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Sur fond de tableaux : une enquête picturale dans vies minuscules et vie de Joseph Roulin de Pierre Michon

Harvey, Virginie January 2008 (has links) (PDF)
La critique a souvent qualifié l'oeuvre de Pierre Michon d'« érudite », en raison de la richesse des références culturelles et historiques qui s'accumulent dans chacun de ses récits, qui se rapportent en effet abondamment aux différents legs de l'histoire pour s'élaborer: reliques familiales, documents patrimoniaux, photographies, peintures, textes littéraires, oeuvres critiques. De tous ces objets hérités, la peinture nous semble mériter une attention particulière. Parce qu'elle est présente par de multiples allusions dès son premier récit, qu'elle sera le sujet central de son deuxième avec le portrait de Joseph Roulin et qu'elle continuera de travailler son imaginaire avec des textes comme MaÎtres et serviteurs et Le Roi du bois, qui s'attachent tous deux à différentes figures de peintres, la peinture insiste chez Michon comme dans son oeuvre. Ce mémoire se propose de préciser les modalités de cette insistance par l'étude des liens que développe Michon entre tableau et écriture dans ses deux premières oeuvres, soit Vies minuscules (1984) et Vie de Joseph Roulin (1988). En confrontant tour à tour ces récits aux oeuvres picturales qu'ils convoquent, les usages multiples que fait Michon des tableaux seront mis au jour, en définissant plus avant cette pratique qui dynamise son écriture en ce qu'elle remet chaque fois en cause l'existence de liens univoques entre le langage et les objets du monde. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pierre Michon, Vies minuscules, Vie de Joseph Roulin, Tableau, Peinture, Représentation, Figuration, Allusion, Référence, Esthétique.
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Les effets de l'enseignement systématique des métaphores sur leur acquisition chez des élèves de première secondaire

Marcotte, Marie-Jo January 2008 (has links) (PDF)
Plusieurs élèves du secondaire ne sont pas des lecteurs autonomes, capables de maîtriser des habiletés de lecture de haut niveau. Leur compréhension des textes littéraires est souvent littérale et ils peinent à décoder l'implicite et le langage figuré. La présente recherche veut illustrer le fait qu'il faut systématiser au secondaire l'enseignement de ces éléments afin de former des lecteurs capables d'interpréter les textes (Giasson, 2000, Sorin, 2001, Manesse et Grellet, 1994). À l'occasion de notre recherche, nous avons observé les effets de l'enseignement systématique des métaphores sur leur acquisition chez des élèves de première secondaire. Pour y parvenir, nous avons élaboré et expérimenté une séquence d'enseignement-apprentissage réservée à notre groupe expérimental et basée sur les principes de l'inférence inductive permettant l'apprentissage de l'abstraction. Nos objectifs de recherche étaient, dans un premier temps, de vérifier l'augmentation du degré de compréhension des métaphores auprès de ces élèves placés en situation de lecture et, dans un deuxième temps, de vérifier les retombées de ce même dispositif didactique sur leur compétence à en produire de nouvelles (réinvestissement des apprentissages) en situation d'écriture. Notre cadre théorique présente les concepts clés qui sous-tendent nos objectifs de recherche, dont une typologie des métaphores en trois groupes selon leurs caractéristiques spécifiques. Il y a d'abord les métaphores de type 1 (X est un Y) ou les métaphores nominales simples, qui contiennent systématiquement le comparé (X) et le comparant (Y) et confèrent au comparé les propriétés du comparant. On a également les métaphores de type 2, ou les métaphores implicites simples, qui procèdent par l'ellipse soit du comparé soit du comparant. Par voie de conséquence, le caractère implicite du terme absent dans l'énoncé doit alors être inféré du terme présent dans la métaphore. En ce qui a trait aux métaphores de type 3, elles constituent des métaphores verbales présentant une violation d'une règle syntaxico-sémantique entre le sujet et le verbe ou entre le verbe et le complément. C'est sur cette typologie que se base notre matériel expérimental. Notre recherche a engagé la participation de cinquante-neuf élèves de première secondaire, soit des élèves issus de deux groupes repères dont l'un constituait le groupe expérimental et l'autre, le groupe contrôle. Afin de vérifier l'atteinte de nos deux objectifs de recherche mentionnés précédemment, nous avons eu recours à trois différents instruments de recherche. En premier lieu, nous avons présenté aux élèves des deux groupes un prétest et un post-test relatifs à la compréhension des métaphores en situation de lecture. L'analyse de ces deux tests a permis de vérifier si les élèves du groupe expérimental qui avaient bénéficié de la séquence d'enseignement-apprentissage comprenaient davantage les métaphores contenues dans les textes littéraires. En deuxième lieu, nous avons réalisé en cours d'expérimentation des entrevues dirigées dans le but de faire verbaliser certains sujets du groupe expérimental relativement à leur interprétation métaphorique des énoncés. En troisième lieu, de manière à nous assurer qu'ils avaient développé leur compétence à en produire de nouvelles en situation d'écriture, nous avons demandé aux sujets du groupe expérimental de rédiger trois courts textes, à trois moments différents de la séquence d'enseignement-apprentissage, que nous avons fait analyser par des spécialistes de la langue française qui ont donné leur appréciation, selon une échelle de Likert présentée dans un questionnaire, des métaphores créées par les sujets. Au terme de l'analyse de nos résultats, nous sommes en mesure d'affirmer que notre dispositif didactique favorise, tant en situation de lecture qu'en situation d'écriture, l'acquisition des métaphores chez les élèves de première secondaire. En effet, pour les sujets du groupe expérimental, le taux de réussite de chacun des trois types de métaphores a été supérieur lors du post-test: le taux de réussite des métaphores du premier type est passé de 71 % à 73%, celui du deuxième type, de 54% à 62%, et celui du troisième type, de 43% à 64%. La compréhension des métaphores de type l est facilitée par la présence tant du comparé que du comparant dans l'énoncé; les sujets, n'ayant pas à chercher les éléments qui entrent en jeu pour établir la comparaison, interprètent plus aisément la métaphore. Les métaphores de type 2, quant à elles, nécessitent un plus grand effort d'interprétation que celles de type l puisque le sujet doit d'abord retracer le terme manquant de l'énoncé, pour ensuite identifier ce qui est commun aux deux termes, soit le comparé et le comparant. De leur côté, les métaphores de type 3 requièrent un questionnement concernant premièrement le lieu de violation de la règle syntaxico-sémantique et deuxièmement, le lien qui unit les deux éléments qui à première vue semblent opposés. Nous sommes d'avis que la méthode d'enseignement en trois phases -soit celles de l'observation/exploration, de la représentation mentale et de l'abstraction -basée sur les principes de l'inférence inductive que nous avons utilisée tout au long de notre parcours didactique a joué un rôle crucial dans le développement de leur compréhension des énoncés métaphoriques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Compréhension en lecture, Métaphores, Langage figuré.
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La bibliothèque littéraire Jacques Doucet : lieu de mémoire du surréalisme?

L'Heureux, France January 2008 (has links) (PDF)
Notre étude a deux objectifs. En toile de fond, elle vise d'abord à faire connaître et même découvrir le collectionneur et mécène Jacques Doucet (1853-1929). Ce personnage, pour ainsi dire oublié aujourd'hui, a pourtant laissé sa marque dans plusieurs domaines au début du XXe siècle, que ce soit la haute couture, le design, l'histoire de l'art et la littérature. Ses réalisations (sa maison de couture, ses collections d'oeuvres d'art et ses deux bibliothèques), malgré leur avant-gardisme, ont été des réussites et ont influencé leur domaine respectif. Mais notre objectif principal est de mieux comprendre, à partir d'une de ses réalisations, la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, pourquoi et comment une institution peut être désignée lieu de la mémoire collective d'un peuple. Cette Bibliothèque, fondée pendant les années 1910, fut désignée en 2003 lieu de la mémoire du surréalisme lors de la vente aux enchères du contenu de l'appartement d'André Breton, fondateur et chef de file de ce mouvement. Notre problématique soulève trois hypothèses. Tout d'abord, nous croyons que la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet a été désignée lieu de la mémoire du surréalisme à cause des liens qui ont existé entre Jacques Doucet et les jeunes surréalistes. Doucet a agi à titre de mécène auprès des membres de ce mouvement pendant les années 1920, alors que les surréalistes, eux, ont travaillé activement au développement de la Bibliothèque pendant cette même période. Plusieurs d'entre eux légueront leurs archives personnelles à la Bibliothèque par signe d'attachement et de reconnaissance envers Jacques Doucet. Cependant, nous pensons que même si une bibliothèque est, par définition, un lieu de conservation et d'accès à la mémoire, elle n'est pas forcément un « lieu de mémoire » tel que défini par l'historien Pierre Nora dans son ouvrage du même nom. Ceci semble être le cas de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, qui n'est pas facilement accessible au public et ne dégage pas d'aura symbolique. Finalement, nous croyons que si l'État a désigné la Bibliothèque littéraire lieu de la mémoire du surréalisme et a décidé de ne pas convertir l'appartement de Breton en musée, c'est pour faire cesser la prolifération des lieux patrimoniaux, qui se sont multipliés depuis les années 1970. Afin de vérifier ces hypothèses, nous avons analysé les liens entre Jacques Doucet et les surréalistes, et l'impact que ces derniers ont eu sur le développement de la Bibliothèque. Nous avons également tracé l'histoire de cette institution depuis sa fondation, mais en insistant particulièrement sur son rôle dans la connaissance du mouvement surréaliste. Finalement, nous avons analysé, à l'aide de l'historiographie traitant des liens entre histoire, mémoire et patrimoine, la place que devrait occuper un lieu de mémoire dans la société et le rôle des gouvernements dans leur désignation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jacques Doucet, Surréalisme, Histoire, Mémoire, Patrimoine bibliothèque-André Breton, France, 20e siècle, Avant-garde Belle époque.
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La transformation du récit identitaire au Québec : de l'art au politique

Thériault, Anne January 2009 (has links) (PDF)
L'art ouvre des portes, permet de saisir l'air du temps, de mettre des mots, couleurs, images, gestes sur ce qui est parfois difficile à saisir. Il est des cas où l'art peut véritablement agir comme un révélateur d'une certaine réalité sociopolitique. Au Québec, le milieu socioculturel a un énorme impact sur les différents récits identitaires articulés autant dans le politique, mais aussi dans les médias et évidemment au sein des arts et de la culture. Saisir le politique par l'art peut donc sembler être une voie marginale mais nous croyons que cette voie est essentielle pour analyser ce que nous qualifions être une transformation du récit identitaire au Québec. Par récit identitaire, terme que nous empruntons à Jocelyn Maclure dans son livre du même titre, nous englobons une réalité plus large que ce que peut contenir le concept d'identité, car si le questionnement identitaire est bien à l'oeuvre au niveau sociopolitique, les réalités identitaires contemporaines sont aujourd'hui beaucoup plus floues et peuvent même varier selon les besoins du sujet, particulièrement en cette ère postmoderne. Nous nous pencherons ici davantage sur deux champs de la pratique artistique québécoise, soit les arts visuels et plus partiellement sur la littérature. Nous émettons l'hypothèse que certaines manifestations dont témoignent ces deux champs artistiques ont laissé présager d'une transformation du récit identitaire au Québec et ce, bien avant que celle-ci ne devienne perceptible au plan politique. L'actuelle « crise » identitaire perceptible au niveau politique peut ainsi être comprise comme le deuxième acte d'une histoire en deux temps de cette transformation du récit identitaire dont le premier acte s'est joué dans les arts et la culture. Le récit identitaire est passé d'un pôle ethniciste, nationaliste et indépendantiste -particulièrement incarné dans les différents courants artistiques, avant-gardistes et même au niveau de la culture populaire -pour se déplacer, ou se réarticuler, vers un pôle civique et valorisant le métissage culturel. Notre démarche sera donc de démontrer que l'art et la culture ont été parties prenantes de la transformation du récit identitaire québécois, passant du récit de l'émancipation nationale à celui de la citoyenneté, du métissage culturel et de l'hybridation identitaire. Nous avons choisi de situer notre démarche dans le cadre théorique de la pensée postmodeme avec les thèses de certains auteurs ayant contribué à la recherche sur la postmodemité ; Michel Maffesoli, Gianni Vattimo, Jean-François Lyotard et Umberto Eco. Nous croyons que certaines idées que nous leur empruntons peuvent nous permettre de mieux comprendre le devenir du récit identitaire et l'analyser aussi bien sur le plan des arts et de la culture que sur celui du politique, notamment les notions de métissage, de la tribalisation du monde, de la fin des métarécits, de la transfiguration du politique et de l'oeuvre ouverte. Dans la question de l'identité québécoise, cette approche se veut un apport de fragmentation, d'identités plurielles. Et dans le cas qui nous occupe plus particulièrement, l'analyse de la transformation du récit identitaire par la voie des arts et de la culture, l'approche postmodeme a le mérite de créer un pont avec la notion d'esthétique, mais aussi dans les sphères sociales et politiques et de rendre ainsi compte d'une impasse qu'il y a à clairement définir l'identité collective. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité, Art et politique, Québec contemporain, Postmodernité.
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Figures de la faim et de la fin : une lecture de l'Ogre de Jacques Chessex

Rioux, Mélissa January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire propose d'explorer la figure de l'ogre, ses traits caractéristiques, les effets qu'elle engendre ainsi que l'imaginaire qui la nourrit dans un roman lauréat du prix Goncourt: L'Ogre de Jacques Chessex, publié en 1973. Dans notre recherche, l'ogre, être à la fois fascinant et terrifiant, est appréhendé comme une figure qui permet de représenter, d'une manière approximative et analogique, une faim excessive, démesurée et menaçante. Notre analyse montre qu'il existe, dans le roman, une corrélation entre la faim, représentée par l'ogre, et un imaginaire de la fin. Notre objectif consiste à mieux cerner l'imaginaire qui entoure la figure de l'ogre. Depuis les Contes du temps passé de Charles Perrault, l'ogre n'a jamais cessé de hanter la littérature. Pourquoi ce monstre de contes de fées, amateur de chair humaine et surtout de celle des petits enfants, est-il toujours autant d'actualité? L'acte de dévorer de la chair -chair animale ou humaine, chair alimentaire ou sexuelle, chair morte ou vive -connote le meurtre, le sacrifice, la violence, la destruction et l'assimilation. La figure est dynamique, car c'est l'imaginaire qui, par un processus symbolique et métaphorique, donne à l'ogre ses multiples visages. L'analyse de la figure de l'ogre s'associe à une pensée plus large sur la persécution et sur l'innocence des victimes. Notre recherche prend appui d'abord sur les textes qui concernent le personnage de l'ogre dans la littérature -les textes d'Arlette Bouloumié sur le sujet sont incontournables et sur des études anthropologiques analysant les actes alimentaires, sacrificiels et persécuteurs. L'approche sémiotique et l'utilisation des théories de la lecture permettent de donner une nouvelle direction à l'analyse de la figure de l'ogre. Après avoir explicité les concepts théoriques nécessaires à la compréhension de la recherche, il s'agit, dans un premier temps, de définir l'ogre et les caractéristiques qui lui sont propres. Ensuite, la figure de l'ogre, telle qu'elle apparaît dans le roman, est analysée à la lumière des différents champs métaphoriques qu'elle convoque. Nous nous intéressons également aux diverses figures qui partagent avec elle un ou plusieurs traits et qui lui ressemblent. Puisque l'ogre est celui qui menace de nous anéantir en nous dévorant, nous proposons un parallèle entre la faim et la fin, confrontant ainsi deux imaginaires intimement liés à la figure de l'ogre. Nous verrons que l'ogre et son appétit démesuré coïncident avec un imaginaire de la fin et avec la mort d'un sujet. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ogre, Jacques Chessex, Faim, Fin, Figure, Mythe, Imaginaire.
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L'occupation de la mémoire : le souvenir délirant de la France occupée dans La place de l'étoile de Patrick Modiano et La compagnie des spectres de Lydie Salvayre

Vallet, Noémie January 2009 (has links) (PDF)
À près de trente ans d'écart, les romans de La Place de l'étoile (1968) de Patrick Modiano et de La Compagnie des spectres (1997) de Lydie Salvayre font référence à l'Occupation allemande en France. A travers le discours délirant et la logorrhée des personnages de Modiano et de Salvayre transparaît ce que Régine Robin appellerait une «mémoire saturée». Cette saturation de la mémoire émerge d'un double contexte historique. D'une part, l'histoire racontée se rapporte à la période de l'Occupation dont les souvenirs ne parviennent pas à s'effacer chez les protagonistes de ces romans; d'autre part, la narration rend compte d'une réalité sociale plus récente de la France qui, aujourd'hui encore, accepte mal son passé et qui, paradoxalement, multiplie les commémorations et les monuments à la mémoire des morts provoqués par cette guerre. Par là, on peut juger que les personnages de Schlemilovitch, de Louisiane et de Rose qui ne parviennent pas à trouver leurs identités personnelles et qui sont obsédés, voire hantés par le passé, renvoient à une collectivité plus vaste, la France, qui ne semble pas non plus parvenir à s'acquitter de son histoire. Le souvenir de l'Occupation, tant au niveau des personnages fictionnels que de la réalité française actuelle, semble en effet toujours tourmenter les consciences. Pour saisir ce tourment mémoriel, nous étudierons, dans notre premier chapitre, la place qu'occupent l'histoire et la mémoire dans la fiction afin d'observer les tensions qui se manifestent entre ces notions. Les textes de Modiano et de Salvayre nous amèneront à nous interroger sur la manière dont s'articule la mémoire à des faits historiques, et sur les modalités de la fiction. Nous verrons que la fiction permet d'ouvrir un espace nouveau à partir d'un monde réel et connu d'où peut surgir une représentation mémorielle d'une réalité factuelle. Dans le second chapitre, nous examinerons ensuite comment le souvenir de l'Occupation travaille les personnages de La Place de l'étoile et de La Compagnie des spectres pour modeler leur discours selon un verbalisme délirant. Ce chapitre sera consacré à l'étude des personnages de Schlemilovitch, de Rose et de Louisiane, et de l'univers fictionnel dans lequel ils évoluent, ce qui nous permettra de saisir en quoi consiste leur pathologie mémorielle où passé et présent ne sont plus mis à distance. Dans le troisième et dernier chapitre, nous replacerons ces deux romans dans leur paysage mémoriel respectif, notamment grâce à l'étude de l'historien Henry Rousso sur l'évolution de la mémoire de l'Occupation et ce qu'il a nommé le «syndrome de Vichy». Nous verrons comment ces deux récits rendent compte de l'éclatement de la mémoire en mémoires particulières par lequel se manifeste une difficulté à disposer d'une unité qui saurait rassembler la société française sous un même attachement. Nous terminerons avec la mise au jour du paradoxe des Français qui désirent garder du passé une mémoire vivante, mais qui, par trop vouloir se le rappeler, finissent, sans le vouloir, par l'oublier. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mémoire, Occupation allemande, Fiction, Salvayre, Modiano.
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La controverse entourant l'attribution des lettres à Héloïse D'Argenteuil dans la correspondance Historia Calamitatum : bilan critique et nouvelles propositions

Delorme, Genevyève January 2009 (has links) (PDF)
Grâce aux théories de la linguistique et de l'histoire littéraire, ce mémoire se propose d'identifier les causes possibles de la pérennité de la controverse qui entoure les lettres signées «Héloïse» dans la correspondance Historia Calamitatum (XIIe siècle) qu'auraient échangée Abélard et Héloïse, afin de la dépasser, et d'observer la viabilité de nouvelles avenues susceptibles de confirmer, ou non, l'hypothèse de la maternité littéraire d'Héloïse. Cette correspondance naît au moment où Héloïse, abbesse du Paraclet, monastère fondé par le célèbre homme d'Église Abélard, tombe, «par hasard», sur une lettre adressée à «un ami». Dans cette Historia Calamitatum (Histoire de mes malheurs), Abélard raconte ses tourments passés et présents, la liaison qu'il a autrefois entretenue avec Héloïse, et sa version des raisons qui les ont tous deux poussés dans un mariage malheureux, puis séparés. Portée par l'émotion, Héloïse répond à l'Historia. Puis Abélard répond à Héloïse. Au total, sept lettres seront échangées, dont trois sont signées «Héloïse». La controverse entourant l'attribution de ces trois lettres, telle que résumée par Étienne Gilson dans Héloïse et Abélard (1938 pour la 1ère édition), serait née en 1841. La critique, quant à elle, a plutôt penché pour le seul authorship d'Abélard. Jusqu'à ce que Gilson publie cette toute première défense en faveur de la maternité littéraire d'Héloïse, et qu'un débat prenne vie. Débat qui est aujourd'hui dans l'impasse. Le premier chapitre de ce mémoire sera consacré à l'analyse de la controverse avant et après la publication de Héloïse et Abélard. D'abord sera examinée la nature de cette controverse, qui pourrait se révéler partie prenante de sa pérennité. Puis, nous analyserons les origines de la controverse et les arguments qui la fondent. Enfin nous étudierons l'évolution des arguments dans la controverse, lesquels pourraient se montrer en partie responsables, depuis 1938, de l'absence de compromis entre les pro et les contra l'attribution des lettres à Héloïse. Cela, afin de rendre possible une lecture de ces lettres hors de la controverse et, de ce fait, basée sur de nouveaux critères. En ce sens, le second chapitre se chargera de jeter les bases d'une avenue restée inexplorée par la critique, c'est-à-dire d'étudier les lettres signées «Héloïse» en regard d'un corpus-baromètre composé de textes médiévaux féminins dont la maternité littéraire n'a jamais été contestée. Ainsi, nous observerons la présence du point de vue féminin, composé de l'hybridation des genres et des registres littéraires, et du «je» isotopique, de même que la présence de ce que nous appelons l'écriture du reproche, elle-même composée du renversement de l'autorité et de la leçon au maître, chez Radegonde (VIe siècle), Dhuoda (IXe siècle) et la Comtesse de Die (XIIe siècle). Enfin, dans le troisième chapitre, nous tenterons d'appliquer les caractéristiques d'une écriture médiévale féminine révélées par notre corpus-baromètre à la réponse que fait «Héloïse» à l'Historia d'Abélard, soit la Deuxième lettre. Car nous croyons que cette lettre est sous-tendue par le point de vue féminin et l'écriture du reproche, à l'image des écrits des Radegonde, Dhuoda et Comtesse de Die. Pour nous, la présence de ces critères dans la réponse d'«Héloïse» viendrait fortement conforter la plausibilité de sa nature féminine. Au terme de ces étapes de l'étude historique de la controverse entourant les lettres d'«Héloïse» avant et après 1938, et de l'établissement d'un corpus-baromètre d'écrits de femmes médiévales à la maternité littéraire attestée, la comparaison entre ce corpus et la Deuxième lettre d'«Héloïse» aura confirmé, ou non, notre hypothèse quant à la nature féminine de l'écriture de cette lettre. De même, cette façon d'analyser aura fait ressortir un conflit traditionnel entre les rôles d'épouse et de maîtresse, en même temps qu'une entité totalement négligée par la critique, celle de la femme-philosophe. Enfin, ce mémoire aura mis au jour cette idée que la notion de dette d'amour est un puissant moteur d'écriture parmi ces femmes de lettres médiévales. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Héloïse, Abélard, Historia Calamitatum, Problème d'attribution, Écriture féminine.
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Étude du Journal d'un Parisien anonyme, années 1777-1784 et 1787

Côté-Martine, Philippe January 2009 (has links) (PDF)
La Bibliothèque historique de la ville de Paris conserve dans ses collections le manuscrit autographe inédit d'un journal privé qu'un Parisien a rédigé irrégulièrement au cours du règne de Louis XVI. Sans titre original, cet ouvrage est connu sous une dénomination qui lui fut attribuée a posteriori: il est intitulé Journal d'un Parisien anonyme, années 1777-1784 et 1787. Il réunit plus de dix ans de témoignages, de notes synthétiques, d'observations personnelles, qui laissent au lecteur, outre l'impression d'un projet d'écriture inachevé, une sensation de profonde intimité avec l'auteur. Le Journal livre essentiellement l'illustration de la sociabilité parisienne, des salons et des connaissances privées à travers lesquels notre auteur se met en scène, Parmi les axes ouverts par ce Journal, nous réfléchissons sur les stratégies mises en oeuvre par le diariste afin d'organiser sa vision du monde. Nous avons alors fait surgir les significations de la sociabilité de l'Anonyme. Nous nous sommes interroger sur les espaces privés et publics qu'il fréquente, mais aussi sur l'être social profondément marqué par l'altérité, par ses rencontres. ses sorties, visites, ses dîners, ses concerts, par ses participations aux diverses sociétés qui peuplent le Paris mondain de la fin du XVIIIe siècle. En somme, nous procédons à la présentation du Journal et à l'exposition des principaux enjeux qu'il soulève. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Écrits du for privé, Sociabilité, XVIIIe siècle, Salon, Comte d'Albaret.
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L'apport de la sociologie et de la sociocritique à l'enseignement de la littérature au Cégep (propositions didactiques)

Gagné, Caroline January 2009 (has links) (PDF)
Cette recherche vise à proposer des moyens pour favoriser l'apprentissage de la lecture littéraire chez les élèves du cégep, tout en stimulant chez eux le goût de la lecture et de la littérature. Parmi les moyens envisagés, l'utilisation des théories littéraires en classe pourrait influencer les méthodes d'enseignement. Plus précisément, il s'agit de réfléchir à l'utilisation de la sociologie et de la sociocritique dans les cours de «français et littérature», les quatre cours obligatoires de la «formation générale». À partir des difficultés posées par les oeuvres, est-il possible de créer des propositions didactiques inspirées de la sociologie et de la sociocritique? Comment l'enseignant peut-il se servir de ces approches lorsqu'il présente des oeuvres littéraires à ses élèves? L'initiation à certaines pratiques d'analyse peut-elle permettre aux élèves d'affiner leur lecture? Comment la sociologie et la sociocritique peuvent-elles favoriser chez les élèves le développement des habiletés liées à la lecture et à l'interprétation? Pour répondre à ces questions, il a fallu examiner les récentes propositions des didacticiens de la littérature ainsi que les notions pédagogiques pertinentes. Le premier chapitre du mémoire présente ainsi les théories didactiques importantes pour la suite du projet: conception de la littérature et de son enseignement, valeurs de l'enseignement de la littérature, initiation à la lecture littéraire, place des théories liées à la sociologie et à la sociocritique, initiation des élèves à la lecture et l'ironie et à l'interprétation des stéréotypes. Après ce bilan des récentes recherches en enseignement de la littérature, le deuxième chapitre du mémoire est consacré aux aspects pédagogiques de la pratique enseignante. II est alors question de l'organisation des compétences exigées dans chacun des cours de la «formation générale», de la cognition, de la métacognition et de la médiation enseignante. La deuxième section du chapitre sert à présenter des méthodes d'enseignement jugées pertinentes dans le cadre de la recherche: compétences et approche par problème. Un retour aux considérations littéraires marque la fin du chapitre avec la présentation d'une pratique enseignante liée aux questions de recherche et l'utilisation de «pistes d'entrée en lecture» pour préparer les élèves à lire les oeuvres imposées et à s'approprier le texte et ses enjeux. Dans les deux premiers chapitres, les propositions théoriques sont complétées par des exemples démontrant comment ces théories pourraient enrichir la lecture d'oeuvres littéraires. Le dernier chapitre du mémoire présente des séquences d'activités de classe inspirées des propositions théoriques qui précèdent. Divisé en deux parties, le troisième chapitre est consacré à l'élaboration de deux séquences didactiques, chacune décrivant les activités de classe réalisées autour d'une oeuvre intégrale. La première séquence est axée sur la lecture d'Ubu roi d'Alfred Jarry tandis que la seconde est élaborée autour de Saga de Tonino Benacquista. Dans chaque cas sont présentées les activités préparatoires à la lecture et les activités de classe faites durant la lecture (objectifs, nature de l'exercice et travail attendu des élèves). Chaque séquence didactique se termine par la description du travail final exigé. Non testées en situation réelle, ces séquences didactiques proposent des moyens de relier la théorie littéraire, les théories didactiques et la pratique enseignante. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature, Enseignement, Didactique, Sociologie, Sociocritique, Compétences, Apprentissage par problème, Lecture littéraire, Ubu roi, Saga, Proposition, Séquence didactique.
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Aspects de la réception des romans de Michel Houellebecq en France

Tepes, Gabriela Loredana January 2009 (has links) (PDF)
Notre travail propose une analyse de la réception des romans de Michel Houellebecq en France et son enjeu est de dégager la construction idéologique produite par le texte de fiction dans le champ littéraire à partir de ce cas singulier. L'inscription du texte fictionnel dans le discours social a -comme ce travail se propose de le démontrer -un double rôle modélisateur, puisque, suite au processus de lecture et aux phénomènes de réception, elle produit une redéfinition des critères esthétiques d'appréciation de l'oeuvre, mais aussi un nivellement des repères idéologiques de l'époque. À partir de l'observation que l'appréciation esthétique des romans houellebecquiens acquiert un rôle secondaire par rapport avec la question de la modélisation épistémique de la contemporanéité faite par l'auteur tant dans ses romans que dans ses prises de position assertoriques, notre travail s'est donné comme but de cerner la manière dont la fiction institue de nouvelles tensions idéologiques, mais aussi des prémisses pour de nouvelles zones de consensus social. Un premier chapitre analytico-descriptif met donc en lumière les contraintes topiques que les romans et les prises de position médiatiques de Michel Houellebecq ont prédéfinies dans le champ social. Le deuxième chapitre cerne la manière progressive dont les lectures idéologiques de ses romans ont été privilégiées dans le champ littéraire français actuel. Le troisième chapitre analyse les diverses stratégies et classifications argumentatives définies en rapport avec l'oeuvre de Houellebecq, mais aussi en rapport avec l'acteur social Houellebecq, pour rendre compte de la place secondaire que la question du caractère fictionnel de ses représentations du monde contemporain a acquise. Les conclusions de notre travail rendent compte, de manière synthétique, de la manière dont la question de la pertinence gnoséologique du modèle de réalité proposé par Michel Houellebecq devient un topos définitoire de la construction idéologique cristallisée par la communauté lectorale en réponse aux messages fictionnels et assertoriques de l'auteur.

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