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Atuatuques, Condruses, Eburons. Culture matérielle et occupation du sol dans le territoire de la future civitas Tungrorum, de la fin de l'âge du Fer au début de l'époque gallo-romaineMartin, Fanny 17 March 2017 (has links)
La fin de l'âge du Fer, la conquête et la création de la civitas Tungrorum ont, depuis le XIXe s. fait l'objet d'un grand intérêt historique et produit une abondante littérature. On ne compte plus les tentatives de localisation de l'oppidum des Atuatuques et de la bataille de la Sabis, ni les contributions relatives aux monnaies gauloises de nos régions. Par ailleurs, un grand nombre de sites ont fait l'objet de recherches de terrain, que ce soit dans le cadre de fouilles de programme ou, plus récemment, de chantiers préventifs. Pourtant, jusqu'à aujourd'hui, aucune synthèse basée sur les données archéologiques ne permettait de se faire une idée du mode de vie des populations locales avant la Guerre des Gaules, de replacer plus globalement nos régions dans le cadre culturel et chronologique de la Gaule septentrionale laténienne, ou encore de mesurer l'évolution des populations indigènes au travers de la conquête et de la romanisation.Ce travail vise à combler ces lacunes par une étude approfondie et globale des vestiges matériels appartenant aux phases C et D de la période laténienne et aux premiers horizons gallo-romains, soit une période qui s’étend grosso modo entre le milieu du IIIe s. av. n. è. et la fin du premier quart du Ier s. de n. è. Le cadre géographique a été défini sur base des limites du plus ancien ensemble territorial connu, à savoir la civitas Tungrorum gallo-romaine dont les frontières ont perduré à travers les circonscriptions ecclésiastiques médiévales. Trois objectifs ont été définis :premièrement, il était nécessaire de préciser la chronologie des sites et des objets de la fin de la période laténienne. Deuxièmement, il fallait procéder à une synthèse des données relatives au mobilier et aux occupations, afin de mettre en évidence les territoire occupés, les pratiques régionales, les échanges ainsi que l'évolution des groupes et de leur culture matérielle. Troisièmement, il fallait explorer, sous l’angle de l’archéologie, les problématiques dictées par le contexte historique particulier de notre zone géographique. Les sources littéraires antiques et les historiens contemporains ont suggéré que les populations locales avaient été massivement exterminées lors de la conquête, et que la cité aurait pu être recomposée au départ de populations péri-rhénanes déplacées par le pouvoir romain et de ce qu'il restait des groupes indigène. Ce modèle, ainsi que les propositions de localisation des territoires tribaux laténiens, reposaient principalement sur l’interprétation des textes antiques, et devait impérativement faire l’objet de vérifications attentives par le biais de l’étude des traces matérielles.Ces priorités ont guidé un cheminement progressif à travers les données, ordonnées et rassemblées peu à peu, jusqu’à ce qu’un tableau plus général puisse être esquissé. L’ordre des chapitres reflète celui de la démarche. Le premier chapitre vise à définir le cadre dans lequel s’inscrit le territoire étudié, avec un état des lieux de l’histoire des recherches et un aperçu des contextes géographique, historique et chronologique propres au territoire de la civitas Tungrorum. Le chapitre suivant est dévolu à l’étude approfondie de 50 ensembles de mobilier provenant d’une série de 17 occupations laténiennes et gallo-romaines précoces réparties dans la zone d’étude (ch. 2). Les assemblages de matériel céramique ont été examinés de manière exhaustive, en mettant notamment l’accent sur la mise en évidence de critères discriminants (forme, matériau, technique de fabrication) d’un point de vue chronologique ou régional. Le corpus ainsi constitué et les ressources bibliographiques ont servi de base à un examen plus général de la culture matérielle, par une analyse (caractérisation, chronologie et distribution spatiale) des principales catégories de mobilier qui nous sont parvenues (ch. 3). Ces études ont permis de mettre en évidence des traditions de production et de consommation dans les régions étudiées, et de révéler l’existence de réseaux d’échange et d’approvisionnement. Ce tour d’horizon a été complété par un examen approfondi des modalités d’occupation du sol visant à mettre en évidence les pratiques régionales en matière d’habitat, de fortification ou encore de rites funéraires et cultuels (ch. 4). Enfin, nous avons tenté de produire une synthèse rassemblant les résultats de ces études, par la mise en évidence d’entités régionales caractérisées par une communauté de pratiques, et leur intégration plus globale dans le contexte du nord de la Gaule (ch. 5). Ce dernier chapitre est également dévolu à la confrontation des données historiques et archéologiques selon la série des problématiques définies précédemment, à savoir la localisation des territoires tribaux cités par César, l'extermination des populations régionales au moment de la conquête, l'éventuelle arrivée de groupes péri-rhénans destinés à repeupler la cité et la persistance des traditions laténiennes locales à travers la conquête et la romanisation. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les céramiques de la glacière Gervaise : le consumérisme chez la classe aisée montréalaise au milieu du XVIIIe siècleJohnson Gervais, Mélanie 10 1900 (has links)
Ce mémoire en archéologie coloniale canadienne présente une analyse de la céramique mise au jour dans la fosse à glace du site Gervaise (BjFj-119) dans le Vieux-Montréal. Le dépôt dans la fosse, où l’on peut distinguer trois niveaux stratigraphiques, a été mis en place entre 1750 et 1770, chevauchant la Conquête britannique de la Nouvelle-France en 1760. La propriété du site Gervaise, acquise par le maître boulanger Charles Gervaise en 1693 et habitée par lui et sa famille jusqu'en 1753, fut par la suite occupée par une succession de familles de la petite et moyenne bourgeoisie. L'assemblage de céramiques des trois niveaux de la fosse reflète l’évolution du paysage socioéconomique et politique de l'époque, ainsi que celle de la consommation de ces individus pendant ce temps mouvementé de l'histoire de Montréal et dans le contexte plus général de l’extension du capitalisme en Occident. L'étude est soutenue par les méthodes de description et de mise en contexte préconisées par l'archéologie du consumérisme, qui explore les diverses relations entre la culture matérielle et les individus. La collection de la glacière Gervaise offre un portrait original des maisonnées aisées de la fin du Régime français et du début du Régime anglais, et approfondit la place socioéconomique de certaines céramiques comme la terre cuite locale, le creamware, la faïence blanche et le grès fin blanc. / This thesis in Canadian colonial archaeology analyses the ceramics found in the ice cellar of the Gervaise site (BjFj-119) in Old Montreal. The deposit within the cellar, which is divided into three levels, was put in place between 1750 and 1770, thus overlapping the British Conquest of New France in 1760. The property, bought by the master baker Charles Gervaise in 1693 and occupied by him and his family until 1753, was subsequently inhabited by different families of the middling sort. The ceramics assemblage opens a window on the rapidly evolving socioeconomic and political landscape of the time and on the consumption practices of these individuals during this eventful period in Montreal history and more generally in the context of the extension of capitalism in Occident. The study is informed by the methods of description and contextualisation suggested by the archaeology of consumerism, which explores the various relationships between material culture and individuals. The collection from the Gervaise ice cellar offers an original view of well-to-do households at the end of French Regime and the beginning of the British Regime, and challenges the role of some ceramic markers such as local earthenware, creamware, white faience and white stoneware.
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Le design comme fabrique de l'altérité : trajectoires sino-américaines et vêtements en devenir à New York / Fashioning otherness through design : chinese-American Trajectories and Clothes in the Making in New YorkBelkaid, Leyla 17 March 2015 (has links)
Basée sur une enquête de terrain à Manhattan, cette thèse appréhende le design en tant qu’arène transnationale de formation de la différence à partir de l’analyse des expériences, des pratiques créatives et de la production des designers de mode sino-américains nés en Asie orientale. Elle scrute les objets vestimentaires créés par un groupe de designers indépendants de la diaspora chinoise pour expliquer les cohérences et les dissonances des logiques identitaires et des processus mnémoniques qui influent sur leurs performances subjectivantes. Les récits de vie des designers et le contexte historique et social qui conditionne leurs parcours biographiques et artistiques sont examinés dans la première partie de l’essai. La seconde partie porte sur l’analyse comparative des traits stylistiques singularisants d’artefacts qui composent une sélection de collections de prêt-à-porter, selon la méthode des degrés du fait de Leroi-Gourhan. Les itinéraires sociaux hétérogènes de vêtements en circulation au moment de l’enquête à travers les réseaux commerciaux et médiatiques qui orientent leurs trajectoires de marchandises sont interrogés dans la troisème partie de la thèse. L’étude se poursuit par l’investigation des modes d’incorporation de la dynamique des innovations conçues par les designers diasporiques dans les styles de vie, les conduites sensori-motrices, les attitudes corporelles et les apparences des consommateurs. L’exploration des mécanismes par lesquels le capitalisme global opère sur les identités, les imaginaires, les objets, les techniques du corps et les techniques de soi des sujets met en lumière l’émergence de nouveaux “cosmopolitismes vernaculaires” associés à la conception, à la diffusion et au port du vêtement de mode contemporain. / Based on a fieldwork in Manhattan, the dissertation deals with design as a transnational arena for the formation of otherness through the analysis of the experiences, the creative practices and the production of Chinese-American fashion designers born in Eastern Asia. It scrutinizes the creative work of a group of independant designers from the Chinese diaspora to explain the coherences and the dissonances of the identity logics and the mnemonic processes which impact their subjective performances. The designers’ life stories and the historical and social context which determines their biographical and artistic pathways are examined in the first part of the dissertation.The second part addresses the comparative analysis of the stylistic distinguishing features of the artefacts which make up a selection of ready-to-wear collections, according to Leroi-Gourhan’s “fact degrees” method. The heterogeneous social routes of clothing items in circulation at the time of the inquiry through the commercial and media nets which drive their trajectories as commodities are questioned in the third part of the dissertation. The essay also investigates the modes of incorporation of the innovations fashioned by the diasporic designers in the lifestyles, the sensorial and motor behaviours, the bodily conducts and the appearances of the consumers. The exploration of the mecanisms through which global capitalism operates on the subjects’ identities, imaginaries, objects, bodily techniques and “technologies of the self” sheds light on the emergence of new “vernacular cosmopolitanisms” associated to the design, the dissemination and the display of contemporary dress.
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Les agglomérations celtiques au IIIe siècle avant notre ère / The Celtic "agglomerations" in the IIInd century B.C.Clerc, Julie 11 September 2014 (has links)
La présente étude propose une synthèse des données relatives aux agglomérations celtiques occupées au cours du IIIe siècle avant notre ère sur l’ensemble de l’espace européen. Une approche globale de ce phénomène des agglomérations a été privilégiée, basée sur la relecture des données. Les problématiques d’identification et de caractérisation de ces habitats forment la trame principale de cette étude. Sur quarante-quatre sites pris en compte initialement pour comprendre les modalités d’émergence et les formes d’occupations, dix agglomérations ont été comparées afin de mettre en évidence leurs fonctions et leurs rôles. La mise en perspective des données permet de renouveler nos connaissances concernant l’organisation territoriale et économique de la société celtique au IIIe siècle avant notre ère, mais également de réévaluer les processus d’urbanisation de l’âge du Fer. Ce phénomène mis en évidence à l’échelle européenne renouvelle considérablement l’image de la société celtique du IIIe siècle avant notre ère et de son mode de fonctionnement. / This study provides a synthesis of the data issued from Celtic settlements (“agglomération”) of the third century BC in the whole European area. Centered on bibliographical data, a large approach of the phenomenon of agglomeration was considered. This study focuses on identification and characterization of these settlements. Among forty-four sites initially selected to understand the emergence and the forms of these settlements, ten were cross-checked in order to clarify their functions and roles. This consideration of the data allows us to improve our understanding of economic and territorial organization of the Celtic society during the third century BC, but also increase our knowledge of the urbanization process in the Iron Age. Over the European area this phenomenon considerably renews the vision of Celtic society of the third century BC and its organization.
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L'Inde vécue. De l'objet à la société, les français à Pondichéry (1770-1778) / India experienced. From material object to society, the French in Pondicherry (1700-1778)Le Doudic, Kévin 14 January 2016 (has links)
Les recherches sur les compagnies françaises des Indes orientales connaissent depuis trois décennies un nouvel élan. Si aujourd’hui les volets économiques, administratifs et politiques du fonctionnement de cette aventure mercantile et de la présence française dans l’océan Indien sont bien connus, le cadre de vie quotidien de ses acteurs dans les comptoirs l’est beaucoup moins. Cette thèse propose de se concentrer sur la société française de Pondichéry et sur son environnement quotidien en prenant comme point de départ sa culture matérielle. À partir des archives notariales françaises de l’Inde au XVIIIe siècle, il est possible de redessiner cette société ultramarine et de saisir bien plus que le simple environnement matériel. Les modalités de l’implantation et de l’adaptation des Européens en Inde, peuvent ainsi être précisées. Ensuite, la structure proprement matérielle est identifiable : les approvisionnements des possessions françaises de l’océan Indien qui définissent la consommation, les choix et les logiques d’aménagement intérieur, etc. Enfin, l’environnement culturel dans lequel les européens évoluent dans les comptoirs de l’Inde est accessible, notamment grâce à l’étude du degré d’ancrage des individus dans la culture de l’océan Indien. Ont-ils cherché à préserver leur culture européenne, ou se sont-ils « indianisés » ? Des différences sont-elles visibles selon les époques, les catégories sociales et professionnelles étudiées ? Pour répondre à ces questions, les collections des musées européens et asiatiques, ainsi que le patrimoine architectural des comptoirs français de l’Inde du XVIIIe siècle, viendront enrichir et compléter les sources d’archives. / Over the last three decades research on the French East India Company has seen a new impetus. If today the economic, administrative and political functioning components of this mercantile adventure and the French presence in the Indian Ocean are well known, the milieu quotidian of its players in the trading posts are less such. The present thesis focuses on French society in Pondicherry and on its daily environment, material culture being its starting point. Using the French notarial archives of India in the XVIII century, it is possible to redraw this ultramarine society and to understand much more than the simple material environment. The methods of the establishment and of the European adaptation in India can thus be clarified. Afterwards, the strictly material structure is identifiable: the supply of French possessions of the Indian Ocean, which define the consumption, the logic and choices of internal organization, etc. Finally, the cultural environment in which Europeans evolve in the Indian trading posts is accessible, notably as a result of studying individual’s degree of integration into the Indian Ocean culture. Did they seek to preserve their own European culture or were they ‘indianised”? Are there some differences noticeable according to the period, social categories and professionals studied? To answer these questions, the European and Asian museum’s collections, as well as the French trading posts architectural patrimony of India in the XVIII century, will enhance and complete the archive sources.
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La culture matérielle dans les stratégies de préservation culturelle des sociétés inuit contemporainesGraff, Julie 09 1900 (has links)
cotutelle / Cette recherche s’intéresse à la place de l’objet, les sens qu’on lui donne, les usages qui en sont faits, les récits qui l’entourent, dans le contexte des ruptures de la période coloniale et face aux processus actuels de résurgence qui touchent les sociétés inuit contemporaines, en prenant comme fil directeur celui de la préservation culturelle. Je participe aux réflexions menées depuis quelques années dans le champ de la culture matérielle autour des fonctions sociales et mémorielles des objets. Je m’inscris aussi dans une démarche pluridisciplinaire visant à compléter une vision pluriculturelle des différents discours, formulés de l’extérieur et de l’intérieur, sur le Nord. Cette recherche se penche dans un premier temps sur le bâtiment de l’ancienne mission catholique à Kangiqsujuaq (Nunavik). Le bâtiment fait aujourd’hui partie du paysage patrimonial et mémoriel de Kangiqsujuaq en tant que plus vieux édifice de la communauté encore existant. Les objets qui s’y trouvent fonctionnement comme une collection témoin des relations établies entre différentes personnes et différents groupes, permettant de produire une histoire inuit de la culture matérielle allochtone dans le Nord. Un autre élément de ma recherche porte sur le rôle joué par l’agencement des objets en collections, leur qualification au sein de différentes catégories, leur définition et leur documentation par des acteurs divers. Les différentes institutions culturelles et patrimoniales fondées tout au long du 20ème et du 21ème siècles fonctionnent alors comme un réseau d’outils sociaux d’appropriation de la culture, qui s’éloignent ainsi des initiatives individuelles et communautaires, en implantant un certain nombre de structures et de méthodes. La thèse aborde les enjeux et les ambivalences liés à l’institutionnalisation des processus de préservation et de transmission culturelle. Une partie de la recherche est consacrée à la place de la créativité individuelle dans la reconstruction des modalités de transmission et dans la revitalisation des pratiques. La thèse se termine sur une réflexion portant sur l’établissement d’une souveraineté rhétorique, en prenant pour exemple le musée des Beaux-arts de Montréal. Je reviens tout d’abord sur les différents moments de contestation autour des musées, puis sur la transformation des paradigmes d’interprétation des objets, et plus particulièrement des objets qualifiés en œuvres d’art. Je touche là à un aspect particulier parallèle et interrelié aux questions de préservation culturelle, en explorant les récits autour des objets par le biais de la résurgence d’épistémologies inuit dans les paradigmes d’interprétation, et par la même sur les enjeux de présenter, et de représenter, les récits de continuité et de survivance. Le déroulement de cette thèse suit un cours majoritairement thématique, et se découpe en quatre chapitres soulignant la spécificité d’opérations réalisées dans différents environnements et par une diversité d’individus. J’en conclus que la préservation culturelle, au sein des sociétés inuit, peut être comprise comme un processus réflexif, visant l’autorégulation et l’auto-référentialité, qui inclut non seulement des dynamiques de sauvegarde matérielle et immatérielle, mais aussi des discours d’affirmation et de revendication, des phénomènes de réappropriation, de réactualisation et de revitalisation, de même que des moments de dissensions, de rejets et d’oublis. / This research focuses on the place of objects, their meanings, their uses, their stories, in a context of colonial disruptions and in the light of current resurgence processes affecting contemporary Inuit societies. I look more specifically at the issue of cultural preservation. I take part in the academic discussions carried out for a few years in the field of material culture, around the social and memorial functions of objects. Adopting a multidisciplinary approach, I also wish to take part in completing a multicultural grasp of the different discourses, formulated from the outside and from the inside, on the North. This research is firstly concerned with the building of the former Catholic mission in Kangiqsujuaq (Nunavik). This building is now part of Kangiqsujuaq heritage and memorial landscape, as the community’s oldest structure still standing. The objects left in it collectively function as witnesses to the relationships established between different people and groups. It supports as such the articulation of an Inuit history of non-Inuit material culture in the North. Another element of my research was the role played by the assemblage of objects in collections, their qualification within different categories, their definition and documentation by various actors. The cultural and heritage institutions founded throughout the 20th and 21st centuries function as a network of social tools for appropriating culture, thus moving away from individual and community initiatives, by implementing a number of structures and methods. This thesis then addresses the issues and ambivalence related to the institutionalization of cultural preservation and transmission. Part of the research is then devoted to the place of individual creativity in the reconstruction of transmission modalities and in the revitalization of practices. The thesis finally looks at the establishment of a rhetorical sovereignty, with a focus on the Montreal Museum of Fine Arts, by first exploring the different moments of contestation in museums. It then examines the shifting interpretative paradigms around objects, and more specifically around objects categorized as works of art. As such, I address a particular aspect parallel and interrelated to questions of cultural preservation, by exploring the narratives around objects and the resurgence of Inuit epistemology in interpretive paradigms. I then touch upon the stakes of presenting and representing narratives of continuity and survivance. This thesis follows a mostly thematic outline divided into four chapters highlighting the specificity of operations carried out in different environments and by a diversity of individuals. It brings the conclusion that cultural preservation, within Inuit societies, can be understood as a reflexive process, aiming at self-regulation and self-referentiality, which includes not only dynamics of material and immaterial safeguarding, but also discourses of cultural affirmation, processes of reappropriation, actualization, and revitalization, as well as moments of dissension, contestation and forgetting.
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Athènes, ville matérielle et imaginaire : le marbre, le béton et le bigaradier comme pivots tactiques pour la création d’un zine engagéVekhoff, Lara 12 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Si Athènes occupe une place particulière dans l’imaginaire occidental pour son passé prestigieux, la capitale moderne est dernièrement associée à une crise sociale et économique sans précédent, à des mesures d’austérités délétères et aux luttes. La ville occupe une place privilégiée dans l’étude des cultures et des sociétés car elle concentre de nombreux enjeux économiques, sociaux et matériels. Ces enjeux s’imbriquent dans les imaginaires urbains au cœur de négociations importantes avec le passé et les projections futures. Si les phénomènes urbains font souvent l’objet d’études et de planifications systématiques, cette recherche a pour objectif de dévoiler des imaginaires paradoxaux qui font partie tant de l’histoire que de l’espace de cette ville. Elle s’inscrit au croisement des études des cultures matérielles et des études médiatiques pour aborder les imaginaires en s’intéressant aux matières qui la composent. Le béton, le marbre et le bigaradier se font à la fois médiateurs de ces imaginaires et supports d’interventions informelles sur la ville. Les méthodes de la flânerie, du collage et du zine sont toutes choisies pour leur dimension tactique (De Certeau, 1990), c’est-à-dire comme alternative aux méthodes et formes hégémoniques. L’approche recherche-création accentue la praxis dans une optique de réappropriation de la ville. La collecte de matériels est inspirée par des flâneries dans la ville et dans des sources variées pour arriver à un assemblage non exhaustif de textes et d’images philosophiques, poétiques, historiques, et personnelles. Ce matériel est rassemblé selon les techniques et la logique du collage pour le présenter sous la forme d’un zine. Le béton, le marbre et le bigaradier engagent des réflexions dans la construction d’une identité culturelle et dégagent des notions plus larges comme les relations de pouvoir, le rapport à la nature, à la connaissance, au commun et à l’altérité. / If Athens holds a special place in the Western imagination because of its prestigious past, the modern capital has recently been associated with an unprecedented social and economic crisis, with harmful austerity measures and with struggles. The city occupies a key place in the study of cultures and societies because it concentrates many economic, social and material matters. These matters are embedded in urban imaginaries that are central to important negotiations with the past and future projections. While urban phenomena are often the subject to systematic studies and planning, this research aims to reveal paradoxical imaginaries that are embedded in both the space and history of the city. It stands at the crossroads of material culture studies and media studies to approach the imaginary by focusing on the materials that make it up. Concrete, marble, and sour orange trees are both mediators of these imaginations and vehicles for informal interventions in the city. The methods of flânerie, collage and zine are all chosen for their tactical dimension (De Certeau, 1990), i.e., as an alternative to hegemonic methods and shapes. The research-creation approach emphasizes praxis in a perspective of reappropriating the city. The collection of materials is inspired by strolls through the city and various sources to arrive at a non-exhaustive assemblage of philosophical, poetic, historical, and personal texts and images. This material is gathered using the techniques and logic of collage to present it in the form of a zine. The concrete, marble and sour orange tree trigger reflections in the construction of a cultural identity and release broader notions such as power relations, the relationship to nature, to knowledge, to the common and to otherness.
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Stratégies muséales à l'égard du patrimoine amérindien : genèse de la collection amérindienne du Musée de la civilisation de QuébecRenier, Marie 17 April 2018 (has links)
La collection amérindienne du Musée de la civilisation de Québec est le résultat d'un long cheminement historique et muséologique. Elle voit le jour dès la fin du XVe siècle mais ce n'est que depuis la fin des années 80 qu'elle a rejoint son musée attitré, tout juste fondé par le ministère des Affaires culturelles pour abriter les collections ethnographiques canadiennes-françaises, amérindiennes et inuites. Ce n'est que depuis cette époque qu'elle est mise en valeur au sein d'un espace qui lui est propre. Pourtant, elle fait partie de la plus ancienne collection en Amérique du Nord, initiée par les prêtres du Séminaire de Québec, il y a plus de trois siècles. Elle sera ensuite prise en charge par l'Université Laval à des fins éducatives. Un autre noyau de cette collection sera formé par les objets recueillis aux Archives et au Musée de la Province à partir des années 30. Cependant, cette nouvelle institution nationale a pour priorité la mise en valeur de l'art canadien-français. Ce n'est que depuis 1968, après l'achat de la collection Coverdale par le ministère des Affaires culturelles, que l'ethnologie entre dans le champ du Gouvernement du Québec. Un long débat sur la place et la vocation des collections ethnographiques débute alors. D'un concept d'un Musée de l'Homme d'ici en 1979, on aboutit en 1988 à la création du Musée de la civilisation. Cet itinéraire muséal et ce processus de collectionnement seront mutuellement retracés en première partie. La seconde partie se penchera sur les pratiques muséales instituées par le musée à l'égard de ces objets. La collection Picard, issue d'une famille huronne de Lorette, sera particulièrement détaillée car son parcours retrace les différentes étapes de la vie muséale de la ville de Québec ainsi que le processus complexe d'acquisition des objets. Enfin, une analyse de l'exposition permanente "Nous les Premières Nations" au Musée de la civilisation, tentera de montrer comment les objets et leur mise en exposition génèrent de nouvelles relations entre la communauté amérindienne et muséale.
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Des transactions saisonnières et conviviales : la vente de garage à Salaberry-de-ValleyfieldSt-Jacques Thériault, Geneviève 11 April 2018 (has links)
Cette étude de cas de la vente de garage à Salaberry-de-Valleyfield s'appuie sur un important travail de terrain, propre à l'ethnologie, réalisé à l'aide de l'observation participante, de l'observation directe et de l'enquête orale. Elle recherche documente la pratique actuelle de la vente de garage au Québec, plus précisément dans la région étudiée, et ce, dans tous ses aspects logistiques. Elle permet aussi d'approfondir la dynamique entourant les objets transiges lors de cette activité : pacotilles pour les uns, trouvailles pour les autres. Les diverses stratégies de vente et d'achat, des acheteurs et des vendeurs, sont mises en relief dans ce mémoire de maîtrise, notamment par l'étude du marchandage. Diverses constituantes sont aussi étudiées, soit l'échange marchand hors du système d'économie formelle, dans un esprit de réutilisation, la convivialité et les interactions sociales engendrées par l'activité, l'aspect ludique, le caractère rituel et festif et l'analogie avec la corvée d'entraide puisque la vente de garage est une occasion de faire le grand ménage. / This case study of garage sales at Salaberry-de-Valleyfield is based on extensive field work conducted with participant observation, direct observation and qualitative interviews, ethnological methods. This study documents the current practice of the garage sale in Québec, and more precisely in the studied area, in ail its logistical aspects. It also allows a further look into dynamics surrounding the objects compromising this activity: shoddy goods for some, lucky finds for others. The various strategies of sale and purchase, of the purchasers and sellers, are highlighted in this master's paper, in particular by the practice of bargaining. Various constituents are also studied: commercial exchanges beyond the formal economy system, in a spirit of re-use; the user-friendliness and the social interactions generated by the activity; the ritual and festive character; the ludic aspect; and the analogy with seasonal duties as the garage sale is an occasion for house-cleaning.
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Vestiges matériels et mode de vie : archéologie de six maisonnées bourgeoises de Québec et de Louisbourg au milieu du XVIIIe siècleL'Anglais, Paul-Gaston 25 May 2024 (has links)
« Le présent ouvrage s'intéresse au mode de vie de six familles dans les colonies françaises d'Amérique, au milieu du XVIIIe siècle, à partir de leur culture matérielle. Il se divise en trois parties, chacune regroupant un ou plusieurs chapitres. La première partie, qui englobe les trois premiers chapitres, se veut l'étude de deux collections archéologiques retrouvées à Place-Royale à Québec, soit les dépôts des latrines des maisons Dunière et Perthuis. Après avoir survolé l'historique des différentes occupations qu'ont connues ces terrains, depuis leur première concession jusqu'à nos jours, nous nous arrêtons à l'étude du mode de vie des familles pour lesquelles des vestiges matériels ont été récoltés. Ces artefacts sont examinés et classés selon deux facettes, soit leur matériau et les usages auxquels ils ont pu être soumis. La seconde partie, étalée sur deux chapitres, nous amène à Louisbourg, capitale de la colonie française de l'île Royale. Nous y avons choisi cinq dépôts de nature semblable, retrouvés sur les terrains des maisons Rodrigue, de La Perelle, Verrier, Bigot et de Gannes. Chacun, étudié distinctement, est traité de manière identique aux dépôts de Québec. Le cinquième chapitre s'attarde sur la comparaison des assemblages de ces collections. Nous laissons toutefois de côté la collection Dunière, trop peu représentative. Enfin, un sixième et dernier chapitre nous amène à tracer et à comparer, de façon globale, le mode de vie de ces familles bourgeoises d'administrateurs, ingénieurs, marchands et militaires. Nous nous intéressons alors tant à leurs vestiges matériels qu'à leurs possessions foncières, leurs biens immobiliers, l'aménagement de leur propriété et au nombre de personnes occupant la résidence. »--Page iii
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