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Monstruosité et identités littéraires : une étude sur les littératures antillaise et québécoiseGuyot, Adrien Unknown Date
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Le Monstre et le matérialiste dans Le Neveu de Rameau et Le Rêve de D'AlembertHolden, Sabrina J. 10 1900 (has links)
Au milieu du XVIIIe siècle, le pouvoir et la censure exercés par l’État et l’Église étaient très bien connus par Denis Diderot. Incarcéré en 1749 pour la publication de son texte <em>La Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient</em>, et persécuté sans cesse pour son travail sur <em>L’Encyclopédie</em>, Diderot cherchait un moyen d’exprimer sa philosophie matérialiste et d’éviter la prison. Dans <em>Le Rêve de D’Alembert</em> et <em>Le Neveu de Rameau</em>, écrits entre 1762 et 1773, le philosophe a trouvé ce moyen dans les monstres, et il a utilisé la monstruosité physique ainsi que morale comme outils littéraires. Les monstres sont employés de manière didactique, afin d’instruire le lecteur et d’élucider ses idées sur la nature, la biologie, le matérialisme, et même certains aspects de la philosophie athée. L’hybridité associée avec la monstruosité a même influencé la forme de ces deux dialogues, qui sont des œuvres uniquement structurées pour véhiculer leurs messages. À partir d’une analyse du <em>Rêve de D’Alembert </em>et du <em>Neveu de Rameau</em>, ainsi qu’une étude des textes critiques, cette thèse démontre comment la monstruosité est devenue un élément-clé dans l’expression de la philosophie matérialiste de Diderot. / Master of Arts (MA)
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Soi-même comme un monstre pour demeurer un territoire inconnu. Complexité linguistique et clandestinité dans la poésie francophone de Louisiane à la fin du XXème siècle / Oneself as a monster in order to remain an unknown territory. Linguistic complexity and clandestinity in Louisiana francophone poetry by the end of the XXth centuryCaparroy, Jean-François 25 May 2012 (has links)
Pourquoi Jean Arceneaux, Deborah Clifton et David Cheramie – trois poètes francophones louisianais – font-ils le choix de se représenter sous les traits du monstre dans leur poésie ? L’étude comparée des recueils Cris sur le bayou, Suite du loup, A cette heure la louve et Lait à mère met en évidence l’existence d’un espace intertextuel, métaphorisé par les poètes eux mêmes sous les traits du « pays des loups », où les errances de leurs doubles poétiques dessinent les fondations d’un nouveau mythe américain.Dédoublement et enchâssement des différents alter ego de l’auteur en un processus poétique de « schizophrénie linguistique », projection de soi dans une figure monstrueuse à des fins de recolonisation d’un espace textuel devenu non-lieu poétique puis corps de substitution du poète, jeu carnavalesque où le texte devenu palimpseste figure une superposition de masques trahissant l’existence d’un monde littéraire caché, esthétique du louvoiement et prolifération d’une monstruosité formelle, tels sont les artéfacts poétiques mis en place par nos auteurs dans un jeu de stratégie du dire. Fidèles à une forme de pensée clandestine, les recueils donnent ainsi libre cours à une inversion des valeurs sociales, esthétiques et linguistiques, laissant le vide et le silence d’une condition d’aliéné devenir les matériaux d’une entreprise d’exploration mnésique à des fins de réhabilitation du soi.Se définissant dans cette difformité inscrite au cœur du texte, nos poètes semblent avoir réinventé et reconquis une langue française au potentiel performatif décuplé, faisant de cet Autre anglophone redouté, le complice médusé d’un rituel poétique de déconstruction et d’auto-gestation. / Why do Jean Arceneaux, Deborah Clifton and David Cheramie – three francophone poets from Louisiana – choose to represent themselves as the monster in their poetry? The comparative study of their works Cris sur le bayou, Suite du loup, A cette heure, la louve and Lait à mère reveals the existence of a special location in between their different texts the poets themselves imagine as " the wolves' country ", where the wanderings of their poetical doubles draw the bases of a new American myth.The splitting and setting of the different alter ego of the writer in a poetical process of " linguistic schizophrenia ", the throwing of one’s own picture as a monstrous figure in order to recolonize a textual space turned into a poetical non-place before becoming a substitute body for the poet, the carnivalesque game in which the text now a palimpsest represents a superposition of masks that betrays the existence of a hidden literary world, the aesthetic of the wolf-like gait and the proliferation of a formal monstrosity, these are the poetical artifacts used by our writers in a strategy game to express themselves. Thus, keeping to a form of secret thought, their works present inverted social, aesthetic and linguistic values, allowing the emptiness and silent specific to alienation to become the materials to set out for an amnesic exploration in order to rehabilitate one’s own self.As they define themselves by this deformity written down in the texts, our poets seem to have invented and conquered again a French language ten times more powerful that makes of the “Other one” the anglophone they fear, the dumbfounded accomplice of a poetical ritual of deconstruction and self-gestation.
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La transgression dans l'œuvre de David Cronenberg / The transgression in David Cronenberg's workDemangeot, Fabien 24 May 2018 (has links)
Totalement érigée autour de la question de la transgression, l'œuvre cronenbergienne, en exposant des comportements considérés comme déviants ainsi que des modes de sexualités allant à l'encontre des modèles normatifs propres à la culture mainstream, semble difficilement catégorisable. À la fois à l'intérieur et à l'extérieur du système hollywoodien, le réalisateur de La Mouche joue avec les codes génériques les plus éculés pour en proposer une véritable alternative. De ses débuts dans le cinéma underground, avec des œuvres telles que Stereo et Crimes of the future, à ses films les plus ''grand public'', comme A History of Violence et Les Promesses de l'ombre, le cinéaste a toujours mis à mal les horizons d'attentes de ses spectateurs. La transgression, chez Cronenberg, ne se résume cependant pas à la seule représentation de la violence et de la sexualité. Elle est un élément structurel majeur qui lui permet de garder une certaine singularité tout en évitant la redite. Comme nous le verrons, tout au long de cette étude, David Cronenberg, bien qu'il se soit progressivement détaché du genre du ''body horror'', s'est toujours intéressé aux mêmes thématiques que celles-ci touchent le corps, l'esprit, la famille ou encore la science. En allant jusqu'à adapter des œuvres littéraires jugées inadaptables (Le Festin Nu, Crash et Cosmopolis), le cinéaste a également exposé son désir d'abolir les frontières entre les arts. Mêlant ses obsessions personnelles à celles d'autres artistes, Cronenberg confère à son œuvre un caractère hybride que viennent métaphoriser les innombrables corps mutants qui peuplent ses films. Cette étude sera structurée autour des quatre grandes formes de transgression constitutives de son œuvre : la morale, le corps, le réel et le cinéma. Il s'agira de montrer que la transgression, loin d'être un simple artifice, est la composante essentielle d'une œuvre qui n'a jamais cessé de se déconstruire pour mieux se réinventer. / Entirely built around the issue of transgression, Cronenberg's work, by exposing behaviors considered as deviant, as well as modes of sexuality going against normative models proper to mainstream culture, seems difficult to categorize. Both inside and outside the Hollywood system, the director of The Fly plays with the most hackneyed generic codes to offer a real alternative. From his beginnings in underground cinema, with works such as Stereo and Crimes of the Future, to his most 'mainstream' films, such as Eastern Promises, the filmmaker has always diverted the expectations of its spectators. However, Cronenberg's transgression is not just about portraying violence and sexuality, it is also a major structural element that allows it to keep a certain singularity while avoiding repetition. Although, David Cronenberg gradually detached himself from the genre of "body horror", as we will see throughout this study, he has always been interested in the same themes that affect the body, mind, family or even science. By going so far as to adapt literary works deemed unadaptable (Naked Lunch, Crash and Cosmopolis), the filmmaker also exposed his desire to abolish the boundaries between the arts. Cronenberg gives his work a hybrid character that metaphorize the innumerable mutant bodies that populate his films by mixing his personal obsessions with those of other artists. This study will be structured around the four major forms of transgression that constitute his work: morality, body, reality and cinema. It will be necessary to show that the transgression, far from being a mere artifice, is the essential component of a work that has never ceased to be deconstructed to better reinvent itself.
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Figurations monstrueuses dans trois oeuvres de Josée Yvon : étude précédée du recueil Désirs fousAubé Lanctôt, Amélie January 2012 (has links)
Ce mémoire a pour objectif l'exploration en deux temps (volets créatif et réflexif) d'une écriture au féminin qui cherche à composer avec une identité trouble. La première partie, qui est la partie créative du mémoire, présente un sujet lyrique féminin aux prises avec des désirs particuliers et qui est en quête d'un ailleurs. Sur un ton alternant entre l'ironie et la mélancolie, le recueil se présente sous forme de fragments poétiques et de poèmes en vers. La partie réflexive s'attache également à mieux comprendre un sujet qui compose avec une identité instable, voire marginale, à travers l'étude de figurations monstrueuses au féminin dans trois oeuvres de Josée Yvon : La chienne de l'hôtel Tropicana, publié en 1977 aux Herbes rouges, Les laides otages, en 1990, et La cobaye, en 1993, tous deux chez VLB éditeur. Cette partie du mémoire se divise en deux chapitres : "Les personnages" et "Lieux sordides et formes éclatées", qui abordent le monstrueux à partir de l'étude des corps, des caractères et des comportements, des lieux et de la forme des récits et poèmes.
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Dans le miroir de la sirène : la monstruosité du sujet désirant masculin à l’époque victorienne / Through the Siren's looking glass : the Victorian monstrosity of the male Desiring SubjectTeodorski, Marko 19 December 2014 (has links)
Cette thèse traite des transformations de la monstruosité et de la matérialité dans la Grande-Bretagne victorienne du dix-neuvième siècle, ainsi que du lien que ces transformations entretiennent avec la notion de sujet désirant, masculin et victorien. Elle met en lumière un changement au sein du langage victorien (le langage étant ici compris comme un système de signes, et non comme une langue spécifique) alors que, à la ‘perpendicularité [foucaldienne] de la représentation,’ se substitue une structure signifiante différentielle. Une particule non-représentable et inatteignable est apparue dans le langage – un double désir de mort et de cohérence sémiotique – qui donne naissance à un sujet fondamentalement divisé. Parcourant le langage labyrinthique de la culture victorienne et post-victorienne, ce sujet divisé, et sa quête métaphysique de complétude, s’exprime en diverses formes monstrueuses. Cette thèse éclaire la transformation du langage victorien de la représentation en combinant les théories foucaldienne (l’historicité du langage) et lacanienne (la division du sujet et le stade du miroir) pour analyser des récits articulés autour de la figure du miroir et de la sirène. Contrairement aux théories les plus répandues de la monstruosité, qui situent celle-ci aux marges du possible, cette thèse affirme que, sollicitée et marquée par l’incohérence du langage victorien, la monstruosité de l’époque se retrouve au cœur même du sujet désirant masculin. Bien qu’il ait été représenté pendant des millénaires comme l’Autre de la rencontre périlleuse, le monstre des récits analysés – la sirène victorienne – devient ici le protagoniste de sa propre (et triste) histoire. En lisant les corps monstrueux comme des topologies du sujet qui les a créés, cette thèse pense la sirène victorienne non pas comme limite/frontière du sujet et de ses possibles, mais comme l’expression même de ce sujet créateur et désirant qu’est le sujet masculin victorien. / The thesis discusses changes in monstrosity and materiality in the Victorian, nineteenth-century, Britain and the relationship of these changes to the notion of a male Victorian desiring subject. It argues that a change happened at the level of the Victorian language (language understood as a system of signs, not a specific language), and that previous Foucaldian ‘perpendicularity of representation’ was substituted by a differential structure of meaning. An unrepresentable and unattainable particle appeared inside of language – a desire for death and semiotic coherence – giving birth to a fundamentally split subject. This subject expressed himself, and his metaphysical search for wholeness, in many different monstrous forms, entering a labyrinth of language specific to the Victorian and post-Victorian culture. By combining Foucaldian (the historicity of language) and Lacanian (the split subject and the mirror stage) theoretical frameworks, the thesis deals with the change in Victorian representational language by analyzing mirror and siren narratives of the nineteenth century. Contrary to popular theoretical approach to monstrosity as something dwelling on the margins of the possible, the thesis argues that, called upon and marked by the incoherence of the Victorian language, the monstrosity of the age emerges as the male desiring subject himself. Though for millennia represented as the Other to be encountered, the monster of the analyzed narratives – the Victorian siren – becomes the protagonist of its own sad stories. Reading siren bodies as topologies of the subject who created them, the Victorian sirens are understood in this thesis not as limits/outskirts of the subject’s possibility, but as expressions of the very subject who created them – the male Victorian desiring subject.
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L'ange et le monstre : esthétisation foetale et deuil d'enfant : le cas de l'interruption médicale de grossesse (I.M.G) / The angel and the monster : foetal esthetisation and mourning of child : the case of the medical interruption of pregnancy (M.I.P)Boullier, Jean-François 23 January 2015 (has links)
Cette thèse analyse l’évolution des imaginaires de la grossesse depuis 40 ans ainsi que certaines de ses incidences sociales.La science embryologiste avait installé depuis le 19ième siècle une tradition de représentation réaliste du foetus humain. Au cours de la 2ième moitié du 20ième, les choses semblent changer. En 1970, les photos de Lennart Nilsson notamment ont coloré, autonomisé, esthétisé et humanisé le foetus. En France, le ‟foetus anatomique” s’est vu par ailleurs retiré des muséums, son image s’absente du ‟Larousse médical illustré” et des manuels de sciences naturelles. Quant au foetus présent dans l’art contemporain, il est surdimensionné ou dégoûtant : ce qui ressemble donc le plus à un ‟vrai” foetus se déréalise. L’haptonomie et certaines technologies autour de la grossesse vont accentuer ces modifications de l’image du foetus au profit des imaginaires parentaux.Les effets sociaux de cette idéalisation foetale sont variés. L’humanisation du ‟beau foetus” enlaidissant l’anomalie, la hantise maternelle du ‟monstre foetal” est d’avantage intériorisée et trouble le travail en médecine foetale. Leur refus de l’anomalie devenant plus implicite, médecins et parents adoptent un langage euphémisé. Mais même l’image du foetus avorté s’humanise. Elle devient émouvante. Quand un foetus est condamné, il faudra donc le réparer, concrètement et symboliquement. Les soignants qui invitent les parents à voir le foetus après sa mort vont le présenter comme un bébé dormant, réparé de ses malformations. Certaines mères, surtout quand elles envisagent une nouvelle grossesse, le représentent alors comme un ange, cet ange devenu omniprésent sur les forums Internet.Ce dispositif questionne les sociétés contemporaines : les spécialistes de médecine foetale se retrouvent aujourd’hui confrontés à certains parents refusant la naissance d’un enfant atteint de malformations sans gravité. Au miroir de leur bébé surgit un indicible : l’horreur d’un foetus porteur d’anomalie. L’esthétisation ne rend-elle pas les imaginaires de l’anomalie d’autant plus puissants qu’ils n’ont plus d’espace, autre que le for intérieur, pour se déployer ? / This thesis analyses the evolution of imagination of the pregnancy for forty years as well as some of its social incidences.The science embryologist had installed since the 19 th century a realist tradition of presentation of the human foetus. During half of the 20 th, things seem to change. In 1970, the photographs of Lennart Nilsson in particular coloured, empowered, aestheticized and humanized the foetus. In France, the ‟anatomical foetus” saw itself besides out-of- the way of the museums, its image absent in in the ‟illustrated medical Larousse” and the textbooks of natural sciences. As for the foetus present in the contempory art, it is oversized or disgusting : what looks like mots of ‟real” foetus derealises. The haptonomy and certain technologies around the pregnancy are going to stress these modifications of the image of the foetus for the benefit of parental imagination.The social effects of the foetal idealization are varied. The humanisation of the ‟beautiful foetus” making ugly anomaly, the maternal obsession of the ‟foetal monster” is more interiorized and discorders work in foetal medicine. Their refusal of anomaly becoming more implicit, doctors and parents adopt an euphemized language. But, even the image of the aborted foetus fallen through humanizes. It becomes moving. When a foetus is condemned, it will thus have to be repaired concretely and symbolically. The nursing who invite the relatives to see the foetus after his death will present him as a sleeping baby, repaired by his deformations. Certain mother especially when they envisage a new pregnancy, represent him then as an angel, this angel become omnipresent on the Internet forums.This dispositf questions the contemporary societies : the specialists of foetal medicine are faced with certain parents refusing the birth of a child affected by deformations without gravity. In the miror of their baby appears an unspeakable : the horror of an expanding foetus of anomaly. Does not the esthetisation make the imagination of the anomaly all the more powerful as they do not have more space other than the heart of hearts to spread ?
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L'ange et le monstre : esthétisation foetale et deuil d'enfant : le cas de l'interruption médicale de grossesse (I.M.G) / The angel and the monster : foetal esthetisation and mourning of child : the case of the medical interruption of pregnancy (M.I.P)Boullier, Jean-François 23 January 2015 (has links)
Cette thèse analyse l’évolution des imaginaires de la grossesse depuis 40 ans ainsi que certaines de ses incidences sociales.La science embryologiste avait installé depuis le 19ième siècle une tradition de représentation réaliste du foetus humain. Au cours de la 2ième moitié du 20ième, les choses semblent changer. En 1970, les photos de Lennart Nilsson notamment ont coloré, autonomisé, esthétisé et humanisé le foetus. En France, le ‟foetus anatomique” s’est vu par ailleurs retiré des muséums, son image s’absente du ‟Larousse médical illustré” et des manuels de sciences naturelles. Quant au foetus présent dans l’art contemporain, il est surdimensionné ou dégoûtant : ce qui ressemble donc le plus à un ‟vrai” foetus se déréalise. L’haptonomie et certaines technologies autour de la grossesse vont accentuer ces modifications de l’image du foetus au profit des imaginaires parentaux.Les effets sociaux de cette idéalisation foetale sont variés. L’humanisation du ‟beau foetus” enlaidissant l’anomalie, la hantise maternelle du ‟monstre foetal” est d’avantage intériorisée et trouble le travail en médecine foetale. Leur refus de l’anomalie devenant plus implicite, médecins et parents adoptent un langage euphémisé. Mais même l’image du foetus avorté s’humanise. Elle devient émouvante. Quand un foetus est condamné, il faudra donc le réparer, concrètement et symboliquement. Les soignants qui invitent les parents à voir le foetus après sa mort vont le présenter comme un bébé dormant, réparé de ses malformations. Certaines mères, surtout quand elles envisagent une nouvelle grossesse, le représentent alors comme un ange, cet ange devenu omniprésent sur les forums Internet.Ce dispositif questionne les sociétés contemporaines : les spécialistes de médecine foetale se retrouvent aujourd’hui confrontés à certains parents refusant la naissance d’un enfant atteint de malformations sans gravité. Au miroir de leur bébé surgit un indicible : l’horreur d’un foetus porteur d’anomalie. L’esthétisation ne rend-elle pas les imaginaires de l’anomalie d’autant plus puissants qu’ils n’ont plus d’espace, autre que le for intérieur, pour se déployer ? / This thesis analyses the evolution of imagination of the pregnancy for forty years as well as some of its social incidences.The science embryologist had installed since the 19 th century a realist tradition of presentation of the human foetus. During half of the 20 th, things seem to change. In 1970, the photographs of Lennart Nilsson in particular coloured, empowered, aestheticized and humanized the foetus. In France, the ‟anatomical foetus” saw itself besides out-of- the way of the museums, its image absent in in the ‟illustrated medical Larousse” and the textbooks of natural sciences. As for the foetus present in the contempory art, it is oversized or disgusting : what looks like mots of ‟real” foetus derealises. The haptonomy and certain technologies around the pregnancy are going to stress these modifications of the image of the foetus for the benefit of parental imagination.The social effects of the foetal idealization are varied. The humanisation of the ‟beautiful foetus” making ugly anomaly, the maternal obsession of the ‟foetal monster” is more interiorized and discorders work in foetal medicine. Their refusal of anomaly becoming more implicit, doctors and parents adopt an euphemized language. But, even the image of the aborted foetus fallen through humanizes. It becomes moving. When a foetus is condemned, it will thus have to be repaired concretely and symbolically. The nursing who invite the relatives to see the foetus after his death will present him as a sleeping baby, repaired by his deformations. Certain mother especially when they envisage a new pregnancy, represent him then as an angel, this angel become omnipresent on the Internet forums.This dispositf questions the contemporary societies : the specialists of foetal medicine are faced with certain parents refusing the birth of a child affected by deformations without gravity. In the miror of their baby appears an unspeakable : the horror of an expanding foetus of anomaly. Does not the esthetisation make the imagination of the anomaly all the more powerful as they do not have more space other than the heart of hearts to spread ?
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La laideur et la difformité physiques dans la littérature et la société grecques des cinquième et quatrième siècles avant Jésus-Christ / Physical Ugliness and Deformity in Greek Literature and Society in the fifth and fourth Centuries Before ChristUto, Akiko 19 November 2011 (has links)
Le monde grec antique nous a transmis l'image d'une civilisation imprégnée de beauté à travers ses œuvres artistiques, cette image étant renforcée par la richesse et la qualité de ses productions littéraires. La quête de la beauté suprême atteint son apogée durant la période classique, et dans ce contexte où tout semble tendre vers cet idéal, la laideur d'apparence est très peu évocatrice; les quelques personnages grecs laids ou difformes auxquels nous pouvons penser, Thersite, Socrate ou Héphaïstos, semblent constituer la minorité d'exceptions qui confirme la règle tellement ils sont présentés comme des cas à part. Cette image que nous avons des Grecs est évidemment trompeuse: les maladies, les difformités et les différentes formes de laideur devaient naturellement faire partie de leur vie quotidienne. Travailler sur ce sujet encore peu exploré nous a paru fort intéressant; pour tenter de saisir ce que les Grecs eux-mêmes ont peu exprimé, nous avons couvert le plus d'aspects possibles en ayant recours à l'ensemble des textes de la période classique sans oublier l'iconographie, indispensable pour une étude sur l'esthétique. / The ancient Greek world passed on to us the image of a civilization filled with beauty through its artistic works, this image being strengthened by the richness and quality of its literary productions. The quest for supreme beauty reached its peak during the classical period, and in this context where everything seems to tend towards this ideal, physical ugliness is not something we generally equate with Greek thought; a few ugly or deformed Greek characters of whom we can think, Thersite, Socrates or Hephæstus, are so isolated that they seem to be the exception rather than the rule. Thus, this image is clearly incorrect since sickness, deformity, and other kinds of ugliness were natural parts of their lives. This little investigated subject is full of interest to us. In our efforts to seize what the Greeks themselves failed to express, we covered every relevent aspect possible by using all the texts of the classical period, not leaving the iconography behind, which is indispensable for a study on aesthetics.
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L'impact symbolique de la déformation du corps dans L'Homme qui rit de Victor Hugo et dans la peinture de Dominique Ingres / Symbolic impact of the deformation of the body in The Man who laughs by Victor Hugo and in the paintings of Dominique IngresSantos da Silva Mártin, Sílvio 18 May 2013 (has links)
Cette étude porte sur la représentation de la déformation du corps humain, afin de défendre l’idée que ces exemples de corps déformés ont fini par engendrer de nouvelles recherches et des transgressions artistiques qui caractérisent le XIXe siècle français. Les œuvres de Hugo et de Ingres ont été choisies en raison de la richesse symbolique qu'y acquiert la déformation du corps humain, au confluent de plusieurs traditions mythologiques. Pour l’étude des corps déformés et de leur rôle dans la cosmogonie hugolienne, nous nous servirons d’une cosmogonie analogue : celle de Dante Alighieri qui a pu nourrir l’imaginaire hugolien auquel nous ajoutons le labyrinthe existentiel. Méthodologiquement, cette analyse sera faite à partir de la lecture de l’espace proposée par Greimas. Les axes orthogonaux y sont marqués par les personnages en établissant des emplacements spécifiques qui indiquent un langage à déchiffrer. Dans l’œuvre d’Ingres, notre but sera de mettre en relief la déformation du corps en tant que travail esthétique pour la révélation de la beauté plastique. La déformation anatomique caractérise déjà ses premiers personnages masculins et marque davantage ses figures féminines que nous étudierons plus en détail. Pour affiner cette démarche nous avons établi certaines relations avec d’autres peintres tels que son maître David, ou bien avec des sculpteurs comme son ami Lorenzo Bartolini, James Pradier et des écrivains comme Théophile Gautier et Hugo. Cette recherche s’appuiera sur plusieurs supports théoriques, indispensables pour s’orienter dans cet univers riche de références à l’Antique, au mythologique, au religieux, au sacré, au politique, au social, à l’artistique, au fantastique et au fantasmagorique. C’est pourquoi Phidias, Vitruve, Jean-Jacques Rousseau, Jorge Luis Borges, Mircea Eliade, Claude Lévi-Strauss, Michel Foucault, Umberto Eco entre autres sont évoqués pour aider à la compréhension de notre étude. / This study focuses on the representation of the deformation of the human body, arguing that these examples of physical deformity have eventually engendered new research and artistic transgressions that characterise nineteenth century France.The works of Hugo and Ingres are focused upon on account of the symbolic richness derived from them with regard to the deformation of the human body, and the confluence of several mythological traditions. For the study of deformed bodies and their role in Hugo's cosmogony, we will use a similar analogous cosmogony: that of Dante Alighieri, which was able to feed the Hugolian imagination and to which we add the existential labyrinth. Methodologically, this analysis will be made by reading the space proposed by Greimas. Orthogonal axes are marked by characters in establishing specific locations that indicate a language to decipher. Regarding the work of Ingres, our goal is to highlight the deformation of the body as a work of aesthetics for the revelation of plastic beauty. Anatomical deformation already characterises his first masculine characters and mark still further his female figures which we have studied in more detail. To refine this approach we have established some relationships with other painters such as David, Ingres' Master, and with his friends the sculptors Lorenzo Bartolini, James Pradier and also with writers such as Théophile Gautier and Hugo. This research is based on several theoretical sources, they are essential to orient this rich universe of references to the Antique, the mythological, the religious, the sacred, the political, the social, the arts, and fantasy. This is why Phidias, Vitruvius, Jean-Jacques Rousseau, Jorge Luis Borges, Mircea Eliade, Lévi-Strauss, Michel Foucault, Umberto Eco among others are also discussed to help the understanding of our study.
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