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La fantaisie noire dans la fiction en prose de Boris Vian (Romans, nouvelles, pièce de théâtre) / The “fantaisie noire” in the fictional texts in prose of Boris Vian (Novels, short stories and plays)

Pradère-Ascione, Clémentine 29 June 2015 (has links)
L’œuvre littéraire de Boris Vian interpelle par la diversité des émotions qu’elle suscite. Elle est pourtant restée longtemps méconnue, masquée par les talents protéiformes de son auteur. Boris Vian, dont la majorité des textes ont été publiés à titre posthume, fut perçu comme un touche-à-tout avant d’être véritablement reconnu comme écrivain, pour finalement entrer dans l’édition de la Pléiade en 2010, cinquante et un an après sa mort. Le premier réflexe est de faire appel à la notion de fantaisie pour analyser son œuvre. Le monde fictionnel qu’il crée est un univers fantaisiste où triomphent imaginaire et inventivité. Pourtant, des univers contradictoires s’entremêlent : féerie et cruauté, légèreté et inquiétude, désinvolture et gravité, imaginaire et réalité. En nous appuyant uniquement sur les textes de fiction en prose (romans, nouvelles et pièces de théâtre), nous nous sommes donc interrogés sur la légitimité de la notion de fantaisie. Son évidence apparente résiste-t-elle à un examen plus poussé ? Ce questionnement nous a conduits à élaborer la notion de « fantaisie noire ». Tantôt féerique, invraisemblable, langagière, comique ou parodique, la fantaisie se heurte à l’intériorité des personnages et à un sentiment d’inquiétude qui contamine les êtres et les choses. La fantaisie cède le pas à la noirceur d’un monde étouffant où le fantasme se révèle dans toute sa puissance. Le retour à la fantaisie n’est alors possible que par des effets de distanciation comiques et une inventivité langagière qui contribue à laisser l’œuvre ouverte. / Boris Vian's literary work calls to mind by the feelings it arouses. For a long time it nevertheless remained unknown concealed by its author's protean talents. Boris Vian, whose texts were mostly published posthumously, wasn't at the beginning seen as a writer to finally get in the Pléiade in 2010, 51 years after his death. To analyse his work it appears natural to consider the idea of fantasy. The fictional world he created remains a fantasist one where imagination and inventiveness prevail. Yet, opposing worlds get mixed up: fairy and cruelty, casualness and anxiety, indifference and seriousness, fantasy and reality. Considering only the fictional texts in prose (novels, short stories and plays) we questionned the legitimity of the fantasy notion. Does its obviousness withstand a further analysis? This questioning drove us to the idea of 'fantaisie noire'. Sometimes magical, incredible, linguistic, comical or parodic, the fantasy collides with the inwardness of the characters and with an anxiety that contaminates both beings and objects. The fantasy defers to an oppresive world where the dream reveals itself in all its power. The come back to fantasy is then only possible by comical detachments and a linguistic inventiveness that contributes to let the work opened.
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Les Mutations du ténor romantique : contribution à une histoire du chant français à l'époque de Gilbert Duprez (1837-1871) / French singing in the time of Gilbert Duprez : history, aesthetics and skills / Aus französische Gesangskunst in der Zeit Gilbert Duprez : .Geschichte, Ästhetik und Methode

Girod, Pierre 08 July 2015 (has links)
Sans limiter notre propos aux seules voix masculines aiguës, il s'agit ici de refléter l'importance historique de l'évolution de la voix de ténor dans les mutations du goût et de la vocalité lyrique en France au cours du deuxième tiers du XIXe siècle. Aborder l'opéra, l'opéra-comique et les morceaux de salon via leurs interprètes permet d'insister sur la dimension théâtrale, vocale et oratoire de ces genres. En vue de définir les caractéristiques techniques du chant français, la thèse exploite largement les jugements portés par les artistes entre eux. Ces jugements sont notamment livrés par les méthodes et les mémoires imprimées, les archives du Conservatoire et les correspondances. Pour envisager les conditions pratiques des exécutions vocales, nous avons procédé à une étude des situations, des contraintes et des attentes des chanteurs comme des auditeurs, en fonction des lieux et des répertoires abordés. Afin de mieux appréhender les qualificatifs employés par les musicographes rendant compte des prestations publiques, on a mis en relation le lexique des traités avec les premiers enregistrements sonores. La meilleure connaissance des codes de la tradition permet en outre d'envisager avec une pertinence accrue la cohérence des divers paramètres concourant à la juste interprétation scénique et musicale. La réinvention d'après les sources d'un savoir-faire répond d'ailleurs à une attente croissante des programmateurs et des interprètes pour renouveler leur approche d'un répertoire ou redécouvrir une part du romantisme français oublié (www.lesfrivolitesparisiennes.com). / Looking at opera, opéra-comique and salon music through the eyes of the first performers stresses the histrionic and vocal dimension of their art. Thus, this dissertation drives from the mutual appraisals of artists, which can be found in treaties, memoirs, archives of the Paris Conservatoire, letters, etc. The vocabulary used to describe singing in the 19th-century has been linked to 78rpm records and cylinder recordings. The relative focus on high-pitched male voices is only relevant because changes in the general taste for opera voices were mainly triggered by leading tenors during the romantic era. The impact of various locations and repertory on the audience's expectations was studied in order to define the aesthetic and social frame of vocal performance. Reinventing the practical know-how from the sources actually meets the growing expectations of both schedulers and singers who want to renew the approach of the so-called "romantic" French repertory - which currently goes widely unknown and unsung. A better understanding of tradition allows for more consistent historically informed performances (www.lesfrivolitesparisiennes.com).
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Ktf ; suivi de, La culture populaire et le rire comme instruments de détournement des discours dominants et de la culture consacrée dans Borderline et La brèche de Marie-Sissi Labrèche

Francoeur, Isabelle 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Ktf, la première partie de ce mémoire, est un récit au « je » qui tente de reproduire le parler des jeunes québécois. Il présente une vision des relations amoureuses au temps des nouvelles technologies à travers les yeux d’une jeune femme de 20 ans souffrant de dépendance affective. Le discours se double d’une réflexion sur l’endoctrinement par les discours sociaux qui poussent à accorder une grande importance au paraître. La narratrice, par son point de vue à la fois sarcastique et aliéné, s’attarde à raconter son banal quotidien, tout en reconduisant une multitude de stéréotypes et en pigeant allègrement dans le répertoire du kitsch et des pensées préconçues. Toutefois, grâce à son sens de l’autodérision, la narratrice insuffle à son récit une bonne dose de ridicule ce qui a pour effet de dévoiler le vide de sens qui sous-tend cette culture du paraître. La seconde partie de ce mémoire est un essai qui s’intéresse la culture populaire et au rire comme instruments de détournement des discours dominants et de la culture consacrée dans Borderline et La brèche de Marie-Sissi Labrèche. Cet essai en trois parties s’attarde d’abord à faire ressortir les références au tragique dans les deux récits de l’auteure, afin de montrer comment leurs héroïnes Sissi et Kiki sont oppressées par les grands discours du système officiel. Ensuite, les parties deux et trois portent sur le détournement que les narratrices font subir au tragique en le confrontant à diverses manifestations de la culture populaire comique, dont le kitsch, le grotesque, le ridicule, le carnavalesque et le trash. / Ktf, the first part of this M.A. Thesis, is a narrative that attempts to reproduce the orality of young people in Quebec. It presents a vision of love relationships in the age of new technologies through the eyes of a 20-years-old girl suffering from emotional dependence. The discourse is coupled with a reflection on indoctrination by social discourses that give great importance to appearing. The narrator, from her sarcastic and alienated point of view, dwells on her banal daily life, while reiterating a multitude of stereotypes and while gleefully pumping into kitsch repertoire and preconceived thoughts. However, thanks to her sense of self-deprecation, the narrator infuses her story with a good dose of ridicule, which has the effect of revealing the meaninglessness that underlies this culture of appearances. The second part is an essay on popular culture and laughter as instruments for diverting dominant discourses and consecrated culture in Borderline and La brèche by Marie-Sissi Labrèche. This three-part essay focuses first on highlighting references to tragedy in the author's two narratives, in order to show how their heroines Sissi and Kiki are oppressed by the great rhetoric of the official system. Then, parts two and three analyze how Labrèche turns away the tragic by confronting it with various manifestations of comic popular culture, including kitsch, grotesque, ridiculous, carnivalesque and trash.
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Le théâtre et l'absurde au Québec dans les années 1950 et 1960

Béland-Bonenfant, Julien 08 1900 (has links)
Ce projet de mémoire porte sur le mouvement de l’absurde qui s’établit au théâtre dans les années 1950 et 1960. Il a pour objectif de saisir comment la scène absurde, dans sa dimension du comique et de la dérision, se déploie au sein du champ théâtral québécois. Selon l’historiographie théâtrale, le théâtre québécois de la première moitié du XXe siècle correspond, souvent avec quelques années de retard, à la modernité européenne et française. Ce même modèle d’émulation devient cependant problématique après la Seconde Guerre mondiale et durant la deuxième moitié du siècle. Pour preuve : l’absurde éclot en France dans les années 1950 autour d’un corpus d’œuvres et d’auteurs assez bien défini et connu de tous, alors que le mouvement, au Québec, reste un continent enfoui qui passe difficilement le seuil de la perception courante. La crise du logocentrisme et de la conception humaniste traditionnelle qui marque la période d’après-guerre, ainsi que le désir croissant de fonder une dramaturgie nationale originale font en sorte que certains dramaturges québécois proposent une reconfiguration complète de l’art théâtral. Jacques Languirand, Robert Gurik et Yves Hébert Sauvageau en font partie, et c’est à travers trois de leurs créations théâtrales originales que nous souhaitons explorer cette problématique. Nous commencerons par inscrire le théâtre québécois d’après-guerre dans le large contexte de son époque. La deuxième partie de l’étude aborde les questions relatives au dépassement du cadre dramatique traditionnel qui fait en sorte que la langue, pour nos dramaturges, ne permet plus d’être un vecteur d’affirmation identitaire, et constitue désormais un objet dérisoire. Nous explorerons ensuite le principe de dérision après la Seconde Guerre mondiale au sein du théâtre de l’absurde français et comment il se manifeste dans l’élaboration du langage théâtral des trois pièces au corpus. Finalement, la dernière partie du mémoire propose de cerner le plaisir de la dérision propre au théâtre, en étudiant les pièces à l’aide des principales théories sur l’humour. Cette recherche s’opère par le biais d’une saisie théorique multiple, au croisement de l’approche intermédiale historique du théâtre québécois et des concepts et des procédés de la théorie du comique. / This master’s thesis focuses on the absurdist thespian movement that took hold in the 1950s and 1960s. Its objective aims to understand how the absurd scene, in its dimension of comedy and derision, unfolds within the Quebec theatrical field. According to theatrical historiography, the Quebec theater of the first half of the 20th century corresponds, often with a few years of delay, to European and French modernity. However, this exact model of emulation became problematic after the Second World War and during the second half of the century. For instance, the absurd flourished in France in the 1950s around a corpus of works and authors notably defined and known to all, whereas in Quebec the movement remained a buried continent that had difficulty crossing the threshold of common perception. The crisis of logocentrism and the traditional humanist conception that marked the post-war period, as well as the growing desire to found an original national dramaturgy, led certain Quebec playwrights to propose a complete reconfiguration of theatrical art. Jacques Languirand, Robert Gurik, and Yves Hébert Sauvageau are among them, and it is through three of their original theatrical creations that we wish to explore this issue. We will begin by placing post-war Quebec theater in the broad context of its time. The second part of the study addresses questions related to the overcoming of the traditional dramatic framework which, for our playwrights, means that language can no longer be a vehicle for affirming identity, and henceforth constitutes a derisory object. We will then explore the principle of derision after the Second World War within the French theater of the absurd and how it manifests itself in the elaboration of the theatrical language from three plays of the corpus. Conclusively, the last part of this thesis proposes to identify the pleasure of derision specific to the theater by studying the plays with the help of the main theories on humor. This research is carried out through a multiple theoretical approach, at the crossroads of the historical intermedial approach of Quebec theater and the concepts and procedures of comedy theory.
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Paene Socratico genere : figures de Socrate dans la littérature et la philosophie à Rome de Plaute à Sénèque / Paene Socratico genere : Socrates’ figures in Literature and Philosophy in Rome, from Plautus to Seneca

Lucciano, Mélanie 01 June 2013 (has links)
Lorsque, au IVe siècle, les Romains rendirent hommage à la sagesse, ils érigèrent une statue de Pythagore. Pline l’Ancien s’en étonne : pourquoi n’a-t-on pas plutôt choisi Socrate ? Cette interrogation reflète l’intégration progressive de la figure du philosophe athénien à Rome, depuis le IIe siècle av. J.C. jusqu’à l’œuvre de Sénèque qui intériorise le modèle socratique d’enseignement.Est d’abord réuni le corpus exhaustif des occurrences de Socrate dans une perspective diachronique. Les passages sont contextualisés dans l’économie de l’œuvre, son genre et les objectifs de chaque auteur. La source grecque est, si possible, identifiée : la présence de Socrate sert alors de marqueur de la lecture des textes de Platon, de Xénophon, mais aussi d’autres Socratiques comme Eschine.Dans un second temps, les textes sont étudiés selon des regroupements chronologiques et thématiques : est alors définie une double réception de Socrate, entre valorisation et mépris, qui s’articule autour de sa grandeur, son rôle fondateur pour les écoles de pensée hellénistiques, sa mort courageuse et, à rebours, sa dénonciation de la rhétorique ou le caractère inutile des propos des Socratiques pour lutter contre les passions. Au mode de vie philosophique qu’incarne Socrate s’oppose parfois celui défini par le mos maiorum, ou encore par le poète élégiaque. Se dévoilent différentes interprétations de Socrate, ancêtre du cynisme et du stoïcisme, probabiliste ou transcendantaliste, ouvrant ainsi la voie à un transfert culturel des œuvres, mais aussi de leurs exégèses. Que ce soit dans une perspective historiographique, philosophique ou littéraire, Socrate devient peu à peu un exemplum, un modèle de vie. / When, in 343 B.C., the Romans paid tribute to wisdom, they built a statue of Pythagoras. Why was not Socrates chosen instead ? Pliny the Elder wonders. This interrogation reflects the progressive integration of the figure of the Athenian philosopher in Rome, from the second century B.C. until the work of Seneca which internalises the Socratic teaching model.At first, the exhaustive corpus of the occurrences of Socrates is gathered in a diachronic perspective. The passages are contextualized in the entire work, its genre and the purposes of every author. The Greek sources are, when possible, identified : the presence of Socrates serves then as a marker for the reading of the texts of Plato, Xenophon, but also other Socratics like Aeschines.Secondly, the texts are studied according to chronological and thematic groupings : a double reception of Socrates is then defined, between praise and contempt, which articulates around his greatness, his founding role for the Hellenistic philosophic schools, his courageous death and, on the contrary, his denunciation of rhetoric or the fact that Socratics’ theories are useless to fight against passions. The philosophic lifestyle embodied by Socrates sometimes contrasts with the one defined by the mos maiorum, or by the elegiac poets. Various interpretations of Socrates come to light, as an ancestor of Cynicism and Stoicism, as a sceptic or a transcendentalist, paving the way for a cultural transfer of the Greek philosophical works but also of their exegeses. Whether it be in an historiographic, philosophic or literary perspective, Socrates gradually becomes an exemplum, a model of life.
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Edme Boursault : de la farce à la fable (1661-1701) / Edme Boursault : from the farce to the fable (1661-1701) / Edme Boursault : della farsa alla fabia (1661-1701)

Croft, Marie-Ange 01 October 2014 (has links)
Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières.
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La migration des musiciens dans l'Europe des Lumières : le cas de Joseph Kohaut (1734-1777) / The life and works of Joseph Kohaut (1734-1777) as a contributor to the study of the migration of musicians in Enlightenment Europe / Život a dílo Josefa Kohouta (1734–1777) jako příklad migrace hudebníků v osvícenské Evropě

Franková, Jana 26 February 2016 (has links)
Cette thèse porte sur la carrière musicale de Joseph Kohaut (1734–1777), l’un des derniers luthistes dans l’Europe des Lumières. Appartenant à la deuxième génération des musiciens originaires des pays de la couronne de Bohême, ce luthiste, né à Vienne et décédé à Paris, représente un cas intéressant de la migration des musiciens au XVIIIe siècle. L’étude se consacre à la présentation des origines et de la famille proche du musicien (son père Jacob Joseph Kohaut et son frère aîné Karl Kohaut), ainsi qu’à la carrière musicale du luthiste proprement dite. Le patronage aristocratique s’y révèle le moteur principal aussi pour son œuvre, y compris ses opéras comiques qui contribuèrent à la notoriété de Kohaut également en déhors de la France. Enfin, cette étude traite les œuvres des deux frères Kohaut en s’intéressant aux attributions douteuses et propose un catalogue thématique du corpus entier indexant toutes les sources connues. / This thesis focuses on the musical career of Joseph Kohaut (1734–1777), one of the last known lute players in Europe of the Enlightenment. Belonging to the second generation of the musicians originated from the Czech lands, this lutenist, born in Vienna and dead in Paris, represents an interesting case of the migration of musicians in the 18th century Europe. After having examinated the origines of the musician and his close family (his father Jacob Joseph Kohaut and his older brother Karl Kohaut), the study analyses his own musical career. The aristocratic patronage becomes apparent as an important reason for his musical production, including his comic operas that made him famous also outside France. Finally, this study addresses the compositions of both brothers Kohaut, taking interest in problematic attributions, and offers a thematic catalogue of all works registering their all known sources.
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John Donne : de la satire à l'humour / John Donne : from satire to humor

Benard, Clementine 01 October 2018 (has links)
Cette étude s'attache à démontrer comment les écrits satiriques du poète élisabéthain John Donne (1572-1631) lui permettent de développer une esthétique propre, qui ne se cantonne pas qu'au corpus satirique strict mais trouve également une résonance dans le reste de son œuvre. Traditionnellement considérée comme une tendance marginale dans sa poésie, la satire chez Donne s'exprime à travers d'autres textes, laissant ainsi transparaître un « esprit satirique ». Le jeu et la prise de distance du poète vis-à-vis des conventions littéraires, sociales et religieuses de son époque nous permettent de mettre au jour une poétique dominée par le doute et la mélancolie. Cette humeur noire, selon la théorie médicale des humeurs, nous conduit vers l'humour et le comique : fort peu examinés chez Donne, ces concepts transparaissent pourtant à la lecture des textes les moins explorés par la critique, dévoilant ainsi une esthétique qui donne sa cohérence au corpus. John Donne n'est pas que le chef de file de la poésie métaphysique : son statut de satiriste lui confère également celui d'humoriste. / This study aims to show how the satiric writings of Elizabethan poet John Donne (1572-1631) display a specific aesthetics, which is also to be found in all his work and not only in his satiric texts. Although it has traditionally been considered as a fringe element in Donne's poetry, satire appears in other writings, thus disclosing a ''satiric spirit''. By playing and distancing himself from the literay, social and religious standards of his time, the poet's work reveals an aesthetics ruled by doubt and melancholy. According to the system of medicine called ''humorism'', melancholy is a black fluid that brings us to humour and comedy : even though they have been rarely examined in Donne studies, these concepts do stand out after a close reading of the least sought-after poems. It thus unites and makes the whole of Donne's poetry coherent. Not only is he the best representative of the metaphysical poets, he is also a satirist as well as a humorist.
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Dramaturgie et morale dans les comédies de Ménandre et de Plaute. La question de l'axiologie / Dramaturgy and Morals in Menander’s and Plautus’ comedies. The question of axiology

Lhostis, Nathalie 29 November 2013 (has links)
Notre étude intitulée « dramaturgie et morale », porte sur la mise en scène des valeurs morales dans les comédies de Ménandre et de Plaute. Notre approche consiste à repérer quelles sont les valeurs mobilisées, à étudier la manière dont elles sont exprimées et articulées entre elles. Il s’agit d’analyser leur traitement et la place qui leur est conférée : sont-elles soumises à réflexion, confirmées, mises à l’épreuve ? Ainsi l’enjeu n’est pas tant de chercher la « morale » des pièces ou le message moral qu’elles délivreraient, mais de décrire l’architectonique des valeurs dans les comédies. Nous nous sommes intéressée plus particulièrement à l’axiologie, c’est-à-dire à la forme que prend l’évaluation morale dans les comédies de Ménandre et de Plaute. Quels sont les critères qui déterminent cette évaluation ? Quel est l’enjeu de cette évaluation ? La valeur, telle qu’elle apparaît dans les comédies de Ménandre et de Plaute, est essentiellement de trois types : matérielle, symbolique et éthique. La question est de comprendre comment elles sont pensées et articulées les unes aux autres dans chacun des deux corpus. Cette perspective rejoint la question du rapport entre l’intérêt particulier et l’intérêt d’autrui, centrale dans les philosophies antiques qui posent la question de savoir dans quelle mesure il est nécessaire pour l’agent éthique de prendre en compte l’intérêt d’autrui pour atteindre son propre bonheur.Une première partie est consacrée aux notions de valeurs et d’échange, autour de deux types d’échange : l’échange marchand et l’échange social, le premier mettant en œuvre une morale de type utilitariste et le second faisant appel à des vertus coopératives. Une seconde partie étudie la notion d’infraction. Il s’agit d’examiner les modalités d’évaluation d’une action singulière. Dans une troisième partie, nous étudions la comédie comme expérimentation éthique. / This study, entitled “dramaturgy and morals”, looks at the dramatization of moral values in the comedies of Menander and Plautus. I employ an approach that identifies which values are evoked and looks at how they are conveyed and structured in relation to one another. The aim is to analyse how they are treated and the place that is accorded to them. Are they subjected to reflection, affirmed, or critiqued? Thus what is at stake is less about finding the “morals” in the plays or their supposed moral message, but rather delineating the architectonics of values in these comedies. This study will focus more specifically on axiology, that is to say the form that moral evaluation takes in the comedies of Menander and Plautus. According to which criteria is this evaluation carried out? What is at stake in this evaluation?The concept of value, as it appears in the comedies of Menander and Plautus, entails essentially three domains: the material, the symbolic, and the ethical. The issue at hand is understanding how they are conceived of and related to one another in the comedies of Menander and Plautus. Such a perspective intersects with the question of the relationship between personal interest and the interests of others, a key concern in Ancient philosophy which seeks to discover to what extent an ethical agent is obliged to take into consideration others in order to achieve happiness. The first section is concerned with the concepts of moral values and trade. It looks at two types of trade: commercial trade, which outlines the primacy of utilitarian morals, and communal trade, which is based on co-operative values. The second section deals with the idea of contravention. It examines the procedures used to judge a particular action. The third section looks at comedy as ethical experimentation.

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