• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 120
  • 27
  • 12
  • 2
  • 2
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 193
  • 193
  • 187
  • 186
  • 183
  • 183
  • 54
  • 45
  • 43
  • 40
  • 33
  • 29
  • 28
  • 28
  • 24
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
111

Mezura : survivance des troubadours dans Quelque chose noir de Jacques Roubaud

Plante, Manon 08 1900 (has links)
Ce mémoire explore la parenté qui existe entre le principe poétique de mezura (résistance à l’éros mélancolique) élaboré par les troubadours et l’expression du deuil présente dans Quelque chose noir (1986) de Jacques Roubaud. Le premier chapitre vise à cerner comment le rapport aux photographies laissées par Alix Cléo Roubaud, photographe et épouse décédée du poète, mobilise un imaginaire mélancolique propre à l’univers des troubadours. On verra que la contemplation des images permet d’enclencher la mise en mémoire de la disparue. Le deuxième chapitre s’intéresse au dialogue impossible, conçu en termes d’écriture autant que d’oralité, entretenu avec la défunte à travers la reprise de fragments du journal intime d’Alix Cléo Roubaud. En faisant de l’espace poétique un lieu mémoriel, l’inexprimable du deuil se fait paradoxalement source de transmission. Enfin, le dernier chapitre explore les liens qui unissent la structure formelle de Quelque chose noir et la forme médiévale du partimen, plus particulièrement de la « Tenson du néant ». Afin de nommer le rien, la disparition, Roubaud convoque une vaste mémoire littéraire organisée autour des principes du trobar. Ce sont les apories, les tensions maintenues entre des pôles contradictoires, explorées dans chacun des chapitres qui apparentent le dit du deuil à la mezura médiévale, lutte des poètes contre le « néant d’amour ». / This M. A. thesis explores the link between the poetic principle of mezura (resistance to melancholic erosion) elaborated by the troubadours and the expression of mourning presented in Jacques Roubaud’s Quelque chose noir (1986). The first chapter aims at identifying how the relation to the photographs left by Alix Cléo Roubaud, photographer and deceased wife of the poet, mobilizes a melancholic imagination peculiar to the universe of the troubadours. It will be seen that the contemplation of the images makes it possible to initiate the memory of the disappeared. The second chapter examines the impossible dialogue, conceived in terms of writing as much as of orality, maintained with the deceased through the reprise of fragments of the diary of Alix Cléo Roubaud. By making poetic space a memorial place, the inexpressible of mourning is paradoxically a source of transmission. Finally, the last chapter explores the links between the formal structure of Quelque chose noir and the medieval form of the partimen, more particularly the “Tenson du néant”. In order to name the nothing, the disappearance, Roubaud convenes a vast literary memory organized around the principles of the trobar. These are the aporias, the tensions maintained between contradictory poles, explored in each of the chapters that relate the said of mourning to the medieval mezura, struggle of the poets against the “nothingness of love”.
112

Figures de femmes chez Valentine Penrose : à la croisée du saphisme littéraire et du roman gothique

Kearney, Beth F. 11 1900 (has links)
Valentine Penrose est une poète, romancière et collagiste surréaliste moins connue que certaines de ses homologues telles Frida Kahlo ou Claude Cahun. Si les quelques études qui lui ont été consacrées reconnaissent l’omniprésence du féminin et le caractère inquiétant de certaines manifestations de la femme dans son œuvre, les sources de ces représentations n’ont guère été explorées. Pour combler cette lacune, notre mémoire s’applique à analyser l’œuvre de Penrose afin d’y mettre en lumière la présence textuelle et picturale du saphisme littéraire et du roman gothique, deux influences majeures de l’auteure-artiste. En plus d’étudier en détail les collages insérés dans le recueil de poèmes Dons des féminines, nous explorerons également les nombreuses images in absentia du corpus, car nous constatons que l’écriture penrosienne a très souvent recours aux effets de style « picturaux ». Par conséquent, au fil de nos analyses, nous allons osciller entre une étude littéraire et une approche intermédiale des rapports texte/image, afin de mettre en relief la réactualisation polymorphe de deux traditions ; la présence du saphisme et du gothique transparaît à travers l’emploi de certaines figures de femme, les partis pris thématiques de Penrose, le choix des décors et des trames narratives. Au terme de la présente étude, nous aurons mis en évidence trois figures de femmes propres à l’univers penrosien : la femme-nature, la fugueuse et la rebelle exemplifient, à nos yeux, la manière dont l’œuvre de Penrose se situe à la croisée du saphisme littéraire et du roman gothique. / Valentine Penrose was a surrealist poet, novelist and collagist, less well-known than many of her female counterparts such as Frida Kahlo or Claude Cahun. Albeit few, there are studies on Penrose that recognize both the omnipresence of women and their often disquieting portrayal. The origins of these representations remain, however, largely under-explored. In order to fill this considerable lacuna in existing knowledge on Penrose’s work, this thesis will analyze her œuvre, highlighting the textual and pictorial presence of two major influences: literary Saphism and the Gothic novel. In addition to analyzing the collages that accompany the poetry in Dons des féminines, we will also study the corpus’ many images in absentia, as we believe that Penrose’s style very often has recourse to “pictorial” literary devices. Consequently, throughout our analyses, we adopt both a literary and an intermedial approach, looking closely at both textual and pictorial representations of women in order to demonstrate the polymorphous borrowing of two traditions; Saphism and the Gothic appear via the representation of certain characters, Penrose’s thematic biases and the choice of particular spatial environments and narrative structures. The present study thereby sheds light on the representation of three female figures specific to Penrose’s universe: the woman of nature (la femme-nature), the fugitive (la fugueuse) and the rebel (la rebelle) each exemplify the way in which Penrose’s œuvre is located at the crossroads of literary Saphism and the Gothic novel.
113

Une « démocratie magique » : politique et littérature dans les romans de Vladimir Nabokov / A "Magic Democracy" : politics and Literature in Vladimir Nabokov's Novels

Edel-Roy, Agnès 19 November 2018 (has links)
Écrite d’abord en russe puis en anglo-américain, l’œuvre romanesque de Vladimir Nabokov (1899-1977), écrivain américain d’origine russe, fascine ses lecteurs, mais leur participation à l’achèvement de cette œuvre artistique a été singulièrement restreinte par sa réception. La publication de Lolita (1955) le transforme en précurseur du postmodernisme américain. Aboutissement de la quête moderne de l’autonomie de l’art et triomphe de l’autotélisme artistique, sa création se trouve alors interprétée en poétique « tyrannique » sur laquelle règne l’auteur en « dictateur absolu ». Vladimir Nabokov, pourtant, n’a cessé d’identifier dans l’Histoire et de combattre dans son œuvre deux questions politiques du vingtième siècle : celle de la soumission de l’art à l’idéologie (quelle qu’en soit le nom) et celle de la tyrannie (actualisée par les régimes politiques nazi et soviétique). Dès l’origine, sa création de langue russe, puis anglo-américaine, est synchronisée avec les conséquences, tant en Russie qu’en Occident, de la Révolution bolchevique, l’événement historique qui change le « partage du sensible » (Jacques Rancière) vingtiémiste. La nature autotélique de sa création, dont les caractéristiques sont à redéfinir en opposition aux formes artistiques prônant l’engagement de l’art, indique en réalité que Nabokov propose une nouvelle « politique de la littérature » (Jacques Rancière) de l’émancipation qu’il a lui-même appelée du nom de « démocratie magique » et fait d’elle un « art critique » dont l’effet politique passe par sa distance esthétique, incluant « dans la forme de l’œuvre la confrontation de ce que le monde est avec ce que le monde pourrait être » (Jacques Rancière). / Vladimir Nabokov (1899-1977), American writer of Russian origin, was the author of fiction written first in Russian and then in American English. His work has been a constant source of fascination for his readers, but their interpretation has been limited by its reception. Upon the publication of Lolita (1955), Nabokov is seen as a precursor of American postmodernism. His writings are interpreted as the climax of the modernist quest for artistic autonomy and a triumph of autotelic creation, and a poetic of “tyranny” is identified in his work, with the author reigning supreme as an “absolute dictator.”However, Nabokov had never ceased to be preoccupied with two political issues in 20th century History, which he continuously denounced in his writings: the issue of the submission of art to any kind of ideology and that of tyranny illustrated by the Nazi and Soviet political regimes. From the very beginning of his career, in his Russian texts and later in his American texts, Nabokov’s work examines the consequences of the Bolshevik Revolution, seen as the historical event that changes the “distribution of the sensible” (J. Rancière) in the 20th century. The autotelic nature of his work, whose features should be defined in opposition to aesthetic forms that celebrate the commitment of art, actually indicates that Nabokov defines a new “politics of literature” (J. Rancière) based on emancipation, which Nabokov calls “a magic democracy” and considers to be a “critical art” whose aesthetic effect is predicated on its distance, thus including “in the form of the work the confrontation between what the world is and what the world may become” (J. Rancière).
114

Sémiotique du jugement esthétique dans Le Côté de Guermantes de Marcel Proust

Marcoux, Rémi 08 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise s’intéresse à la construction du sens des jugements esthétiques dans Le Côté de Guermantes, troisième volume d’À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Le narrateur de ce texte, qui admire des créateurs comme Elstir, Wagner et Hugo, tout en méprisant les Vibert, Auber et autres Bornier, développe un riche discours esthétique qui entre en contradiction avec la plupart des goûts affichés par les personnages du roman, opinions artistiques majoritairement énoncées lors de longues scènes mondaines qui constituent autant un contexte favorable aux conversations artistiques qu’un obstacle à ce que Kant appelle la « pureté » des jugements. Le sens de ces derniers repose sur la présence plus ou moins voilée d’un code esthétique qui, traversant la Recherche, fournit au lecteur des instructions concernant la valeur des différentes unités esthétiques jugées ainsi que la manière de porter un bon jugement. L’analyse de la structure de ce système (que nous décomposons en unités, prédicats, modalités, paramètres et procédés) constitue l’un des aspects de notre travail, qui vise en outre à répondre à des questions suscitées par deux axes de recherche. L’axe esthétique, d’abord, interroge la position de ces jugements entre deux pôles : celui de l’ « esthétique pure » inspirée de la Critique de la faculté de juger de Kant, attitude qui cherche à émettre un jugement libre et désintéressé en priorisant les caractéristiques formelles des œuvres, et celui d’une « esthétique populaire » décrite par Bourdieu dans La Distinction, qui tend à juger les œuvres d’art à partir de critères employés dans l’appréciation des objets dans la vie de tous les jours. Notre axe narratif nous porte quant à lui à nous interroger sur les fonctions caractériologique et sociologique des opinions artistiques. Nous explorons ces questions en étudiant successivement les jugements picturaux, musicaux et littéraires du Côté de Guermantes. / This master explores the production of meaning through aesthetic judgments in The Guermantes Way, the third volume of Marcel Proust’s In Search of Lost Time. The narrator of this text, who admires creators like Elstir, Wagner and Hugo while despising Vibert, Auber and other artists like Bornier, develops a rich aesthetic discourse that contradicts the taste of most of the novel’s characters, whose artistical opinions are mostly exposed in the long social scenes that constitute a good context for artistic conversations as well as an obstacle to what Kant calls the « purity » of judgment. The signification of these passages relies on the presence of a code that, across In Search of Lost Time, provides instructions to the reader about the value of the different aesthetic unities to be judged as well as about the right way to appreciate a work of art. The analysis of this system’s structure (broken down in units, predicates, modalities, settings and processes) is an aspect of our work, which also consists of two lines of research. First, the aesthetical aspect is related to the position of the judgments between two poles : the one of the « pure aesthetic » inspired by Kant’s Critique of Judgment, which is a way of trying to make free and disinterested judgments prioritizing formal characteristics, opposed to the one of a « popular aesthetic » developed in Bourdieu’s La Distinction, which tends to judge a work with the same criteria used in judging an object in everyday life. Then, our narrative line of research explores the character building and the sociological function of artistic opinions. We answer those questions by analysing successively the pictorial, musical and literary aesthetical judgments in The Guermantes Way.
115

Souverainetés du littéraire dans trois écrits de Marguerite Duras

Matthey-Jonais, Eugénie 08 1900 (has links)
Comment donner à voir l’irreprésentable, la contradiction et le paradoxe — et pourquoi le faire ? Pour Marguerite Duras, dont l’œuvre est porteuse d’apories, la réponse à cette interrogation fondamentale se trouve dans l’écriture littéraire. Dans ce mémoire, nous interrogerons la notion de souveraineté (Menke) du littéraire, qui permet de penser la mise en tension des discours non esthétiques (soit historiques, judiciaires, journalistiques, par exemple) dans l’œuvre de Duras, ainsi que l’engagement de l’auteure par son écriture, qui seule peut porter ses prises de positions contraires et violentes, mais aussi « le deuil noir de toute vie, le lieu commun de toute pensée ». Dans un premier temps, nous étudierons la singularité de l’engagement de Duras ; si l’engagement politique dans sa vie publique est marqué par de nombreux remous, nous pourrons observer, à partir de l’analyse du texte « Sublime, forcément sublime Christine V. » (1985), comment apparaît en contrepoint un engagement (Sartre, Barthes) par la littérature dans l’écriture de l’auteure. Cette écriture est également porteuse d’une certaine faculté oraculaire, instaurant la voyance est aux sources de la souveraineté de la littérature. Par l’étude du texte « La mort du jeune aviateur anglais » (1993), nous traiterons dans un deuxième temps de la particularité de la posture et de l’énonciation (Meizoz) de Duras, ainsi que de la possibilité de la confrontation de l’aporie que lui offre le discours littéraire. L’appropriation de la parole de l’autre et de la parole du mort se fait dans ce texte au profit du récit mythique, évacuant les dimensions historiques et documentaires du témoignage afin de tendre plutôt vers une parabole universalisante. Enfin, à travers une analyse de La douleur (1985) et de son paratexte, nous verrons comment la réécriture de ses textes avant leur publication permet d’y inscrire un engagement affirmé, correspondant davantage au projet d’engagement littéraire que Duras tisse dans les dix dernières années de sa carrière. L’écriture de Duras dans cette œuvre montre comment le discours littéraire peut représenter la faillite de la pensée et des autres discours. Cette mise en crise des discours et de la pensée, que l’on retrouve au sein des trois textes à l’étude, nous permettra de penser la souveraineté du littéraire dans l’écriture de Marguerite Duras. / How can one show the unspeakable, contradictions and paradoxes — and why would one attempt to do so ? For Marguerite Duras, whose work carries aporias, the answer to this fundamental question lies in literary writing. In this dissertation, we will question the notion of literary sovereignty (Menke), which allows us to think the crisis of non-aesthetic discourses (historical, judicial, journalistic, for example) in Duras' work, as well as the engagement of the author through her writing, which alone can bear her opposing and violent positions, but also "the black mourning of life, the commonplace of all thought". First, we will study the singularity of Duras' engagement ; if the political engagement in her public life is marked by many upheavals, we will be able to observe, from the analysis of the text "Sublime, forcément sublime Christine V." (1985), how an engagement (Sartre, Barthes) through literature appears in the author's writing. This writing also bears a certain oracular capacity, establishing clairvoyance as one of the sources of literary sovereignty. Through the study of "La mort du jeune aviateur anglais" (1993), we will then explore the particularity of the posture and enunciation (Meizoz) of Duras, as well as the possibility of the confrontation of aporia that literary discourse offers. The word of the other and the word of the dead is appropriated for the benefit of the mythical narrative, evacuating the historical and documentary dimensions of testimony in order to move towards a universalizing parable. Finally, through an analysis of La douleur (1985) and its paratext, we will see how the rewriting of texts before their publication inscribes them in an strong commitment, more akin to the project of literary engagement that Duras weaves in the last ten years of his career. Duras' writing in this work shows how literary discourse can represent the crisis of thought and of other discourses. This crisis of discourse and thought, which can be found in the three texts studied in this dissertation, will allow us to think about literary sovereignty in Marguerite Duras' writing.
116

Philosophie en pièces(s) : la poétique métaphysique dans Axël de Villiers de l’Isle-Adam

Penaud, Alexis 08 1900 (has links)
Si Platon a souvent été très critique à l’égard du théâtre et de la littérature en général, reprochant aux poètes d’introduire « un mauvais génie dans l’âme de chacun », le genre dramatique va revêtir, au XIXe siècle, une dimension philosophique nouvelle. À l’heure de la comédie de boulevard et de la « pièce bien faite », un théâtre d’idées commence à émerger et Villiers de l’Isle-Adam fait figure de précurseur de ce nouveau théâtre. Sa pièce Axël s’est rapidement imposée comme l’œuvre matricielle du drame symboliste. Dans ce mémoire, il s’agit d’étudier le caractère philosophique d’Axël, pièce publiée à titre posthume en 1891, et les procédés dramaturgiques employés par l’auteur pour revitaliser un genre littéraire qu’il jugeait lui-même en décrépitude. Dans ce travail, nous repérons les fragments des théories idéalistes de Hegel et Schopenhauer que Villiers réutilise dans sa pièce pour consacrer sa philosophie personnelle : l’illusionnisme. Nous nous intéressons aussi à la manière dont Villiers parvient, en renouvelant les canons de la dramaturgie classique, à insuffler le soupçon de vie nécessaire pour « faire d’une abstraction philosophique une réalité dramatique ». Finalement notre mémoire tend à vérifier l’hypothèse de Camille Dumoulié, exposée dans son essai Littérature et Philosophie, qui fait de la littérature l’Idée de la philosophie. / If Plato often criticized theater and literature, faulting poets of “implanting an evil constitution in the soul of man”, theater dons, nonetheless, a new philosophical dimension in the 19th century. At a time of boulevard comedy and of “well-made play”, a theater of ideas begins to emerge. Villiers de l’Isle-Adam is a precursor of this new theater thanks to his play Axël, who quickly became the template of symbolist theater. In this thesis, we will study the philosophical features of this play, published posthumously in 1891, and the dramaturgical methods employed by the author to give a new life to this literary genre, which he himself considered as dying. In this work, we will find fragments and references to the idealist theories by Hegel and Schopenhauer, which Villiers used in his play to illustrate his personal philosophy: Illusionism. We will study the ways in which Villiers, by renewing the classical techniques of play writing, brings in the dialogues the new life necessary to “make of an abstract philosophy a tangible play”. Finally, this thesis, has a propensity to verify the hypothesis of Camille Dumoulié, exposed in his essay Littérature et Philosophie, which argues that literature is the idea of philosophy.
117

Aurores étripées ; suivi de, Henri Michaux ou l'incapacité prodigieuse

Uribe, Justina 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création. / Le fragment comme blessure, comme forme fracturée qui, dans les brèches du langage qu’il incarne, fait signe à l’indicible, est au centre de ce mémoire en recherche-création. Dans le roman Aurores étripées, la forme fragmentaire sert à sonder l’imaginaire de la postmémoire. En effet, le parcours de la protagoniste est marqué par des deuils collectifs et personnels ; sa douleur de vivre est liée, de façon intime, inextricable, à la dictature Pinochet et à ses retombées. Des récits de torture, de collaboration, mais aussi de combats menés, de solidarité à travers l’horreur hantent la narratrice. Dans cette traversée du silence qui l’entoure et menace toujours de l’engloutir, elle sera accompagnée par des voix de femmes de sa famille, surtout par les paroles de Carmen, ancienne résistante. L’essai Henri Michaux ou l’incapacité prodigieuse explore les formes que prend le mal-être dans l’œuvre du poète, notamment dans La nuit remue. L’on observe que chez Michaux, la douleur de vivre est indicible en cela qu’elle est infigurable : élusive et paradoxale, elle ne saurait prendre une forme définitive, pourtant, dans cet univers marqué par le changement et la métamorphose, elle est la seule constante, et, on le pense, la seule essence. À la fois fatalité et façon d’être au monde, sa sentence est à la source de ce que Michaux appelle l’espace du dedans. / The fragment as injury, as the fractured form which in the fissures of the very language it incarnates, gestures at the unutterable, is at the center of this research-creation thesis project. In the novel Aurores étripées, the fragment-form serves to probe the imaginary aspect of postmemory. The protagonist’s course is beset by both collective and individual grief ; her existential anguish is intimately, inextricably linked to Pinochet’s dictatorship. Stories of torture, collaboration, as well as those of combat and solidarity in the face of horror, all haunt the narrator. The female voices of her family, above all that of Carmen, a former member of the resistance, help the protagonist traverse the silence that threatens to engulf her. The essay Henri Michaux ou l’incapacité prodigieuse explores the various forms which existential malaise comes to inhabit in the work of the poet, most notably in La nuit remue. One notes that in Michaux’s work the anguish of living is unutterable, and in that very fact is also nonfigurable : both elusive and paradoxical, it is incapable of adopting a determinate form, however, in a universe characterized by change and metamorphosis, it is the only constant, and one may well think, the only essence. At once fate and the way of being in the world, its determination is the source of what Michaux terms the space within.
118

Cultiver le doute : les contradictions polyphoniques de narrateurs non fiables dans «Asiles de fous» de Régis Jauffret, suivi de «Fractures multiples»

Lesieur, Catherine 08 1900 (has links)
Le présent mémoire de maîtrise contient un roman dans lequel on trouve des adresses courriel fictives. Elles correspondent à des personnages imaginaires, et non à des personnes réelles. Comme dans toute oeuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnes réelles est fortuite ou l'effet du hasard. Je vous confirme donc que ce mémoire ne contient aucun véritable renseignement personnel ou confidentiel. Il s'agit de la version du mémoire telle qu'elle a été acceptée par les membres du jury d'évaluation. / Cultiver le doute est l’idée centrale autour de laquelle s’articulent tous les éléments de ce projet de recherche création, où j’ai voulu approfondir et mettre en œuvre différents procédés susceptibles de produire une narration empreinte d’incertitude qui laisse libre cours à une variété d’interprétations. Le volet essai, Les contradictions polyphoniques de narrateurs non fiables dans « Asiles de fous » de Régis Jauffret, se concentre sur ce roman représentatif d’une certaine littérature française contemporaine dite « déconcertante ». Asiles de fous constitue un objet d’étude particulièrement intéressant pour aborder la problématique d’un espace interprétatif en tension. La dissonance des voix inhérente à sa forme polyphonique ainsi que la « non-fiabilité » de chacun de ses quatre narrateurs complexifient la lecture, au point où il est littéralement impossible de trouver ancrage dans ce récit hypothétique où tout semble orchestré pour dérouter le lecteur. Fractures multiples, second volet de ce mémoire, est un roman porté par sept voix qui explore l’insoutenable complexité de l’être. Il retrace différentes périodes de l’existence de Jean-Philippe Dumoulin en disséquant ses liens affectifs troubles et ambigus avec sa famille, ses amours et ses amis. Jadis enfant modèle aspirant à une carrière de violoniste de concert, Jean-Philippe adulte s’est plutôt fait connaître comme une sorte de vagabond libertin, tristement célèbre pour ses variations de tempérament et ses épisodes dépressifs fulgurants. Maintenant quadragénaire, il s’est retranché dans une existence quasi ascétique, tout absorbé par ses études doctorales en philosophie psychopathologique. Une rencontre fortuite sera le catalyseur d’une réaction en chaîne qui va l’inciter à renouer des liens jadis significatifs qu’il avait choisi de rompre dans l’espoir de s’extraire de l’enclos de ses conflits psychiques. À l’image d’une courtepointe composée d’étoffes soigneusement choisies pour témoigner de toutes les époques d’une vie, la trame narrative de Fractures multiples se présente comme un amalgame de 37 récits courts qui confèrent à chaque personnage son ton, son motif et sa couleur. Une grande part de l’action est véhiculée sous forme de dialogues nourris par les notions de la polyphonie linguistique, où des voix divergentes s’expriment, s’affrontent, se font écho et s’emboîtent. Il en résulte un jeu de perceptions animé par une quête de vérité toujours fugace, chacun ajustant sa focale pour refléter une réalité confortant sa vision du monde. / To cast doubt is the main idea around which revolve all the elements of this research-creation project. My intent was to deepen and experiment with literary principles likely to produce a narrative filled with uncertainty that gives free rein to a variety of interpretations. The theorical part of this project, Les contradictions polyphoniques de narrateurs non fiables dans “Asiles de fous” de Régis Jauffret, is an essay focusing on the novel Asiles de fous by Régis Jauffret, which can be seen as emblematic of a type of modern French literature dubbed “disconcerting”. Asiles de fous constitutes a particularly interesting object of study to approach the problem of an interpretative space in tension. The dissonance of the voices inherent in its polyphonic form, as well as the “unreliability” of each of its four narrators, complicate the reading process to the point where it is impossible to find an anchor in this hypothetical story where everything seems orchestrated to confuse the reader. Fractures multiples, the creative part of this project, is a novel steered by seven voices that explore the unbearable complexity of being. It recollects various phases in the life of Jean-Philippe Dumoulin by dissecting his troubled and ambiguous emotional ties with his family, his lovers, and his friends. Formerly a model child aspiring to a career as a concert violinist, Jean-Philippe grew up to become a promiscuous freeloader of sorts, infamous for his mood swings and dramatic bouts of depression. Now in his forties, he lives almost secluded, entirely devoted to his doctoral studies in philosophical psychopathology. A chance encounter will be the catalyst for a chain reaction that will spur him to rebuild once significant bonds he had chosen to sever in the hope of extricating himself from the enclosure of his psychic conflicts. In the same way that a quilt is made of fabrics carefully chosen to represent different periods of one’s life, the storyline of Fractures multiples is a collection of 37 short stories which give each character its own poetic imagery and undertone. Much of the action is conveyed through dialogues informed by notions of linguistic polyphony, where divergent voices express themselves, confront or echo each other, and interlock. The result is a game of perceptions driven by an ever-fleeting quest for truth, showing how everybody tends to adjust one’s focus to reflect a reality that comforts one’s views.
119

Proust et les limites du corps

Kayser, Cédric 08 1900 (has links)
Quel est le statut du corps aujourd’hui ? Quel est le rôle du sensible à une époque où la pensée de l’artificiel fait bouger les lignes de la communauté académique ? Cette thèse vise à déterminer comment les écrits de Proust ont pu contribuer à une culture contemporaine centrée autour du corps vécu et de ses modalités. L’écrivain, en tant que témoin privilégié de son époque, décrit la façon dont les dispositifs techniques affectent le « voir » du sujet à une époque d’urbanisation progressive des villes. Certains auteurs se sont intéressés à la dimension philosophique de la 'Recherche', la concevant successivement comme initiation (Deleuze, 1964), quête de vérité (Descombes, 1987) ou phénoménologie du sujet (Breeur, 2000). Si ces études ont le mérite d’explorer une « théorie du sujet qui articule de façon nouvelle et cohérente differents aspects de l’être-au-monde » (Leriche, 2004), elles se limitent néanmoins aux termes d’une identité impossible et semblent passer à côté de la présence d’un monde intracorporel si fondamentale dans l’écriture de la 'Recherche'. Ce projet entend interroger cet impensé, en partant de l’hypothèse selon laquelle nous assistons avec Proust à l’émergence d’une nouvelle pensée du corps. En s’appuyant sur les lectures successives du corps au XXe siècle (réflexion sur la technique à l’époque contemporaine, l’ontologie tardive de Merleau-Ponty, les sciences cognitives au début des années 1990), nos analyses s’inscrivent dans une histoire précise. Dans un premier chapitre, il sera montré comment la crise de la représentation contribue à l’émergence d’un espace corporel. Il s’agira ensuite de déterminer dans quelle mesure l’apport de la phénoménologie dans la France de l’après-guerre contribue à une refonte de l’expérience corporelle. Nous verrons en particulier comment certains détails sensibles (l’incarnat, le visage humain, la palpation tactile du regard) esquissent la voie d’une intercorporéité. Le troisième chapitre nous permettra d’intégrer différents corps de savoir dans nos analyses en soulignant comment l’opacité de l’expérience corporelle peut profiter d’un éclairage épistémologique. Enfin, il nous faudra dans un dernier temps élargir notre enquête au problème de l’expression et au rapport entre corps et énonciation. / What is the status of the body today ? What is the role of the sensible world at a time when the thought of the artificial is shifting the lines of the academic community ? This thesis aims to determine how Proust’s writings have contributed to a contemporary culture centred around the lived body and its modalities. The writer, as a privileged witness of his time, describes how technical devices affect the subject’s “seeing” in a period of overwhelming urbanization. Some authors have taken an interest in the philosophical dimension of 'Remembrance of Things Past', conceiving it successively as initiation (Deleuze, 1964), search for truth (Descombes, 1987) or phenomenology of the subject (Breeur, 2000). If these studies have the merit of exploring a “theory of the subject that articulates in a new and coherent way different aspects of being in the world” (Leriche, 2004), they are nevertheless limited to the terms of an impossible identity and seem to miss the presence of an intracorporeal world that is so fundamental in Proust’s writing. This project intends to question this unthought, based on the hypothesis that we are witnessing with Proust the emergence of a new way of thinking about the body. Building on the successive readings of the body in the 20th century (reflection on technique in the contemporary era, Merleau-Ponty’s late ontology, cognitive sciences in the early 1990s), our analyses have a precise history. In a first chapter, it will be shown how the crisis of representation contributes to the emergence of a corporeal space. It will then be a question of determining the extent to which phenomenology in post-war France contributes to a recasting of bodily experience. We will see in particular how certain sensitive details (incarnateness, the human face, the tactile palpation of the gaze) sketch the way to an intercorporeality. The third chapter will allow us to integrate different bodies of knowledge in our analyses by underlining how the opacity of body experience can benefit from an epistemological lighting. Finally, we will have to extend our investigation to the problem of expression and to the relationship between body and enunciation.
120

Économie de la perversité baudelairienne. Une lecture de Donner le temps de Jacques Derrida

Cotton Lizotte, Nicholas 08 1900 (has links)
Jacques Derrida n’a écrit qu’un seul ouvrage sur Baudelaire : Donner le temps I. La fausse monnaie (1991). Dans cette étude, il s’agit de préciser, notamment autour de la question de la perversité, les liens unissant le poète au philosophe en accordant une attention particulière aux textes « Le mauvais vitrier » (Baudelaire), « The Imp of the Perverse » (Edgar Poe), « La fausse monnaie » (Baudelaire) et Mémoires d’aveugle (Derrida). Imbriquées dans une logique de l’événement, les deux notions de perversité et de don peuvent s’éclairer mutuellement et ont des répercussions jusque dans les textes et pour la littérature elle-même. / Jacques Derrida only wrote one book on Baudelaire, entitled Given Time: I. Counterfeit Money (1991). With special focus on a number of other texts, including “The Bad Glazier” (Baudelaire), The Imp of the Perverse (Edgar Allan Poe), “Counterfeit Money” (Baudelaire) and Memoirs of the Blind (Derrida), this analysis clarifies the relations linking the poet to the philosopher, particularly with regard to the question of perversity, or rather, in Poe’s words, perverseness. Bound up in event logic, the two notions of perversity and gift can explain one another and their repercussions are far-reaching both in the texts and in literature itself.

Page generated in 0.069 seconds