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"Tempus edax rerum" ("Le temps rongeur dévore tout", Ovide) : le voyage sur ses propres pas dans les écrits du prince Henryk Lubomirski / "Tempus edax rerum" ("Time devours everything", Ovid) : the journey on one's own steps in the writings of prince Henryk Lubomirski

Chlanda, Dorota 11 December 2015 (has links)
La thèse intitulée « Tempus edax rerum » (« Le temps rongeur dévore tout », Ovide). Le voyage sur ses propres pas dans les écrits du prince Henryk Lubomirski aborde la question d’un second voyage et les incidences du retour dans les mêmes endroits sur la perception de l’auteur. Cette problématique est étudiée à partir de documents manuscrits méconnus jusqu’à présent : le journal de voyage du prince Henryk Lubomirski, la correspondance avec sa mère adoptive la princesse Izabela Lubomirska, et d’autres témoignages conservés dans des archives en Pologne et en Ukraine. Pour entamer nos études, il a fallu définir le phénomène du second voyage qui, pour nous, relève de l’expérience réelle du déjà-parcouru. Cette répétition de l’itinéraire permet de constater les divergences dans la perception des mêmes paysages, sites, monuments dues à divers facteurs, entre autres le vécu et l’histoire personnels qui forment, modifient, varient la sensibilité et la susceptibilité du voyageur. Nous cherchons donc à déterminer la spécificité du regard redoublé, voire renouvelé indépendamment des motifs du déplacement, de sa destination et de la biographie du voyageur. Dans la première partie de la thèse, nous présentons l’histoire du second voyage à partir du Moyen Âge, l’époque où le phénomène est très rare, jusqu’à la Révolution qui marque une rupture, qui met un terme à un certain type de périple et donne naissance à une pratique viatique liée à la nouvelle sensibilité issue de ce grand bouleversement. Nous essayons de démontrer ce qui est particulier et ce qui est universel dans cette expérience. Le second voyage est analysé à partir des pérégrinations de Goethe à travers l’Italie et des retours de Chateaubriand à Londres et à Rome. Chez ces grands écrivains la répétition évoque des émotions différentes. Goethe est déçu, les nouvelles impressions chassent les anciennes, la valeur associée au second voyage se fonde sur l’effacement. Chateaubriand, par contre, tente un rapprochement entre différentes périodes de sa vie et il constate une accumulation des sensations. Les deux exemples des voyageurs polonais qui ont effectué un second voyage complètent ce parcours historique. Dans la deuxième partie, nous exposons la biographie du prince Henryk Lubomirski et les circonstances de son second voyage. Nous parlerons de sa formation et de l’influence décisive de sa mère adoptive qui sera la compagnonne de son Grand Tour dans les années 1789-1790, ainsi que de son activité à l’âge mûr, à savoir la protection du patrimoine culturel polonais. En 1811, le prince et sa famille quittent Genève à cause de problèmes de santé de son épouse. Le séjour dans le Midi devait l’aider à se remettre et à retrouver l’équilibre mental. Cette pérégrination se déroule à travers la France postrévolutionnaire, partout les traces des bouleversements historiques se laissent percevoir. Le prince Lubomirski décrit minutieusement leur itinéraire, le logement, les moyens de transport et les manifestations culturelles auxquelles il assiste. Il note aussi les prix et donne d’autres renseignements pratiques. Ce qui l’intéresse, c’est le paysage qu’il perçoit avec une nouvelle sensibilité si caractéristique pour cette époque charnière. La recherche du sublime et les réflexions sur la relation entre la nature et l’état de l’âme ainsi que sur la fragilité du destin humain se multiplient dans le récit. La troisième partie est consacrée à la question de la mémoire et à ses différentes apparitions : individuelle, collective, nationale. Nous observons qu’aucun regard n’est « innocent », il est toujours chargé de l’histoire personnelle du sujet. La mémoire permet d’opérer une relecture des endroits déjà visités et déclenche des souvenirs. Grâce à son activité affective, elle transforme des lieux neutres en emblèmes de l’agréable, le voyageur récupère le monde disparu et se retrouve soi-même. / The purpose of the thesis « Tempus edax rerum » (« Le temps rongeur dévore tout », Ovide). Le voyage sur ses propres pas dans les écrits du prince Henryk Lubomirski is to approach the question of the second journey and the repercussions of the comeback to the same places on the author's perception. These problems are undertaken through the careful lecture of a number of up-to-date unknown manuscripts: that is, prince Henryk Lubomirski's travel diary and the correspondence with his adoptive mother Izabella Lubomirska, as well as others testimonies.In the preliminary part of the research, it was necessary to define the second journey, which for the purposes of this study, is a real experience of the already-visited. The very repetition of the itinerary allowed to discern the differences in the perception of landscapes, places of interest and historic monuments, all due to different factors; among which are someone's real life experience which form, modify and vary the traveller's sensibility. This in turn made possible an attempt to investigate the specificity of the doubled or renewed look apart from the underlying reasons, such as journey destination, motivation of the traveller, and the biography of the latter.The first part presents the history of the second journey, tracing it back to the Middle Ages, when it was a very uncommon phenomenon, and concluding with the French Revolution which is the moment of a sudden change, putting an end to one kind of travelling and giving way to another experience related to new sensibility, deriving from revolutionary upheaval. Thus, the study attempts to reveal particularity and universality of the second journey in the post-revolutionary era.This in itself is looked at through the lens of Goethe's peregrination across Italy and Chateaubriand's comebacks to Rome and London. In their texts the repetition evokes different emotions. Goethe being disappointed, in his account the new impressions drive away the old ones. Thus, for him the value of the second journey is based on erasing. Chateaubriand, on the other hand, draws a parallel between different times of his life as he observes the accumulation of sensations. The accounts of two Polish travellers from the period complete this historical section.In the second part are approached prince Henryk Lubomirski's biography and the circumstances of his second journey. In particular, his cultural background is taken into account as well as his adoptive mother's influence on his upbringing. She accompanied him in his Grand Tour in 1789-1780 and later on, in his maturity, assisting him in the task of the Polish cultural heritage protection.In 1811 he and his family leave Geneva because of his wife health problems. The stay in the South of France was planned to help her in her recovery and finding mental equilibrium. The journey takes place across post-revolutionary France where traces of atrocities are still clearly visible. The prince describes meticulously itinerary, means of transport, accommodation and events he attends. He writes down prices and practical information. He is particularly fond of landscapes he looks at with new sensibility, characteristic for the period. The sublime search, reflexions on the relation between nature and the states of soul and the fragility of the human fate multiply in the relation.The third part is related to memory and its different dimensions: individual, collective and national. We note that there is no innocent perception, it is always tinged with author's personal history. The memory lets the traveller read again places already visited and triggers memories. Thanks to its affective activity it converts neutral places into symbols of the pleasant, allowing the traveller to succeed in his perennial quest of recovering the world that no longer exists and finding himself back.
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La règle et l'écart. Paradoxe et évolution de la vraisemblance dans les discours sur la peinture (théorie de l'art et critique d'art) aux XVIIe et XVIIIe siècles / Rule and exception. Paradox and evolution of verisimilitude in discourses upon painting (art theory and criticism) in 17th-18th centuries France.

Burette, Stéphanie 19 December 2014 (has links)
Cette thèse propose l’examen des textes de théorie de l’art et de critique d’art portant sur la peinture en France, aux XVIIe et XVIIIe siècle, suivant l’angle de la vraisemblance. De nombreuses réflexions sur la légitimité de la critique de ceux qui ne pratiquent pas la peinture ont précédé la naissance de la critique d’art, et la question fait toujours débat au XVIIIe siècle. Or, la notion de vraisemblance, présente dans le discours des théoriciens (peintres ou non) du point de vue de la réalisation des œuvres, manifeste la prise en compte d’un regard porté sur le tableau, c’est-à-dire du point de vue de la réception : est-ce que l’ « on » peut croire à ce que le tableau représente ? Ce que nous souhaitons montrer est le rôle crucial que joue la vraisemblance dans la légitimation de la critique d’art. Si un spectateur, qui n’est pas peintre, n’est pas à même de juger la qualité du dessin ou du coloris dans une œuvre, il est en droit de dire si ce que le tableau lui présente est vraisemblable ou non.Notre étude cherche à comparer les différentes acceptions que le terme de vraisemblance prend sous la plume des théoriciens et des critiques, afin d’une part de mettre en évidence que cette notion est considérée des deux côtés comme une règle en peinture, et de préciser son évolution dans les discours au XVIIIe s. / This thesis offers to examine theory of art and art criticism texts about painting in 17th and 18th c. France, via the angle of verisimilitude. Numerous thoughts upon the legitimacy of the criticism of those who do not practice painting have preceded the birth of art criticism, and the debate is still going on during the 18th c. However, the notion of verisimilitude, present in art theory discourses (by painters or not) about the creation of an art piece, manifests that the perception of the painting by someone looking at it is taken into account, this time from the point of view of reception: can “one” believe what the painting shows? We aim at proving the crucial role of verisimilitude in giving art critic legitimacy. If a spectator – who is not a painter – has no legitimacy to judge the quality of drawing or colour in an art piece, he can say whether the painting is credible or not.We compare and study the several acceptations of verisimilitude in theorists and critics’ writings in order to highlight that the notion is considered as a rule of painting on both sides, and analyse its evolution in 18th c. discourses.
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Jean-François Marmontel. La carrière d'un homme de lettres au XVIIIème siècle / Jean-François Marmontel. The career of a man of letters in the 18th century

Dugay-Cobena, Emmanuelle 20 December 2017 (has links)
Marmontel, écrivain bien connu de son temps et aujourd’hui presque oublié, a produit une œuvre diverse et abondante dont l’unité est analysée dans ce travail. L’œuvre de ce polygraphe est prise en compte, dans une perspective littéraire et historique. Son parcours intellectuel est d’abord mis en rapport avec le portrait de l’honnête homme, écrivain mondain et agent d’influence que façonnèrent ses Mémoires. En deuxième lieu, sa position au sein de la République des Lettres est réévaluée, depuis ses postulats théoriques (poétique et esthétique) jusqu’à leur application pratique (réécritures, traductions, relations avec Voltaire, avec « le mouvement encyclopédique » et avec ses adversaires). Enfin, les relations de Marmontel et de son public sont explorées. L’étude de sa poésie et de ses Contes moraux permet de déterminer dans quelle mesure l’œuvre de cet écrivain fut modelée par son dessein de faire carrière et adaptée au public qu’il visait. Ce travail a pour but de changer la perspective généralement adoptée dans les études consacrées à Marmontel, en montrant qu’il n’est pas seulement un reflet de son époque mais qu’il a pu l’influencer, à sa manière, en retour. / Marmontel, a well-known writer in his time – but almost unremembered nowadays – created a diverse and profuse work which unity is being recovered here. This versatile writer’s work is taken into account through a literary and historical angle. His intellectual journey is being connected to the portrait of the honest man, worldly author, and leverage agent, which were built up in his Memoirs. Furthermore, his place within the Republic of Letters is being reappraised, from his theoretical (poetic, and aesthetic) postulates to their practical implementation (rewriting, translating, interactions with Voltaire and with the “encyclopedia school”, as well as with his opponents). Finally, Marmontel’s relationships with his audience are being examined. The study of his poetry and his Moral Tales allows us to establish to what extent his writings were shaped by his design to succeed and adapted to the audience he targeted. This work aims to change the perspective generally adopted in the studies devoted to Marmontel, by showing that not only was he a reflection of his times, but he also managed, in return, to influence his age, in his own way.
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La fiction déjouée. La part du jeu dans l’écriture fictionnelle (1687-1781) / The game of fiction. The role of play in eighteenth-century literature (1687-1781)

Hakim, Zeina 12 December 2009 (has links)
Cette étude porte sur les procédés narratifs et les dispositifs rhétoriques auxquels certains romanciers du XVIIIe siècle ont recours pour jouer avec les attentes de leurs lecteurs. En effet, ces auteurs ne cessent de revendiquer la véridicité de leurs textes et pourtant, simultanément, utilisent deux stratégies visant à forcer le lecteur à se distancer de ce qui lui est raconté: d’une part ils mettent en scène un arsenal de lieux communs si connus que le lecteur reconnaît ceux-ci comme des signaux de fictionnalité; d’autre part ils multiplient les indices empêchant de croire à la réalité des récits qu’ils relatent. Cette étude en tire un certain nombre de conséquences et propose quelques hypothèses théoriques pour rendre compte de cette poétique paradoxale du jeu. Elle en examine également les effets et les implications – principalement rapportés à la figure du lecteur – et interroge la notion, à première vue contradictoire, de ‘vérité de la fiction’. / This dissertation analyzes the narrative devices and rhetorical techniques used by eighteenth-century novelists in order to play with the expectations of their readers. These authors present their fictional narratives as true accounts. At the same time, however, they use strategies that force the readers to distance themselves from what they read: on the one hand, these authors present a series of literary topoï, which are so familiar to the readers that they can only be taken as a sign of fictionality; and on the other hand, the authors give a series of clues that prevent the readers from believing what is said. This study examines the consequences of these procedures and offers several theoretical hypotheses in order to understand the paradoxical poetics of play. It questions the effects and the implications of this poetics on the reader and proposes the apparently contradictory concept of “fictional truth” as a way to think through the various notions of play in eighteenth-century fiction.
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L' existence régionale de la "nation bohémienne" : les Bohémiens lorrains à la fin de l'Ancien Régime : (XVIIe-XVIIIe siècles) / Regional existence of the "Gypsy nation" : Lorraine’s "Bohémiens" at the end of the Ancien Regime : (seventeenth-eighteenth centuries)

Admant, Jules 30 November 2015 (has links)
Au XVIIIe siècle, les Bohémiens sont déjà présents dans le royaume de France et ses différentes provinces depuis plus de trois cents ans. Dans les deux derniers siècles de l’Ancien Régime, leur mode de vie est progressivement criminalisé, ce qui aboutit à leur rejet dans les franges marginales des vagabonds, voleurs, etc. Par conséquent, dans l’historiographie de ces groupes en Europe occidentale à l’époque moderne, la législation pénale et les archives judiciaires occupent une place prépondérante. Toutefois, il convient de dépasser une lecture univoque de ces documents. L’étude de la réglementation visant les Bohémiens en Lorraine et les considérations de la doctrine fournissent un large cadre d’analyse, mais les nombreuses pièces des procès permettent d’accéder à une réalité anthropologique plus subtile dans la mesure où les magistrats doivent prouver la qualité de Bohémien, et, à cette fin, cherchent à caractériser les accusés. C’est au moyen de techniques d’enquêtes, d’interrogatoires, et d’informations judiciaires qu’ils s’efforcent de mener à bien cette entreprise. La collecte archivistique a principalement mobilisé les fonds de bailliages et de maréchaussées, et s’est notamment fondée sur le corpus largement inédit du bailliage d’Allemagne. La masse conséquente des archives judiciaires criminelles relative au vagabondage a nécessité un véritable travail d’enquête visant tout d’abord à repérer les Bohémiens. Les pièces de procédure se révèlent donc une source d’informations importante, et, au travers des interrogatoires individuels, une identité collective se dessine. Le « métier de Bohémien » apparaît comme notion centrale dans la caractérisation de ces groupes. Le caractère transnational de la circulation des Bohémiens lorrains, dont on trouve des traces sur tout le territoire du royaume de France, en Belgique, au Luxembourg, dans les provinces allemandes, en Suisse et en Italie, laisse néanmoins transparaître un enracinement dans la région du Palatinat et de la Lorraine allemande. Pour autant, les juges se cantonnent à l’attribution d’une identité virtuelle, qui oblitère une identité réelle marquée par l’insertion des Bohémiens dans le tissu social. La doctrine juridique et les sciences humaines en devenir, s’emparant de la question à la fin du XVIIIe siècle, jouent un rôle important dans ce processus. / In the eighteenth century, the "Bohémiens" are already in the kingdom of France and its provinces since over three hundred years. In the last two centuries of the Ancien Regime, their lifestyle is progressively criminalized, resulting in their rejection in marginal fringes of vagabonds, thieves, etc. Therefore, in the historiography of these groups in Western Europe in the modern era, criminal law and judicial archives dominate. However, it must be moved beyond an unambiguous reading of these documents. The study of the regulation of the "Bohémiens" in Lorraine (in fact Gypsies belonging to the Manouche or Sinti group) and considerations of doctrine provide a broad framework, but the many parts of the trial provide access to a more subtle anthropological reality as judges must prove the gypsy quality, and to this end, seek to characterize the accused. It is through investigative techniques, interrogations, and legal information they seek to carry out this business. The archival collection consisted primarily of garnering data from bailiwicks and maréchaussées, and is particularly based on the largely unpublished body of the bailiwick of Germany ("bailliage d’Allemagne"). The consequent mass of criminal court records relating to vagrancy required a real investigative work, first of all to identify the Gypsies. The pleadings therefore reveal an important source of information, and, through individual interviews, collective identity is emerging. The art of Gypsy ("métier de Bohémien") appears as a central concept in the characterization of these groups. Transnational nature of the movement of Lorraine’s "Bohémiens", whose traces are found throughout the territory of the kingdom of France, Belgium, Luxembourg, in the German provinces, Switzerland and Italy, lets nonetheless see strong roots in the Palatinate region and the German Lorraine. Still, judges are confined to the allocation of a virtual identity, which obliterates a real identity marked by the integration of Gypsies into the social fabric. The legal doctrine and human sciences in the making, seizing the question at the end of the eighteenth century, play an important role in this process.
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La pratique de l'accompagnement en France (1750-1800) : de la basse continue improvisée à l'écriture pour clavier dans la sonate avec violon / The accompaniment practice in France (1750-1800) : from improvised continuo to written keyboard parts in sonatas with violin

Verwaerde, Clotilde 14 April 2015 (has links)
Entre 1750 et 1800, l’émergence et l’adoption de nouveaux genres musicaux et modèles stylistiques, bouleversent la pratique de l’accompagnement au clavier en France. La basse chiffrée se raréfie dans les œuvres gravées et cède progressivement le pas à des parties de clavier entièrement écrites dans la musique vocale. La première partie de cette thèse définit la place de l’accompagnateur et l’évolution de la notation. La seconde est consacrée à l’enseignement dispensé par les méthodes et traités, et établit des passerelles avec les écoles étrangères et le siècle suivant. Enfin, la troisième partie reconsidère la question de l’accompagnement dans les sonates pour clavier et violon. La confrontation des écrits théoriques et des partitions trouve une application directe dans la pratique de la basse continue et de l’accompagnement au clavier, et permet de proposer des modèles de réalisation conformes aux caractéristiques observées dans les œuvres de cette période. / Between 1750 and 1800, the emergence and adoption of new musical genres and stylistic models radically change the accompaniment practice on keyboard instruments in France. Figured bass becomes scarce and is gradually replaced by written-out keyboard parts in vocal music. The first part of this thesis defines the role of the accompanist and the evolution of the notation. The second part is devoted to the instructions given in methods and treatises and establishes links with foreign schools and the following century. Finally, the third part reconsiders the question of the accompaniment in the sonatas for keyboard and violin. The comparison between theoretical writings and scores finds a direct application in the continuo and keyboard accompaniment practice, and leads to the proposition of realisation models in accordance with the characteristics observed in the musical works of that period.
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Les céramiques de la glacière Gervaise : le consumérisme chez la classe aisée montréalaise au milieu du XVIIIe siècle

Johnson Gervais, Mélanie 10 1900 (has links)
Ce mémoire en archéologie coloniale canadienne présente une analyse de la céramique mise au jour dans la fosse à glace du site Gervaise (BjFj-119) dans le Vieux-Montréal. Le dépôt dans la fosse, où l’on peut distinguer trois niveaux stratigraphiques, a été mis en place entre 1750 et 1770, chevauchant la Conquête britannique de la Nouvelle-France en 1760. La propriété du site Gervaise, acquise par le maître boulanger Charles Gervaise en 1693 et habitée par lui et sa famille jusqu'en 1753, fut par la suite occupée par une succession de familles de la petite et moyenne bourgeoisie. L'assemblage de céramiques des trois niveaux de la fosse reflète l’évolution du paysage socioéconomique et politique de l'époque, ainsi que celle de la consommation de ces individus pendant ce temps mouvementé de l'histoire de Montréal et dans le contexte plus général de l’extension du capitalisme en Occident. L'étude est soutenue par les méthodes de description et de mise en contexte préconisées par l'archéologie du consumérisme, qui explore les diverses relations entre la culture matérielle et les individus. La collection de la glacière Gervaise offre un portrait original des maisonnées aisées de la fin du Régime français et du début du Régime anglais, et approfondit la place socioéconomique de certaines céramiques comme la terre cuite locale, le creamware, la faïence blanche et le grès fin blanc. / This thesis in Canadian colonial archaeology analyses the ceramics found in the ice cellar of the Gervaise site (BjFj-119) in Old Montreal. The deposit within the cellar, which is divided into three levels, was put in place between 1750 and 1770, thus overlapping the British Conquest of New France in 1760. The property, bought by the master baker Charles Gervaise in 1693 and occupied by him and his family until 1753, was subsequently inhabited by different families of the middling sort. The ceramics assemblage opens a window on the rapidly evolving socioeconomic and political landscape of the time and on the consumption practices of these individuals during this eventful period in Montreal history and more generally in the context of the extension of capitalism in Occident. The study is informed by the methods of description and contextualisation suggested by the archaeology of consumerism, which explores the various relationships between material culture and individuals. The collection from the Gervaise ice cellar offers an original view of well-to-do households at the end of French Regime and the beginning of the British Regime, and challenges the role of some ceramic markers such as local earthenware, creamware, white faience and white stoneware.
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La Peinture à Montpellier de Sébastien Bourdon (1616 - 1671) à Joseph-Marie Vien (1716 - 1809) / Painting in Montpellier from Sébastien Bourdon (1616 - 1671) to Joseph-Marie Vien (1716 - 1809)

Trani, Elsa 08 December 2016 (has links)
Mon sujet de thèse sur "La peinture à Montpellier de Sébastien Bourdon à Joseph- Marie Vien" tend à fédérer dans un premier temps les recherches qui ont été effectuées par bribes sur les peintres montpelliérains du XVIIe et XVIIIe siècles (Antoine Ranc (1634 - 1716), Jean de Troy (1638 - 1691), Etienne Loys (1724 – 1788) , Jean Coustou (1719 – 1791)...). Elles permettent de retracer le contexte artistique et historique du foyer culturel de la ville à travers les nombreuses commandes privées et publiques. Il est aussi intéressant de se demander s'il existe une école montpelliéraine dans laquelle la création des Académies aurait pu avoir un rôle. Enfin cette étude permettra de comprendre quelle est la place artistique de la cité montpelliéraine par rapport aux deux autres grandes provinces du sud que sont Toulouse et Marseille. / This study draws the history of painting in Montpellier in the 17th and 18th centuries, through the careers of Sébastien Bourdon (1616-1671) and Joseph-Marie Vien (1716-1809). Although these two masters are internationally recognized, their influences on local painting remained to be defined, just like those of three other academicians: Hyacinthe Rigaud (1659-1743), Jean Ranc (1674 - 1735) and Jean Raoux (1677-1734). This study not only aims at analysing works by painters now famous, but also at revealing other contemporary artists as well as local workshops, which were opened to multiple influences. These workshops and artists were at the forefront of the paintings done in Montpellier up to the end of the 18th century. Some were more important than others, as those of Flemish masters at the beginning of the 17th century, of Paul Pezet ( ? – 1687) and of Antoine Ranc (1634 - 1716) during the Classical Age or even those of Etienne Loys (1724 - 1788) and Jean Coustou (1719 - 1791) in the 18th century. The latter trained the great masters from Montpellier who became academicians. This study means to define the essence of this local painting and its models. The issue of academies also partakes of our domain of research. Several attempts at creations of academic schools marked out these two centuries: be they, that of Sébastien Bourdon in 1649, that of Jean de Troy (1638-1691) in 1679, that of Jacques Giral (1684-1749) in 1737 and finally “la Société des Beaux-arts” (the Company of the Fine arts) in 1779. They are studied along with other southern academies of art, in Toulouse and Marseille. Thus, this analysis of local workshops and academies interrogates the notion of school in Montpellier, thereby registering this research at a more global scale, by comparing its results with the matching productions of other artistic centers in the same area, but also of Parisian and European great masters.
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Le nom dans les grammaires françaises des XVIIème et XVIIIème siècles : définitions, classements et détermination / Noun in 17th century and 18th century French grammars

Dagnet, Sévrine 26 January 2015 (has links)
S’intéresser au nom, objet d’étude interdisciplinaire, peut faire figure de lieu commun, à plus forte raison dans le domaine grammatical. Nous partons néanmoins de l’hypothèse que les travaux des théoriciens des XVIIe et XVIIIe siècles, qui oscillent entre une étude du français calquée sur celle du latin et une volonté d’émancipation, présentent un intérêt certain. Trois problématiques se dégagent du corpus. La première concerne le traitement général des parties d’oraison, héritage gréco-latin auquel les grammairiens ont dû s’accommoder, en se confrontant à des difficultés de recensement et de définitions. Il s’agit de savoir comment est justifiée la subdivision nom substantif / nom adjectif chez la quasi totalité des auteurs et quel lien particulier le premier entretient avec le verbe dans l’énoncé. Le deuxième faisceau de questions, qui porte sur les classements à la fois morphologiques et sémantico-syntaxiques du nom, incite à s’interroger entre autres sur la théorisation des accidents du genre et du nombre. Mais c’est surtout le paradoxe du nom abstrait, nom substantif au référent dénué de « substance », qui concentre l’essentiel des débats. Le dernier volet s’intéresse à la détermination par l’article, occurrence en mal de légitimité, qui regroupe à elle seule trois difficultés théoriques. Il convient de se demander quel est le statut de l’occurrence, au sein des parties d’oraison (classe autonome ? Catégorie de l’adjectif ou du pronom ?). Quel est son rôle vis-à-vis du nom et qu’entend-on par article défini, indéfini et partitif ? Enfin, en quoi le traitement de l’article débouche-t-il au XVIIIe siècle sur une réflexion générale de la détermination ? / Studying the noun, the subject of interdisciplinary study, may seem commonplace, especially in the grammatical sphere. Nevertheless, we will start from the assumption that the work of 17th and 18th-century theorists, who vacillated between a study of French based on that of Latin, and a desire for emancipation, is of definite interest. Three problems stand out in this body of work.The first concerns the general treatment of the parts of speech, a Greco-Roman heritage to which grammarians were forced to adapt, dealing with difficulties of collection and definitions. We seek to understand how the substantive noun / adjective noun subdivision is justified by almost all authors and what particular link the first has with the verb in speech. The second type of question, which addresses both morphological and semantic-syntactic classifications of the noun, leads us to wonder, among other things, about the theorisation of accidents of gender and number. However, it is above all the paradox of the abstract noun, a substantive noun that refers to something without “substance”, which will be the focus of most of our discussion.The last aspect looks at determination by the article, an occurrence lacking legitimacy, which alone raises three theoretical difficulties. We ask ourselves what the occurrence’s status is in the parts of speech (autonomous class? Adjective or pronoun category?). What is its role with respect to the noun and what do we mean by definite, indefinite and partitive article? Last, how did the treatment of the article lead to a general discussion of determination in the 18th century?
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Jean-Baptiste Oudry et la tapisserie / Jean-Baptiste Oudry and tapestry

Pradier, Élodie 27 November 2015 (has links)
De 1726 à 1755, Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), peintre du roi Louis XV, occupa diverses fonctions au sein des manufactures royales de tapisseries : peintre de modèles, directeur entrepreneur de Beauvais, surinspecteur des Gobelins. Selon Louis Gougenot (1761), son biographe de l’Académie royale de peinture et de sculpture, ces nominations lui apportèrent réputation et fortune. La production de Beauvais était destinée pour les riches aristocrates et bourgeois ; celle des Gobelins, pour le roi. La conséquence de cette différenciation peut se percevoir non seulement sur le plan administratif, mais aussi sur le plan artistique. Aussi, les œuvres produites n’avaient pas la même valeur économique et artistique. Par ricochets, la réception des modèles réalisés par Oudry ne fut pas la même. La tenture des Chasses royales tissée à Paris était considérée comme une œuvre majeure de sa carrière. Par ailleurs, son biographe louait les soins et la vigilance que le peintre apporta aux établissements en vue de « faire des tapisseries de première beauté » (Oudry). Dans divers mémoires administratifs, le peintre exprimait ses vues générales en matière d’art des lisses et expliquait les moyens à mettre en œuvre pour perfectionner et « donner aux ouvrages tout l’esprit et toute l’intelligence des tableaux » des maîtres. Or, la réception des tapisseries ne pas fit pas l’unanimité parmi les historiens de l’art au cours des XIXe et XXe siècles. Oudry fut en effet jugé acteur de la décadence de cet art textile décrit comme asservi à la peinture. C’est pourquoi il nous faut comprendre le contexte d’élaboration des principes artistiques développés par le peintre. C’est l’objet de cette étude. / From 1726 to 1755, Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), painter of the king Louis the XVth, was appointed for different capacities at the royal manufactures of tapestries: painter of models, director of Beauvais, inspector of the Gobelins. According to Louis Gougenot (1761), his biographer at the royal Academy, these appointments gave him reputation and wealth. Tapestries from Beauvais were made for rich aristocrats and the upper middle-classes; tapestries from the Gobelins were for the king. The consequence of this hierarchy was visible not only from an administrative point of view, but also from an artistic point of view. Therefore the different productions did not have the same economical and artistic value. Indirectly, Oudry’s models weren’t considered with a similar attention. For example, the tenture of the Chasses royales woven at Paris was considered one of the most important work in his career. Furthermore, Gougenot praised Oudry for his care and attention to details at these two factories to make beautiful tapestries. In different administrative journals, Oudry expressed his general view of the art and explained the means to perfect and to bring to the tapestries, the spirit and the intelligence of masters’ paintings. Nevertheless, the reception of these tapestries were not favourably unanimous amongst the art historians 19th and 20th centuries. Oudry was indeed judged player of the degradation of this textile art described as subservient to painting. This is the reason why, it is important to understand the context of elaboration of the artistic principles that were developed by the painter. This is the purpose of this study.

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