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"Le traité des autre mariages" de Jeanne Chézard de Matel (1596-1670) : vers une spiritualité de l'incarnation / The “Treatise on the Four Marriages” of Jeanne Chézard de Matel (1596-1670) : toward a Spirituality of the Incarnation

Underbrink, Mary Clare 12 September 2011 (has links)
Ce travail est présenté en trois parties : une édition critique du « Traité des quatre mariages » de Jeanne Chézard de Matel (Roanne 1596-Paris 1670), une analyse historico-Théologique du traité et une exploration des questions théologiques sur l’Incarnation soulevées dans ce traité qui donnent naissance à une spiritualité de l’Incarnation. Dans l’édition du texte sont présentés des recherches sur la vie de l’auteur (mystique lyonnaise, fondatrice de l’Ordre du Verbe Incarné et du Saint Sacrement), son milieu, ses sources, ses écrits et sa théologie, ainsi que des recherches sur l’histoire du traité (le manuscrit, la date de composition, le copiste, sa relation avec le « Traité des trois mariages » et les sources éventuelles de son contenu). La deuxième partie analyse le traité selon les deux thèmes de lecture biblique et de mariage spirituel. L’analyse se fait avec attention au contexte historique et aux sources, avec le but d’ouvrir une réflexion théologique sur les questions soulevées dans le traité. La troisième partie met en regard la pensée de Jeanne Chézard de Matel et la théologie contemporaine en prenant comme point commun l’expérience du lecteur actuel. L’étude explore les relations entre le temps et l’éternité et entre la Création, l’Incarnation et le Salut. Le travail aboutit à la présentation d’une spiritualité de l’Incarnation qui la comprend comme éternelle et salvatrice, une union d’amour qui lie les humains, l’un avec l’autre, et tous avec Dieu. / This work is presented in three parts: a critical edition of the “Treatise on the Four Marriages” of Jeanne Chézard de Matel (Roanne 1596 – Paris 1670), a historical-Theological analysis of the treatise, and an exploration of the theological questions on the Incarnation raised in this treatise, giving rise to an incarnational spirituality. The edition of the text presents research on the life of the author (a mystic from the region of Lyon, foundress of the Order of the Incarnate Word and Blessed Sacrament), her milieu, her sources, her writings, and her theology, as well as research on the history of the treatise (the manuscript, date of composition, copyist, relationship with the “Treatise on the Three Marriages”, and the sources of its content). The second part analyzes the treatise according to two themes: the reading of Scripture and spiritual marriage. The analysis, keeping in mind the treatise’s historical context and sources, seeks to open a theological reflection on the issues raised in the treatise. The third part puts Jeanne Chézard de Matel in dialogue with contemporary theologians, taking as a common point the current reader’s experience. The study explores the relationship between time and eternity and between Creation, Incarnation and Salvation. The work culminates with the presentation of a spirituality of the Incarnation, understood as an eternal and salvific union of love which binds all humans together with each other and with God.
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Le soufisme de Roumi reçu et perçu dans les mondes anglophone et francophone : étude des traductions anglaises et françaises / Rumi’s Sufism Received in and Perceived by the English-speaking and French-speaking Worlds : A study of the English and French Translations

Sedaghat, Amir 15 December 2015 (has links)
Calâleddin Mohammad Balxi, ou Roumi, est un poète mystique persan du XIIIe siècle, parmi les plus connus en Occident et surtout l’un des plus traduits de la littérature persane, notamment en anglais. Ce fait est dû aussi bien à l’immensité de son œuvre poétique consistant en un ouvrage mystico-didactique, Masnavi e ma’navi et un recueil mystico-lyrique de qazals et de quatrains, intitulé Divân e Şams e Tabrizi, qu’à un significatif engouement relativement récent en Amérique anglophone pour ses poèmes, de caractère spirituel. Les textes de Roumi apparaissent, de manière sporadique, en allemand, anglais et français, dès le début du XIXe siècle jusqu’à ce que Masnavi soit intégralement traduit en anglais au début du XXe siècle. Des vagues de réception ont désormais vu le jour dans le monde anglophone grâce aux nombreuses retraductions et adaptations. La réception du poète a été plus mince dans le monde francophone, où la grande partie des traductions ne datent que de la seconde moitié du XXe siècle sans susciter le même enthousiasme. Si les traductions ne font pas défaut dans ces deux langues, les spécifiés de la poésie persane ainsi que de la pensée mystique rendent particulièrement difficile l’opération du transfert du discours poétique de Roumi en anglais et en français. On étudie ici, d’abord, les obstacles principaux auxquels doivent faire face les traducteurs sur les plans linguistique, sémiotique, stylistique, poétique, et herméneutique. Cet exposé cherche, ensuite, à montrer les modalités du transfert de l’œuvre chez les traducteurs anglophones et francophones de diverses époques en évaluant les traductions dans le cadre de la théorie éthique (bermanienne) de la traduction. S’inspirant des théories sociolinguistiques de la traduction et s’appuyant sur un corpus bilingue diversifié, cette thèse tente enfin d’expliquer les différences de degré et de nature de la réception par les deux sphères culturelles cibles. / Calâleddin Mohammad Balxi or Rumi, a Persian mystical poet of the 13th century, is amongst the best known in the West and one of the most translated authors of Persian literature, especially in English. This is due to the abundance of his poetic works which consist of mystical and didactic Masnavi e ma’navi and a collection of lyrical qazals and quatrains, Divân e Şams e Tabrizi. He is also known and translated because of the relatively recent strong appeal of his poems, with their spiritual undertone, to the North American audience. Rumi’s poems appeared sporadically in German, English and French since the beginning of the 19th century until the full English translation of Masnavi in the early 20th century. Ever since, the English-speaking world has had waves of reception thanks to numerous retranslations and adaptations. In the French-speaking world, however, the reception of Rumi has been far less important: the majority of the translations were introduced in the second half of the 20th century and failed to find an equally enthusiastic audience. Despite numerous translations in both languages, transferring the poetic discourse of Rumi to French and English is a particularly complicated task, considering the specificities of Persian poetry and the mystical quality of his thought. In this study, we will first look into the principal obstacles that translators must surmount and we will work from linguistic, semiotic, stylistic, poetic, and hermeneutic perspectives. We will subsequently show how this transferring process has been carried out by French and English-speaking translators of various periods by applying the principles of Berman’s theory of translation ethics to their works. Working from a diverse bilingual corpus and using the sociolinguistic theories of translation, the present thesis intends to explain the differences in the level and nature of this reception in the two target cultural spheres.
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Portraits de dévots, pratiques religieuses et expérience spirituelle dans la peinture des anciens Pays-Bas (1400-1550)

Falque, Ingrid 18 December 2009 (has links)
Présent dès les premiers siècles du Moyen Âge et ce, jusqu'au XVIIe siècle au moins, le portrait de dévot (ou portrait dévotionnel) connaît à la fin du Moyen Âge un succès sans précédent et ce, particulièrement dans la peinture des anciens Pays-Bas. Alors qu'il était jusque-là essentiellement réservé aux princes et aux souverains, il connaît désormais une diffusion large. Nobles, bourgeois et membres du clergé désirent laisser une trace de leur piété et de leur passage sur terre. Par leur présence dans limage, ils expriment leur dévotion, demandent la protection d'un saint et s'efforcent d'assurer leur salut dans l'au-delà. Ainsi s'expliquent la multiplication et la diversification des peintures religieuses comportant un ou plusieurs portraits de personnes agenouillées les mains jointes. D'un point de vue culturel, l'intérêt de cette production picturale réside dans le fait que la représentation des dévots, qui lisaient et appliquaient les préceptes de la littérature dévotionnelle et mystique, peut être perçue comme une « mise en image » des pratiques religieuses et de lexpérience spirituelle telle quelles étaient vécues à l'époque. Composée de deux parties, la thèse envisage de manière systématique et exhaustive les modes de représentation du portrait dévotionnel dans la peinture religieuse des anciens Pays- Bas entre 1400 et 1550 et leurs significations dans le contexte religieux de l'époque. Ce corpus duvres forme un ensemble vaste et hétérogène, auquel il serait vain de vouloir appliquer une clé interprétative unique. Cest pourquoi, dans un premier temps, nous avons ouvert le champ de nos investigations de la manière la plus large possible, afin doffrir une vue densemble complète des modalités dintégration des portraits dans la composition religieuse. Ensuite, le second temps de notre travail a requis une mise au point serrée sur une problématique précise. Il sest alors agi détudier les dimensions spirituelles de ces tableaux. Préalablement à ces démarches analytiques et interprétatives, un catalogue des peintures religieuses comportant des portraits de dévots a été établi. Il comprend 663 entrées. Les peintures religieuses comportant des portraits dévotionnels sont des images particulières, mêlant éléments sacrés et profanes. De ce fait, elles appellent une étude rendant justice à leur double nature.Nous avons ainsi développé une méthode danalyse de ces images qui tient compte de leurs aspects tant iconographiques que formels. Le corpus des oeuvres a ainsi été classé selon une typologie qui prend en compte la localisation des portraits dans la structure matérielle de loeuvre (sur lavers ou le revers des volets, sur le même panneau que la scène religieuse ou dans des diptyques), le type de scène religieuse devant laquelle les portraits apparaissent (scène narrative ou scène hiératique) et la présence ou non de saints patrons qui présentent les dévots. Basée sur cette typologie, la première partie de la thèse consiste en un panorama complet des différentes modalités dintégration des portraits dans la composition religieuse. Elle se compose de cinq chapitres. Létude typologique du corpus a non seulement permis de mettre en évidence la variété des formules dintégration des dévots dans la composition, mais aussi la répartition déséquilibrée des oeuvres au sein des catégories danalyse. Dans la seconde partie de la thèse (composée de trois chapitres), notre approche du portrait dévotionnel a consisté à déterminer comment les tableaux pouvaient être utilisés comme support et comme « mises en image » du processus spirituel des personnes représentées en prière. Pour ce faire, nous avons mis à profit les acquis des étapes préalables de mon travail et nous les avons enrichis en confrontant les images avec la littérature dévotionnelle et mystique contemporaine. Comme la thèse le montre, les implications spirituelles du portrait dévotionnel sont vastes : le tableau se présente comme un intermédiaire entre le dévot et les saints à qui il adresse ses prières. De la sorte, limage matérialise, annonce voire idéalise la rencontre entre le fidèle et le Christ, entre le monde visible de lici-bas et le monde invisible de lau-delà. Non seulement elle rend présents aux yeux du spectateur léternel et linvisible, mais elle permet également au dévot dentrer physiquement dans limage, de manière à montrer picturalement la perfection spirituelle quil atteint.
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"Orion aveugle marchant vers la lumière du soleil levant " : une théopoétique des romans de Claude Simon

Chautard, Paul 21 September 2012 (has links) (PDF)
C'est un fait, les théologiens français font le plus souvent abstraction dans leurs travaux, des oeuvres littéraires. La situation est particulièrement préoccupante pour les écrivains contemporains agnostiques, témoins de notre temps, qui interrogent radicalement, au nom de la complexité, nos catégories habituelles d'analyse. Les romans de Claude Simon se prêtent-ils à une réception théologique ? On pourrait a priori en douter, mais doit-on s'interdire d'interroger une oeuvre novatrice, distinguée par un prix Nobel pour sa force d'interpellation ? Nous assumons ce risque, conscient des difficultés théologiques qu'il faudra expliciter. Dans une première partie (" parcours exploratoires ") l'introduction à la lecture passe par un inventaire du contexte culturel et des expériences artistiques vécues par l'écrivain. Nous engageons cette recherche à partir de trois romans qui peuvent jalonner son parcours évolutif : Le palace (1962), pour la " période baroque ", Les corps conducteurs (1971), pour la période dite " formaliste ", Le jardin des plantes (1997), pour la période " post-moderne ". La deuxième partie (" vers une ouverture éthique et théologique ") construit progressivement la lecture d'un roman métisse à l'imaginaire grotesque qui comporte une dimension satirique, sensible, mystique sans mystère. La troisième partie (" du non sens proclamé du monde à l'insensé de Dieu ") s'intéresse aux articulations et limites du grotesque dans le " théodrame " du Crucifié-Ressuscité, face aux interrogations sans réponse des victimes de l'histoire et à l'angoissante question de la " déréliction " de l'homme.
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Le soufisme au Mali du XIXème siècle à nos jours : religion, politique et société

Boly, Hamadou 24 June 2013 (has links) (PDF)
La plupart des historiens maliens considèrent le Vllème siècle de l'ère chrétienne comme la date de l'avènement de l'islam au Mali, alors que le soufisme n'y fit probablement son apparition qu'à partir du XVème siècle. Cette apparition soufie se caractérise alors par des pratiques individuelles et disséminées ici et là. Il faut donc attendre l'aube du XIXème siècle pour voir une véritable émergence du soufisme et une large expansion de l'islam avec les efforts déployés par Sïdï al­ Mubtar al-Kabïr, l'instauration de l'Etat musulman du Macina et le gihëid lancé par al-ijag 'Umar. Les deux voies spirituelles, Qadiriyya et Tiganiyya entreront en opposition, mais feront résistance à l'intrusion coloniale dans le pays. Après l'indépendance du Mali, en 1960, les soufis participeront activement à la vie politique et sociale du pays. Enfin les soufis maliens sont à l'origine de maintes œuvres intellectuelles destinées à faire connaître leur voie spirituelle.
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Cioran et l'au-delà du nihilisme / Cioran and beyond nihilism

Tapenco, Ciprian 01 February 2013 (has links)
Egaré dans l’histoire, dans un devenir horizontal qui le condamne à s’autodétruire pour s’affirmer, l’homme de Cioran s’ouvre par moments à un devenir vertical, soit en s’élevant à travers l’extase qui le transfigure, soit en tombant à travers l’ennui qui le défigure. En envisageant la pensée de Cioran comme une « course thérapeutique en sens cosmique » ou comme une errance infinie issue d’une « théologie sentimentale où l’absolu se construit avec les éléments du désir », cette thèse, consacrée à la fois à l’œuvre française et à l’œuvre roumaine, s’attache à l’évolution de l’auteur de l’une à l’autre tout en dénonçant le mythe de la césure entre les deux. En posant le nihilisme à la fois comme un poison et comme un remède, comme l’horizon d’une fin ou d’un nouveau commencement, l’étude se propose d’analyser les processus et les expériences à travers lesquels le nihilisme est vaincu par lui-même. Le diagnostic du « héros de la rétractation » est interprété à partir de ses tentations et de ses inconséquences ; son exploration des impasses, son évasion dans le virtuel, ses hésitations entre une carrière métaphysique et un rôle historique, sa lutte avec le temps et ses expériences extatiques, sont analysées à partir d’une double tentation d’un même passage : « du néant vers le monde » et « du monde vers le néant ». / Going astray in History, in a horizontal becoming which condemns him to self-destruct to assert himself, Cioran’s man opens at times to a vertical becoming either in rising through the ecstasy that transfigures, either by falling through boredom which disfigures. Considering Cioran’s thought as a « therapeutic run in a cosmic sense » or as an endless wandering stemming from « a sentimental theology, in which the Absolute is built with the elements of desire », this study, devoted both to the French and Romanian works, focuses on the evolution of the author from one to the other by denouncing the myth of the caesura between the two works. Assuming both nihilism as a poison and as a remedy, as the horizon of an end or of a new beginning, the study aims to analyse the processes and experiences through which nihilism is defeated by itself. The diagnosis of the « hero of the withdrawal » is interpreted from his temptations and his inconsistencies ; his exploration of the impasses, his escape into the virtual, his hesitation between a metaphysical career and a historic role, his struggle with time and ecstatic experiences, are analyzed from a double temptation of a same passage : « from nothingness to the world » and « from the world towards nothingness ».
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J.-K. Huysmans et la médecine : du « clinicien ès lettres » au physiologiste des âmes / J.-K. Huysmans and medicine : from the “clinicien ès lettres” to the physiologist of the soul

La Tour, Laure de 29 November 2014 (has links)
Étudier les liens entre Huysmans (1848-1907) et la médecine, c’est se pencher sur un paradoxe : celui d’un écrivain d’abord naturaliste, fortement influencé par Zola et une médecine triomphante dont la méthode est érigée en modèle pour les romanciers, qui conserve après sa conversion au catholicisme, au début des années 1890, une écriture fortement imprégnée d’images relevant de la physiologie et d’un lexique médical. Ces derniers sont caractéristiques du style de l’écrivain, le « naturalisme spiritualiste », qui entend dire l’âme sans faire abstraction du corps. Si les éléments biographiques dont nous disposons, correspondance à l’appui, témoignent de la part de Huysmans d’une expérience personnelle de la maladie et d’une fréquentation de médecins, on constate, plus encore, une appétence érudite et un goût de la documentation médicale qui ne faiblira pas, documentation insérée parfois à l’état brut au point de menacer le roman dans sa définition générique. Il s’agit donc de s’intéresser au savoir médical de l’écrivain, acquis souvent par la lecture de petites revues ou de sources de seconde main, mais aussi de s’interroger sur le devenir d’une certaine déception à l’égard de la clinique, à partir d’À Rebours et de manière plus visible encore dans Là-Bas. Comment Huysmans offre-T-Il dans son œuvre à la fois une critique de la médecine et l’idée d’une physiologie des âmes, associée à l’image d’une Église thérapeute ? Comment la médecine, de référence naturaliste, devient-Elle l’expression du mystère d’un Dieu incarné ? Le sujet entend donc se situer à un nœud entre histoire des sciences et des idées, histoire de la littérature et connaissance de Huysmans lui-Même. / Studying relations between Huysmans (1848-1907) and medicine, it is looking over a paradox; the one of a writer who first was a naturalist strongly influenced by Zola and medicine whose method was at that time a model for writers. Despite a conversion into Catholicism, at the beginning of the 1890s, Huysmans writing is impregnated with pictures issued from physiology and medical vocabulary. These last two items are specific of the author style “the spiritualist naturalism” which is meant to tell the soul without excluding the flesh. We can notice, reading the biographical elements at our disposal, particularly letters, that Huysmans had an intimate knowledge of disease and acquaintance with doctors, as well as a real taste for medical documentation; this strong and particular taste didn’t fade, Huysmans will include medical sources and documents as they were, up to point of threatening, in his works, the very name of novel. The main interest will be focused on the writer medical knowledge built upon reading medical and scientific journals and sources. This work will also lead to question the path followed by Huysmans upon a certain deception about the clinic, starting with À Rebours and more obviously in Là-Bas. How can he offer in his novels a combination of a critical review of medicine and the idea of a soul physiology, these associated with the picture of the Church as a therapist? How medicine from a naturalistic point of view can become the way to express the mystery of an embodied God?The subject of this work means to locate itself at the crossing point between sciences and ideas history, literature history and knowledge of Huysmans himself.
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Les "Nuits" de C.G. JUNG : origine et fondements d'une psychologie cosmique / The “Nights” of C.G. Jung : the origin and founding principles of a cosmic psychology

Governatori, Luca 15 December 2017 (has links)
Il y eut sans doute deux Jung. Celui qui s’adressa à son époque, psychiatre, théoricien d’une psychologie de l’inconscient, et celui qui vécut la nuit, solitaire, homme de l’ombre, consignant ses expériences « secrètes » (visions, rêves, dialogues avec l’âme) dans un ouvrage qui ne fut jamais publié de son vivant : le LIVRE ROUGE. Jung tente d’y traduire les « inexprimables » régions de la psyché dont les cratères s’ouvrirent ainsi à lui, lieux d’exils et de découvertes, comme si s’était révélé, à travers eux, le plus incandescent langage de l’inconscient. La somme de ces retranscriptions donne un livre polymorphe, endiablé par des images, des incantations, des dialogues avec les morts. Sous l’emprise totale de l’imaginaire, Jung décrit une extravagante déambulation intérieure, une généalogie vivante des métamorphoses de l’âme, une odyssée des morts. Et même une cosmologie. De quoi le LIVRE ROUGE pourrait-il donc être, dans ces conditions, le témoignage ? En quel sens a-t-il pu constituer, comme Jung le confiera en fin de vie, le noyau de tous ses travaux ? Un livre sauvage et halluciné peut-il véritablement donner lieu aux principes méthodologiques et thérapeutiques d’une psychologie de l’inconscient ? Est-ce l’occasion d’y découvrir le propre d’un langage primitif de la psyché, un langage de la « nuit » ? Est-il un pas de côté, en direction de l’Orient, afin d’adapter notre approche de l’inconscient aux principes d’une sagesse ou d’une mystique ? Existerait-il donc une psychologie, fondée sur un tel rapprochement, dont les principes puissent irriguer, comme une seule et même vague, les plaines de l’Orient et de l’Occident ? Y trouverait-on l’invitation à recomposer des affinités avec les pratiques divinatoires ? Si nous tentons de relier la science empirique de Jung à la cosmogonie décrite par le LIVRE ROUGE, serions-nous alors en mesure de fouler le sol (racines historiques et socle épistémologique) d’une psychologie cosmique ? Est-il en effet possible d’ajuster les concepts traditionnels de l’inconscient aux ivresses d’une cosmologie primitive et imaginaire ? Serait-ce là le projet, à entrevoir et définir, d’une cosmologie de l’inconscient ? / There were without doubt two Jung. The one who lived in his time, the psychiatrist, theorist of a psychology of the unconscious, and the one who lived at night, man of the shadows, recounting his “secret” experiences (visions, dreams, dialogues with the soul) in a book that was not published during his lifetime : the RED BOOK. In it, Jung tries to articulate the “inexpressible” regions of the psyche whose craters opened up to him in this manner, places of exiles and of discoveries, revealing the most incandescent language of the unconscious. The result is a polymorphous work, a frenzy of images, incantations and dialogues with the dead. Under the total control of an imaginary world, Jung describes an extravagant inner journey, a live genealogy of the metamorphoses of the soul, an odyssey of the dead. And even more : a cosmology. As such, what is the RED BOOK thus an account of ? In what way does it represent, as Jung revealed at the end of his life, the nucleus of his lifetime work ? Can a book that is wild and hallucinatory truly engender methodological and therapeutic principles of a psychology of the unconscious ? Does it provide the opportunity to discover the characteristics of a primitive language of the psyche, a language of the “night” ? Is it a sidestep towards the Orient, so as to adapt our approach of the unconscious to the principles of a wisdom or a mystical way ? Does a psychology therefore exist, founded on this analogy, whose principles can irrigate, like a single and only wave, the plains of the Orient and of the Western world ? Does it provide us an invitation to reconstruct an affinity with the practice of divination ? If we try to connect Jung’s empirical science with the cosmogony described by the RED BOOK, would we be able to walk on the ground (the historical roots and epistemological base) of a cosmic psychology ? Is it in fact possible to adjust the traditional concepts of the unconscious to the exhilaration of a primitive and imaginary cosmology ? Would this be the project, to discern and to define, that underpins a cosmology of the unconscious ?
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Entre soufisme et savoir islamique : l'oeuvre de ῾Abd al-Karīm al-Qushayrī (376-465 / 986-1072) / Between Islamic Knowledge and Sufisme : The Work of ῾Abd al-Karīm al-Qushayrī (376-465/ 986-1072)

Chiabotti, Francesco 12 December 2014 (has links)
La présente étude veut représenter un essai de synthèse des aspects les plus remarquables de la production littéraire et du rôle dans l'histoire du soufisme du maître soufi et théologien khorassanien Abū l-Qāsim ῾Abd al-Karīm b. Hawāzin al-Qushayrī (376-465/ 986-1072). Trois axes principaux sont développés : la vie de Qushayrī et la dynamique de diffusion de son oeuvre, l'analyse du corpus qushayrien (étude des manuscrits et état de l'édition), les aspects les plus remarquables de sa doctrine. L'idée principale qui guide ce travail est la saisie de la relation qu'on aperçoit, dans l'oeuvre de Qushayrī, entre le soufisme et les différents savoirs islamiques. Quelle est la véritable nature de cet « effet miroir » que Qushayrī opère entre le savoir exotérique et la connaissance ésotérique propre au soufisme ? Dans quelle mesure Qushayrī innove et dans quelle mesure peut-on le considérer comme un « transmetteur fidèle » d'un patrimoine à la fois spirituel et savant dont il se veut l'héritier ? Après la redéfinition de la relation soufisme-savoir, notre deuxième objectif est de jeter une nouvelle lumière sur «Qushayrī le maître», un maître que les sources plus anciennes appellent ustādh imām, savant et religieux à la fois. Par delà le souci normatif qui traverse l'oeuvre qushayrienne, n'en demeure pas moins un appel au voyage et au dépassement vers la connaissance de Dieu. Comme le dit le maître soufi Dhū l-Nūn l'Egyptien d'après la Risāla de Qushayrī, « tout ce que tu peux concevoir dans ton imagination, Dieu est différent de cela ». / This dissertation is the first monograph on the life and work of the immensely influential Nishapuri Sufi and theologian ʿAbd al-Karīm b. Hawāzim al-Qushayrī (376-465/986-1072). On the basis of unpublished manuscripts and textual marginalia (isnāds, ijāzas and colophons) as well as recently published critical editions, the present study has three primary research nodes: 1) Qushayrī's formation as a thinker and the dynamics that made for the successful diffusion of his work; 2) the Qushayrian corpus (a survey of extant manuscripts, editions and secondary scholarship); and 3) the most important aspects of Qushayrī's project. A number of important questions will be pursued, including: How should we understand the interplay between exoteric and esoteric knowledge that pervades Qushayrī's writings? To what extent does Qushayrī redefine the spiritual and scholarly traditions he inherited, and how does he conceive of his role as transmitter? Finally, this study addresses the role of Qushayrī as a spiritual master. Questioning previous assumptions as to the ways in which Qushayrī's spiritual influence was propagated, I demonstrate that Qushayrī emerged as a charismatic spiritual master in his own lifetime, directly establishing a Sufi-scholarly tradition that our sources term Qushayriyya.
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Inscrire l'inconnaissable : anomalies métaphoriques au sein de l'expérience mystique

Sbih, Miriam 09 1900 (has links)
Cette réflexion découle d’un constat simple, mais qui à la fois invoque la réévaluation en profondeur de notre lien à la pensée, au sens et au langage. L’expérience de l’inconnaissable, de tout ce qui n’est pas là, devant nous, demande de se détourner du langage conventionnel, logique et rationnel, afin de pouvoir l’exprimer. Les écrits mystiques, dans leur mise en forme langagière d’un contact direct avec Dieu, constituent un espace foisonnant et exemplaire, afin de réfléchir la pensée. Celle-ci est traversée de toutes parts d’un besoin pressant de dire l’ineffable, par l’entremise d’une inscription langagière qui déroge du sens convenu du monde, des liens communicationnels ordinaires. Cette manière particulière de dire est structurée par la métaphore, cette suspension de la pensée qui appelle à la recréer, à sortir de leur endormissement le sens et la langue cristallisée du quotidien. Ce mémoire se propose donc de penser les modes de l’expression et de concrétisation de l’expérience de l’ineffable, en se penchant sur ce que la métaphore, dans son inscription, permet de connaître, ailleurs que dans le langage discursif. En premier lieu, il s’agira de présenter les modalités générales de l’expérience mystique et ses différentes manières de s’inscrire au sein de l’existence. Je me pencherai plus précisément sur le propre de son inscription métaphorique dans le langage. En deuxième lieu, je voudrai réfléchir théoriquement et pratiquement la métaphore, par-delà le titre réducteur d’ornement ostentatoire que le langage logique lui fait vêtir, niant sa possibilité singulière de propulser la pensée et de créer une connaissance nouvelle. En troisième et dernier lieu, il s’agira d’exemplifier l’inscription métaphorique de l’expérience mystique, à travers deux figures mystiques singulières, soit Simone Weil (1909-1943) et Al-Hallâj (858-922), chez qui la constatation de l’absence matérielle de Dieu invite plutôt à se détacher de sa construction langagière imaginaire, et à l’aimer, dans toute son absence. Cela, en dépouillant le langage, métaphore imitant le mouvement de dépossession de soi qu’appelle leur conception unique de l’extase mystique. / This reflection comes from a simple observation, which at the same time demands that we deeply re-evaluate our relation to thought, meaning and language. In order to be expressed, the experience of the unknowable, of everything not there in front of us, requires a diversion from conventional, rational language. Mystical writings, shaping through language direct contact with God, constitute an abundant and exemplary space to reflect upon thought, which is met with a pressing need to express the ineffable through a kind of linguistic inscription capable of departing from the agreed meanings of the world, from ordinary communicational connections. This particular way of saying is structured by the metaphor, this suspension of thought asking to be recreated, so that language and meaning, crystallized in daily life, may awake from their slumber. Thus, this thesis proposes to reflect upon the modes of expression and concretization of the experience of the ineffable, by examining what knowledge the metaphor, in its inscription, allows to be understood outside discursive language. To begin with, the general modalities of the mystical experience, and the different ways in which it inscribes itself in existence, will be presented. I will consider more precisely its characteristic metaphorical inscription in language. I will then reflect theoretically and practically on the metaphor, beyond the reductive title of ostentatious ornament that rational language gives to it, denying its singular possibility to propel thought and create new forms knowledge. Finally, I will exemplify the metaphorical inscription of the mystical experience through two particular mystical figures: Simone Weil (1909-1943) and Al-Hallâj (858-922), for whom the observation of God’s material absence instead implies detachment from their imaginary linguistic construction and invites to love him in all his absence. This, by stripping down language, a metaphor imitating the movement of the dispossession of self, which is called for by their unique conception of mystical ecstasy.

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