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L'action de tir à mi-distance en basket-ball : une approche technologiqueMuguet,, Jean-Pierre 15 December 2009 (has links) (PDF)
Cette étude d'une action particulière du basket-ball a été conduite afin d'approfondir les conditions d'élaboration et de fonctionnement d'une démarche technique. Le sujet qui sert de support à cette exploration, le tir à mi-distance, a été choisi à la fois à cause de l'impossibilité de poursuivre un tel objectif en une seule étude pour l'ensemble du jeu, et parce qu'il en est une des actions typiques et néanmoins problématique dans le monde de l'intervention. La nécessité de différer l'opérationnalisation au profit d'un effort pour mieux comprendre la singularité de la technique corporelle étudiée est affirmée. Cet effort relève de la description, par quoi procède la technique, avant d'être un processus de transmission. Il caractérise en partie l'approche technologique. Des images numérisées de séquences de jeu de haut niveau féminin, auquel il est reconnu un statut de pratique de référence très pertinent pour la formation, ont servi de terrain d'étude. Un cadre théorique a été construit à partir du mot action dont les composantes relatives au contexte et au joueur ont été déclinées avec des savoirs et des connaissances scientifiques diverses utilisées comme " outils ". Il a été conçu pour décrire la structure de quelques actions singulières de tirs en matchs. Il a permis d'affiner l'observation en différé et de conduire un entretien avec une joueuse portant sur les mêmes séquences. Ces deux études ont permis de compléter ou de corriger le discours technique en usage, notamment de la littérature spécialisée, dont l'analyse montre qu'il tend à rester cantonné dans des descriptions formelles de gestes. La thèse selon laquelle le tir à mi-distance doit être envisagé comme une action spécifique, distincte des actions de jeu et des autres actions de tirs, se trouve ici confortée. L'ensemble ouvre des perspectives pour la didactique, aussi bien pour la performance que pour l'éducation physique.
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Chair spectaculaire : la représentation du corps de l’artiste saltimbanque féminine dans Lulu, roman clownesque de Félicien ChampsaurTrevisan, Marion 21 January 2013 (has links)
Si la littérature et la critique se sont abondamment intéressées aux figures du clown et du saltimbanque depuis le XIXe siècle, force est de constater que les artistes féminines n’ont connu ni la même gloire ni la même légitimation. Tandis que leurs homologues masculins peuplent les romans, les femmes saltimbanques sont peu mises en scène dans les œuvres littéraires et n’ont en général qu’un rôle secondaire. À sa publication en 1901, Lulu, roman clownesque, de Félicien Champsaur, change cette donne en plaçant au centre de son récit un personnage féminin fort. Le roman relate alors l’ascension et la gloire sans précédent de Lulu la clownesse. En nous attardant plus spécifiquement au traitement du corps de l’artiste féminine dans le roman, nous dégagerons le rôle essentiel que joue l’enveloppe charnelle dans la réussite du parcours de la saltimbanque, ainsi que dans les rapports qu’entretient cette dernière avec le public. Nous verrons dans un premier temps que le corps s’impose dans l’œuvre comme un puissant outil d’agentivité. Par la suite, nous constaterons que ce travail est mis à mal dès lors que la chair du personnage féminin devient l’objet du spectateur masculin. Lulu n’est plus définie selon ses actes, mais plutôt selon les termes de celui qui l’observe. Nous montrerons que le corps féminin constitue un enjeu primordial et ambigu dans le roman de Champsaur dans la mesure où il se situe au cœur de la construction du personnage romanesque et de son parcours.
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Le corps féminin et la tyrannie de la beauté dans Truismes de Marie Darrieussecq et Clara et la pénombre de José Carlos SomozaSéguin, Marie-Hélène 02 1900 (has links) (PDF)
Notre mémoire porte sur la représentation du corps féminin dans deux œuvres littéraires : Truismes de Marie Darrieussecq (1996) et Clara et la pénombre de José Carlos Somoza (2003). À l'aide des théories féministes, nous tentons d'analyser ce que la beauté représente comme tyrannie pour les personnages féminins, qui doivent se plier aux standards esthétiques irréalistes imposés par la société dans laquelle ils évoluent. Ces normes correspondent à celles de la culture occidentale patriarcale actuelle, c'est-à-dire au corps construit, proche de l'objet artificiel. Dans cette optique, l'aspect naturel du corps est évacué; ce qui rappelle l'animalité est considéré comme laid. Le but de notre mémoire est de faire ressortir les similitudes et les différences entre les deux romans, qui proposent chacun une forme de matérialité différente : le corps animal et le corps-objet. Les études féministes ont montré que la femme a été reléguée à la matérialité en vertu de la dichotomie corps/esprit dans les conceptions judéo-chrétiennes. Dès lors, l'esthétique du corps est devenue pour elle un gage de valeur sociale. Fortement encouragée par la société à se plier aux critères de beauté, la femme doit livrer un combat perpétuel contre elle-même, physiquement et mentalement, afin d'y correspondre. Autrement; elle risque le rejet, le mépris et les mauvais traitements. Nous analysons donc le travail que les protagonistes font pour se conformer aux standards esthétiques et comment cette obligation d'être belle est aliénante pour elles. Nous constatons également qu'elles demeurent toutes deux marchandises, avec le manque de droits, de libertés et d'identité que cet état implique. Toutefois, elles résistent finalement à leur condition esthétique aliénante, en commençant par le refus de n'être que matérialité.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Corps, Femme, Beauté, Aliénation, Animal, Objet, Résistance, Truismes, Marie Darrieussecq, Clara et la pénombre, José Carlos Somoza
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Le corps duel dans les Aveux non avenus de Claude Cahun : à la jonction du texte et de l'imageGélinas, Marie-Eve 08 1900 (has links)
Dans ce mémoire, nous étudions la représentation du corps dans Aveux non avenus de Claude Cahun. Évoquant dans un premier temps quelques grands axes de l’histoire de la réflexion sur le corps et de sa représentation en Occident depuis l’Antiquité, en fonction de leur fécondité pour l’analyse de l’oeuvre de Cahun, nous procédons dans un deuxième temps à une analyse de la représentation du corps dans les fragments de texte qui composent Aveux non avenus, en insistant d’une part sur le rapport ambivalent au corps qui y est exprimé et d’autre part sur la relation étroite qui lie le corps à la problématique identitaire, centrale dans tout l’oeuvre cahunien. Nous étudions ensuite la façon dont le corps est représenté, en nous intéressant à l’écriture particulière que déploie Cahun dans les Aveux ainsi qu’à la démarche intermédiale qu’elle met en place à travers la présence des
photomontages au sein du texte. Nous souhaitons ainsi démontrer que la représentation du corps est indissociable d’une réflexion sur l’identité et que le
caractère double de cette représentation à travers le texte et l’image complexifie cette réflexion sans lui enlever sa cohérence. / This master’s paper focuses on the representation of the body in Claude Cahun’s Aveux non avenus. First evoking some important aspects of the history of the reflection on the body and of its representation in the Occident since Antiquity, with regards to their relevance for our analysis of Cahun’s work, we then proceed to an analysis of the representation of the body in the textual fragments composing Aveux non avenus, insisting on the ambivalent relationship to the body they express, and on the close relationship between the body and the problematic of
identity, central in Cahun’s work as a whole. We then move on to analyze how the body is represented, focusing on the particular type of writing that Cahun uses in the Aveux as well as the intermedial approach that she develops through the presence of the photomontages in the text. We wish to demonstrate that the representation of the body is closely linked to a reflection on identity, and that the dual nature of this representation through text and image complexifies this reflection without taking away any of its coherence.
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Encore ; suivi de Les « monstrueuses anomalies » du Bleu du cielHan, Ji-Yoon 08 1900 (has links)
Encore est le récit d’une jeune femme hantée par un avortement qui lui semble n’avoir jamais eu lieu et pourtant se rappelle sans cesse à elle, comme un mauvais rêve. C’est l’histoire de son désir, écrite contre la domestication de son corps, et par laquelle elle tente de se réapproprier le néant de son ventre et d’y faire apparaître les traces de sa mémoire.
Mon essai porte sur Le Bleu du ciel de Georges Bataille, dont j’ai voulu interroger les « monstrueuses anomalies » — expression qu’emploie Bataille lui-même dans la préface de son livre. Comment faire un monstre de récit, comment transgresser la loi d’un genre réputé sans contrainte ? Mon projet aura été de mettre en évidence, plutôt que la monstruosité de l’histoire racontée, le travail, ou la besogne, dans l’écriture de ce récit, de l’informe et de la chance, termes que j’emprunte à Bataille et soumets au jeu de sa fiction. / Encore (Again) tells the story of a young woman haunted by an abortion, which she thinks has never happened to her, and yet keeps hounding her, especially in her dreams. This is the story of her desire, held against the domestication of her body, and through it, she tries to repossess her womb and make the traces of her past appear, beyond the visible.
My essay addresses the « freakish anomalies » of Georges Bataille’s Blue of Noon (Le Bleu du ciel), as Bataille himself qualified his novel in his preface. How to transgress a genre that has no law, no constraint ? Rather than analyzing the freakishness of the narrative or the characters, I have tried to understand how writing was here performed, or tasked, by formless and chance, two concepts that I have borrowed from Bataille and confronted to his fiction.
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La cruauté au féminin : mythes et sacrifice dans La Comtesse sanglante de Valentine PenroseRobert, Stéphanie 12 1900 (has links)
Résumé
Ce mémoire consiste en une étude de la transgression en ce qui a trait au lieu, au personnage et aux sacrifices dans La Comtesse sanglante (1962) de Valentine Penrose, une auteure et artiste qui a fait partie du mouvement surréaliste dès 1926. À partir de l’idée directrice du sacrifice et du sacré, nous exposons, dans un premier temps, l’état transgressif de la criminelle historique Erzsébet Báthory, présentée dans le récit comme une beauté fixe masquant une âme monstrueuse. Dans un deuxième temps, nous examinons la cruauté et la théâtralité des sacrifices pulsionnels qui servent la propre déification de la protagoniste. Partant de la théorie de la transgression de Foucault de laquelle nous dégageons l’idée du seuil, le premier chapitre présente la marginalité de l’univers de la meurtrière présenté comme une extension de son corps, du château en tant que structure froide et vide à l’intérieur. Dans le deuxième chapitre, nous mettons en corrélation la violence et le sacré en rapport, d’une part, aux mises en scène sacrificielles et au rôle de chaque femme participant aux sacrifices, et d’autre part, à la progression de la cruauté dans le récit. Dans le troisième chapitre sont explorés le phénomène de la rumeur et la filiation mythique du personnage par la réécriture de deux figures monstrueuses : la Méduse et Lilith. Par ces analyses, ce mémoire a pour but de faire connaître davantage l’auteure et de dégager la singularité de la comtesse Báthory dépeinte par Penrose comme l’archétype de la transgression au féminin. / Abstract
The present thesis is an analysis of transgression in relation to the location, character and sacrifices in La Comtesse sanglante (1962) by Valentine Penrose, an artist and author who became part of the surrealist movement from 1926 onwards. In the first place, beginning with the salient aspects of the sacrifice and the sacred, the thesis will present the transgressive side of the historically notorious Erzsébet Báthory, who is portrayed in the story as a beauty that conceals a monstrous soul. In second place, then, the thesis will discuss the cruelty and theatricality of the compulsive sacrifices that serve to deify the protagonist. Starting from Foucault’s theory of transgression, from which we derive the idea of threshold, the first chapter will present the marginality of the murderess’s universe, which is described as if it were extension of her body, and the castle, as a cold and empty structure within. In the second chapter, the thesis will correlate the violence and the sacred in relation to, firstly, the staging of the sacrifice scenes and the role of each woman who took part in them, and secondly, to the escalation of cruelty in the story. In the third chapter, the thesis will explore the phenomenon of rumor and the main character mythical parentage by the rewriting of two monstrous figures: the medusa and Lilith. Through these analyses, the main goal of this thesis is to promote awareness of this author and to identify the uniqueness of the Countess Báthory, portrayed as the archetype of female transgression.
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Stratégies intermédiales et autoreprésentation dans l'oeuvre littéraire et les dessins-partitions d'Unica ZürnLarivière, Fanny 06 1900 (has links)
Par son recours à diverses formes d’expression, Unica Zürn (1916-1970) redynamise l’espace de la feuille en le faisant activement participer à l’écriture de soi. Le « je » semble en effet se démultiplier grâce à des jeux « anagrammatiques » sur les divers signes mobilisés, qu’ils soient alphabétiques, picturaux ou musicaux. L’autoreprésentation s’inscrit alors au sein d’une œuvre pluridisciplinaire inusitée, qui renouvelle l’esthétique quelque peu « essoufflée » du mouvement surréaliste.
Cette attitude vis-à-vis de la feuille, où plusieurs signes « décomposables » et « recomposables » se partagent l’espace, est observable tant dans l’œuvre littéraire que picturale d’Unica Zürn. Le processus de création par la lettre, le trait et la note de musique, tend à revaloriser le support matériel utilisé par l’effacement des frontières entre les disciplines artistiques, qui appelle un regard distancié du lecteur/spectateur sur l’œuvre.
Afin d’interpréter les travaux de Zürn dans la pluralité des moyens artistiques qui y sont déployés, l’approche intermédiale sera favorisée. Dans le premier chapitre de ce mémoire, il s’agira d’abord de voir comment s’articule un certain dialogue entre le discours des chercheurs de l’intermédialité et l’œuvre d’Unica Zürn. Le rapport à l’objet sera notre porte d’entrée dans la matière intermédiale. Par un retour à la matérialité de l’expérience médiatique, nous constaterons que Zürn met à l’avant-scène les instruments et supports de la création, ce qui mène à une représentation distorsionnée de soi, de l’espace et du temps.
Une fois le parallèle établi entre les concepts de l’intermédialité et les travaux de Zürn, nous nous concentrerons sur le pan musical de l’œuvre pluridisciplinaire de l’auteure-artiste. Le second chapitre traitera de l’intrusion du sonore dans l’univers textuel, qui se fera notamment par la réappropriation de l’opéra Norma, de Vincenzo Bellini. Cette réécriture s’intitule Les jeux à deux et prend une distance considérable par rapport au texte originel. Elle s’accompagne de dessins effectués par l’auteure-artiste à même les partitions de l’opéra.
Le regard multiple posé sur l’œuvre zürnienne permettra de comprendre que l’écriture palimpseste participe du processus d’autoreprésentation, tout en élaborant un discours sur la rencontre entre littérature, dessin et musique, ainsi que sur l’influence de cette juxtaposition sur le débordement des frontières médiatiques traditionnelles. / Having recourse to many forms of expression, Unica Zürn (1916-1970) revitalizes the space of the sheet by having it take an active part in the individual writing. The “I” seems to increase thanks to “anagrammatic” games on the many mobilized signs, whether they are alphabetical, pictorial or musical. The self-representation is inspired by an unusual multidisciplinary work, which renews the aesthetics, somewhat “worn”, of the surrealist movement.
This attitude towards the sheet, where many “decomposable” and “recomposable” signs share the space, is observable in Unica Zürn’s literary work as well as in her pictorial work. The process of creation through the letter, the stroke and the musical note tends to reassert the value of the material support used by the abolition of the boundaries among the artistic disciplines, which calls for a distanced look from the reader/spectator on the work.
In order to interpret Zürn’s work in the plurality of the artistic means that are deployed, the intermedial approach will be favoured. In the first chapter of this dissertation, we will see how a certain dialog is structured between the views of the intermediality’s researchers and Unica Zürn’s work. The relation to objects will be our entry point in the intermedial subject. Through a return to the materiality of the media-related experience, we will notice that Zürn puts at the forefront the instruments and the supports to the creation, which leads to a contorted representation of oneself, space and time.
Once the parallel established between the intermediality’s concepts and Zürn’s work, we will focus on the musical aspect of the author-artist’s multidisciplinary work. The second chapter will deal with the intrusion of sound in the textual universe, which will occur through the reappropriation of the Vincenzo Bellini’s opera “Norma”. This revising is called “Les jeux à deux” and is significantly different from the original text, and is paired with drawings made by the author-artist directly on the opera’s partitions.
The multiple look placed upon the zurnian work will allow to understand that the palimpsest writing takes part in the self-representation process, through elaborating a view regarding the interrelation of literature, drawing and music, as well as the influence of this juxtaposition on the overflow of the traditional media boundaries.
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La définition de l'homme dans le discours féminin : l'exemple de La Donna galante ed erudita (Venise, XVIIIe siècle)Brunelle Beauchemin, Odile January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Ecriture féminine : images et portraits croisés de femmesAmeur, Souad 12 April 2013 (has links) (PDF)
L'écriture des femmes a évolué d'une manière spectaculaire depuis le début du 20ème siècle. La création féminine a connu un essor remarquable. Ecrivaines occidentales et orientales, en position de défense ont pris une place prépondérante dans la littérature de leur temps. Leurs écrits ont tellement de points communs et si peu de divergences qu'il est possible d'en conclure qu'elles ont donné naissance à une expression littéraire nouvelle qui se distingue de l'écriture masculine. Le féminin émerge de la quête de soi et laisse apparaître des aspirations inédites. Les femmes s'expriment sous des formes créatrices et esthétiques spécifiques. Leur littérature révèle une omniprésence du corps et de la sexualité en lien étroit avec la société. Duras, Aleramo, Djebar et Mernissi, romancières brillantes ont reçu prix et honneurs venus du monde entier. Les critiques ont enfin remarqué leur talent d'auteure, poète, dramaturge alors que la société ne reconnaissait depuis longtemps que l'écriture masculine. L'écriture féminine ne cesse de gagner du terrain et s'impose désormais dans le milieu littéraire. Ces excellentes romancières se permettent d'aborder leur intimité et celle de leurs semblables. La plupart d'entre elles ont publié à l'âge de la maturité. Leurs biographies respectives montrent le lien qui les unit. Le sentiment d'injustice est le socle de leurs récits, injustice à l'égard du colonisé, à l égard de la femme dans le couple, et de la femme en général. Le fait féminin influence leur écriture qui exprime les malaises sociaux, l'isolement, la solitude, la violence et en imprègne le système scriptuel. L'étude de cette écriture est inséparable du contexte social et historique des textes, personnages et thèmes. Un rapprochement des œuvres de ces romancières est non seulement plausible mais indispensable pour comprendre l'essor de la littérature féminine. Au-delà de la langue, ces auteures, de pays, cultures et générations différents ont pris le chemin de l'écriture autobiographique, amorçant les traits distinctifs de l'écriture féminine. Elles ont en commun le choix essentiel de personnages féminins dont certains iront jusqu'au suicide pour échapper à l'aliénation. Il s'agit de mettre en exergue la quête identitaire des femmes dans une société donnée. Cette thèse centre son étude sur 4 romans : Una Donna, L'Amant de la Chine du Nord, Femmes d'Alger dans leur appartement, et Dreams of Trespass. L'être- femme est représenté dans un rapport à la violence masculine mais aussi à sa propre violence sur arrière-plan d'aliénation sociale et culturelle.
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Anéantir l’Autre monstrueux : entreprise narrative et corporelle de disparition dans Moi, l’interdite d’Ananda DeviRaparison Randrianambahy, Irène 08 1900 (has links)
Le récit Moi, l’interdite, se présente comme une exception parmi les œuvres d’Ananda Devi en ce qu’il n’aborde pas de front ni implicitement le thème de la dissidence féminine, comme nous pouvons l’observer dans la plus grande majorité des œuvres de l’auteure mauricienne. Au contraire, le récit s’évertue à mettre en place un processus singulier : celui d’une disparition, perpétré contre la narratrice et protagoniste principale, condamnée à être l’éternel Autre à cause de son physique monstrueux.
La présente étude se donne pour objectif d’exposer les rouages à la fois narratifs, thématiques, corporels et relationnels de cet anéantissement de l’Autre à travers une approche essentiellement narratologique. Dans un premier temps, l’entreprise de disparition est observée à travers plusieurs procédés narratifs : complexité chronologique, enchâssement de plusieurs niveaux de récit, abondance de narrataires. Dans un second temps, le thème de la disparition est questionné dans les relations aliénantes nouées par la narratrice, dont le corps difforme est le principal enjeu.
De cette volonté de destruction (re)nait et (re)meurt une narratrice, malade de folie, dont les séquelles incurables l’empêcheront de réaliser son désir d’appartenance à un Même fantasmé. / The novel Moi, l’interdite, stands as an exception in Ananda Devi’s works due to the fact that it does not, directly or inherently, address the topic of feminine dissidence usually displayed in the majority of the works from the Mauritian author. The story, on the contrary, tries to set up a singular process: a disappearance affecting the narrator and main protagonist, forever condemned to be the Other because of her monstrous physical appearance. This study aims at exposing the inner machinery of the narrative, thematic, corporal and relational aspects of the destruction of this Other mainly through a narratological approach.
Firstly the initiative of the disappearance can be observed through several narrative methods: chronological complexity, interlocking of several levels of discourses, abundance of narratees. Secondly the theme of disappearance is questioned in the alienating relationships developed by the main narrator, for whom her deformed body is mainly what is at stake.
This will of destruction leads to the crazily sick narrator’s (re)birth and death, as the incurable after-effects will prevent her from fulfilling her dream to belong to a fantasised Same.
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