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Proust et Carlyle / Proust and CarlyleO’Beirne, Catherine 18 June 2010 (has links)
La question de l’influence primordiale de Carlyle sur Proust n’a jamais été abordée de manière profonde. Cette thèse a pour objet de combler cette lacune. Nous analysons en particulier le dialogue continu que tient Proust avec Les Héros et Sartor Resartus. Nous identifions à quel point ses réflexions sur ces lectures carlyliennes - dont le sujet principal est la recherche d’une nouvelle foi ou mythe créateur pour ces temps modernes et incroyants - sont présentes dans le portrait de l’artiste, et du monde, qu’il nous offre dans À la recherche du temps perdu. Le parcours du Narrateur qui se termine avec la redécouverte de « la foi dans les lettres » se construit dans un tissage dialogique où, (souvent s’inspirant de Ruskin), Proust réécrit les événements historiques, biographiques, et éthiques qui préoccupent Carlyle dans sa recherche de la « vérité », en leur donnant une plus grande valeur esthétique. S’inspirant du coté expérimental de Sartor Resartus, ainsi que des essais carlyliens sur l’histoire et la biographie, Proust refait de manière imaginaire le parcours littéraire de Carlyle même dans la construction de son Narrateur, qui ressemble par plusieurs aspects à un Carlyle transplanté dans un pays qu’il considérait, comme l’épitomé de la décadence. Ainsi, Proust peut réhabiliter l’aspect « romancier manqué » de Carlyle, qui s’est refugié dans les vies des « grands hommes » et l’histoire des « grands événements », quand le Narrateur prend conscience de la réconciliation entre la vie et l’art. Toutefois, c’est la justesse et la profondeur des observations carlyliennes sur l’art et sur la nature de l’artiste ainsi que l’incitation donnée par la description du développement d’une conscience artistique dans Sartor Resartus avec son ambigüité, son ironie, son dédoublement de la voix narrative et son affirmation que « l’idéal » se trouve « dans le méprisable actuel » qui inspire Proust le plus dans sa présentation du « portrait de l’artiste » qu’est À la recherche du temps perdu. / In this thesis we attempt to treat for the first time the hitherto largely overlooked question of the primary importance of Carlyle as an influence on Proust. Basing our research on the dialogical relationship which Proust has continually with Heroes and Sartor Resartus, we trace the presence of his reflections on Carlyle’s writings, which are essentially concerned with the search for a new faith or creation myth in modern secular times, in the portrait of the artist in the world which is the subject of À la recherche du temps perdu. The Proustian Narrator becomes reunited with his faith in literature which he has lost over the years and eventually reconciles life and art. His journey to this point has been largely constructed on rewritings (inspired very often by Ruskin) of Carlylean texts dealing with History, Biography, and Ethics, where Proust redresses the importance of the aesthetic element which Carlyle increasingly renounces. Taking his inspiration from the experimental nature of Sartor Resartus, and from Carlyle’s historical and biographical writings, Proust also rewrites Carlyle’s personal trajectory in his portrait of his Narrator who bears a strong resemblance to a virtual Carlyle transplanted into a country which he considered, rather playfully, as the epitome of decadence. Proust can therefore, by purely literary methods, show that a writer’s reservoir of impressions comes not from the constant pursuit of “Truth”, or by writing the lives of others, but from having lived life, familial, intimate, and indeed social life. Even if Carlyle can be considered as a failed novelist, it’s the impact of his profound and heartfelt writings on what art is and on the nature of the artist, along with his innovative Sartor Resartus with its constant ironic undertones, its doubling of the narrative voice, its affirmation of the ideal in the everyday, which most inspires the imitative and spiritual portrait of an artist which is À la recherche du temps perdu. .
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Hölderlin : critique de la raison et habitation poétique de l'homme / Hölderlin : ritique of reason eand poetical dwelling of manShe, Shiqin 09 May 2012 (has links)
Comment la critique hölderlinienne de la raison ouvre-t-elle la possibilité d'une habitation poétique de l'homme sur terre ? Quel est le rôle de la parole poétique et quelle est sa signification pour la modernité ? Ce sont pour nous deux faces de la même question chez Höderlin. Nous disons que la critique hölderlinienne de la rationalité est la plus radicale qui soit, tout simplement parce qu'il a quitté le chemin de la raison. Dans un premier temps de ce travail, nous examinerons la spécificité de la critique hölderlinienne de la raison en marge de l'idéalisme allemand, surtout sa différence d'avec Schelling et Fichte, à partir du texte "Urteil und Sein" ; dans un deuxième temps nous verrons la question de la poésie, à l'exemple de la spécificité de la poésie hölderlinienne, et le concept d'intuition intellectuelle dont il parle vaguement ; ensuite nous traiterons le rapport entre le temps et le langage poétique, plus généralement l'art, à l'aide du concept hölderlinien du souvenir, et poser la question de la possibilité d'une habitation poétique de l'homme à l'ère de la technologie. / How does Hölderlin's critique of reason open up possibility of a poetical dwelling of man on earth? What is the role of poetical language and what is its significance for the modernity? These are for us two sides of the same question by Hölderlin. We say that Hölderlin's critique of rationality is the most radical, simply because he left the path of reason. As a first step of this work, we shall examine the specificity of Hölderlin's criticism of reason in the relationship with German idealism, especially its difference from Schelling and Fichte from text "Urtheil und Seyn"; secondly we will consider the question of poetry, with the example of the specificity of Hölderlin's poetry, and the concept of intellectual intuition of which he spoke vaguely; and then we will discuss the relationship between time and the poetical language, or of art more generally, using help of Hölderlin's concept of "memory", and finally ask the question of the possibility of a poetical dwelling of man in the middle of the era of technology.
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Concevoir l’historicité. L’histoire et les différentes formes de temporalité chez Hegel et Schelling / Conceiving Historicity. Hegel and Schelling on History and the Different Forms of TimeAuthier, Raphaël 04 June 2019 (has links)
La « philosophie de l’histoire » de l’idéalisme allemand, si l’on entend par là un ensemble de thèses permettant de découvrir un sens de l’histoire, a fait l’objet de nombreux travaux, en particulier celle de Hegel. Mais la réflexion des penseurs idéalistes sur l’histoire ne s’est pas limitée à l’interprétation des événements historiques passés. Une large part a consisté au contraire à élaborer un concept d’histoire dont l’extension ne se limite pas aux transformations sociales et politiques des groupes humains (mais qui concerne l’ensemble des productions humaines, voire la nature elle-même), et dont la compréhension ne recoupe pas l’usage de cette notion dans la conscience commune. Il nous a semblé que l’originalité de Hegel et de Schelling résidait notamment dans la richesse qu’ils attribuent à ce sens ontologique de l’histoire (conçue comme Geschichte et non comme Historie). Notre travail a consisté à interroger précisément la manière dont Hegel et Schelling ont élaboré un tel concept, qu’il vaudrait mieux qualifier d’événementialité ou d’historicité, pour le distinguer de la connaissance ou du récit de ces événements. Nous avons proposé ainsi de clarifier le sens du concept d’histoire par une comparaison des différentes formes de temporalité (temps naturel, temps de la conscience, histoire, durée, éternité) et de leur rôle respectif dans les systèmes de Hegel et de Schelling, de façon à souligner le caractère central du problème de l’historicité au sein de ce corpus, et à suggérer de quelle façon sa compréhension a déterminé le positionnement ultérieur des philosophes « post-idéalistes » (de Marx et Kierkegaard à l’idéalisme britannique ou à l’École de Francfort). / Many scholars have treated the “philosophy of history” developed by German idealists as a set of arguments designed to find a purpose in history. Yet the idealist thinkers did not limit their investigation to the interpretation of past historical events. On the contrary, a significant part of their work is dedicated to outlining a concept of history that is not limited to social and political transformations affecting human groups, but instead includes the totality of humanity’s creations, and even nature itself. This concept of history differs, sometimes radically, from how the term “history” is, and has been commonly understood. The source of the difference is Hegel and Schelling’s focus on such a rich ontological meaning of the notion of history (taken as Geschichte, as opposed to Historie). This thesis traces how Hegel and Schelling developed this concept, which might be more aptly characterised as historicity, to distinguish it from the knowledge or the chain narration of past events. It thus clarifies the meaning of the concept of history by comparing different forms of time (natural time, psychological time, history, duration, eternity) and their respective roles in Hegel’s and Schelling’s systems. This comparison is intended to underline the centrality of the problem of historicity in German idealism, and to suggest how its understanding has shaped the development of “post-idealist” European philosophy (from Marx and Kierkegaard to British idealism or to the Frankfurt School).
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La chose en soi comme concept «critique» : le problème de la limitation de la connaissance dans la Critique de la raison pure de KantHotes, Maria 08 1900 (has links)
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La pensée et le réel : l'idée de monisme neutre / Thought and reality : the idea of neutral monismCouture-Mingheras, Alexandre 07 December 2017 (has links)
Le présent travail porte sur le monisme neutre et montre qu'il s'agit d'une Idée qui sert de levier pour penser un réel antérieur au partage entre idéalisme et réalisme, avant la scission du monde entre intériorité et extériorité. Nous proposons une relecture des auteurs désignés par Russell lorsqu'il en invente la « catégorie ». Si chez Avenarius il s'agit de sauter par-dessus l'histoire car la logique à son principe est jugée viciée, et que chez Mach toute hypostase se trouve amenée à la fine pointe de sa dissolution identitaire, chez James le temps est le lieu même de déprise du dualisme et de neutralisation catégoriale : nous réinterprétons l'expérience pure comme la transposition sur le plan de l'être, pré-dual, du courant de conscience. Ce premier axe s'achève avec Russell, dont nous montrons qu'il est en réalité moniste neutre lorsqu'il en invente et critique la catégorie, selon un idéal de définitisation qui se trouve aussi bien en terrain gnoséologique (le Je pur se démultipliant à l'infini dans la construction logique du monde physique) qu'en terrain éthique (l'universalisation du désir). Le second axe conduit à la philosophie de l'immanence de Schuppe et Schubert-Soldem, ultime figure de réalisation de l'idée où le réalisme se trouve identifié à l'idéalisme, et l'unité restaurée entre la conscience et le monde. A ce titre, la Immanenzphilosophie constitue une version alternative à l'idéalisme transcendantal husserlien et dont la phénoménologie post-husserlienne retrouve certaines intuitions séminales. / Our thesis examines neutral monism and defends that is an Idea in order to think reality prior to its division between realism and idealism, before the world-split between interiority and exteriority. In the first part we shed a new light on the authors referred to by Russell when he invents the neutral monism category. Avenarius's aim is to abandon history since its logic is considered to be invalidated. Mach, since he wants to deconstruct all kind of hypostasis, is led to the self-destruction of identity. As for James, we propose to construe his notion of pure experience: time serves the purpose to neutralize all categories and to reject dualism, and thus results from the ontologicaltransposition of the psychological thought current. This first part ends with the study of Russell, where we demonstrate that he is more akin to neutral monism when he invented et rejected the term, in accordance with his rationalist ideal of universalization, in the theoretical field (the pure I which can multiply itself in order to logically construct the physical world) as well as in the ethical one (to universalize one's des ire). The second part leads to the philosophy of immanence of Schuppe and Schubert-Soldem: the idea is here realized, by the identification of realism and idealism, the reconciliation between consciousness and world. The Immanenzphilosophie can be regarded as an alternative to Husserl's transcendental idealism where the post-Husserlian phenomenology finds once again some of its seminal intuitions.
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Eddington philosophe : la nature et la portée de la science physique d'après Arthur S. Eddington / Eddington as a Philosopher : the Nature and the scope of Physical Science according to Arthur S. EddingtonLaguens, Florian 24 October 2018 (has links)
Unanimement considéré comme l’astronome le plus influent de l’entre-deux guerres, Arthur S. Eddington (1882-1944) a aussi investi le champ philosophique avec deux ouvrages majeurs, The Nature of the Physical World (1928) et The Philosophy of Physical Science (1939), mais également d’innombrables remarques au long de son œuvre considérable. Cette étude propose, à partir de l’ensemble des écrits d’Eddington, un portrait de sa philosophie. Envisagée dans son développement progressif d’abord, mettant tour à tour l’accent sur la synthèse, le symbole et la structure, dans ses interactions ensuite, dans ses racines philosophiques enfin. Se déploie peu à peu une conception originale de la nature et de la portée de la science physique, parfois déroutante mais non sans cohérence, à condition de la reconduire à ses intuitions originaires. / Arthur S. Eddington (1882-1944) certainly was the world’s most famous astronomer during the interwar period. He also plunged into philosophy and published a couple of major books,The Nature of the Physical World (1928) et The Philosophy of Physical Science (1939), as well as numerous remarks scattered along his works. Grounding its claims on the entirety of his writings, this study intends to sketch Eddington’s own philosophy. Its progressive development is firstly addressed, highlighting three essential themes, i. e. synthesis, symboland structure. Then are explored its interactions with both science and religion, and its rootsin terms of philosophical authors. An original conception of the nature and the scope of physical science slowly merges, sometimes upsetting but never without some kind of unity,provided its originating intuitions are finally discovered.
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Lumière de la vie / L'image dans l'oeuvre poétique et théorique de Friedrich Hölderlin.Layet, Clément 22 February 2013 (has links)
Le divin peut-il être à la fois mort et vivant ? Résonnant pour nous à partir de Nietzsche et de Heidegger, cette question traverse l’œuvre, d’abord poétique mais aussi pleinement philosophique, de Friedrich Hölderlin (1770-1843). Dès la querelle du panthéisme qui anime le débat intellectuel germanique au cours des années 1780, le dieu de la métaphysique identifié avec le dieu chrétien semble perdre son effectivité. Mais le divin n’est pas seulement pour Hölderlin un contenu dogmatique ou conceptuel : il désigne avant tout le lien qui s’établit avec la nature lorsque l’homme réfléchit le sentiment que celle-ci produit en lui-même. Dès lors, même s’il semble exposé à la mort en tant que Créateur transcendant du monde, Dieu ne cesse pas de pouvoir être approché comme la source vive de toute apparition. Il ne se manifeste toutefois comme tel qu’à condition de s’effacer comme antériorité et de donner lieu aux choses singulières, en une rupture de toute union prétendument originelle. Or, dire que le principe doit nier sa propre primauté, c’est dire que l’un tend à se séparer de soi pour accéder à sa propre unité, et qu’il doit nécessairement produire une image de lui-même. En défendant cette thèse héritière d’Héraclite et du néoplatonisme, Hölderlin s’oppose aux philosophes idéalistes subjectifs, qui identifient alors le principe de toute réalité avec le Moi, et il s’expose du même coup à l’objection d’être incohérent et exalté. Mais l’effet produit par ses poèmes, par son roman et par sa tragédie fait s’évanouir tout soupçon de Schwärmerei. La poésie hölderlinienne est réellement image de Dieu. L’étude de la méditation et de la mise en œuvre progressive d’une telle effectivité exige de distinguer trois périodes dans le développement de sa pensée. Entre 1785 et 1795, Hölderlin s’efforce de parvenir, après avoir lu Kant, Schiller, Fichte et Schelling, à une compréhension à la fois non subjective et non dogmatique de l’être. Entre 1795 et 1802, en nommant le principe à la fois « beauté » à partir de Platon et « un se différenciant en lui-même » à partir d’Héraclite, il conceptualise les moyens de traduire poétiquement la profusion de la vie divine. Entre 1802 et 1843, comme si la mort de Susette Gontard, l’isolement et la folie affrontés sur le plan biographique rejoignaient, sur les plans théorique et poétique, la méditation de Pindare, de Sophocle et de la figure du Christ, Hölderlin montre la dépendance de l’infini à l’égard de la finitude. Ainsi son œuvre entière donne-t-elle à voir, en sa tension interne entre le poème et la philosophie, la vie divine harmoniquement opposée. / Can the divinity be at once dead and alive? Resonating for us since the time of Nietzsche and Heidegger, this question runs all through the works of Hölderlin, in the first place poetic, but also, in the fullest sense, philosophic. From the time of the controversy over pantheism among German intellectuals in the 1780s the identification of the god of metaphysics with the Christian god seems to have lost its effectiveness. But the divinity for Hölderlin was not only a written dogma or concept ; it denotes above all the link established with nature when man reflects the feelings it arouses in him. From then on, god, even if he seems exposed to death as the transcendent creator of the world, continues to be approachable as the deepest source of all apparitions. However, god only manifests himself in this way if he effaces himself as anteriority, and breaking all union supposedly original, makes way for singular things. Now, to say that the principle denies its own primacy is to say that the one tends to separate from itself in order to reach its own unity, and that it must necessarily produce an image of itself. In defending this proposition, Hölderlin set himself in opposition to the subjective idealist philosophers, who identified the principle of all reality with the "I", and he exposed himself at the same time to the objection that he was incoherent and fanatical. But the effect produced by his poems, novel and tragedy dispels all suspicion of Schwärmerei. Hölderlin’s poetry really is the image of god. A study of his meditation and the progressive implementation of such a level of effectiveness makes it necessary to distinguish three periods in the evolution of his thought. Between 1785 and 1795, after having read Kant, Schiller, Fichte and Schelling, Hölderlin tried to achieve an understanding both non-subjective and non-dogmatic of Being. Between 1795 and 1802 he conceptualised the means of conveying through poetry the profusion of divine life, naming the principle both "beauty", after Plato, and "one differentiating in itself", after Heraclitus. Between 1802 and 1843, as if the death of Susette Gontard, isolation and madness confronted at a biographical level had conjoined, at a theoretic and poetic level, the meditation on Pindar, Sophocles and the face of Christ, Hölderlin showed the dependence of the infinite with regard to the finite. Thus, the whole body of his work, in its internal tension between poem and philosophy, reveals divine life in harmonic opposition.
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The persistence of non-identity : spiritual experience in AdornoRestagno, Michael 01 1900 (has links)
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La doctrine de la science de Fichte : le dépassement de la dichotomie du sujet et de l'objetProulx, Francis 02 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire cherche à exposer la solution (qui est ici désignée comme idéalisme pratique ou transcendantal) que le philosophe allemand Johann Gottlieb Fichte proposa, dans le contexte de sa Doctrine de la science de 1794 et 1795 et de sa Doctrine de la science nova methodo de 1796 à 1799, au problème, traditionnel dans l'histoire de la philosophie, du dépassement de la dichotomie de l'objet et du sujet et, par voie de conséquence, à celui du dépassement du dualisme du réalisme et de l'idéalisme. Ce n'est qu'après avoir bien pris soin de développer (à l'intérieur d'un premier chapitre) les trois principes fondamentaux de cette doctrine, ainsi que leur articulation au sein d'une philosophie théorique (à l'intérieur d'un deuxième chapitre) et d'une philosophie pratique (à l'intérieur d'un troisième chapitre) que la solution fichtéenne à cette question est éclairée. Une telle réponse, qui s'exprime en termes d'identité de l'objet et du sujet, fait intervenir un Sujet absolu (Moi absolu), puisque cette identité sujet-objet n'est chez Fichte rien d'autre que ce Sujet absolu. Tandis qu'on montre (dans le deuxième chapitre) que la doctrine théorique de Fichte permet de rendre compte de la mise en finitude de l'infinitude du Sujet absolu (à travers l'entrée du sujet fini (Moi fini) dans une opposition dichotomique avec l'objet (Non-Moi) suite à un choc), on montre ensuite (dans le troisième et dernier chapitre) que la doctrine pratique de Fichte permet aussi, à l'inverse, de rendre compte de la mise en infinitude de la finitude du sujet fini à travers la sortie de son opposition dichotomique avec l'objet grâce à un effort vers une identification de l'objet (qui lui est bien sûr opposé) avec lui-même et, à plus forte raison, grâce à un effort vers une mise en identité de lui (en tant que sujet fini) avec lui-même (en tant que Sujet absolu).
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sujet/Objet, Idéalisme/Réalisme, Métaphysique, Philosophie allemande.
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La chose en soi comme concept «critique» : le problème de la limitation de la connaissance dans la Critique de la raison pure de KantHotes, Maria 08 1900 (has links)
Dans ce mémoire, nous nous proposons de montrer que le concept kantien de chose en soi est à la fois un concept métaphysique et un concept critique. En ce sens, la chose en soi doit être comprise comme un objet transcendantal réel qui existe à titre de cause des phénomènes. Si, contrairement à ce que soutenaient F.H. Jacobi (1787) et G.E. Schulze (1791), cela ne suppose pas de sortir du criticisme, c'est qu'une telle affirmation prend la forme d'une connaissance analogique qui respecte les limites de la connaissance humaine. De fait, la connaissance analogique permet de pointer en direction de quelque chose dont la nature (Beschaffenheit) peut demeurer problématique, tout en permettant d'affirmer son existence (Dasein). Nous serons dès lors conduite à montrer que la Critique de la raison pure fournit bel et bien les outils nécessaires permettant de rendre compte de l’existence des choses en soi à titre de causes des phénomènes. / In the following thesis, we will claim that Kant’s concept of a thing-in-itself is both a metaphysical and a critical concept. Accordingly, the thing-in-itself must be understood as a real transcendental object that grounds phenomena. Thus, we maintain – contrary to F.H. Jacobi’s (1787) and G.E. Schulze’s (1791) harsh objections – that this assertion does not violate the structures of critical philosophy. Indeed, this particular claim is arrived at through analogical cognition, which does not transgress the boundaries of human knowledge: as a matter of fact, analogical cognition allows us to point towards and assert the existence (Dasein) of something the nature (Beschaffenheit) of which may remain problematic. Thus, we believe that Kant’s metaphysical commitment with regard to the existence of the thing-in-itself as ground of phenomena can be fully justified within the Critique of Pure Reason.
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