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L'impact des organisations sociales de défense des droits des travailleurs migrants en ChineBillington, Annie 02 1900 (has links) (PDF)
La fin des années 1970 en Chine a vu l'apparition d'un espace social nouveau, investi par une variété d'organisations sociales créées par différents acteurs, selon différents objectifs. Perçues comme un signe de l'effervescence d'une vie associative et de l'émergence d'une « société civile », ou plutôt comme un élément de continuité des mécanismes de contrôle corporatistes exercés par l'État sur la société chinoise, les réformes sociales entamées par Deng Xiaoping ont alimenté les débats académiques occidentaux et chinois sur l'impact de cette ouverture sur l'avenir du pays. Parmi les acteurs de ce nouvel espace de négociation se trouvent les mingong, c'est-à-dire les dizaines de millions de « travailleurs migrants » en provenance des zones rurales vers les zones urbaines en quête de travail. Laissés pour compte de la croissance économique chinoise, à laquelle ils contribuent pourtant de manière décisive, et exclus des canaux officiels de représentation politique et juridique, les mingong sont imbriqués dans un système socio-économique qui leur est de facto discriminatoire. Ils ne restent cependant pas silencieux devant la violation de leurs droits, garantis par la législation. À l'aide d'une approche syncrétique, ce mémoire se penche sur la portée des organisations de défense des droits des travailleurs migrants, et sur l'impact qu'elles revêtent sur la mobilisation de ces travailleurs. Une typologie des diverses organisations sociales ayant fait leur apparition depuis les années 1990 est ainsi élaborée afin de faire ressortir la variété des cadres de référence et des stratégies à la base de l'action de ces organisations.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Chine, Travailleurs migrants, Organisations sociales, Droit, Réforme, Mobilisation.
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Gestion politique de la précarisation des enfants : le cas du SénégalRoy, Sophie 04 1900 (has links) (PDF)
Les problématiques internationales liées aux enfants sont nombreuses. La vulnérabilité socioéconomique de ce groupe d'individus paraît grandissante dans les pays en développement, particulièrement depuis les crises financières et économiques des années 1980 et 1990. Suite à la ratification de la Convention relative aux droits de l'enfant en 1989, de nombreux programmes, conférences et objectifs internationaux visant directement les enfants ont été mis sur pied. Nous croyons qu'une homogénéisation émane des stratégies se proclamant de portée mondiale et que cela est inadéquat en raison de l'hétérogénéité des situations des enfants des pays en développement. Puisque les problématiques des enfants dans les pays en développement peuvent être très diversifiées, ce mémoire de maîtrise examinera la gestion politique de la précarisation des enfants du Sénégal. Nous allons démontrer que les stratégies nationales et internationales d'aide aux enfants sont fondées sur une conception occidentalisée de l'enfance que l'on tente d'imposer comme étant universelle et qui marginalise ainsi les spécificités culturelles, socioéconomiques et historiquement situées d'un pays comme le Sénégal. La thèse centrale défendue est que la précarisation des enfants au Sénégal emprunte des formes spécifiques déterminées par les conditions économiques, les pratiques socioculturelles et les dynamiques de genre. Toutefois, les stratégies internationales d'aide à l'enfance et de lutte à la pauvreté infantile, de même que les programmes nationaux qui en découlent, semblent s'inscrire dans une notion universalisée de l'enfance alors que cette conception ne tient pas suffisamment compte des particularités de la précarisation des enfants au Sénégal. Afin de démontrer les conséquences de l'inadéquation culturelle des stratégies internationales et des politiques nationales, nous analyserons les principaux secteurs d'activités qui concernent les enfants au Sénégal, soit le travail et les pratiques éducatives, afin de vérifier si les particularités liées à ces activités sont suffisamment prises en compte. L'objectif de ce travail est d'identifier les diverses formes de précarisation des enfants au Sénégal dans le but d'invalider les prétentions internationales d'homogénéisation des besoins des enfants et d'universalisation de la conception de l'enfance. Nous allons démontrer que les facteurs déterminant la précarisation des enfants au Sénégal ne sont pas suffisamment pris en compte dans les stratégies politiques nationales et internationales d'aide à l'enfance et de lutte à la pauvreté, diminuant ainsi leur efficacité. En conclusion, nous réitérons notre critique quant à l'universalisme des stratégies et conceptions proposées par les institutions onusiennes et nous démontrons leur inadéquation face au contexte sénégalais.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : précarisation, genre, enfants, éducation, Sénégal, travail des enfants, droits des enfants, enfance idéale, talibés, apprentis
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Qu'est-ce que la laïcité? : le Québec laïque a-t-il fait le choix de la "laïcité ouverte"?Parent, Jocelyn 10 1900 (has links) (PDF)
Il s'est amorcé dans la société québécoise un débat portant sur la laïcité, sur sa laïcité. Beaucoup de gens se sont fait entendre, dans les instances étatiques, d'autres au sein des divers médias, se prononçant pour une forme ou une autre de laïcité. Cela a participé à complexifier ce qu'est un État laïque. À l'heure où des gens parlent de « laïcité ouverte », de « laïcité séparatiste », etc., il y a lieu de répondre à une question fort simple : qu'est-ce que la laïcité? C'est à cela que veut d'abord répondre la présente recherche. Elle veut y répondre en fournissant les éléments constitutifs de la laïcité, et aussi savoir comment ils s'organisent et s'agencent entre eux. La laïcité s'articule autour de quatre principes. Ce sont les suivants : - la séparation de l'État et des Églises, - la neutralité de l'État, - la liberté d'expression, incluant les libertés de conscience et de conviction (croyances), ainsi que - l'égalité des citoyens. La laïcité permet un vivre-ensemble pacifique où les diverses conceptions (idéologiques et religieuses) se tolèrent et se côtoient dans la société (l'espace public et la sphère privée), sans toutefois se croiser dans les institutions de l'État, ni le dominer par leur idéologie; ce dernier étant « neutre ». Par une typologie des États laïques, nous verrons comment la laïcité a été articulée. Le constat est le suivant : la laïcité a une définition et elle a revêtu plusieurs applications de ses principes, pour diverses raisons. Ces divergences entre les États laïques sont le reflet de leur histoire et des rapports de force entre les divers groupes sociaux. La laïcité n'est pas un cadre rigide, non évolutif et incapable d'adaptations. À propos du Québec, la laïcisation de ses institutions s'est faite progressivement. Cette laïcité a aussi été le résultat de rapports de force, et de nécessités politiques à certaines occasions dans la vie de la province; il ne faudra pas s'en étonner. La présente recherche se terminera par la réponse à la sous-question. Le constat est tout autre que ce que certaines personnes (Charles Taylor, Jocelyn Maclure et Gérard Bouchard) en disent; aucun projet de loi ni aucune loi ne corroborent l'allégation que la « laïcité ouverte » ait été adoptée par l'Assemblée nationale du Québec. Autre constat : la laïcité n'a pas besoin d'adjectif pour être définie. Par ses quatre principes, la laïcité se trouve, de facto, « fermée » à la présence du religieux dans les institutions étatiques, leur organisation et dans leur fonctionnement. Donc, que d'avoir une « laïcité ouverte » n'apporte rien à l'État.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : laïcité, laïcité ouverte, séparation État-Église, neutralité de l'État, liberté de croyance, liberté de conscience, liberté de conviction, liberté d'expression, égalité, Québec, Canada, commission Bouchard-Taylor, accommodement raisonnable, Révolution tranquille, Maurice Duplessis, Jean Lesage, Jean Charest, athéisme.
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Le transfert du concept d'économie sociale et solidaire entre les OCI québécoises et les ONG burkinabéesLavallière, Flavie Camille 10 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de cette recherche est de remettre en question la pertinence du transfert de l'économie sociale et solidaire par les organisations de coopération internationale québécoises en Afrique de l'Ouest, plus particulièrement dans les milieux urbains du Burkina Faso. L'économie sociale et solidaire telle que définie par Defourny, Develter et al (1999) est constituée de différentes activités économiques, dont la « finalité est le service aux membres ou à la collectivité plutôt que le profit »; qui ont « une autonomie de gestion »; dont « le processus de décision est démocratique » et dans lesquelles il y a « primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus » (Defourny, Develter et al, 1999: 38). Ce concept et ces pratiques sont d'origine principalement occidentale francophone et plus particulièrement pour cette recherche, québécoise. Une question se pose alors : ce concept est-il transférable dans le contexte des pays du Sud? Le contexte économique de l'Afrique de l'Ouest est marqué par l'économie informelle fondée sur une réponse ponctuelle à un besoin, et l'économie populaire, basée sur la solidarité à l'intérieur des réseaux sociaux, familiaux et ethniques. Pour comprendre le processus, nous avons effectué trois études de cas et analysé le transfert de cette notion entre les organisations selon une approche institutionnaliste. Nous considérons que cette approche, en tant qu'analyse du processus par lequel s'effectuent les changements au sein des organisations, nous permet de mieux comprendre ce transfert. Comme le décrivent Di Maggio et Powell (1991), les organisations subissent les pressions existantes dans leur « champ organisationnel ». Devant réagir aux réalités de leur environnement, les organisations évoluent de façon semblable et développent des stratégies similaires. Notre analyse nous a permis de conclure que sous la pression exercée par les forces de l'isomorphisme, l'économie sociale et solidaire est transférée entre les organisations et nous assistons à un triple mouvement: le développement d'initiatives innovantes, une formalisation des pratiques préalablement présentes et l'ajout d'un discours visant l'uniformisation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Économie sociale et solidaire, Afrique de l'Ouest, Burkina Faso, relation interorganisationnelle, isomorphisme institutionnel
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La diversité culturelle à l'heure de l'industrialisation croissante du secteur de la culture et des communications : un enjeu démocratiqueDansereau-Lavoie, Noémie 05 1900 (has links) (PDF)
Depuis l'adoption de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 17 octobre 2005, force est de reconnaître que le terme « diversité culturelle » est plus présent que jamais au sein de l'espace public. Or, qu'entend-on exactement par là? Parfois, l'expression est synonyme de diversité de l'offre créatrice (biens et services culturels), alors qu'en d'autres moments, elle englobe une réalité sociale et anthropologique beaucoup plus vaste. On sait que le Québec a joué un rôle de premier plan dans la création de ce nouvel instrument international. Or, le gouvernement québécois a beau s'afficher, sur le plan international, comme un ardent défenseur de la diversité culturelle, dans quelle mesure son discours officiel est-il en adéquation avec ses politiques dites culturelles? Cet essai vise à réfléchir sur les liens entre culture et politique, en portant une attention particulière au rôle de l'État quant à la protection de la diversité culturelle. En ciblant spécifiquement le cas du Québec, nous chercherons à comprendre comment le gouvernement québécois peut prétendre favoriser la diversité créatrice et l'implication citoyenne dans un contexte axé essentiellement sur la concurrence et où domine le culte du divertissement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : culture, diversité culturelle, développement culturel, industries culturelles, identité, État, Québec, espace public, politique, éducation, médias, citoyenneté, mondialisation.
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Implantation du régime général d'assurance médicaments québécois : 1994-2005Félix, Geneviève 09 1900 (has links) (PDF)
Le régime général d'assurance médicaments a été institué au Québec en 1997 afin d'offrir un accès équitable et raisonnable en matière de médicaments à la population. Depuis quelques décennies, la place qu'occupent les médicaments au sein des dépenses totales en santé ne cesse d'augmenter au Canada. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travaillent en collaboration afin de trouver des solutions aux enjeux reliés à la croissance des dépenses des médicaments. Avant l'instauration du régime général d'assurance médicaments, près de 20% de la population québécoise ne possédait aucune couverture en matière de médicaments. De nombreux programmes existaient et offraient des médicaments en fonction de l'âge, de la situation financière, ou de l'état de santé. Malgré les dépenses élevées en produits pharmaceutiques du gouvernement du Québec, de nombreuses familles sous-consommaient des médicaments à cause de leur incapacité à en défrayer le coût. Dans sa première année, le nouveau régime a eu un impact majeur sur la consommation de médicaments au Québec. Alors que les anciennes clientèles de la Régie de l'assurance maladie du Québec ont diminué leur consommation de médicaments due à l'introduction d'une contribution financière à l'achat plus élevée, les nouveaux adhérents, grâce à un meilleur accès, ont enfin consommé les produits pharmaceutiques dont ils avaient besoin. Le régime général d'assurance médicaments québécois est universel, contributif et se caractérise par sa mixité, possédant un volet privé et un volet public. Alors que la majorité des groupes d'intérêt sont en faveur de ce régime qui complète le filet de sécurité sociale québécois, certains trouvent que le gouvernement devrait aller plus loin et créer un régime public qui offrirait des médicaments totalement gratuits à ceux qui en ont besoin. Depuis sa création, de nombreuses modifications ont été apportées au régime général afin d'en améliorer le fonctionnement, de favoriser l'accès aux produits pharmaceutiques aux plus démunis et d'assurer la viabilité du régime par une augmentation régulière des paramètres.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Assurance médicaments, Assurance-médicaments, Médicaments, Politique gouvernementale, Régime général d'assurance médicaments, Québec
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L'intégration du mouvement indigène dans la république bolivarienne du Vénézuela : un instrument politique de légitimationBonnassies, Violaine 06 1900 (has links) (PDF)
Quelle est la finalité de l'intégration politique du mouvement indigène dans un pays où les peuples indigènes ne représentent que 2,3% de la population du Venezuela? Cette interrogation justifie ce présent mémoire qui se veut une réflexion critique sur les enjeux de la politique indigène menée par le nouveau régime bolivarien, depuis l'arrivée de Chavez à la présidence, le 6 décembre 1998. L'ampleur du prolongement politique de la question indigène dans le régime bolivarien contraste avec un mouvement indigène peu institutionnalisé sur le plan national. En effet, les peuples indigènes du Venezuela ne comptent pas avec un passé solide de convergence de leurs luttes sociales. Néanmoins, l'arrivée au pouvoir du mouvement politique porté par Chavez consacre une reconnaissance juridique sans précédent des droits des peuples indigènes. Quelle est la nature des modalités d'inclusion mises en œuvre par le régime bolivarien? Peut-on pour autant parler de l'essor du mouvement indigène au Venezuela? Ces questionnements guident le développement de cette présente recherche dans le but de cerner les ressorts à l'œuvre dans ce processus d'intégration. Dans cette perspective, cette étude distingue deux types de facteurs qui aident à comprendre cette visibilité politique nouvelle de l'enjeu indigène au Venezuela. D'une part, nous relevons des facteurs conjoncturels déterminants, liés au contexte de crise institutionnelle du pays et à la transnationalisation du mouvement indigène. D' autre part, nous tentons de cerner la relation spécifique qu'entretient l'idéologie bolivarienne avec la question indigène dans le processus politique du mouvement chaviste. Notre démonstration s'articule en relation avec une démarche empirique, issue d'une recherche de terrain effectuée pendant un mois, en mars 2006. Après avoir exposé les ressorts théoriques de notre analyse, nous appréhendons les ressorts contextuels de cette émergence, pour aboutir ensuite, dans un troisième chapitre, sur l'analyse du « cadre » bolivarien comme facteur surdéterminant de ce processus d'intégration. Enfin, nous terminons cette recherche en nuançant la portée effective d'une telle intégration et en traçant les lignes de défis pour l'avenir du mouvement indigène vénézuélien. Cette recherche est guidée par l'hypothèse que l'intégration politique de la question indigène est au service de l'idéologie bolivarienne et sert ainsi à légitimer le processus de la Révolution chaviste. Cette intégration se définit alors davantage comme un instrument de légitimation dans une stratégie politique spécifique, plutôt que comme l'aboutissement d'un travail soutenu de convergence mené par un mouvement social solide.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mouvement indigène, CONIVE, idéologie bolivarienne, populisme, intégration politique, chavisme.
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La politique québécoise d'administration municipale de la justice criminelle : évolution récente, acteurs et systèmes de croyancesBergeron, Gilles 01 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire porte sur la participation de municipalités à l'administration de la justice criminelle en vertu de pouvoirs délégués par la seule province de Québec quant à des infractions définies par la juridiction fédérale. Il pose la question de la politique d'administration de la justice criminelle par des cours municipales sous les angles tant des évolutions récentes que des acteurs impliqués et des arguments qu'ils soutiennent. Soutenu par un cadre théorique qui relève du champ de la science politique et par une recherche documentaire d'envergure relative aux interventions des différents acteurs concernés par cette politique au Québec de 1988 à 2005, ce mémoire tente de répondre à deux hypothèses. Une première portant sur les origines hygiéniste et néolibérale du discours des acteurs impliqués et la seconde portant sur les logiques sectorielle (politico-administrative) et territoriale (justice) qui colorent ces discours. L' « advocacy coalition framework » (ou le modèle de coalitions de causes), développé par Paul Sabatier, est le modèle d'analyse de politique publique retenue pour répondre aux questions et hypothèses soulevées dans le présent mémoire. Malgré certaines lacunes du modèle théorique, portant notamment sur la présence ou l'absence d'acteurs ou de coalitions de causes dans un sous-système ainsi que sur les mécanismes de prise de décision (ou l'absence de décision) lorsqu'un processus d'élaboration ou de changement de politique a été amorcé, la modélisation de la politique québécoise d'administration municipale de la justice criminelle selon ce modèle a été toutefois utile particulièrement en ce qui concerne les interactions entre les groupes d'acteurs qui sont intervenus dans le débat. Les acteurs et coalitions d'acteurs ont été identifiés et le modèle a permis d'illustrer le processus dynamique à l'intérieur du sous-système de la politique dans lequel évoluent ces coalitions. Les hypothèses ont aussi été confirmées. L'analyse démontre, en effet, la présence de cette tendance moralisatrice du mouvement hygiéniste dans le discours des acteurs favorables à la décentralisation de l'administration de la justice criminelle ainsi que leur argumentation qui est inspirée d'une logique territoriale (justice). À l'opposé, les arguments néolibéraux et la logique sectorielle (politico-administrative) imprègnent le discours des opposants.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : politique, justice, cour, municipalité, décentralisation
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Le statut catalan et l'intégration européenne comme vecteurs de l'autonomie et de l'affirmation culturelle catalaneAchour, Rym 11 1900 (has links) (PDF)
Le rôle de l'État dans la gouvernance est de plus en plus remis en question par les dynamiques territoriales changeantes et les sociétés en évolution dans le cadre de la mondialisation. Le partage des pouvoirs politiques concernant les institutions publiques et les organismes sociaux est souvent réclamé et des rapports de force se créent alors entre l'État central et les régions, surtout quand celles-ci correspondent à des nations minoritaires. La présence de plusieurs paliers de gouvernement peut répondre à ces demandes. Nous aborderons la question de la gouvernance et du régionalisme institutionnel dans une approche multiscalaire. Dans le cas de la Catalogne en Espagne, la mise en place d'une gouvernance régionale joue un rôle prépondérant dans le débat au sein de l'État espagnol. Pour ce faire, la Catalogne se dota d'un outil juridique afin de pouvoir réclamer une place plus importante dans la gouvernance de son territoire : Le Statut Catalan de 2006. Ce dernier devrait permettre aux Catalans de négocier avec l'Espagne le partage des pouvoirs. À partir des résultats d'une enquête réalisée sur le terrain et d'analyses de périodiques, notre ouvrage abordera les innovations sociales nécessaires pour l'application du Statut Catalan, et ce à travers une analyse des rapports de force entre les territoires, les mouvements sociaux, les organisations nationales. Notre recherche essaie de répondre à la question suivante : quelles sont les incidences du nouveau Statut catalan de 2006 sur l'affirmation culturelle de la Catalogne dans un contexte de globalisation et d'ouverture? L'hypothèse soutenue dans la recherche est que le modèle de gouvernance que permet le nouveau Statut catalan facilite le développement de la culture, de la langue et des institutions culturelles car il est un foyer incubateur d'innovation et d'intégration avec les autres nations européennes. Notre analyse révèle que les enjeux autour des nations sans État restent complexes et que la protection de la culture forgée dans l'identité de ces nations est la clé pour le développement de ces sociétés. Le Statut catalan de 2006 est un outil qui procure aux acteurs des moyens pour protéger leur culture mais aussi pour la diffuser. L'accès à une plus grande autonomie politique favorisée par le nouveau Statut de 2006 a permis l'épanouissement et la valorisation de la culture catalane malgré les obstacles auxquels l'adoption de ce Statut fut confrontée.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : nationalisme, affirmation culturelle, Catalogne, Statut d'autonomie, gouvernance multiscalaire, Union Européenne
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Citoyenneté et identités comme enjeux d'une « démocratisation ancrée » en Afrique noire : illustration par les trois villes autonomes du BéninDavakan, Brice Armand January 2009 (has links) (PDF)
Le concept de « démocratisation ancrée » qui est ici examiné comme enjeu d'une tension entre citoyenneté et identités en Afrique, pose d'emblée deux défis majeurs: un défi épistémique touchant au statut de la démocratie, entre idéologie et concept sociopolitique, et un défi théorique touchant à la nécessité de la démocratie dans des espaces culturels non occidentaux. Ces deux défis ont été confrontés dans le cadre de cette recherche, à travers une démarche qualitative, approchant l'identité en général et l'ethnicité en particulier comme des constructions sociales susceptibles d'instrumentalisation, mais aussi de transformations potentiellement aptes à favoriser le « vivre ensemble ». Cette hypothèse déclinée en une grille d'entrevue ouverte, a guidé deux séries d'entrevues menées à travers trois municipalités béninoises, trois villes dotées de statuts particuliers dans le cadre d'un processus de décentralisation. Cette enquête de terrain menée entre 2006 et 2008 a été la charnière de notre recherche, qui s'est néanmoins voulue plus théorique qu'empirique. En effet, par une démarche « en forme de sablier », une première partie de la recherche nous avait d'abord permis de faire le point sur les thèses et théories antérieures, mais surtout de fixer les concepts qui sont sollicités dans cette analyse de la démocratie en Afrique noire. La troisième partie de la recherche, venant après une enquête triangulant observation, discours d'acteurs et théories, va servir de cadre à une réinterprétation du concept de citoyenneté. Cette partie propose une réouverture de ce concept qui aurait pris, au tournant des Révolutions du XVIIIe siècle en Europe, un ton républicaniste frappant toute entité anthropologique (dont les groupes identitaires) de subjectivité et donc d'une certaine péjoration au profit de gouvernements centraux forts. Il semble dès lors que, les élites africaines sorties de plusieurs décennies de domination occidentale et de préjugés racistes aient été plus préoccupées à démontrer leur capacité de construire des « États-nations » comparables à ceux d'Occident, qu'à considérer et intégrer les représentations du politique chez les communautés ethniques composant ces jeunes États. Ainsi, sur la base de cette recherche menée à Cotonou, Porto-Novo et Parakou, nous avons pu explorer -au moins partiellement la capacité des Africains à intégrer identité et démocratie, aussi bien dans le sens du « vivre ensemble » que dans celui du « vivre mieux ». Ces trois « communes à statut particulier » du Bénin offrent le spectacle d'une fierté ethnique retrouvée à travers la décentralisation administrative, d'une politisation accélérée de la vie municipale, mais aussi d'une transformation rapide des représentations de l'autorité politique. Cette transformation est à l'image des « leaders charismatiques » qui ne sont plus seulement associés à l'héritage culturel ou patrimonial du groupe ethnique, mais aussi et désormais à leur capacité d'assurer le progrès de leur ville. L'exercice d'une sanction de la gouvernance municipale au bout d'un quinquennat semble avoir favorisé, dans ce coin d'Afrique, une appropriation de la démocratie sans que l'ethnicité, de plus en plus assumée ne mène -du moins, pas encore -à la guerre civile. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Afrique, Démocratie, Citoyenneté, Identités, Bénin, Décentralisation, Démocratisation, Analyse qualitative, Interactionnisme symbolique.
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