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La guerre pour les idées en Amérique latine : relations politiques et culturelles avec l'Union soviétique : une approche comparative (Cuba-Chili, 1959-1973) / The war for the ideas in Latin America : political and cultural relations with the Soviet Union : a comparative analysis (Cuba-Chile, 1959-1973)

Pedemonte, Rafael 07 July 2016 (has links)
Après l'arrivée au pouvoir des révolutionnaires cubains en 1959, l'Amérique latine s'insère de plain-pied dans la« guerre froide pour les idées», suscitant un intérêt croissant de la part des deux superpuissances : les États-Unis et l'Union soviétique. Quant à cette dernière, le bouleversement social à Cuba incite le Kremlin à porter un regard intéressé sur l'île des Caraïbes, un pays qui deviendra plus tard, après une phase de divergences (1962-1968), un allié fidèle de Moscou. Mais le rapprochement de l'URSS avec La Havane entraîne également une doctrine spécifique envers d'autres pays du continent latino-américain. C'est le cas du Chili, un État qui, sous la présidence d'Eduardo Frei (1964-1970), noue des accords ambitieux avec l'Est, encourageant des échanges accrus. Cette tendance, interrompue tragiquement suite au coup d'État de Pinochet en septembre 1973, se renforcera après la victoire électorale de Salvador Allende en 197 0. Outre l'essor des relations politiques ou économiques, l'administration soviétique à l'ère de Nikita Khrouchtchev s'efforce de mettre en place une vigoureuse diplomatie culturelle, ce qui se traduira par des interactions grandissantes avec la Cuba castriste et le Chili des années 1960 et 1970. Alors qu'à Santiago, la culture soviétique est appelée à dévoiler un côté positif d'un pays méconnu, à Cuba, elle devient vite un indice des liens privilégiés tissés entre deux États qui font désormais partie du même« camp idéologique». Cependant, les effets que les échanges culturelles produisent ne sont pas les mêmes dans les deux régions analysées, engendrant des représentations sociales hétérogènes, voire ambivalentes, indissociables de chaque contexte. Par le biais d'une perspective comparative, fondée sur les priorités soviétiques à Cuba et au Chili, il est possible de prendre la mesure des spécificités de la politique extérieure du Kremlin en Amérique latine ainsi que des effets variés que la nouvelle proximité provoque. Cette approche nous autorise aussi à constater que les rapports à l'égard d'un État conditionnent souvent la politique menée envers l'autre, érigeant une « logique triangulaire» des relations URSS-Chili-Cuba. / After the Cuban Revolution in 1959, Latin America became a crucial point of the "Cold War for the ideas", generating a growing interest of both United States and Soviet Union. Concerning USSR, social transformation of Cuba encouraged the Kremlin to have an attentive eye on the Caribbean island, a country that will become, after a phase of divergences (1962-1968), a faithful Moscow's ally. But the rapprochement between USSR and Havana also foster a specific doctrine with regard to other Latin American countries. It was the case of Chile, a state that during Eduardo Frei's administration (1964-1970) signed ambitious agreements with the East, encouraging bilateral exchanges. This trend, brutally interrupted by Pinochet’s coup d'état in September 1973, strengthened after the election of Salvador Allende in 1970. Beyond the growth of political and economic relations, Khrushchev’s administration made an effort to consolidate a powerful cultural diplomacy, which will result in increasing interactions with Castro’s Cuba and Chile of the 1960s and the early 1970s. While in Santiago, Soviet culture was supposed to unveil a positive facet of a largely ignored country, in Cuba, it became rapidly a mark of the privileged links built between two states belonging to the same "ideological camp". Nonetheless, the effect of cultural exchanges was not the same in the different areas analyzed, engendering heterogeneous and even ambivalent social representations that were deeply associated to each context. On the basis of a comparative approach, focused on Soviet priorities in Cuba and Chile, it is possible to measure the nature of Kremlin's foreign policy in Latin America, as well as the various consequences of the new international proximity. This standpoint also allows us to remark that relations with one state may determine the policy towards other nations, configuring a "triangular articulation" of Soviet-Chilean-Cuban relations.
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Les États-Unis dans les relations sino-françaises de 1949 à 1964 / The Role of United States in the Sino-french Relations from 1949 to 1964

Xu, Yue 04 July 2017 (has links)
La République Populaire de Chine a été établie le 1er Octobre 1949, cela met fin au régime de Chiang Kaï-shek en Chine continentale. À ce moment-là, le gouvernement français commence à négocier officiellement pour reconnaître la République populaire de Chine. Vivant dans deux camps hostiles, pourquoi la France est-elle prête à reconnaître le régime de Mao Tse-tung en 1949 ? Le 27 janvier 1964, la Chine populaire et la France ont publié simultanément un communiqué diplomatique à Pékin et à Paris. La France est devenue le premier pays occidental majeur à établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs avec la République populaire de Chine en 1964. Que se passe-t-il au cours de ces 15 ans? Pendant cette période, les États-Unis jouent un rôle très important à la Guerre de l’Indochine, la Guerre de Corée, la Conférence de Genève, la question de Taïwan et la représentation des peuples chinois à l’ONU, et influence la politique européenne avec le plan Marshall. Après son retour en 1958, De Gaulle a la volonté de sauvegarder la souveraineté nationale, les intérêts nationaux et l’indépendance, et s’engage sur une route de décolonisation. À partir de 1962, la politique extérieure française devient plus active en Chine, et les deux pays commencent à négocier sur l’établissement des relations diplomatique après être parvenus à un consensus sur Taïwan, Algérie et États-Unis. L’établissement des relations diplomatiques sino-françaises n’est pas accidentelle, cela répond aux besoins politiques et diplomatiques et aussi à la tendance inévitable du développement historique dans la Guerre Froide. / The People’s Republic of China was established on 1 October 1949, which ended the regime of Chiang Kaï-shek in Chinese mainland. At that time, the French government began to negotiate officially la recoginization of the People's Republic of China. Living in two hostile camps, why France had the plan to recognize the regime of Mao Tse-tung in 1949? On January 27, 1964, People’s Republic of China and France simultaneously issued a diplomatic announcement in Beijing and Paris. France became the first major western country to establish diplomatic relations at ambassadorial level with the People’s Republic of China in 1964. Why France waited 15 years for recognizing PRC? What had happened during this 15 years? During this period, the United States played a very important role in the Indochina War, the Korean War, the Geneva Conference, the Taiwan question and the representation of China in the United Nations with launching the policy Marshall Plan. After the return of De Gaulle in 1958, he resolved to safeguard national sovereignty, national interests, and embarked on a road to decolonization. From 1962, French foreign policy became more active in China, and the two countries began to negotiate on the establishment of diplomatic relations after reaching a consensus on Taiwan, Algeria and the United States. The establishment of Sino-French diplomatic relations is not accidental, which responds to political and diplomatic needs, and to the inevitable trend of historical development in the Cold War.
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Une américanisation « invitée » ? : l’américanisation culturelle du Brésil en temps de Guerre froide : acteurs, médiateurs et lieux de rencontres (1946-1978) / An "invited " americanisation ? : the cultural americanisation of Brazil during the Cold War : actors, mediators and meeting places (1946-1978)

Soares Rodrigues, Simele 01 October 2015 (has links)
S’inscrivant dans l’histoire des relations culturelles internationales, cette thèse porte sur la seconde vague d’américanisation culturelle du Brésil (1946-1978). Elle s’interroge sur la notion d’américanisation, sur ses acteurs et décideurs et sur leurs moyens d’action, ainsi que sur les lieux de rencontres culturels entre le Brésil et les États-Unis. Dans un contexte politique international bipolaire, la seconde américanisation culturelle du Brésil s’insère dans une Guerre froide« périphérique », celle qui dépasse l’axe États-Unis - Union Soviétique : elle est conduite par un réseau complexe de décideurs artistiques, convaincus de l’importance du renforcement de l’amitié continentale américaine. Pour cela, la culture, sous toutes ses formes, s’avère un outil de politique étrangère relevant du soft power, mais aussi un instrument privilégié, voire une « arme » actionnée par des décideurs privés. Cette thèse s’intéresse aux acteurs et médiateurs individuels ou collectifs, à titre étatique ou privé, ainsi qu’à leurs actions culturelles contribuant à la diffusion de l’American Way of Life dans l’axe Rio de Janeiro - São Paulo. Les Brésiliens eux-mêmes, individus comme autorités politiques ou institutions privées, occupent une place déterminante dans cette démarche d’alignement culturel : les Brésiliens invitent ainsi volontiers des artistes états-uniens et organisent ou reçoivent avec sympathie des manifestations culturelles en provenance du « grand frère ». Cette participation brésilienne volontariste conduit l’approche de cette étude : celle d’une américanisation largement « invitée » dans les musées, galeries, théâtres ou instituts culturels brésiliens. Ces lieux de rencontres et domaines culturels ont jusqu’alors été peu analysés par l’historiographie ; mais ils s’avèrent fondamentaux pour la compréhension tout aussi bien de la place attribuée au Brésil dans les circuits internationaux artistiques dans le contexte bipolaire, que de la présence culturelle états-unienne au Brésil ou de la nature des relations internationales des deux géants américains lors de la Guerre froide culturelle. / As a part of the history of the international cultural relations, this thesis focuses on the second wave of the cultural americanisation of Brazil (1946-1978). It questions the notion of americanisation, its actors, its decision makers and their means of action, as well as the cultural meeting places between Brazil and the United States. In a bipolar international political context, the second cultural americanisation of Brazil takes place in a « peripheral » Cold War which oversteps the axis United- States - Soviet-Union. It is realized by a complex network of decision makers who believe in the importance of the strenghtening of the American continental friendship. For that purpose, culture in all its different forms proves to be useful for the « soft power » foreign politic and to be an ideal tool, a true « weapon », in the hands of the private decision makers.This thesis focuses on the actors and the individual or collective mediators, private ones or public ones, as well as on their cultural actions which help to spread the American Way of Life over the axis Rio de Janeiro - Sao Paulo. The Brazilians, individuals, political authorities or private institutions occupy a key place in this cultural alignement process: they invite artists from the United-States willingly and organise or receive cultural events from the « big brother » with sympathy. This voluntary Brazilian participation leads the process approach of this work: a widely « invited » americanisation in the museums, galleries, theaters or Brazilian cultural instituts. These meeting places and cultural areas have not yet been much analysed by the historiography; but they are fundamental for the comprehension of the place given to Brazil in the international art circuits in the bipolar context, for the comprehension of the cultural presence of the United States in Brazil and for the nature of the international relations of the two giants during the cultural Cold War.
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Les conséquences de la crise de Suez de 1956 sur le système international / The Consequences of the Suez Crisis in 1956 on the International System

Bringuez, Jacques 07 February 2019 (has links)
La crise de Suez de 1956 est avant tout synonyme d'une opération militaire menée par les Français et les Anglais, dont l'échec retentissant a sonné le glas de la politique colonialiste des deux États. Mais Suez 1956 représente aussi et surtout un véritable tournant dans les relations internationales pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que, pour la première fois depuis l'avènement de la Guerre froide, l'URSS et les USA vont faire front commun contre les puissances occidentales associées à Israël. Ensuite parce que concomitamment, les Soviétiques répriment l'insurrection hongroise, battant en brèche leur toute nouvelle théorie de la coexistence pacifique. Enfin parce que le Tiers-monde trouve naissance dans cet affrontement, et devient l'objet de conquête idéologique, notamment au Moyen-Orient. En quoi la crise a-t-elle modifié les interactions au niveau diplomatique, l’équilibre des institutions internationales, les relations géopolitiques, les relations bilatérales dans l'univers de la Guerre froide, les relations intra blocs Est-Ouest ? Quelles conséquences la crise aura-t-elle eue sur la stratégie et les objectifs politiques des différents acteurs ? / The Suez crisis of 1956 is generally synonym for a military operation led by the French and the English army, whose resounding failure sounded the end of the colonialist policy of both States. But Suez 1956 represents also and above all a real turning point in the international relations for several reasons. Firstly, because, for the first time since the advent of the cold war, the USSR and the USA are going to join forces against the western powers associated with Israel. Then, because concomitantly, the Soviet power repress the Hungarian revolution, damaging their quite new theory of the peaceful coexistence. Finally, because the Third World finds birth in this confrontation, and becomes the object of ideological conquest, especially in the Middle-East In what did the crisis modify the interactions at the diplomatic level, the balance of the international institutions, the geopolitical relations, the bilateral relations in the universe of the Cold war, the relations intra East-West blocks? What consequences the crisis will generate on the strategy and the policy of the various actors?
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L'Allemagne fédérale et la défense de l'Europe : Le débat sur les missions de la Bundeswehr, de la création de la RFA a l'unification allemande / The German Federal Republic and the Defence of Europe : The Debate on the Missions of the Bundeswehr, from the Creation of the FRG to German Unification

Badde-Revue, Magdalena Antonia 25 February 2010 (has links)
Du réarmement de l’Allemagne fédérale en 1955 jusqu’aux nouvelles missions actuelles à l’étranger mandatées par une organisation internationale et au nom de la défense des droits de l’homme, la Bundeswehr a accompli une évolution singulière, différente des armées des autres nations. Créée de toutes pièces, après la défaite de la 2e guerre mondiale, selon une conception tout opposée à la Wehrmacht et sous la contrainte qu’imposait la Guerre froide, elle s’est ensuite adaptée au gré des menaces et des détentes, mais sans jamais avoir d’autres missions que celle pour laquelle elle a été conçue : défendre l’Europe au sein de l’Alliance atlantique contre l’expansionnisme communiste. La RFA a cherché à se positionner parmi les nations non-nucléaires de l’OTAN et tout en tentant de participer la décision en matière nucléaire. Elle a cherché à faire valoir ses intérêts à travers l’influence que les gouvernements et les chanceliers de tous bords se succédant ont pu exercer sur les deux puissances à l’Est et à l’Ouest, mais aussi à travers l’engagement résolu pour la construction européenne, en concert avec la France. Elle a fait de même par les positions que ses ministres de la Défense et ses représentants civils et militaires ont occupées au sein de l’OTAN. Cette remarquable continuité a abouti à la chute du mur de Berlin et à la fin du monde bipolaire. La Bundeswehr a dû en conséquence à l’instar de son organisme de tutelle, l’Alliance atlantique, se redéfinir et prendre des responsabilités plus importantes dans les conflits européens et mondiaux, sans pour autant abandonner sa doctrine initiale liée à la « Loi fondamentale ». / From the rearmament of Western Germany in 1955 to the today « new missions » under UN mandate and on behalf of the protection of human rights, the “Bundeswehr”, i.e. the German Armed Forces, has been evolving in quite a different way from the other nations. As a matter of fact, the Bundeswehr was set up from scratch after the World War 2 defeat as an armed force based on a conception opposite of the previous Wehrmacht and under the constraints of the Cold War. It then tried to adapt to the various threats and policies of détente but without diverging from its fundamental mission: the defence of the European territory against communist expansion. At that time, Western Germany tried to find its place among the NATO non nuclear States while participating in the nuclear decision making process. It also pushed forward its national interests through the particular influence of its governments and prime ministers on both western and eastern nations and helped promote the EU construction in cooperation with France. It conducted the same policy within NATO. This remarkable political continuity led to the fall of the Berlin Wall and the end of the bipolar world. From that moment on, the Bundeswehr had, just as NATO, to redefine and accept wider responsibilities in European and world conflicts while maintaining its original political doctrine enshrined in its Fundamental Law.
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La petite bibliothèque rouge : portrait de l'intellectuel communiste français en critique littéraire au temps de la Guerre Froide / The little red library : portrait of the French communist intellectual as a literary critic during the Cold War

Caulet, Erwan 19 January 2015 (has links)
La thèse examine ce que signifie être intellectuel et communiste à travers le cas du critique littéraire. Dans ce but elle reconstitue « l’ordre des livres » communiste lors de la première Guerre froide (milieu des années 1940-milieu des années 1950). Après une présentation liminaire du contexte d’exercice et d’écriture de la critique littéraire d’« expression communiste » en Guerre froide, une première partie dresse un panorama de cette critique et de ses caractéristiques dans l’avant-Guerre froide et un contexte encore de basses eaux idéologiques. Puis la thèse étudie son durcissement et sa « pamphlétarisation », son anti-américanisation : son entrée en Guerre froide. Une troisième partie restitue le déploiement bibliographique, la « petite bibliothèque rouge » communiste de Guerre froide qui en découle, tandis que la dernière partie brosse les variantes, la crise larvée et l’ébauche d’inflexion du milieu des années 1950 de cette critique littéraire. Il résulte de ce parcours un portrait du critique littéraire communiste en « penseur d’orthodoxie » des livres et des auteurs, aux tendances « publicistes » fortes et un aperçu de la « culture littéraire » communiste : réaliste social(ist)e, soucieuse de thématiques issues du quotidien, des luttes politiques et sociales en France et dans le monde, dix-neuviémiste dans ses références esthétiques et littéraires, soucieuse d’efficience politique et sociale, anti-formaliste sur les plans esthétique et thématique… / This Master's thesis tackle what it means to be a Communist and an intellectual through the example of literary appreciation. In order to do so, it will reconstruct the Communist “order of books” during the first Cold War (mid 1940s-mid 1950s). After a presentation of how this literary criticism came to be and its writing process, a first part will give a comprehensive overview of the criticism and its caracteristics, before the Cold War, when ideologies were still fledgling. Then the thesis will focus on how the literary criticism became more radical, sounding more like pamphlets and being more anti-American; in other words, how it took part in the Cold War. The next part will analyze the development of a bibliography, which would later evolve into the "little red library" of Communism during the Cold War. Finally, the last part will show how the literary criticism started to morph in the mid 1950s, it will explain its variations and the dormant crisis that it experienced. As a result of this work, we will be able to draw a portrait of the Communist literary critic as a thinker who would envision his readings and its authors through the prism of Marxist orthodoxy, someone who would strongly feel about expressing his political views. We will see a glimpse of the Communist literary culture, with its both social and socialist realism, which was concerned with everyday issues or political and social struggles, both in France and abroad. In this culture, the influence of the 19th century could be seen in its esthetic and literary references alike, as it strove to achieve something socially and politically, in an uncluttered fashion, as far as topics and style were concerned.
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Le rôle international d'un Etat : construction, institutionnalisation et changement. Le cas de la politique canadienne de maintien de la paix en Afrique

Cathelin, Mélanie 08 December 2008 (has links) (PDF)
Les transformations de l'environnement international engendrées par la fin de la « guerre froide » ont de profondes répercussions sur la politique canadienne de maintien de la paix. En croisant les apports du constructivisme sociologique en Relations Internationales et ceux de l'analyse néo-institutionnaliste des politiques publiques, ce travail se propose d'identifier les possibilités de changement et de redéfinition des rôles dévolus aux acteurs étatiques dans la mise en œuvre de leurs politiques étrangères. Le maintien de la paix est une pratique historiquement constitutive de l'identité politique canadienne, ce qui s'est traduit par l'institutionnalisation d'un certain rôle du Canada sur la scène internationale. La pratique canadienne du maintien de la paix s'est trouvée singulièrement affectée par les expériences des militaires et des diplomates sur les terrains africains, particulièrement dans l'Afrique des Grands Lacs. Les apprentissages tirés de ces expériences ont contribué à redéfinir le rôle du Canada dans le maintien de la paix, tout en ouvrant de nouveaux espaces pour les décideurs sur la scène internationale. Les formes prises par la politique canadienne du maintien de la paix au début des années 2000, caractérisées tout à la fois par une plus grande sélectivité et par la recherche de niches de spécialisation, nous renseignent sur les modalités de reconfiguration des rôles des acteurs étatiques sur la scène internationale. La mobilisation du concept de rôle autorise ainsi à rendre compte de l'imbrication étroite existant entre les structures institutionnelles d'un espace particulier et les stratégies mises en œuvre par les acteurs au sein de cet espace.
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Immigration et identité face aux enjeux de la Guerre Froide : une étude du débat sur la politique d'immigration dans la sphère publique américaine (1952-1965)

Neamtan-Lapalme, Louis 08 1900 (has links)
Résumé: Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la nécessité de moderniser la politique d’immigration américaine fait l’unanimité, la principale loi régissant l’immigration datant de 1924. Cependant, la question des paramètres de la réforme fait naître un débat fortement polarisé. Les défenseurs du statu quo, qui souhaitent maintenir le système des quotas nationaux faisant de l’origine nationale le premier critère d’admission, auront initialement le dessus, comme en fait foi le passage du McCarran-Walter Act en 1952. D’autre part, les partisans d’une libéralisation affirment que cette loi restrictive et discriminatoire va à l’encontre des objectifs de la politique étrangère américaine, particulièrement dans un conflit aussi idéologiquement chargé que la Guerre Froide. Au courant des années cinquante et au début des années soixante, les réformateurs libéraux auront progressivement le dessus dans le débat, si bien qu’une nouvelle loi sera adoptée en 1965. Ce mémoire propose d’aborder cette période de réforme sous l’angle de l’opinion publique. À partir, des sources permettant de prendre le pouls de la société américaine au sujet de la politique d’immigration, il a été possible d’observer une libéralisation progressive de l’opinion publique durant la période. Dans le cadre de ce mémoire, l’interprétation de cette évolution est centrée sur l’influence grandissante des enjeux de la Guerre Froide dans le débat entourant la réforme. / Abstract: Following the Second World War, immigration policy became an important issue for the United States, as the main immigration law dated back to 1924. If the idea that immigration policy needed to be modernized was shared by most legislators, the debate over the adoption of a new law was fierce. Those who favoured a restrictive policy based on the reaffirmation of the national origins quota system, which made nationality the main criteria for admission, got their wish when the McCarran-Walter Act was enacted in 1952. On the other side of the debate, those who favoured liberalization saw the new law as discriminatory and harmful to American foreign policy objectives, particularly in the context of the ideologically charged Cold War. During the late fifties and early sixties, liberal reformers progressively gained the upper hand, and a new law was adopted in 1965. This study analyses how American public opinion reacted to the immigration policy reform debate. The study of primary sources reflecting the attitudes of the American public on immigration policy revealed that public opinion underwent a progressive liberalization during the era of reform. The interpretation of this liberalization is centered on the growing influence Cold War dynamics in the immigration reform debate.
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"Crisis in Education" : le débat sur l'éducation aux Etats-Unis après 1945

Bereau, Laurie 22 November 2013 (has links) (PDF)
De nos jours, le motif de la " crise de l'éducation " est récurrent dans les discussions publiques sur le système éducatif, et ce des deux côtés de l'Atlantique. Aux Etats-Unis, c'est au lendemain de la seconde guerre mondiale qu'il prend une tournure nouvelle. Jusqu'alors on avait parlé de " crise " pour désigner les difficultés matérielles et financières du système, mais l'expression prend une autre signification après 1945, tandis que s'installe un débat entre les partisans de l'éducation moderne, modèle inspiré par les principes de l'éducation progressiste, et les défenseurs d'une éducation humaniste, qui dénoncent une dégradation des exigences intellectuelles et des résultats de l'enseignement public. Cette étude se propose de restituer les termes de ce débat et d'analyser ses répercussions sur les dynamiques du système éducatif américain. La confrontation entre deux philosophies de l'éducation ne se limite pas à la sphère des professionnels et on en retrouve les échos dans la presse de grande diffusion comme dans certains films hollywoodiens. Alors que les États-Unis font face à une crise de confiance après le lancement réussi du satellite Spoutnik, le gouvernement américain désigne le système éducatif comme maillon faible en s'appuyant sur les critiques formulées tout au long des années 1950 par les adversaires de l'éducation moderne. Le télescopage du débat sur l'éducation et des logiques de Guerre froide ouvre alors la voie à une intervention fédérale inédite dans le domaine de l'éducation, avec l'adoption du National Defense Education Act de 1958.
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La guerre contre-insurrectionnelle guatémaltèque : sa généalogie, le déni des responsables et les sources historiques

Drouin, Marc 12 1900 (has links)
L’Amérique centrale, théâtre des dernières batailles rangées de la guerre froide, est aujourd’hui la région la plus violente au monde, selon les Nations unies. Notre étude s’intéresse à la forme de guerre irrégulière livrée par l’État guatémaltèque contre sa propre population pendant la deuxième moitié du vingtième siècle. À la lumière de rares témoignages d’exécutants et d’archives militaires et policières, nous examinons un mécanisme clandestin de répression dont les trois principales composantes – les enlèvements, la torture et les exécutions sommaires – pouvaient s’abattre sur toute personne soupçonnée, à tort ou à raison, de conspirer contre un statu quo d’exclusion. Au moment de leur articulation, ces moyens répressifs ont constitué un dispositif qui, à partir de 1966, s’est avéré d’une redoutable efficacité. Arme de prédilection des adeptes de la guerre antisubversive pendant plus de vingt ans, le dispositif permettait, telle une chaîne de production, l’accumulation des renseignements jugés indispensables à cette forme de guerre, ainsi que les cadavres dont l’absence éternelle ou la présence outrageuse sur la place publique servaient d’avertissement funeste à l’ensemble du corps social. Où chercher les origines d’un tel dispositif? À partir des ouvrages de référence cités dans le manuel de guerre contre-subversive de l’armée guatémaltèque, la réponse à cette question nous fera découvrir des parachutistes français pour qui la défaite militaire en Indochine et en Algérie pendant les années 1950 n’était pas une option et pour qui la victoire justifiait absolument tous les moyens. Le penchant de ces pionniers de la guerre hors-norme pour les cours magistraux, les entrevues et les articles, nous a permis d’étudier les méthodes qu’ils préconisaient et de repérer leurs traces au Guatemala. Alors que la guerre qui avait servi de prétexte au maintien du dispositif est terminée, sa très réputée efficacité assure encore aujourd’hui sa pérennité auprès de ceux qui peuvent s’offrir le service. En ce sens, la contre-insurrection se poursuit, et ce, malgré l’absence depuis une quinzaine d’années d’un conflit armé. Cette thèse aborde l’histoire de la guerre irrégulière et son déroulement au Guatemala. Les archives et les témoignages à notre disposition contredisent le déni des crimes commis dans les villes et les campagnes guatémaltèques, dont le génocide de 1982. Finalement, certains signes avant-coureurs indiquent que la violence et l’impunité actuelles au pays pourraient mener à la répétition de tels crimes à l’avenir. / Central America, said to have harboured the Cold War’s last pitched battles, is the world’s most violent place today, according to the United Nations. This dissertation studies the form of irregular warfare that the Guatemalan state waged against its own population during the second half of the twentieth century. Through an analysis of a few extant perpetrator accounts as well as military and police sources, this study sheds light on the three main modes by which the Guatemalan government acted against individuals justly or falsely suspected of conspiring against an exclusionary status quo: kidnapping, torture and summary executions. Combined, these three separate acts constituted a covert apparatus of repression which, beginning in 1966, proved immensely efficient. As the weapon of choice for the practitioners of counterinsurgency warfare for over twenty years, the apparatus, not unlike a production line, allowed for the accumulation of intelligence that was essential for the prosecution of this kind of war, as well as the bodies that, in their perpetual absence or desecrated presence in the public domain, served as a deadly warning to the entire social body. Yet, what are the origins and history of this apparatus of state terror? Starting with the cited references in the Guatemalan military’s counter-insurgency field manual, the answer to this question led to French paratroopers for whom military defeat in Indochina and Algeria in the 1950s was not an option, and for whom victory justified all means necessary. The penchant of the pioneers of this form of no-holds-barred warfare for lectures, interviews and articles allowed us to study the methods they encouraged and to identify their tell-tale signs in Guatemala. While the war that justified the existence of this apparatus has ended, its reputable efficiency has allowed it to persevere among those who can afford to pay for its services today. In this sense, if the war has been formally over in Guatemala for over fifteen years, the counter-insurgency continues. This dissertation traces the roots of irregular warfare and how it played out in Guatemala. Historical sources, including state records and perpetrator accounts, make denial of the crimes committed in urban and rural settings, including genocide in 1982, ring hollow. Finally, present warning signs indicate that on-going violence and impunity in the country could lead to the repetition of such crimes in the future.

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