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Le pluralisme cohérent de la philosophie de Gaston Bachelard / The pluralist philosophy of Gaston BachelardLamy, Julien 14 October 2014 (has links)
La valeur philosophique des œuvres de Bachelard est généralement circonscrite dans les simples limites d’une double spécialisation, vers la science et vers la poésie. Or, bien que la double spécification de l’œuvre soit manifeste, elle conduit le plus souvent à une vulgate qui empêche d’en saisir la richesse et la complexité, au point qu’on parlerait de la philosophie de Bachelard au singulier par simple commodité. Est-Il sérieux de soutenir que Bachelard développe une philosophie au sens fort du terme, alors que les interprétations communes de son œuvre la réduisent à une réflexion sur la rationalité et l’imaginaire ? Quelles raisons peut-On avoir de dire qu’il existe une philosophie intégrale chez Bachelard, qui se déploie à partir de ses enquêtes régionales, mais qui excède le cadre disciplinaire de l’épistémologie et de la poétique pour s’essayer à des « aventures d’idées » et à des spéculations plus audacieuses ? Nous pensons qu’il faut réévaluer la pensée de Bachelard, et lui reconnaître une place de choix dans le tableau de la philosophie française du XXe siècle. Nous engageons une telle réévaluation en proposant la reconstruction de la philosophie pluraliste de Bachelard, sur la base d’une interprétation d’ensemble de son œuvre et d’une lecture intégrale du corpus. Nous défendons ainsi la thèse selon laquelle la philosophie de Bachelard, à la fois théorique et pratique, est un pluralisme cohérent, dont les implications sont psychologiques, ontologiques et axiologiques, en sorte que le pluralisme bachelardien se déploie autour non seulement d’une conception de l’esprit (Partie I), de l’être-Au-Monde et des modes d’existence (Partie II), mais aussi d’un perfectionnisme de la vie bonne, dans l’horizon d’une anthropologie complète (Partie III). / The philosophical significance of the works of Bachelard is generally contained within a simple, two-Fold speciality, science and poetry. Although the double specificity of the work is evident, it often leads to a vulgate which obscures the richness and complexity of the works to such an extent that it is just simpler to speak of the philosophy of Bachelard in the singular. Is it relevant to uphold the theory that Bachelard develops a philosophy in the true sense of the word, whereas the normal interpretation of his works reduces them to a reflection on rationality and imaginary? How can one defend the idea that an integral philosophy exists in the works of Bachelard, which is developed from his regional research, but which exceeds the disciplinary framework of epistemology and the poetic to experiment "adventurous ideas" and more audacious suppositions? We believe we need to re-Evaluate the theories of Bachelard and to grant him a place of honour in twentieth century French philosophy. We undertake this re-Evaluation by proposing the reconstruction of the pluralist philosophy of Bachelard, on the basis of an overall interpretation of his work and a reading of the whole corpus. We therefore defend the thesis whereby the philosophy of Bachelard, both theoretical and practical, is a coherent pluralism, with psychological, ontological and axiological implications, so that the pluralism of Bachelard unfolds around not only a conception of the mind (Part I), of the "being-In-The-World" and concepts of existence (Part II), but also perfectionism in leading the good life, within the scope of a complete anthropology (Part III).
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Explanations of the International Community Deadlock in Bosnia and HerzegovinaGanne, Juliette 08 1900 (has links)
La Bosnie-Herzégovine est sous supervision internationale depuis 1995. Les principaux acteurs de cette communauté internationale soit l’Union Européenne (UE) et le Bureau du Haut-Représentant à la Communauté Internationale (OHR) ont exprimé à de nombreuses reprises leur intention de transformer la mission internationale en s’éloignant du pouvoir discrétionnaire du OHR en le remplaçant par la perspective d’intégration offerte par l’UE. Malgré les bonnes intentions, cette transition semble être dans une impasse. Depuis 2006, l’organisation et la distribution des responsabilités au sein de la communauté internationale sont restées inchangées. Ce mémoire s’intéresse à ces deux principaux acteurs et à leur rôle dans l’impasse. L’objectif est de tester trois cadres d’analyse soit le rationalisme, le constructivisme et la complexité des régimes pouvant expliquer cette impasse. En se basant sur des interviews avec des experts et des représentants des deux institutions, ce mémoire explore dans quelle mesure et dans quels contextes chaque cadre d’analyse est apte à expliquer le comportement des acteurs. / Bosnia and Herzegovina has been under international supervision since 1995. Key actors in the international community namely the Office of the High Representative (OHR) and the European Union (EU) have expressed a desire to change the focus of this mission from one led by the OHR to one led by the EU. Despite the strong will of the international community to carry out this transition, it seems to have reached a deadlock. In the last few years, the arrangement of the international community has remained unchanged. This thesis focuses on these two main actors in this transition and their responsibility in the deadlock. This thesis tests three frameworks in order to explain this deadlock, specifically rationalism, constructivism, and regime complexity. Drawing on interviews with experts and officials working in the European Union and in the Office of the High Representative, this thesis explores the suitability of these frameworks for explaining these actors’ behaviours.
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Universalisme moral. Deux perpectives : Jean-Paul II et Jürgen HabermasGeoffroy, Carl 07 May 2021 (has links)
Ce mémoire aborde la question de Puniversalisme éthique. L’auteur analyse les positions de Jürgen Habermas et de Jean-Paul II. Après avoir mis en lumière les préoccupations de Habermas, sa conception de la rationalité, et plus précisément de la rationalité pratique, ainsi que sa théorie de Pagir communicationnel sont examinées. Cette démarche est le préalable à la présentation de l’éthique de la discussion habermassienne, i.e. de la théorie discursive de la morale. La partie sur Jean-Paul II porte sur une seule œuvre : l’encyclique Veritatis Splendor. L’analyse s’attarde à la conception de la raison pratique et au concept de vérité à l’œuvre dans l’exposé de la position du Magistère sur Puniversalisme moral. Le concept de loi naturelle est également examiné dans la mesure où celle-ci est la figure catholique de Puniversalisme moral. Ce mémoire permet enfin de cerner les divergences et les convergences des deux auteurs quant à la possibilité d’une morale universaliste.
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Norm implementation in the enlarged European neighbourhood : justice and home affairs in Moldova and UkrainePeich, Xavier 06 1900 (has links)
L’Union européenne (UE) se sert principalement d’outils normatifs pour exercer du pouvoir sur la scène internationale, notamment par la promotion de ses propres lois et standards. Le meilleur exemple est l’élargissement de l’UE, processus ayant contribué à stabiliser l'Europe et à transformer les candidats en des démocraties de marché, notamment en promouvant un rapprochement avec les normes européennes en échange d’une perspective d’adhésion à l’UE. La Politique européenne de Voisinage (PEV) utilise les mêmes mécanismes développés lors des élargissements, notamment la promotion de réformes en échange d’incitatifs financiers. Par contre, la PEV n’offre aucune perspective d’adhésion à l’UE aux États qui y participent. Ainsi, plusieurs études ont conclu que cette politique ne pourrait engendrer les réformes escomptées. Bien que la coopération au sein de la PEV ne soit pas aussi fructueuse que lors des élargissements, on remarque que certains pays plus que d’autres ont, malgré l’absence de perspective d’adhésion, fait des changements à leur législation en conformité avec les normes européennes. En comparant la coopération dans le secteur de la Justice et des affaires intérieures en Moldavie et en Ukraine, nous montrons que la différence s’explique par l’importance des facteurs internes des pays concernés, notamment l’existence d’identités nationales contestées et les batailles politiques intérieures portant sur la politique étrangère. / The European Union (EU) relies heavily on normative tools to exert power in world politics, such as the promotion of its own laws and standards. The most successful case is the EU enlargement process, which has contributed to stabilize the vicinity and transform candidates into market-based democracies by promoting alignment with European legislation and offering the prospect of EU accession. The European Neighbourhood Policy (ENP) uses the same mechanisms that have made enlargement a successful policy, notably incentives-fueled reform. It does not however offer participating states a membership perspective and therefore most scholarly studies have drawn bleak prospects on its ability to promote reform. While cooperation in the ENP framework is not as intense as during the enlargement rounds, we find that some countries have indeed been making changes to their legislation and aligning themselves with the acquis communautaire, while other countries have not been so successful. By comparing norm implementation in the field of Justice and Home Affairs in the cases of Moldova and Ukraine, we show that differences are explained by the significant impact of domestic factors, such as contested state identities and domestic political battles over foreign policy.
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La notion de "société ouverte" chez Bergson et Popper / The notion of “open society” in Bergson and Popper’s workDelsart, Didier 06 July 2018 (has links)
On a l’habitude, concernant Bergson et Popper, de souligner que le second emprunte au premier la notion de « société ouverte » en la détournant de son sens. C’est une erreur : au moment où il met cette notion au centre de La société ouverte et ses ennemis, Popper est persuadé d’être l’inventeur de la notion. Lorsqu’il apprend que Bergson en a fait usage avant lui, il marque la différence entre les deux sociétés ouvertes tout en reconnaissant une similitude entre les deux sociétés closes. Mais comment, si la société close s’oppose, par définition, à la société ouverte, et si les deux notions de « société close » sont similaires, les deux notions de « société ouverte » pourraient-elles être fondamentalement dissemblables ? Nous nous demandons, dans une première partie, jusqu’où les deux sociétés closes peuvent être considérées comme similaires et s’il est possible d’en construire une conception unifiée. Nous cherchons d’abord à montrer comment Bergson et Popper, en partant de problèmes différents, finissent par se rejoindre sur la notion d’une morale naturelle close. Nous montrons ensuite que ces deux modalités du clos — exclusivisme guerrier et holisme conservateur — se trouvent chez les deux auteurs, sans qu’ils ne leur accordent la même importance : un certain nombre de différences souterraines annoncent les oppositions à venir sur la société ouverte. Ces différences n’empêchent toutefois pas l’élaboration d’une conception unifiée de la société close. Nous suivons Bergson pour articuler les deux modalités du clos en considérant que la cohésion sociale trouve en partie sa source dans l’hostilité à l’égard des ennemis. Notre deuxième partie se demande si ce qui apparaît au premier abord comme contradictoire entre les deux sociétés ouvertes ne pourrait pas plutôt être considéré comme des tensions au sein d’une même société ouverte. Nous insistons d’abord sur ce qui peut apparaître comme contradictoire en montrant que l’ouverture n’a pas le même sens chez Bergson et chez Popper : passage de la cité à une société comprenant l’humanité pour le premier, passage à une cité où sont libérés les pouvoirs critiques de l’homme pour le second. La société ouverte de Popper est close pour Bergson, la société ouverte de Bergson relève pour Popper d’une nostalgie pour la société close. Mais la contradiction vient du fait qu’on compare la modalité de l’ouvert que chacun privilégie et qui n’est pas la même. Il faut, pour avoir une vision plus juste, comparer la modalité rationaliste de l’ouverture chez les deux auteurs, et la modalité mystique de l’ouverture chez l’un et chez l’autre. En procédant à cette comparaison, on peut montrer que ces deux modalités sont l’une et l’autre une façon, pour une société, de transcender la nature, d’être créatrice. En ce qui concerne la modalité rationaliste de l’ouverture, c’est Popper qui parvient à en montrer le caractère créateur, sur le plan théorique comme sur le plan pratique — Bergson en étant empêché par sa conception de l’intelligence ; pour ce qui est de la modalité mystique, c’est Bergson qui montre comment elle permet à une société de transcender, au moins partiellement, la nature — Popper en étant empêché par sa conception de l’amour. A partir de là, il ne semble pas impossible d’élaborer une conception unifiée de la société ouverte articulant ces deux modalités : la modalité rationaliste de l’ouverture repose sur la foi en la fraternité humaine, laquelle ne peut trouver son plein élan que dans la modalité mystique. Il est vrai qu’il y a tension entre ces deux modalités de l’ouvert, mais leur équilibre est nécessaire à la société qui s’ouvre : la présence de la modalité mystique évite à la modalité rationaliste, qui permet le conflit, une dégénérescence guerrière ; la présence de la modalité rationaliste évite à la modalité mystique, qui transcende les conflits dans l’enthousiasme, de dégénérer en « nationalisme mystique ». / It is usually said, when talking about Bergson and Popper, that the former borrows the notion of “open society” to the latter and diverts its meaning. It is a mistake: when he puts this notion in the center of The open society and its enemies, Popper is convinced that he is the one who came up with the notion. When he learns that Bergson used it before him, he underlines the differences between both open societies, while admitting a similarity between both closed societies. But how, if the closed society opposes, by definition, the open society, and if both notions of “closed society” are similar, could both notions of “open society” be fundamentally dissimilar?We are wondering, in our first part, to what degree the two closed societies can be considered similar, and if it is possible to build a unified conception of both of them. We are first seeking to show how Bergson and Popper, while starting from different issues, end up reuniting on the notion of a closed natural morality. We are then showing that these two modalities of the closed – warrior exclusivism and conservative holism – are found in both authors, although they don’t give it the same degree of importance: a number of underlying differences are announcing the upcoming oppositions on the open society. These differences, however, do not prevent the elaboration of a unified conception for the closed society. We are following Bergson to articulate both modalities of the closed while considering that social cohesion comes partly from hostility towards enemies. Our second part questions if what first shows up as a contradiction between both open societies could not be considered rather as tensions among one same open society. We first insist on what can appear as contradictory by showing that openness doesn’t have the same meaning for Bergson it does for Popper: for the former, it’s stepping from the city to a society containing humanity. For the latter, it’s stepping to a city where man’s critical powers are liberated. Popper’s open society is closed to Bergson, and Bergson’s open society is, to Popper, an expression of the longing for the unity of the closed society. But the contradiction comes from comparing each author’s preferred modality for openness, which differs. It is necessary, to have a better vision, to compare the rationalist modality of openness for both authors, as well as the mystical modality of openness for one and the other.By proceeding to this comparison, we can show that these two modalities are both a way for a society to transcend nature, for it to be inventive or creative. When it comes to the rationalist modality of openness, Popper is the one who manages to show its creative aspect, in both theory and practice – Bergson being restrained to do so by his conception of intelligence; when it comes to the mystical modality, it is Bergson who shows how it allows a society to transcend, at least partially, nature – Popper being restrained to do so by his conception of love.From this point, it doesn’t seem impossible to elaborate a unified conception for the open society articulating both of these modalities: the rationalist modality of openness is based on faith in human fraternity, which can only reach its fullest with the mystical modality. It is true that there is tension between these two modalities of openness, but their balance is necessary for a society that opens up: the mystical modality’s presence prevents the rationalist modality, that allows conflict, to fall into warrior degeneracy; the rationalist modality’s presence prevents the mystical modality, that transcends conflicts in enthusiasm, to degenerate into “mystical nationalism”.
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L'ingénierie sociale d'Otto Neurath (1882-1945) / The social engineering of Otto Neurath (1882-1945)Zwer, Nepthys 18 September 2015 (has links)
Cette thèse présente l’ingénierie sociale de l’économiste, sociologue et philosophe autrichien Otto Neurath (1882-1945). Une première partie s’intéresse aux aspects biographiques qui éclairent sa volonté d’une intervention ciblée et planifiée dans l’ordre social. La technique de l’histoire conceptuelle permet ensuite de mettre à jours les représentations mentales à l’œuvre dans l’ingénierie sociale : le topos de la « modernité » – avec une nouvelle conception de la société, du temps et du rôle potentiel de la société civile – suggère la possible gestion du groupe social selon les principes d’une rationalisation de la vie. La Gesellschaftstechnik de Neurath est enfin reconstruite par la méthode de l’histoire intellectuelle, qui révèle l’importance du contexte viennois, des dynamiques à l’œuvre dans la Révolution de Novembre et des questionnements économiques du moment dans l’élaboration de sa pensée et de son eudémonisme social. / This thesis presents the social engineering as devised by Otto Neurath (1882-1945), an Austrian economist, sociologist, and philosopher. The introductory first part highlights certain issues of his biography which turned out significant in his subsequent idea of the necessity of a targeted and planned intervention in the social order. In part two, the technique of conceptual history reveals the mental representations at work in social engineering : the topos of "modernity" – built on a new concept of society, of time, and of the potential role of civil society – suggests the feasibility of managing a social group according to principles of rationalization of life.Neurath’s Gesellschaftstechnik is then reconstructed by the method of intellectual history, which shows the Viennese context, the dynamics involved in the 1918-19 German Revolution, and the economic concerns of the time as being essential for the development of his thought and his programme of social eudaimonism.
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L'innéité des facultés de l'esprit : Repenser l'innéité comme condition du développement / The innateness of the faculties of the mind : Rethinking innateness as a developmental conditionReynaud, Valentine 08 December 2011 (has links)
Dans ce travail, nous proposons d’interroger la notion d’innéité des facultés de l’esprit, dans l’histoire de la philosophie et dans le débat contemporain. Nous commençons par montrer que toute hypothèse concernant l’innéité des facultés de l’esprit – qu’elle soit innéiste ou empiriste – pose un problème explicatif que nous nommons le « problème de la tautologie ». C’est en dévoilant les présupposés épistémologiques de chaque hypothèse que nous révélons la présence de ce problème au sein du débat classique sur les idées innées, mais aussi au cœur du débat contemporain amorcé par les travaux en linguistique de Noam Chomsky. L’identification d’une faculté innée spécifique ou d’une capacité générale semble toujours découler de choix métaphysiques ou épistémologiques a priori. En ce sens elle n’est jamais justifiée de façon satisfaisante. C’est pourquoi, une position intermédiaire (constructiviste) apparaît plus convaincante. En outre, l’analyse des différentes définitions de l’innéité souligne la nécessité de renoncer non pas à la notion même d’innéité certains philosophes contemporains le pensent, mais à l’attribution d’un contenu a priori à l’innéité. Nous pensons que l’innéité est un terme épistémique auquel il est seulement possible d’attribuer de façon a priori un statut formel. L’innéité doit donc être redéfinie comme une condition du développement. Le terme condition permet en effet, d’une part, de souligner le statut épistémique de l’innéité qui est un terme relatif à une explication, celle du développement ; d’autre part, d’insister sur le fait que l’innéité n’est pas dénuée de consistance ontologique. Le développement cognitif n’aurait tout simplement pas lieu sans elle. Nous défendons ainsi l’idée qu’il est possible de minimiser le « problème de la tautologie » par une redéfinition de la notion d’innéité et par l’élaboration d’une méthodologie propre à établir l’innéité de certaines facultés de l’esprit sans la présupposer et qui prend en compte le développement cognitif. Pour finir, nous appliquons la méthodologie proposée à l’exemple de la faculté de langage et nous essayons de défendre une hypothèse précise concernant son innéité. / In this work, we examine the notion of innateness of faculties of mind, in the history of philosophy as well as in the contemporary debate. Firstly, we show that any hypothesis on innateness of faculties of mind – whether innatist or empiricist – raises an explanatory problem that we called “the tautology problem”. Identifying epistemological presuppositions of each hypothesis leads us to reveal the presence of this problem within both the classical debate on innate ideas and the contemporary debate on innate mind structure initiated by Chomsky’s linguistic work. Assumptions on domain-specific innate faculty or general capacity always seem to follow from a priori metaphysical or epistemological options. If so, they are not satisfactory justified. The constructivist position appears to be an intermediary relevant way, with conditions to be defined. Furthermore, analysis of different definitions of innateness reveals the necessity to renounce to attribute an a priori content to innateness (and not to renounce to the concept of innateness as some contemporary philosophers argue). We think that innateness is an epistemic term to which it is only possible to attribute a priori a formal status. We claim then that innateness must be redefined as condition of development because the term condition underlines on the one side the epistemic status of innateness, which is an explanatory-dependent term; on the other side its propensity to have an ontological plausibility: cognitive development does not occur without something innate. Thus, we advance that it is possible to minimize “the tautology problem” by redefining innateness and by elaborating a methodology capable of establishing innateness of some faculties of mind without presupposing, taking into account cognitive development. To conclude, we apply the advanced methodology to the example of the faculty of language and try to defend an assumption about its innateness.
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Norm implementation in the enlarged European neighbourhood : justice and home affairs in Moldova and UkrainePeich, Xavier 06 1900 (has links)
L’Union européenne (UE) se sert principalement d’outils normatifs pour exercer du pouvoir sur la scène internationale, notamment par la promotion de ses propres lois et standards. Le meilleur exemple est l’élargissement de l’UE, processus ayant contribué à stabiliser l'Europe et à transformer les candidats en des démocraties de marché, notamment en promouvant un rapprochement avec les normes européennes en échange d’une perspective d’adhésion à l’UE. La Politique européenne de Voisinage (PEV) utilise les mêmes mécanismes développés lors des élargissements, notamment la promotion de réformes en échange d’incitatifs financiers. Par contre, la PEV n’offre aucune perspective d’adhésion à l’UE aux États qui y participent. Ainsi, plusieurs études ont conclu que cette politique ne pourrait engendrer les réformes escomptées. Bien que la coopération au sein de la PEV ne soit pas aussi fructueuse que lors des élargissements, on remarque que certains pays plus que d’autres ont, malgré l’absence de perspective d’adhésion, fait des changements à leur législation en conformité avec les normes européennes. En comparant la coopération dans le secteur de la Justice et des affaires intérieures en Moldavie et en Ukraine, nous montrons que la différence s’explique par l’importance des facteurs internes des pays concernés, notamment l’existence d’identités nationales contestées et les batailles politiques intérieures portant sur la politique étrangère. / The European Union (EU) relies heavily on normative tools to exert power in world politics, such as the promotion of its own laws and standards. The most successful case is the EU enlargement process, which has contributed to stabilize the vicinity and transform candidates into market-based democracies by promoting alignment with European legislation and offering the prospect of EU accession. The European Neighbourhood Policy (ENP) uses the same mechanisms that have made enlargement a successful policy, notably incentives-fueled reform. It does not however offer participating states a membership perspective and therefore most scholarly studies have drawn bleak prospects on its ability to promote reform. While cooperation in the ENP framework is not as intense as during the enlargement rounds, we find that some countries have indeed been making changes to their legislation and aligning themselves with the acquis communautaire, while other countries have not been so successful. By comparing norm implementation in the field of Justice and Home Affairs in the cases of Moldova and Ukraine, we show that differences are explained by the significant impact of domestic factors, such as contested state identities and domestic political battles over foreign policy.
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