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La haine envers la marque : conceptualisation, mesure et conséquences / Brand hate : conceptualization, measurement and consequencesBottin, Amélie 12 December 2016 (has links)
Ce travail doctoral concerne la haine envers la marque ressentie par les consommateurs. Présentée dans cette recherche comme impliquant une attitude globale négative envers une marque, elle est composée de plusieurs émotions négatives et engendre toujours un comportement. A partir de trois recherches exploratoires et de quatre recherches quantitatives, (1) nous définissons le concept en cinq dimensions ; (2) nous mettons en évidence l’attitude négative envers la marque en tant qu’antécédent de la haine envers la marque et de ses dimensions, ainsi que le bouche-à-oreille négatif et l’évitement de la marque comme leurs conséquences ; (3) nous identifions les variables modératrices de ces relations que sont le locus de contrôle, la réactance psychologique, l’estime de soi et la propension du consommateur à résister ; et enfin (4) nous dressons quatre profils des consommateurs haineux à partir des dimensions de la haine envers la marque et des données socio-démographiques / This doctoral paper deals with brand hate related by consumers. Presented in this research as involving an overall negative attitude toward a brand, it is composed of several negative emotions, and always generates a behavior. From three exploratory and four quantitative studies, (1) we define the concept in five dimensions; (2) we highlight the negative attitude toward the brand as brand hate and its dimensions antecedent and negative word-of-mouth and the avoidance of the brand as their consequences; (3) we identify the moderator variables of these relationships as the locus of control, psychological reactance, self-esteem and propensity of consumer to resist; and (4) we draw four hate consumers profiles from the dimensions of brand hate and sociodemographic data
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L'extrémisme dans une société démocratique : étude de droit français et européen / Extremism in democratic society : study of French and European lawPrevost, Marion 29 June 2016 (has links)
« On ne pense bien qu’aux extrêmes » disait Louis Althusser. Pourtant, loin d’évoquer la réflexion, la notion d’extrême semble davantage s’incarner aujourd’hui dans des menaces diverses. Al-Qaïda, Daech, Boko Haram, mais également extrême-gauche, extrême-droite, hooliganisme, Black Blocs etc. L’omniprésence du danger extrémiste tel qu’il est présenté par le discours médiatique et politique ne rend pas pour autant saisissable la notion. Largement oubliée par les textes législatifs et réglementaires, absente de la doctrine juridique et peu développée par la jurisprudence, la notion d’extrémisme n’est pourtant pas ignorée par le droit. Appréhendé ponctuellement, pour ne pas dire émotionnellement, par un ensemble de textes épars, l’extrémisme ne fait l’objet d’aucune approche générique en droit français. L’objet de ce travail de recherche n’est pas simplement de présenter les diverses manifestations de l’extrémisme telles qu’identifiées par le droit, mais de vérifier, par une approche globale rarement retenue, le postulat selon lequel, à l’instar des approches sociologique ou politique, le discours juridique appréhende l’extrémisme comme une remise en cause de l’ordre démocratique. Or, la sauvegarde de cet ordre démocratique, au fondement de tout l’ordonnancement juridique des démocraties libérales, apparaît ambivalente et paradoxale. Si l’État de droit est l’un des vecteurs fondamentaux de l’ordre démocratique, celui-ci ne devrait pas connaître de limitation juridique. Pourtant, confronté à sa remise en cause, l’État démocratique se doit d’organiser sa défense. Dès lors, pour lutter contre les divers extrémismes qui contestent leurs principes ontologiques, les démocraties vont être conduites à limiter l’exercice de droits qui forment pourtant leur socle, plaçant cette lutte au cœur d’un véritable paradoxe démocratique. / « We think best in the extreme » said Louis Althusser. However, the notion of the extreme seems more than ever to evoke various menaces in today's world. Al-Qaïda, Daech, Boko Haram, but also far left, far right winged politics, hooliganism, Black Blocs etc. The omnipresent danger of extremism as it is presented in the media and in politics has kept us away from its true meaning. Heavily forgotten by laws and regulations, absent from legal doctrine, and seldomly brought up in jurisprudence, the notion of extremism is however not ignored in Law. Apprehended occasionally, even emotionally, by a variety of texts, extremism is not considered in a global manner in French law. Within a global approach, this study presents the various manifestations of the extremism in order to verify if the legal discourse, like sociological and political approaches, apprehends extremism as a questioning of the democratic order. However, the safeguarding of this democratic order, the foundation of the whole legal system of liberal democracies, appears ambivalent and paradoxical. If the Rule of law is one of the fundamental vectors of democratic order, it mustn’t know any juridical limitations. However, confronted to its questioning, democratic State must organize its defense. Thus, to fight against the various extremisms which contest their ontological principals, democracies will be led to reduce the exercise of rights which constitute their base, placing this struggle in the center of a considerable democratic paradox.
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Ce que l'antisémitisme enseigne à la psychanalyse : une puissance sombre au commande / What Psychoanalysis learned from Antisemitsm : A Dark Power in CommandAbitbol, Sarah 12 December 2018 (has links)
Dans cette thèse, nous traitons de l’antisémitisme comme un symptôme à déchiffrer à partir des enseignements de Freud et Lacan. Il ne s’agit donc pas de psychanalyse appliquée à l’antisémitisme mais de cerner ce qu’enseigne l’antisémitisme à la psychanalyse. Deux questions nous orientent : Pourquoi le Juif est-il la cible d’une haine séculaire ? Comment se met-elle en place ? Autrement dit, quels sont les mécanismes psychiques à l’œuvre dans la haine. Ce que signifie être Juif devient alors essentiel pour notre recherche. Pour Freud, ne renoncer à rien et suppléer à ce qui a été perdu, est l’essence du Juif. Et c’est cette ténacité qui lui attire une haine éternelle. Pour Lacan, le sujet Juif, c’est celui qui sait lire dans l’intervalle, et celui qui par l’acte de la circoncision, noue les trois registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel et représente l’objet a en tant que reste ; ce qui a pour effet de diviser le champ de l’Autre. Et c’est cela qui lui attire cette haine éternelle. Il n’y a pas de haine sans le surmoi. Chez Freud la haine à l’égard de l’Autre se retourne sur soi. Chez Lacan, le surmoi est sacrifice aux Dieux obscurs qui conduit à l’anéantissement du prochain et de soi-même. Avec Lacan, nous voyons aussi que l’universel, le tout, produit la ségrégation qui est rejet de l’Autre. Il y a là une équivalence signifiante entre le Juif et la femme situés à la fois dans le tout et en dehors, donc pas tout dedans. Nous appréhendons, prenant appui sur le discours du maître forgé par Lacan, comment l’antisémitisme traverse le discours contemporain, comment il se glisse dans la langue. Nous laissons une voix logique, Jean-Claude Milner, une voix philosophique, Bernard-Henri Levy, une voix psychanalytique, Gérard Wajcman, déplier ce que signifie être Juif et démontrer comment l’être Juif est le symptôme du manque à être de celui qui hait. / In this thesis, we aim to present antisemitism as a symptom that can be deciphered using the writings of Freud and Lacan. Its intention is not to apply psychoanalysis to antisemitism, but rather to identify what psychoanalysis has to learn from antisemitism. Two main questions serve to orient this discussion: Why did Jews become an object of a secular hatred? And what are the psychic mechanisms that are at the origin of this kind of hatred? In order to address these questions, it is essential initially to define the significance of being Jewish. According to Freud, the essence of the Jew is to concede nothing, and to compensate for what has been lost. It is this tenacity that provokes an eternal hatred. For Lacan, the Jew is the one who knows how ‘to read between the lines’, and also the one who, through the act of circumcision, represents the Objet a as a remnant (according to Lacan’s Register theory) and binds together the three registers: the symbolic, the imaginary, and the real. Thereby, the Jew produces a division in the field of the Other – and it is this that attracts eternal hatred. There is no hatred without the existence of a superego, and Freud demonstrates how hatred towards the Other redounds upon the self. Lacan, argues that the superego is a form of sacrifice to obscure Gods that results in annihilation of the Other and the self. Lacan also shows that the Universal, the all, causes segregation and rejection of the Other. There is a significant equivalence between Jews and women as they are at one and the same time part of the ‘all’ and outside it; they are therefore not all inside. In the present work, we try to grasp, by employing the Discourse of the Master as developed by Lacan, how antisemitism is assimilated into contemporary discourse and insinuates itself into language. We call upon the logical voice of Jean-Claude Milner, the philosophical voice of Bernard-Henri Levy and the psychoanalytical voice of Gérard Wajcman, to unfold the significance of being a Jew, and to demonstrate how the Jew is the symptom of a lack-of-being of the one who hates.
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Culture as a Tool of Exclusion: An Analysis of Mathieu Kassovitz's La HaineMacCumber, Abigail 01 January 2017 (has links)
Using the film La Haine (1995), directed by Mathieu Kassovitz, as an object of analysis, this paper explores culture as a tool of exclusion in France through sociological, architectural, and political contexts. It investigates La Haine as one of the first representations of the banlieue to mainstream French audiences, as well as the ways in which the film reveals how immigrants and children of immigrants struggle to find personal, cultural, and national identity in France.
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Les crimes motivés par la haine envers les homosexuels : une étude compréhensive du stigma homosexuel et de son impact sur la reportabilité des événements de victimisation criminelleRoy, Joey 04 1900 (has links)
Considérant la « nouveauté » du phénomène de dénonciation auprès des policiers et l’utilisation
croissante du concept social de « crime motivé par la haine », peu d’études ont été réalisées au
Canada sur l’incidence de ces crimes pour les personnes comme pour la société. Cette recherche
exploratoire a comme objectif de comprendre la façon dont ce type de crime se distingue des autres
manifestations de conflits ou d’incidents et de comprendre les impacts de ce type de victimisation
pour les homosexuels en particulier. Plus spécifiquement, ce mémoire vise à approfondir la
compréhension du stigmate homosexuel et son impact sur la reportabilité des événements de
victimisation criminelle aux autorités judiciaires. Pour ce faire, cinq intervenants communautaires,
deux policiers, un avocat et quatre victimes considérant avoir vécu des événements de violence
homophobe ont été interviewés. Cet échantillon diversifié a permis de mieux comprendre le
phénomène de sous-déclaration des incidents de violences homophobes de la part des victimes et
d’obtenir une vue d’ensemble des perceptions des acteurs clés qui peuvent être confrontés au
phénomène.
L’analyse des entretiens suggère d’importantes lacunes sur le plan de la formation des divers
intervenants qui entrainent des difficultés à reconnaître une violence homophobe. Les intervenants
confient ne pas se sentir pas suffisamment outillés pour intervenir auprès d’une victime de violence
homophobe, n’estiment pas tous posséder les compétences et une compréhension suffisante des
réalités des minorités sexuelles, de l'homophobie et de l'hétérosexisme, en somme, l’ensemble des
savoirs ultimement nécessaires à une assistance et un accompagnement efficaces pour la déclaration
aux autorités d’une telle violence vécue par les victimes. Du côté des victimes de violence(s)
homophobe(s), il ressort que la discrimination basée sur l’orientation sexuelle est encore prégnante
dans leurs interactions quotidiennes. De leur point de vue, la banalisation et l’impunité de certains
comportements homophobes par les instances judiciaires viennent renforcer l’idée chez les victimes
et la société d’une forme d’infériorité de l’orientation homosexuelle. L’apposition d’une étiquette
homosexuelle paraît ainsi avoir de multiples conséquences psychologiques et sociales sur les
victimes, notamment sur leur développement identitaire et sexuel. L’intégration des stigmates
homosexuels et l’autostigmatisation, qui les poussent à se déprécier, voire à déprécier l’ensemble de
la communauté homosexuelle, surgissent de leur perception de la présence de forts stéréotypes
homosexuels, d’une société majoritairement hétérosexiste et de l’opérationnalisation sociale d’une
distanciation entre le « nous » hétérosexuel et le « eux » homosexuel. Par leur marginalisation, leur
mise en infériorité historique, l’ambiguïté du concept de « crimes motivés par la haine », la noncompréhension
de la violence et des répercussions qu’ont les intervenants communautaires et
judiciaires de la situation et partant, dans bien des cas, de la prise en charge inadéquate qui en
découle pour les victimes des violences homophobes, il est possible de comprendre les
appréhensions mentales que les victimes entretiennent ainsi que leur réticence à solliciter de l’aide et
encore plus à rapporter la victimisation vécue aux autorités judiciaires. / Given the “novelty” of the denunciation phenomenon with the police and the increasing use of the
social concept of "hate crime", few studies have been conducted in Canada on the impact of these
crimes for individuals and for society. This exploratory research aims to understand how this type of
crime is different from other conflicts of events or incidents and to understand the impacts of this
type of victimization on homosexuals in particular. More specifically, this paper aims to deepen
understanding of the homosexual stigma and its impact on reportability of criminal victimization
events to judicial authorities. For those purposes, five community stakeholder, two policemen, a
lawyer and four victims who believes that they have experienced homophobic violence events were
interviewed. This diversified sample allowed a better understanding of the phenomenon of
underreporting of homophobic violence incidents by victims and a comprehensive overview of the
perceptions of key stakeholders who may face this phenomenon.
The interviews analysis suggests significant deficiencies in the training of the various stakeholders
that cause difficulties to acknowledge homophobic violence. Stakeholders entrust feeling not
sufficiently equipped to intervene with a victim of homophobic violence, acknowledge that they do
not have the necessary skills and a sufficient understanding of the realities of sexual minorities,
homophobia and heterosexism, in sum, all the knowledge ultimately necessary to provide assistance
and effective support to report to authorities such violence experienced by victims. As for victims of
homophobic (s) violence (s), it is clear that discrimination based on sexual orientation is still vivid in
their daily interactions. From their perspective, the trivialization and impunity of some homophobic
behavior by the courts reinforce the idea among victims and society of a form of inferiority of the
homosexual orientation. The affixing of homosexual label appears to have multiple social and
psychological consequences for victims, in particular on their identity and sexual development. The
integration of gay stigma and self-stigma that drive homosexuals to depreciate themselves or the
entire gay community, arise from their perception of the presence of strong homosexual stereotypes,
a predominantly heterosexist society operationalizing social distancing between "us" heterosexuals
and "them" gays. By their marginalization, their social inferiority position throughout History, the
ambiguity of the concept of "hate motivated crimes", the lack of understanding of violence and the
impact that community and judicial stakeholders of the situation and thus, in many cases, may be a
consequence of inadequate care for victims of homophobic violence, it is possible to understand the
mental apprehensions that victims have and their reluctance to seek help and even more, to report to
judicial authorities their victimization.
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La reconnaissance malheureuse : de l’individu au collectif / The unfortunate recognition : from the individual to the collectiveSegura, Eva 31 October 2015 (has links)
La reconnaissance est généralement présentée soit comme une réussite soit comme un échec. Pourtant, les nombreux défis qui se présentent actuellement aux sociétés démocratiques occidentales obligent à chercher une porte de sortie à cette alternative tragique. Comment échapper au malheur de la reconnaissance ? La reconnaissance est le concept phare d'un ensemble de théories et de politiques très variées. Elle repose sur des identités et cultures à la base de la diversité. La diversité est la notion derrière laquelle se trouvent des politiques officielles et non-officielles de pluralisme, c'est-à-dire de promotion de la diversité. C'est là le cœur d'un problème majeur, à l'intersection entre politique, sociologie et philosophie. D'un côté la reconnaissance fige les facteurs de diversité ; de l'autre, la diversité, caractérisée par une prolifération d'identités et de cultures potentiellement variables au cours du temps et en partie fluides, bloque le processus de reconnaissance. Comment alors conjuguer diversité et reconnaissance ? En effet, la diversité empêche la reconnaissance et la reconnaissance empêche la diversité. L'une fait obstacle à l'autre. Introduire l'opérateur de l'échec dans le rouage de la diversité et de la reconnaissance permet d'identifier les zones les plus problématiques : les fondements même de la reconnaissance, les modalités de la non-reconnaissance, et la question de la violence, véritable angle-mort des théories et des politiques les plus courantes. Partant de ces difficultés, et après un travail de déconstruction, nous proposons une piste de reconstruction de la reconnaissance ainsi renouvelée, formée de trois pans, sous-tendus par le postulat d'une auto-détermination radicale des individus et des groupes. Le premier pan repose sur la séparation. Elle est résistance à l'uniformisation et à la conversion sous la forme, par exemple, d'une injonction à l'assimilation. Le deuxième pan concerne la diversité comme postulat d'une nouvelle politique de reconnaissance repensée à partir de la diversité. Les conséquences sont plus profondes au niveau individuel que collectif. Le troisième pan a trait au poids du passé dans la reconnaissance : désormais cette reconnaissance-là est sans réconciliation, sans rachat et sans réparation. Elle n'est plus un outil, mais une modalité des relations intersubjectives. Il ne s'agit pas d'ignorer les tragédies passées, bien au contraire ; mais plutôt de les prendre en compte pour élaborer un concept tourné vers l'avenir. / Recognition is typically presented either as a success, or as a failure. However the many challenges presented to Western democratic societies require that we look for a way out of is tragic duality. How can one escape the misfortune of recognition? Recognition is the foundational concept of a diverse array of theories and policies. It is based on the interplay among various identities and cultures which collectively constitute diversity. Diversity is the concept on which official and unofficial policies of pluralism, that is to say policies to promote diversity, are based. This is the heart of a significant problem at the intersection of politics, sociology and philosophy. On the one hand, recognition crystallizes factors of diversity. On the other hand, diversity as characterized by a proliferation of cultures that are fluid and potentially variable over time, blocks the recognition process. How then to combine diversity and recognition? Diversity prevents recognition and recognition prevents diversity. One precludes the other. Introducing the notion of failure in the interplay between diversity and recognition permits one to identify the most problematic areas: the very foundation of recognition, the terms of non-recognition, and the issue of violence which is the real blind-spot of the most common theories and policies. From these difficulties, and after an exercise in deconstruction, we propose a reconstruction of the concept of recognition, a renewed track, consisting of the sections underpinned by the postulate of the radical self-determination of individuals and groups. The first aspect rests on separation. Separation is resistance to conformity and conversion in the form, for example of an obligation to forced assimilation. The second aspect concerns diversity as a premise for a new policy of recognition conceived from the standpoint of diversity. The effects of this new policy are more significant at the individual level than at the collective level. The third aspect relates to the importance of the past assigned to recognition. This redesigned concept of recognition is without reconciliation, without atonement, and without compensation. This is not to ignore past tragedies, quite the contrary; but rather to take them into account in order to look to the future.
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Construction de l'acteur " ennemi " et institution concentrationnaire : étude comparative entre les camps de Rivesaltes (sous Vichy) et de Béléné (République populaire de Bulgarie)Gruev, Radoslav 08 November 2013 (has links) (PDF)
Notre étude s'interroge sur la construction de l'acteur " ennemi " dans l'institution sociale totale du camp de concentration à travers la comparaison de deux formes ; ceci dans des contextes sociaux, nationaux, idéologiques et étatiques différents - le camp de Rivesaltes et l'État Français et le camp de Béléné et la République Populaire de Bulgarie. Ces deux institutions sont traitées à partir de l'hypothèse de " différence de degré ", qui se décline dans les notions de " singularité " et " pluralité ", permettant de les saisir aussi bien au niveau politique qu'au niveau de l'institution concrète. Cette étude concerne la construction de la figure de l'acteur " ennemi " en partant du niveau social et politique pour arriver à la vie quotidienne au sein des deux formes concentrationnaires. Nous avons analysé la figure de l'ennemi, tout d'abord comme un produit d'une dynamique tournée vers la transformation sociale fondamentale. Nous avons également voulu comprendre les raisons d'apparition des formes concentrationnaires comme partie intégrante de ce " projet de société ", et puis nous les avons analysées à travers la vie quotidienne qui s'établit en leur sein. L'institution concentrationnaire a assuré en soi une certaine stabilité qui lui a permis de bien remplir sa fonction dans la dynamique de transformation de la société. Cette stabilité est assurée par l'insertion de l'individu dans une série de cercles, sa soumission à une forme spécifique de pouvoir qui le transforme dans son essence de personne et d'être humain, mais aussi le posant comme un acteur dans un univers interactionnel particulier. Alors, quelle est la place de l'acteur " ennemi " dans la vie concentrationnaire et quelles interactions s'établissent-elles entre les différents acteurs au sein des camps ?
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Approche psychosomatique de l'insuffisance rénale : enjeux du féminin / Psychosomatic approach of renal failure : challenges of feminineBongrand, Laurence 30 November 2015 (has links)
A différentes reprises, l’auteur observe que la maladie, ici l’insuffisance rénale, survient à des moments clés de la vie du sujet. Après un tour d’horizon théorique sur la maladie, le soin, mais aussi les travaux théoriques traitant de la psychosomatique et du féminin, les observations débouchent sur des interrogations liées à la problématique du corps et de la psyché. C’est en rencontrant des patients en centre de dialyse, à partir de leur vécu et de leur discours sur le lieu de soin que la problématique du corps vient rejoindre la question du féminin, quel que soit le sexe (masculin ou féminin) des patients. D’abord, les relations maternelles sont le point de départ de la réflexion. Il s’avère que les patients rencontrés (hommes et femmes) ont été confrontés à des relations précoces, à un féminin primaire, venant particulièrement interroger les notions de rythme et de sensorialité. Ces Notions sont très présentes dans la pathologie de l’insuffisance rénale, ainsi que parfois dans les autres pathologies dont souffrent les patients. Ensuite l’analyse se poursuit plus précisément avec une réflexion sur les vécus contre-transférentiels. D’une part, se pose la question du vide, du désinvestissement chez les patients de sexe masculin, d’autre part, le mode d’être en relation des patientes vient interroger l’emprise. Enfin, l’auteur prolonge sa réflexion en abordant le féminin génital auprès des patientes de sexe féminin. La façon dont elles ont pu s’identifier aux imagos parentales, vivre l’Œdipe, changer d’objet et se séparer de l’objet primaire vient alors interroger la bisexualité mais aussi la violence et la haine. / The author observes at various times that the disease, in this case renal failure, arises at key moments in the life of the subject.After a theoretical overview on the disease, the care, but also the theoretical work dealing with psychosomatic and the feminine, observations lead to questions related to the concerns of the body and the psyche.It is by meeting patients in dialysis centers, from their experience and from their speeches where they are taken care of, that the matter of the body comes to join the question of the feminine, , regardless of gender (male or female) of the patients .At first, the maternal relationships are the starting point for the reflection. It turns out that patients met - both men and women - have faced premature relations and a primary female state, which particularly questions the notions of rythm and sensoriality. These concepts are very present in the pathology of renal failure, sometimes as well as in other pathologies the patients suffer from.Then the analysis continues more precisely with a reflection on counter-transference experiences. The first question that arises is that of the emptiness and the withdrawal of involvement of male patients and then the mode to be in relation for female patients leads to wonder about influence / pressure. Finally the author continues her reflection by considering female genital with female patients. How they were able to identify with parental images, experience the Oedipus complex, change the object, and separate from the primary object then leads to question bisexuality, but also violence and hate.
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[pt] A TRANSMISSÃO PSÍQUICA DO ÓDIO ENTRE GERAÇÕES: IMPACTOS NO CAMPO PSICANALÍTICO / [fr] LA TRANSMISSION PSYCHIQUE DE LA HAINE ENTRE LES GÉNÉRATIONS: IMPACTS SUR LE CHAMP PSYCHANALYTIQUEDANIEL PINHO SENOS DE JESUS 18 April 2022 (has links)
[pt] A presente tese tem como objetivo investigar os desdobramentos do ódio
na constituição subjetiva em sua dimensão transgeracional em função de falhas
ambientais ocorridas nos primórdios da vida psíquica na relação com o objeto
primário. A reflexão sobre o ódio no pensamento psicanalítico começa atrelada à
neurose obsessiva e, posteriormente, é expandida para contemplar os primeiros
movimentos psíquicos do ego em relação ao objeto. A radicalidade que tal
sentimento pode assumir no psiquismo devido a severas falhas na rêverie materna
ocasionam a interrupção da função comunicativa da identificação projetiva. Dessa
maneira, o ódio revela sua face destrutiva, uma vez que o psiquismo se encontra
colonizado por objetos bizarros impossíveis de serem metabolizados pelo
continente materno. As derivações desses traumatismos precoces na formação do
self afetam profundamente a modalidade identificatória em ação, prevalecendo o
seu uso adesivo que impede a construção de espaços psíquicos. A manifestação do
claustro como derivativo do ódio traumático possui profundos impactos na
existência do indivíduo, que experimenta uma relação de encarceramento com o
objeto primário. Investigamos de que maneira o ódio é passível de se perpetuar
entre gerações ao assumir um caráter transgeracional, no qual prevalece a lógica
do segredo e da identificação alienante, que impede a atuação da identificação
projetiva como via de comunicação intergeracional. Defendemos que essa forma
de perpetuação críptica e condensada do ódio se manifesta em uma configuração
psicopatológica que nomeamos como claustro transgeracional, que provoca
impasses no campo psicanalítico e convoca o psicanalista ao trabalho implicado e
empático através da contratransferência enquanto instrumento clínico. / [fr] La présente thèse vise à étudier le déploiement de la haine dans la
constitution subjective dans sa dimension transgénérationnelle en fonction des
échecs environnementaux survenus aux premiers stades de la vie psychique dans
la relation avec l objet primaire. La réflexion sur la haine dans la pensée
psychanalytique commence liée à la névrose obsessionnelle et s élargit ensuite
pour envisager les premiers mouvements psychiques du moi par rapport à l objet.
La radicalité qu un tel sentiment peut assumer dans le psychisme en raison de
graves failles dans la rêverie maternelle provoque l interruption de la fonction
communicative de l identification projective. La haine révèle ainsi son visage
destructeur, puisque le psychisme est colonisé par des objets bizarres, impossibles
à métaboliser par le continent maternel. Les dérivations de ces traumatismes
précoces dans la formation du moi affectent profondément la modalité
identificatoire en action, prévalant son utilisation adhésive qui empêche la
construction d espaces psychiques. La manifestation du claustrum comme dérivé
de la haine traumatique a des impacts profonds sur l existence de l individu, qui vit
une relation d emprisonnement avec l objet primaire. Nous étudions comment la
haine est susceptible de se perpétuer entre les générations en assumant un
caractère transgénérationnel, dans lequel la logique du secret et de l identification
aliénante prévaut, empêchant l action de l identification projective comme moyen
de communication intergénérationnelle. Nous soutenons que cette forme de
perpétuation cryptique et condensée de la haine se manifeste dans une
configuration psychopathologique que nous nommons claustrum
transgénérationnel, qui provoque des impasses dans le champ psychanalytique et
convoque le psychanalyste au travail implicite et empathique par le contretransfert comme instrument clinique.
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Construction de l’acteur « ennemi » et institution concentrationnaire : étude comparative entre les camps de Rivesaltes (sous Vichy) et de Béléné (République populaire de Bulgarie) / Construction of the actor "enemy" and concentration institution : comparative study between the Rivesaltes camp (under Vichy) and Belene (Popular Republic of Bulgaria)Gruev, Radoslav 08 November 2013 (has links)
Notre étude s’interroge sur la construction de l’acteur « ennemi » dans l’institution sociale totale du camp de concentration à travers la comparaison de deux formes ; ceci dans des contextes sociaux, nationaux, idéologiques et étatiques différents – le camp de Rivesaltes et l’État Français et le camp de Béléné et la République Populaire de Bulgarie. Ces deux institutions sont traitées à partir de l’hypothèse de « différence de degré », qui se décline dans les notions de « singularité » et « pluralité », permettant de les saisir aussi bien au niveau politique qu’au niveau de l’institution concrète. Cette étude concerne la construction de la figure de l’acteur « ennemi » en partant du niveau social et politique pour arriver à la vie quotidienne au sein des deux formes concentrationnaires. Nous avons analysé la figure de l’ennemi, tout d’abord comme un produit d’une dynamique tournée vers la transformation sociale fondamentale. Nous avons également voulu comprendre les raisons d’apparition des formes concentrationnaires comme partie intégrante de ce « projet de société », et puis nous les avons analysées à travers la vie quotidienne qui s’établit en leur sein. L’institution concentrationnaire a assuré en soi une certaine stabilité qui lui a permis de bien remplir sa fonction dans la dynamique de transformation de la société. Cette stabilité est assurée par l’insertion de l’individu dans une série de cercles, sa soumission à une forme spécifique de pouvoir qui le transforme dans son essence de personne et d’être humain, mais aussi le posant comme un acteur dans un univers interactionnel particulier. Alors, quelle est la place de l’acteur « ennemi » dans la vie concentrationnaire et quelles interactions s’établissent-elles entre les différents acteurs au sein des camps ? / The present sociological study examines the construction of the "enemy" within the concentration camp, an absolute social institution, through the comparison of two forms, taken in their different social, national, ideological and state context – on one hand, the camp of Rivesaltes and the French government and, on the other hand, the camp of Belene and the People's Republic of Bulgaria. Both institutions are analyzed with the assumption of "difference of degree," developed by the concept of "singularity " and " plurality " which allows to identify them in their political dimension as well as on the concrete institutional level.This study deals with the construction of the specific figure the "enemy" as a social actor starting from the social and political level and getting to the everyday life in both concentration camp forms. We analyzed the enemy figure, at first as a product of a dynamic facing a fundamental social transformation. We also took into account the main reasons of concentration forms occurrence as an integral part of this " social project ", and then we have analyzed the aforementioned reasons through everyday life.The camp institution has assured itself a degree of stability that has allowed it to fulfill its function in the dynamic transformation of society. This stability is ensured by the involvement of the individual in a series of circles, his submission to a specific form of power which transforms soundly his personal character and adjoin to his human being condition, but also defines him as an actor in a particular interactional universe. Finally, what is the role of the actor "enemy" in concentration camp life and what interactions different actors in the camps establish between themselves?
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