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La France et la Hongrie (1989-2004) / France and Hungary (1989-2004)Pichonnier, Christopher 23 June 2017 (has links)
Les relations entre la France et la Hongrie ont été, au fil de l’histoire, placées à la fois sous le signe de la complexité et celui de l’ambiguïté, souvent marquées par une certaine distance et parfois empreintes de ressentiments. Au cours de l'époque de l'époque moderne, l'occupation turque, puis la longue association de la Hongrie aux Habsbourgs ont contribué à dresser, entre les deux pays, des barrières, et à freiner le développement de liens plus conséquents. De manière similaire, au cours du XXe siècle, alors que beaucoup de facteurs géographiques, culturels ou humains auraient du conduire la France à nouer avec la Hongrie les mêmes rapports de confiance et d'amitié qu'avec les autres capitales d'Europe centre-orientale, les deux Guerres mondiales – et les périodes révisionnistes et communistes qui les ont suivis en Hongrie –, mais aussi la profonde blessure infligée aux Hongrois par le traité du Trianon, ont constamment rejeté les deux États dans des camps opposés et contribué à créer, dans un pays dont l'intelligentsia était pourtant historiquement prompte à « tourner son regard vers Paris », le mythe d'un « amour sans retour » envers la France. Longtemps considérée comme une zone d'influence germanique exclusive, la Hongrie ne représenta ainsi jamais réellement un partenaire privilégié pour la France à l'est du continent et les relations entre les deux pays demeurèrent très largement irrégulières et dissymétriques. Dans ces conditions, les bouleversements des années 1989-1990, tout en offrant l'occasion de redessiner un nouveau paysage européen tourné vers l'avenir, ont autorisé la possibilité d'un nouveau départ des rapports entre les deux États. En se plaçant dans la lignée des recherches réalisées sur les relations entre la France et la Hongrie au cours du XXe siècle, ce travail offre une première analyse du resserrement global des liens entre les deux États dans un contexte nouveau. En partant du constat que les relations franco-hongroises changent de dimension à partir de 1989 – une transformation qui est exposée et analysée – ce travail cherche à comprendre si cette mutation représente la marque d’une modification de la nature réelle de la politique française en Hongrie, alors même que celle-ci n’avait été jusqu’alors traitée que comme une périphérie globalisée dans le cadre d’une « politique de l’Est » très large, et d'autre part si la période marque la fin des absences de Marianne en Hongrie et de plus de « 300 ans d’amour impossible » entre les deux pays. Au crépuscule de la guerre froide et à l'aube de l'élargissement de l'UE, face à l'ampleur des rattrapages à effectuer et à la pesanteur des stéréotypes à surpasser, les années 1989-2004 marquent-elles la fin des relations ambiguës et asymétriques entre la France et la Hongrie et le commencement d'une nouvelle ère des relations franco-hongroises ? Le travail se décompose en quatre parties : une mise en perspective générale du sujet et une première analyse de l'idée de « nouveau départ », une étude de l'évolution des relations culturelles entre les deux États, un développement sur le renforcement des liens économiques bilatéraux, et enfin une étude des relations entre les deux pays à la lumière de la question de l'élargissement euroatlantique. / Throughout history, relations between France and Hungary have been complex and ambiguous, often characterized by a certain distance and sometimes marked by a genuine resentment. During the early modern period, the Turkish occupation and the long association of Hungary to the Habsburg Empire certainly contributed to building barriers between the two states and thus to slowing down the development of stronger ties. In a similar manner, during the 20th century, even though many factors – geographical, cultural, as well as societal – should have led France to develop a similar relationship of confidence and friendship with Hungary as those it had with other central European capitals, the two World Wars – and the revisionist and communist periods that followed in Hungary – as well as the deep “injury” inflicted on the Hungarians by the Treaty of Trianon have constantly pushed both states into opposing camps. In a country where the intelligentsia was historically quick to “look towards Paris”, these factors and events contributed to creating the myth of an “impossible love” between the two countries. Considered for a very long time as a German zone of influence, Hungary never really represented a favored partner for France in the eastern part of the continent, and the relations between the countries remained largely irregular and asymmetrical. Under these conditions, the major upheavals of the years 1989-1990, while offering an opportunity to redesign a new Europe, also allowed a chance for a new start in French-Hungarian relations. This thesis provides the first analysis of the overall strengthening of French-Hungarian relations in this new historical context. Starting with the observation that French-Hungarian relations undergo a change of dimension from 1989 – a transformation that will be discussed and analyzed – our work tries to understand on the one hand whether this mutation represents a modification of the real nature of French foreign policy towards Hungary, given that the country was mostly treated until then as part of the global periphery; and, on the other hand, whether this period marks the end of an absent France in Hungary. At the twilight of the Cold War and the dawn of the EU's enlargement, does the period from 1989 to 2004 mark the end of an ambiguous and asymmetrical relationship between France and Hungary and the start of a new era for French-Hungarian relations? The thesis is divided into four main parts : the first part provides a general overview of the topic and tests the idea of a “new beginning” of French-Hungarian relations. The second part delivers an analysis of the evolution of cultural relations between the two countries from 1989 to 2004. The third part is dedicated to the strengthening of economic ties between the two states. Finally, the last part studies the evolution of the relations between the two countries throughout the process of the EU and NATO's enlargement.
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La rivalité franco-italienne en Europe balkanique et danubienne, de la Conférence de la Paix (1919) au Pacte à quatre (1933) : intérêts nationaux et représentations du système européen / The Franco-Italian Rivalry in Balkan and Danubian Europe, From The Peace Conference (1919) to the Four-Power Pact (1933) : National Interests and Representations of the European International SystemNardelli-Malgrand, Anne-Sophie 21 November 2011 (has links)
Dès 1919, la France et l’Italie se tournent vers l’espace balkanique et danubien, issu de l’effondrement des empires multinationaux, pour assurer leur sécurité et leur puissance. Alors que la question adriatique éloigne les deux pays, ils trouvent un consensus provisoire sur l’Europe danubienne : ni Anschluss, ni confédération danubienne. Ce modus vivendi va cependant voler en éclats à partir de 1924, lorsque la volonté française de mieux organiser son système d’alliances rencontre le révisionnisme fasciste. L’une et l’autre puissance tentent de surmonter les difficultés internationales créées par le mouvement pour l’Anschluss, l’opposition de la Petite Entente et de la Hongrie, le statut de la Yougoslavie, mais la divergence de leurs représentations sur ce que devait être un concert européen rénové empêcha toute collaboration. Leur confrontation favorisa la déstabilisation de l’Europe balkanique et danubienne : le lien entre les deux phénomènes éclata au grand jour lors des négociations économiques pour la reconstruction de l’Europe entre 1931 et 1933. Dans le sillage de ces dernières, le Pacte à quatre fut conçu par la diplomatie française comme une occasion d’arrimer l’Italie à la vision française de l’organisation du continent, tandis que Mussolini en faisait la première étape d’un bouleversement de l’ordre issu des traités de paix : l’Europe balkanique et danubienne fut le grand enjeu tacite du Pacte à quatre. / By 1919, France and Italy look to the Balkan and Danubian Region, shaped by the collapse of multinational empires, to ensure their safety and power. While the Adriatic question drives away the two countries, they find a temporary consensus on Danubian Europe: neither Anschluss, nor Danubian confederation. This modus vivendi is however shattered in 1924 when the French desire to better organize its system of alliances meets fascist revisionism. Both powers try to overcome the difficulties created by the international movement for the Anschluss, the opposition of the Little Entente and Hungary, the status of Yugoslavia, but their divergent representations of what should be a renovated European concert prevent any collaboration. Their confrontation promotes the destabilization of the Balkans and the Danubian Region : the link between the two phenomenons breaks out in the open during the negotiations for the economic reconstruction of Europe between 1931 and 1933. In the wake of these, the Four Power Pact was designed by French diplomacy as an opportunity to tie Italy to the French vision of the organization of the continent, while Mussolini figures it as the first step in the disruption of the order created by the peace treaties: the Balkans and Danube was the great unspoken issue of the Four Power Pact.
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Le ministre des Affaires étrangères. Naissance et évolution d'un représentant de l'ÉtatPierry, Laëtitia 20 June 2011 (has links) (PDF)
L'évolution historique de la fonction ministérielle montre que c'est dans la distanciation progressive du régime politique français d'avec la conception personnalisée de la souveraineté de l'État que résident les conditions principales de son autonomie. Mais, c'est précisément parce qu'il a toujours été un instrument du Pouvoir exécutif suprême et rarement un membre à part entière de celui-ci que la doctrine juridique française le définit exceptionnellement comme un organe de décision. Or, à la faveur de la mondialisation des échanges étatiques, le droit international positif vient inopinément trancher ce débat interne en ouvrant le champ de la représentation étatique, traditionnellement réservé aux organes exécutifs suprêmes des États, au ministre des Affaires étrangères. Au regard de la pratique diplomatique internationale, le rôle du chef du Quai d'Orsay serait alors l'objet d'une double appréciation. Selon qu'on l'envisage sous l'angle du droit constitutionnel français ou du droit international, son statut et ses fonctions seront définis tantôt restrictivement, tantôt extensivement. Cette fluctuation inscrit le ministre des Affaires étrangères dans un cadre d'action où coexistent des sources juridiques aussi riches qu'évanescentes: les usages propres à l'action diplomatique française se disputent, ainsi, à ceux découlant des nécessités de la vie internationale. Ce faisant, le flou normatif qui baigne la fonction du ministre français des Affaires étrangères lui garantit une souplesse stratégique dans ses relations avec l'étranger, mais il constitue également sa principale faiblesse face au Pouvoir politique national. En effet, indépendamment de la forme du régime, l'amplitude du rôle ministériel est demeuré en tous temps tributaire des rapports de force qui se nouent au niveau de la direction de l'État. Le rang subalterne que le ministre des Affaires étrangères occupe au sein du Pouvoir exécutif est, donc, un héritage monarchique auquel la France est constitutionnellement attachée. Pour autant, la pratique républicaine, telle qu'elle est éclairée par le droit international positif actuel, tend à transcender le rôle instrumental du ministre en lui concédant, dans le silence de la Constitution, le statut de représentant politique de l'État à part entière
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The great asymmetry : America's closest allies in times of warVon Hlatky Udvarhelyi, Stéfanie 03 1900 (has links)
Cette thèse étudie la dynamique entre les États-Unis et ses alliés privilégiés lorsque
la coopération militaire est en jeu. Nous y proposons que les attentes de l’allié principal déterminent le niveau de coopération des autres pays mais que deux variables intermédiaires - la cohésion du gouvernement et la capacité militaire de l’allié - en déterminent l’exécution. Cette analyse porte aussi sur les stratégies utilisées par les états secondaires pour accroître leur pouvoir dans cette relation asymétrique : initier des négociations bilatérales dans le but d’obtenir des concessions stratégiques, faire valoir leur
point de vue par le biais d’organisations internationales ou, encore, évoquer des principes d’ordre éthique et moral. Même si les alliés secondaires peuvent rarement influencer l’allié dominant, ils ont néanmoins la capacité d’agir de façon autonome et de résister aux pressions du plus fort. L’argument de la thèse repose sur trois propositions : dans une alliance asymétrique,
les pays ne partagent pas nécessairement la même perception des menaces au niveau
international; en cas de désaccord, le résultat des négociations entre alliés ne favorise pas toujours le partenaire dominant ; au moment de la prise de décision en matière de politique étrangère, l’allié secondaire doit protéger sa réputation en tant qu’allié fiable face à l’allié
dominant, mais il doit en peser l’impact politique au niveau national. L’analyse théorique de ces alliances asymétrique s’inspire du réalisme néoclassique
ce qui nous permet de mieux comprendre la relation entre les variables systémiques et
étatiques. L’apport de cette recherche se situe au niveau de l’étude théorique des alliances militaires et de la prise de décision en politique étrangère et de défense. La recherche porte sur le comportement des alliés secondaires qui doivent réagir aux décisions prises par les
États-Unis en temps de menace, en étudiant l’interaction entre variables étatiques et
contraintes systémiques. Afin de préciser le lien causal entre la perception des menaces, les attentes de l’alliance et les contraintes du pays secondaire nous avons appliqué une méthode comparative en étudiant trois cas : La Grande Bretagne, le Canada, et l’Australie, et la réponse de chacun à l’appel de participer à la guerre en Afghanistan et en Iraq de 2001 à 2003. L’étude cible la prise de décision devant le choix de participer ou de ne pas participer
dans une mobilisation conjointe avec les États-Unis. Le processus décisionnel est observé du point de vue de l’allié secondaire et nous permet de mesurer les facteurs explicatifs qui ont motivé la décision en vue d’une coopération militaire. / This dissertation focuses on military cooperation between the United States and its
special allies. It argues that alliance expectations determine the level of military
cooperation, while two intervening variables - the level of government cohesion and
military capabilities - determine its implementation. This study also shows how secondary states deploy strategies to overcome power asymmetries through bilateral concessions, international organizations and by appealing to principle. The focus of the research is on special allies, as they have the most to gain or lose by going along with American plans. My contention is that secondary allies can rarely influence the dominant ally decisively, but they can act autonomously and resist to pressures exerted by the stronger alliance partner. The argument builds on three central claims. First, power asymmetries between allies translate into different assessments of international threats. Second, when disagreements over threats arise, the outcome of intra-alliance bargaining is not necessarily dictated by the preferences of the stronger power. Third, secondary states, as opposed to the dominant partner, face unique constraints when facing major foreign policy decisions, i.e. they face a trade-off between establishing a credible reputation as an alliance partner in a politically feasible way while minimizing domestic audience costs.
To examine the theoretical puzzle presented by asymmetric military cooperation, I introduce a causal explanation that builds on neoclassical realism, to zone in on the
interaction between systemic and domestic variables. My research makes a contribution to alliance theory and foreign policy decision-making by studying how special allies respond to American decisions in times of threat and how systemic constraints are channeled through state-level variables. To investigate the causal link between threat perception, alliance expectations and domestic constraints, this study relies on the method of structured focused comparison with three detailed case studies. The focus is on the initial decision made by special allies regarding whether or not to participle in joint mobilization with the United States. The decision-making process is presented from the perspective of secondary allied states and measures the explanatory factors that motivated the decision on military cooperation. The case studies are the UK, Canada and Australia’s response to the war in Afghanistan and the war in Iraq during the period of 2001 to 2003.
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Nationalisme, construction nationale et «action extérieure» : les entités nationales non souveraines espagnoles et l’Union européenne (1992-2008)Ionita, Ovidiu Cristian V. 01 1900 (has links)
Cette thèse porte sur l’évolution des relations des « nationalités historiques » espagnoles avec l’Union européenne dans les années 1992-2008. L’analyse se concentre sur la genèse d’une paradiplomatie nationaliste européenne dont l’objectif est la reconnaissance de l’identité nationale de ces communautés au sein de l’Union européenne. Après avoir obtenu une certaine reconnaissance nationale et un statut privilégié en Espagne, les élites de ces « nations sans État » ont remarqué que le processus de construction de l’Union européenne a des conséquences négatives sur leur autonomie et, dans ce contexte, ces élites nationalistes sont obligées à concevoir une vraie politique européenne pour protéger leurs intérêts nationaux en Espagne et dans l’Union européenne.
À partir de l’étude des rapports établis entre les « nationalités historiques » espagnoles avec l’Union européenne, nous démontrons que l’involution autonomique (en Espagne) et le manque d’empathie de l’Union européenne envers ces communautés nationales sont les principales causes de la genèse de leur politique européenne. Loin d’être simplement associée à une forme de régionalisme ou de néo-régionalisme, cette politique étrangère (« action extérieure ») de ces entités envers l’Union européenne fait partie d’un processus de construction nationale et pourrait être définie comme une paradiplomatie nationaliste.
La présente thèse, basée sur une analyse de la politique européenne des « nationalités historiques » entre 1992 et 2008, soutient que les limites du dessein institutionnel de l’Union européenne représentent la principale raison d’être de l’évolution de la paradiplomatie nationaliste vers une protodiplomatie apparemment incohérente. Dans une telle situation, l’inaptitude institutionnelle de l’Union européenne à accommoder les demandes nationalistes serait une cause majeure de l’échec des initiatives nationalistes autonomistes et, en même temps, une cause de l’émergence d’un nouveau courant nationaliste au sein des élites des « nations sans État » occidentales, dont le but est la construction d’un propre État national à l’intérieur de l’Union européenne. / This tesis deals with the story of the relationship between the Spanish "historical nationalities" and the European Union in 1992-2008. The analysis is focusing on the birth of EU-centred nationalist paradiplomacy with the aim of achieving national identity recognition for these communities within the European Union. After having obtained some national recognition and a privileged status within Spain, the elites of these "nations without state" have noted that the process of building the European Union has a negative impact on their autonomy and, in this context, these nationalist elites are forced to conceive a genuine European policy in order to protect their national interests in Spain and within the European Union.
Based on the research on the relationship between the Spanish "historical nationalities" and the European Union, we argue that the autonomic involution (within Spain) and the EU lack of empathy for these national communities are the main causes of the birth of their European policy. Far from being simply associated with some kind of regionalism or neo-regionalism, this foreign policy ("external affairs") is a part of a process of national construction and could be defined as a nationalist paradiplomacy.
Furthermore, based on an analysis of this EU-centred foreign policy between 1992 and 2008, our tesis claims that the limits of institutional design of the EU represent the main reason for the evolution of this nationalist paradiplomacy towards an apparently incoherent protodiplomacy. In such a situation, the EU institutional inability to accomodate the nationalist demands seems to be responsible for the failure of some Home Rule nationalist projects and stimulates the growth of a new wave of nationalists whose objective is a national State-building within the European Union.
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Immigration et identité face aux enjeux de la Guerre Froide : une étude du débat sur la politique d'immigration dans la sphère publique américaine (1952-1965)Neamtan-Lapalme, Louis 08 1900 (has links)
Résumé:
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la nécessité de moderniser la politique d’immigration américaine fait l’unanimité, la principale loi régissant l’immigration datant de 1924. Cependant, la question des paramètres de la réforme fait naître un débat fortement polarisé. Les défenseurs du statu quo, qui souhaitent maintenir le système des quotas nationaux faisant de l’origine nationale le premier critère d’admission, auront initialement le dessus, comme en fait foi le passage du McCarran-Walter Act en 1952. D’autre part, les partisans d’une libéralisation affirment que cette loi restrictive et discriminatoire va à l’encontre des objectifs de la politique étrangère américaine, particulièrement dans un conflit aussi idéologiquement chargé que la Guerre Froide. Au courant des années cinquante et au début des années soixante, les réformateurs libéraux auront progressivement le dessus dans le débat, si bien qu’une nouvelle loi sera adoptée en 1965.
Ce mémoire propose d’aborder cette période de réforme sous l’angle de l’opinion publique. À partir, des sources permettant de prendre le pouls de la société américaine au sujet de la politique d’immigration, il a été possible d’observer une libéralisation progressive de l’opinion publique durant la période. Dans le cadre de ce mémoire, l’interprétation de cette évolution est centrée sur l’influence grandissante des enjeux de la Guerre Froide dans le débat entourant la réforme. / Abstract:
Following the Second World War, immigration policy became an important issue for the United States, as the main immigration law dated back to 1924. If the idea that immigration policy needed to be modernized was shared by most legislators, the debate over the adoption of a new law was fierce. Those who favoured a restrictive policy based on the reaffirmation of the national origins quota system, which made nationality the main criteria for admission, got their wish when the McCarran-Walter Act was enacted in 1952. On the other side of the debate, those who favoured liberalization saw the new law as discriminatory and harmful to American foreign policy objectives, particularly in the context of the ideologically charged Cold War. During the late fifties and early sixties, liberal reformers progressively gained the upper hand, and a new law was adopted in 1965.
This study analyses how American public opinion reacted to the immigration policy reform debate. The study of primary sources reflecting the attitudes of the American public on immigration policy revealed that public opinion underwent a progressive liberalization during the era of reform. The interpretation of this liberalization is centered on the growing influence Cold War dynamics in the immigration reform debate.
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Influence et usage de la mémoire dans la vision officielle française de l’Allemagne réunifiée (1989-1995)Giroux, Geneviève 08 1900 (has links)
Ce mémoire part du constat que l’histoire et, a fortiori, la mémoire ont
été largement sollicitées par le discours officiel français au moment et au
lendemain de la réunification allemande. La fin définitive de l’après-guerre et
le retour à la souveraineté diplomatique de l’Allemagne suscitent en France
des questions qui inquiètent – en raison notamment du souvenir de l’histoire –
et raniment la volonté d’encadrer la puissance allemande dans la communauté
européenne. Pour comprendre le rôle que la mémoire a pu tenir dans la
diplomatie française, l’étude tente d’analyser l’usage que les responsables
français ont fait du passé en tant qu’instrument de la politique étrangère et le
poids qu’il a représenté dans la vision française de l’unification allemande. Ce
mémoire démontre que l’entendement du passé se conforme, sous toutes ses
expressions, à la politique européenne de la France. Il atteste également que la
France se saisit de ce moment charnière pour structurer un espace européen qui
fait écho aux principes universalistes issus de la Révolution française, lesquels
doivent être désormais portés par le binôme franco-allemand. L’invention de la
tradition et l’usage métaphorique du passé répondent d’une préoccupation
politique de réconciliation franco-allemande et accompagnent la mise en place
d’un patriotisme historique sur lequel pourront s’établir les identités civique et
juridique européennes. La mémoire officielle, qui est entièrement orientée vers
la promotion et la justification de l’avenir communautaire, dénature certaines
données historiques de manière à exorciser le présent d’un passé encombrant.
Les limites de la mémoire officielle se trouvent donc dans cette représentation
d’un passé aseptisé; un passé n’étant pas une finalité, mais un moyen déférant
à l’intérêt national. / This dissertation analyzes references to history and, a fortiori, to
memory in the official French discourse during and after German unification.
Partly because of history, the definitive end of the post-war years and the
return of German diplomatic sovereignty caused concern in France, and
revived the resolve to contain German influence in the European community.
In order to understand the role played by memory in French diplomacy, this
dissertation assesses how French leaders used the past as an instrument of
foreign policy, and to what extent it influenced the French vision of German
unification. It shows that the understanding of the past complies, in all its
expressions, with France’s European policy. Furthermore, it confirms that
France seized this turning point to structure a European space appealing to the
universalist principles stemming from the French Revolution, which, it was
hoped, would henceforth be carried by the French-German couple. The
invention of tradition and the metaphoric use of the past echo a concern to
foster Franco-German reconciliation and are essential to the creation of an
historical patriotism on which to build a common European civic and legal
identity. Entirely oriented towards the promotion and justification of the
European future, official memory distorts some historical facts in order to
exorcise the present of a cumbersome past. Rather than an end in itself but a
means deferring to the national interest, this representation of the past shows
the limits of the official memory.
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L'incidence des réformes économiques sur la politique étrangère chinoise : la Russie/URSS et les deux CoréeGirouard, Étienne January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Les assises idéologiques du projet conservateur de Stephen HarperGobeille Paré, Léa Maude 04 1900 (has links)
Plusieurs indices permettent de croire que le premier ministre Harper a pour projet de faire du Parti conservateur le parti politique dominant au Canada. À cette fin, il doit transformer l’organisation sociale et politique du pays de façon à le rendre plus conservateur. L’objectif du présent mémoire est de préciser les fondements idéologiques du projet de réforme de l’État canadien du premier ministre en m’appuyant sur les écrits des membres de l’École de Calgary. Je fais l’hypothèse que les politiques publiques mises en place par Harper sont inspirées des convictions des membres de cette école de pensée, dont il est un proche. Dans le premier chapitre, je détermine la signification du concept d’idéologie et établis la pertinence de l’analyse des idéologies pour expliquer les décisions politiques. Je définis ensuite les principaux types de conservatisme, afin de déterminer lequel inspire les membres de l’École de Calgary et le Parti conservateur. Dans le second chapitre, je dresse un portrait de la pensée de l’École de Calgary relativement à quatre thèmes, soit ceux du développement économique et social, du pouvoir judiciaire, de la politique étrangère et de l’identité nationale. Enfin, dans le troisième chapitre, je recense les décisions prises par le gouvernement Harper en relation avec ces quatre mêmes thèmes et vérifie leur concordance avec les idées portées par l’École de Calgary. / Several signs suggest that Prime minister Stephen Harper is seeking to make the Conservative Party the new dominant political party in Canada. For this purpose, he has to transform the social and political organization of the country to make it more conservative and move the ideological preferences of the majority to the right. The objective of this thesis is to explain the ideological foundations of the reform strategy adopted by Harper in light of the writings of the members of the Calgary School. Because the Prime minister is close to the members of this school of thought, my hypothesis is that the public policies he implements are inspired by their convictions. Through a brief review of the literature, I clarify, in the first chapter, the meaning of the concept of ideology and establish the relevance of studying ideologies to explain political decisions. Then, I define the main types of conservatism to determine which one inspires the Calgary School and the Conservative Party. In the second chapter, I draw a portrait of the ideas promoted by the members of the Calgary School, on issues of social and economic development, on the role of the judiciary, on foreign relations and on national identity. Finally, in the third chapter, I identify the decisions taken by the Harper government in relation to these four themes since it came to power and I verify their consistency with the ideas promoted by the Calgary School.
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La Turquie dans la politique de l'Azerbaïdjan en 1992-1998 : aspects politique, institutionnel et sécuritaire / Turkey in the regional policy of Azerbaijan in 1992-1998 : political, institutional and security aspectsYusifov, Shahin 16 June 2016 (has links)
L’écroulement de l’URSS à la fin du XX siècle a donné naissance à quinze nouveaux États indépendants sur un large territoire eurasien. Tel est le cas de l’Azerbaïdjan, l’un des pays du Caucase du sud, qui a regagné son indépendance après l’effondrement du système socialiste en 1991. Grâce à sa situation géographique et à ses richesses énergétiques (pétrole et gaz), l’Azerbaïdjan occupe une place stratégique et fait l’objet d’un « jeu » géopolitique, aussi bien à l’échelle régionale que mondiale entre de grandes puissances telles que les États-Unis, l’Union Européenne, la Russie, la Turquie et quelques autres. En retour, il essaie de jouer son atout, en appliquant une politique étrangère multivectorielle. Parmi eux, la Turquie occupe une place privilégiée dans la politique étrangère de l’Azerbaïdjan, grâce à son histoire, sa langue, sa religion et leurs traditions communes. Cette thèse s’est fixée pour objectif d’analyser les relations qui se sont établies entre l’Azerbaïdjan et la Turquie, en se basant sur trois axes qui constituent les pivots principaux des relations bilatérales entre les deux États: politique, économique (commercial) et sécuritaire (stratégique). / The collapse of the USSR at the end of the twentieth century has been followed by the creation of fifteen new independent States in the large Eurasian territory. Such is the case of Azerbaijan, which has declared its independence in 1991. Thanks to its geographical position and energy resources (oil and gas) Azerbaijan occupies a geopolitically strategic position and is subject to a geopolitical « game », which implies both regional (Turkey) and great world powers (such as the US, EU and Russia). Consequently, Azerbaijan has adopted a multi-vector foreign policy with its neighbors. Among its neighbors, Turkey, sharing a common history, language, religion and traditions has an important place in the foreign policy of Azerbaijan. In terms of the geopolitical « game », this thesis analyses the relations between Azerbaijan and Turkey. It is based on three axes, as these are the main pillars of bilateral relations between both states. These are political, institutional (commercial) and strategic (security).
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