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Economie de la distribution d'eau aux populations urbaines à faible revenu dans les pays en voie de développement

Morel A L'Huissier, Alain 22 December 1990 (has links) (PDF)
L'analyse des systèmes de distribution "sociale" de l'eau et des systèmes de "redistribution" aboutit à une nouvelle approche de la planification et de la conception des réseaux de distribution prenant en compte les limites des premiers et les potentialités des seconds. Les méthodes de prévision de la demande ont d'abord été questionnées. A peu près fiables dans le cas de la desserte par branchements individuels d'une zone à l'urbanisation contrôlée et maîtrisée, elles semblent donner des résultats beaucoup plus incertains lorsque la desserte collective ou semi-collective devient prépondérante. Après avoir analysé chacune des variables explicatives de la demande, notamment les revenus, les tarifs et la distance au point d'eau -les principales en cause pour les systèmes redistributifs-, nous mettons en évidence les difficultés inhérentes aux méthodes d'ajustement statistique de la demande à des variables telles que la population et ses nombreux paramètres descriptifs. Ces méthodes viennent souvent ôter toute signification aux modèles de prévision. En revanche, les outils de l'analyse économique spatiale permettent de jeter les bases d'une modélisation nouvelle de la demande. L'optimisation économique des réseaux de distribution implique non seulement le choix d'un niveau de desserte et d'un tarif optimaux - ce que les modèles précédents peuvent aider à atteindre -, mais aussi de planifier les investissements d'expansion du réseau. La question se pose en effet de savoir si l'on doit construire directement un réseau calibré pour les besoins à satisfaire à l'horizon de planification, ou bien en plusieurs étapes de capacité réduite. Le phasage optimal est celui qui minimise le coût total actualisé des investissements. Grâce au recours à des modèles de réseaux arborescents simples, nous élaborons un modèle d'optimisation du phasage des réseaux ramifiés. Ce modèle aboutit au choix des alternatives (1 ou plusieurs phases) et des dates optimales d'extension ou de densification des réseaux en fonction de la loi attendue de progression de la demande, du retard initial de l'offre sur la demande et du taux d'actualisation.
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Contribution de l'aide publique au développement à l'amélioration de la santé dans les pays en développement

Korachais, Catherine 09 April 2010 (has links) (PDF)
La réduction de la mortalité des enfants est l'un des objectifs du millénaire pour le développement les plus universellement acceptés. Un des moyens mis en oeuvre pour l'atteindre est l'aide internationale. Or, même si des succès des activités d'aide à la santé sont soulignés au niveau microéconomique, on ne connaît pas l'efficacité de l'aide à la santé d'une manière plus générale. En effet, malgré une abondance de travaux macroéconomiques sur l'efficacité de l'aide étrangère sur la croissance économique des pays bénéficiaires, peu traitent de son efficacité en matière de santé. L'objet de cette thèse est précisément d'évaluer l'efficacité de l'aide à améliorer la santé, au niveau macroéconomique. Par ailleurs, il est rappelé que l'aide étrangère permet de compenser les effets de l'instabilité macroéconomique. Il est effectivement connu que l'instabilité des revenus est source de désagréments sur l'activité économique des pays en développement. De là, émerge l'hypothèse selon laquelle l'aide pourrait permettre de compenser les effets négatifs de l'instabilité économique dans l'amélioration de la santé et la réduction de la pauvreté. Avant de vérifier cette hypothèse, les effets macroéconomiques de l'instabilité sur la santé et la pauvreté, jusque là inconnus, sont analysés. La thèse est constituée de cinq chapitres qui peuvent être lus indépendamment les uns des autres. Le premier chapitre passe en revue les déterminants macro-économiques de la bonne santé, et met en évidence les chemins par lesquels le financement extérieur peut améliorer la santé des populations. Les chapitres 2 et 3 explorent ces canaux et analysent les effets de l'aide étrangère sur la santé, que ce soit directement par des activités axées sur la santé ou indirectement par une amélioration globale de l'activité économique. Enfin, les deux derniers chapitres analysent les effets néfastes de l'instabilité économique sur la santé et sur la réduction de la pauvreté, puis envisagent l'efficacité de l'aide dans ces domaines en présence d'instabilité.
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Une estimation de la contribution relative de l'éducation des filles et des garçons sur la croissance économique des pays pauvres

Deslauriers, Pierre-Luc January 2008 (has links) (PDF)
Est-ce l'éducation des femmes ou celle des hommes qui a le plus d'influence sur le PIB par habitant dans les pays en voie de développement? C'est à cette question que tente de répondre ce mémoire. Le cadre d'étude repose sur des données empiriques de type transversal (1970-1985) pour 94 pays et s'inspire le plus simplement du modèle de croissance endogène de Benhabib et Spiegel (1994) où l'éducation n'entre plus comme un intrant supplémentaire dans la fonction de production, mais comme un déterminant de l'accumulation de nouvelles techniques. Cette proposition permet de mettre en place deux méthodologies distinctes: une première portant sur l'estimation directe de la fonction de production où le progrès technique est une fonction des variables éducation et écart de niveaux technologiques avec les États-Unis et une deuxième où ces variables expliquent directement la productivité totale des facteurs, moteur de croissance. Pour une évaluation rigoureuse du rôle de la scolarisation des filles et des garçons, la mesure du capital humain est celle proposée par Hall et Jones (1999) qui introduit les discontinuités d'efficacité des années d'école selon le niveau d'étude. La méthode d'estimation tient compte du biais d'endogénéité que posent les variables d'éducation et d'écart de niveaux technologiques afin de fournir des résultats robustes à la problématique. Ceux-ci correspondent à l'intuition économique: le niveau du capital humain a eu un rôle positif et significatif dans la détermination du taux de croissance, à travers une accélération d'absorption des technologies existantes à l'étranger pour les pays les plus pauvres, par la capacité à innover et à développer de nouvelles techniques pour les pays les plus riches. Fait étonnant, dans le cas des pays possédant les possibilités de rattrapage les plus élevées, lorsqu'on compare la contribution relative de l'éducation des hommes par rapport à celle des femmes, seule la scolarisation de ces dernières a permis d'expliquer de façon significative les différences internationales de taux de croissance du PIB par travailleur et du progrès technique. Cela suppose que la croissance des pays en développement a été d'autant plus forte qu'ils avaient un retard technologique important à rattraper, mais uniquement à condition que le niveau d'éducation des femmes ait été assez élevé pour permettre ce rattrapage. Ce résultat donne ainsi un nouveau support empirique à l'hypothèse que l'éducation des femmes constitue un ingrédient important, voire essentiel, dans les stratégies de développement des pays pauvres.______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Croissance de long terme, PIB par habitant, Productivité totale des facteurs, Développement économique, Pays en voie de développement, Capital humain, Éducation des garçons, Éducation des filles.
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Le déséquilibre numérique Nord-Sud du Nouvel ordre mondial de l'information et de la communication (NOMIC) au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI)

Bala, Saïd 06 1900 (has links) (PDF)
En ce début du 2le siècle, l'écart technologique entre les pays développés et ceux en développement (PVD) ne cesse de s'accroître. Afin de réduire cette fracture numérique, l'Union internationale des télécommunications (UIT) organise un Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) en deux phases, la première en 2003 à Genève et la seconde en 2005 à Tunis. Mais, le Plan d'action annoncé, à cet effet, est loin de répondre à la demande. On se rappellera, dans cet ordre d'idées, que le nouvel ordre mondial de l'information et de la communication (NOMIC), revendiqué avec légitimité par les PVD dans les années 70 et 80 et fermement discuté au sein de l'UNESCO, ne s'est jamais concrétisé, lui aussi. Ainsi, l'UNESCO et l'UIT, deux institutions spécialisées du système onusien, sont dans l'incapacité, jusqu'à présent, à faire émerger un nouvel ordre mondial ou du moins un certain équilibre international dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC). Nous soutenons même que celles-ci sont plutôt instrumentalisées par des stratégies d'États dominants, pays industriellement et technologiquement avancés, pour maintenir un système mondial favorable à leurs propres intérêts politiques et économiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Fracture numérique, Genève 2003, MacBride, Mondialisation, NOMIC, Nord-Sud, ONU, PVD, SMSI, TIC, Tunis 2005, UIT, UNESCO
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Economie des changements techniques dans l'agriculture vivrière du sud : une contribution institutionnaliste

Temple, Ludovic 28 January 2010 (has links) (PDF)
Dans une première partie, ce mémoire retrace la trajectoire institutionnelle qui structure la réalisation de recherches en économie dans l'accompagnement des transformations techniques des agricultures vivrières des pays du sud depuis 1991. Elle s'organise en trois chapitres. Le premier rappelle les différents Laboratoires et localisations géographiques (Afrique sub-saharienne, Caraïbes, Amérique Latine). Le deuxième souligne les postures institutionnalistes qui ont marqué l'orientation de mes activités de chercheur : implications dans l'orientation de la recherche agronomique, l'organisation des filières, les politiques publiques, la formation de capital humain. Enfin le troisième chapitre présente les principaux résultats en terme de publications, d'encadrements et d'animations scientifiques. Nous explorons dans la deuxième partie les référentiels institutionnalistes de l'économie de l'innovation pour proposer une grille d'analyse sectorielle des changements techniques dans les filières agricoles et agro-alimentaires des pays du sud. La mobilisation de cette grille sur nos travaux apporte une compréhension des déterminants territoriaux et organisationnels des trajectoires technologiques des agricultures vivrières. Les impasses environnementales et sociales de ces trajectoires sont caractérisées au regard des enjeux de développement qui interpellent l'agriculture vivrière des pays du sud. Elles conduisent à explorer les perspectives d'un changement de paradigme fondé sur une intensification écologique des fonctions de production. Cette orientation souligne en quoi les conditions d'accès aux marchés en terme de normes et d'organisation des filières conditionnent la capacité à mobiliser les ressources nécessaires à des changements techniques : ressources tangibles et cognitives. Le référentiel de l'économie de la connaissance montre alors comment les processus d'innovation qui actionnent l'intensification écologique impliquent l'émergence de systèmes d'innovation. Il est alors démontré en quoi les travaux présentés et le projet de recherche proposé contribuent à la structuration de ces systèmes d'innovation dans les pays du sud.
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L'impact socio-politique de la privatisation de la Minoterie d'Haïti

Alcius, Gérard Kennedy January 2008 (has links) (PDF)
L'accession de nombreux pays du « tiers-monde » à l'indépendance, dans les années 60, avait suscité de nombreux espoirs de libération, de prospérité et de bien-être dans le coeur de ces populations lourdement touchées par le mal-développement souvent depuis la création même des pays en question. Mais les maux graves dont souffraient déjà ces pays, doublées des transformations rapides et profondes que devaient connaître le monde dans les décennies subséquentes ont fait que les conditions de vie dont avaient hérité ces populations, sont allées en se dégradant et en se détériorant sans cesse. Pour des raisons très complexes qu'il n'est pas de notre propos d'expliciter dans ces pages, quelques pays seulement ont réussi à enclencher solidement un cycle de développement durable et autonome des pays qui comme la Corée du Sud sont parvenus, mais au prix d'imposants sacrifices, à s'inscrire dans le « club select » des nations riches et industrialisées. Pour la très grande majorité des autres et ce, malgré des nuances importantes que nous ferons en temps et lieu il s'est agi d'un développement inégal et dépendant, la plupart du temps d'un mal-développement fondé sur l'inégalité sociale, l'exploitation éhontée des ressources naturelles, la réalisation de projets « régressifs, arrivistes ou parasites » planifiés de l'intérieur ou encore de projets « hétéronomes et aliénants » parachutés de l'extérieur d'un développement conclu de manière autoritaire, sans support, appui et décision démocratique, d'un mal-développement réalisé sans la participation requise, sans l'intégration des mouvances et des mouvements sociaux, sans l'intégration et la représentation démocratique des masses et des travailleurs. Avec la chute du mur de Berlin et l'achèvement d'un processus de mondialisation de plus en plus « contraignant » pour les Nations et leurs Institutions politiques, il n'est pas surprenant que la « privatisation » des entreprises publiques soit apparue, pour ces pays rongés par la corruption, le favoritisme, l'endettement, le clientélisme, l'inefficience, la sous-production, l'exclusion comme la panacée pour soigner les maux dont souffraient leurs économies respectives. D'autant plus que nombreux furent ceux qui étaient tentés de suivre l'exemple des pays d'Europe de l'Est, leurs anciens modèles dont tous s'étaient lancé à divers degrés dans un programme assez drastique et assez ambitieux de privatisation de leurs entreprises publiques: l'époque de la construction du « socialisme », même dans ses variantes « nationalistes », était maintenant révolue. C'est à partir de ce contexte d'ensemble qu'il faut analyser le programme de privatisation des entreprises publiques mis en oeuvre en Haïti, un des pays les plus pauvres du monde, un pays qui souffre de manière encore plus criante que les autres de tous les manques et de tous les maux dont souffrent déjà les pays mal-développés et les nations mal nanties qui l'entourent. De l'esclavage immonde à la dictature sanguinaire puis de la dictature politique répressive à la dictature des bandes criminelles et des groupes « militarisés », Haïti représente malheureusement l'exemple parfait de ces pays n'ayant jamais connu de développement un tant soit peu authentique et harmonieux. Au tournant des années 1990, le pays a dû accepter ce qu'il faut bien appeler une « tutelle » internationale, ce dernier sombrant tous les jours davantage dans l'anarchie, la guerre civile endémique, le chaos le plus total, tous ces fléaux du sous-développement qui s'accompagnent toujours, on le sait, de phénomènes de pauvreté extrême, de famines, de pandémies, de dilapidation irrationnelle des quelques ressources disponibles, etc. Il ne pouvait plus être question, dans ces conditions, d'un programme limité et frileux de réformes administratives; ces réformes, dans le passé, avaient prouvé leurs limites et leur incapacité à relancer le développement et l'économie du pays. Dorénavant, les organismes internationaux exigeaient d'Haïti un programme de privatisation radical et ambitieux soit la privatisation de toutes les grandes entreprises nationales/publiques existantes dans le pays. C'est de là qu'a émergé le fameux programme « d'ajustement structurel », conçu pour l'essentiel à Washington (U.S.AID) et à New-York (ONU et PNUD), mais que les dernières autorités haïtiennes mises en place ont vite fait d'entériner et de ratifier. Dans les circonstances, ce programme a obtenu l'aval de la plupart des acteurs engagés dans l'aventure, y compris la plupart des acteurs locaux embarqués dans l'aventure de la privatisation; l'adoption du programme par le parlement haïtien permettant d'obtenir des aides substantielles de diverses natures, du financement à court et à moyen terme, un rééchelonnement de la dette nationale, enfin une aide « multiforme » pour la reconstruction des institutions démocratiques et la stabilisation de la situation politique dans le pays. Parmi les neuf entreprises ciblées par le programme de privatisation amorcé, c'est la Minoterie, qui deviendra en 1997 les Moulins d'Haïti (production de la farine), qui sera la première à « vivre » le processus désigné: réception des appels d'offre par le CMEP, analyse de la viabilité de ces mêmes appels d'offre, sélection du candidat le meilleur puis cessation au privé de l'entreprise en fonction des modalités déterminées par le Conseil de Modernisation des entreprises publiques organe politique et juridique créé par le Parlement et le gouvernement d'Haïti pour mettre en oeuvre le fameux programme. Il est indéniable que la privatisation de la Minoterie d'Haïti a engendré un certain nombre de conséquences positives et ce, pour les niveaux où l'on situe l'analyse. Au niveau de l'entreprise: productivité locale nettement améliorée, meilleure répartition et allocation des ressources rares disponibles, introduction de technologies et de méthodes d'organisation du travail plus efficientes, gestion plus rationnelle et plus rigoureuse, financement plus adéquat, etc. Au niveau de l'impact sur l'organisation de ce secteur d'activité: exigences et demandes en termes de distribution des produits, de transport, de diffusion, de mise en marché, de rationalisation des opérations, etc. Au niveau du marché des produits alimentaires: vérité des prix sur le marché, structuration du marché, etc. Au niveau global: comme transformation pouvant servir d'exemple, comme redéfinition d'un cadre légal/réglementaire, comme processus de production plus transparent, etc. Mais il serait naïf de croire que l'opération n'ait pas engendré son lot d'externalités (peu dommageables dans certains cas et très dommageables dans d'autres cas) et d'effets pervers dont certains commencent à peine à être décelés et analysés. Au niveau de l'entreprise: chômage cyclique, déclassement de plusieurs catégories de travailleurs, perte des points de repère, des traditions et du sens du lien communautaire, désolidarisation, apprentissage douloureux de l'état de salarié du privé, déstructuration des modes de vie associés à la productivité antérieure. Au niveau de l'impact sur l'organisation de ce secteur d'activité: transformation des façons de faire et des exigences, modification des habitudes et des attentes, accroissement de la concurrence, etc. Au niveau du marché des produits alimentaires: apport de produits nouveaux et en quantité différente, transformation dans les moeurs, etc. Au niveau global: transmutation dans les valeurs Initiative privée, réussite, envie, convoitise, ambitions, etc., transformation du statut des travailleurs, bouleversements dans les réseaux familiaux, dans les formes d'économie « archaïque », etc. En concentrant l'analyse sur les deux vecteurs retenus, soit la structure organisationnelle édifiée et déployée dans un premier temps et les externalités/effets pervers engendrés dans un deuxième temps, nous parviendrons, croyons-nous, à mieux cerner l'impact de la privatisation de la Minoterie sur la population haïtienne et le bien-être de cette même population. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Privatisation, Modernisation, Programme d'ajustement structurel, Minoterie d'Haïti, Moulins d'Haïti, Structure organisationnelle, Externalités, Effets pervers.
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L'émergence d'un principe de justice distributive en droit international économique : analyse de l'évolution du traitement spécial et différencié du GATT à l'OMC

Duval, Isabelle 04 1900 (has links)
La libéralisation des échanges a fait augmenter les richesses, mais en réalité, elles se sont concentrées dans les pays développés. La question de la distribution plus équitable des richesses s'est rapidement posée. Le système GATT/OMC a joué un rôle décisif dans la libéralisation des échanges et dans l'articulation des rapports entre les pays développés et les pays en développement (PED). L'émergence et l'incarnation juridique dans le système GATT/OMC d'un principe de justice distributive passe par l'évolution du traitement spécial et différencié (TSD). Sous le GATT, le TSD s'est d'abord manifesté par l'article XVIII et la Partie IV du GATT de 1947, la Clause d'habilitation et le Système de préférences de 1971. Le TSD ainsi proposé appartenait essentiellement à la sof law et a échoué dans sa tentative d'intégrer les PED au système SCM. Sous l'OMC, le TSD a changé de paradigme et de mandat. Le TSD est passé d'un outil voué à mettre au développement des PED à un mécanisme employé à aider les PED à mettre en œuvre les nouvelles politiques de libéralisation découlant des accords de l'OMC. Les dispositions TSD seront alors dispersées dans l'ensemble des accords de l'OMC, mais sans jamais transcender la forme «soft law» qui les caractérisait sous le GATT. L'échec de la Conférence de Seattle, en 1999, engendrera le «Programme de Doha pour le développement», en 2001. La Déclaration de Doha était alors perçue comme l'incarnation de la transformation de l'OMC en organisation qui se préoccupe désormais de justice distributive. En observant de près le texte de la Déclaration de Doha et en analysant sa valeur juridique, on ne constate pas de progrès significatifs. Encore une fois, les mesures proposées le sont sous forme de déclarations d'intention et de promesses, voire d'engagement à négocier. Actuellement, le Cycle de Doha tarde à aboutir et tout nous porte à croire que l'avènement de l'OMC n'a pas concrétisé la volonté des PED d'une répartition plus équitable des richesses. / Developed Countries are the main beneficiaries of Economic liberalism and reductions of tariffs. The GATT/WTO System played a key role in the global economic growth and in the re1ationship between Deve10ping Countries and Developed Countries. In the GATT/WOT System, the legal translation of Distributive Justice is represented by Special and Differential Treatment (SDT) in favour of Developing Countries. During the GATT (1947-1994), the most important SDT provisions were Article XVIII and Part IV of the 1947 GATT, the Enabling Clause and the Generalized Preferential System of 1971. Notwithstanding the GATT'S efforts, the STD was not efficient enough to he1p the situation of Developing Countries and was mostly considered as Soft Law. Under the WTO, the STD evolved and his mandate was modified. In fact, the STD became a tool to he1p Deve10ping Countries adopted the new WTO obligations, rather than being a tool for deve1opment. It is true that STD Measures during the Uruguay Round were spread through all of the Uruguay Round's Acts, but they never succeeded in coming out of the Soft Law stage. Following the Seattle Conference held in 1999, the WTO Members adopted the Doha Declaration and named the new Round of negotiation the «Doha Deve10pment Round». Initially, the Doha Declaration was perceived as a transformation of the WTO in a Distributive Organization. Rapidly, after studying the Round's Texts, it became obvious that, although the WTO had shown some openness towards Developing Countries' preoccupations and Distributive Justice, the Doha Declaration was in the direct continuity of the GATT. The SDT dispositions at Doha were still part of Soft Law and were mostly undertakings to negotiate in the future. At the present time, the Doha Program for Development is indefinite1y suspended. So far, the Doha Round did not meet the Deve10ping Countries' Expectations.
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Banque mondiale et développement. Pertinences scientifiques des discours et pratiques de développement de la Banque mondiale dans les PED des années 80 à nos jours.

Maitourama, Marouma Kadey 11 1900 (has links)
RÉSUMÉ « De nos jours, notent Samoff et Carrol, la Banque mondiale doit être considérée à la fois comme une banque, une agence de développement et un institut de recherche » (2004, p9). L’institution de Bretton Woods est en effet devenue notamment dans le cadre du développement des PED, à la fois une banque de prêt et une institution de savoir ; « le laboratoire d’idées sur le développement le plus important au monde », précisent Wilks et Lefrançois (2002). Cependant, si elle reste un partenaire idéologique et financier pour le développement de ces pays, la Banque mondiale est aussi en même temps dans le paysage des relations économiques internationales contemporaines une véritable superpuissance, une figure importante de la dominance mondiale d’aujourd’hui. Les programmes de développement qu’elle professe et met en œuvre dans les PED y sont de ce fait également les discours et pratiques de développement dominants. Mais le discours de développement de la Banque mondiale dans les PED, outre qu’il y soit le savoir dominant du développement, se veut aussi par ailleurs un discours d’érudition : un corps de connaissances savant de développement, qui dans sa formulation comme dans son contenu revendique l’appartenance à une certaine rationalité, vise à une certaine « scientificité ». Partant, la question autour de laquelle s’organise la présente thèse et qui est au cœur de sa problématique est la suivante : le programme de développement que la Banque mondiale destine aux PED dans sa dimension discursive en particulier, est-il pour autant rationnel et raisonnable ? En d’autres termes : de quel crédit scientifique et moral peut jouir ce programme; de quelle cohérence, de quel réalisme, et de quelle adéquation sociale, peut se prévaloir un tel système de pensées et d’actions de développement ? Mais interroger les bien-fondés épistémologiques de son programme de développement dans les PED revient aussi au plans politique et social à questionner cette position de dominance qu’occupe la Banque mondiale dans ces pays. Aussi notre questionnement général s’enchaîne-t-il comme suit: ce pouvoir d’autorité de la Banque mondiale dans les PED, tire t-il sa légitimité d’un fondement rationnel convaincant, capable de résister à la critique, ou plutôt, s’enracine t-il dans une confusion idéologique sciemment instaurée et entretenue ou comme dit Rist, dans le « pouvoir de celui qui parvient à l’imposer» ? / ABSTRACT « Our days, Samoff and Carrol note, the World Bank must be considered at the same time as a bank, an agency of development and an institute of research” (2004, p9). The institution of Bretton Woods indeed became in particular within the framework of the development of the Developing Countries, at the same time “ a bank of loan” and a “bank of knowing”. « The laboratory of ideas on the most significant development in the world”, Wilks and Lefrançois (2002) specify. Ideological and financial partner for the development of the Developing Countries, the World Bank is in addition also, an important figure of world predominance today; in the landscape of the contemporary international economic relations, a true super power. And so the programs of development which it professes and implements in the Developing Countries, are there also the speeches and practical development dominant. But this speech of development of the World Bank in the Developing Countries, in addition to it is the dominant ideology of the development there, wants to be an erudite speech also: a body of knowledge of development of scholarship, which in its formulation as in its contents, asserts the membership of a certain rationality, aims at a certain “scientificity”. Therefore, the question which organizes the present thesis is as follows: is the program of development which the World Bank intends for the Developing Countries, for as much rational and reasonable? In other words: which scientific and moral credit this program can enjoy; of which coherence, of which realism, and which social adequacy, can be prevailed such a system of thoughts and actions of development? But to question the epistemological cogency of the PDBM in the Developing Countries, also amounts questioning this position of predominance which the World Bank in these countries occupies. Also we also wonder: this capacity of authority of the World Bank in the Developing Countries, does it draw its legitimacy from a rational base? Can it in this direction resist a critical examination who wants to be rational? The feeling which animates us here and which is also the general assumption that this work of thesis tries to validate, is that with good of regards the PDBM enracine rather in a knowingly founded and maintained ideological confusion, that in a rational step convincing, able to resist criticism. Here as in other similar registers, it could be well that indeed, like Gilbert Rist writes it, “the truth or orthodoxy hardly depends on the contents of the speech but rather of the capacity of that which manages to impose it.” (2003)
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Les répercussions du DR-CAFTA sur l'accès aux médicaments et la santé des populations au Guatemala : la perspective d'acteurs clefs

Pelletier, Catherine January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Approche microéconomique de l'analyse de la performance des systèmes financiers dans les pays en développement : cas du Burkina Faso

Sombié, Issiaka 05 December 2013 (has links) (PDF)
L'objectif de l'étude est de proposer, suivant une approche microéconomique, des outils d'analyse théorique et empirique permettant de savoir si le système financier d'un pays en développement tel que le Burkina Faso contribue à la création des richesses de la meilleure manière possible. Au terme des travaux, quelques enseignements se dégagent. D'abord, sur le plan théorique, à partir d'un premier modèle proposé, il ressort que, compte tenu de leur nombre dans les pays en développement, les PME sont un maillon essentiel du dispositif de création de richesse et qu'alors, ils constituent le meilleur canal par lequel le système financier peut avoir le plus grand impact sur la croissance économique. Ensuite, un second modèle théorique montre comment dans les pays en développement, caractérisés par un environnement légal et institutionnel de mauvaise qualité, la performance du système financier est compromise. Sur le plan empirique, les résultats révèlent qu'au Burkina Faso, le fonctionnement du système financier n'est pas performant en ce sens que les branches d'activités de petite taille et par transitivité les PME, étant le meilleur canal de transmission du développement financier sur la croissance économique au Burkina Faso, ne sont pas conséquemment financées par les banques. Par ailleurs, il apparaît que dans ce pays, les banques butent dans leur fonctionnement sur le problème de la prédominance du secteur informel dans lequel se retrouve une grande partie des entreprises. C'est pourquoi, malgré le fait que les PME contribuent fortement à la création de richesses intérieures, les banques ne parviennent pas à faire d'elles, des partenaires privilégiés en termes de financement. Ces enseignements appellent à des recommandations de politiques ou de réformes à faire pour encourager la mise en place de structures d'intermédiation informationelle telles que les Centres de Gestion Agréée, les agences de reporting, les agences spécialisées en matière de communication financière des entreprises. Cela permettra de rendre optimale l'interaction entre les PME et le système financier.

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