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La réception de Xénophon dans l'œuvre d'Ælius Aristide : rhétorique et imitation à l'époque impériale / The reception of Xenophon in the works of Ælius Aristides : rhetoric and imitation in the Imperial ageRubulotta, Gabriella 08 April 2019 (has links)
Nombre d’œuvres d’époque impériale montrent que Xénophon était considéré comme un modèle littéraire éminent. La présente thèse offre une analyse de la réception de Xénophon dans les discours de l’orateur Ælius Aristide, lesquels n’ont pas encore été traités sous cet angle. Les œuvres aristidiennes examinées sont : les Discours platoniciens (or. 2-4), le discours Sur la digression (or. 28), la déclamation En faveur de la paix avec les Athéniens (or. 8), l’ensemble des cinq Discours leuctriens (or. 11-15), les témoignages sur la déclamation perdue Callixène, le Panathénaïque (or. 1) et l’éloge À Rome (or. 26). L’histoire grecque a une importance cruciale dans cette enquête : Aristide s’est particulièrement intéressé aux événements de l’après Leuctres. L’analyse des références historiques aux Helléniques met en avant l’érudition de l’orateur et son intérêt pour les discours contenus dans cet ouvrage de Xénophon. L’examen du travail littéraire d’Aristide sur le texte de Xénophon pourra contribuer à améliorer l’exégèse des discours aristidiens analysés, et fournira un nouveau volet aux recherches sur la réception de Xénophon. / Several ancient literary works show that Xenophon was considered during the Imperial period as a preeminent model. The present study analyses the reception of Xenophon in Ælius Aristides’ speeches, which have never been explored from this perspective. The works taken into account are the Platonic speeches (or. 2-4), the speech Concerning a remark in passing (or. 28), the declamation On making peace with the Athenians (or. 8), the group of the five Leuctran orations (or. 11-15), the evidence of the lost declamation Callixenus, the Panathenaicus (or. 1) and the speech To Rome (or. 26). Greek history has a crucial importance in this investigation: Aristides was particularly concerned by the events following the battle of Leuctra. The examination of the historical allusions to Xenophon’s Hellenica reveals Aristides’ erudition and his interest in the speeches included in this work. Looking at Aristides’ use of Xenophon’s texts can contribute to improving the exegesis of the Aristidian works and open a new path into research on Xenophon’s reception.
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Le "De bello ciuili" de Lucain, une parole en mutation : de la rhétorique républicaine à une poétique de la guerre civileMeunier, Isabelle Anne Catherine 17 December 2012 (has links)
Les deux premiers chants de Lucain témoignent d’une utilisation novatrice des discours directs dans l’épopée. Présentés sous forme de triades de paroles juxtaposées –le dialogue n’est plus possible dans le monde du De bello ciuili- dont l’objectif et le genre sont similaires, ils incitent le lecteur-auditeur de l’Antiquité, rompu aux joutes oratoires des concours de déclamation, à les comparer. L’examen de deux de ces groupes de discours sert de préliminaire à une enquête plus large sur la parole rhétorique, puis sur la parole poétique.Dans la confrontation des discours de la première triade (Curion / César /Laelius, au chant I) se lit la condamnation de l’éloquence traditionnelle fondée sur des valeurs éthiques universellement partagées. Elle est supplantée par une rhétorique sophistique qui redéfinit, exclusivement en fonction des intérêts personnels de l’orateur, tout ce qui a trait au droit, au juste ou à la citoyenneté, notions problématiques dans le contexte de perversion morale du bellum ciuile. L’efficacité de cette nouvelle éloquence est signalée par le succès des trois suasoires qui sont à l’origine des grands tournants narratifs de l’œuvre : Curion décide César à entrer définitivement dans l’affrontement civil (Chant I), Cicéron pousse Pompée à donner le signal du début du combat à Pharsale (Chant VII) et Pothin persuade Ptolémée d’assassiner Magnus (Chant VIII).Dans la comparaison des trois paroles prophétiques de la fin du livre I auxquelles répondent les trois discours du début du chant suivant, effusions angoissées de Romains anonymes (les femmes, les hommes et le vieillard), se dessine un art poétique destiné à justifier les choix génériques du poète pour traiter son sujet. Conformant son œuvre à la médiocrité humaine des masses, il doit renoncer au genre tragique (discours des femmes) ainsi qu’à la célébration épique des héros (discours des hommes) et s’efforcer de proposer, à l’instar du vieillard qui se remémore le passé pour anticiper le futur (le plus long discours de l’épopée, rappelant, par sa place et son sujet, l’ilioupersis d’Enée), une épopée historique qui cherche à percer l’opacité du monde de la guerre civile, dans lequel les dieux ne sont plus anthropomorphes. Empruntant leur esthétique du déchiffrement du réel aux Piérides ovidiennes, ces poétesses humaines, rivales des divines Muses (Métamorphoses V), Lucain refonde alors la persona de son uates. Chantre d’un genre nouveau, pour une épopée renouvelée, le ‘piéridique’ uates du De bello ciuili qui ne peut plus être omniscient –puisque les pensées et les actions des superi lui sont inconnaissables- refuse le patronage des divinités traditionnelles de la poésie, promet à son ‘héros’ César, non la gloire mais l’exécration éternelle et proclame avec défi, qu’il ne devra lui-même l’éternité qu’à la seule puissance de son talent personnel, divines Muses et grands guerriers héroïques des œuvres du passé ayant été congédiés par la guerre civile. / The first two books of Lucan reveal an innovative use of direct speech in epic. Presented as contiguous speech triads – dialogs being impossible in the realm of De bello ciuili – whose purpose and genre are similar, they lead the ancient reader-listener, used to oral debates typical of declamation contests, to compare them. The investigation of two of these speech groups is our first step to a larger inquiry on rhetoric speech, then on poetic speech.Confronting the speech of the first triad (Curion/Caesar/Laelius in book I) reveals the end of traditional eloquence based on universal ethic values. It is superseded by a sophistic rhetoric that redefines (exclusively according to the speaker's private interests) whatever relates to law, justice or citizenship – problematic concepts in the perverse moral context of bellum ciuile. The efficiency of this new eloquence is highlighted by the success of the three suasory performances which cause the work's main narrative turns: Curion convinces Caesar to definitely take part to the civil war (book I), Cicero leads Pompeus to launch the battle at Pharsalia (book VII) and Pothinus persuades Ptolemy to murder Magnus (book VIII).Comparing the three prophetic speeches at the end of book I (which mirror the three speeches at the beginning of the following book), anxious complains of anonimous Romans (the women, the men and the elderly), we identify an ‘art of poetry’ aimed at motivating the generic choices made by the poet to handle his subject. Working along the lines of the human depravity of masses, he may not employ neither the tragic style (the speech of women) nor the epic celebration of heroes (the speech of men), but must suggest – as the old man remembers the past to anticipate the future (the longest speech of the epic reminds Eneas’ Ilioupersis by means of its place and subject) – an historical epic aiming at enlightening the opaque world of civil war, in which the gods are no longer anthropomorphic. Borrowing their deciphering aesthetic to Ovids’ Pierides, human female poets rivaling the godly Muses (Metamorphosis V), Lucan reinvents the persona of his uates. Promoting a new genre, for a renewed epic, the 'pieridic' uates of De Bello Ciuili, which can no longer be omniscient – since the superi's thoughts and deeds are out of his reach – refuses to worship the traditional poetry deities, swears to his 'hero' Caesar not the glory but the eternal hatred and defiantly proclaims that he himself will deserve eternity only through his own talent, the godly Muses and great heroic warriors of ancient works having been dismissed by civil war.
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Parole de Dieu, réponses des hommes : Augustin exégète et prédicateur du premier évangile dans les Sermones in Matthaeum / God’s Word, men’s answers : Augustine as an exegete and a preacher of the first Gospel in Sermones in MatthaeumPauliat, Marie 26 June 2017 (has links)
Cette thèse montre que, dans les Sermones in Matthaeum, les interprétations scripturaires développées par Augustin d’Hippone ont fait l’objet d’un choix, que justifie une adaptation pastorale au double contexte historique et liturgique de la prédication. Établi à partir du classement thématique des Mauristes, le « corpus » regroupe des sermons prêchés en différents lieux, entre 393 et 430 ; il se prête donc à une évaluation de ces adaptations.Le chapitre 1 propose une synthèse critique des données contextuelles (historiques, géographiques, sociologiques et liturgiques) concernant ces sermons, comme autant de pierres d’attente à d’éventuelles adaptations ; le chapitre 2 montre que leur texte biblique, souvent vieux latin, a parfois un substrat africain. Les chapitres 3 à 6 analysent l’exégèse d’une vingtaine de sermons choisis pour leur dimension réflexive afin de questionner, de manière inductive, les motifs des adaptations exégétiques. Les études comparent les interprétations du texte commenté à celles présentes dans les autres œuvres augustiniennes et dans la tradition patristique, et intègrent une approche rhétorique. Homilétique, cette exégèse se situe, comme les sermons qui la développent, à l’intersection entre Parole de Dieu (chapitres 3 et 4) et réponses des hommes (chapitres 5 et 6). Elle assume la situation historique dans laquelle elle est élaborée pour, en s’insérant dans la dynamique de la liturgie dont elle reçoit la matière du commentaire et la finalité qui l’oriente, faire en sorte que la res qu’elle transmet de façon quasi sacramentelle par les uerba du prédicateur, fructifie chez les auditeurs.Cette thèse comprend aussi une bibliographie et quatre annexes : un fichier signalétique sur les Sermones in Matthaeum et son résumé, les relevés des occurrences augustiniennes des citations étudiées et la liste des lectures liturgiques de l’Évangile de Matthieu. / This doctoral thesis shows that in Sermones in Matthaeum the biblical interpretations developed by Augustine of Hippo were selected in order to comply with a pastoral adaptation to the double historical and liturgical preaching context. Established on the basis of the Maurists’ thematic classification, the corpus contains sermons preached in different places between 393 and 430; it is therefore suitable for evaluating these adaptations. Chapter 1 gives a critical survey of the contextual data (historical, geographical, sociological and liturgical) concerning these sermons, to be taken as potential, adaptable building blocks; chapter 2 shows that the biblical text, often in Old Latin forms, has an African substrate. Chapter 3 to 6 analyse the exegesis of about twenty sermons selected for their reflexive dimension, in order to inductively question the reasons for the exegetical adaptations. The analyses compare the interpretations of the commented text with those present in other Augustinian works and in the Patristic tradition, and integrate a rhetorical approach. Like the sermons which develop it, this homiletic exegesis lies at the intersection of God’s Word (chapter 3 and 4) and men’s answers (chapter 5 and 6). It assumes the historic context in which it is developed and penetrates the dynamic of the liturgy from which it gets the subject of its comment and the aim of its orientation, so that the res which it conveys in a quasi sacramental way through the uerba of the preacher bears fruit within the listeners. This doctoral thesis also includes a bibliography and four annexes: an identification file about the Sermones in Matthaeum and its summary, a summary table of Augustinian occurrences to be found in the analysed quotations and the list of the liturgical readings from Matthew’s Gospel.
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The british Conservative Party under Margaret Thatcher's leadership : conservatism seen from within / Le parti conservateur britannique sous le leadership de Margaret Thatcher : le conservatisme vu de l’intérieurSalem, Manel 08 December 2017 (has links)
Cette thèse aborde le sujet du conservatisme britannique, notamment le conservatisme de1979 jusqu’à 1990, la période qui correspond aux mandats de Margaret Thatcher. Ce travail vise à démontrer que la continuité a été l’aspect déterminant du parti conservateur depuis les XVIIIe et XIXe siècles. Les valeurs premières du conservatisme ont continué à être appliquées avec l’avènement de Margaret Thatcher au pouvoir même si elle incarnait, pour beaucoup de gens, le changement. Ceci apparait dans les discours que Margaret Thatcher tenait quand elle était leader de l’opposition. Le changement était nécessaire selon elle car la société britannique était stagnante. En effet, Thatcher ne pouvait pas accepter ce qu’elle considérait comme étant une « société oisive ».Dès son jeune âge, elle avait appris que travailler dur était à la fois une responsabilité et un plaisir. Ce plaisir-là émane des principes d’indépendance et de persévérance auxquels elle a toujours cru très profondément. Dans ce sens, le changement signifie essentiellement la remise en question du consensus de l’après-guerre, conçu pour aider le pays et ses habitants à se reconstruire. Margaret Thatcher était déterminée à démanteler la social-démocratie keynésienne qui avait imprégné la politique britannique depuis la Seconde Guerre mondiale à cause des circonstances changeantes. L’originalité de sa politique réside dans l’abandon du consensus de l’après-guerre largement basé sur l’état providence et l’intervention de l’état ainsi que l’encouragement des membres de la société à être autonomes et indépendants en plus d’une économie forte et capable de s’autoréguler sans avoir besoin d’intervention de la part du gouvernement. La liberté, l’individualisme et l’autonomie sont les conséquences ultimes de la dérégulation. Ces valeurs étaient les valeurs premières du conservatisme et leur application durant les années quatre-vingt n’étaient que retour au vieux parti conservateur. La continuité du parti conservateur, qui a été interrompue par le keynésianisme du parti travailliste, a été alors rétablie. Pour prouver de cette continuité, un nombre de documents d’archives ont été étudiés au Churchill Archives Centre à Cambridge; des archives telles que les procès-verbaux des réunions du parti conservateur et les discussions qui se sont déroulées entre conservateurs. Par ailleurs, savoir comment les conservateurs eux-mêmes définissent le conservatisme britannique élucide la nature du conservatisme. Pendant longtemps, le parti conservateur a été considéré comme étant le parti monolithique par excellence. Mais le retour en force d’autres partis, comme le parti travailliste après la Seconde Guerre mondiale, a poussé les conservateurs à réfléchir davantage, à innover, à créer des thinks tanks et à ne plus avoir peur d’exprimer leurs opinions diverses. Désormais, ils ne craignent plus le changement, partant du principe que « les choses doivent changer pour qu’elles restent identiques » (The Leopard by Giuseppe Tomasi di Lampedusa). Une large partie de cette thèse porte sur la politique économique. La variable de la politique économique constitue peut-être le critère de réussite le plus visible notamment du fait qu’il est aisément quantifiable, et révèle que l’économie a toujours été une priorité chez les conservateurs. Selon Margaret Thatcher par exemple, le keynésianisme de l’après-guerre avait échoué et devait être abandonné. Pour Thatcher, le problème majeur à résoudre n’était pas le chômage mais l’inflation. La dichotomie entre continuité et changement sera analysée non seulement dans les discours publics de Margaret Thatcher mais aussi dans les discussions internes du parti conservateur. La pléthore de définitions et opinions pose également la question de l’héritage de la dame de fer, à travers son successeur John Major et des événements contemporains tels que le Brexit. / This thesis focuses on the dynamics of continuity and change within the Conservative Party from 1979 to 1990, the period of Margaret Thatcher’s premierships. The aim of this thesis is to demonstrate that continuity had been the defining feature of the Conservative Party since the 18th and 19th centuries. The implementation of the primary values of early Conservatism continued with the advent of M. Thatcher to power although she represented, for many people, the epitome of change. This was all the more obvious in Margaret Thatcher’s public speeches when she was Leader of the Opposition. Change was, to her, necessary since British society was stagnant. In fact, Mrs. Thatcher could not accept what she considered as an “idle society.” When she was very little, Mrs. Thatcher learned that working hard was not only a duty but also an enjoyment. These feelings emanated from the values that she dearly cherished such as independence and perseverance. In this sense, therefore, change only meant the questioning of the postwar consensus. The policies implemented during the consensus period aimed at helping Britain and her citizens reconstruct. Margaret Thatcher was determined to dismantle the Keynesian social democracy that had permeated British politics since World War Two because of changing circumstances. The novelty of her politics lay in getting rid of the postwar consensus, broadly based on the welfare state and government intervention and encouraging a society whose members should be self-reliant and independent in addition to a strong economy capable of self-regulating without the need for regulation from the government. Freedom, individualism and autonomy were the ultimate consequences of deregulation. These values were the original values of Conservatism and their implementation in the 1980s was nothing but a return to Old Tory Conservatism. The continuity of the Conservative Party, which was interrupted by the politics of Keynesianism of the Labour Party, had therefore been reestablished. In order to trace this continuity, a number of archival material have been studied in the Churchill Archives Centre in Cambridge; archival material such as the minutes of the Conservative Party or the discussions that took place among Conservatives. Besides, how members of the Conservative Party themselves define British Conservatism sheds light on the nature of Conservatism. The Conservative Party has been considered to be the monolithic party par excellence but as a result of the increasing influence of other parties, notably the Labour Party after World War Two, Conservatives became more aware of the need to think more, innovate, create thinks tanks and express their distinct opinions more widely. They were no longer afraid of change given that “Everything needs to change, so that everything can stay the same” (The Leopard by Giuseppe Tomasi di Lampedusa). An important part of this thesis deals with the economy. The variable of economic policy is perhaps the most visible criterion of success namely because it is easily quantifiable. It also reveals that economy has always been a priority among Conservatives. For Margaret Thatcher for instance, the Keynesianism of the postwar era had failed and should be abandoned. According to Thatcher, inflation was the problem to solve, not unemployment. The dichotomy between continuity and change will be analyzed not only in the public speeches of Margaret Thatcher but also the internal discussions of Conservatives. This plethora of definitions and opinions also concerns the legacy of the Iron Lady mainly through her successor, John Major, in addition to contemporary events such as the Brexit.
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Traduction et commentaire de huit discours de Dion Chrysostome (XXI « Sur la beauté », XXVIII et XXIX « Mélancomas I et II », LXVII « Sur l'opinion populaire », LXVIII « Sur l'opinion », LXX « Sur la philosophie », LXXI « Sur le philosophe », LXXII « Sur l'apparence physique ») / Translation and commentary of eight speeches of Dion Chrysostom (XXI «On the beauty », XXVIII and XXIX « Melancomas I and II », LXVII « On the popular opinion », LXVIII « On the opinion », LXX « On the philosophy », LXXI « On the philosopher », LXXII « On the physical appearance »)Dumont-Dayot, Isabelle 25 May 2019 (has links)
Dion de Pruse, dit Chrysostome (40 après J. C. - 120 après J. C.) est un personnage protéiforme, un rhéteur dont près de 80 discours sont parvenus jusqu’à nous. Si ses discours politiques ont déjà été traduits en français, de nombreux discours moraux ne le sont pas encore. Ma thèse consiste à traduire, annoter et commenter huit discours moraux, les discours XXI « Sur la beauté », XXVIII et XXIX, deux éloges de l’athlète Mélancomas, LXVII et LXVIII sur la δόξα, l’opinion populaire et l’opinion personnelle, LXX « Sur la philosophie », LXXI « Sur le philosophe », et LXXII « Sur l’apparence physique ». Si ces discours ont des dates, des formes et des thèmes différents, ils présentent tous une réflexion sur l’apparence, soit sur la tenue vestimentaire, sur l’entretien du corps et sur les liens entre le corps et l’esprit, soit sur les idées reçues qui sont des illusions influençant l’esprit. Ils ont des enjeux philosophiques et moraux : Dion s’interroge sur le corps et plus largement sur la condition humaine. Il livre une réflexion sur la Beauté et décrit la « palette des émotions » avec laquelle les hommes doivent composer. Il s’interroge sur les préoccupations quotidiennes, souvent considérées comme superficielles et futiles. Enfin, il se demande si se fier aux apparences revient toujours à se laisser aveugler par des illusions. Cette thèse a donc pour projet de diffuser les idées de ces textes ainsi que de montrer leur intérêt littéraire et les échos qu’ils trouvent à notre époque. Si Dion est éloigné de nous dans le temps et dans l’espace, ses préoccupations sont proches des nôtres. / Dion de Pruse, dit Chrysostome (40 après J. C. - 120 après J. C.) est un personnage protéiforme, un rhéteur dont près de 80 discours sont parvenus jusqu’à nous. Si ses discours politiques ont déjà été traduits en français, de nombreux discours moraux ne le sont pas encore. Ma thèse consiste à traduire, annoter et commenter huit discours moraux, les discours XXI « Sur la beauté », XXVIII et XXIX, deux éloges de l’athlète Mélancomas, LXVII et LXVIII sur la δόξα, l’opinion populaire et l’opinion personnelle, LXX « Sur la philosophie », LXXI « Sur le philosophe »,et LXXII « Sur l’apparence physique ». Si ces discours ont des dates, des formes et des thèmes différents, ils présentent tous une réflexion sur l’apparence, soit sur la tenue vestimentaire, sur l’entretien du corps et sur les liens entre le corps et l’esprit, soit sur les idées reçues qui sont des illusions influençant l’esprit. Ils ont des enjeux philosophiques et moraux : Dion s’interroge sur le corps et plus largement sur la condition humaine. Il livre une réflexion sur la Beauté et décrit la « palette des émotions » avec laquelle les hommes doivent composer. Il s’interroge sur les préoccupations quotidiennes, souvent considérées comme superficielles et futiles. Enfin, il se demande si se fier aux apparences revient toujours à se laisser aveugler par des illusions. Cette thèse a donc pour projet de diffuser les idées de ces textes ainsi que de montrer leur intérêt littéraire et les échos qu’ils trouvent à notre époque. Si Dion est éloigné de nous dans le temps et dans l’espace, ses préoccupations sont proches des nôtres.
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La gestuelle dans le portrait peint de la Renaissance italienne (XVe-XVIe siècles) / Gesture in the portrait of Italian Renaissance (XVe-XVIe centuries)Vermorel, Catherine 25 June 2015 (has links)
Longtemps figé dans l'immobilité, le portrait peint de la Renaissance va s'animer grâce à une gestuelle qui fit l'objet d'une construction progressive. Très précoce, l'idée du geste: est présente dès 1440 chez Filippo Lippi dans les portraits féminins, à partir de 1450 chez Andrea del Castagno pour une effigie masculine et, en 1470, chez Antonello da Messina pour les mimiques. Mais la norme est au portrait en buste et d'autres freins, imposés par les commanditaires, perdureront jusqu'à la fin du XVIe siècle. En dépit des tentatives dissidentes d'Antonello da Messina, de Léonard de Vinci, ou, plus tard, de Bartolomeo Passerotti, c’est le modèle princier qui va s'imposer.Trois types d'écrits de l'Antiquité se préoccupent de l'apparence du corps et de la civilisation des mœurs : les préceptes éducatifs, souvent intégrés à des thèmes plus vastes, les traités de physiognomonie qui tentent de lire sur le visage les intentions ou la destinée de l'autre, et la rhétorique, qui s'intéresse plus particulièrement à l'ethos, au pathos mais aussi à la gestuelle de l'orateur. Ces textes seront reçus à la Renaissance dans divers domaines qui traitent tous, à un moment ou un autre, du geste. Les traités des éducateurs du Quattrocento, qui jalonnent la mise en œuvre d’une véritable réforme, cèderont la place aux manuels de savoir-vivre du XVIe siècle. A partir de 1455, les maîtres à danser lombards posèrent par écrit les premiers éléments d'une théorie de la danse. Les traités artistiques s'intéressèrent au decorum dans lequel s'inscrit le geste. Au tout début du XVIIe siècle, un certain nombre de conventions furent enregistrées dans des recueils illustrés de chironomie. Loin de considérer le doigt, la main ou les membres comme des détails sémantiques, cette thèse montre que la gestuelle est un signal social à replacer dans son environnement. Elle s’est ouverte sur l’histoire de l’éducation, centrale dans celle du geste, ainsi que sur celle du genre, ou encore de la place de l’enfant et de la parentalité. Une place importante a été consacrée à l’histoire du costume, celui que l’on a choisi pour ces images. Au terme de ce travail, il devient évident que le Moyen Âge n’est pas la seule période à avoir vu se développer une "civilisation du geste". L'analyse des textes, de l’Antiquité comme de la Renaissance, révèle une remarquable continuité dans la conception et les théories relatives à la gestuelle, sous-tendue par l'Institution Oratoire, particulièrement la partie traitant de l'actio. Quintilien eut une réception de longue durée dans les arts de la prédication et, de manière plus subtile, ses qualités d’éducateur et d’observateur de l'enfance ont également favorisé sa transmission dans le cadre pédagogique. Cet auteur enseignait l’utilisation programmée du geste pour appuyer le discours, pointant comme un défaut la négligence dans "la toge, la chaussure et le cheveu". Déjà pour lui, ce soin devait être imperceptible, l’éducation et l’apprêt physique devenant comme une seconde nature, la sprezzatura avant l'heure. Parcourant nos images, la référence à l'actio qui s'est imposée depuis l'Antiquité dans l'éducation, l'expression, la représentation imagée ou théâtrale, rend compte de la précocité de cette civilisation et de sa pérennité dans le temps. Le geste s’impose comme un patrimoine vivant, transmis le plus souvent de manière inconsciente de siècle en siècle, par le biais d’une multitude de canaux et de disciplines, parmi lesquels on compte le portrait, à la fois récepteur et vecteur. / The portrait, long considered as a rigid pictorial genre, became increasingly lively through the progressive introduction of gestural expression. This idea appeared as early as 1440 in Filippo Lippi’s female portraits, in 1450 in Andrea del Castagno’s painting of a man and in 1470, in Antonello da Messina’s mimes. But the standard surrounding is bust-length portraiture and other restrictions on movement, imposed by the commissions, lasted until the 16th century. Despite various dissenting works, such as those of Antonello da Messina, Leonardo Da Vinci, or later, Bartolomeo Passerotti, the Princely model held sway.In Antiquity, three literary categories, each with a different approach, addressed the appearance of the body and civilization of the customs : educational precepts often contained within vaster literary works, physiognomic treatises — which attempt to read from faces an individual’s intentions and destiny — and rhetorical studies which, in particular, concern the ethos and the pathos, but equally the orator’s gestures. During the Renaissance these three disciplines all influenced various domains, which are interested, at one point or another, in the gesture. The Quattocento’s didactic treatises, which paved the way for a true reform, were replaced by manuals of etiquette in the 16th century. From 1455, the Lombard dancing masters wrote the initial elements of a theory of dance. Artistic treatises on painting and sculpture insist on the decorum which included gesture. At the very beginning of the 17th century, a certain number of modern conventions were recorded in illustrated collections of chironomy.Far from considering the finger, the hand or the members as semantic details, this thesis shows that body movement is a social signal to be placed back in its environment. It open on the history of education, central in that of gesture, as well as on that of the genre, or still the place of children and the parenthood. An important place was dedicated to the history of the garment, the one that was chose for these pictures.Through this work, it becomes obvious that the Middle Ages are not the only period to have seen developing a "civilization of the gesture". The analysis of texts, of Antiquity as of Renaissance, reveals a remarkable continuity in the conception and the theories relative to the body movements, underlain by the Oratorical Institution, particularly the part dealing with the actio. Quintilien had a long-term reception in the arts of preaching and, in a more subtle way, his qualities of educator and observer of the childhood also favoured his transmission in the educational frame. This author taught the use scheduled of the gesture to support the speech, considering a defect the carelessness in "the toga, the shoe and the hair". Already for him, this care was to be imperceptible, the education and the body care becoming as a second nature, the sprezzatura before time. Browsing our images, the reference to the actio that got established since Antiquity in education, expression, and both pictorial and theatrical imagery, acknowledges how precocious that civilization was and how perennial it has been.The gesture is asserted as a living heritage, transmitted more or less consciously through time, through a myriad of conduits and disciplines, including the portrait, both as recipient and vector.
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La Grande Messe des morts de Hector Berlioz (1837) : son langage musical et sa stratégie rhétorique / Hector Berlioz’s Grande Messe des morts (1837) : his musical language and his rhetorical strategyKiuchi, Mariko 23 March 2018 (has links)
La Grande Messe des morts d’Hector Berlioz se remarque entre autres choses par la variété de styles et le changement rapide de climats expressifs. Son écriture novatrice éveille l’émotion du public en cultivant de nombreux effets d’inattendus que la presse de l’époque a soulignés lors de la création. Comment caractériser les différents styles musicaux sur lesquels le Requiem s’articule ? Comment le compositeur captive et éveille-t-il l’émotion de l’auditeur ? Comment l’auditeur perçoit-il la stratégie déployée par le compositeur ? La présente thèse a pour but d’éclaircir le fonctionnement des matériaux musicaux variés chez Berlioz, le mécanisme de la communication compositeur-auditeur et sa conception de la musique « sacrée ». L’étude de la rhétoricité du Requiem est fondée sur quatre enquêtes successives fondées sur la théorie de la communication musicale de Jean Molino et Jean-Jacques Nattiez et l’analyse de la rhétoricité selon Jean-Pierre Bartoli : 1. étude du processus génétique de la composition (analyse de la poïétique externe) ; 2. étude de la critique de la presse musicale (analyse de l’esthésique externe) ; 3. étude des principes du développement et forme narrative (analyse de la poïétique inductive) ; 4. étude des jeux sur l’attente ménagés par le compositeur (analyse de l’esthésique inductive). De cette recherche, on conclut que Berlioz réussit à concilier l’intensité dramatique et la religiosité à travers un certain art du discours, qui maintient l’unité de l’œuvre dans la variété de ses climats, des topiques exploités et des styles d’écriture. / Hector Berlioz’s Grande Messe des morts has been particularly recognized by its variety of styles and the rapid change of expressive atmospheres. His innovative style arouses public’s emotion by cultivating a great number of unexpected effects that the music press in time of its first performance emphasized. How can be characterized various musical styles which connect with one another in this Requiem? How does the composer behave to attract the audience and to arouse their emotion? How did the audience feel composer’s strategy which was deployed in this work? This thesis aims to make clear the function of various musical materials in his composition, a communication mechanism established between composer and audience, and his conception of the “sacred” music. A study of rhetoric in his Requiem is founded on four successive analyses, inspired by Jean Molino and Jean-Jacques Nattiez’s musical communication theory and Jean-Pierre Bartoli’s rhetoric analysis: 1. study of the creative process of the composition (analysis of the external poïétique); 2. study of the music criticism of press articles (analysis of the external esthésique); 3. study of the principal of the music’s development and its formal narrativity (analysis of the inductive poïétique); 4. study of the tactics on audience’s expectation handled by the composer (analysis of the inductive poïétique). This study concluded that Berlioz succeeded in managing the dramatic intensity and the religiousness through a certain art of discourse, which maintains the work’s unity with a variety of atmospheres, musical topics and styles.
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Design persuasif de jeu de rôle de table : introduction et validation d'une approche argumentative au design de jeuGodin, Danny 12 1900 (has links)
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Les mutations de la rhétorique dans l'oeuvre de Guillevic / Mutations of the notion of rhetoric in the work of GuillevicGarnaud, Delphine 19 June 2013 (has links)
Chez Guillevic, le statut de la rhétorique est paradoxal. Toute l’œuvre est traversée par un impératif des choses et du réel qui s’accompagne d’un vœu de simplicité. Cette poésie, qui se voit rappelée à l’ordre du concret, se méfie d’une rhétorique qui viendrait éclipser la réalité des choses, ou accroître la distance entre ces deux pôles, que sont l’expérience du monde et sa mise en mots. Les poèmes, denses et resserrés sur eux-mêmes, se présentent alors manifestement comme un défi à la rhétorique. Pourtant, nous n’assistons pas à une éviction de la notion, mais plutôt à un ensemble de mutations, qui supposent une subrogation des valeurs la définissant. En effet, si Guillevic passe pour un poète qui se serait spontanément tourné vers le monde et vers les objets, ce rapport au réel, au départ, n’a rien d’euphorique. Il reste à construire car le monde se rétracte. Il faut retrouver une force dans le langage ; une force agissante. Se méfier d’une rhétorique éloquente et ornementale revient alors à inscrire dans le poème une tension qui fait du langage un support solide auquel se raccrocher ; les figures ne sont plus de l’ordre de la figuration mais de celui de la mise en rapport. On assiste donc à des processus de relittéralisation et de défiguration du langage, ce qui fait qu’il n’est plus question d’une rhétorique de surface, mais d’une rhétorique fondamentale, qui passe par un engagement de l’être dans le langage. Et comme il s’agit toujours de chercher à faire l’expérience du monde, plutôt que de s’obstiner à lui trouver un sens, la rhétorique est alors dissociée de ces notions de conceptualité, de représentation et de signification qu’elle a tendance à véhiculer. Enfin, chez Guillevic, se méfier de la rhétorique, c’est aussi remplacer la métaphore par l’ellipse et instaurer dans le poème un creux, ou un entre-deux, qui, sans pour autant annuler ce constat d’une inadéquation fondamentale entre le langage et la réalité, ne se présente pas moins comme le lieu où peut advenir une dimension neuve et originelle du sujet, du langage et du monde. / In the work of Guillevic, the status of rhetoric is paradoxical. All the work is characterised by an imperative of reality. The most important is simplicity. So, this poetry, which is called to reality, constantly distrusts rhetoric : indeed, rhetoric could overshadow the reality of the things and increase the distance between these two poles, that are the experience of the world, and its implementation in word. The poems, dense and tight on themselves, appear clearly as a challenge to rhetoric.However, in the work of Guillevic, the notion of rhetoric is not totally forgotten. On the contrary, we can note some mutations of the notion. The defining values are modified. Indeed, Guillevic is considered as a poet who spontaneously turned himself to the world and to the objects, but, first, this contact with reality is very difficult. This contact needs to be built or to be modified because, in the beginning, the world frightens. It is reluctant to welcome the poet. That is why Guillevic must find a strength in the language in order to build or to appease this relation between the subject and the world. And, paradoxically, distrust big rhetoric and its eloquence enables to do that, because this distrust puts a tension in the poem. First, this tension transforms the language of the poem and makes it as a solid to cling to. Then, the figures of speech no more belong to the order of representation but they belong to this necessity of a better relation between the subject, the language and the world. The poem tends to literality and to ‘disfiguration’. So, it is no more about a superficial rhetoric ; the rhetoric is now fundamental and joins the language and the being. The experience of the world is more important than the meaning, so that we can say that the notion of rhetoric is no longer connected to the concepts of conceptuality, representation and meaning. And we can also note that Guillevic replaces the metaphor by the ellipse : distrust rhetoric opens in the poem an empty place where these three elements that are the language, the poetic subject and the world can revive.
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Les mobilisations socio-territoriales : le Larzac, une cause en mouvementFranquemagne, Gaël 29 October 2009 (has links) (PDF)
Le 12 août 1999, des syndicalistes paysans « démontaient » le chantier d'un McDonald's en construction à Millau, dans l'Aveyron. Co-organisateur de cette action, José Bové se voyait dès lors reconnaître comme un des leaders de l'altermondialisme, mobilisation qui commençait à se développer en France. À travers celui qui était alors un des animateurs du Syndicat des producteurs de lait de brebis (SPLB) et de la Confédération paysanne, le Larzac revenait sur le devant de la scène politique et sociale, près de trente ans après le début de l'opposition des paysans concernés par le projet d'extension d'un camp militaire sur le plateau du Larzac. Territoire montagneux du sud de la France, paysage de causse austère au climat hostile, le Larzac avait alors constitué le creuset de tout ce que la France comptait de protestataires engagés dans les luttes antimilitaristes, antinucléaires, autogestionnaires ou encore régionalistes. Dès lors la question se posait de comprendre pourquoi le Larzac avait pu générer, à des moments différents, des mobilisations socio-territoriales et se voir conférer le statut de point de passage obligé des mouvements protestataires se référant à cette lutte paysanne initiale, ou la tenant pour modèle. Cette thèse vise à expliciter les logiques, les formes et les processus des mobilisations qui se sont développées dans le sillage de ce lieu nodal et stratégique de confluences de causes et de débats. À partir d'une enquête sur les luttes que le Larzac a connues depuis les années soixante-dix, de leurs actualisations successives, de leurs moments forts, de leur sédimentation organisationnelle (associative et syndicale), ce travail montre que le Larzac doit être considéré comme un site protestataire itératif chargé d'expériences militantes et investi de valeurs spécifiques comme celle de l'authenticité. L'analyse des stratégies discursives des acteurs du Larzac met en exergue un double mécanisme d'appropriation physique et rhétorique des lieux, au terme duquel le Larzac est érigé en haut-lieu, ou lieu pour l'exemple de la protestation. Aussi la dimension territoriale occupe-t-elle une place à la fois identitaire et instrumentale. L'analyse des bonnes raisons de ces luttes, de leur répertoire d'action, des stratégies connexionnistes qu'elles opèrent permettent de réfléchir sur les dimensions de la construction des problèmes publics (OGM), ainsi que sur les investissements modalisés par le militantisme socio-territorial.
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