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LA PAIX DU ROI : paix publique, idéologie, législation et pratique judiciaire de la royauté capétienne de Philippe Auguste à Charles le Bel (1180-1328) / KING’S PEACE : public peace, ideology, legislation and judicial practice of capetians' kings, from Philippe Auguste to Charles le Bel (1180-1328)Martin, Vincent 02 October 2014 (has links)
Si le renouveau de la paix royale au XIIème siècle est un phénomène bien connu, son essor aux XIIIème et XIVème siècles l’est beaucoup moins. La période qui sépare les règnes de Philippe Auguste à celui de Charles IV – 1180-1328 – est pourtant décisive. Durant celle-Ci, à la faveur d’un contexte très favorable à sa cause, la royauté parvient à s’ériger en éminente pacificatrice de son royaume, achevant de substituer la paix du roi à l’ancienne paix de Dieu. Le défi est pourtant immense. Plus que tout, trois méfaits ne cessent de menacer la paix, contre lesquels la couronne s’efforce de lutter : les violences sur les chemins, les associations illicites, et les guerres qui surviennent entre les sujets. Dans le combat résolu qu’ils engagent, les rois sont portés par la pensée des ecclésiastiques. Ces derniers, s’appuyant sur l’antique tradition carolingienne, ne cessent de rappeler aux rois que leur devoir est d’œuvrer pour la tranquillité du royaume. La renaissance aristotélicienne renforce considérablement cette rhétorique : à la lumière d’Aristote, les théologiens soulignent que la paix est la fin même de l’office princier. Galvanisés par ces discours édifiants, les Capétiens s’efforcent de réfréner les tumultes provoqués par les agresseurs de chemins, les fauteurs de guerre, et les sujets qui se liguent. À cette fin, ils n’hésitent pas à agir en législateurs : ils édictent de nombreuses lois, tantôt locales et tantôt générales, qui condamnent avec fermeté ces dangereux malfaiteurs. L’application de ces préceptes se heurte à de fortes résistances, et la politique royale connaît de réelles vicissitudes. Néanmoins, l’action menée par la royauté renforce sa vocation souveraine et porte des fruits concrets. Les actes de la pratique montrent que les serviteurs de la couronne entreprennent de nombreuses actions visant à sanctionner les fauteurs de troubles violant la légalité royale. Le volontarisme de la couronne est tout particulièrement évident à l’encontre de ceux qui livrent des guerres, régulièrement condamnés pour leurs entreprises devant la justice royale. En définitive, en déployant ainsi tous leurs efforts, les Capétiens parviennent à instaurer un ordre pacifique sur lequel peuvent ensuite s’appuyer leurs successeurs Valois. / If the renewal of king's peace in the XIIth century is a well-Known phenomenon, its blossoming in the XIIIth and XIVth centuries is less-Known. The period which separates the reigns of Philippe Auguste and Charles le Bel – 1180-1328 – is none-The-Less decisive. During this period, thanks to a very favourable context, kingship succeeded in setting itself up as an eminent peacemaker of its kingdom, finally replacing God's ancient peace by king's peace. The challenge is however immense. More than anything, three ravages which the crown strives to fight, keep on threatening the peace : violence on public roads, illicit associations, and wars arising between subjects. In their resolute fight, kings are prompted by the thought of the ecclesiastics who, referring to the antique carolingian tradition, insist on reminding the kings that their duty is to work for their kingdom tranquillity. The Aristotelian rebirth reinforces this rhetoric : in the light of Aristote, theologians emphasize that peace is the ultimate aim of a king's duty. Stimulated by those enlightened discourses, Capetians try to refrain the disorders generated by highwaymen, warmongers and subjects who join together. To achieve their goal they choose to act as legislators : they enact numerous laws, some local some general, which firmly condemn those dangerous criminals. Enforcing these precepts meets with strong resistances and king's policy goes through real vicissitudes. However, king's policy reinforces its sovereignty and achieves concrete results. Sources attest that the crown servants undertake numerous actions aiming at punishing troublemakers who violate the king's law. The crown determination is particularly obvious against those who take part in wars and are regularly sentenced for their wrongdoing by the king's justice. Hence by expending all their efforts and energy, Capetians succeed in establishing some peaceful order on which their successors the Valois will lean.
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La responsabilité de proteger : un nouveau concept ? / The responsibility to protect : A new concept?Aggar, Samia 14 December 2016 (has links)
La responsabilité internationale est un ensemble de conséquences liées à laviolation des obligations internationales, soit le lien juridique par lequel un sujet de droitinternational est tenu, envers un ou plusieurs autres sujets, d’adopter un comportementdéterminé ou de s’en abstenir. S’il y a un comportement illicite, la Communautéinternationale peut intervenir, c’est ce que l’on dénomme souvent « droit d’ingérence ». Cedernier a évolué récemment vers une nouvelle terminologie introduite dans le rapport de laCIISE : « responsabilité de protéger ». C’est un concept selon lequel les Etats souverains ontl’obligation de protéger leurs propres populations contre des catastrophes de grande ampleur.Dans la dynamique du dépassement de l’antagonisme entre souveraineté et intervention, nousanalyserons le comportement de la Communauté internationale face à la « responsabilité deprotéger », le rôle qui lui incombe lorsque l’Etat faillit à ses obligations. Au-delà de cesauteurs, il reste encore à définir quels sont les bénéficiaires de cette protection, sa mise enœuvre et ses limites. Si la notion de « responsabilité de protéger » ne constitue pas seulementune nouvelle terminologie, garantit-t-elle un degré de protection plus élevé par rapport au« droit d’ingérence ». / International responsibility is a set of consequences connected to the violation ofinternational obligations, this being the legal ties which bind a subject of international law toadopt a defined way of behaving towards another or others or to abstain. If there is illicitconduct the International Community can intervene, which is often named “right ofintervention”. The latter hasrecently developeda new terminology introduced in the (ICISS)report: “responsibility to protect”. It is a concept according to which the sovereign states havethe obligation to protect their own populations against large-scale catastrophes.From theperspective of going beyond the opposition between sovereignty and intervention we willanalyse the behaviour of the International Community faced with the “responsibility toprotect”, its incumbent role when the state fails in its obligations.Aside from its creators itremains to be seen who will benefit from this protection, its implementation and its limits. Ifthe notion of the “responsibility to protect” not only constitutes new terminology, does itchange an issue already raised by the “right of intervention”: military deployment with aimswhich are not purely military?
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Liberté et souveraineté : le problème de l'expérience chez Sartre et Bataille / Liberty and sovereignty : the problem of experience in Sartre and BatailleWang, Chunming 05 December 2015 (has links)
Dans ce travail de thèse, nous cherchons à faire dialoguer Sartre et Bataille dont la confrontation dans les années quarante et cinquante a la signification, à notre sens, d’une rencontre entre deux pensées de l’expérience et de l’existence que nous proposons d’appeler respectivement « pensée de la liberté » et « pensée de la souveraineté ». Il s’agit, dans un premier temps, d’esquisser comment ces deux pensées ont pu se rencontrer sous forme de confrontation et, pour ce faire, de restituer l’horizon à partir duquel elles ont pu se formuler : si Sartre a reproché à Bataille d’avoir confondu dans L’expérience intérieure l’attitude scientifique et l’attitude existentialiste et d’avoir décrit ainsi une expérience nullement intérieure, c’est qu’en adoptant une méthode phénoménologique pour décrire la rencontre concrète de l’existence par elle-même en tant qu’existence temporelle, il entend par « expérience » ce que les phénoménologues allemands appellent « Erlebnis » et ce qui est dans son essence une sphère d’immanence radicalement infusionnable avec d’autres sphères du même type, tandis que l’expérience intérieure telle que Bataille la définit culmine précisément dans une fusion de l’intérieur et de l’extérieur que celui-ci considère d’ailleurs comme exigence fondamentale d’une phénoménologie de l’esprit développée et en vue de laquelle il exige une existence immédiate, sans délai, enfoncée dans l’instant. L’enjeu d’une telle divergence sur le sens de l’expérience et, corrélativement, de l’existence est d’autant plus profond que ces deux penseurs ont tous pour dessein d’établir une morale à ceci près qu’il s’agit, pour l’un, d’une morale de la souveraineté dont le sens est paradoxalement hypermoral et, pour l’autre, d’une morale de la liberté qui ne peut être atteinte qu’au terme d’une conversion radicale. En quoi consistent-elles ces deux morales ? Comment sont-elles accrochées à deux pensées différentes voire opposées de l’expérience et de l’existence ? Telles sont les deux questions auxquelles nous tenterons, en dernière instance, de répondre pour mieux mesurer l’enjeu de la confrontation entre Sartre et Bataille et, par là, établir un dialogue qui est de prime abord improbable. / In this dissertation, we seek to construct a dialogue between Sartre and Bataille whose confrontation in the forties and fifties should be considered, in our view, as an encounter between two ways of thinking experience and existence that we would like to call, respectively, « thinking of liberty » and « thinking of sovereignty ». We are going to, firstly, outline how these two thinkings could encounter with each other in a confrontational way and, for this purpose, to restore the horizon from which they were able to formulate themselves : if Sartre criticized Bataille for confusing, in The inner experience, the scientific attitude with the existentialiste one and, therefore, describing an experience which is not inner at all, that’s because in adopting a phenomenological method to describe the concrete encounter of existence – which is temporal – by itself, he understood « experience » as what the German phenomenologists called « Erlebnis », namely a sphere of immanence which is radically infusionnable with other spheres of the same type, while the inner experience as Bataille defined it culminates precisely in a fusion of the inner and the exterior that he considered as the fundamental demanding of a developped phenomenology of mind in responding to which he required an immediate existence, that is to say an existence without daly, immerged in the instant. What’s at stake in such a divergence on the meaning of experience and, correspondingly, of existence has much further implications in that both of these two thinkers had the very intention to establish the morality except that for one, it’s a morality of sovereignty whose meaning is paradoxically hypermoral while for the other, it should be a morality of liberty that can only be reached through a radical conversion. What could we learn from these two moralities ? How are they linked to two different, even opposite ways of thinking experience and existence ? These are the two questions that we will try, finally, to respond in order to better measure the stakes of the confrontation between Sartre and Bataille and thus to establish a dialogue which seems prima facie improbable.
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La souveraineté permanente sur les ressources naturelles et la protection internationale des Droits de l'Homme / The Permanent sovereignty over natural resources and the international protection of human rightsSakai, Leticia 04 November 2014 (has links)
À la lumière du droit international, la présente thèse a pour objet de proposer une voie médiane entre l'exercice des droits de l'État sur les ressources naturelles, découlés du principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, et la protection des droits de l'homme de sa population (et notamment des populations locales et des peuples autochtones) affectée directement par l'exploitation de ressources naturelles. Ayant pour but de mettre en question la place actuelle du principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles et de contribuer à la sauvegarde des droits de l'homme dans ce cadre, il sera proposé une relecture contemporaine du principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, consacré en droit international, il y a plus de cinquante ans, par la Résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies 1803 (XVII) de 1962. Par le biais de cette relecture contemporaine, i! serait possible d'admettre que le principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles peut conférer à État des droits relatifs à la jouissance de ressources· naturelles dans son territoire et, simultanément, des obligations relatives aux droits de l'homme dans le cadre de l'utilisation des ressources naturelles. / In the light of international law, this work aims at showing that there is an "intermediate way" between the exercise of State's rights over natural resources, issuing from the principle of State sovereignty over natural resources, and the protection of human rights of the State's population (especially local population or indigenous peoples) directly affected by the exploitation of natural ,esources. In order to question the current scope of the principle of permanent sovereignty over natural resources and to contribute to human rights protection in this context, our aim is to endorse a contemporary interpretation of the principle of permanent sovereignty over natural resources, recognized, more than fifty years ago, by the United Nations General Assembly's Resolution 1803 (XVII) of 1962. By this contemporary interpretation, it would be possible to conceive that the principle of permanent sovereignty over natural resources can confer to the State rights related to the enjoyment of natural resources in its territory and, at the same time, can confer obligations to such State related to the human rights of its population in the context of use of natural resources.
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Cosmopolitique d’un espace public mondial. Projet de paix perpétuelle et transformation des relations internationales / Cosmopolitical of a worldwide public space. Project of perpetual peace and transformation of international relationsNahon, John-David 09 December 2013 (has links)
Comment transformer la structure des relations internationales ? La structure des relations internationales se définit par l’absence de détenteur de la force légitime condamnant les nations à vivre dans un état semi-anarchique composé par le cycle de la guerre et de la paix.Pour résoudre ce problème, problème de la guerre et de la paix parmi les nations, nous convoquerons le modèle de la cosmopolitique, ancêtre de la sécurité collective, union des États et idéal d’une paix perpétuelle légitime et légale. En raison des failles de la cosmopolitique kantienne, et après une étude des grandes théories du cosmopolitisme contemporain – soit la démocratie cosmopolitique, le cosmopolitisme libéral et le cosmopolitisme républicain – nous tâcherons de défendre un projet d’union fédérale cosmopolitique formée par une Assemblée mondiale et une Cour de justice afin d’étendre la légalité, la publicité et la civilité – les trois principes de l’espace public – aux relations internationales. Comment faire émerger, dans le respect de la pluralité des nations, de la liberté des peuples, un espace public mondial grâce à une union cosmopolitique afin de matérialiser l’idéal de la paix perpétuelle ?Mots clés : cosmopolitisme, cosmopolitique, nationalisme, nation, État, État-nation, souveraineté, citoyenneté, espace public, légalité, publicité, civilité, mondialisation, modèle westphalien, sécurité collective, ONU, justice globale, société civile, fédéralisme, guerre et paix / How can the structure of international relations be transformed? The structure of international relations is defined by the absence of legitimate force and centralized executive power, which constrains nations to live in a semi-anarchical state characterized by a cycle of war and peace.To confront this problem – the problem of war and peace among nations – we will resort to the cosmopolitical model, the forerunner of collective security. Cosmopolitical is a union of States, the purpose of which is a legitimate and legal perpetual peace. Because of a number of flaws in kantian cosmopolitanism, and after a review of the main, contemporary theories in cosmopolitanism – cosmopolitan democracy, liberal cosmopolitanism and republican cosmopolitanism – we will defend a project of a federal, cosmopolitan union based on a worldwide Assembly and a Court of justice. Our goal is to adapt legality, publicity and civility – the three main principles of a public space – to international relations.How can we create – thanks to a cosmopolitan union – a worldwide public space, respectful of the liberty and plurality of people and nations, in order to make the project of perpetual peace happen?Key words : cosmopolitanism, cosmopolitical, nationalism, nation, state, nation-state, sovereignity, citizenship, public space, publicity, civility, globalization, westphalian model, collective security, United-Nations, global justice, federalism, war, peace
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Géographie du système alimentaire des Inuit du Nunavik : du territoire nourricier au supermarchéLamalice, Annie 03 1900 (has links)
Cotutelle avec l'Université de Montpellier / Cette thèse se penche sur la transition du système alimentaire du Nunavik et sur ses conséquences pour le bien-être des Inuit. Elle soumet l’hypothèse que la nouvelle configuration territoriale du système alimentaire modifie les interactions humains-milieux, ce qui le rend incompatible à la fois avec les écosystèmes du Nunavik, et avec la culture et l’identité inuit. L’intensification des liens entre économie inuit et économie globalisée concourt à placer les territoires nordiques dans une position d’échange inégal et de dépendance envers les producteurs et les fournisseurs d’un secteur agroalimentaire exogène au sein duquel les résidents du Nord ont peu d’occasions de se faire entendre. La souveraineté alimentaire à l’égard des aliments du marché est ainsi fortement limitée, ce qui affecte négativement la santé et le bien-être inuit. Des pistes de solution pour améliorer la résilience du système alimentaire, dont le développement de projets de jardinage communautaire et l’amélioration de l’accès aux aliments traditionnels, y sont explorées. La collecte des données pour réaliser les quatre articles qui forment le corps de cette thèse s’est échelonnée entre octobre 2015 et mars 2019 dans les villages nordiques de Kuujjuaq et Kangiqsujuaq, au Nunavik. La variété des méthodes utilisées, alliant les entretiens semi-dirigés, la réalisation de cartes mentales, des analyses de sol et des ateliers participatifs, a permis de relever le triple défi de l’interdisciplinarité, de la recherche-action participative et d’un terrain particulièrement difficile d’accès. Les résultats illustrent que les aliments traditionnels issus des activités de chasse, de pêche et de cueillette demeurent des vecteurs importants de la relation au territoire et du bien-être inuit, malgré le fait qu’ils ne représentent plus qu’une petite fraction de l’alimentation. La perte de mobilité et l’adoption d’un nouveau mode de vie, accompagnées et rendues possibles par la transition du système alimentaire, ont perturbé les interactions humains-milieux à différents niveaux. La plus grande pression exercée sur l'environnement naturel provient des activités humaines menées ailleurs sur la planète et d’un modèle de consommation incompatible qui génèrent de nombreuses externalités négatives sur l’environnement et la santé humaine. L’un des apports les plus significatifs de cette thèse est d’avoir montré comment les questions alimentaires, sociales, climatiques et énergétiques sont interreliées, et par quels mécanismes. La conclusion pointant les conséquences cumulatives des changements climatiques, de la contamination environnementale et de la colonisation fait une synthèse des enjeux auxquels est confronté le système socioécologique du Nunavik. / This thesis focuses on the transition of Nunavik’s food system and on the consequences of that transition for the region’s inhabitants. The thesis’s hypothesis is that the food system’s new territorial configuration changes the interactions between humans and the natural environment, and thus becomes incompatible with Nunavik’s ecosystems as well as Inuit culture and identity. Intensifying relations between the Inuit economy and the globalized economy put northern territories in a position of unequal exchange and dependency in relation to producers and suppliers from an exogenous agri-food sector that offers northern residents few opportunities to be heard. Food market sovereignty is thus severely restricted, which harms Inuit health and well-being. This thesis explores potential solutions for improving the food system’s resilience, such as developing community gardening projects and improving access to traditional foods. The data on which the four articles of this thesis are based was collected between October 2015 and March 2019 in the northern villages of Kuujjuaq and Kangiqsujuaq, in Nunavik. The variety of methods used, combining semi-constructed interviews, the development of mental maps, soil analyses and participatory workshops, made it possible to meet the triple challenge of interdisciplinarity, participatory action research, and terrain particularly difficult to access. The results illustrate that traditional foods from hunting, fishing and gathering activities remain major factors for the Inuit in their interactions with the natural environment and in their well-being, although those activities now represent only a small fraction of the food supply. Loss of mobility and the adoption of a new lifestyle, accompanied and made possible by the food system’s transition, have disturbed the interactions between humans and the natural environment on various levels. The greatest pressure exerted on the natural environment originates from human activities carried out elsewhere in the world and from an incompatible consumption model that generate numerous negative externalities on the environment and human health. One of the most significant contributions of this thesis is to have demonstrated the mechanisms by which nutritional, social, climate and energy issues are interrelated. The conclusion, pointing to the cumulative consequences of climate change, environmental contamination and colonization, summarizes the issues confronting Nunavik’s socio-ecological system.
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La spécificité du droit international de l’environnement dans son rapport avec la souveraineté étatiqueMohsni, Wiem 10 1900 (has links)
La détérioration de l’environnement et les menaces graves pour la planète, notamment les changements climatiques, l’appauvrissement de la couche d’ozone, les taux d'extinction des espèces et le défi d’alimenter une population croissante, figurent parmi les nombreux problèmes non résolus et qui mettent l'humanité en danger, et dépassent la capacité et la souveraineté des États. En droit international de l’environnement, on ne peut pas parler du principe de souveraineté étatique absolue. Dans le contexte des problèmes environnementaux globaux, l’interdépendance écologique ne permet pas l’imperméabilité du territoire, ce qui a des impacts sur l’exercice de la souveraineté de l’État. L’environnement est un bien commun qui n’a pas de frontières, ce qui a des répercussions sur les considérations légales de souveraineté étatique.
Les écosystèmes ignorent les États et leurs frontières, et pour lutter contre les atteintes à l’environnement qui mettent en cause à terme la survie même de l’humanité, les États ne peuvent plus limiter leur action au cadre national. Dans ce contexte, une sorte de conciliation parait nécessaire entre les exigences de la souveraineté et celles de l'environnement que le droit international de l'environnement cherche à établir. D'où notre étude sur l'adaptation de la souveraineté étatique aux impératifs de sauvegarde de la biosphère et par là même de l'humanité tout entière. / Environmental degradation and serious threats to the planet, including climate change, depletion of the ozone layer, the extinction rate of species and the challenge of feeding a large population, are among the various unsolved problems that endanger humanity and that go beyond the capacity and sovereignty of States. In international environmental law, one cannot speak of the principle of absolute State sovereignty. In the context of the global environment, ecological interdependence does not allow territorial impermeability, which impacts on the exercise of State sovereignty. The environment is by nature a common good, not defined by borders, which has legal repercussion on State sovereignty. Ecosystems ignore States and their borders, and to fight against environmental damages that affect the very survival of humanity, States can no longer limit their action to their national context. In such context, a sort of reconciliation seems necessary between the requirements of sovereignty and those of the environment that international environmental law seeks to establish. Hence our study on the adaptation of state sovereignty to the imperatives of safeguarding the biosphere and thereby humanity as a whole.
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Souverainetés du littéraire dans trois écrits de Marguerite DurasMatthey-Jonais, Eugénie 08 1900 (has links)
Comment donner à voir l’irreprésentable, la contradiction et le paradoxe — et pourquoi le faire ? Pour Marguerite Duras, dont l’œuvre est porteuse d’apories, la réponse à cette interrogation fondamentale se trouve dans l’écriture littéraire. Dans ce mémoire, nous interrogerons la notion de souveraineté (Menke) du littéraire, qui permet de penser la mise en tension des discours non esthétiques (soit historiques, judiciaires, journalistiques, par exemple) dans l’œuvre de Duras, ainsi que l’engagement de l’auteure par son écriture, qui seule peut porter ses prises de positions contraires et violentes, mais aussi « le deuil noir de toute vie, le lieu commun de toute pensée ». Dans un premier temps, nous étudierons la singularité de l’engagement de Duras ; si l’engagement politique dans sa vie publique est marqué par de nombreux remous, nous pourrons observer, à partir de l’analyse du texte « Sublime, forcément sublime Christine V. » (1985), comment apparaît en contrepoint un engagement (Sartre, Barthes) par la littérature dans l’écriture de l’auteure. Cette écriture est également porteuse d’une certaine faculté oraculaire, instaurant la voyance est aux sources de la souveraineté de la littérature. Par l’étude du texte « La mort du jeune aviateur anglais » (1993), nous traiterons dans un deuxième temps de la particularité de la posture et de l’énonciation (Meizoz) de Duras, ainsi que de la possibilité de la confrontation de l’aporie que lui offre le discours littéraire. L’appropriation de la parole de l’autre et de la parole du mort se fait dans ce texte au profit du récit mythique, évacuant les dimensions historiques et documentaires du témoignage afin de tendre plutôt vers une parabole universalisante. Enfin, à travers une analyse de La douleur (1985) et de son paratexte, nous verrons comment la réécriture de ses textes avant leur publication permet d’y inscrire un engagement affirmé, correspondant davantage au projet d’engagement littéraire que Duras tisse dans les dix dernières années de sa carrière. L’écriture de Duras dans cette œuvre montre comment le discours littéraire peut représenter la faillite de la pensée et des autres discours. Cette mise en crise des discours et de la pensée, que l’on retrouve au sein des trois textes à l’étude, nous permettra de penser la souveraineté du littéraire dans l’écriture de Marguerite Duras. / How can one show the unspeakable, contradictions and paradoxes — and why would one attempt to do so ? For Marguerite Duras, whose work carries aporias, the answer to this fundamental question lies in literary writing. In this dissertation, we will question the notion of literary sovereignty (Menke), which allows us to think the crisis of non-aesthetic discourses (historical, judicial, journalistic, for example) in Duras' work, as well as the engagement of the author through her writing, which alone can bear her opposing and violent positions, but also "the black mourning of life, the commonplace of all thought". First, we will study the singularity of Duras' engagement ; if the political engagement in her public life is marked by many upheavals, we will be able to observe, from the analysis of the text "Sublime, forcément sublime Christine V." (1985), how an engagement (Sartre, Barthes) through literature appears in the author's writing. This writing also bears a certain oracular capacity, establishing clairvoyance as one of the sources of literary sovereignty. Through the study of "La mort du jeune aviateur anglais" (1993), we will then explore the particularity of the posture and enunciation (Meizoz) of Duras, as well as the possibility of the confrontation of aporia that literary discourse offers. The word of the other and the word of the dead is appropriated for the benefit of the mythical narrative, evacuating the historical and documentary dimensions of testimony in order to move towards a universalizing parable. Finally, through an analysis of La douleur (1985) and its paratext, we will see how the rewriting of texts before their publication inscribes them in an strong commitment, more akin to the project of literary engagement that Duras weaves in the last ten years of his career. Duras' writing in this work shows how literary discourse can represent the crisis of thought and of other discourses. This crisis of discourse and thought, which can be found in the three texts studied in this dissertation, will allow us to think about literary sovereignty in Marguerite Duras' writing.
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Les crimes contre l'humanité : entre droit et politique / The crimes against humanity : Between law and politicalAtbaiga, Faraj 08 June 2012 (has links)
La notion de crimes contre l’humanité s’est affirmée au lendemain de la seconde guerre mondiale. Elle a pris une dimension nouvelle au tournant de la décennie 90. Le génocide rwandais, puis les crimes commis contre les populations civiles albanaises en ex-Yougoslavie, sont passés par là ; ils ont alimenté les débats, soulevés des inquiétudes, et semblent avoir réveillé la « conscience humanitaire » de la « communauté internationale ». Ce réveil coïncide aussi – et ce n’est pas un hasard – avec la fin d’un monde bipolaire (chute du mur de Berlin, effondrement de l’URSS et dislocation des pays du bloc de l’Est). Ainsi, la résurgence du concept de crimes contre l’humanité intervient dans un monde en rupture profonde ; une rupture qui ne manque pas de produire ses effets sur le sens, la définition et la portée du concept. Autrement dit, l’idée de crimes contre l’humanité se déploie dans un monde mouvant où le Droit, plus que jamais, se heurte à la souveraineté des États et aux intérêts stratégiques et géopolitiques des « Puissants », comme en témoigne la gestation difficile de la Cour pénale internationale (CPI). Plus concrètement, les rapports de force tiennent une place importante et continuent de gérer les relations internationales, même dans un domaine qui, en principe, devrait être consensuel : les crimes contre l’humanité. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant de voir certains pays accusés de crimes contre l’humanité (le Soudan, la Somalie, la Serbie, la Libye…), mais pas d’autres (crimes commis dans les territoires palestiniens, tortures et crimes commis par l’armée américaine en Irak…). Cette thématique, reposant sur l’idée que la force du droit se heurte au droit de la force, pourrait justifier l’idée selon laquelle le concept de crimes contre l’humanité, tel qu’il se manifeste aujourd’hui, est loin d’être un concept tout à fait neutre. De là découle la formulation de notre hypothèse : alors que les crimes contre l’humanité apparaissent comme un concept en quête d’identité, son application s’avère difficile et à « géométrie variable ». / The notion of crimes against humanity asserted itself after the Second World War. It took a new dimension in the bend of the 90's, after the Rwandan genocide, then the crimes committed against the Albanian civil populations in ex-Yugoslavia. Those events fed the debates, raised anxieties, and seem to have woken the " humanitarian consciousness " of the " international community ". This awakening also coincides - and it is not a fate - with the end of a bipolar world (fall of the Berlin Wall, collapse of the USSR and dislocation of the countries of the east block). So, the resurgence of the concept of crimes against humanity intervenes in a world in deep break; a break which produce its effects on the sense, the definition and the impact of the concept. In other words, the idea of crimes against humanity spreads in an unstable world where the right, more than ever, collides with the sovereignty of States and with the strategic and geopolitical interests of "Powerful", as shows of it the difficult gestation of the International Criminal Court (CPI). More concretely, the balance of power holds an important place and continue to rule the international relations, even in a domain which, in theory, should be consensual: the crimes against humanity. In this context, it is not surprising to see certain countries accused of crimes against humanity (Sudan, Somalia, Serbia, Libya), wheras others crimes and tortures (those committed in the Palestinian territories or by the American army in Iraq...) remain unpunished. This theme, basing on the idea that the power of right collides with the law of the strongest, could justify the idea according to which the concept of crimes against humanity is far from being a completely neutral concept. From there ensues the formulation of our hypothesis: while the crimes against humanity appear as a concept in search of identity, its application turns out difficult and seems to vary according to circumstances (variable-geometry).
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The manifestation of the political in the gendered society of Gilead in Margaret Atwood's The TestamentsMorakabati, Ghodsieh 12 1900 (has links)
Le genre représente l'un des sujets les plus populaires dans les discussions sur les romans de Margaret Atwood. Les Testaments, le roman le plus récent d'Atwood, n’est pas d’exception. La plupart de ces études, cependant, sont dépourvues d'une étude politique dédiée analysant les systèmes et les gouvernements et leur rôle dans la création de la condition actuelle. Par conséquent, le but de cette étude est d'adopter une approche différente et de se concentrer sur le régime de Gilead en tant que système politique et de l'analyser sous le prisme d'une théorie politique dédiée. En choisissant le politique plutôt que le politique, cette recherche peut aller au-delà de l'action et enquêter sur l’incitation et le principal moteur des actions du régime de Gilead, qui ne sont pas nécessairement sexospécifiques. La recherche actuelle se concentre sur le concept de politique de Carl Schmitt et analyse les relations ami-ennemi et les raisons de sa production telles qu'elles se manifestent dans le roman. Étant donné que la théorie de Schmitt ne suffit pas à couvrir les compréhensions multidimensionnelles et radicalement différentes du politique, la lecture des Testaments basée sur la définition du terme de Hannah Arendt est nécessaire. La définition d'Arendt se concentre sur le politique comme une force de manipulation et un contrat partagé entre les individus. Elle distingue le social et le politique et explique la fonction du politique dans l'espace public et privé. Bien que le genre ne soit pas une priorité absolue pour lire Les Testaments dans cette recherche, il est également discuté en fonction de ses relations avec le politique. Les résultats indiquent que, pour Gilead, le maintien du pouvoir et de la sécurité, ainsi que la manipulation de l'espace privé pour garantir la souveraineté, importent plus que le genre. De plus, le roman, tout en discutant des horreurs genrées du régime religieux de Gilead, tente d'attirer notre attention sur l'importance d'étudier les gouvernements plutôt que les sociétés et les discours seuls.
Mots-clés : politique, souveraineté, espace public, espace privé, ami, ennemi / Gender represents one of the most popular topics in discussions of Margaret Atwood’s novels. The Testaments, Atwood’s most recent novel, is no exception. Most of these studies, however, are devoid of a dedicated political study that analyzes the systems and governments and their role in creating the present condition. Hence, the purpose of this study is to take a different approach and focus on the Gilead regime as a political system and analyze it through the lens of dedicated political theory. By choosing the political instead of political, this research can move beyond the action and investigate the incentives and the main driving force behind the actions of Gilead’s regime, which are not necessarily gender-oriented. The present research focuses on Carl Schmitt’s concept of the political and analyzes friend-enemy relationships and the reasons behind its production as manifested in the novel. Since Schmitt’s theory is not enough to cover the multi-dimensional and drastically different understandings about the political, reading The Testaments based on Hannah Arendt’s definition of the term is necessary. Arendt’s definition focuses on the political as a manipulative force and a shared contract between the individuals. She distinguishes the social and the political and explains the function of the political in the public and private space. While gender is not a top priority to read The Testaments in this research, it is also discussed based on its relations to the political. The results indicate that, for Gilead, sustaining power and security, as well as the manipulation of private space for securing sovereignty, matters more than gender. Furthermore, the novel, while discussing the gendered horrors of Gilead’s religious regime, tries to attract our attention to the importance of studying governments rather than societies and discourses alone.
Keywords: the political, sovereignty, public space, private space, friend, enemy
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