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La relation de soin avec la personne cérébro-lésée : représentations sociales, vécus émotionnels, pratiques et identité sociale / The care relationship with the brain-injured person : social representations, emotional experiences, practices and social identity

Huet, Magalie 17 November 2017 (has links)
Notre thèse étudie la relation de soin entre les aides-soignants ou les aides médico-psychologiques et la personne cérébro-lésée (PCL). Après atteinte cérébrale, les troubles invisibles se traduisent par l’altération de la communication et la manifestation de comportements « déviants » agressifs et sexuels, provoquant l'incertitude. Dans ce contexte, cette relation comprend des enjeux concernant sa bienveillance, le sens des comportements, l'adaptabilité des pratiques, le travail émotionnel, et l’identité professionnelle. Nous interrogeons les représentations sociales de ces soignants à propos de la PCL afin d’éclairer leur travail de soin.Dans une démarche de triangulation, nous avons effectué des entretiens de recherche individuels (n=37), une enquête par questionnaire (n=130) et des focus-groups (n=4).Nos analyses apportent des connaissances sur les contenus et l’organisation des représentations sociales de la PCL chez les soignants. Ils mobilisent un savoir partagé pour définir des stratégies de communication adaptées et mettre du sens aux comportements agressifs à partir de l’état de « conscience » de la personne. Cet état oriente les pratiques et le travail émotionnel des soignants. Il apparaît une représentation de la sexualité « cérébro-lésée », pensée à partir de la représentation de la sexualité humaine, et liée à des pratiques de « mise à l’écart » de la sexualité visant à les prémunir d’une pollution symbolique.Notre recherche montre que les troubles invisibles acquièrent une visibilité par la détermination d’une « conscience » relationnelle. Les comportements agressifs et sexuels ont un statut différent au regard de la dimension symbolique de la relation. / De la dimension symbolique de la relation. Our thesis studies the care relationship between certified nursing assistants or medical-psychological assistants and the brain-injured person. After brain damage, the invisible disorders result in the alteration of communication and the manifestation of aggressive and sexual "deviant" behaviors, causing uncertainty. In this context, this relationship includes issues concerning its benevolence, the sense of behaviors, adaptability of practices, emotional labour, and professional identity. We studie the social representations of these caregivers about the brain-injured person to inform their care work.In a triangulation approach, we conducted individual research interviews (n=37), a questionnaire survey (n=130) and focus groups (n=4).Our analyzes provide knowledge about the content and organization of social representations of the brain-injured person among caregivers. They mobilize shared knowledge to define appropriate communication strategies and put meaning to aggressive behavior from the state of "consciousness" of the person. This state orients theirs practices and emotional labour. It appears a representation of "brain-injured" sexuality, thought from the representation of human sexuality, and linked to practices of "push out" sexuality to protect them from symbolic pollution.Our research shows that invisible disorders gain visibility by a relational "consciousness". Aggressive and sexual behaviors have differents status in relation to the symbolic dimension of the relationship.
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La vie privée à l'épreuve de la relation de soin / Privacy put to the test in care relationship

Nieto, Adrien 20 November 2017 (has links)
L'existence de mécanismes juridiques de protection de la vie privée en droit commun est irréfutable. Ceux dont le patient peut se prévaloir à l'occasion de la relation de soin demeurent nébuleux. La spécificité de cette relation, et des atteintes physiques et morales à la vie privée qui y sont consommées - regard, le toucher, nudité et échange d’informations privées - justifient un encadrement spécial et des protections spécifiques, existantes - mais à repenser - pour accompagner les enjeux posés par l'évolution et la modification de la relation de soin. L'émergence de nouveaux acteurs en santé, aux aspirations propres, modifie incontestablement l'objectif et les conséquences de cette relation. La donnée de santé, composante sous-estimée de la vie privée, en ce qu'elle ne transite plus uniquement du patient vers le professionnel de santé - et inversement - doit être encadrée, tant les enjeux économiques et politiques qui y sont afférents sont importants. La "valeur" de la vie privée doit être recentrée, à l’heure où la consommation, l’échange instantané d’informations et la publicité semblent avoir pris le pas sur elle. / The existence of legal mechanisms for the protection of privacy under common law is irrefutable. Those that the patient can claim during the care relationship remain unclear. The specific nature of this relationship, and the physical and moral impairments to privacy that are consumed in it - look, touch, nudity and the exchange of private information - justify a special framework and specific protections, existing but repensable, for accompany the stakes posed by the evolution and the modification of the care relationship. The emergence of new actors in health, with their own aspirations, undoubtedly modifies the objective and consequences of this relationship. Health data, an underestimated component of privacy, in that it n° longer passes only from the patient to the healthcare professional - and vice versa - must be framed, both the economic and political stakes associated with it . The "value" of privacy must be refocused, at a time when consumption, instantaneous exchange of information and “publicy” seem to have taken precedence over it.
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Relation de soin, la confiance à l'épreuve du droit / Health care relationship, trust and confidence to the test of rigths

Carlin, Noëlle 26 March 2014 (has links)
S'allier à autrui par des liens de confiance ou par le jeu d'obligations juridiques, pour faire face à l'incertitude et à la complexité, est l'affaire de l'homme depuis qu'il a besoin d'un autre pour sa survie et son mieux-Être. La juridicisation des relations sociales a envahi plus récemment le monde de la santé, remettant en question le lien de confiance dans la relation de soin. Il semble nécessaire d'aller au-Delà de ce présupposé opposant relation de confiance et relation contractuelle. Car le droit contraint notre liberté mais protège aussi le plus vulnérable et si la confiance oblige, elle engage de ce fait notre responsabilité.Phénomène pluridimensionnel particulièrement riche dans ses expressions et ses usages, la confiance permet l'engagement dans la relation, elle en est à la fois la cause, le moyen et l'effet. La relation de soin, où technicité et subjectivités se rencontrent, met en évidence une dynamique complexe de la confiance, entre nos attentes, nos contradictions et nos craintes. Aux moments charnières, encadrée par des textes récents, du parcours de soin: l'engagement dans la relation, l'information, la décision partagée, l'épreuve de l'obstination ou du refus, nous retrouvons la nécessité de la confiance entrecroisée à celle des droits du patient. Nous voyons s'inventer aujourd'hui, non sans déstabilisation, de nouvelles figures de la relation de soin.Au terme de cette double exploration émerge la question de la reconnaissance, celle des droits et celle de la personne dans le bouleversement de la maladie. Une reconnaissance mutuelle entre soigné et soignant qui se conjugue à une confiance réciproque comme fondement éthique de la relation de soin. / Dependency on others for one's survival or well-Being has always meant allying oneself with others. In this way, relationships founded on trust or legal obligation can make it easier to manage the inevitable problems and insecurity. The juridicisation of social relations which has emerged recently in health care is undermining the bond of trust in the health care relationship. It therefore seems necessary to explore this presupposition in which the trust relationship has come to be viewed in direct opposition to the contractual relationship. And if the law is there to restrain, it is likewise there to protect the weakest; confidence in somebody creates moral obligations, thus requiring commitment.Trust, a multi-Faceted phenomenon with many forms of expression and uses, is what makes a commitment to others possible. In the health care relationship, where technology and subjectivities come together, the complex dynamics of trust, between our expectations, contradictions and fears, are vividly exposed. At pivotal moments on the care pathway, we find the need for trust bisecting the patients' rights: commitment, information, shared decision-Making, the tug of war between obstinacy and refusal. This is where we see new features cropping up in the patient-Carer relationship.From this double investigation emerges the idea of acknowledgement of patients' rights and of the person struggling with the disease. A mutual acknowledgement between patient and carer combined with a reciprocal trust as an ethical basis for the health care relationship.
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Pour une philosophie du tact relationnel dans le soin / Relational tact in action : a philosophy of healthcare attitude

Andrieux, Luc 12 December 2013 (has links)
Dans le cadre de la relation de soin, l'action soignante du prendre soin est souvent associée à la recherche de ce qui serait la juste distance professionnelle. Les problématiques habituelles de l'identification d'une limite objective opérant une séparation entre deux intériorités afin de garantir l'espace d'une intimité, relèvent d'une conception réductrice fondée sur une représentation où intériorité et extériorité s'excluent mutuellement. Le concept de tact relationnel, permet de sortir de cette impasse par le fait qu'il pose le problème sous l'angle d'un espace corporel qui se constitue dans une relation duale sans cesse réinventée dans un art du faire. Cette habileté tactilaire combinant un art pratique qui mobilise des savoirs et des manières d'être spécifiques, se fonde sur un sens esthétique (tactilairité) qui sait subtilement toucher les espaces de l'intériorité mouvante du soi. Elle parvient à appréhender l'aire de l'intime grâce à un art de l'appréciation de l'intouchable, par une plasticité des espaces symboliques du corps et par une activité de la pensée qui ne sauraient être dissociées. Ainsi le tact relationnel est moins en lien avec le toucher comme le suggère sa parenté étymologique et métaphorique avec le tact sensoriel, qu'avec la recherche habile et délicate d'une reconnaissance mutuelle au fondement des interactions intersubjectives dont le corps et sa gestuelle constituent le support le plus explicite. Le tact comporte ainsi des principes informels spécifiques qui ne peuvent se confondre avec les seules règles de la politesse / The concept of tact is usually associated with the idea of touching, which is the genuine etymology. However, relational tact concerns a very special aspect of touching, because it is a none physically touching act regarding a kind of attitude trying to preserve anyone from the humiliation of being taken as an object rather than as a subject. Healthcare relationships especially have to be examined thoroughly by the way of tact in order to understand the fundamental human need for respect hidden in tact. Different from politeness, tact is the specific art of respecting others without conventional and formalized rules. It needs a capacity of building an area in which the partnerships can find a mutual respect of each other. According to interactionism sociology tact is really a face work that needs an ability never really taught in medical studies. Thanks to interactionism we can emphasize the base of these relationship attitudes. They depend on the frame in which interactions take place. This area must be though together with other concepts because of the weakness of the former ones. So, tactilairity could translate the capacity of making an informal area in every meeting and especially in healthcare relationships. Tactilairian ability is one of the ways to efficiently succeed in pacified relationships
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Aspects éthiques des situations de refus et arrêt de traitement / Ethical Aspects of Refusing and Withdrawing Medical Treatment

Basset, Pierre 26 January 2016 (has links)
Résumé : L’objectif de ce travail est d’étudier ce qui amène une personne malade à formuler un refus de traitement, à partir d’une triple approche. Celle du patient et de ses proches, celle des professionnels confrontés à ce refus, celle d’un groupe de réflexion éthique, pluri professionnel, rassemblant des représentants des sciences humaines, ainsi que des « citoyens ordinaires » non professionnels de santé, apportant le regard de la cité. Chercher le sens d’un refus consiste à analyser et décrypter une volonté de la personne que quelque chose se produise ou ne se produise pas, et correspond à la dialectique du don et de l’acceptation du soin. Refuser un traitement n’est pas refuser un soin. Les situations de refus constituent un champ de réflexion sur nos comportements, individuels et collectifs, nos doutes, nos incertitudes ainsi que sur des valeurs en conflit. Ce travail étudie la complexité des problèmes rencontrés à ce sujet en pratique clinique quotidienne, pour en approfondir le questionnement dans l’interaction qui se joue entre les différents acteurs. Il montre aussi l’importance des méthodes de travail à mettre en place pour favoriser l’éthique du dialogue. Face aux choix auxquels sont confrontés ceux qui assument la responsabilité de la décision, la question se pose de savoir vers quelles ressources se tourner pour favoriser la réflexion éthique, évitant l’arbitraire des convictions personnelles. / Abstract : The objective of this work is to study what brings a sick person to formulate a refusal of treatment, based on a three-pronged approach. One of the patient and his relatives, one of professionals faced with this refusal, and one of a multi-professional ethics reflection group, bringing together representatives of humanities and social sciences, as well as “ordinary citizens”, bringing the outside eye of the city. Looking for the meaning of a refusal consists of analyzing and decoding a willingness of the person that something happens or does not happen, and corresponds to the dialectic of the gift and acceptance of the care. To refuse a treatment doesn’t mean refusing care. Situations of refusal pave the way for reflection about our individual and collective behavior, our doubts, our uncertainties as well as conflicting values. This work explores the complexity of such problems encountered in daily clinical practice, in order to deepen the questioning about the interaction played between the different actors. It also shows how important it is to working methods that promote the ethics of dialogue. Considering the choices faced by those who assume the responsibility for the decision, the question arises of which resources to use to promote ethical reflection, avoiding the arbitrary nature of personal convictions.
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Relation de soin, la confiance à l'épreuve du droit

Carlin, Noëlle 26 March 2014 (has links) (PDF)
S'allier à autrui par des liens de confiance ou par le jeu d'obligations juridiques, pour faire face à l'incertitude et à la complexité, est l'affaire de l'homme depuis qu'il a besoin d'un autre pour sa survie et son mieux-être. La juridicisation des relations sociales a envahi plus récemment le monde de la santé, remettant en question le lien de confiance dans la relation de soin. Il semble nécessaire d'aller au-delà de ce présupposé opposant relation de confiance et relation contractuelle. Car le droit contraint notre liberté mais protège aussi le plus vulnérable et si la confiance oblige, elle engage de ce fait notre responsabilité.Phénomène pluridimensionnel particulièrement riche dans ses expressions et ses usages, la confiance permet l'engagement dans la relation, elle en est à la fois la cause, le moyen et l'effet. La relation de soin, où technicité et subjectivités se rencontrent, met en évidence une dynamique complexe de la confiance, entre nos attentes, nos contradictions et nos craintes. Aux moments charnières, encadrée par des textes récents, du parcours de soin: l'engagement dans la relation, l'information, la décision partagée, l'épreuve de l'obstination ou du refus, nous retrouvons la nécessité de la confiance entrecroisée à celle des droits du patient. Nous voyons s'inventer aujourd'hui, non sans déstabilisation, de nouvelles figures de la relation de soin.Au terme de cette double exploration émerge la question de la reconnaissance, celle des droits et celle de la personne dans le bouleversement de la maladie. Une reconnaissance mutuelle entre soigné et soignant qui se conjugue à une confiance réciproque comme fondement éthique de la relation de soin.
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Les problèmes éthiques et juridiques de la prise en charge du patient face à l'émergence de nouvelles pratiques médicales / Ethical and legal problems of the patient management due to the emergence of new medical practices

Garbacz, Laure 20 November 2014 (has links)
Il existe en médecine deux modèles complémentaires de prise en charge du patient : D’une part, le biomédical qui procède de l’application en médecine de la méthode analytique des sciences exactes. Schématiquement, « être malade » se réduit à avoir une maladie, avoir « une entité morbide » à l’intérieur de l’organisme que le professionnel de santé devra identifier. Ce modèle, classiquement enseigné dans les facultés de médecine est limité par le fait qu’il ne prend pas en compte l’individu dans sa globalité, mais se limite à l’organe, lui-même considéré comme un objet. D’autre part, le modèle biopsychosocial prend en compte les interrelations entre les aspects biologiques, psychologiques et sociaux de la maladie. Selon ce modèle, l’évolution clinique du patient est déterminée, non pas par les seuls facteurs biologiques, mais aussi par les formes de vie collective et les événements psychosociaux, co-constitutifs de la vie du sujet, ainsi que par les structures et les valeurs qui caractérisent la communauté. Depuis quelques années, les patients revendiquent une modification de la logique biomédicale de leur prise en charge et souhaitent être remis au cœur des préoccupations par l’adoption d’une logique biopsychosociale. Les avancées scientifiques de la médecine dite « moderne » laissent cependant apparaitre de nouvelles pratiques susceptibles de modifier et d’affecter considérablement la prise en charge actuelle des patients. En effet, si l’éducation thérapeutique du patient (ETP) répond bien à la préoccupation de prendre en charge l’aspect psychosocial et la réalité psychique du malade, la télémédecine en revanche, tend vers un risque de déshumanisation de la relation soignant/ soigné. Devenues l’une et l’autre des priorités de la santé publique, elles ne sont cependant pas sans poser de nombreux questionnements, qui pourraient insuffisamment être pris en compte par les acteurs responsables de leur mise en œuvre. L’objectif principal du travail de recherche est d’identifier les divers enjeux éthiques et juridiques émanant de ces nouvelles formes de prise en charge du patient. / In the health care system two complementary models of patient management exist: On the one hand, the biomedical model applies the analytic methodology of exact sciences. Schematically, "being sick" is simplified as having a disease, i.e. having a "morbid entity" within the body that the health professional will need to identify. This model, typically taught in medical schools, is limited by the fact that it does not take in consideration the patient globally, but rather focuses on the organ, which is considered as an object. On the other hand, the biopsychosocial approach takes into account the relationships between biological, psychological and social aspects of the disease. According to this model, the clinical evolution of the patient is not solely determined by the biological factors, but also by the forms of collective life and co-constitutive psychosocial life events of the subject, as well as by the structures and values that characterize the community. In recent years, patients have been claiming that a change in the biomedical logic of patient management is needed and wish to be a central concern by adopting a biopsychosocial logic. However, the scientific advances of the so-called "modern" medicine have allowed the emergence of new practices that may change and significantly affect the current management of patients. Indeed, even if the therapeutic patient education (TPE) meets the concerns of supporting the psychosocial aspect and the psychological reality of the patient, telemedicine, in contrast, tends to dehumanize the caregiver / patient relationship. Both have become priorities of the public health system, although not without raising numerous questions, which could be insufficiently taken into account by the actors responsible for their implementation. The main objective of the research is to identify the various ethical and legal challenges brought by these new forms of patient management.
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Les amants funambules, suivi de Sur le fil des langages : la désorientation sexuelle du patient Guibert

Gagnon Chainey, Benjamin 07 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création réalisé avec le soutien du CRSH et du FRQSC / Polyphonique, l’écriture d’Hervé Guibert, dans sa célèbre « œuvre du sida » – notamment ses deux premiers volets À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie et Le protocole compassionnel – explore les effets de la maladie sur plusieurs relations du sujet souffrant. En ce sens, elle entremêle les discours, module son travail stylistique pour mieux performer les ambivalences – parfois étranges, paradoxales et déstabilisantes – des rapports entre les sujets, combattant ensemble les ravages de la pandémie : pensons notamment aux rapports à Soi (à son corps – et son esprit – en décomposition) ; les rapports souvent ambigus aux Autres (qu’ils soient soignant, amant, maîtresse, ami-e ou parent) ; et le rapport aux enjeux socio-politiques, scientifiques et culturels auxquels font face ces sujets dans leurs luttes intimes et collectives à la souffrance, l’exclusion et la mort (pensons ici à l’éthique des corps médicaux, des Autorités, et des groupes de défense du droit des malades). Est-il possible d’écrire à rebours, d’aujourd’hui, ces rapports interdiscursifs et interidentitaires qui étaient au cœur de l’écriture guibertienne ? Qui donnaient corps et voix aux contaminations à l’œuvre durant les « années sida » ? Comment écrire l’actualité de ces rapports à un Soi souffrant, ambigu et polymorphe ? Ces performances intersubjectives au cœur des relations à l’Autre : du soin au fantasme, en pensant par les pulsions sexuelles et-ou de mort ? Est-il possible d’investir de nouveau ces luttes intimes et collectives à la maladie – à la mort en soi, en l’autre, la mort de l’autre en soi – à travers l’entremêlement des langages et des discours ? Qu’ils soient scientifiques, amoureux, éthiques ou littéraires ? Les amants funambules s’avanceront sur le fil entremêlé des langages, pour proposer une réponse à ces questions ; une performance interdiscursive et interidentitiare : un recueil de nouvelles tendu à la fois vers les années « guibertiennes » du sida, et vers une recherche styilistique rythmée et « contemporaine » dans son rapport au passé. Sur le fil des langages continuera à avancer sur ce fil interdiscursif, pour offrir une performance essayistique de La désorientation sexuelle du patient Guibert : un jeune homme sidéen, homosexuel de 35 ans, qui voit ses identités sexuelles, personnelles et sociales se disséminer – aux contacts de son propre corps, de celui de ses soignants, de ses amants, de ses maîtresses et de sa parenté – à mesure que le sida le décompose, que l’avancée de la maladie l’étourdit, le désoriente, au risque de le faire tomber du fil de fer de ses langages. Dans ce contexte, où les corps-langages risquent de tomber dans le silence de la mort, est-ce qu’une voie de salut arrive à émerger de la littérature ? Mots-clés : Hervé Guibert, sida, maladies, relation de soin, interdiscursivité, identités sexuelles / Polyphonic in nature, Hervé Guibert’s ‘AIDS writings’ – especially his two first volumes To the friend who did not save my life and the The compassion protocol – explore the effects of the disease on the suffering subject’s relations. In that sense, they weave together discourses, and modulate the author’s stylistic work to perform the ambivalence of relations between subjects – at times strange, paradoxical, and unsettling – as they jointly fight against the epidemy’s devastation. This is the case of relations to self (to one’s own body – and soul – as it decays), the often-ambiguous rapport to Others (whether caregivers, lovers, friends or parents), and relations to sociopolitical, scientific, and cultural challenges subjects face in their intimate combat against suffering, exclusion, and death (think of the ethics of medical body, the Authorities, and groups defending sick people’s rights). Is it possible to write retrospectively, today, the interdiscursive and inter-identity relations that were at the heart of Guibert’s writing? That gave a body and a voice to the contaminations at work during the ‘AIDS years’? How to write the contemporaneity of those relations to a suffering self, ambiguous and polymorphous? These intersubjective performances, at the heart to one’s relation to the Other: from care to fantasy, through pulsion of sexuality and death? Is it possible to invest, again, these struggles, both intimate and collective, against illness – against death within oneself, within the other, the other’s death within oneself – through the enmeshing of languages and discourses? Whether they are scientific, romantic, ethical, or literary? This creative portion of this thesis, Les amants funambules (The tightrope walking lovers), walks the thin line that connects together languages, to offer an answer to these question in the form of a interdiscursive and inter-identity performance: it is a collection of short stories that stretches, on the one side, towards Guibert’s ‘AIDS years’, and on the other towards a rhythmical stylistic research, ‘contemporaneous’ in its relation to the past. The essay, Sur le fil des langages (On the thread of languages), will continue walking forward on the interdiscursive rope, to contribute an essayistic performance regarding the sexual disorientation of patient Guibert: a young HIV-positive gay man of 35 years of age sees his sexual, personal, and social identities disseminate – as he relates with his own body, with that of his caregivers, his lovers, and his family – while his bodies continues its process of decay, as sickness confuses him, at the risk of making him fall from the tightrope of languages. In such a context, where bodies-languages threaten to tumble into the silence of death, may salute emerge from literature? Keywords : Hervé Guibert, AIDS, illness, care relationship, interdiscursivity, sexual identities
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Tiers en urgences. Les interactions de secours, de l'appel au 18 à l'accueil en service d'urgences pédiatriques. Contribution à une sociologie du tiers.

Frédérique, Chave 13 December 2010 (has links) (PDF)
Le professionnel, le passant, le parent constituent les trois principales figures des situations de secours et d‘urgence, lors de l‘appel aux sapeurs-pompiers et au sein des services d‘urgences pédiatriques. La recherche s‘appuie sur un travail de terrain réalisé sur trois sites (un centre de traitement des appels au 18 et deux services hospitaliers d‘urgences pédiatriques) pour montrer comment ils incarnent trois facettes de l‘intervention de secours. Elle distingue leurs modes de coordination, d‘articulation mais aussi de contiguïté et s‘attache à leur activité autour du patient en détaillant la structure triadique des interactions de secours à travers lesquelles, en pratique, se joue la prise en charge. Entre signalement et intervention, cure et care, alerte, soins et suivi, c‘est finalement une « situation de secours » élargie, impliquant plusieurs personnes, plusieurs lieux et plusieurs temporalités parfois étanches les uns aux autres qui est donnée à voir. L‘enjeu de la recherche est alors de montrer que le secours d‘urgence n‘est ni dual ni uniquement institutionnel. Il s‘actualise collectivement, impliquant des rôles et des places pour différents tiers. Faire toute sa place au personnage social du « tiers secourant », à la figure sociologique du tiers, à la configuration interactionnelle du trio, représente une condition pour penser l‘offre de soins comme engagements multiples, au croisement de pratiques professionnelles, familiales et civiles. Sur le plan théorique, la thèse contribue à une « sociologie du tiers » à travers la mise en évidence d‘une « tiercéité » constitutive du secours d‘urgence.
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L’inquiétude des soignants en addictologie : entre défiance et amour, une dynamique éthique et clinique de la relation de soin / The caregivers disquiet in addictology : between distrust and love, an ethical and clinical dynamic of the care relationship

Reyre, Aymeric 09 March 2015 (has links)
La rencontre des patients addictés suscite fréquemment l’inquiétude. Celle-ci rend difficile l’exercice du soin, même spécialisé, et attaque ses conditions éthiques. Cette thèse se propose d’explorer l’expérience des professionnels de l’addictologie, dans la diversité de leurs approches et de leurs pratiques. Elle s’inscrit dans une épistémologie de la complexité et adopte une méthodologie complémentariste. Des discours socio-anthropologiques, philosophiques et psychanalytiques peuvent ainsi être mis en contact au profit d’une appréhension plurivoque de la problématique éthique et clinique de la relation de soin en addictologie. Dans un premier temps, nous avons exploré de manière qualitative l’expérience des soignants. L’étude « Éthique et Narrativité dans les Addictions » (EthNaA) nous a apporté de nombreuses données sur les sources et les effets de l’inquiétude dans le soin, ainsi que sur des voies de dégagement. Une lecture psychodynamique de ces résultats nous a permis d’extraire une première théorie de la relation de soin : dans la rencontre, soignant et patient se replient sur des positions narcissiques qui déterminent leurs représentations de l’autre et d’eux-mêmes, ainsi que leur modalités de lien ; alternativement monstres et héros, les acteurs s’agrippent et se rejettent dans un climat de défiance qui infiltre tous les espaces ; dans la douleur de cette expérience et dans la conscience des conséquences éthiques pour le patient, les professionnels cherchent des moyens de restaurer une confiance dans un soin de soi et une recherche de soutien à l’ « extérieur », sans toutefois pouvoir s’y engager. Dans un second temps, en tant qu’acteur de ce soin, il était nécessaire que nous présentions notre propre expérience, ainsi que des histoires cliniques, pour pouvoir prétendre soutenir un discours éthique. Cette expérience est très proche de celle des soignants d’EthNaA mais son exposé a permis de souligner l’ancrage intrapsychique des mouvements affectifs décrits précédemment. Cela nous a mis sur la voie d’une seconde théorie capable de soutenir des propositions de nature à restaurer le soin dans ses qualités éthiques et cliniques. La « relation inquiète » met en présence un patient souffrant dans une attente silencieuse, et un soignant désireux de s’investir mais vulnérable, en premier lieu du fait d’un affaiblissement de la fonction tierce en lui comme dans son cadre institutionnel. La relation de soin s’enferme alors dans une circularité qui évoque le cercle des attitudes de Jean-Paul Sartre, entre masochisme, haine, sadisme et amour. Cet amour, présent dans le discours des soignants, reste replié sur soi et défiant. Nous avons alors repris les idées des professionnels d’EthNaA et les avons complétées en proposant un souci de soi, resubjectivant et allié à un réinvestissement de la fonction tierce intériorisée. Cette nouvelle prise de position soignante, dans une affirmation du primat du tiers, doit permettre une reconnaissance de l’autre-patient comme sujet propre. Ce « jeu » entre les protagonistes doit s’inscrire dans une éthique simultanément exigeante et tolérante. La piste « amoureuse » ouverte par les soignants d’EthNaA peut alors rejoindre l’éthique de Vladimir Jankélévitch. La relation de soin entre deux sujets restaurés peut alors se relancer – portée par une nouvelle dialectique entre soin de soi et amour de l’autre, entre inquiétude saisissante et élancement, entre défiance et confiance – sur une trajectoire sinueuse et parfois chaotique, mais qui donne finalement au soin le dernier mot. / The encounter with addicted patients frequently arouses a feeling of disquiet. It renders the practice of care difficult, even in expert settings, and degrades its ethical conditions. The present work explores the experience of professionals from the field of addictions treatment taking account of the diversity of their approaches and practices. It is in line with an epistemology of the complexity and adopts a complémentariste methodology. In this way, sociological, philosophical and psychoanalytical theoretical corpus can be put in discussion in order to comprehend the complexity of the ethical and clinical questions emerging from the care relationship.In a first phase, we conducted a qualitative inquiry of the caregiver’s experience. The study “Éthique et Narrativité dans les Addictions” (EthNaA) provided us with numerous data on sources and effects of disquiet in the care setting, as well as on ways out. A psychodynamical reading of these results led us to a first theory of the care relationship: in the encounter, the caregiver and the patient both withdraw on narcissistic positions which determine how they depict one another and themselves, as well as their ways of establishing mutual bounds; alternatively monsters and heroes, the protagonists grab onto each other and reject each other in a climate of distrust which infiltrates all the areas of the relationship; through the pain of this experience and the consciousness of the ethical consequences for the patient, the caregivers seek resources allowing them to restore a trust by taking care of themselves and looking for support from the “outside”, but they still seem unable to commit themselves in this move.In a second phase, as a professional enrolled in the care of addicted patients, it was necessary that we exhibit our own experience and clinical stories in order to support an ethical stand. Our experience is very similar to the caregiver’s in the study but its report allowed us to underline the intrapsychic integration of the emotional dynamics previously described. It opened the way of a second theory able to support innovative propositions likely to restore the care in its ethical and clinical qualities.The “disquiet relationship” brings a suffering patient in a silent expectation face to face with a caregiver, willing to get involved but vulnerable, in the first place because of the weakening of the function of the third position in the caregiver’s thought as well as in the institutional frame. The care relationship then locks itself in a circularity witch evokes the circle of attitudes described by Jean-Paul Sartre among masochism, hatred, sadism and love. This love, present in the caregiver’s discourses, remains withdrawn into itself and distrustful. We then started again from the caregiver’s ideas, completing them by introducing a care of the self able to restore the subjectivity of the agent through its combination with the reinvestment of the function of the third position in the caregiver’s thought. This new caring stand, through the assertion of the primacy of the third position, shall allow the acknowledgement of the patient as a subject. This “play” between protagonists shall place itself in an ethic simultaneously demanding and tolerant. The “amorous” track opened by the caregivers of the study can then rejoin the ethic of Vladimir Jankélévitch. The care relationship between two restored subjects can then make a fresh start – supported by a new dialectic between care of the self and love of the other, between piercing disquiet and anxious yearning, between distrust and trust – on a sinuous and sometimes chaotic trajectory, but which finally gives to the care the last word.

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