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La téléologie chez Spinoza

Saucier, Adrien 09 1900 (has links)
Ce mémoire examine le thème des causes finales dans l’Éthique (1677) de Spinoza. À l’aide d’une classification quadripartite des types de discours sur les causes finales, il identifie d’abord en le finalisme théologico-métaphysique la cible philosophique visée par la critique de l’Appendice de la première partie de cet opus magnum. Radicalisant le postulat épistémologique cartésien voulant que la volonté divine ne puisse servir de principe explicatif aux phénomènes naturels, Spinoza rejette complètement l’idée selon laquelle le rapport entre Dieu et sa création puisse être conçu sous le mode de la cause finale et élabore, à l’ombre de cette critique, une conception de la causalité divine selon laquelle la production du monde est le résultat nécessaire de l’essence de Dieu. Ensuite, notre mémoire se penche sur le concept de conatus qui se situe à l’intersection de la philosophie naturelle et de l’ontologie. Nous explorons, selon trois hypothèses convoquées tour à tour pour comprendre son fonctionnement, la possibilité de dynamiques téléologiques dans la nature malgré la critique de l’Appendice. Finalement, la dernière partie de notre mémoire tente de faire la lumière sur l’articulation entre, d’une part, la philosophie naturelle et l’ontologie de Spinoza et, d’autre part, sa philosophie pratique. Nous démontrons ainsi l’utilité de faire appel aux causes finales pour expliquer sa conception de la psychologie humaine et pour rendre compte de la dernière station de son éthique, à savoir la beatitudo. De cette façon, nous entendons reconstruire le rapport qu’entretiennent les différents volets de la philosophie spinoziste avec la question des causes finales. / This paper examines the theme of the final causes in Spinoza’s Ethics (1677). Using a quadripartite classification of the types of discourse on the final causes, we define theological-metaphysical finalism as the main philosophical target of Spinoza’s critics. Radicalizing the epistemological Cartesian postulate according to which the divine will cannot serve as an explanatory principle for natural phenomena, Spinoza completely rejects the idea that the relationship between God and his creation can be conceived under the mode of the final cause and elaborates, in the shadow of this criticism, a conception of divine causality that presents the production of the world as a necessary result of God’s essence. Then, we briefly look at the concept of conatus, which is at the intersection of natural philosophy and ontology. We explore, according to three hypotheses, the possibility of teleological dynamics in nature. Finaly, the last part of our thesis tries to shed light on the articulation between, on the one hand, Spinoza’s natural philosophy and ontology and, on the other hand, his practical philosophy. We thus demonstrate the usefulness of using the final causes to explain human psychology and to account for the last station of the spinozist ethics, the beatitudo.
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La question de la justice : Paul Ricoeur lecteur de John Rawls

Leneveu-Duval, Julien 04 1900 (has links)
C’est au tournant des années 1990 que Paul Ricœur s’est intéressé à Théorie de la justice de John Rawls. Tout en étant fondamentalement en accord avec la valeur morale, déontologique et politique des principes de justice de Rawls, Ricœur s’oppose à l’approche « purement procédurale » de la justice pour les institutions telle qu’elle se développe à l’aide de l’interprétation rawlsienne de la théorie du contrat social. Si l’approche déontologique de la justice comme équité priorise une conception formelle de la justice pour les institutions, elle ne peut toutefois pas, selon Ricœur, s’affranchir des fondements téléologiques qui justifient la formulation et le choix rationnel des principes rawlsiens. En reprenant l’argumentaire de Théorie de la justice, Ricœur relève la dépendance de la procédure formelle de Rawls à une série de présupposés éthiques fondamentaux qui justifient téléologiquement la rationalité des principes. Ces présuppositions ne mettent pas en ruine la position de Rawls, au contraire, ils relèvent d’une circularité « naturelle » propre à la problématique de la distribution des biens sociaux (justice distributive), indispensable à l’élaboration d’une conception politique de la justice et à l’intelligence démocratique du contrat social. Contre la démonstration empirique de la procédure formelle de la « position originelle » sous le « voile d’ignorance » à partir de laquelle devrait résulter le choix rationnel et unanime des principes de justice, Ricœur propose de rétablir la primauté du sens de la justice pour le sujet de droit/contractant. Sans réfuter la priorité déontologique des principes de justice pour les institutions, Ricœur veut rétablir la valeur éthique de la justice pour les individus à partir d’une herméneutique du soi et d’une anthropologie philosophique qui posent le besoin de l’institution au sein même de la constitution du sujet à « vivre une vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes ». / At the turn of the 1990s, Paul Ricœur became interested in John Rawls' Theory of Justice. While fundamentally agreeing with the moral, deontological, and political value of Rawls' principles of justice, Ricœur opposes the "purely procedural" approach to justice for institutions as developed through Rawls' interpretation of social contract theory. If the deontological approach to justice as equity prioritizes a formal conception of justice for institutions, it cannot, however, according to Ricœur, break free from the teleological foundations that justify the formulation and rational choice of Rawlsian principles. Returning to the argument of Theory of Justice, Ricœur identifies the dependence of Rawls' formal procedure based on a series of fundamental ethical presuppositions that teleologically justify the rationality of the principles. These presuppositions do not undermine Rawls' position; on the contrary, they are part of a "natural" circularity specific to the issue of the distribution of social goods (distributive justice), a process which is indispensable in the elaboration of a political conception of justice and in the democratic understanding of the social contract. Against the empirical demonstration of the formal procedure of the "original position" under the "veil of ignorance" from which the rational and unanimous choice of the principles of justice should result, Ricœur proposes to re-establish the primacy of the sense of justice for those subjected to law/contractors. Without refuting the deontological priority of principles of justice for institutions, Ricœur aspires to restore the ethical value of justice for individuals from a hermeneutic of the self and a philosophical anthropology that posits the need for the institution within the very constitution of the subject to "live a good life, with and for others, in just institutions”.
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Qu’est-ce que le bien des écosystèmes? Fondements philosophiques des notions de fonction écologique et de santé écosystémique

Corriveau-Dussault, Antoine 10 1900 (has links)
L’objectif de cette thèse est de proposer une caractérisation du bien propre des touts écologiques, comme les communautés biotiques et les écosystèmes, dont peut être dérivée une notion de ce qui est bon pour eux. Ceci vise à défendre les deux principales approches holistes en éthique de l’environnement, c’est-à-dire l’approche pragmatiste défendue par Bryan G. Norton et l’approche écocentriste défendue par J. Baird Callicott, contre certaines objections ayant été soulevées contre elles, faisant valoir l’impossibilité pour les écosystèmes d’avoir un bien propre. Cette thèse répond à ces objections en mobilisant plusieurs ressources théoriques issues de la philosophie de la biologie et de la méta-éthique. Ces ressources sont notamment celles fournies par les discussions sur les notions de fonction et de santé en philosophie de la biologie, celles fournies par les conceptions néo-aristotéliciennes de la normativité en méta-éthique, et celles offertes par les discussions de philosophie de l’écologie sur le holisme et le réductionnisme, sur l’idée d’équilibre de la nature, et sur le concept de santé écosystémique. Cette thèse mobilise ces ressources afin d’élaborer les fondements philosophiques des notions de fonction écologique et de santé écosystémique, desquelles est dérivée une caractérisation du bien propre des écosystèmes. / The goal of this dissertation is to defend the view that ecological wholes, such as biotic communities and ecosystems, have a good of their own, from which an idea of what is good for them can be derived. This aims to respond to the common criticism addressed to the two main holistic approaches to environmental ethics, namely Bryan G. Norton’s pragmatist approach and John Baird Callicott’s ecocentrist approach, which argues that biotic communities and ecosystems have no such good. This dissertation addresses those objections by mobilizing theoretical resources taken from the philosophy of biology and metaethics. In particular, those theoretical resources come from studies about the notions of function and health in the philosophy of biology, from neo-aristotelian accounts of normativity in metaethics, and from discussions in the philosophy of ecology on holism and reductionism, the balance of nature idea, and the concept of ecosystem health. Those resources are mobilized to elaborate some philosophical foundations for the notions of ecological function and ecosystem health, from which an account of the good of ecosystems is derived.
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Préformation et épigenèse en développement : une analyse épistémologique de l'Entwicklungsgeschichte après Darwin et de l'Entwicklungsmechanik

Bolduc, Ghyslain 01 1900 (has links)
La présente thèse a été évaluée par un jury composé des personnes suivantes: Molly Kao, Présidente-rapporteuse; François Duchesneau, Directeur de recherche; Frédéric Bouchard, Membre du jury; Stéphane Schmitt (CNRS, Paris), Examinateur externe; Jean-François Pflieger (UdeM - Biologie), Représentant du doyen de la FESP. / L'objectif premier de cette thèse est de démontrer l'existence d'une logique de la découverte embryologique à l'œuvre dans la genèse de l'Entwicklungsmechanik et renouvelant l'opposition entre préformation et épigenèse. L'articulation d'une typologie du développement et d'une heuristique mécaniste alimente d'une part la réduction causale des phénomènes. L'expérimentation embryologique dévoile d'autre part des phénomènes complexes de régulation épigénétique qui forcent les biologistes à transformer leurs modèles explicatifs. Cette thèse analyse d'abord le rôle de la théorie darwinienne dans l'établissement d'une heuristique mécaniste appliquée à la morphologie. L'Entwicklungsgeschichte d'Ernst Haeckel opère alors la synthèse du programme embryologique de Karl von Baer et de la théorie darwinienne et la réduction physiologique de l'épigenèse typologique schématisée par la loi biogénétique de récapitulation. Une physiologie du développement s'émancipe de la méthodologie haeckelienne et de son cadre phylogénique. Prenant le relais de la physique du développement menée par Wilhelm His (1874), Wilhelm Roux réalise une synthèse physiologique du darwinisme dans Der Kampf der Theile im Organismus (La Lutte des parties dans l'organisme 1881). Une troisième partie de la thèse est consacrée à l'Entwicklungsmechanik et à ses rapports avec le néo-darwinisme d'August Weismann. On y retrace les étapes primordiales de la conception nucléo-idioplasmique de l'hérédité. Les découvertes de la mitose et de la fécondation (1873-1884), combinées à la théorie de Carl von Nägeli (1884), servent de préalables au néo-préformationnisme weismannien; dès 1885, Weismann postule ainsi une prédétermination interne du développement qui se réaliserait par division inégale de qualités héréditaires sises dans l'architecture chromatique du noyau. Cette théorie trouve appuie dans des expérimentations de destruction de blastomères (Chabry 1887, Roux 1888) mais est remise en cause par la découverte de la Theilbildung (Hans Driesch 1892). La réorganisation des destins morphogénétiques de cellules en différenciation (Umdifferenzierung) échapperait donc à la modélisation mécanique du développement. Deux issues au problème sont analysées : (1) l'invention du premier modèle d'induction embryonnaire (Driesch 1894) combinée à une épigenèse néo-vitaliste; (2) la théorie organiciste d'Oscar Hertwig, alliant les principes de la théorie cellulaire à une critique de l'application biologique de la causalité mécanique. L'analyse épistémologique des moments fondateurs de l'embryologie expérimentale éclaire comment une logique de la découverte a pris en compte présupposés préformationnistes et modèles mécanistes, structurant ainsi le devenir de la biologie développementale contemporaine. / The main goal of this dissertation is to demonstrate the existence of a logic of embryological discovery which contributed to the genesis of Entwicklungsmechanik, and which renewed the opposition between preformation and epigenesis. On the one hand, the synthesis between a typology of development and a mechanistic heuristic led to a causal reductionist account of phenomena. Embryological experimentation, on the other hand revealed complex processes of epigenetic regulation which forced biologists to transform their models of explanation. This dissertation begins with an analysis of the role of Darwinism in the development of a mechanistic heuristic applied to morphology. Ernst Haeckel's Entwicklungsgeschichte proposed a synthesis between Karl von Baer's embryological program and Darwinism, which led to a physiological-reductionist view of typological epigenesis on the basis of the recapitulation law. A physiology of development thus frees itself from Haeckelian methodology and its phylogenic framework. While relying on Wilhelm His' physics of development (1874), Wilhelm Roux carried out a physiological synthesis of Darwinism in Der Kampf der Theile im Organismus (The Struggle of Parts in the Organism 1881). The third part of this dissertation examines the Entwicklungsmechanik and its relationship to August Weismann's Neo-Darwinism. The essential steps of the nuclear-idioplasmic theory of heredity are then described. The discoveries of mitosis and fertilization (1873-1884), combined with Carl von Nägeli's theory (1884), served as preconditions to Weismann's Neo-Preformationism. By 1885 Weismann postulates the existence of an internal predetermination of development, which would be carried out by unequal division of inherited qualities located in the nucleus chromatic architecture. This theory is first supported by experiments on blastomere destruction (Chabry 1887, Roux 1888), but it ends up being challenged by the discovery of Theilbildung (Hans Driesch 1892). The coordinated actions of differentiating cells which led to the reorganization of their morphogenetic fates (Umdifferenzierung) could not be accounted for by a mechanical model of development. Two outcomes are then examined: (1) the development of the first model of embryonic induction (Driesch 1894) coupled with a Neo-vitalistic epigenesis; (2) Oscar Hertwig's organicism, which combined principles of cell theory with a rejection of the use of mechanistic causality in biology. An epistemological analysis of experimental embryology's founding principles thus shows how a logic of discovery has structured the evolution of contemporary developmental biology by taking into account preformationist ideas and mechanistic models.
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La question du divin dans la philosophie aristotélicienne / The Question of the Divine in Aristotle

Baghdassarian, Fabienne 20 October 2011 (has links)
Poser la question du divin chez Aristote, c’est déterminer à quelle question la conception aristotélicienne du divin est censée répondre. L’examen méthodique de l’intégralité du corpus aristotelicum et, tout particulièrement, des trois textes dans lesquels Aristote place l’étude des réalités divines au centre de son enquête (Physique, VII-VIII ; De Cœlo, I-II, Métaphysique, Lambda) permet de formuler deux conclusions principales. En premier lieu, il apparaît clairement que la question du divin n’est pas, aux yeux d’Aristote, de nature théologique, mais archologique. Nulle part, en effet, l’étude du divin n’est menée pour elle-Même ; elle s’ancre, au contraire, dans un examen explicitement dédié aux principes premiers de la phusis ou des ousiai. La conception aristotélicienne du divin et des dieux est ainsi le produit d’un examen méthodique des êtres premiers et des principes, examen grâce auquel Aristote espère produire une détermination rigoureuse du mode d’être du principe en tant que tel et résoudre, par là même, certaines apories relatives à la question de l’archè. En second lieu, il convient de noter que les principaux textes dévolus à l’étude des êtres divins se distinguent les uns des autres par des nuances méthodologiques significatives. Selon que la question du divin prend naissance au sein de la science naturelle ou de la science des substances, selon qu’elle appartient à la physique ou à l’ousiologie, la preuve de l’existence des réalités divines, de même que la description de leur nature et de leurs fonctions, font l’objet de formulations diverses, toutes inféodées à la logique conceptuelle de la science qui les rend possibles. En somme, chaque examen des réalités divines se distingue par sa tournure singulière, qui n’est autre que le produit de la régionalisation des discours, c’est-À-Dire de leur adaptation méthodologique aux outils de la science qui les engendre. / Studying the question of the divine in Aristotle implies to determine to which problem the Aristotelian conception of the divine is supposed to answer. Two conclusions can be drawn from close examination of the corpus aristotelicum in its entirety, and particularly of these texts in which the study of divine realities is Aristotle’s major concern (Physics, VII-VIII; De Cœlo, I-II, Metaphysics, Lambda). In the first place, it clearly appears that, according to Aristotle, the question of the divine is not a theological question, but an archological one. Indeed, nowhere Aristotle studies the divine beings in order to explore deeply the nature of the gods, but rather with the intention of investigating the first principles of phusis and ousiai. The Aristotelian conception of the divine is thus the consequence of the detailed examination of the first principles, thanks to which Aristotle thinks he will be able to define precisely the nature of the principle qua principle and then to solve some aporia about the archè. In the second place, it is worth noting that each of the three main texts in which Aristotle develops his conception of the divine is characterized by slight but significant differences in method. Depending on whether the question of the divine belongs to the science of nature (physics) or to the science of ousia (ousiology), the demonstration of the existence of divine beings and the description of their nature and causality are expressed in different ways, in accordance with the concepts employed in each science. In short, each investigation about divine beings is characterized by its singular form, which is the product of the regionalization of each inquiry, i.e. of its methodical adaptation to the conceptual tools of the science to which it belongs.
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Le concept de finalité pour éclairer le travail du manager : une lecture philosophique à partir du cas de la Française des Jeux / The concept of purpose to enlighten the manager’s work : a philosophical interpretation based on the Française des Jeux case

Guéry, Bernard 23 November 2015 (has links)
Ce travail a pour but de montrer quelles logiques de la finalité sont en jeu dans le travail du manager. Nous avons distingué deux façons d’aborder la finalité. La première, proche des notions d’objectif, d’intérêt, d’utilité, constitue le soubassement des façons d’aborder classiquement le travail du manager. Nous avons fait émerger, en nous appuyant sur la pensée d’Aristote, Thomas d’Aquin, et Spaemann, une conception alternative de la finalité, qui diffère de l’objectif et de l’intérêt en ce qu’elle n’est pas construite. Ce concept de finalité permet de voir autrement trois dimensions essentielles du travail du manager : le management par objectif, le faisceau d’exigences contradictoires dont le manager est le point focal, et le dilemme qui se pose à lui entre éthique et efficacité. Enfin, une enquête de terrain permet de montrer que cette logique alternative de la finalité, rattachée à l’éthique des vertus, trouve une certaine place dans le discours des managers de la FDJ, aux côtés du conséquentialisme, qui consacre l’acception utilitaire de la finalité, et du déontologisme qui évacue le recours à la finalité. / This thesis aim is to show which notion of purpose is at stake in the manager’s work. It differentiates two ways to address the concept of purpose. The first one, close to the notions of objective, interest, utility, forms the foundations of a classical vision of the manager’s work. However, a second one, based on Aristotle, Thomas Aquinas and Spaemann’s philosophies, arose. This alternative conception differs from objective and interest as it is not elaborated by the subject. It allows a different view on three essential dimensions of the manager’s work: the management by objectives, the body of contradictory requirements that built up on the manager and the dilemma between ethics and efficiency. Finally, a field survey showed that this alternative conception of purpose, linked to virtue-based ethics, has a certain place in the FDJ’s managers’ message, together with consequentialism, which expresses the utilitarian conception of purpose, and deontological ethics, which evacuates any purpose.
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Une autre théorie critique : l'histoire intellectuelle de la revue Nord-américaine Telos 1968-2001 / Another critical theory : the intellectual history of the northamerican journal Telos, 1968-2001

Himeur, Emilie 17 November 2014 (has links)
Notre thèse d’analyse des idées politiques retrace l’histoire intellectuelle de larevue de pensée critique étasunienne Telos de 1968 à 2001. A travers notre travail denarration critique, nous cherchons à comprendre, au sens wébérien, l’évolution idéologiquesignificative de la publication-organisation, qui est passée en moins de trente ans d’unpositionnement néo-marxiste affilié à la Nouvelle gauche américaine à un populisme prochede la Nouvelle droite européenne. Notre hypothèse de travail est que le rapport que Telosentretient avec la Théorie critique de l’Ecole de Francfort est déterminant pour comprendreson évolution et écrire son histoire. Nous défendons ici la thèse que Telos constitue unorgane dissident de « théorie critique nord-américaine » (Mooney, Calhoun) qui s’exprimesous la forme d’un « traditionalisme critique » qui tient lieu de synthèse entre différentesbranches de théorie critique contemporaine. En tant que synthèse, la théorie telosiennedépasse l'héritage de la vieille Théorie critique francfortoise, dans un double rapportd’intégration et de négation. In fine, Telos produit sa propre critique, une autre théoriecritique. / Our doctoral dissertation traces the intellectual history of the American criticalthought journal Telos from 1968 to 2001. Through our critical narrative, we intend tounderstand, in the weberian sense, the significant ideological evolution of the publicationorganization,which, in less than thirty years, moved from a neo-Marxist position affiliatedwith the American New Left to a populism related to the European New Right. Our workinghypothesis is that the link between Telos and the Critical Theory of the Frankfurt School isdecisive to understand its evolution and write its history. Our thesis is that Telos is adissenting organ of “North-American Critical Theory” (Mooney, Calhoun) expressed as a“critical traditionalism” that acts as a synthesis between various trends of contemporarycritical theory. As a synthesis, the telosian theory overcomes the legacy of the old Criticaltheory in a dual relationship of integration and negation. Ultimately, Telos produces its owncriticism, another critical theory.

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