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Le discours muséal à travers l'exposition des collections de quatre musées d'art : Montréal, Québec, Joliette et SherbrookeHoule, Nathalie 08 1900 (has links)
Les musées d’art sont des lieux privilégiés pour contempler les productions artistiques du passé et d’aujourd’hui. En vertu de leur mandat, ceux-ci ont la tâche difficile de concilier leurs fonctions de délectation et d’éducation du public. Certains favorisent une approche plutôt que l’autre, mais tous portent un regard subjectif sur ce qu’ils exposent. Même si les oeuvres semblent être disposées naturellement dans les salles, tout ce qui relève de la conception et de la réalisation des expositions est savamment construit et résulte d’un parti-pris de la part du musée. En fonction de ses choix, c’est-à-dire de ce qu’elle présente ou non et comment elle le fait, l’institution muséale participe à la définition de ce qu’est l’art et influence la signification des oeuvres. En conséquence, chaque musée est producteur d’un discours qui véhicule notamment sa vision de l’histoire de l’art et ses valeurs institutionnelles. Ce discours est produit tant par les écrits qui sont installés auprès des oeuvres que par l’ensemble du dispositif muséographique qui les entoure. Ce mémoire explore, à travers l’analyse comparative de quatre musées des beaux-arts québécois, les éléments constitutifs d’un tel discours ainsi que les relations qui s’instaurent entre les différentes composantes du discours muséal et ce qui est montré dans leurs salles d’exposition. / Art museums are the perfect settings to gaze at past and actual works of art. According to their mandate, the museums have to conciliate two functions that can be difficult to manage, that is to say their functions of enjoyment and education. Some favor one approach instead of the other, but each museum is subjective in the way it exhibits works of art. Even if the art seems to be displayed naturally in the galleries, everything that is related to the conception and the realisation of the exhibition is the object of a construction and results from a decision of the museum. In accordance with their choices, that is to say which objects are presented or not, and the way they are exhibited, the museums contribute to define what art is, and influence the meanings of the works of art. Consequently, each museum transmits its own vision of art history and its institutional values. This particular discourse can be foregrounded as much by the writings installed near the works of art as by the museography around them. With a comparative analysis of four fine arts museums from the province of Quebec (Canada), this thesis explores a typology of museums discourses, as well as the intertwined relations between the different components of those discourses and the works of art that are shown in their galleries.
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Le façonnement identitaire des Européens d'Algérie avant la Guerre (1890-1914) : le rôle des cartes postales de scènes de rueMerlo, Marina 09 1900 (has links)
Ce mémoire analyse deux cartes postales de la ville d’Alger qui représentent des espaces publics. Ces espaces publics montrent des gens de communautés mixtes. Les cartes ont été produites à Alger entre 1890 et 1914 environ, une période qui fait coïncider l’essor de ce médium avec celui de la colonisation européenne en Algérie. Le corpus a été choisi parce qu’il diffère de la production générale de cartes postales algériennes ainsi que de l’ensemble des images représentant l’Algérie, en peinture, en lithographie et en photographie. Cette spécificité de notre corpus nous permet de soutenir l’existence d’une consommation locale de cartes postales à Alger, de la part de la communauté européenne. Pour appuyer notre argument, nous faisons une étude comparative avec Cagayous, un feuilleton très populaire parmi les Européens à Alger. Les chercheurs considèrent ce feuilleton représentatif de cette population et du contexte local. Nous montrons que, même si ces cartes postales semblent plus réalistes que les images orientalistes typiques, elles ne sont pas dépourvues de stratégies visuelles et idéologiques rattachées au système colonial. Ces stratégies sont détaillées et analysées au cours de cette étude. / This thesis analyzes two postcards of the city of Algiers, which represent public space. The public spaces show people from mixed communities. These cards were produced in Algiers between about 1890 and 1914, a period which brings together the heyday of the postcard medium and the summit of European colonisation in Algeria. The corpus was chosen because it differs from the general production of Algerian postcards and from the body of images representing Algeria in painting, lithography, and in photography. This specificity of our corpus allows us to argue for the existence of a local consumption of these postcards of Algiers, by the European community. To support this claim, we conduct a comparative study with Cagayous, an extremely popular serial for the Europeans of Algiers. Scholars consider the serial to be representative of this population and the local context. We show that, even if these postcards seem more realistic than typical Orientalist images, they are not devoid of visual strategies and ideologies related to the colonial system. These strategies are detailed and analyzed in this thesis.
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L'autoportrait de Paul-Émile Borduas : mutation des statuts professionnels et intime de l'artistePilet, Elsa 08 1900 (has links)
L’autoportrait de Paul-Émile Borduas, unique expérience de ce genre artistique dans sa carrière, s’avère représenter une étape charnière dans sa construction personnelle et artistique. Notre étude s’amorce par la description formelle du tableau, l’identification du processus de création, l’analyse du problème de datation et la réflexion sur les influences et assimilations stylistiques. Les nombreux indices détectés sont exploités pour mettre en évidence la mutation des statuts intime et professionnel. À partir d’une introspection et d’un itinéraire spirituel, Borduas tente d’extérioriser sur la toile la complexité de sa personnalité et sa quête d’identité. Le tableau est révélateur de l’établissement d’un Moi accompagné d’un code d’expression personnel du peintre. Par ailleurs, il s’inscrit au démarrage d’une œuvre qui va participer à l’émergence progressive de la modernité artistique et sociale du Québec à partir des années 1930. L’artiste semble affirmer son statut professionnel en développant des stratégies qui allient, d’une part, tradition et modernité, et, d’autre part, incertitudes et volonté d’émancipation. En choisissant de se représenter lui-même dans son propre langage pictural et son code d’expression personnel, Borduas pose les jalons de son identité et s’impose comme artiste-peintre dans une société québécoise en voie de modernisation. / The self-portrait of Paul-Émile Borduas, unique experience in this artistic genre in his carrier, represents a milestone in his personal and artistic career. This work begins by the formal description and the study about stylistic influences and assimilations. Many key points are detected and exploited to bring out the mutations of intimate and professional status. From introspection and spiritual itinerary, Borduas tries to externalize on canvas the complexity of his personality and his quest for identity. The canvas is indicative of the establishment of an “ego” accompanied by a personal code of expression as a painter. Moreover, he built a canvas that will participate in the gradual emergence of the artistic and social modernity of Quebec from 1930. The artist seems to assert its professional status by developing strategies that combine on the one hand, tradition and modernity, and, on the other hand, uncertainty and desire for emancipation. By choosing to represent himself in his own pictorial language and his personal code of expression , Borduas lays the foundation of his identity and stands out as a painter in Quebec society in the progress of modernization.
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La rotonde des Valois : une lecture warburgienneTrottier, Maude 08 1900 (has links)
Ce mémoire vise à élargir l’interprétation du monument funéraire d’Henri II et Catherine de Médicis (1565-70) maintenant aménagé à la Basilique Saint-Denis à Paris, une œuvre que l’historiographie attribue conjointement au Primatice et à Germain Pilon. Fortement marquée par une perspective panosfkienne, la fortune critique de ce tombeau a privilégié des approches, qu’elles soient historicistes ou iconographiques, qui ont eu pour effet d’oblitérer la médialité du dispositif dans lequel le tombeau devait originellement paraître, soit la chapelle des Valois, mieux connue sous le nom de « rotonde des Valois ». Le présent travail se penche sur ce dispositif particulier en reformulant une approche propice à développer des outils méthodologiques adaptés au médium de la sculpture. De plus, il propose une hypothèse d’interprétation en liaison avec la commanditaire du tombeau, Catherine de Médicis. Nous verrons en effet que la construction d’une chapelle funéraire renforçait l’identification à la reine antique Artémise, ainsi que cela était suggéré dans un ouvrage composé par l’apothicaire de la reine, Nicolas Houel. Dans un contexte hostile aux prises de pouvoir féminin, Catherine se serait ainsi servie d’une fable amoureuse pour faciliter la construction de sa persona politique. Le mémoire s’attache plus précisément à examiner comment l’image traduit cette opération de refiguration du soi. Aussi, il s’inspire de l’importante réflexion menée ces dernières années en histoire de l’art et en anthropologie autour de la pensée d’Aby Warburg et s’applique à inscrire l’interprétation de l’image dans le champ de sa figurabilité. / The present research aims at broadening the interpretations of the tomb of Henri II and Catherine de’Medici, a piece attributed to both Francesco Primaticcio and Germain Pilon which is located in the Basilica of St Denis in Paris. This monument’s critical fortune has been strongly influenced by a panofskian viewpoint and has favored intellectual approaches, be they historicist or iconographic, which tend to cancel out the “médialité” inherent to what was supposed to be the monument’s original location, the Valois chapel, best known as the « rotonde des Valois ». This study therefore addresses this peculiar problematic by reformulating an approach conducive to developing methodological tools adequate to the sculptural medium. Furthermore, it proposes an interpretation linking the monument to its patron and instigator, Catherine de’Medici. The construction of a funeral chapel was a way to foster her identification to the antique queen Artemisa, as suggested in a book written by the queen’s apothecary, Nicolas Houel. Considering the hostility toward woman in power in France, the fable of Artemisia thus facilitated the regent’s persona construction. This thesis focuses more closely on how the image can translate such an operation. It also draws from recent critical reflections conducted around Aby Warburg, in art history and anthropology, and sets out the interpretation of the image within the scope of its figurability.
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Edgar Degas et le traitement moderne de la figure féminine : un terrain propice à l'éclosion des approches critiques féministes en art du XXe siècleDaigneault, Sylvie 02 1900 (has links)
Edgar Degas, observateur réputé de la vie parisienne du XIXe siècle, réserve tout au long de sa carrière un traitement particulier à la figure féminine. Dès les premières tentatives de tableaux d’histoire et les portraits des débuts, dont un grand nombre concerne des couples et des membres de sa famille, Degas introduit une forme de tension dans les rapports entre les hommes et les femmes. Cette tension se manifeste à la fois dans la structure des œuvres et dans le registre expressif des figures représentées. Elle perdure dans les tableaux de genre qui marquent un intérêt accru de Degas pour les scènes de la vie contemporaine. Ces dernières suggèrent une trame narrative encore aujourd’hui difficile à déchiffrer mais où continue de se manifester une forme d’opposition entre les pôles masculin et féminin de l’image. Ce sont surtout les œuvres représentant des femmes au travail ou à leur toilette, réalisées dans la période de la maturité de l’artiste, qui manifestent cette tension à son maximum et lui confèrent un supplément de résonnance personnelle et sociale. Un pivotement du dispositif figuratif maintient le pôle féminin dans l’espace de représentation alors que le pôle masculin se situe désormais du côté du spectateur. Ces figures de femmes dont la gestuelle, le positionnement dans l’espace et le mode d’adresse suggèrent qu’elles font l’objet d’une effraction du regard qui s’énonce au masculin, résistent par plusieurs aspects au scénario érotique voyeuriste qui se développe à l’époque dans beaucoup de tableaux académiques et dans les illustrations populaires. / Edgar Degas, famous observer of nineteenth century Parisian life, made a special subject of the female figure throughout his whole career. As early as his first attempts at historical paintings and his first portraits - many of which depicted couples and family members - Degas introduces some kind of tension between men and women. This tension can not only be seen in the structure of his works but also through the postures and facial expressions of his characters. It remains in the genre paintings which show Degas’ increased interest in scenes of contemporary life after he turned away from historical topics. Those scenes point to a narrative that until today is difficult to decipher but where an opposition of a sort can still be seen between the male and female poles of the picture. But it is especially in the works depicting women at work or tending to their personal hygiene in the artist’s mature period that this tension is shown at its peak. It vibrates with an increasingly more personal and social tone. A shift in the figurative structure maintains the female pole in the depicted space whereas the male pole is now located in the beholder’s space. Female wearily label even by the postures, demeanors, and expressions lead us to believe that they are subjected to some visual intrusion of male origin, one akin to the existing voyeurism developing in the same period in many academic paintings and popular illustrations.
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Déployer le réseau en images : les Googlegrams d'Abu GhraibProulx, Christelle 02 1900 (has links)
Le web et les images qui y foisonnent font désormais partie de notre quotidien et ils façonnent notre manière de penser le monde. Certaines œuvres d’art permettent, semble-t-il, de réfléchir à la fois sur l’image, les technologies web, les relations qu’elles entretiennent et les enjeux sociopolitiques qui les sous-tendent. C’est dans cette perspective que ce mémoire s’intéresse aux travaux de la série des Googlegrams (2004-2006) de Joan Fontcuberta, particulièrement à deux œuvres qui reprennent les photographies de torture de la prison d’Abu Ghraib devenues iconiques. Ce sont des photomosaïques utilisant ces images comme matrices dans lesquelles viennent s’insérer des milliers de petites images qui ont été trouvées dans le web grâce au moteur de recherche d’images de Google, selon certains mots-clés choisis par l’artiste de façon à faire écho à ces photographies-matrices. Ces œuvres sont ici considérées en tant qu’outils d’études actifs nous permettant de déployer les assemblages d’images et de technologies qu’elles font interagir. Il s’agit de suivre les acteurs et les réseaux qui se superposent et s’entremêlent dans les Googlegrams : d’abord les photographies d’Abu Ghraib et leur iconisation ; ensuite le moteur de recherche et sa relation aux images ; finalement les effets de la photomosaïque. Cette étude s’effectue donc à partir des interactions entre ces différents éléments qui constituent les œuvres afin de réfléchir sur leurs rôles dans le façonnement de la représentation de l’information. / The Web and its proliferating images have become part of our daily lives, thereby shaping the way we think about the world. It seems that some artworks allow us to ponder on the role of the image, Web technologies and their intricate relationship, as well as underlying socio-political issues. In this regard, this thesis examines the works of Joan Fontcuberta’s Googlegrams series (2004-2006), more specifically two artworks that are reworking iconic torture photographs of the Abu Ghraib prison. Thousands of smaller images are inserted into the photographs to refashion them into photomosaics. The images are found on the Web using Google Images search function with key words chosen by the artist in order to echo the source photographs. Considered here as tools of active study, these artworks allow us to unfold the assemblage of images and technologies that they are making interact. The aim is to follow the actors and the networks that are superimposed and interwoven within the Googlegrams: the Abu Ghraib photographs and their iconization; the search engine and its relationship with images; as well as the effects of the photomosaic. This study is driven by the interactions between these various elements that form the artworks as a means of reflecting upon their shaping roles in the representation of information.
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Influence de l'iconographie duchampienne dans Les Célibataires, vingt ans plus tard, de Roberto MattaNadeau, David 03 1900 (has links)
L’alchimie, science de la manipulation des influences spirituelles par une métallurgie sacrée, et la pataphysique, esthétique pseudo-scientifique associant l'ésotérisme à l'humour, sont les deux principaux fondements idéologiques qui unissent Marcel Duchamp et Roberto Matta. Tandis que Duchamp s'intéresse déjà à l'ésotérisme dès 1910, soit près d'une vingtaine d'années avant sa rencontre avec Matta. Ce dernier aborde, dans sa production, des thèmes propres à la littérature alchimique, soit les opérations occultes, les états merveilleux de la matière et les appareils de laboratoire. De plus, les écrivains symbolistes et pseudo-scientifiques, lus par Duchamp, puis par Matta, influencent l'humour pataphysique, teinté d'ésotérisme, qui s'exprime dans la production de ces deux artistes. Ainsi, Les Célibataires, vingt ans plus tard, est une huile sur toile, réalisée en 1943, par Roberto Matta, qui représente un paysage cosmique, composé d'astres et de trous noirs, de trois alambics et d'une grande machine noire. Dans cette œuvre, Matta réinterprète très librement certains éléments du Grand verre, une peinture sur verre de Marcel Duchamp, laissée inachevée en 1923. Le présent mémoire de maîtrise étudie l'influence de l'alchimie et de l'iconographie duchampienne sur Les Célibataires, vingt ans plus tard. Dans un premier temps, cette étude vise à mettre en exergue et à examiner les influences alchimiques et pataphysiques dans l'œuvre de Matta. Dans un deuxième temps, notre mémoire vise à démontrer comment l'œuvre de Matta s'intègre dans le projet surréaliste de création d'un mythe nouveau, dans la continuité du projet duchampien. / Alchemy, the science of handling spiritual influences through sacred metallurgy, and Pataphysics, a pseudo-scientific aesthetic combining Esotericism and humor, are the two main ideological foundations uniting Marcel Duchamp and Roberto Matta. On one hand, while Duchamp already has an interest for Esotericism in 1910, that is to say, about twenty years before his first encounter with Matta. On the other hand, Matta addresses, in his production, themes specific to alchemical literature, that is to say occult operations, marvelous states of matter and laboratory equipment. Also, symbolist and pseudo-scientific writers, read by Duchamp, and then by Matta, have an influence on the pataphysical humor, permeated by Esotericism, expressed in the production of both artists. Therefore, Les Célibataires, vingt ans plus tard, is an oil on canvas, elaborated in 1943, by Roberto Matta, representing a cosmic landscape, made of stars and black holes, of three alembics and of a large black machine. In this painting, Matta very freely reinterprets some elements from the Grand verre, a painting on glass by Marcel Duchamp, left unfinished in 1923. This master thesis examines the influence of Alchemy and of the iconography of Duchamp on Les Célibataires, vingt ans plus tard. In the first part, this study aims to highlight and to examine alchemical and pataphysical influences within the work of Matta. In the second part, our thesis aims to demonstrate how the work of Matta integrates in the Surrealist project of creating a new myth, in the continuity of the project of Marcel Duchamp.
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L'art de propagande en Espagne, de la Seconde République au premier franquisme : affiches et portraits officielsBarriault Fortin, Myriam 02 1900 (has links)
This thesis questions the major esthetic differences between the artistic productions of the Second Spanish Republic (1931-1939) and the nationalist artistic productions of the Civil War years and the first decade of the francoist dictatorship. These differences are analysed using the artistic productions of Josep Renau (1907 Valence – 1982 Berlin East) and of Ignacio Zuloaga (Elibar 1870 – Madrid 1945). Renau was an important artistic figure during the Spanich Republic. In this thesis, we analyse Renau’s different propaganda productions between 1931 and 1939. Zuloaga was an international artist when the nationalist uprising occurred in 1936. He was recognized by the European elites for his portraits of Andalousian and Castillian sceneries. Zuloaga supported the nationalist putsch and the francoist ideology. In 1939, the Caudillo ordered the painting of the portrait that we will be analysing.
The theories of François Hartog, Reinhart Koselleck, Paul Ricoeur and Hannah Arendt are used to analyse the historical conceptual confrontation in Spain, portrayed by the artworks that we studied. During the Republic, it was the modern historical regime that was in force. The historical references used are close in time and the history is constructed in the future and attached to the idea of progress. With the nationalists, the historical conception is connected to the Historia magistra where the past is used as an example. In the first francoism, a return to Spain’s glorious past (the Middle Ages, the Golden Century and the Counter Reform) is clearly claimed in order to rescue the country from the ills of modernity. It is with these different historical conceptions in mind that we compare the esthetics specificities of the artworks, the identity and historical references and the mediums used to legitimize the power and the political actions of each front. / Ce mémoire interroge les différences esthétiques majeures entre les productions artistiques issues de la Seconde République espagnole (1931 - 1939) et l'art franquiste de la première décennie du régime. Ces différences sont examinées à partir d’œuvres de deux artistes ; Josep Renau (1907 - 1982) et Ignacio Zuloaga (1870- 1945). Renau est une figure importante dans le milieu artistique de la République pendant la Guerre civile. Nous analysons les différentes productions à vocation propagandiste réalisées par Renau entre 1931 et 1939. Zuloaga est un artiste reconnu par l’élite européenne pour ses portraits et pour ses scènes andalouses et castillanes. Zuloaga appui le coup d’État et l’idéologie franquiste. Le Caudillo lui commande, en 1939, le portrait que nous examinons.
Les théories de François Hartog, de Reinhart Koselleck, de Paul Ricœur et de Hannah Arendt sont utilisées pour expliciter la confrontation des conceptions historiques dont les œuvres examinées sont des témoignages. Sous la République c’est le régime moderne de l’histoire qui est actif. Les références historiques utilisées sont proches dans le temps et l’histoire se construit dans un futur en lien avec l’idée du progrès. Pour le franquisme, la conception de l’histoire s’apparente à l’Historia magistra où le passé a une valeur d’exemple. Un retour au passé glorieux de l’Espagne (le Moyen Âge, le Siècle d’Or et la Contre-Réforme) est clairement revendiqué, afin de guérir le pays des maux de la modernité. C’est à partir de ces différentes de conceptions historiques que nous comparons les spécificités esthétiques des œuvres, les références identitaires et historiques employées et les médiums utilisés aux fins de légitimer le pouvoir et les actions politiques de chacun des fronts.
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La représentation romancée de la classe ouvrière à l'époque mi-victorienne en Grande-BretagneDuhamel-Laflèche, Annie 04 1900 (has links)
Ce mémoire a pour objet le socioréalisme victorien, un moment de l’art anglais pendant lequel s’est développée une déclinaison originale de la tendance réaliste qui a laissé sa marque un peu partout en Europe dans le courant du 19e siècle. À une époque où l’Angleterre s’affirme comme le haut lieu de la modernité industrielle, les dures conditions de vie imposées par les transformations socio-économiques en train de s’accomplir trouvent peu à peu à s’exprimer dans les arts, où leur représentation met à mal les canons esthétiques établis et l’idéologie qui les sous-tend. Alors qu’en France la figure du paysan est le plus souvent associée à la vision et au programme des réalistes, c’est vers le prolétaire urbain que vont se tourner des artistes anglais interpellés, à l’instar de certains écrivains, intellectuels, législateurs et spécialistes divers, par les ravages humains que cause la course aveugle vers le progrès et vers le profit. Si le roman « industriel » à la Dickens donne le ton en nous offrant quelques victimes types des bas-fonds de Londres, des illustrateurs emboîtent le pas, notamment grâce à la presse illustrée. Une iconographie du pauvre, où l’enfant et la femme occupent l’avant-scène, se met en place et se diffuse largement grâce à la capacité d’invention que permettent les nouveaux médiums de reproduction mécanique. Le journal The Graphic retient notre attention parce que certains de ses imagiers –Francis Montague Holl (1845-1888), Samuel Luke Fildes (1843-1927) et Hubert von Herkomer (1849-1914) - ont aussi pratiqué la peinture et transposé, dans des tableaux aux dimensions imposantes, des sujets qu’ils avaient déjà exploités dans la gravure. Prenant pour corpus une production visuelle qui semble avoir pour projet de rendre le réel en direct, dans toute sa dureté, notre mémoire explore cependant les aspects fictionnels et les manipulations rhétoriques auxquelles les imagiers doivent se prêter pour faire passer leur message. Certaines de ces manipulations sont imposées de l’extérieur, par la nécessité de ne pas confronter les bien nantis à une situation de révolte potentielle, mais de les inciter à la charité en les apitoyant sur le sort des plus démunis. D’autres dérivent des médiums eux-mêmes, le passage de la gravure à la peinture et du petit au grand format, de la consommation privée à l’exposition publique, imposant des stratégies compositionnelles et des factures différentes. / The subject of this thesis is Victorian social realism, a spell of British Art during which Realism tends to grow everywhere in Europa during the 19th century. During this period of time, Great Britain reaches its summit with the industrial modernity. At the same time, this fast-changing world is causing a serious class struggle that artists try to represent through a new estheticism and a new ideology. Whereas in France, the figure of the peasant is mostly associated with Realism, British artists relate more to the urban worker and so do novelists, intellectuals, and legislators, who witness the devastation of the human condition caused by the shameless race for progress and profit. Industrial novels written by Dickens introduced a certain type of low-class character of London and illustrators follow the lead in illustrated newspapers. An iconography of the poor, in which the child and the woman are the main characters, starts to take place and spreads largely through the new medium of mechanical reproduction. The illustrated newspaper The Graphic caught our attention because some of its illustrators – Francis Montague Holl (1845-1888), Samuel Luke Fildes (1843-1927), and Sir Hubert von Herkomer (1849-1914) – were also painters and transposed subjects they already exploited in woodcarving on to canvas. In this thesis, we will explore the fictional aspects and rhetorical manipulations used by the illustrators and the painters to get across their message. Certain of these manipulations are imposed by the historical and political context, by the need of not shocking the rich classes by showing them a potential insurrection, but rather by encouraging charity. Others prefer to change medium, by switching from engraving to painting, form small to big canvas, from private buyers to public exhibition, and thereby imposing new and different compositional strategies.
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Regards croisés sur le corps féminin dans les dessins érotiques d’Egon Schiele (1910-1911)Marcoux, Gabrielle 04 1900 (has links)
Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de cette thèse a été dépouillée de certains documents visuels et audio-visuels. La version intégrale de la thèse a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal. / Nous proposons dans ce travail que l’artiste Egon Schiele (1890-1918) a su exprimer l’ambivalence et l’angoisse entourant la question de la sexualité à Vienne au début du XXe siècle, plus spécifiquement à travers ses œuvres érotiques féminines sur papier réalisées en 1910-1911. À cette époque, des discours polarisés essentialisant la femme et sa sexualité se développent, notamment dans les sphères de la psychanalyse et de la philosophie continentale. La liberté sexuelle des jeunes femmes est réprimée et l’accès à l’information sur la sexualité leur est refusé. Pour les hommes, il s’avère ardu de concilier les propos puritains prônant l’abstention et leurs pulsions et curiosité libidinales, qui ne peuvent être assouvies que secrètement auprès de prostituées. Pour plusieurs, une vie sexuelle active devient synonyme de maladies vénériennes et de déchéance sociale.
C’est en favorisant une approche théorique psychanalytique et féministe, portant sur le regard confronté au corps sexué, que nous étudions les modes d’adresse s’établissant entre les modèles, le spectateur et l’artiste à travers ce corpus, afin de mieux comprendre les affects particuliers et les bouleversements des traditions phallocentriques mis de l’avant par Schiele. Ce mémoire considère qu'en optant pour une représentation plastique du corps féminin dérangeante et constamment variable, de même qu’en interpellant ses contemporains de façon ambiguë grâce à des dispositifs visuels hybrides, le jeune artiste a su ébranler l'autorité traditionnelle du spectateur/voyeur masculin face à l’objet de désir féminin. Il serait ainsi parvenu à critiquer l'hypocrisie et l'inconfort identitaire et sexuel dominants au tournant du siècle. / In the present work, we argue that the artist Egon Schiele (1890-1918) was able to express the ambivalence and anxiety surrounding the topic of sexuality around 1900 through his erotic drawings of female nudes, especially those produced in 1910-1911. In the early twentieth century, in Vienna, essentialist and polarized concepts about women and female sexuality are developed, especially in the fields of psychoanalysis and continental philosophy. Young women are denied access to any kind of sexual knowledge or experimentation. Meanwhile, men are torn between austere discourses preaching abstention and their sexual urges and curiosity; many must secretly resort to prostitutes in order to satisfy their impulses. For most, an active sex life implies venereal diseases and social decay.
While referring to psychoanalytical and feminist theories about the gaze and its encounter with the carnal body, we have studied the spectatorial relationships established between the models, the spectator and the artist across this corpus, in order to better understand the repudiation of the phallocentric traditions as proposed by Schiele. We believe that by representing the female body in disturbing and inconstant esthetic manners, as well as by reaching out to his contemporaries in ambiguous ways through hybrid visual devices, the young artist was able to undermine the traditional authority of the male viewer over the feminine object of desire. In so doing, Schiele managed to criticize the prevailing hypocrisy and discomfort regarding sexual identities and practices at the turn of the century.
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