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La formation intellectuelle de l'élite à Rome et en Occident (Ier-IIIe siècles apr. J.-C.) : représentations et réalités / The Elite's Intellectual Training in Rome and in the Western World in the Early Empire : representation and realityDallies, Marie 05 December 2013 (has links)
Les bouleversements politiques et intellectuels provoqués par l’avènement du principat augustéen entraînent sous le Haut Empire une redéfinition des buts et des fonctions assignés à la formation intellectuelle de l’élite romaine et occidentale. Le développement de l’éloquence judiciaire et épidictique au détriment de l’éloquence politique modifie l’enseignement traditionnel de la rhétorique, tandis que la pratique philosophique prend de plus en plus de place au sein de la société et favorise le développement de son enseignement. Ces changements suscitent chez plusieurs auteurs des Ier et IIe siècles apr. J. C. des réflexions sur la manière d’améliorer l’enseignement rhétorique et philosophique alors que diverses initiatives sont prises pour organiser à l’échelle de l’Empire la diffusion de ces savoirs. Notre travail se propose d’examiner, en se concentrant sur les acteurs du système éducatif – professeurs et étudiants –, la façon dont cette formation intellectuelle se développe sous le Haut Empire dans les régions latinophones et de dresser une cartographie de l’enseignement de la rhétorique et de la philosophie en acquérant une connaissance concrète de ces personnages, par l’examen de leurs origines géographique et sociale et de leurs mobilités. Cette dimension réaliste se double d’une étude de la représentation de ces deux groupes dans la littérature impériale. Une attention particulière est portée à la question de la formation des futurs empereurs, dont la vie est richement documentée, afin de déterminer si la description de leur éducation est altérée par le souvenir qu’ils ont laissé de leur règne. / The political and intellectual upheavals caused by the advent of Augustus’ Principate result, in the Early Empire, in a new definition of the aims and functions assigned to the intellectual training of the Roman and Western elite. The development of judiciary and epidictic eloquence at the expense of political eloquence modifies traditional rhetorical teaching whereas philosophical learning is gaining importance within society thus favouring the teaching itself of philosophy. These changes bring several 100 and 200 A.D. authors to reflect upon the way of improving rhetorical and philosophical teaching. Meanwhile various initiatives are taken to spread these forms of knowledge throughout the Empire. By focusing on those who are in charge of the educational system – teachers and students – our research offers to examine how intellectual training develops in the Latin speaking regions in the Early Empire and to draw a map of rhetorical and philosophical teaching while getting to know these characters concretely through the study of their geographical and social backgrounds together with their mobility. Such realistic aspect goes with a survey of the representations of the two groups in imperial literature. Emphasis is laid in particular on the question of the education of the future emperors the documentation of whose lives is rich in order to examine whether the description of their education is altered by the memory that remains of their reign.
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Poésie et pédagogie dans l'oeuvre d'Aratos de Soles / Poetry and pedagogy in Aratus of Soli’s workLorgeoux-Bouayad, Laetitia 21 June 2014 (has links)
Au-delà d’être un poème didactique, les Phénomènes d’Aratos sont un poème pédagogique qui unit étroitement le fond et la forme. On y trouve une conscience méthodique de la construction d’un savoir ; l’analyse du vocabulaire, pourtant issu de la poésie homérique, révèle une réflexion sur la transmission scientifique déjà définie comme un processus dynamique, à une époque où les écoles et leurs méthodes sont encore jeunes : percevoir, délimiter, nommer, et enfin assurer la conservation d’un objet de science. Cette idée de transmission prouve la préoccupation pédagogique d’Aratos, qu’il met en scène dans le poème à travers des figures de maîtres et d’élèves. Il s’y lit, notamment dans le mythe de l’Âge d’Or, une foi en la collaboration entre tous les vivants, fondée sur un respect qui tranche avec la dureté des poèmes didactiques archaïques. La pédagogie devient dans les Phénomènes un enjeu poétique : Aratos définit le poète comme un des membres de cette collaboration universelle, derrière laquelle il doit s’effacer, dans une éthique et une esthétique de l’anonymat qui remettent en question le kléos archaïque. La tradition poétique peut désormais être bousculée au nom de la transmission scientifique, et cette nouvelle conception n’est pas sans rappeler les récentes critiques opérées par Platon. Tout se passe comme si Aratos avait voulu relever le défi que Platon a lancé aux poètes de son temps : chanter le Dieu et sa création selon le Vrai ou le Vraisemblable, et devenir par son chant l’éducateur de la cité idéale. C’est probablement la réussite de cette gageure qui a assuré la gloire des Phénomènes dans les siècles où la philosophie de Platon a été suivie et admirée. / The Phaenomena by Aratus are not only a didactic, but also pedagogical poem, in which form and content are tightly bound. One may find in it a methodical conscience of how knowledge is built; the analysis of vocabulary, although taken from Homeric poetry, shows that scientific transmission is already understood as a dynamic process, in a time when schools and their proceedings were still young : to perceive an object of science, to delimitate it, to name it, and at last to guarantee his preservation. This idea of transmission proves that Aratus is concerned with pedagogy, which is illustrated in the poem through different figures of masters and pupils. We can observe, especially in the myth of the Golden Age, all his faith in the collaboration between all kinds of living being bound together by a respect that is really different from the harsh tone of archaic didactic poetry. In the Phaenomena, pedagogy becomes a poetic matter: Aratus defines the poet as a member of this universal collaboration, behind which he has to fade because of an ethic and an aesthetic of namelessness; so is the archaic kleos questioned. Poetic tradition can be shaken up in the name of scientific transmission, and this new conception may remind us of Plato’s recent criticism. Apparently, Aratus did want to take up Plato’s challenge to the poets of his time: to sing the God and his creation according to Truth or Verisimilitude, and to become the teacher of an ideal state, thanks to his song. In all likelihood, Aratus’fame came from the success of this wager, during all the centuries when Plato’s philosophy was followed and admired.
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Le mal dans les récits français des années 1950 : terreur et rhétorique / Evil in French stories of the Fifties : terror and rhetoricCoudurier, Perrine 26 November 2014 (has links)
Notre travail porte sur le traitement de la question du mal dans des récits français publiés entre 1945 et 1962, soit entre deux procès ayant interrogé la spécificité du mal et de la culpabilité, celui de Nuremberg d’une part, celui d’Eichmann d’autre part. Ces écrits sont des récits de l’après publiés par des écrivains qui ont participé à la guerre (comme Simon ou Camus) ou qui n’en ont reçu que des échos lointains (comme Butor ou Bataille). Le fil conducteur de notre analyse s’appuie sur l’essai de Paulhan, Les Fleurs de Tarbes ou la terreur dans les lettres, lequel nous a permis d’étudier le mal non seulement dans son versant historique au prisme de la terreur nazie et de ses conséquences, mais aussi dans son versant littéraire, entendant alors le terme de terreur dans le sens métaphorique que lui accordent Paulhan et Sade avant lui. La terreur est contrebalancée en permanence dans ces écrits et dans notre travail par son opposé, la rhétorique, et engendre la constitution d’une génération de romanciers « antimodernes » qui accèdent à une modernité esthétique sans renier la tradition romanesque du XIXe. L’approche du mal en termes de terreur et de rhétorique nous permet ainsi de concevoir la spécificité du traitement du mal chez Sartre, Bataille ou dans la littérature de témoignage, mais également de réinterroger sur nouveaux frais le statut du Nouveau Roman au prisme d’une historicité souvent déniée par la critique et de marquer l’oscillation de ce groupe de romanciers entre terreur et rhétorique. Cherchant l’hermétisme, l’exception, les nouveaux romanciers sont par ailleurs en quête d’une rhétorique fédératrice, capable de refonder une communauté brisée par la guerre. / Our work relates to the question of evil in French stories published between 1945 and 1962, therefore between two trials that have questioned the specificity of evil and guilt, namely the Nuremberg trial and the Eichmann trial. These stories, written after the war, were published by writers who either directly took part in the fight (like Simon or Camus), or simply had echos of it (like Butor or Bataille). The heart of our study is the essay of Jean Paulhan entitled Les Fleurs de Tarbes ou la terreur dans les lettres. This essay enabled us to analyse evil, not only in terms of History — by referring to the Nazi terror and its consequences — but also in literary and metaphorical terms, therefore considering the term ‘terror’ according to the definition of Paulhan and Sade. In both these stories and our work, terror is constantly offset by its opposite, rhetoric, which constitutes the basis for a generation of ‘anti-Modern’ writers who aim at esthetical modernity without denying the importance of the novelistic tradition of the 19th Century. The question of evil through the notions of terror and rhetoric leads us to specify the approach of evil in Sartre and Bataille’s novels, or in testimonies. These notions allow us to analyse the status of the Nouveau Roman from an historical perspective, often denied by critics, and to show the constant wavering of this group of writers between terror and rhetoric. The nouveaux romanciers are not only looking for exception, abstruseness, but they are also seeking a common rhetoric, capable of recreating a community otherwise broken by the war.
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Clio dans les romans grecs : l’Histoire chez Chariton et Héliodore / Clio in Greek Romances : History in Chariton and Heliodorus’ novelsRomieux-Brun, Élodie 06 December 2014 (has links)
Les références à l’Histoire sont très présentes dans le Roman de Chairéas et Callirhoé de Chariton (Ier siècle ap. J.-C.) et dans les Éthiopiques d’Héliodore (IVe siècle ap. J.-C.). Elles sont exprimées selon des modalités très variées. Les intrigues se déroulent à l’époque classique. Elles font allusion à un grand nombre d’épisodes et de personnages historiques. Les jeux d’intertextualité avec Hérodote et de Thucydide sont nombreux. Ces procédés font écho à des pratiques d’écriture courantes chez les orateurs. La souplesse de la forme romanesque, qui n’est pas encore codifiée, permet de mettre en scène une représentation du passé riche et innovante. Les démarches des deux romanciers sont différentes. Le Roman de Chairéas et Callirhoé met en scène une grande diversité de références au passé, donnant à lire un condensé de l’Histoire grecque de l'époque classique à Alexandre. Les jeux d’intertextualité avec l’œuvre de Thucydide suggèrent une réflexion sur la transformation de l’Athènes classique. Les échos à différents personnages historiques reflètent l’évolution des valeurs morales de l’époque classique à l’époque impériale. Se dessine ainsi, à travers les références historiques, une réflexion sur l’exercice du pouvoir, en lien avec les écrits des orateurs. Les Éthiopiques présentent des jeux d’intertextualité très élaborés avec les Histoires d’Hérodote. À travers ces échos, le romancier affirme la profonde innovation que constitue le genre romanesque. Les références à l’Histoire dessinent les contours d'un univers romanesque original, qui trouve sa place entre Histoire et légende. Elles expriment des enjeux politiques et moraux présents chez les orateurs. / References to history are frequent in the Greek novels Chaireas and Callirhoe, by Chariton (1th century AD), and Aithiopika, by Heliodorus (4th century AD.) These references take a variety of forms. The novels are set in the classical period, but they refer to a wide range of events and historical figures. They also feature rich intertextual engagement with the histories of Herodotus and Thucydides, in a way that recalls the allusive practices of contemporary orators. Thanks to the flexibility of the novel framework, which had not yet been codified, the authors represent the past in innovative, complex, and divergent ways. The Romance of Chaireas and Callirhoe, I demonstrate, exhibits a large variety of references to the past, giving a condensed summary of Greek history from the classical era to Alexander the Great. Echoes to Thucydides suggest thoughts on the transformation of Athens, while references to different historical figures reflect the change of moral values from the classical era to imperial times. The references to the past are linked to political thoughts, in connection with orators' discourses. The Aithiopika, by contrast, presents elaborate allusions to Herodotus Histories. Through these echoes, the novelist affirms the profoundly innovative capacity of the Greek novel as a genre. References to history, I conclude, draw the outlines of an original fictional universe, which finds its place between history and legend, and serve as a counterpoint to the political and moral frameworks developed in oratorical contexts.
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La psychologie aristotélicienne dans l'Islam classique : traduction et commentaire de l'Épître sur le retour d'Avicenne / Aristotle's psychology in Classical Islam : translation and commentary on Avicenna's Epistle on ReturnLamrani, Lila 24 November 2014 (has links)
La Risala al-adhawiya fi al-ma`ad d’Avicenne, portant sur la question du Retour à la vie une fois la mort survenue, présente un certain nombre de thèses originales par rapport aux autres écrits de ce philosophe. Le Retour ne peut concerner les corps : il est en effet réserver aux âmes dans la mesure où l’essence de l’homme réside dans son âme. Les corps se corrompent définitivement au moment de la mort. Le Coran n’a rien d’un texte démonstratif, il s’agit d’un texte rhétorique visant à susciter chez ses lecteurs le comportement moral approprié. On ne peut donc déduire de l’affirmation coranique répétée selon laquelle les corps reviendront à la vie que les corps seront effectivement ressuscités. Par ailleurs, si dans le monde physique il existe une pluralité d’âmes, c’est uniquement en raison de la multiplicité de la matière corporelle qui les accueille. Si les âmes doivent survivre indépendamment des corps qui assurent leur individuation, comment pourraient-elles exister individuellement ? Il n’y aura pas d’existence individuelle des âmes après la mort, mais un Retour de ces âmes au Principe (l’Intellect Agent, ou, en dernière instance, le Principe Premier, Dieu) dont elles émanent : les âmes se résorbent donc dans leur origine et n’ont plus d’existence séparée. Le Retour est absolu. / Avicenna’s Risala al-adhawiya fi al-ma`ad, dealing with the question of Return to life once death has occurred, comes up with various original theses that do not appear in Avicenna’s other writings. The Return cannot affect the body : it is indeed dedicated to souls inasmuch as the essence of man lies in his soul. Bodies get corrupted once and for all when death occurs. The Quran has nothing to do with a demonstrative text, it is a rhetorical text that aims at provoking in its readers the appropriate moral behaviour. It is therefore impossible to deduce from the repeated coranic assertion saying that bodies will come back to life that bodies will effectively resurrect. If in the physical world there is a plurality of souls, it is only because of the multiplicity of the corporeal matter that receives them. If souls have to survive independently from bodies that allow their individuation, how then could they individually exist ? There will not be any individual existence of souls in the hereafter, but a Return of these souls to the Principle (the Agent Intellect, or, at last, the First Principle, God) from which they emanate : therefore souls resorb in their origin and do not have any separate existence. It is an absolute Return.
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Le Ludique et l'absurde dans la littérature du XXè siècle : Raymond Devos et Raymond Queneau / The "Ludic" and absurd in the literature of the XXth Century : Raymond Devos and Raymond QueneauBencze-Rovez, Ludovic 27 April 2011 (has links)
L'amorce repose sur une contradiction quasi-résorbée : Les ludique et absurde négligés par la littérature, s'imposent au XXe siècle, comme composants utiles à une manifestation intellectuelle plus en phase avec la pensée humaine contemporaine. L'analyse littéraire repose sur l'observation d'aptitudes que manifestent les notions de ludique et d'absurde pour s'adapter aux contraintes inhérentes aux écritures romanesques, théâtrales et poétiques, aujourd'hui. Pour définir les compétences accrues d'un message littéraire en contexte ludique et/ou absurde, la première partie est une relecture ciblée d'auteurs que la critique ne classe pas dans un registre ludico-absurde. La seconde précise et illustre la nature de ces nouvelles compétences, par l'étude d'expérimentations de R. Devos et R. Queneau, dont les rhétoriques ludico-absurdes renvoient à une surréalité toujours populaire car déjà intellectuellement intégré par le récepteur. La dernière aborde la dimension socioculturelle de la littérature, témoin-artisan d'une pensée collective férue de valeurs ludico-absurdes, et qui après s'être souvent fait le chantre de la philosophie de l'absurde, esquisse de l'individu, sa nouvelle manière d'être au monde. / The absurd along with that of the “ludic” can no longer be confirmed to the domain of literary prose, but are in fact essential elements to twentieth-century intellectual thought at large. The literary fundamentals are based on the observation of the capacity of the absurd and the “ludic” to adapt to inherent constraints of the novelistic, theatrical and poetic. Our first section argue for a re-evaluation of that message focusing on specific writers that critics thus far have failed to appreciate as part of a distinctive “ludico-absurd” form. The second section focus on this emerging capacity based on studies of the work of R. Devos and R. Queneau, whose “ludico-absurd” rhetoric holds in common a surrealism. It remains popular as audiences are ever sensitive to the message of the “ludico-absurd”, while the latters having integrated it intellectually. The third section focus on the socio-cultural dimensions of the literature, concentrating on the position of the artist as well as that of the beholder. Ultimately, this paper look at the way in which the philosophy of the Absurd continue to elaborate and indeed herald a new relationship between the individual and the contemporary world.
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La communication publique des entreprises françaises et suédoises : Une étude sur la traduction de la terminologie RSE, les mots abstraits ou à la mode et les différences syntactiquesBussenot, Sara January 2014 (has links)
How do Swedish and French corporate communication differ from a linguistic point of view? This paper compares corporate communication in the area of Corporate Social Responsibility (CSR) and is based on extracts from Renault’s 2013 CSR Report. The original French report is compared to its Swedish translation made by the author of this paper. On the background of translation theories and works dealing with problematic aspects of translation the analysis focuses on three key areas: CSR terminology, buzz words, and syntactical differences. The analysis of terminology examines the influence of English on French and Swedish CSR terminology and confirms that Swedish is open to English influence to a greater extent than French. The analysis of buzz words shows that although this type of words is common in Swedish corporate communication they are more frequently used in French. The analysis of syntactical differences deals with how lengthy French sentences are translated into Swedish and our study shows that in most cases Swedish translations tend to pass the semantic messages of such sentences by breaking them into several shorter sentences. Lastly, our analysis concludes that French, in many ways, is a more rhetoric language than Swedish.
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La condensation: un outil conceptuel pour la théorie de l'artLeroy, Kim 10 February 2006 (has links)
La condensation :un outil conceptuel pour la théorie de l’art / Résumé.<p><p>Notre étude sur la condensation tente de montrer l’intérêt d’une voie peu explorée dans le débat sur la nature de l’art, à savoir l’économie sensible des représentations symboliques. Nous donnons tout d’abord consistance au concept de condensation en suivant les écrits de Freud. Freud, un des rares auteurs à avoir thématisé cette notion, fournit dans L’interprétation des rêves les linéaments principaux du concept. Dans l’analyse de cet ouvrage, notre effort se porte sur la distinction entre une approche plastique et une approche symbolique de la condensation, c’est-à-dire l’obtention d’une condensation par composition de différentes figures ou par répétition d’une même représentation. En relation marginale avec la condensation, la méthode d’analyse des rêves nous montre l’importance des thèmes de l’idiosyncrasie et de la totalisation, lesquelles se révéleront en affinité étroite avec celui de la condensation. Nous procédons ensuite à l’analyse du second ouvrage d’importance rapporté à la condensation chez Freud, Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient. L’accent est porté, d’une part, sur la relation entre condensation et économie, et, d’autre part, sur la distinction entre deux états ou attitudes d’esprit révélée par le Witz. <p>Sur base de la thématisation freudienne, nous poursuivons la construction du concept de condensation à partir de l’expérience esthétique ordinaire. Cela comprend, tout d’abord, la simple considération du fonctionnement collégial et simultané de nos différents sens. Nous procédons ensuite à l’analyse de deux modes de représentation, tous deux fondés sur un rapport sensible au réel :la photographie et le cinéma. Par ces analyses, nous tentons de mettre en lumière les caractères élémentaires de la représentation sensible. Avec la photographie nous abordons l’économie sensible de la représentation, c’est-à-dire les transformations quantitatives et qualitatives qui sont au fondement du concept de condensation. Avec l’analyse du cinéma comme mode de représentation, l’effort est porté sur l’explicitation de la tension paradoxale entre présence et représentation dans le droit fil des développements sur le jeu des dimensions sensibles et l’hétérogénéité impliqués dans la représentation photographique. Cette deuxième partie assoit la validité objective du concept de condensation.<p>Dans un troisième temps, nous étayons cette validité objective du concept en la rapportant aux différents intervenants impliqués dans la réalité artistique (principalement, œuvre, créateur, récepteur). Enfin nous confrontons le concept de condensation à deux aspects de la théorie de l’art :un versant spéculatif, l’antinomie du jugement de goût avec les questions de la subjectivité et de l’objectivité, mais aussi et surtout celle de la communicabilité ;un versant plastique, les œuvres atypiques de Marcel Duchamp. Préalablement à l’analyse de ces deux aspects, nous consacrons un chapitre important à une définition du signe tenant compte de la responsabilité du sujet dans la constitution sémiotique. C’est sous le paramètre de la liberté dans notre rapport au symbolique que se rejoignent les deux aspects de la théorie de l’art abordés. <p><p><p><p><p><p>Condensation: A Conceptual Tool for the Theory of Art / Summary.<p><p><p>\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Des silences linguistiques à la poétique des silences: l'oeuvre de Stéphane MallarméMiksic, Vanda 19 September 2005 (has links)
Le silence — ou plutôt la grande variété de ce que l’on appelle “silences” — est un phénomène complexe qui prend une part directe dans la dynamique du langage et la création du sens linguistique, mais aussi dans la production du sens symbolique et des effets poétiques. Le travail est organisé en deux parties: la première traite la question de l'acte de silence dans l'expérience linguistique du monde, tandis que la deuxième analyse l'expérience poétique des silences en appliquant les résultats précédemment obtenus au Coup de dés de Stéphane Mallarmé. Plus précisément, dans la partie linguistique, on passe en revue différentes théories pour dégager la place que le silence s’y voit reconnaître. On l’étudie successivement en tant que signe linguistique, en tant qu’acte linguistique, comme élément pertinent, comme procédé rhétorique, comme phénomène symbolique. La partie poétique se fonde sur la théorie de l'évocation pour aboutir, en passant par un chapitre consacré à la poésie moderne dans son ensemble, à l'œuvre de Stéphane Mallarmé, le premier poète qui ait créé une véritable poétique des silences, tant dans ses ouvrages poétiques (dont le Coup de dés est l'exemple le plus radical) que dans ses écrits théoriques. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le discours de la persuasion : une étude pragmatique et cognitive / The discourse of persuasion : a pragmatic and cognitive reviewDa Silva Anunciacao, Jessica 25 November 2013 (has links)
Cette recherche a comme objectif d’analyser le discours persuasif dans le cadre du discours religieux. Notre travail dissèque les outils utilisés par les locuteurs pour persuader les auditeurs à l’appui d’un vaste présupposé théorique. Cette thèse s’appui sur les propositions d’étude du domaine de la rhétorique, de l’analyse du discours, de la pragmatique et de la linguistique cognitive.Nous démontrons que ces domaines si différents peuvent être complémentaires dans l’étude des techniques persuasives. Nous avons identifié et analysé certaines opérations cognitives orchestrées par le cerveau humain lors de la persuasion. Ces opérations sont identifiables grâce à des indices linguistiques spécifiques.L’ossature de cette recherche consiste à expliquer comment est structuré le discours religieux et persuasif et de quelles techniques disposent les orateurs. Grâce aux réponses à ces questions centrales, nous sommes en mesure de connaître plus profondément les astuces du discours de la persuasion qui peuvent être utiles bien au-delà du domaine de la linguistique / This research has as an objective analysis of the persuasive speech in the context of religious discourse. Our work dissects the tools used by speakers to persuade listeners to support a broad theoretical assumption. This thesis is supported on the proposed study area Rhetoric of discourse analysis, pragmatics and cognitive linguistics.We show that if these different areas can be complementary in the study of persuasive techniques. We have identified and analyzed some orchestrated by the human brain during cognitive processes of persuasion. These operations are identified by specific linguistic cues.The framework of this research is to explain how the religious structured and persuasive speeches and what techniques have speakers. With answers to these key questions, we are able to know more deeply the tricks of speech of persuasion that can be useful well beyond the field of linguistics
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