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Le kérygme de Lc 24, 46-48, synthèse des discours missionnaires du livre des Actes

Pariseau, Claire 30 August 2021 (has links)
Le rédacteur lucanien termine son évangile par la scène conventionnelle où le Christ ressuscité charge ses témoins d'une mission. Ainsi, le kérygme pascal résume le cœur de l'annonce de la Bonne Nouvelle aux Juifs et à toutes les nations. La forme brève de cette révélation finale est souvent signalée par tous ceux qui désirent comprendre le projet global de Luc. Cependant il est possible d'approfondir le sens de Le 24, 46-48 à la lumière des discours missionnaires du Livre des Actes des Apôtres. Notre hypothèse de recherche consistait à déterminer comment, à l'intérieur des discours missionnaires, Luc reprend et développe le schéma fondamental du kérygme chrétien livré pour la première fois par le Christ, au jour de Pâques. A l'aide des méthodes historico-critiques jointes à la perspective de l'analyse structurelle, nous avons d'abord étudié Le 24, 46-48, en soulignant les interrogations que soulevait cette péricope. Puis, nous avons analysé les discours missionnaires en considérant de quelle manière le rédacteur lucanien répond lui-même à ces questions. Cette recherche a permis de confirmer l'unité entre l'ensemble du troisième évangile et les Actes. L'étude des discours missionnaires a démontré la cohésion et l'amplitude du schéma de la révélation pascale comme base de tout discours chrétien, selon la perspective de Luc.
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Une analyse de l'entame conversationnelle de communications orales et écrites.

Falesse, Mireille 04 May 2005 (has links)
UNE ANALYSE DE L’ENTAME CONVERSATIONNELLE DE COMMUNICATIONS ORALES ET ECRITES (SUR RÉPONDEUR TÉLÉPHONIQUE ET INTERNET) MIREILLE FALESSE ULB - FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES - FÉVRIER 2005 La trame de base de l’étude est essentiellement linguistique et la plupart des catégorisations des éléments relevés sont de cet ordre également, l’étude prenant en compte le langage sous son aspect pragmatique dans les limites de la présentation des situations particulières ainsi que du collationnement des données du corpus. Deux types de messages ont été choisis : des messages oraux laissés par des appelants sur répondeur téléphonique et des messages – provenant de nouveaux utilisateurs – recueillis dans des forums de discussion sur Internet. L’analyse permet de préciser les souhaits et intentions communicationnels des émetteurs ; d’autre part le relevé des éléments constitutifs du corpus auquel nous avons procédé dans la seconde partie nous a permis d’entrer plus avant dans sa description. L’énonciation est à l’énoncé ce que le processus de fabrication est à l’objet produit ; l'énoncé est le résultat alors que l'énonciation est l'acte de création du locuteur. C’est cet acte, la procédure de construction du message, les intentions du locuteur, les marques de son intervention en tant que sujet parlant – ses pensées, ses intentions, ses émotions au moment de la « prise de parole » (orale ou écrite) – qui ont fait l’objet de notre propos. Dès lors, les éléments de base du schéma de la communication ont été posés et les particularités de notre corpus explicitées à la suite d’un double choix : celui des outils d’analyse réellement utiles à la démarche et celui des éléments essentiels et nécessaires constitutifs des énoncés retenus et à retenir. L’énonciation et l’énoncé Le travail porte sur l’analyse d’un certain type de discours à l’intérieur d’actes de communication sur base d’énoncés, produits d’un acte d'énonciation, qui comportent des marques énonciatives faisant référence à la fois au locuteur et à l'allocutaire. Il en est tenu compte lors de la description du corpus car les éléments retenus portent non seulement sur la structuration phrastique de l’énoncé mais également sur le sens qui lui est donné ainsi que ses utilisations caractéristiques en fonction des intentions, choix et motivations des destinateurs. Le sens et le son La considération du langage sous sa double articulation favorise une analyse appariant les points de vue sémantique et phonologique : le sens et le son. Lors de la réalisation de la langue dans la parole d'un émetteur, le code employé nous informe sur son origine, son niveau d'éducation, son milieu social alors que la forme sonore qu’il donne à son énoncé nous informe sur son identité, son sexe, son âge, son type psychophysiologique, son humeur. La spécificité de la communication humaine La différence entre la communication socio-animale et la communication humaine est la possibilité offerte ou non à l’énonciateur de s’impliquer personnellement dans la formulation de son message. La personnalisation du message Consciemment ou non, l'émetteur introduit donc dans son message toute une série de données personnelles en rapport avec son milieu social, ses intentions personnelles, sa vision du monde, sa culture, l’objet du message. Et c’est précisément ce qui constitue l’objet de notre analyse quoique quelques réserves quant aux données sociales qui pourraient nous être fournies par notre corpus puissent être formulées. Le code commun Lorsqu'il réalise un acte de communication, il est évident que tout locuteur tient à être compris et – pour ce faire – se réfère à une langue, un parler, un code commun susceptible d'être interprété dans le sens qu'il désire par son interlocuteur ; il choisit un langage précis. En l’occurrence, pour ce qui nous concerne, la langue en question est le français tel qu’employé par des interlocuteurs francophones et plus précisément – pour la partie orale de notre corpus – des francophones vivant en Belgique durant les dernières années du vingtième siècle. La communication L’énonciation étant la production individuelle d’un message, la formulation particulière d’un énoncé, le duo énoncé-énonciation s’intègre dans un cadre défini : celui de la communication. D'emblée, des considérations essentielles sont notifiées ; elles seront récurrentes tout au long des descriptions préconisées par les auteurs que nous découvrirons ci-dessous : o la présence de deux intervenants qui sont l'émetteur et le récepteur ; o le fait d'établir une relation avec autrui, une relation dynamique c'est-à-dire interactive ; o la nécessité de moyens (techniques, signes et signaux) ; o la définition d'un message. Une approche pluridisciplinaire Dans un premier temps, le choix d’une analyse sociolinguistique semblait s'imposer du fait du type particulier d’un travail à élaborer sur base d'un corpus permettant le relevé d’expressions, d’énonciations dues à des modes de communication relativement innovants, d’énoncés sous des formes particulières, dont les canaux spécifiques – a priori – devaient avoir un impact dans le processus d’énonciation. L’observation du langage dans son application relationnelle, donc sociale, semblait pouvoir permettre de préciser certains liens entre le langage et la société et les conditions sociales de la communication. Mais, le corpus que nous avons pu réunir ne peut répondre aux besoins d’un tel type d’analyse ; en effet, les messages téléphoniques fournis sont semi-confidentiels car – privés ou publics – ils ne comportent pas – ou peu – de précisions quant au lieu ou au milieu dans lesquels évolue l’énonciateur. Il est possible de procéder à un relevé de marques sociales dans l’emploi des termes, la construction des phrases, la formulation des messages mais les énonciateurs n’étant pas identifiés – et ne pouvant pas l’être du fait de circonstances inhérentes au type de collationnement – le corpus ne comporte pas de données sociales en nombre suffisant. Quoi qu’il en soit, la linguistique – étude scientifique du langage – s’est, à des degrés divers, enrichie au contact d’autres disciplines tout au long du vingtième siècle : psychologie, anthropologie, mathématiques, informatique. Par ailleurs, malgré les limites que nous avons évoquées précédemment, notre corpus comportant de nombreuses marques individuelles des énonciateurs nous permettra cependant d’aborder l’étude de rituels de conversation, d’actions et interactions entre les interlocuteurs, de situations de communication particulières, de pratiques singulières du langage. Notre propos a été de procéder à une analyse logique du corpus et comporte donc deux parties - celle relative à l’énoncé et à son contenu ; celle relative à l’énonciation et ses modalités – bien que l’analyse de ces communications se complexifie du fait de l’absence – en présentiel – de l’interlocuteur car le corpus concerne les messages de l’énonciateur et les indications relatives au destinataire proviennent uniquement du locuteur. L’analyse conversationnelle Une conversation est un échange interactif, les deux locuteurs participent à sa construction : ils ont une action réciproque. Dans le cadre de ce corpus, le message pré-enregistré donne des directives à l’appelant et Internet a ses codes de conduite que l’énonciateur – même si, nouvel Internaute et ne se connaissant pas encore d’interlocuteur – se doit de connaître et respecter s’il souhaite être entendu et accueilli au sein de la communauté virtuelle. Deux modes de communication spécifiques Nous présupposons que des procédures originales de communication se créent du fait des formes d’expression spécifiques requises par les méthodes prises en compte - le téléphone et les répondeurs téléphoniques ainsi que l’ordinateur (mails, news groups) – car il s’agit bien de transmettre un message sans interlocuteur direct, uniquement par le biais de la voix (mots employés, syntaxes particulières, ton), de l’écrit ou de la dactylographie. Nous avons effectué tout d’abord l’analyse externe du corpus en le contextualisant par l’explicitation de la procédure de collationnement ainsi que de l’origine des messages et des procédures suivies pour les obtenir. Ensuite vient la description interne du corpus c’est-à-dire de l’énoncé et de l’énonciation. In fine, nous avons procédé à l’analyse conversationnelle. Sous le regard des auteurs Il était incontournable de mentionner Ferdinand de Saussure dont le Cours de linguistique générale reste un apport essentiel dans l'analyse du langage et de la communication humaine. D’autre part, tout un chacun, de nos jours, dès qu’il s’intéresse un tant soit peu à la notion de communication entend parler du « Schéma de la communication » de Jakobson – nous pourrions même dire qu’il s’agit d’une information de notoriété publique – dont nous reprenons la présentation synthétique. Dans son étude du langage, Jakobson a non seulement mis en évidence l'importance des six éléments constitutifs de la communication mais également celle des six fonctions du langage en regard. La communication implique de nombreux éléments (la langue, la norme, les interlocuteurs, le message, le contact, le code commun, la culture, les références sociales, les divers supports) et le propos de la linguistique est – à travers l'étude de réalisations individuelles – de retrouver ce qui est commun à tous les locuteurs et constitue une langue (parlée ou écrite) et même d’aller au-delà en essayant de retrouver ce qui pourrait être commun à toutes les langues. Et, à l’inverse, ce qui fait la particularité d’une langue, d’une culture, et qui relève donc de la sociolinguistique. D’autre part, dans la troisième partie, nous analyserons une série de message d’internautes (en tout ou en partie) où l’émetteur procède à des choix de styles d’écriture tout à fait particuliers. Cela peut aller de formulations à caractère humoristique (autodérision, emploi d’un accent « typé », déclarations pseudo-philosophiques, participation aux newsgroups de « spécialistes » de l’humour, la dévalorisation d’autrui, dérision, moquerie pure et simple) à l’emploi de procédés stylistiques (jeux de mots, références contextuelles liées aux moyens de communication, au canal transmetteur, interpellation du locuteur, mise en scène ou mise en situation, style emphatique) en passant par l’expression d’un état d’esprit personnel (émotivité, agressivité) ou l’emploi d’éléments affectifs et/ou évaluatifs. D’autres marques linguistiques se présenteront également qui portent sur l’insistance, la polémique, le self-contrôle, l’image de l’autre, l’interpellation, la critique, la dévalorisation, le niveau culturel et social, les insultes, les menaces, la politesse, l’irritation, l’inquiétude, l’agressivité. Il arrive que le locuteur fasse usage de procédés tels que la mise en scène ou un emploi particulier de la ponctuation… Quels que soient la fonction ou les choix du locuteur, l’analyse d’une situation interactive de la communication peut également bénéficier de l’apport de la sociologie et – de notre point de vue – surtout celui de Goffman ; précisons qu’il s’agit essentiellement de prendre en considération la théorie des faces : « sauvegarder la face », « ne pas faire perdre la face à autrui ». Dans le même ordre d’idée, nous avons également pris en compte l’apport de John Langshaw Austin au sujet des choix locutoires, illocutoires ou perlocutoires de l’émetteur, celui de William Labov concernant la variation linguistique ou de Christian Baylon concernant l’analyse sociolinguistique du message qui, selon lui, bénéficie d'une double approche : celle du linguiste, en fonction des éléments de première et deuxième articulations, de la sémantique, de la syntaxe, de l'intonation ; celle du sociologue, concernant l'intention du locuteur, le but du message, le rapport entre le locuteur et l'auditeur, l'état, l'institution. L’approche linguistique Les limites d’un travail linguistique La présente analyse s'élabore sur base d'un corpus déterminé comportant les textes de messages transmis sur Internet ou retranscrits sur base d'enregistrements audio ; certains de ces derniers présentant bien entendu des hésitations, rectifications, spécifiques à la mise en œuvre de l'énonciation. Les conditions et le processus de celle-ci, bien que sous-jacents à toute communication, ne peuvent être définis que de manière indirecte et déductive en fonction des indications transparaissant dans le dit effectif. En conséquence, sur base de l'étude de l'énonciation, il s'agit – pour présenter une démarche linguistique complète – de proposer une description rationnelle et justifiée des conditions d'élaboration du dit effectif. Pour ce faire, il nous faut "remonter le courant" et, à partir des énoncés du corpus, le « dit », procéder à une description des éléments constitutifs de l'énonciation, le « dire », et des conditions de cette énonciation, le « savoir-dire ». Les pronoms personnels et possessifs Dans une analyse conversationnelle, le positionnement des intervenants – entre autres par le choix et l’utilisation des pronoms personnels – prend toute son importance. La sélection de l’item devant représenter une personne s’effectue en référence au contexte communicationnel et aux intentions du locuteur. Les actes de parole : locutoire, illocutoire, perlocutoire Dès lors qu’un échange se fait entre deux personnes, l’une et l’autre ne sont jamais totalement libres de leur énonciation, l’une comme l’autre choisissent tel ou tel terme, tel ou tel type de phrase, tel ou tel contenu… parce qu’elles souhaitent avoir un effet sur le destinataire ou parce que le destinataire a un effet Une conversation n’est pas une suite de communications univoques s’échelonnant, se suivant, se superposant de manière linéaire. En effet, il s’agit d’un échange dialogal participant à la construction d’un « édifice » commun, à l’élaboration d’un échange structuré réalisé dans le cadre d’un projet interactif. S’il n’y a pas accord à tout le moins sur le principe de « converser », il ne peut y avoir d’échange : la communication est duale (du locuteur vers l’interlocuteur et vice-versa). L’analyse conversationnelle Notre souhait, au travers de cette analyse, est – sur base des énoncés recueillis – de pouvoir décrypter le processus de l’énonciation et identifier les éléments constitutifs du savoir-faire correspondant aux intentions de l’énonciateur. Les messages pris en considération ne sont pas des monologues : les acteurs de notre corpus formulent des messages sous forme de conversation c’est-à-dire d’échanges car ils s’adressent à un interlocuteur réel quoique absent au moment de la construction de l’énoncé. Catherine Kerbrat-Orecchioni nous éclaire quant à la structure des conversations dans une démarche synthétisant différentes études abordant les types d’interactions de la vie en société. L’approche interactionniste a ouvert les disciplines linguistiques à d’autres disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie et l’éthologie des communications. Quant à l’analyse conversationnelle, elle comporte deux niveaux : o l’un concerne les relations entre les constituants du texte, o l’autre, les relations entre les interactants. Le système des places et le système des faces Catherine Kerbrat-Orecchioni fait état également de la relation verticale en se référant au système des places : les sociétés humaines se répartissent en strates sociales c’est-à-dire en groupes organisés qui régissent les relations humaines. Quelle que soit la société – même dans les sociétés qui se disent « égalitaires » – il y a toujours une répartition du pouvoir entre différents groupes. D’autres éléments pris en compte… D’autres éléments sont pris en compte tels que les modes, la politesse, les éléments de références, les déictiques, les processus d’encodage et de décodage, la redondance, les interférences, les procédés additifs et substitutifs. L’énoncé L'énoncé est l'aboutissement du processus de création. Chaque énonciateur construit sa communication à l'aide de mots qu'il choisit selon ses intentions et préoccupations personnelles et le sens qu’il souhaite leur donner. Chaque message développe une idée, un sujet particulier sur un thème de base. En fonction des techniques de communication (Internet, répondeur téléphonique) les thèmes rencontrés peuvent prendre des optiques très diverses. A la suite des aspects sémantique et syntaxique, nous abordons l’aspect pragmatique et ses caractéristiques : intention(s) et motivation(s) de l’énonciateur, type et objet du discours… De ce fait, nous procédons non seulement à la présentation - des déictiques : pronoms personnels et possessifs (pronominalisation du locuteur, de l’interlocuteur), pronom indéfini ou omnipersonnel, démonstratifs, localisation spatio-temporelle et termes liés à la spatio-temporalité, temporalité liée aux formes verbales ; - d’autres éléments de l’énonciation : majuscule, ponctuation, interjections, expressions partiellement désémantisées, éléments connexes aux signatures, éléments introducteurs et conclusifs, dessins, smileys ; - des formulations et emplois particuliers : style commercial, formes verbales (verbes injonctifs, déclaratifs ou d’opinion, performatifs), modalité (forme interrogative, modes des formes verbales dont l’impératif), modalisation (formes infinitive et impersonnelle, transformation passive, auxiliaires modaux), redondance et non-concision, subjectivité (humour, énervement). Les applications pratiques De prime abord – et nous avons déjà pu l’observer et le confirmer – nous pensons pouvoir établir qu’un jeu relationnel s’établit dans n’importe quel message. Tout un chacun, lorsqu’il entame une conversation, élabore son message en tenant compte – consciemment ou non – d’une perception personnelle de lui-même autant que d’une perception tout aussi personnelle d’autrui. En outre, le locuteur, en tant que personne intégrée dans une société, un groupe humain…, ressent un sentiment d’appartenance ou de discrimination sociale et applique ce sentiment à la perception de son interlocuteur. Tout contact avec autrui implique une connaissance a priori de la personne, une perception particulière qui n’est pas exempte de préjugés, impliquant une évaluation – de nouveau consciente ou non – de ses caractéristiques personnelles et de ce fait, de la place qui lui sera octroyée dans la construction de la relation. L’élaboration d’une conversation implique nécessairement la mise en œuvre d’un jeu relationnel. Dès lors, le message est formalisé et personnalisé par l’émetteur par le biais de formes expressives particulières. Le locuteur, se positionnant en tant que membre, non-membre ou opposant d’un groupe traduira dans son énoncé ses sentiments, impressions, opinions… sous des formes diverses qui peuvent aller jusqu’à l’extériorisation d’un énervement, d’un amusement, de l’ironie. Une lecture attentive des messages composant notre corpus nous a permis d’identifier certains messages tout à fait expressifs et particuliers que nous avons analysés plus particulièrement sur base d’une grille conforme au schéma synthétique de la communication tel que présenté en première partie. En conclusion A de nombreuses reprises, nous avons pu constater que l’énonciateur ne se contente généralement pas de structurer un message simple en un nombre restreint de mots et de le subdiviser en introduction, corps du texte, conclusion. Même si cette trame de base est bien souvent respectée, les formulations sont bien plus complexes qu’il n’y pourrait paraître à première vue. Spécificité de la communication humaine, le locuteur personnalise son message et élabore son énoncé sur base de termes qu’il a toute latitude de choisir en fonction de ses connaissances, intentions, préoccupations et goûts personnels ainsi que du sens qu’il souhaite lui donner. Sur base de l’analyse et des considérations qui s’ensuivent, nous avons posé le constat que la « sauvegarde de la paix », le désir de veiller à « sauver la face tout en ne la faisant pas perdre aux autres », le respect de l’usage… font – en complément de la transmission d’un contenu de message différencié – partie intégrante de la majorité des échanges conversationnels qu’il s’agisse de messages enregistrés sur répondeur ou de messages élaborés par des internautes novices.
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Der Literaturskandal: Symbolisches Kapital und Selbstbezug am Beispiel Thomas Bernhards

Riendeau, Vincent 12 1900 (has links)
Ce mémoire analyse la réception de l’auteur autrichien Thomas Bernhard (1931-1989) au regard des scandales qui ont marqué sa carrière. Tantôt identifié comme l’imprécateur de l’Autriche, tantôt comme écrivain exceptionnel, il aura remis en question le rôle de son pays dans le national-socialisme et multiplié les attaques ad hominem. Il aura tenu un rôle ambigu dans l’espace public. Tout en insistant sur le caractère fictif de ses œuvres, il se mettait en scène de façon provocatrice dans le discours public ainsi que dans sa fiction. Ce mémoire s’intéresse au fonctionnement du scandale en tant qu’événement social complexe ayant lieu dans l’espace public. Les chercheurs s’entendent pour considérer le scandale comme un trouble ou une irritation résultant d’une transgression, apparente ou avérée. Il s’agit en outre d’un phénomène intégré dans l’ordre social et géré par les médias, caractérisé par l’actualisation des valeurs morales. Dans la présente étude, il est postulé que le capital symbolique (cf. Bourdieu) joue un rôle d’a priori et de catalyseur dans les scandales. Une accumulation initiale de capital symbolique assure une visibilité médiatique automatique. Le capital d’identité de Thomas Bernhard – soit la personnalisation du capital symbolique – est hybride et complexe, de sorte qu’il est difficilement appréciable. La difficile appréciation du capital de l’auteur se traduit par l’incertitude des journalistes et du public quant à son message : réactions dispro-portionnées, critique du particulier perçue comme mise en cause de l’universel. Toute dé-claration, toute œuvre de Bernhard est assujettie à ses prestations « scandaleuses » antérieu-res. Ce mémoire insiste sur le caractère autoréférentiel du scandale et s’intéresse aux actes de langage performatifs (cf. John L. Austin). Le corpus comporte des romans de Bernhard, leurs recensions, des articles de quotidiens, des lettres de lecteurs, des documents juridiques ainsi que la correspondance entre Bernhard et Siegfried Unseld. / This master’s thesis analyzes the reception of the Austrian author Thomas Bernhard (1931-1989) and focuses on the scandals that punctuated his career. Acclaimed exceptional writer, he was, however, often referred to as Austria’s injurer. He called into question the in-volvement of his country in National Socialism and proliferated ad hominem attacks on politicians. His role in the public sphere was ambiguous: whilst insisting on the fictive character of his works, he staged himself provocatively. The purpose of this master’s thesis is to show the functioning of scandals as com-plex social events taking place in the public sphere. Scholars consider scandals as public offenses resulting from real or apparent transgressions. Scandals are integrated into the so-cial order and are handled by the media. They trigger actualization of moral values. This study postulates that symbolic capital (cf. Bourdieu) plays a role in scandals. It is both the prerequisite and the catalyst for successful scandalization. An initial accumula-tion of symbolic capital insures quasi automatically media attention. The identity capital of Thomas Bernhard – i.e. the personalization of his symbolic capital – is hybrid and intricate. This renders its interpretation difficult. The complexity of the capital configuration leads to an ambivalent appreciation of the author’s message by journalists and the public. Reactions are disproportionate and Bernhard’s particular though hyperbolic criticism is perceived as a questioning of universal values. Each and every declaration or work by Bernhard is subor-dinated and appreciated in regards to his preceding “scandalous” achievements. This mas-ter’s thesis emphasizes the autorefential nature of scandals and devotes a special interest to performative speech acts (cf. John L. Austin). The corpus includes some of Bernhard’s plays and novels, book reviews, newspaper articles, letters to the editor, court transcripts and Bernhard’s correspondence with his publisher Siegfried Unseld. / Diese Magisterarbeit untersucht die Rezeption des Autors Thomas Bernhard (1931–1989) angesichts der Skandale, die seine Karriere kennzeichneten. Bernhard galt zugleich als Österreich-Beschimpfer und als außergewöhnlicher Literat. Er stellte die Rolle Österreichs im Nationalsozialismus in Frage und griff wiederholt prominente Österreicher persönlich an. Einerseits bestand er auf den fiktionalen Charakter seiner Werke, andererseits inszenier-te er sich provokativ in der Öffentlichkeit. Das Interesse der Arbeit gilt dem Funktionieren des Skandals als komplexes sozia-les Ereignis, das in der Öffentlichkeit obwaltet. Konsens herrscht in der Forschung darüber, dass ein Skandal ein auf einem realen oder vermuteten Normbruch beruhendes Ärgernis ist. Es handelt sich um ein im Gesellschaftssystem eingeschriebenes Phänomen, das von den Medien behandelt und zum Auslöser von Kontroversen über normative Fragen wird. Diese Arbeit geht von der Annahme aus, dass das symbolische Kapital (vgl. Bourdieu) eine Vorbedingung des Skandals ist. Eine ursprüngliche Akkumulation symbolischen Kapitals sichert mediale Aufmerksamkeit. Das Identitätskapital Bernhards – die Personalisierung seines Kapitals – war hybrid und komplex, sodass es nur schwierig einzuschätzen war. Diese erschwerte Einschätzung seines symbolischen Kapitals führte zur Unsicherheit der Journalisten und des Publikums bezüglich seiner Botschaft: Immer wieder kam es zu überzogenen Reaktionen. Vor allem Bernhards hyperbolische Kritik des Beson-deren wurde pauschal als Infragestellung des Allgemeinen (des Österreichischen) wahrge-nommen. Jedwede Äußerung und jedwedes Werk Bernhards wurde vor dem Hintergrund seiner vorhergehenden »skandalösen« Leistungen gedeutet. Diese Arbeit betont den selb-streferentiellen Charakter und den pragmatischen Gehalt (vgl. John L. Austin) des Skan-dals. Der Korpus erfasst Texte von Bernhard, Rezensionen, Zeitungsartikel, Leserbriefe, Gerichtsprotokolle, Rechtsprechung und Bernhards Briefwechsel mit seinem Verleger Siegfried Unseld.
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Les courses de taureaux face au droit français : l’exception tauromachique au régime protecteur des animaux domestiques / Bullfighting and the French law : the bullfighting exception in the domestic animal protection regime

Bridet, Thibault 14 December 2012 (has links)
Au Moyen-âge, les hommes ont coutume de courir avec les taureaux à travers les rues de leur village. Dès le XVIe siècle, l’Eglise et la Monarchie interdisent cette pratique au motif qu’elle occasionne de trop nombreuses blessures et des pertes humaines. Toutefois, ce divertissement est tellement ancré dans les mœurs qu’il finit par être toléré. Sous la pression de la Société protectrice des animaux, la loi du 2 juillet 1850, dite loi Grammont, va sanctionner les mauvais traitements commis publiquement et abusivement envers les animaux domestiques. A cette même époque, les courses de taureaux à la mode espagnole s’implantent dans le pays. Diverses actions sont alors intentées sur le fondement de ce nouveau texte pour condamner l’ensemble des acteurs des spectacles taurins, mais certains juges refusent d’appliquer cette loi à de telles manifestations malgré la position contraire de la Chambre criminelle. Face à cette situation paradoxale, les courses de taureaux avec mise à mort sont finalement légalisées sous certaines conditions à partir de 1951. Cette exception est confirmée par la loi du 19 novembre 1963 lorsqu’une tradition locale ininterrompue est rapportée. Contestant fermement ce compromis dégagé par le législateur, les opposants à la corrida réclament la suppression de cette dérogation prévue au régime protecteur des animaux domestiques. La reconnaissance de la sensibilité et du bien-être de l’animal dans sa dimension d’être vivant par la loi du 10 juillet 1976 et le traité d’Amsterdam, va fragiliser cet équilibre instauré par le législateur français, même si l’Union européenne entend préserver les traditions culturelles propres à chaque Etat membre. / In the Middle Ages, it was commonplace for the men to run with the bulls in the streets of their villages. From the 16th century, the Church and the monarchy forbade this practice on the grounds that it caused too many casualties. Nevertheless, this entertainment was so weaved into the fabric of society that it ended up being tolerated. Following pressure from the animal welfare organisations, the Act of 2 July 1850 – or the Grammont Act - sanctioned any public ill-treatment wrongly perpetrated against domestic animals. At the same time, Spanish-style bullfights were established in the country. Various legal actions were initiated on the basis of this new law in order to condemn the bullfight actors, but some judges refused to apply this legislation to such events despite the contrary opinion of the Criminal Division. In response to this paradoxical situation, from 1951 the bullfights ending with the killing of the bull were eventually legalized under certain conditions. This exception is confirmed by the Act of 19 November 1963 when an unbroken local tradition is claimed. Firmly contesting this compromise reached by the legislator, the opponents of bullfighting asked for this derogation planned in the animal protection regime to be abolished. The recognition of the animal welfare and sensitivity by the Act of 10 July 1976 and the Treaty of Amsterdam weakens the balance established by the French legislator even if the objective of the European Union is to maintain the cultural traditions specific to each Member State.
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Les prérogatives de puissance publique / The prerogatives of the public authorities

Jouffroy, Bruno 06 July 2012 (has links)
À l’heure où l’on parle de « banalisation » du droit administratif, une réflexion sur ce qui fait spécificité de ce droit, son exorbitance, présente un intérêt renouvelé. Les prérogatives de puissance publique sont au cœur de cette problématique. Notre étude permet de démontrer que les prérogatives de puissance publique entrent dans la catégorie des notions fonctionnelles. Cependant, nos recherches ne nous permettent pas d’affirmer avec fermeté que les prérogatives de puissance publique sont une notion conceptuelle. Il n’y a pas de critère général des dites prérogatives, elles sont diffuses et contingentes. Elles n’ont pas un contenu abstraitement déterminé une fois pour toutes. Leur contenu vit au rythme des évolutions du droit administratif. Nous pouvons cependant, essayer de donner une définition socle, c’est-à-dire une définition qui regrouperait une grande majorité des prérogatives, sans pour autant les regrouper toutes. Les prérogatives de puissance publique seraient alors, dans leur majorité – idée de noyau dur – et non dans leur globalité, définies comme des moyens d’action ou de protection exorbitants du droit commun, résultant de la puissance publique, détenus par une personne chargée de l’action administrative, en vue de satisfaire l’intérêt général. Cette définition socle présente cependant certaines imprécisions. Il apparaît alors que les prérogatives ne sont pas dans leur globalité une notion conceptuelle. / At a time when administrative law has become « common place », it is with a renewed interest that one should to ponder about the specificity of this law, its outrageousness. The prerogatives of the public authorities are at the heart of this issue. Our study will show that the prerogatives of the public authorities are within the scope of the functional notions. However, despite our research, we cannot firmly assert that the prerogatives of the public authorities are a conceptual notion. No general criteria can define these prerogatives as they are diffused and contingent. They do not have an abstractly determined content once for all. Their content changes with the evolution of administrative law. We can, however, try to give a definition as a basis, that is to say a definition which would gather a majority of prerogatives, without including them all. The prerogatives of the public authorities would then be defined, for most of them – concept of hard core – and not in their totality, as outrageous means of action or of protection of the ordinary law, resulting from the public authorities, held by a person in charge of administrative action so as to satisfy the general interest. Yet, this definition as a basis contains some inaccuracies. That is why the prerogatives then are not a conceptual notion in their totality.
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Les règles techniques dérivées de l'Organisation de l'aviation civile internationale et de l'Organisation maritime internationale / The secondary technical rules from the international civil aviation organization and the international maritime organization

Trigeaud, Béatrice 03 December 2013 (has links)
Pour réglementer les activités de navigation civile internationale, aérienne et maritime, les États ont choisi d’agir au moyen de deux institutions spécialisées du système des Nations Unies. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Organisation maritime internationale (OMI) ont été investies du pouvoir de superviser l’élaboration de règles techniques applicables à ces matières. De façon générale, les règles adoptées par ces Organisations doivent, pour prendre effet, être acceptées par les États, sous diverses formes (tacites ou expresses, collectives, voire individuelles). Leur application est tributaire d’actes unilatéraux des États, qui agissent parfois collectivement, étant souvent amiablement contrôlés par l’OACI ou l’OMI. Derrière une apparente clarté, se dissimulent des zones d’ombre. Outre, la situation des tiers et des personnes privées, et les rapports entre l’ordre international et les ordres juridiques étatiques, la nature de ces institutions normatives interroge. Y voir des autorités normatives agissant sur le fondement de pouvoirs constitués serait, en effet, ignorer le jeu incessant de la volonté des États, qui, partout là où il étire les pouvoirs de l’institution, montre l’irréductible liberté contractuelle et constituante de ces mêmes États. Le degré de centralisation de ces systèmes s’effacerait sous le constat que leur effectivité repose sur la volonté même de leurs sujets, plus ou moins tenue par des nécessités techniques, ce qui n’est pas sans conséquences pratiques. / In order to regulate the international civil navigation (air and maritime), the States have chosen to act through two specialized United Nations agencies. Hence they confered the International Civil Aviaton Organization (ICAO) and the International Maritime Organization (IMO) the power to oversee the elaboration of technical rules relevant to this field. In general, the rules adopted by these organizations require various forms of States acceptance to be effective (i.e. express or implied, collective or individual forms). Their implementation depends on unilateral acts of States, that can sometimes act sometimes collectively. And the States are often amicably controlled by the ICAO or the IMO. Behind the apparent clarity, lay some gray areas. Beyond the situation of third and private individuals, and the relationship between international order and national legal systems, one can wonder about the nature of these normative institutions. These could be perceived as normative authorities acting on the basis of an established power. However, this interpretation would ignore the incessant game of States’ will. Whenever the will of the States stretches the power of the institution, the irreducible constituent and contractual freedom of the States appears. The degree of centralization of these systems would be blurred by the observation that their effectiveness depends on the willingness itself of their subjects, which is more or less held by technical necessities, and that would not be without practical consequences.
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Les actes de l'Exécutif en Thaïlande / Acts of Executive in Thailand

Tassaneesrivong, Varanya 27 January 2014 (has links)
Qu'entend-on par actes de l'Exécutif en Thaïlande ? Ces actes sont-ils différents des actes de l'Exécutif français ? En quoi diffèrent-ils des actes de gouvernement et des actes du gouvernement ? Sont-ils des actes administratifs ? Quelle est l'étendue du contrôle du juge à leur égard ? Quel effet produit en Thaïlande l'existence d'une compétence parallèle et parfois concurrente de la juridiction administrative et de la juridiction constitutionnelle ? Telles sont quelques unes des questions auxquelles cette thèse très documentée et d'actualité tente d'apporter une réponse cohérente dans un ordre juridique largement bouleversé par les évènements politiques récents. / What are acts of Executive in Thailand? Are they different from acts of Executive in France? How are the acts of government (acte de gouvernement) different from government's act (acte du gouvernement)? Are they administrative acts? What is the scope of judicial review of those acts? What is the effect in Thailand of a parallel and sometimes competing jurisdiction of the Administrative Court and the Constitutional Court? These are some of the questions that this thesis in a thorough judicial and administrative review in order to provide an answer in a clear and concise order due to the recent political events.
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Le Conseil d'Etat libanais juge constitutionnel / the state council constitutionel judje

Wehbe, Wassim 15 December 2014 (has links)
Si tous les juges sont appelés à appliquer la Constitution, le Conseil d'Etat, a une situation particulière. Il a, à apprécier, plus souvent que les autres juges, la conformité à la Constitution de l'action administrative. La soumission des actes administratifs à la Constitution ne doit pas nécessairement passer par une juridiction constitutionnelle. Le Contrôle de constitutionnalité des actes administratifs doit se superposer et même se confondre avec le contrôle de légalité. Le système de contrôle de constitutionnalité introduit en 1990, a privé les juridictions ordinaires de la faculté d'exercer le contrôle de constitutionnalité des lois. Le régime du Conseil Constitutionnel offre sans doute moins de garanties du fait que la porte du Conseil Constitutionnel est étroite et demeure interdite aux particuliers, ainsi qu'aux juges ordinaires. Ce régime considère le juge ordinaire comme incompétent pour assurer un contrôle de constitutionnalité de la loi. En effet, l'article 18 de la loi 250/93 du 14 juillet 1993 relative à l'institution du Conseil constitutionnel dispose que le Conseil Constitutionnel contrôle la constitutionnalité des lois et textes ayant force de loi. Nonobstant toute disposition contraire, nulle autre autorité judiciaire ne peut exercer ce contrôle par voie d'action ou d'exception d'inconstitutionnalité ou de violation du principe de la hiérarchie des normes et textes. Ainsi, le Conseil constitutionnel ne contrôle pas la constitutionnalité des lois promulguées avant sa création, le juge ordinaire y compris le Conseil d'Etat ne peut exercer un tel contrôle par voie d'action ni par voie d'exception. Le juge ordinaire ne peut donc plus refuser d'appliquer une loi sous prétexte de son inconstitutionnalité et n'est plus autorisé, à quelque titre que ce soit, à opérer un contrôle de constitutionnalité de la loi. L'intervention du juge administratif statuant comme juge constitutionnel peut contribuer à résoudre le problème de déni de justice existant dans le système juridique libanais. Les règles constitutionnelles s'imposent au juge administratif qui doit respecter ses principes dans les décisions qu'il prend. Etant la norme suprême, la Constitution s'impose donc de manière immédiate aux autorités administratives. Pour cela les normes constitutionnelles sont incorporées dans les sources de légalité que le juge administratif se doit de faire respecter. Le Conseil d'Etat est chargé du contrôle de la conformité des actes normatifs par rapport à la Constitution. Cette fonction de contrôle induit la fonction d'interprétation des normes constitutionnelles. Le juge administratif exerce des fonctions similaires : il assure le contrôle de la conformité des actes administratifs par rapport à la Constitution et il est interprète de la Constitution. Le Conseil d'Etat ne peut pas contrôler tous les actes administratifs, puisque certains d'entre eux violent la Constitution du seul fait qu'ils appliquent une loi inconstitutionnelle. Mais selon la théorie de l'écran législatif, la loi fait écran entre la Constitution et l'acte contrôlé. La mission du Conseil d'Etat est-elle, de mettre en cause l'application de cette loi inconstitutionnelle. Cette mission ne peut se concrétiser que si le Conseil d'Etat agit comme juge constitutionnel, c'est-à-dire que s'il est amené à contrôler la constitutionnalité des actes administratifs En France, le système de contrôle de constitutionnalité instauré par la Constitution de 1958 limitait le contrôle de constitutionnalité des lois à un contrôle de priori. Tout juge, ne pouvait qu'appliquer la loi, même inconstitutionnelle. Ce problème a été résolu en France en 2008 par la réforme constitutionnelle opérée par la loi constitutionnelle n°2008-724 du 23 juillet 2008 qui ajoute un article 61-1 à la Constitution. / If all judges are required to apply the Constitution, the Council of State, has a special status. He has to appreciate more often than the other judges, compliance with the Constitution of the administrative action. Submission of administrative acts to the Constitution need not go through a constitutional court. Control of the constitutionality of administrative acts must overlap and even merge with the judicial review. The system of constitutional review introduced in 1990, has deprived the ordinary courts of the power to exercise control of the constitutionality of laws. The regime of the Constitutional Council has probably less guarantees that the door of the Constitutional Council is narrow and is forbidden to individuals, as well as ordinary judges. This scheme considers the ordinary courts incompetent for a constitutional review of the law. Indeed, Article 18 of the law 250/93 of 14 July 1993 on the establishment of the Constitutional Council provides that the Constitutional Council reviews the constitutionality of laws and instruments having the force of law. Notwithstanding anything to the contrary, no other court may exercise this control by action or unconstitutionality or violation of the principle of hierarchy of norms and texts. Thus, the Constitutional Council does not control the constitutionality of laws enacted prior to its creation, the ordinary courts including the State Council may exercise such control by action or by way of exception. The ordinary courts can no longer refuse to enforce a statute on the grounds of its unconstitutionality and is no longer allowed in any capacity whatsoever, to exercise control of the constitutionality of the law. The intervention of the administrative judge acting as a constitutional judge may help solve the problem of denial of justice existing in the Lebanese legal system.Constitutional rules apply to the administrative judge must respect its principles in the decisions it makes. Being the supreme law, the Constitution is therefore required immediate way to administrative authorities. For that constitutional standards are incorporated into the sources of legality that the administrative judge must enforce. The State Council is responsible for monitoring the compliance of normative acts with the Constitution. This control function causes the function of interpretation of constitutional provisions. The administrative judge exercising similar functions: it supervises the compliance of administrative acts with the Constitution and is interpreter of the Constitution. The Council of State cannot control all administrative acts, as some of them violate the Constitution merely because they apply an unconstitutional law. But according to the theory of legislative screen, the law shields between the Constitution and the controlled act. The mission of the State Council is she to question the application of this law unconstitutional. This mission can only be achieved if the Council of State acts as the constitutional court, that is to say, if it is required to review the constitutionality of administrative acts In France, the system of constitutional review introduced by the 1958 Constitution limited the constitutionality of laws to control a priori. Any judge could not apply the law, even unconstitutional. This problem was solved in France in 2008 by the constitutional reform made by the Constitutional Act No. 2008-724 of 23 July 2008 which adds Article 61-1 of the Constitution.
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S'investir en religion. Chronique d'une enquête ethnographique dans le Morbihan / Religious investment. Chronicle of an ethnographic investigation in Morbihan

Panhaleux, Frederic 27 April 2017 (has links)
Cette thèse livre, sous forme de chronique ethnographique, l’analyse d’une partie de l’enquête effectuée au sein du doyenné et de la paroisse de Questembert, dans le sud-est du Morbihan en Bretagne. Cette étude, menée entre 2003 et 2007, a consisté à l’origine en une investigation sur le « croire en actes », empirique et portant simultanément sur nos pratiques d’enquête, sur la description et l’interprétation des activités religieuses ordinaires.Je relate les étapes d’un tel parcours interrogatif, les transformations de la définition de cet objet de recherche « fuyant » et l’extension du champ de l’enquête : du « croire » au « langage ordinaire » à « l’action », ainsi qu’aux dynamiques d’engagement dans les mouvements d’Eglise et activités paroissiales et, conjointement, aux dynamiques de « prise en main » de sa foi – d’un langage religieux, de pratiques de prière, etc.La découverte progressive des problématiques effectives, des motifs et enjeux concrets de l’engagement de mes interlocuteurs, permet alors de dégager les coordonnées d’une situation imbriquant enjeux locaux et généraux : entre « exculturation » (D. Hervieu-Léger) du catholicisme, crises et efforts renouvelés de la mobilisation paroissiale et dynamisme des acteurs et mouvances de sensibilité traditionnelle sous le pontificat de Jean-Paul II puis celui de Benoît XVI, et tensions entre protagonistes de sensibilités spirituelles différentes. Les entreprises pastorales et militantes observées, les interrelations parfois conflictuelles entre acteurs s’inscrivent aussi dans le contexte politique dominé par la droite et d’intégration religieuse autrefois importante qu’est celui du sud-est du Morbihan, et dans un contexte municipal d’antagonismes partisans alors marqués. L’analyse des dynamiques d’implication et de « prises en main » actuelles et de celles, passées, de trajectoires imbriquant vie familiale, professionnelle ou militante permet de mettre en évidence certaines des logiques récurrentes, les terrains spirituels et milieux sociaux antérieurs de la mobilisation catholique, et d’éclairer par contraste les difficultés observées.Les évolutions de cette recherche, du « croire » – « objet introuvable » mais amenant à l’affinement des descriptions ethnographiques - aux dynamiques d’action et d’engagement, se sont accompagnées d’un retour critique sur ma pratique d’enquête initiale, héritée de traditions objectivistes et décontextualisantes en anthropologie et en sociologie. La restitution des étapes de ce parcours permet ainsi d’argumenter précisément l’approche processuelle et articulée à l’action ainsi que la forme d’écriture auxquelles j’ai abouti. Elle permet également d’étayer la critique de ma pratique initiale en ce qu’elle induit notamment des cécités à l’action, au sens fort, s’agissant principalement ici d’une entreprise entremêlant enjeux religieux et partisans au cœur du milieu paroissial. / This thesis presents, in the form of an ethnographic chronicle, the analysis of part of the survey carried out into the deanery and parish of Questembert, in the south-west of Morbihan in Bretagne, France. This study, conduced between 2003 and 2007, first consisted in an investigation about « acts of believing », empirical and simultaneously about our survey practices, on description and interpretation of ordinary religious activities.I tell the steps of such an interrogative course, the transformations of the definition of this research object « fleeing » and the extension of the scope of the investigation : from « belief » to « ordinary langage » to « action », and to dynamics of involvment into Church movements and parish activities and, jointly, dynamics of « taking charge » of one’s own faith – of a religious langage, prayer practices, etc.The gradual discovery of actual problems, of concrete motives and issues of commitment of my interlocutors, then allows to clear coordinates of a situation imbricating local and general issues : between « exculturation » (D. Hervieu-Léger) of catholicism, crisis and renewed efforts of parish mobilization and dynamism of actors and movements of traditionnal sensitivity under the Pontificate of John-Paul II then Benedict XVI, and tensions between protagonists of different spiritual sensitivities. The pastoral and militant enterprises observed, the interrelations sometimes conflictual between actors are part too of this context politicaly dominated by the right and of religious integration formerly important of the south-west of Morbihan, and of a municipal context of partisan antagonism then very marked. The analysis of actual dynamics of engagement and « take in charge » and those, passed, of trajectories imbricating family, professionnal or militant life leads us to highlight some of the recurring logics, the spiritual grounds and former social environments of catholic mobilization, and illuminate by contrast the difficulties observed.The evolutions of this research, from « belief » – « object not found » but leading to refine ethnographic descriptions – to dynamics of action and involvment, were accompagned with a critical feeback on my initial survey practice, inherited from objectivating and decontextualizing traditions in anthropology and sociology. The restitution of the stages of this route makes it possible to argue precisely the processual approach, articulated to action, and the form of writing that I reached. It makes it possible too to support a criticism of my initial practice in that it induces in particular blindness to action, in the strong sense, mainly here in the case of an entreprise combining religious and partisans issues at the heart of the parish environment.
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La norme facultative

Emane Meyo, Martin 08 December 2016 (has links)
La « norme facultative » n’est pas reconnue en droit. Pourtant, elle renvoie à un phénomène singulierauquel les juristes se trouvent de plus en plus confrontés. Celui-ci est porteur de normes non obligatoires, enmarge des instruments juridiques traditionnels. Ces normes ont en commun une mise en œuvre tributaired’un consentement préalable de leurs destinataires, ce qui signifie qu’elles sont laissées à leur libredisposition et qu’ils peuvent les utiliser entièrement ou seulement en partie, selon leur convenance.Facultatives, elles supposent la reconnaissance d’une normativité distincte de l’obligatoriété et del’impérativité. Elles tirent leur caractère normatif du fait qu’elles constituent à la fois des actes de langageayant force illocutoire et des modèles pour agir.En raison de leur originalité, leur intégration en droit est susceptible d’entraîner des bouleversementsdans la théorie des normes. En effet, la reconnaissance de la norme facultative conduit à s’interroger sur laplace du facultatif au sein des catégories de contenus normatifs. À côté des contenus normatifs classiquesconçus à partir de l’obligation, à savoir le prescriptif, le prohibitif et le permissif, le « facultatif » désigne unautre contenu normatif correspondant aux normes de faculté tournées vers le « normativement souhaitable ».Ces normes sont porteuses d’une faculté de choisir, autrement dit, une opportunité normative ouverte audestinataire et demandant à être saisie. Une fois qu’elles ont fait l’objet d’une adhésion, elles s’introduisentdans un « lien normatif». / The « voluntary norm » is not recognized in law. Yet, it refers to a peculiar phenomenon that juristshave increasingly to deal with. It is associated with noncompulsory norms, outside the traditional legal tools.These norms share a tributary implementation of a prior agreement from their recipients, which means theycan freely dispose of them and use them fully or partly, at their convenience.Being voluntary, the norms involve the recognition of a normativity distinct from the bindingnessand imperativity. They draw their standards-relative feature from the fact that they establish bothillocutionary speech acts and patterns to operate.As a result of their originality, their incorporation into law is likely to cause some changes in thetheory of norms. Indeed, the recognition of the voluntary norm leads to question the position of the voluntaryfeature within the categories of standards-relative contents. Besides the classical standards-relative contentsbuilt upon what is compulsory, that is the prescriptiveness, prohibitiveness and permissiveness, the“voluntaryness” refers to another standards-relative content which corresponds to the voluntary normsfocused on what is normatively desirable. These standards include the capacity of choice, in other words, astandards-relative opportunity opened to the recipient and asking to be seized. And once they obtain anadhesion, they get into a “standards-relative bond”.

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