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Finance populaire et développement durable en Afrique au Sud du Sahara : application à la région Nord-Est de la République démocratique du Congo

Kakule Kaparay, Christian 20 June 2006 (has links)
Cette étude est centrée sur la dynamique d'initiatives individuelles et associatives de financement et de construction du développement en territoires de Beni et de Lubero (R.D.C). A travers une approche par les acteurs et par leurs pratiques, l'étude veut savoir si la dynamique cible doit s'agrandir pour être efficace par rapport au développement durable ? Et au cas où l'efficacité ne venait pas de la taille, comment ces organisations peuvent-elles être fortes par rapport au développement sans s'agrandir ? L'étude révèle, selon les acteurs, le contenu du développement durable compris comme le maintien et le renforcement des structures grâce auxquelles ils ont des réponses individuelles et collectives à leur problème. Ce que les gens veulent durable, ce sont leurs initiatives, leurs manières de faire et les réponses aux besoins grâce à ces initiatives. L'analyse des pratiques montre un processus de développement inscrit dans la philosophie de la tontine s'appuyant sur les points forts de l'individualisme et du collectivisme. A travers un rapprochement des ressources, des acteurs et de systèmes de mobilisation, la dynamique d'initiatives répondent aux besoins individuels et collectifs sans qu'elles s'agrandissent. Ces réponses relativisent l'argument de l'absence ou de l'insuffisance de l'épargne comme obstacle au processus de développement. Une capacité d'organisation, une disponibilité mentale à l'auto-prise en charge soutiennent ce processus de développement donnant place à l'individu et au groupe. L'étude révèle un potentiel énorme de développement à travers le renforcement des capacités d'organisation des gens et la complémentarité entre les acteurs populaires et l'Etat. Cette articulation des pratiques de l'acteur Etat et des acteurs populaires est une condition de la durabilité du développement et une possibilité en ce que, tout en donnant des réponses aux besoins, les acteurs populaires ne présentent pas leurs voies de solution comme alternatives, mais comme complémentaires à celles de l'Etat. Une éducation des acteurs aux manières desquelles ils ont vécu, ils vivent et ils vivront, d'une part, une orientation des ressources et de la philosophie de la tontine dans des projets intégrateurs, d'autre part, se présentent aussi comme des voies de durabilité sans agrandissement.
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Solidarity economy for women : which contribution to women's empoderamiento (empowerment)? Case study in the Bolivian Andes / L'économie solidaire au féminin : quel apport spécifique pour l'empoderamiento des femmes ? Une étude de cas dans les Andes boliviennes

Charlier, Sophie 14 December 2006 (has links)
Based on a plural approach of power, this study aims at emphasizing how, in organisations that are part of the solidarity economy, women are given the opportunity to develop their self-esteem and confidence in their abilities. The research attempts to show that these organizations are above all a place where women can become autonomous and empower themselves in the different social spheres (domestic, sociocultural, economic and political spheres) i.e. through an empoderamiento process. Women become actors of change, able to collectively question the socio-cultural construction of gender relationships in their organization, their family, and more generally in the political sphere. The empoderamiento appears to be essential at two levels: at the level of individual power, i.e. the ability to choose and act concerning your own life, and at the level of collective power i.e. actions for social, economic and political change. Women's identity changes but not without differences among them. This is an overwhelming sociological change concerning the role women and men play within the family and the society. Women's empoderamiento leads to the search for new points of reference, for the power to remain in the hands of both genders: it's an issue concerning female and male identity. To tackle the empoderamiento process from the people's point of view, field work was carried out in the Bolivian Andes together with a participative methodology. The leaders (men and women) of organizations for a popular solidarity economy have created an analytical framework (with the different empoderamiento aspects) that has led toa unique analysis of the field work. The framework underlined the empoderamiento process of women living in the Bolivian Andes that participate in solidarity economy organizations (Handicraft and farming). Sophie Charlier is an Agricultural Engineer and a research associate in the GRIAL. She is an Associate Professor at the UCL and holds a Masters Degree in Population, Environment and Development Science (IED/UCL). Her Ph.D. represents 20-years of work (or: a 20-year work project) in the field of development, either through research, training or field work for NGOs./ A partir d'une approche plurielle du pouvoir, la thèse cherche à mettre en évidence comment dans les organisations d'économie solidaire, il existe un espace pour les femmes qui leur permet de développer une estime de soi et une confiance en leurs capacités. La thèse démontre que ces organisations sont avant tout un lieu dans lequel les femmes peuvent acquérir une certaine autonomie et un pouvoir dans les différentes sphères de la société (familiale, socioculturelle, économique et politique) soit, un empoderamiento. Les femmes se transforment en actrices de changement capables de remettre en cause collectivement les rapports de genre - construction socioculturelle - dans leur organisation économique, dans leur famille et plus largement dans des espaces politiques. Il apparaît ainsi que l'empoderamiento est essentiel dans sa double dimension : celle du pouvoir individuel, c'est-à-dire la capacité de choisir et d'agir sur sa propre vie, et celle du pouvoir collectif, d'actions orientées vers des changements, sociaux, économiques et politiques. L'identité des femmes se transforme mais non sans certaines différences entre elles ; nous sommes face à un bouleversement sociologique quand aux rôles des femmes et des hommes au sein de la famille et de la société. L'acquisition d'empoderamiento des femmes oblige la recherche de nouveaux repères pour que l'autorité (le pouvoir) ne repose pas sur un seul genre mais sur les deux : c'est une question d'identité féminine et masculine. Pour aborder le processus d'empoderamiento à partir des « gens », la thèse s'appuie sur un travail de terrain, dans les Andes en Bolivie et une méthodologie participative. Les dirigeant-e-s des organisations d'économie populaire solidaire ont construit une grille d'analyse (reprenant les différentes dimensions de l'empoderamiento) qui a permis de tirer une interprétation originale des enquêtes de terrain. Elle a ainsi mis en évidence le processus d'empoderamiento chez les femmes vivant dans les Andes boliviennes et qui participent à des organisations d'économie solidaire (d'artisan-e-s et de paysans/nes). Sophie Charlier, Ingénieur Agronome, chercheure associée au GRIAL, Maître de conférence (UCL) et titulaire d'un DEA en sciences de la population, de l'environnement et du développement (IED/UCL). Sa thèse repose sur vingt années de travail dans le secteur du développement que ce soit à travers la recherche, la formation ou un travail de terrain au sein des ONG.
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Le "mouvement populaire haitien" des années 1980-1990 : pratiques et perspectives analytiques

Paulcéna, Francisco January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur le « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990 qui force la démission du dictateur Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986 et déclenche une transition démocratique qui prend fin avec les élections du 16 décembre 1990 par lesquelles Jean-Bertrand Aristide accède au pouvoir. Nous voulons comprendre les pratiques et les perspectives analytiques de ce « mouvement populaire ». Il met en scène des exclus posant des actions radicales et non-conventionnelles telles que les émeutes de la faim, les veillées de prière, les funérailles symboliques du régime, les foules gigantesques dans les rues, les notes de presse ou not pou laprès, les barricades et les slogans hostiles au régime. Ce sont des actions spontanées, non-violentes et sans organisation, par lesquelles les exclus défient la possible intervention brutale de l'armée et des forces paramilitaires en vue de réclamer l'accès au système politique et de dénoncer la monopolisation de la richesse nationale par une petite minorité qui se fait passer pour héritière naturelle. L'étude de cette période historique et mouvante s'appuie sur une synthèse de la littérature des principaux auteurs haïtiens et étrangers qui ont déjà analysé ce « mouvement populaire ». Nous présentons le contexte sociohistorique de 1804 à nos jours dans lequel nous tirons des catégories permettant de décrire les contradictions sociales et le fonctionnement de l'État et la dictature duvaliériste en particulier. Ensuite, nous présentons l'ensemble des événements que les différents auteurs qualifient de « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990. Nous étudions le thème de « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990 à l'intérieur d'un cadre d'analyse qui le saisit d'une part, comme un cycle d'actions collectives (Tarrow, 1989) et d'autre part, comme une action collective typique des sociétés dictatoriales (Wieviorka, 1995). Enfin, nous nous situons dans une perspective sociohistorique et notre analyse s'appuie sur une démarche méthodologique et des techniques de la revue de la littérature et d'analyse de contenu. L'analyse du corpus nous a permis de vérifier que le « mouvement populaire haïtien » des années 1980-1990 est un cycle d'actions collectives rendu possible par une combinaison de trois facteurs structurels, précipitants et idéologiques. Grâce à la conscience collective acquise dans les niveaux social, politique et culturel et moral, les acteurs formulent des revendications s'opposant à la dictature et à l'exclusion sociale. Quand la hiérarchie de l'Église catholique vers les années 1980, dans sa lutte en faveur du respect des droits de la personne se positionne contre la dictature, elle devient une alliée incontournable des exclus qui profitent de cette opportunité politique pour passer à l'action. Elle participe, à travers les comités ecclésiaux de base (théologie de la libération), à la sensibilisation et à l'émergence d'un nouveau cadre de pensée. Avec l'appui de la presse indépendante, un cycle de protestations et d'actions collectives s'ouvre entre 1980 et 1990. L'assassinat des trois jeunes lycéens aux Gonaïves, en 1985, radicalise et élargit l'agitation au niveau national avec l'entrée en scène de nouveaux acteurs. L'entrée des exclus en scène donne lieu à la formulation d'un ensemble de revendications sociales (les émeutes de la faim), culturelle (la langue créole, le vaudou) et politique (l'accès au système politique). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Dictature, Mouvements populaires, Action collective Démocratie.
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Le discours sur la culture et la démocratie à la télévision de Radio-Canada : histoire d'une confusion

Paquette, Anne-Marie January 2008 (has links) (PDF)
La culture et la démocratie permettent d'entrer dans un rapport distancié au monde. C'est au moyen d'une réflexion mûrie et d'un recul critique que les individus peuvent comprendre, analyser et ultimement agir sur l'univers au sein duquel ils évoluent. Le paradigme économique actuel ne permet pas cette retraite dans la réflexion, l'efficacité et le profit étant les maîtres mots de ce modèle dominant. Les médias de masse -dans le cas précis qui nous interpelle, la télévision publique -s'intègrent sans trop de mal à cette logique marchande, délaissant au passage les idéaux démocratiques qui les ont vu naître. C'est d'ailleurs dans cette perspective que nous questionnons les sens donnés aux notions de culture et de démocratie par les dirigeants de la télévision publique de Radio-Canada. Notre problématique est la suivante: la confusion généralisée entourant ces termes, récupérée, entre autres, par la direction de la SRC, contribue à la dénaturation des émissions d'information et de culture en des produits largement divertissants qui encouragent une spectacularisation marquée de l'espace public. Notre approche se voulant largement théorique, nous avons questionné les conceptions de ce que sont la culture, la démocratie et la télévision publique en analysant les écrits de plusieurs auteurs en ce sens. L'évolution, voire le travestissement, des significations prêtées à ces termes s'est avérée frappante. Ce constat nous a d'ailleurs servi de base théorique dans l'étude plus spécifique du cas de la télévision de Radio-Canada. De manière à alimenter notre réflexion, nous avons entre autres étudié un corpus composé d'une vingtaine de lancements de programmation de la SRC et de nombreux articles de journaux découlant de ceux-ci. L'examen de tels documents nous a semblé le moyen le plus efficace pour jauger la pratique et, à la fois, le discours des dirigeants de Radio-Canada eu égard à la programmation télévisuelle. Notre analyse a révélé que l'évolution de la programmation de la SRC est le reflet d'une tendance plus générale à la spectacularisation de la parole publique. En misant sur le divertissement, sous prétexte de rendre accessible à tous une information parfois inextricable et, surtout, de rejoindre un maximum de téléspectateurs et par le fait même d'annonceurs, les médias de masse -la télévision de Radio-Canada y compris -contribuent à altérer l'espace public de réflexion. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Culture, Démocratie, Télévision publique, Société Radio-Canada, Culture de masse, Divertissement, Information-spectacle.
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Journalistes ou scénaristes? : la mise en scène de la différence dans les médias de masse

Myles, Brian January 2008 (has links) (PDF)
Le discours journalistique sur la communauté noire dans les médias de masse québécois (presse écrite et électronique) est un récit symbolique, socialement construit autour des préoccupations du groupe majoritaire auquel appartiennent aussi une majorité de journalistes. Des entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés avec cinq reporters afin d'évaluer l'influence des valeurs dominantes du système social et l'influence de la communauté des journalistes sur la construction du discours journalistique. Les résultats démontrent que le recours à des procédés narratifs, l'adhésion des reporters au principe de l'objectivité et l'influence mutuelle et réciproque qu'ils exercent les uns sur les autres dans le choix et le traitement des sujets sont autant de facteurs constitutifs à la base des représentations sociales sur les Noirs véhiculées dans les médias de masse. Ce jeu d'influences et de représentations mène à la perpétuation de stéréotypes associant notamment le jeune noir à la peur, au conflit, à la violence et aux gangs de rue quand les reporters manquent à la fois de temps et d'espace pour rendre compte de la réalité sociale de la communauté noire dans toute sa complexité. L'attrait des médias de masse pour le spectacle et les récits antagonistes ramène la réalité sociale à la seule dimension de l'expérience individuelle d'acteurs sociaux saisis dans l'action. Lorsqu'ils occultent les dimensions collectives et systémiques de l'intégration et de l'émancipation des groupes minoritaires dans leurs écrits, les journalistes peuvent contribuer involontairement ou inconsciemment à légitimer l'ordre social existant. Les reporters se révèlent cependant comme des acteurs sociaux mobiles, polymorphes et capables d'engager un dialogue sur les bases et les effets de leurs pratiques professionnelles lorsque l'occasion leur est donnée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Médias de masse, Journalisme, Pratiques journalistiques, Représentations sociales, Constructivisme, Stéréotypes, Communauté noire, Gangs de rue.
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La mélodie du geste à tisser : valorisation de la culture traditionnelle marocaine par un rapprochement avec l'art actuel auprès des adolescents

Boudrig, Ihsane January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire est le fruit d'une réflexion au sujet des approches pédagogiques en enseignement des arts plastiques qui intègrent l'école à sa communauté. Cette réflexion s'est développée durant mes dix années d'enseignement des arts au Maroc et mes trois années à la maîtrise en arts visuels et médiatiques au Québec. Cet intérêt pour la communauté artistique provient d'un fort sentiment d'appartenance à une culture ancestrale riche par ses pratiques artisanales présentes dans l'espace public. Il origine également d'un désir de tisser des liens entre le milieu scolaire des adolescents et leur environnement culturel traditionnel. Je suis particulièrement soucieuse d'introduire de nouvelles pratiques artistiques dans le système scolaire marocain qui associent contemporanéité et tradition. Dans ce mémoire, j'ai ainsi exploré les apports théoriques de la pédagogie qui établissent une connexion entre l'école et la communauté ainsi que les pratiques artistiques en lien avec l'espace public. Les auteurs consultés m'ont éclairés quant aux moyens à prendre pour emmener les adolescents à se réconcilier avec leur héritage culturel. J'ai ensuite développé et exploré une approche de l'enseignement des arts plastiques axée sur la communauté. L'expérimentation décrite dans ce mémoire a comme objectif général de développer et expérimenter une activité d'art qui favorise des liens entre la culture traditionnelle marocaine et les pratiques artistiques actuelles. La présente recherche souhaite enrichir le domaine de l'enseignement des arts plastiques en soulevant particulièrement l'importance de la dimension des relations humaines. J'ai choisi une recherche qui s'inscrit dans un paradigme qualitatif par le biais de la recherche action. L'expérimentation s'est déroulée dans mon pays d'origine, le Maroc à l'école secondaire Lamrani, avec des élèves du niveau secondaire en avril 2004. L'analyse des données est basée sur trois approches de l'éducation artistique dans la communauté telles qu'identifiées par Theresa Marché qui s'intitulent : recueillir, apprendre et agir. Dans l'esprit de cette analyse, j'ai porté mon regard sur les actions des élèves au moment des visites dans le souk, de l'exposition et de la performance. Une mise en relation de certains points au moment de l'analyse m'a permis de soulever certains constats et d'élaborer des perspectives d'avenir. Ce mémoire est accompagné d'une bande vidéo qui relate certaines activités réalisées en classe et dans la communauté avec les élèves. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Enseignement des arts, Communauté, Art traditionnel, Art actuel, Espace public, Maroc.
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Métamorphose de la représentation sociétale du corps dans la société occidentale contemporaine

St-Jean, Mathieu 05 1900 (has links) (PDF)
Les diverses recherches de la sociologie du corps ont montré la manière dont chaque société institue des façons particulières de concevoir et de percevoir le corps. Cette thèse s'appuiera quant à elle sur la possibilité de considérer le corps humain comme une allégorie du corps social, c'est-à-dire le fait de pouvoir envisager que les idées qui ont cours sur le corps reflètent celles qui ont cours dans la société en général. Les différentes façons de concevoir et de percevoir le corps révèlent les divers processus de naturalisation et de résistance que les sujets tissent avec la réalité sociale. Ces attributs de la monstration du corps dessinent la manière dont les pratiques sociales constituent, reproduisent et transforment la réalité sociale. Située au cœur des transformations de la réalité sociale contemporaine, cette étude vise à démontrer de quelle manière ces transformations engendrent une véritable métamorphose de la réalité corporelle. Nous regarderons notamment les différentes manières par lesquelles la naturalisation du néocapitalisme suscite une mutation de la réalité sociale et de la réalité corporelle. L'enjeu de cette thèse est double. Elle vise à construire un cadre théorique permettant d'analyser le corps dans sa complexité. Au regard d'une typologie de la sociologie du corps, cette approche consiste à faire une synthèse critique de ces différentes approches tout en s'inspirant de certaines théories, dont celles de Slavoj Zizek et de Michel Freitag. Nous aborderons la réalité corporelle en termes de phénoménalité afin d'énoncer son caractère irréductible. Plus spécifiquement, nous dégagerons quatre modalités formelles sur lesquelles va se construire une phénoménalité de la réalité corporelle : l'univers physique, les phénoménalités vivante(s), psychique(s) et sociohistorique(s). Nous remarquerons que les dominances phénoménales de la réalité corporelle instituent une représentation sociétale du corps. Cette institutionnalisation implique une coexistence contradictoire quant aux différentes conceptions (définitions, délimitations, interrelations) de chacune des modalités constitutives de la phénoménalité de la réalité corporelle, faisant en sorte que son unité et sa cohérence restent provisoires. Sous le regard de notre cadre théorique, nous avons analysé une sélection des inscriptions matérielles de certaines pratiques typiques de la société occidentale contemporaine afin de dégager les tendances dominantes quant aux définitions, aux délimitations ainsi qu'aux interrelations des modalités constitutives (physique, vivante, psychique, sociohistorique) de la phénoménalité de la réalité corporelle. Malgré la dominance de certaines tendances, il est essentiel de comprendre que nous estimons que cette dynamique amalgame un certain nombre de tensions, de critiques, de résistances au sein des activités sociales elles-mêmes. Ces pratiques ont été considérées comme typiques en raison de l'importance que connaissent ces dernières dans l'espace public de la société occidentale contemporaine avec la médicalisation du social, l'omniprésence de la culture psy et de la culture de masse. Nos analyses porteront sur certains matériaux de la cinématographie de David Cronenberg, sur certains manuels de psychologie populaire et scientifiques, avec les inscriptions littéraires des biotechnosciences (630 000 articles provenant principalement de Medline). Les principaux résultats de nos analyses empiriques exemplifient une difficulté générale de comprendre la complexité phénoménale de la réalité corporelle, ce qui favorise une naturalisation du néocapitalisme. Les biotechnosciences matérialisent ainsi un éloge du « corps-matière-vivante » et, en même temps, une négation générale de la réalité corporelle en raison de la simplification de sa complexité à cette modélisation. D'une manière similaire, les manuels de psychologie populaire valorisent un état de pure psyché dans lequel l'ensemble de la phénoménalité de la réalité corporelle est conditionné. D'un côté comme de l'autre, la représentation du corps devient le moteur de sa simplification vers l'unidimensionnalité et de la naturalisation du néocapitalisme. Cette simplification de la phénoménalité de la réalité corporelle à une essence favorise l'encadrement institutionnel des rites corporels dans les pratiques quotidiennes. Devant l'inquestionnable, l'insaisissable, l'insondable de son rapport au monde, le sujet contemporain obtient alors une réponse unidimensionnelle favorisant ainsi la performativité et la matérialisation de cette essence « naturelle ». La filmographie de David Cronenberg illustre la densité phénoménale de la réalité corporelle et sa résistance existentielle à ce processus de dématérialisation. La virtualité de cette dématérialisation implique la précarité de ce procès de naturalisation. La résistance s'inscrit dans la part inaliénable et incontrôlable de la corporéité, dans sa dimension pathique, les pratiques de l'existence, la temporalité, l'histoire de la subjectivité, les positions normatives que peut prendre le sujet, etc. Sous ce rapport, la représentation sociétale du corps vacille entre la dématérialisation, qui correspond au procès de naturalisation du néocapitalisme, et la surmatérialisation phénoménale, qui devient le facteur de résistance le plus important. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : théorie générale du symbolique, sociologie du corps, biotechnosciences, cinéma, psychologie populaire, David Cronenberg
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Vers une définition de l'art populaire : l'institution problématique d'une notion polysémique : l'axe France-Canada dans une perspective européenne et nord-américaine

Rousseau, Valérie 05 1900 (has links) (PDF)
Intitulée « Vers une définition de l'art populaire: l'institution problématique d'une notion polysémique. L'axe France-Canada dans une perspective européenne et nord-américaine », notre thèse porte sur la construction d'un savoir : celui de la constitution du champ de l'art populaire. Afin de mieux cerner cette notion vague, rarement étudiée en histoire de l'art, et dégager ses spécificités, nous nous penchons sur les processus d'identification, de valorisation et de médiation des objets qui lui sont associés. Cette investigation, qui engage des cas européens et nord-américain, avec une emphase sur l'axe France-Canada, permet d'identifier les mécanismes qui entravent l'institution de l'art populaire et d'explorer des pistes de résolution. Nous partons de l'hypothèse voulant que la dimension polysémique de l'art populaire soit le résultat de volontés diversifiées - esthétique, idéologique, scientifique - d'agents et de communautés en temps donné. L'invention et la structuration de l'art populaire, comme catégorie, reposent sur des conceptions éclatées, élaborées par les artistes professionnels, les collectionneurs, les musées et les chercheurs issus d'horizons disciplinaires variés. L'instabilité de la notion découle de ces nombreuses reconfigurations. Nous examinons ainsi les principaux discours qui forgent cette notion essentiellement occidentale, depuis l'avènement de la modernité au 19e siècle jusqu'à ce jour, et ciblons les corpus de référence qui lui sont liés. En raison de la nature de notre sujet, nous favorisons une approche multidisciplinaire associée aux champs de l'histoire de l'art, de la muséologie et du patrimoine, puisant aux méthodes de l'ethnologie, de l'anthropologie et de l'historiographie. Au chapitre I, nous nous penchons sur les moments fondateurs de la valorisation de l'art populaire en France et au Canada, relatifs à l'établissement, au développement et à la popularisation de la notion. Nous affectons notre recherche à deux pays distincts - historiquement et linguistiquement liés - pour faire émerger les récurrences, les dynamiques, les enjeux et les mécanismes partagés de part et d'autres de l'Atlantique. Nous y observons que les contributions principales en art populaire sont circonstancielles et proviennent généralement de personnalités isolées (liées ou non à des institutions). L'absence de consensus et de critères de sélection concertés donne naissance à une multitude de perspectives. Plus spécifiquement, en France, les artistes professionnels ont un rôle de levier dans la reconnaissance de l'art populaire; cette attention, qui contribue surtout à la sauvegarde immatérielle des œuvres, favorise à l'occasion son collectionnement et sa conservation institutionnelle. Avec la naissance du Musée national des Arts et Traditions populaires (MNATP), la dimension artistique de l'art populaire, et de surcroît son caractère exceptionnel, s'impose au profit de l'objet ordinaire, notamment en raison de l'ancrage disciplinaire des agents à l'origine de sa valorisation. Dans le milieu de la recherche, les tentatives observées n'ont pas de véritables suites, ni ne contribuent à l'émergence de groupes de référence en matière d'études; le fait que l'art populaire soit récupéré à des fins de propagande par certains partis politiques peut expliquer ce désengagement. Au Canada, l'art populaire pénètre d'abord les milieux scientifique et politique, donnant d'emblée naissance à des initiatives à caractère identitaire, économique et nationaliste. La constituante multiculturelle du pays, mettant de l'avant la diversité, oriente les discours. L'art populaire n'atteint par ailleurs que très rarement les institutions artistiques. Comme en France, les collectionneurs privés laissent la plus large contribution, malgré l'hétérogénéité de leur perception. En somme, la notion d'art populaire s'incarne dans ses phases de réinventions - suivant des motivations personnelles, parallèlement à la sauvegarde du patrimoine des sociétés en mutation et aux recherches sur l'identité nationale, de pair avec les chocs du métissage culturel et l'instabilité générée par les crises financières, suivant les confrontations sociales et l'élargissement des frontières artistiques. Ainsi, au chapitre I, nous remarquons que les agents et les institutions attachés à la valorisation de cette matière, de même que les réseaux dans lesquels s'enracine l'art populaire, répondent à des motivations similaires. Ces similarités font l'objet du chapitre II, consacré à l'exploration de sept constats - ou spécificités - de l'art populaire. Cette section, qui propose un bilan des connaissances sur l'art populaire, permet d'élaborer une définition ouverte - multihistorique - de l'art populaire. Constituée à rebours, cette définition relève de la pluralité des corpus de référence, des contextes de réception et des lectures dans le cadre muséal. Outre la présentation des causes menant au caractère polysémique de l'art populaire, nous examinons la connexion particulière de ces artistes à leur environnement, de même que l'empreinte nationale de l'art populaire, sa dimension mémorielle, son traitement en histoire de l'art, sa conversion à l'esthétique dans le cadre muséal, et enfin les enjeux qui sous-tendent le rapport à l'autre. Le chapitre III montre en quoi l'art populaire fait obstacle aux processus traditionnels de reconnaissance artistique, en nous référant aux modèles d'institutionnalisation développés par Alan Bowness (dans le cas de l'art moderne) et Jean Dubuffet (dans le cas de l'art brut). Ces systèmes, qui renvoient à des créateurs issus de culture et de temporalité similaires, partagent une étape cruciale : celle de reposer sur des collections fondatrices qui ont été conservées, documentées, citées en exemples, et diffusées auprès de publics dans le contexte de musées érigés à leur attention. Pour signer l'aboutissement d'un processus de reconnaissance et fixer une mémoire auprès du public, l'art populaire doit, suivant la même logique et la même progression, être associé à des corpus de référence spécifiques. Ainsi, ces modèles nous enjoignent à établir préalablement la connaissance de l'œuvre, un vocabulaire qui lui est propre, ainsi que sa propriété. De fait, l'attribution est un acte fondateur de l'institution de la culture et joue un rôle central dans la mise en place du savoir; il participe à la construction du sens, de la mémoire et de l'identité dans les discours. Pour s'imposer, le champ de l'art populaire doit pallier à ses lacunes documentaires et cesser d'opérer comme un art sans artiste. Ce qui nous mène à la singularité du sujet créateur : alors que Bowness et Dubuffet interviennent dans la sphère artistique et hissent d'emblée l'objet au rang d'œuvre d'art, l'art populaire demeure animé en fonction de valeurs collectives, de programmes idéologiques et de traits culturels. Parallèlement, nous remarquons que l'intérêt des réseaux artistiques pour cette matière ne favorise pas le développement d'une expertise en art populaire. Ceci, puisqu'il vise la production d'artistes en particulier, assimilée selon des critères empruntés à l'art officiel : une telle élection artistique éjecte du coup ces créateurs de leur catégorie d'origine, dès lors dévaluée. À ce titre, Dubuffet refuse d'animer l'art brut en fonction de procédures empruntées à l'art professionnel; ce qui constituerait, selon lui, une « violence de l'interprétation ». Il s'engage au contraire à cerner la spécificité de ces œuvres particulières pour forger les bases de sa conceptualisation, à l'image, dirions-nous, des prises en charge engagées durant les dernières décennies par les cultures autochtones, aborigènes et minoritaires. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art populaire, art brut, institution de la culture, institutionnalisation, muséologie, musées personnels
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Les animitas du Chili ou l'espace public de la ville contemporaine confronté à des croyances ancestrales conduisant à l'édification spontanée d'édifices pérennes

Ojeda Ledesma, Gonzalo Lautaro 10 December 2012 (has links) (PDF)
De nombreux édicules appelés Animitas, souvent modestes mais parfois monumentaux, se remarquent au Chili, dans les villes et le long des routes, souvent en position incongrue eu égard aux logiques rationalistes qui prévalent désormais dans la gestion des territoires. Ils commémorent des décès tragiques, naturels ou violents, intervenus sur l'espace public. Élevés sans autorisation, dépourvus de statut laïc ou religieux, ils n'en tiennent pas moins un rôle majeur dans la perception et les pratiques populaires de l'espace, qu'ils viennent sacraliser sous diverses formes, sans contrarier la vie quotidienne. Les rares tentatives pour les détruire ou les déplacer ont échoué ou se sont avérées d'authentiques traumatismes, tant les Animitas contribuent à l'appropriation des lieux et à l'instauration d'une relation avec l'invisible recherchée par une grande partie de la population. Dès lors, on est fondé à s'interroger sur la manière dont l'urbanisme peut traiter un tel phénomène. Peut-il intégrer ces édicules imprévus et les pratiques afférentes, en tirer des servitudes ou des directives ? Peut-il, dans un état laïc et dans un droit fondé sur la raison, contrevenir à la fonctionnalité pour instaurer une approche socio-spirituelle ? La recherche a d'abord consisté à inventorier largement les Animitas du Chili, puis à s'attarder spécialement sur celles de Valparaiso, qui ont fait l'objet d'un recensement exhaustif. Ce matériau a permis de construire des typologies qui ont été confrontées au contenu d'entretiens réalisés auprès de constructeurs d'Animitas et de pratiquants. Ce qui a conduit à préciser les conditions de leur édification, de leur élévation à certains statuts et de leur évolution. Cette partie du travail a mis en évidence le recyclage de certaines croyances et pratiques pré-hispaniques ; elle a également permis d'esquisser des catégories d'où ont été tirées quelques hypothèses sur la stabilité du phénomène et la nécessité de le prendre en considération dans la gestion des villes contemporaines et du territoire chiliens.
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Les démocrates chrétiens français face à l'Europe : [1944-1957] : mythes et réalités /

Le Dorh, Marc. January 2005 (has links)
Texte remanié de: Th. doct.--Hist.--Paris--Institut d'études politiques, 1997. / Bibliogr. p. 535-552.

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