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Filiations littéraires dans Corps du roi de Pierre MichonLefort-Favreau, Julien January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Reflections of reflections : authors, narrators and worlds inside and outside of autobiographical fictionGandell, Jeffrey January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Archipel suivi de L'étrangère en son royaume : la psyché du lieu chez Marguerite DurasChantraine, Dominique 08 1900 (has links)
À partir de courts récits, la narratrice reconstitue le passé d’une famille. Le personnage central, une petite fille, est la narratrice qui retrace les événements qui ont mené à l’éclatement de la cellule familiale. Cette histoire autobiographique est rédigée au « elle » dans un souci de se distancier de ce passé. La petite fille a grandi et la narratrice qu’elle est devenue se réapproprie son héritage : la possibilité d’écrire cette histoire.
Dans l’œuvre de Marguerite Duras, les lieux sont souvent sollicités pour participer à la narration des événements. Dans La pute de la côte normande et Écrire, deux œuvres autobiographiques rédigées au « je », les lieux sont ceux du quotidien. Ceux-ci sont révélateurs de la psychologie de l’auteure et se mêlent à la préoccupation d’écrire. Ainsi, Marguerite Duras, ses lieux et son écriture se retrouvent-ils liés par le langage de l’auteure, lequel témoigne du vide laissé par la mort de son père. / Through short accounts, the narrator reconstitutes the past of a family. The main character, a young girl, is the narrator attempting to trace the events which led to the break-up of her family cell. Seeking to distance herself from this past, she delivers the auto-biographical story using the third person. The little girl has grown up, and the narrator she has become attempts to reclaim her heritage: the possibility of writing this story.
In Marguerite Duras’ work, the presence of surroundings is often solicited to participate in narrating the events. In La pute de la côte normande and Écrire, two auto-biographical works written in the first person, the places evoked are those sheltering her everyday life. Those are revealing of the author’s psychology and intertwine with the concern of writing. Marguerite Duras, her surroundings and her writing style become bound to one another by the author’s language, which reveals the void caused by her father’s death.
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L'écriture de l'histoire et l'écriture de soi dans l'oeuvre de Marguerite Yourcenar / Writing about history and writing about self in Marguerite Yourcenar's oeuvreLukajic, Radana 12 March 2010 (has links)
Dans notre travail qui porte sur les productions romanesques majeures de Marguerite Yourcenar, nous nous sommes proposé de suivre deux axes d’investigation : d’un côté, l’écriture de l’histoire, qui s’avère être indissolublement liée à une vision mythique du monde ; et de l’autre, l’écriture de soi, celle-ci amplement définie par les conceptions empruntées au bouddhisme qui cherchent à dénoncer l’illusion du « je » et la vacuité substantielle de toute notion identitaire. Ceci dit, nous avons tâché de montrer que l’écriture autobiographique de notre auteur devient amplement problématisée pour être muée enfin en une écriture hétérobiographique. De même, nous avons essayé de dégager une certaine réversibilité de thèmes et de procédés narratifs qui est à l’origine de la fluctuation générique des œuvres romanesques de M. Yourcenar / In our paper, we suggest two planes of the examination of Marguerite Yourcenar’s major novels: on the one hand, her novels are seen as a form of a narrative indistinguishably associated with a mythic vision of the world; on the other hand, they are seen as the writing of the self, utterly defined by the concepts based on Buddhism that denounce the illusion of ‘’I’’ and substantially leave out the notion of identity. Having stated this, we endeavor to show that the autobiographical writing of the author in question becomes greatly problematized as it is being misinterpreted as a heterobiographic piece of writing. We have also tried to clear out some uncertainties about themes and narrative procedures which are the basis of generic fluctuations of Marguerite Yourcenar’s novels
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L’émergence du sujet dans le récit autobiographique : une étude sémiotique des œuvres autobiographiques de Simone de Beauvoir / The emergence of the autobiographical subject : a semiotic study of autobiographical works of Simone de BeauvoirGürses, Selin 22 February 2013 (has links)
Ce travail a pour objectif l’étude de l’émergence du sujet dans le récit autobiographique. Notre corpus est formé de trois œuvres de Simone de Beauvoir qui appartiennent au genre autobiographique. Pour l’étude du « sujet », nous nous proposons de rester fidèle à l’approche sémiotique de l’énonciation et à l’approche de la sémiotique narrative-discursive. Selon l’approche sémiotique de l’énonciation, le sujet émerge en deux niveaux : le niveau de l’énonciation principale dite énonçant aussi et le niveau de l’énoncé énoncé. Dans le niveau de l’énonciation principale, nous définissons le sujet « énonçant » comme « énonciateur ». Pour ce niveau, nous visons à faire une étude sur la relation entre l’énonciateur et l’énonciataire et sur la relation entre l’énonciateur et le sujet de l’énoncé dite « acteur ». Dans le niveau de l’énoncé énoncé, nous nous proposons d’étudier la disposition figurative de l’acteur autour de quelques thèmes. Les analyses faites à la lumière de l’approche sémiotique narrative-discursive nous permettront de définir la structure énonciative de notre corpus et la disposition figurative du sujet de l’énonciation et de l’énoncé. / This work aims to analyze the process of emergence of the subject in the autobiographical discourse. Our corpus is composed of three books of Simone de Beauvoir, a French writer and intellectual of the 20th century. We propose to apply the methods that defined by the scientific approaches called semiotics of the enunciation and literary semiotics. According to the approach of enunciation, the subject emerges in two levels: the level of main enunciation and the level of utterance. On the level of main enunciation, the subject of enunciation is defined as enunciator. The analysis that we will make on this level is based on the relations between enunciator and enunciated and on the relations between enunciator and the subject of utterance also called as the actor. On the level of utterance, by the light of literary semiotics, we will study within the framework of some themes, the figural roles that assumed by the actor. Theses analysis leaded by the semiotic approach of enunciation and the literary semiotics will allow us to define the narrative levels’ structure of autobiographical discourse and the roles and functions of the subjects who emerges on those levels.
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L'écriture de la mémoire dans l'œuvre de Paul Auster : « croisement de mémoire personnelle et collective » / Memory writing in the work of Paul Auster : “crossing of personal and collective memory”Kochbati, Mehdi 19 October 2013 (has links)
Cette thèse explore la genèse de l’écriture mémorielle dans l’œuvre de Paul Auster à travers un mouvement de reconstruction de la mémoire collective et personnelle. Partant de l’hypothèse que le mécanisme de la reconstruction de la mémoire collective et de la mémoire individuelle est le résultat de l’expansion et de la réduction de l’espace mémoriel, nous analysons dans une démarche croisée entre un premier mouvement dirigé vers l’extérieur et regroupant le collectif et un deuxième vers l’intérieur et regroupant le personnel. En se référant à la dialectique mémorielle paradoxale personnel/collectif, intérieur/extérieur, ouvert/enfermé, nous avons tenté de définir comment le discours mémoriel, transcendant la simple notion de l’individualité unique, s’associe à un espace collectif par une interaction sans cesse établie entre le « moi » et l’« autre ». Notre recherche invite à vérifier si l’expansion de l’espace mémoriel, par le texte parallèle, l’intertextualité et les multiples renvois métatextuels à une tradition littéraire antérieure américaine et européenne, à un vaste registre de genres (journal intime, littérature de voyage et tradition littéraire judaïque) permet de construire une mémoire collective. Le passage du collectif à l’individuel et la reconstruction de la mémoire personnelle s’apparente à l’exploration de l’espace intérieur du sujet favorisé par la réminiscence des souvenirs d’enfance et la quête filiale, des origines, de l’engendrement, de la transmission générationnelle et des substituts paternels. / This thesis questions the genesis of memory writing in the work of Paul Auster following a movement of reconstruction of collective and personal memory. On the basis of the assumption that the mechanism of the reconstruction of collective memory and individual memory is the result of the expansion and the reduction of memory space, we examine the crossing between a first movement directed towards the outside and gathering together the collective and a second one directed towards the interior and gathering together the personal. While referring to the paradoxical memory dialectics of personal/collective, interior/external, opening/seclusion, we tried to define how the memory speech, transcending the simple notion of isolated individuality, joins a collective space through a constant interaction established between the “self” and the “other”. Our research prompts us to check if the expansion of memory space, through the parallel text, intertextuality and the multiple metatextual references to the American and European former literary tradition, and to a vast register of literary genre (diary, travel literature and Judaic literary tradition) makes it possible to reconstruct a collective memory. The movement from the collective to the individual and the reconstruction of personal memory are connected with the exploration of the individual’s interior space supported by the reminiscence of childhood memories and filiation, the search for origins, fathering, generational transmission and surrogate fathers.
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Sous le signe du je : pratiques introspectives dans le roman mexicain (2000-2010) / Writing the Self : Introspective Practices in Mexican Novel (2000-2010)Pitois-Pallares, Véronique 04 December 2015 (has links)
À partir d’un corpus constitué de neuf romans mexicains publiés entre 2000 et 2010 par Guillermo Arreola, Mario Bellatin, Patricia Laurent Kullick, Guadalupe Nettel, Cristina Rivera Garza et Jorge Volpi, ce travail explore les spécificités et les convergences de l’écriture fictionnelle à la première personne à l’aube du XXIe siècle. Qu’il s’agisse de récits ouvertement romanesques, prétendument autobiographiques ou autofictionnels, ils s’éloignent tous du modèle canonique de l’autobiographie et transgressent la frontière entre le référentiel et la fiction. Cette thèse cherche à mettre en évidence les caractéristiques les plus significatives de ces écritures qui accordent une large place à l’introspection, que le je narrateur se livre à l’exercice mémoriel de la convocation de souvenirs d’enfance ou qu’il s’interroge sur son identité et sa relation au monde et à l’altérité. Dans quelle mesure ces romans reflètent-ils les questionnements et les inquiétudes contemporaines sur l’écriture du je ? Quels regards, concordants ou divergents, posent-ils sur le sujet lorsque celui-ci est au centre de l’énonciation et de l’univers narratif ?Dans un premier temps, ce travail propose une partie rétrospective qui s’attache à rappeler les écueils et les principales évolutions qu’ont connus les écritures du je depuis l’avènement de l’autobiographie traditionnelle basée sur le modèle rousseauiste. L’époque contemporaine s’emploie à trouver des alternatives à ce modèle canonique, au point d’abandonner bien souvent l’exigence d’authenticité référentielle.La seconde partie s’attache en effet à observer les nombreuses failles de la mémoire des différents narrateurs. Il en résulte une absence de pacte autobiographique au profit de textes qui revendiquent la place capitale de l’invention dans l’écriture de soi. L’opposition entre fiction et authenticité se fissure : l’activité mémorielle passe en partie par une (ré)invention de soi et, ce faisant, n’en est que plus « authentique ».Il apparaît également une récurrence du thème du double en tant qu’alter ego intérieur, lorsque les narrateurs subissent métamorphoses ou dédoublements. Ce devenir autre est parfois synonyme de dissolution menaçante du sujet ou signe, au contraire, d’une revendication de sa nature changeante, évolutive et inconstante, essentiellement schizo.Enfin, ce travail s’intéresse au rôle déterminant de l’altérité à la fois dans le processus de construction identitaire subjective et dans sa mise en récit. Le je se configure à travers les rapports qu’il tisse avec l’autre. Cela vaut tant pour les protagonistes que pour les romans, qui étendent les pratiques introspectives et autoréflexives au texte lui-même, faisant la part belle à la métatextualité et à la transtextualité.À travers l’étude de la thématique introspective, cette thèse s’interroge en somme sur le regard que posent ces représentants de la jeune génération de la littérature mexicaine sur la place du sujet dans un monde désenchanté ou désarticulé, et sur les possibilités de renouveau de l’écriture créative. / Based on a corpus that includes nine Mexican novels, published between 2000 and 2010 by Guillermo Arreola, Mario Bellatin, Patricia Laurent Kullick, Guadalupe Nettel, Cristina Rivera Garza and Jorge Volpi, this work investigates the specificities and convergences of fictional writing in first person at the beginning of the 21st century. Whether the tales happen to be frankly fictional, supposedly autobiographical or autofictional, they all get away from the canonical example of autobiography and they infringe the border between authenticity and fiction. This thesis seeks to evidence the most significant characteristics of these writings which grant much importance to introspection, when the first-person narrator seeks into childhood memories or wonders about the own identity and relationship towards the around world and alterity. How do these novels reflect the contemporary concerns about the writing of the self? Which converging or diverging looks do they take at the self, as it is the main figure of narrative enunciation and universe?This work opens with a retrospective chapter about the main changes and pitfalls that the self-narratives have encountered since the success of traditional autobiography, based on Rousseau’s example. The past decades have been looking for alternatives to this canonical example and many writers often get away from the absolute requirement of authenticity.The second part endeavours to observe the many breaches in the narrators’ memory. In result, the autobiographical pact disappears in favour of texts which claim the prime importance of invention in the self-writing. Opposition between fiction and authenticity seems to be cracking apart: memorial activity includes a process of self-(re)invention which does not make it less “real”, quite the opposite.It is also clear that the topic of the double as an inside alter ego is recurrent, when the narrators go through metamorphosis and split personalities. This becoming other may be a synonym of a threatening dissolution of the self or, on the contrary, a sign of a claim of its changing, inconstant and essentially schizo nature.Finally, this work focuses on the determining role of alterity both in the process of identity and subjective construction, and in the story of it. The self gets to build itself up through the relationships with otherness. This stands both for the characters and for the novels, in which the introspective and auto-reflexive practices extend to the text itself, meaning a solid presence of metatextuality and transtextuality.By studying the introspective topic, this thesis actually wonders about the look these young Mexican writers take at the place of the self in a disillusioned or dislocated world, and at the possibilities of a renewal for the creative writing.
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La rosée sur les ruines: une lecture du processus de création du roman inachevé Le Premier Homme dAlbert Camus / O orvalho sobre as ruínas: uma leitura do processo de criação do romance inacabado Le Premier Homme dAlbert CamusGeske, Samara Fernanda Almeida Oliveira de Locio e Silva 15 April 2016 (has links)
A partir de létablissement dune transcription diplomatique du manuscrit du roman inachevé Le Premier Homme dAlbert Camus, lobjectif de cette thèse est de proposer une lecture du processus de création en ayant par guide une image camusienne : celle de la rosée du matin qui se dépose sur les ruines qui condense lidée de la recherche, dun point de vue personnel mais aussi esthétique, dun équilibre profond entre le passé et le présent, lancien et le nouveau, entre le désir davancer et le besoin du retour, entre le mouvement dinnovation et celui de reprise. Dabord, notre but est de montrer que depuis les années cinquante, Camus rêve dun renouvellement comme homme et comme artiste, mais cette envie dune vie nouvelle nest au fond quune envie de retour aux premières années et aux premiers écrits sur lesquels il veut jeter une lumière neuve. En effet, cest lidée dun nouveau roman sur la « Recherche du père » que lui permet de reprendre ses premières notes et ses écrits de jeunesse sur « Lenfance pauvre ». De cette façon, le début et la fin loeuvre camusienne sont profondément liés, Le Premier Homme peut être compris comme un grand projet décriture, dont la période de gestation sest prolongée pendant vingt ans. Cette reprise ne serait pas possible que par le mûrissement de Camus comme artiste, qui à travers létablissement dune théorie du roman à lui, arrive à trouver léquilibre, absent au début, entre une oeuvre qui se nourrit de son expérience personnelle et lenvie de créer un univers fictionnel. Dans cet apprentissage de lécrivain, le patronage de Proust et Tolstoï a été fondamental aussi pour trouver léquilibre entre le passé personnel et historique et loeuvre littéraire dont lécriture dépose une fraiche rosée sur les ruines. / Partindo do estabelecimento de uma transcrição diplomática do manuscrito do romance inacabado Le Premier Homme de Albert Camus, o objetivo desta tese é propor uma leitura do processo de criação tendo por guia uma imagem camusiana: a do orvalho da manhã que se deposita sobre as ruínas, que condensa a ideia de uma busca, ao mesmo tempo pessoal e estética, de um equilíbrio profundo entre o passado e o presente, o antigo e o novo, entre o desejo de avançar e a necessidade do retorno, entre o movimento de inovação e o de retomada. Primeiramente, nosso objetivo é mostrar que desde os anos cinquenta Camus sonha com uma renovação como homem e como artista, mas este desejo de uma vida nova é no fundo um desejo de retornar aos primeiros anos de sua vida e aos primeiros escritos lançando sobre eles uma nova luz. Precisamente, é a ideia de um novo romance sobre a Busca do Pai que lhe permite de retomar suas primeiras notas e seus primeiros escritos sobre a Infância Pobre. Desta maneira, o começo e o fim da obra camusiana estão profundamente ligados: O Primeiro Homem pode ser compreendido como um grande projeto de escrita, cujo período de gestação se estendeu por vinte anos. Esta retomada, entretanto, só se tornou possível por meio do amadurecimento do escritor, que através do estabelecimento de uma teoria romance própria, consegue encontrar o equilíbrio, ausente no início, entre uma obra que se alimenta de sua experiência pessoal e o desejo de criar um universo ficcional. Neste aprendizado do escritor, os modelos de Proust e Tolstoi foram fundamentais para encontrar o equilíbrio entre o passado pessoal e histórico e a obra literária cuja escrita deposita um fresco orvalho sobre essas ruínas.
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L’écriture en déplacement, l’écriture du déplacement : H.D, Djuna Barnes et Laura (Riding) Jackson (1915-1944) / Writing in displacement, displacement in writing : H.D., Djuna Barnes and Laura (Riding) Jackson (1915-1944)Conilleau, Claire 10 December 2013 (has links)
H.D., Djuna Barnes et Laura (Riding) Jackson incarnent trois visages du modernisme américain expatrié. C’est autour de leur place paradoxale dans le contexte d’instabilité et de circulation de ce moment littéraire que s’articulent leurs parcours respectifs. Cette thèse cherche à montrer comment l’expérience du déplacement géographique s’incarne dans le texte thématiquement, stylistiquement, grammaticalement, génériquement et dans le genre (gender) pour produire une écriture autobiographique déplacée qui interroge et transgresse les frontières. On analysera comment l’expatriation des trois auteurs et leur marginalité dans la communitas des expatriés produisent une écriture qui remet en question la limite entre personnel et impersonnel. On explorera les représentations du déplacement géographique lui-même comme thématique et esthétique. En adoptant une méthode de cartographie littéraire, nous mettons au jour une écriture nomade et interrogerons le rapport à la nation dans les textes qui travaille le trope du Grand Tour. L’analyse de l’esthétique du déplacement de l’autobiographie sur les éléments organiques du texte met au jour la métaphorisation du déracinement et le processus de déterritorialisation/reterritorialisation de l’expatriation et du genre féminin chez H.D., Barnes et (Riding) Jackson. / H.D., Djuna Barnes and Laura (Riding) Jackson embody three facets of American expatriate modernism. Their trajectories hinge on their paradoxical place in modernism’s context of instability and circulation. This thesis purports to show how their works are imbued with the experience of geographical displacement at various levels (thematic, stylistic, grammatical, generically and in gender). This porosity between life and work results in a displaced autobiographical writing which questions and transgresses frontiers. The first section deals with how these authors’ expatriation and marginality in the expatriate communitas produce texts which probe the limit between the personal and the impersonal. The second part focuses on the representations of the geographical displacement itself—both as theme and aesthetics. By resorting to a literary cartography method, we argue for a nomadic writing and interrogate the writers’ relation to the concept of nation in texts which deploy the Grand Tour trope. The final section analyzes the aesthetic transference of the autobiography on the organic elements of the text. These motifs act as metaphors of the subject’s uprootedness and of the deterritorialization/reterritorialization process at work for expatriate women writers.
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La performance autobiographique et les masques du masculin dans la légende de Duluoz de Jack Kerouac (1947-1965) / Performing autobiography and the masks of masculinity in Jack Kerouac's Duluoz Legend (1947-1965)Pellerin, Pierre-Antoine 13 December 2013 (has links)
Les romans à la première personne qui composent la Légende de Duluoz, le cycle autobiographique de Jack Kerouac (1922-1969), sont souvent étudiés à l’aune de la vie privée de l’auteur ou de la mythologie qui entoure les écrivains de la Beat Generation. À la lumière de l’approche performative du genre autobiographique et du genre masculin ainsi que des recherches historiographiques récentes sur la masculinité et la sexualité masculine durant la période de la Guerre froide, cette thèse se propose de déconstruire l’éthos de spontanéité confessionnelle et de virilité héroïque qui entoure l’écriture de Kerouac. Le récit de soi n’est pas chez lui un reflet fidèle du « je » ou un compte-rendu factuel de la vie de son auteur, mais une mise en scène publique de l’identité auctoriale masculine, un théâtre de l’identité en mots et en actes. Ce jeu de masques participe d’une stratégie narrative qui vise à construire une vision idéale de soi en tant qu’homme et en tant qu’écrivain et doit être lu dans le cadre de son projet de revitalisation d’une littérature et d’un homme menacés de déclin à ses yeux. En même temps, les travestissements de sa persona d’auteur témoignent de l’emprise du soupçon d’homosexualité sur la production littéraire des années 1950 et donnent à voir le malaise qui mine cette mascarade du masculin qui menace toujours d’exposer les larmes, les silences et les contradictions qu’elle cherche pourtant à masquer à tout prix. / The first-person novels which make up the Duluoz Legend, the autobiographical cycle written by Jack Kerouac (1922-1969), are often analyzed in the light of what is known of their author’s private life or of the mythology that surrounds Beat Generation writers. Informed by performative approaches to the genre of autobiography and to the masculine gender as well as by recent historiographical research on masculinity and masculine sexuality during the Cold War period, this thesis seeks to deconstruct the ethos of confessional spontaneity and of heroic manliness that surrounds Kerouac’s writings. His narrative of the self are not faithful reflections of the “I” or factual accounts of the author’s own life, but a public staging of male authorial identity, a theatre of identity in words and actions. This playful masquerade sustains a narrative strategy that aims at constructing an ideal vision of oneself as a man and as a writer and shall be read in the perspective of his wish to revitalize American literature and masculinity which he feared to be in decline. Yet, these acts of cross-dressing of the authorial persona also testify to the powerful sway of anti-homosexual paranoia over the 1950s literary output and show the trouble that undermines this performance of masculinity which constantly threatens to reveal the tears, the silences and the contradictions that it tries so hard to mask.
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