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L'incorporation des normes internationales de droits humains dans la législation bolivienne : lorsque les mouvements d'enfants et d'adolescents travailleurs s'en mêlent.Amiot, Laëtitia 04 1900 (has links)
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Enfances du langage et langages de l'enfance. Socialisation plurielle et différenciation sociale de la petite enfance scolarisée / Language's childhoods and childhood's languages. Plural socialization and social differenciation in schooled early childhood.Montmasson-Michel, Fabienne 23 November 2018 (has links)
À la fin du XXe siècle, l'école maternelle française est devenue l'école du langage pour toute une tranche d'âge, la petite enfance scolaire, afin de réduire les inégalités scolaires devant l'école. Or le langage, tout comme l'enfance, ne sont pas uniques et uniformes car ils sont socialement variables. La thèse interroge le primat du langage à l'école maternelle d'un double point de vue. Comment des enfances socialement différenciées sont-elles saisies par la norme du langage scolaire, un langage inscrit dans la culture écrite ? Quels sont les langages de l'enfance et quels rap-ports entretiennent-ils ? En prenant pour objet les primes socialisations langagières, la thèse étudie la socialisation plurielle et la différenciation sociale de la petite enfance scolarisée. L'analyse socio-historique montre que le primat du langage à l'école maternelle vient d'une attention sociale au jeune enfant. Après s'être portée sur son corps fragile, elle a investi ses productions symboliques, révélées par une « science de l'enfant » ethnocentrique. Progressivement, le jeune enfant devient un « objet culturel ». Au XIXe siècle, ce processus se situe dans les fractions instruites et dominantes de la bourgeoisie et de l'aristocratie, et les femmes de ces milieux investissent la petite enfance. Une première pédagogie du langage s'invente, au moins idéalement, dans l'école maternelle de la IIIe République qui voulait former un citoyen raisonnable. Mais c'est dans la deuxième moitié du XXe siècle que le langage devient une question scolaire, quand le problème social de l'« échec scolaire » surgit avec la massification. Un champ d'intervention professionnelle se constitue et impose des contenus et des pratiques légitimes. Entrepreneur de la littératie précoce, il véhicule les normes pédagogiques et les attentes de la bourgeoisie cultivée autour d'un « client idéal » : une définition élitiste du jeune enfant, qui présuppose son autonomie politique et cognitive. L'enquête ethnographique décrit des primes socialisations plurielles à la rencontre de plusieurs instances et leurs produits socialement différenciés : l'acculturation scolaire, la socialisation entre pairs, les socialisations familiales, la culture matérielle et symbolique de l'enfance (i. e. culture lu-dique et fictionnelle, culture graphique, alphabétique et lectorale, « traditions scolaires », culture légitime). Elle dévoile comment l'inégale distribution de ces produits langagiers structure des rapports sociaux (de classe et de genre) entre enfants au croisement de l'acculturation scolaire et d'un langage entre pairs. Elle reproduit la structure sociale. L'enquête conclut à une reconfigura-tion des fonctions différentielles de l'école maternelle : autour d'un curriculum réel, duquel une partie des milieux populaires est proche, et d'un curriculum caché, secondarisé, présupposant la réflexivité. Celui-ci est l'apanage des milieux dotés en ressources scolaires et l'objet légitime du champ d'intervention professionnelle de la littératie précoce. Finalement, la thèse montre que la priorité accordée au langage à l'école maternelle au nom de la réduction des inégalités scolaires perpétue la domination scolaire. Elle se réalise par la domination pédagogique que les entrepre-neurs et les entrepreneuses de normes exercent sur les agents des primes socialisations. / At the end of the 20th century, the French nursery school has become the school of language for a whole age group, early childhood, in order to reduce school inequalities. However, both language and childhood are not unique and uniform because both of them are socially variable. This thesis questions the primacy of language in the nursery school from a double point of view: how do norms of school language, i.e. early literacy, affect children from socially different backgrounds? What are childhood’s languages and how are they connected? By taking language socialization as a research object, this thesis studies the plural socialization and social differentiation in schooled early childhood. The sociohistorical analysis shows that the primacy of language in nursery school came from social attention towards the young child. After having studied his fragile body, it invested his symbolic productions, revealed by an ethnocentric “science of the child”. Gradual-ly, the young child becomes a “cultural object”. Over the 19th century, this process took place in the educated and dominant parts of the upper class and the aristocracy. Women from these social groups took a close interest in early childhood. A first pedagogy of language was invented, at least ideally, in the Third Republic’s nursery school which aim was to bring up a reasonable citi-zen. But over the second half of the 20th century, language became a school issue, when the social problem of “school failure” appeared with mass schooling. A professional intervention field of early literacy was formed and imposed contents and norms for legitimate practices. Those early literacy entrepreneurs convey the educational standards and expectations of the cultivated middle class towards an “ideal customer”: by the elitist definition of a young child as someone with pre-supposed political and cognitive autonomy. The ethnographic inquiry describes plural socializa-tion involving several instances together and their socially differentiated products: school accul-turation, socialization among peers, family socializations, children material and symbolic culture (i.e. playful, fictional, graphic, alphabetical and reading culture, “school traditions”, legitimate culture). It reveals how the unequal distribution of these language products structures social rela-tions (both class & gender) between children at nursery school, at the crossroads between school acculturation and peer language. It reproduces social structure. The study concludes that the dif-ferential functions of nursery school are structured around both a real curriculum, (which part of the working class is comfortable with), and a hidden reflexive curriculum, (i. e. as a principal of extended literacy). This latter one belongs to social groups with education resources (i. e. middle class) and is the legitimate object of the professional intervention field in early literacy. Finally, the thesis shows that language established as a priority in order to reduce school inequalities actually perpetuates school domination. It happens through the pedagogical domination imposed by the norms entrepreneurs on the early language socialization’s agents.
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The poetics of translation : a thinking structureRobichaud, Geneviève 11 1900 (has links)
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Exploration de la culture alimentaire biomédicalisée québécoise : de l'alimentation « saine » à la production de corps différenciésDurocher, Myriam 12 1900 (has links)
Cette thèse procède, depuis une perspective issue des études culturelles, à une exploration critique et située (Haraway, 1988) de la culture alimentaire québécoise contemporaine et des définitions variables de la « saine » alimentation qu’elle concourt à produire et à rendre effective. Plus précisément, j’analyse les rapports de pouvoir qui l’informent et prennent forme et effectivité à travers les savoirs et pratiques constitutives de la saine alimentation (dans ses multiples formes et modes d’existence). À travers l’analyse critique de la culture alimentaire québécoise contemporaine, je questionne les corps, humains comme plus-qu’humains, qui s’y retrouvent « produits » et différenciés par des rapports de pouvoir inégaux. L’analyse présentée résulte d’une ethnographie dialogique incorporée suivant les méthodes de collecte des matériaux et d’analyses proposées par Probyn (2016).
La thèse est découpée en trois parties distinctes, mais interreliées. La première explore la culture alimentaire québécoise au cœur de laquelle je m’inscris. Elle permet à la fois la présentation de ladite culture et des savoirs, pratiques, événements qu’elle concourt à mettre en forme, mais également la multiplicité des définitions de la saine alimentation qui y émergent, en fonction de ses différents contextes d’émergence. Tout au long de cette partie, je mets en évidence comment sont produits, articulés et légitimés certains savoirs tout autant que comment sont mises en forme et en cause certaines des relations impliquant et liant humains et plus-qu’humains, et qui participent des multiples modes d’émergence de la saine alimentation, au Québec.
Au sein de la culture alimentaire contemporaine, l’alimentation saine est régulièrement réfléchie et problématisée dans son rapport aux corps humains. La deuxième partie de la thèse présente mon analyse de ce que j’ai appelé la culture alimentaire biomédicalisée, et tout particulièrement des relations entre les corps, l’alimentation et la santé qu’elle concourt à produire. J’y mets en évidence comment la culture alimentaire contemporaine ne peut être réfléchie sans considération pour les discours healthists (Crawford, 1980) contemporains, qui informent les manières par lesquelles les corps sont mis en relation avec l’alimentation, à l’aulne de considérations pour la santé. J’y mobilise les outils conceptuels proposés par Clarke et al. (2010) sur la biomédicalisation du champ social pour questionner comment l’alimentation et les corps sont mis en relation dans un contexte où la santé est un objectif moral et individuel à atteindre (Crawford, 1980; Lupton, 1997; Metzl et Kirkland, 2010). J’y critique comment la culture alimentaire biomédicalisée limite le type de relations qui peuvent prendre forme et être considérées entre l’alimentation et les corps, tout autant que les types de corps qui y sont produits et autorisés.
La troisième partie de la thèse s’intéresse aux corps, humains comme plus-qu’humains, qui sont produits au sein de la culture alimentaire biomédicalisée tout autant qu’aux rapports de pouvoir qui participent de leur production - différenciée. Par « produire », j’entends notamment comment des corps se retrouvent discursivement définis, encadrés, contrôlés, etc.; évalués, caractérisés, discriminés, exclus, stigmatisés; matériellement produits (leurs matérialités corporelles, leur biologie, etc.). Je navigue ainsi entre différentes manières d’analyser leur production tout autant qu’entre différents types de corps qui y sont produits, à partir de réflexions (et de littératures) qui les posent et les questionnent depuis des épistémologies variées. / This PhD thesis presents, from a cultural studies perspective, a critical and situated (Haraway, 1988) exploration of Quebec’s contemporary food culture and of the various definitions of “healthy” food it produces and renders effective. More precisely, I analyse the power relationships that inform its development as well as those taking form and effectivity through the knowledge and practices constitutive of healthy food (and its multiple forms and modes of existence). Through critical analysis of the current Quebec food culture, I question the bodies, human and more-than-human ones, that are produced therein, and are differentiated by unequal power relationships. The analysis presented is the result of an embodied and dialogic ethnography following the methods of materials gathering and analysis suggested by Probyn (2016).
The thesis is separated into three distinct, but interrelated, parts. The first part explores Quebec’s food culture, in which I am fully immersed. This part presents the food culture and the knowledge, practices, and events that it contributes to creating, as well as the multiplicity of healthy food definitions that emerge within it, according to their various contexts of emergence. Throughout this part, I highlight how particular kinds of knowledge are produced, articulated and legitimated, as well as how relationships involving and linking humans and more-than-humans are produced and conveyed. I demonstrate how all of these processes participate in the multiple modes of emergence of healthy food in Quebec.
In the current food culture, healthy food is regularly thought and problematized in relationship to human bodies. The second part of the thesis presents my analysis of what I have called the biomedicalized food culture, attending especially to the relationships between bodies, food, and health it contributes to creating. I put at the forefront how the current food culture cannot be analysed without taking into account the contemporary “healthist” (Crawford, 1980) discourses that inform the manners by which bodies are put in relation to food, under health-oriented considerations. I mobilize the conceptual tools proposed by Clarke et al. (2010) on the biomedicalization of the social field to question how food and bodies are put in relation and problematized, in a context where health is a moral and individual objective to reach (Crawford, 1980; Lupton, 1997; Metzl et Kirkland, 2010). I criticize how the biomedicalized food culture limits the type of relationships that can take form and be considered between food and bodies, as well as the types of bodies that are produced and authorized.
The third part of the thesis is concerned with the bodies, human and more-than-human ones, that are produced within the biomedicalized food culture, as much as by the power relationships that participate in their production and differentiation. By “produce”, I mean among other things how bodies are discursively defined, framed, controlled, etc.; evaluated, characterized, discriminated, excluded, stigmatized; materially produced (their corporeal materialities, their biology, etc.). I navigate between different manners of analysing their production as much as I explore the different types of bodies that are produced, drawing on reflections (and literatures) that apprehend and question them from various epistemologies.
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La transmission des normes internationales en droits de la personne et le développement démocratique au MexiqueArmijo Fortin, Alexandra 01 1900 (has links)
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Contraintes vécues, idéal normatif et actions déployées en vue de transformer l’exercice de la profession infirmière en centre hospitalier : une étude exploratoire auprès d’infirmières québécoises politiquement engagéesMartin, Patrick 04 1900 (has links)
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« Comme, j’ai jamais été victime de racisme, mais direct. […] C’est comme dans le gris, c’est pas noir ou blanc » : l’expérience socioscolaire des personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération au QuébecChu, Ashley 08 1900 (has links)
Ce mémoire vise à comprendre comment les personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération au Québec négocient leur rapport au groupe majoritaire au prisme de leur expérience socioscolaire. Cette recherche part du constat d’un écart entre l’image de la communauté vietnamienne au Québec comme une minorité modèle, c’est-à-dire un groupe minoritaire qui a connu une intégration réussie, et la présence d’une barrière entre le « nous » vietnamien et le « eux » québécois. Je m’intéresse ainsi à saisir ces tensions sous l’angle de rapports majoritaires-minoritaires. Deux concepts principaux ont été mobilisés pour rendre compte de ces négociations : celui de la blanchité et de la racialisation. Les concepts des frontières ethniques et de l’identification ont aussi été retenus dans le but de comprendre comment ces négociations s’articulent au processus d’identification de cette population. Cette recherche qualitative se base sur treize entretiens semi-dirigés et sur une analyse thématique de ceux-ci. Les résultats de la recherche montrent des négociations avec la blanchité et le vécu d’expériences de racialisation dans les interactions avec les acteurs significatifs de la sphère scolaire, tels que les pairs et le personnel enseignant. La blanchité est principalement vécue comme une norme imposée et inatteignable pour les personnes racialisées. Les témoignages des jeunes Vietnamien·ne·s soulignent par ailleurs la racialisation des personnes asiatiques comme étant à la fois des minorités modèles et des éternel·le·s étranger·ère·s. De plus, les récits des participant·e·s mettent en évidence les processus d’exclusion, d’infériorisation et de hiérarchisation auxquels font face les personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération au Québec. Ces processus s’articulent également au processus d’identification des participant·e·s et limitent leur choix d’identification. Ces négociations affectent aussi la manière dont les personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération appréhendent la culture vietnamienne et la culture québécoise. / This master’s thesis aims to understand how second-generation Vietnamese people in Quebec negotiate their relationship with the majority group through the lens of their socio-educational experience. This research begins with the observation that there is a gap between the image of the Vietnamese community in Quebec as a model minority, that is, a minority group that has successfully integrated, and the presence of a barrier between the Vietnamese “us” and the Quebec “them.” I am interested in understanding these tensions and will be examining them through the lens of majority-minority relations. Two main concepts have been mobilized to examine these negotiations: whiteness and racialization. The concepts of ethnic boundaries and identification were also used in order to understand how these negotiations relate to the identification process of this population. This qualitative research is based on thirteen semi-structured interviews and a thematic analysis of them. The research results show negotiations with whiteness and lived experiences of racialization in the participants’ interactions with key actors in the educational sphere, such as peers and teachers. Whiteness is primarily experienced as an imposed and unattainable norm for racialized individuals. The participants’ stories also highlight the racialization of Asian people as both model minorities and perpetual foreigners. In addition, the participants' narratives bring to light the processes of exclusion, inferiorization and hierarchization faced by second-generation Vietnamese people in Quebec. These processes are also articulated in the participants' identification process and limit their choices of identification. These negotiations also affect the way in which second-generation Vietnamese people view Vietnamese culture and Quebec culture.
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Écrire les vieillissements : une recherche-création : écrire ses vieillissements, ses rapports changeants à soi, à son père, à l’écriture, au tempsBellerive, Karine 02 1900 (has links)
Thèse en recherche-création / Cette recherche-création doctorale, dont l’un des principaux objectifs consiste à éprouver la portée heuristique de l’écriture comme recherche, est composée d’un recueil intitulé Murmurations - et d’un essai réflexif que j’appréhende comme mon Carnet de voyage-thèse. Fondamentalement articulés, ils procèdent des expérimentations d’écritures auxquelles je me suis prêtée avec trois autres femmes : Catherine, Fanie et France. Dans le cadre de ma thèse, je nous ai invitées à écrire nos vieillissements.
Le recueil Murmurations, destiné à être publié, réunit les huit textes que nous avons produits, mes co-autrices et moi, à la suite d’une correspondance in absentia que nous devions entreprendre avec les personnes que nous considérons respectivement comme nos pères. Ces derniers ont un point commun, celui d’avoir reçu, au cours des 10 années précédant le début de ma recherche, un diagnostic d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée (généralement associée au vieillissement et, plus précisément, au vieillissement du cerveau).
Je reproduis ci-dessous la quatrième de couverture de Murmurations, le recueil d’écritures de vieillissements dont, en tant que chercheuse et initiatrice du projet, j’ai fait l’édition :
Murmurations
Pratiques d’écritures multiples et multiformes saisies en plein vol.
Recueillies ici, ces écritures de France Brûlé, Fanie Pelletier, Catherine Lépine-Lafrance et Karine Bellerive composent une fascinante chorégraphie.
Écrire les vieillissements.
Écrire ses vieillissements, ses rapports changeants à soi, à son père, aux héritages et aux deuils, à la littérature, à l’écriture, au temps, au monde…
Me situant à l’intersection des cultural studies et des aging studies, j’aborde dans mon Carnet de voyage-thèse les différents enjeux de vieillissements qui se sont révélés à travers nos expérimentations d’écritures, à mes co-autrices et moi. La réflexion que je déploie dans cet essai réflexif se situe à l’encontre des conceptions strictement chronologiques, et en cela réductrices, du vieillissement. Sous-tendu par une épistémologie résolument féministe, l’ensemble de mon projet vise, au contraire, à en montrer l’hétérogénéité et les aspérités - bien au-delà des perspectives qui l’envisagent d’emblée comme déclin et, à l’autre bout du spectre, des injonctions au successful aging. J’appréhende ainsi les vieillissements en ce qu’ils sont informés par nombre de discours, de pratiques et de rapports de pouvoir et en ce qu’ils participent de multiples temporalités.
Ponctué d’écritures en images, mon Carnet de voyage-thèse est découpé en six parties, lesquelles peuvent être abordées dans le désordre. Les Lignes de départ offrent cependant quelques clés de lecture. Suivent la Station Femmes et littératures, la Station Deuils, les Passages et passagers : écrire dans la maison du père, la Station Héritières et héritage et la Station Écritures.
Dans les Lignes de départ, j’expose les grandes lignes de mon projet : les questions et préoccupations qui l’ont initié, ainsi que les choix sur lesquels il repose sur le plan méthodologique. Je donne également un bref aperçu de l’ensemble de l’essai. Suit la présentation de mes co-autrices : Catherine, Fanie et France. J’aborde enfin, succinctement, les considérations épistémologiques, éthiques et politiques qui m’ont guidée tout au long de ma recherche.
Mon travail, dans la Station Femmes et littératures, repose sur mon appropriation du matérialisme culturel de Raymond Williams, et plus spécifiquement du concept de structure of feeling. Je réfléchis, d’une part, aux manières dont nos pratiques littéraires, à Catherine, Fanie, France et moi, s’inscrivent au sein des littératures et des littératures de femmes. Et j’observe, d’autre part, les rapports de pouvoir et les régimes de valeur qui les traversent.
Dans la Station Deuils, je m’applique à problématiser et à historiciser les deuils auxquels je nous ai vues confrontées, Catherine, Fanie, France et moi, à travers nos écritures de vieillissements. Je m’intéresse à ce qui les constitue comme deuils et aux manières dont nous les négocions à travers nos écritures.
Dans les Passages et passagers : écrire dans la maison du père, je pose la question du père. Toute cette section met en quelque sorte les pères sous rature, dans l’optique les penser au-delà du sens commun - largement fondé sur une idéologie du sang. J’observe ensuite les pères et les rapports fille-père qui sont écrits par des autrices à différentes époques, de même que les pères et les rapports fille-père que nous écrivons nous-mêmes, Catherine, Fanie, France et moi. Je me penche plus précisément sur ce que génèrent ces écritures de pères.
Ma pratique d’écriture réflexive, dans la Station Héritières et héritage, s’inspire de celle de Maggie Nelson dans Les Argonautes (2015). Je m’intéresse au travail de l’héritage, soit aux enjeux que ce travail soulève, aux contraintes et aux libertés qui le fondent et à ce vers quoi il nous oriente, mes co-autrtices et moi.
J’adopte une perspective derridienne dans la Station Écritures afin d’appréhender l’écriture en tant que trace, en tant qu’inscription. J’ouvre le concept pour montrer comment diverses approches de l’écriture posent différentes questions et m’amènent à penser différents enjeux, dont plusieurs s’articulent à des enjeux de vieillissements. J’expose d’abord comment nos expérimentations d’écritures, à Catherine, Fanie, France et moi, s’inscrivent dans un souci de soi et des autres. Je présente ensuite les matérialités qui les constituent. Je m’intéresse enfin à certains enjeux de pouvoir qui les traversent ainsi qu’à leur force performative. / This doctoral research-creation, one of whose main objectives is to test the heuristic scope of writing as research, is made up of a collection entitled Murmurations and a reflective essay that I envision as my Carnet de voyage-thèse, or logbook/thesis. These two intertwined components are an outgrowth of the writing experiments in which I engaged with three other women, namely Catherine, Fanie, and France. As part of my thesis, I invited the four of us to “write our agings”.
Murmurations is a collection (destined to be published) of eight texts that my co-authors and I produced following in absentia correspondence we set out to pursue with the people we respectively consider to be our fathers. All of them shared the commonality of having been diagnosed with Alzheimer’s or a related illness (generally associated with aging and, more specifically, with brain aging) within the 10 years prior to the start of my research.
Below I have reproduced (freely translated into English) the back cover of Murmurations, the collection of writings which I edited, as the researcher and project initiator:
Murmurations
Multiple and multifaceted writings captured in mid-flight.
Collected here are writings by France Brûlé, Fanie Pelletier, Catherine Lépine-Lafrance, and Karine Bellerive, which together make up a captivating choreography.
To write our agings.
To write our agings, changing relationships with ourselves, our fathers, inheritances and mourning, literature, writing, time, the world...
Located at the crossroads of cultural studies and aging studies, I take up in my logbook/thesis
the various issues of aging that came to light through my own and my co-authors’ writing experiments. The reflection that I develop in this reflective essay is at odds with strictly chronological, and therefore reductive, conceptions of aging. My entire project is underpinned by a resolutely feminist epistemology and quite conversely sets out to show the heterogeneity and rough edges of aging—beyond outlooks of aging seen a priori as a decline or, at the other end of the spectrum, exhortations of successful aging. I understand aging as being informed by a number of discourses, practices, and power relations, and partaking in multiple temporalities.
My logbook/thesis is interspersed with images and divided into six parts, which can be approached in any (dis)order. The Lignes de départ or opening lines, however, offer some keys for reading the text. They are followed by the Station Femmes et littératures (women and literatures station), the Station Deuils (mourning station), Passages et passagers : écrire dans la maison du père (passages and passengers: writing in the father’s house), the Station Héritières et héritage (heiresses and inheritance station), and the Station Écritures (writings station).
In the opening lines, I outline my project, i.e., the questions and concerns that gave rise to it, as well as the choices on which its methodology is based. I also give a brief overview of the essay as a whole. This is followed by a presentation of my co-authors, Catherine, Fanie, and France.
Finally, I briefly discuss the epistemological, ethical, and political considerations that guided me throughout my research.
My work in the Station Femmes et littératures is based on my appropriation of Raymond Williams’ cultural materialism, and more specifically the concept of structure of feeling. I reflect on how our (Catherine’s, Fanie’s, France’s, and my own) literary practices are situated within literature and women’s literatures in particular. At the same time, I also observe the power relations and value systems inhabiting these literatures.
In the Station Deuils, I attempt to problematize and historicize the mourning that I have seen Catherine, Fanie, France, and myself face through our writings. I am interested in what constitutes this mourning as grief and how we negotiate this grief through our writings.
In Passages et passagers : écrire dans la maison du père, I pose the question of the father. This entire section in a sense places fathers under erasure, in order to ponder them beyond common sense (i.e., largely based on an ideology of blood relations). I then look at fathers and daughter-father relationships that have been written about by women authors during different time periods, as well as the fathers and the daughter-father relationships that Catherine, Fanie, France, and I have written ourselves. I look specifically at what emerges from these writings on fathers.
My reflective writing practice in the Station Héritières et héritage is inspired by Maggie Nelson’s practice in Les Argonautes (2015). I examine the work of inheritance: the issues that this work raises, its underlying constraints and freedoms, and how it orients my co-authors and me.
I adopt a Derridean perspective in the Station Écritures in order to grasp writing as a trace, as an inscription. I break down the concept to show how different approaches to writing raise different questions and lead me to think about different issues, many of which are connected with issues of aging. I first explain how our (Catherine’s, Fanie’s, France’s, and my own) writing experiments participate in care of the self and others. I then discuss their inherent materiality. Finally, I investigate some of their associated power issues and their performative power.
Keywords: Aging, writing, literary practices, literatures, women, father, family, Alzheimer’s, mourning, inheritance, perfomativity, feminist epistemology, power relations, cultural studies, aging studies.
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Discours d’avocats de la défense sur l’utilisation des rapports Impact of Race and Culture Assessments dans les cours criminelles de TorontoDiarra, Bintou 08 1900 (has links)
La littérature indique qu’il y a un problème de surreprésentation de personnes noires dans le
système de justice criminelle canadien. Ce problème serait notamment la manifestation d’un
racisme systémique anti-NoirEs (RSAN) dont les origines remontent aux époques coloniale,
esclavagiste et ségrégationniste du pays. Les Impact of Race and Culture Assessments
(IRCAs), des rapports présentenciels spécialisés, sont une initiative émergente visant à faire
reconnaître les impacts du RSAN afin de mitiger la peine des justiciables noirs au Canada.
Ce mémoire a pour objectif de documenter les discours et pratiques autour de l’utilisation des
IRCAs. Plus spécifiquement, il vise à (1) détailler le processus de production des IRCAs et
leur présentation au tribunal ; (2) mettre en lumière les avantages et les désavantages
d'utilisation des IRCAs et (3) faire état de l’impact des IRCAs sur la pratique judiciaire.
L’analyse thématique de données d’entretiens semi-dirigés menés entre 2018 et 2022 auprès
de 35 avocats-criminalistes de pratique privée et de service oeuvrant à Toronto a permis de
constater que les rapports IRCAs sont bien connus et appréciés des avocats torontois.
Toutefois, les résultats suggèrent également qu’il reste de nombreux obstacles à pallier afin
de faire reconnaître leur valeur auprès du plus grand nombre, d’harmoniser leur utilisation à
l’ensemble du pays et de les rendre accessibles à tous ceux qui en ont besoin. Un doute
demeure quant à la véritable portée que peut avoir une telle initiative lorsque l’intention
ultime est de réformer un système entier. / Literature shows that there is a problem of over-representation of Black people in the
Canadian criminal justice system. Among other factors, this issue is linked to systemic antiblack
racism (SABR), the causes of which can be traced back to the country's colonial,
slavery and segregationist history. Impact of Race and Culture Assessments (IRCAs) are
specialized pre-sentence reports and an emerging initiative aimed at recognizing the impacts
of SABR in order to mitigate the punishment of Black offenders, in Canada. This masters
aims to document the discourse and practices surrounding the use of IRCAs. More
specifically, it aims to (1) detail the process of producing an IRCA and presenting it to the
court; (2) highlight the advantages and disadvantages of using IRCAs; and (3) report on the
impact of IRCAs on court practice. Thematic data analysis of semi-structured interviews
conducted between 2018 and 2022 with 35 private practice and duty criminal lawyers
working in Toronto found that IRCAs reports are well known and appreciated by Toronto
lawyers. However, the results also suggest that there are still many obstacles to overcome in
order to ensure that their value is widely recognized, that their use is harmonized across the
country, and that they are accessible to all those who need them. Doubts remain as to the
true scope of such an initiative when the ultimate intention is to reform an entire system.
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L'éducation à l'égalité des sexes dès la petite enfance au Québec : le genre dans les croyances de finissantes en Techniques d'éducation à l'enfance et dans le programme des services de garde éducatifs "Accueillir la petite enfance"Trudel, Josée 23 November 2018 (has links)
Ce mémoire par insertion d’articles aborde le genre en éducation à la petite enfance à travers le prisme du processus de socialisation différenciée selon le sexe. La première étude a été menée auprès de finissantes en Techniques d’éducation à l’enfance (TÉE) (n=33) à l’aide d’un questionnaire de croyances à l’égard du genre en services de garde éducatifs (SGÉ). Une analyse descriptive des résultats montre que des finissantes croient en la naturalisation de différences entre les sexes, mais également à l’importance d’éduquer les enfants à l’égalité des sexes dès la petite enfance. La seconde étude visait à soulever les éléments genrés dans le programme éducatif Accueillir la petite enfance utilisé en SGÉ. En ressort l’omission de la construction sociale des différences entre les sexes, l’absence de toute identité sexuelle autre que garçon et fille, la dissonance entre la volonté de lutte aux stéréotypes sexuels et la perpétuation de certains, et une rédaction non-sexiste perfectible. S’inscrivant dans une perspective féministe, ces deux articles issus des deux études permettent respectivement de documenter les croyances de finissantes en TÉE à l’égard du genre, ainsi qu’à pointer les traces du genre dans le programme chapeautant les SGÉ, afin de favoriser l’éducation à l’égalité des sexes dès la petite enfance.
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