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Les récits-partitions : imaginaire musical et écriture romanesque dans la France du XXe siècle

Perreault, Isabelle 09 1900 (has links)
Au confluent de l’histoire des idées et de la poétique romanesque, cette thèse s’intéresse aux interactions textuelles multiples entre le genre romanesque et l’imaginaire musical tel qu’il s’est développé au fil du XXe siècle. Elle examine les modalités par lesquelles une idée de la musique, intronisée comme paradigme d’écriture par un certain nombre de romancières et de romanciers français entre 1900 et 1980, informe la composition du roman tout en infléchissant la production du sens, qui, à l’horizon du modèle musical, devient davantage signifiance que signification. Elle appréhende également l’évolution des pratiques romanesques à la lumière des discours sur la musique tels que les réfléchissent et les intègrent les œuvres, afin de dégager les différentes manières par lesquelles le musical, à entendre comme les propriétés dérivées de l’objet musique, s’impose comme le modus operandi de l’écriture, et invite le critique à interpréter l’œuvre sur le modèle herméneutique de la partition. Le récit-partition apparaît sur fond d’une crise de la signification et de la représentation, dont les ferments sont à chercher dans le fonctionnement sémiotique même du langage. La recherche entend montrer comment, dans l’optique de répondre à cette crise du langage et aux nombreuses répercussions qui confrontent la sémantique romanesque à une impasse, certains romanciers du XXe siècle ont envisagé la musique comme une fiction du roman et pour le roman, puis ont façonné à partir d’elle les paramètres d’une nouvelle écriture romanesque. Hérité du topos romantique de la « musique absolue », qui considère l’œuvre musicale comme un pur phénomène sonore, irréductible au langage verbal et, du fait de son autoréférentialité, le modèle de l’organon absolu, ce paradigme d’écriture aurait permis aux écrivains du XXe siècle d’abandonner les prémisses référentielles du genre romanesque et de penser ce dernier à l’aune de nouvelles configurations poétiques, fondées sur la résonance du sens, l’autoréflexivité du médium et une mémoire textuelle plus sensible que philosophique ou morale. La réflexion menée dans le cadre de la thèse interroge en premier lieu les conditions épistémologiques, métaphysiques et discursives qui concourent à l’avènement d’un paradigme musical, lui-même tributaire d’un régime du sensible particulier, qui pousse des générations entières d’écrivains à se tourner vers la musique pour ravitailler une matière romanesque dès lors perçue comme lacunaire. La démonstration se décline essentiellement en quatre temps : le premier chapitre entend prendre au pied de la lettre la métaphore de la partition, de manière à montrer comment les indices paratextuels et structuraux actualisent certains procédés d’écriture qui s’inspirent de la musique ; les deuxième et troisième chapitres interrogeront les modalités de « textualisation » de la musique à travers les prismes respectifs de la création et de la réception musicales représentées dans la fiction, en s’intéressant aux figures de compositeurs et de musiciens (chap. 2), puis aux ekphraseis musicales et aux scènes d’écoute (chap. 3) ; enfin, c’est sur les grands mythes de la musique que débouche notre enquête, mythes antiques mais surtout wagnériens, dont la réécriture plus ou moins conforme avec la matrice d’origine permet de diffracter un rapport complexe à la modernité par une ressaisie du sens, de la temporalité narrative et du discours romanesque au miroir des récits fondateurs et du langage premier et plénier dont ils portent la mémoire. / This dissertation strives to understand the various interactions between 20th-century fictional works and the contemporary musical imaginary that was developed and modulated throughout the century. Rooted in a dual approach – that of the history of ideas and of the poetics of the novel –, this study examines how a given idea of music, inducted as a writing paradigm by many French novelists between 1900 and 1980, models textual composition and becomes a means to rethink the creation of signification in narrative forms. It also traces the evolution of the French novel and its writing practices in the light of musical discourses and aesthetics as reflected by and integrated into novelistic works. To this end, the concept of “narrative score” (récit-partition), as a hermeneutic instrument or reading tool, is paramount in order to grasp the ways in which the musical – i.e. the properties derived from music as an objective or phenomenal reality – imbues the literary text and becomes the modus operandi of fiction writing for some French novelists. The “narrativescore” emerged in the context of an artistic crisis – stemming from the semiotic fabric of language itself – that questioned both the ideas of representation and meaning. The present work will show how this crisis of language and consequential impasse of the novelistic genre lead some 20th-century writers to conceptualize music as a fiction of and for the novel with the purpose of fashioning a new narrative framework by remodeling the genre’s parameters. Descending from the romantic trope of “absolute music” which considers the musical piece as an autoreferential structure comprised of pure sounds without intrinsic meaning thus irreducible to verbal speech, the idea of music as a writing paradigm allows novelists to relinquish the referential premises of the narrative genre to introduce new poetic configurations based on the resonance of meaning, the self-reflexivity of the medium and a textual memory, more engrained in the sensible than in the speakable (dicible) or the philosophical. We will first outline the epistemological, metaphysical and discursive landscape that lead to the advent of a musical paradigm in literature, which is dependent on a specific “partition of the sensible” (Rancière); here, we will explore what motivated several generations of writers to turn to music as a way to replenish the fictional material they perceived as deficient while fulfilling their ideal of an autotelic work of art. The textual analysis that follows will be divided into four parts: in the first chapter, we will consider the score not as a metaphorical notion, but as an actual model; indeed, some paratextual elements and structural configurations highlight the presence of writing techniques directly inspired and shaped by the musical; the second and third chapters will examine the textual actualization and representation of music respectively through the lens of musical composition (poïesis) and musical reception (esthesis) by analyzing fictional composers and musicians (chap. 2), then musical ekphraseis and listening scenes (chap. 3); lastly, we will focus on the great musical myths – ancient myths, but mostly Wagnerian ones – whose rewriting, more or less in line with the original stories, allow the writers to renegotiate their complex relationship with modern times, by re-capturing meaning, narrative temporality and novelistic discourse through the use of these founding myths and the unitary, almost pre-adamic, language.
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Tisser la résurgence à travers le wampum comme approche rhétorique décoloniale de certaines œuvres de Nadia Myre

Benoit-Pernot, Claire-Hélène 12 1900 (has links)
La création artistique autochtone est indissociable des luttes politiques. Dans un contexte colonial, les modes d’être, d’agir et de penser Autochtones sont profondément affectés. L’art est une arme puissante dans cette lutte pour la décolonisation. Cette étude s’intéressera ainsi au potentiel de transformation et de décolonisation de la création artistique autochtone, à travers la pratique artistique de l’artiste Algonquine Nadia Myre. Plusieurs de ses œuvres adressent la mixité identitaire et la violence coloniale subie par les Autochtones. Indian Act (fig.1) dénonce, à l’aide d’une réécriture perlée traditionnelle et participative, un texte de loi colonial qui a conduit à une injustice épistémique profonde. Pour adresser ces problématiques, nous nous ancrerons sur un objet particulier, le wampum. Dans cette recherche, nous le considérerons comme un vecteur de résurgence et de décolonisation profondes. La position socio-politique ancienne et contemporaine essentielle du wampum en fait un support didactique privilégié de résurgence. Grâce à l’utilisation du motif du wampum dans la pratique artistique de Nadia Myre, nous pourrons cheminer à travers ces luttes et comprendre comment les artistes Autochtones les engagent. Le wampum sera présenté comme une rhétorique discursive, matérielle et immatérielle, un hypertexte, un hyperlien (Haas 2007) entre tradition et modernité, oralité et écriture, qui sera supportée par la théorie de l’intermédialité. Jacques Derrida et la Déconstruction seront également convoqués pour examiner le travail de réécriture effectué par Myre dans Indian Act. Il s’agira également de comprendre comment la proposition participative de Nadia Myre pourrait permettre un engagement allochtone vers une justice épistémique décoloniale. / Aboriginal artistic creation is inseparable from political struggles. In a colonial context, Aboriginal ways of being, acting and thinking are deeply affected. Art is a powerful weapon in this struggle for decolonization. This study will therefore focus on the transformative and decolonizing potential of Aboriginal artistic creation through the artistic practice of Algonquin artist Nadia Myre. Several of her works address the mixed identity and colonial violence suffered by Aboriginal people. Indian Act (fig.1) denounces, through a traditional and participatory beaded rewriting, a colonial law that has led to a profound epistemic injustice. To address these issues, we will focus on a specific object, the wampum. In this research, we will consider it as a vector of deep resurgence and decolonization. The essential ancient and contemporary socio-political position of wampum makes it a privileged didactic support of resurgence. Through the use of the wampum motif in Nadia Myre's artistic practice, we will be able to walk through these struggles and understand how Aboriginal artists engage them. Wampum will be presented as a discursive rhetoric, material and immaterial, a hypertext, a hyperlink (Haas 2007) between tradition and modernity, orality and writing, which will be supported by the theory of intermediality. Jacques Derrida and the Deconstruction will also be convened to examine the rewriting work done by Myre in Indian Act. It will also be a question of understanding how Nadia Myre's participatory proposal could enable an allochtonous engagement towards decolonial epistemic justice.
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Interroger l’idéologie du studio Disney par la (re)composition musicale : une approche alternative de l’analyse filmique : La Petite Sirène (1989), La Belle et la Bête (1991) et Aladdin (1992)

Naëck, Krishvy 03 1900 (has links)
Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de cette thèse a été dépouillée de certains documents visuels et audio‐visuels. La version intégrale de la thèse a été déposée à la Division de la gestion des documents et des archives. / Notre travail concernant Disney s’inscrit dans le champ de la musique de film, et même si le studio a fait l’objet de nombreuses recherches tant sur des questions esthétiques que culturelles, il reste intéressant à étudier, car il peut ainsi devenir l’objet de recherche, non sur l’originalité d’un corpus, mais sur un déplacement de la méthode, nous permettant d’interroger l’idéologie à l’œuvre. Notre thèse concentre son attention sur La Petite Sirène (1989), La Belle et la Bête (1991) et Aladdin (1992) où il nous semble que, en recourant à la recomposition de la musique de certaines séquences des films, nous puissions faire jouer à la part de virtualité du texte filmique un rôle dans cette entreprise critique : retrouver la voix des héroïnes Ariel, Belle et Jasmine. Nous pensons que les lectures préexistantes ont fait le choix de prioriser le récit et que le déplacement proposé par Stanley Cavell dans sa lecture de King Lear, prêtant la cohérence au personnage, nous invite, sur le même modèle, à faire une lecture similaire concernant les films de Disney. Si un geste de recomposition musicale peut nous aider à penser ce rapport au personnage, c’est parce que nous pensons que la musique peut faire entendre la virtualité d’un film (et plus précisément de ses personnages), et devenir par cela un geste d’analyse critique de son idéologie, et ici particulièrement des rapports de pouvoir. Recomposer certaines séquences importantes du film, c’est le rééclairer en reprenant les matériaux musicaux mêmes du compositeur du film (Alan Menken), pour en redistribuer les emphases — notion à laquelle nous ne donnons pas qu’une valeur musicale, mais une valeur philosophique, reprenant à Stanley Cavell cette idée qu’une différence d’accent peut faire toute la différence du monde. La recomposition musicale met en acte les allers-retours indispensables à la compréhension des séquences que nous travaillerons : elle redonne corps aux espaces de résonance du film et compose les affleurements d’une promesse initiale proposée par le film vis-à-vis de son héroïne. Elle aide à réfléchir au film et à ses interactions tout en faisant monter à la surface ladite promesse dont le film cherchait à bloquer l’actualisation. Ces allers-retours nous permettent de retrouver l’importance des numéros musicaux à l’intérieur des films dans lesquelles s’expriment les héroïnes. En prolongeant notre analyse par le prisme de l’intermédialité, nous réfléchissons à la porosité avec la scène de Broadway (ou plus précisément ici avec le off-Broadway) qui permettent des doubles lectures issues des numéros musicaux. L’ensemble de la musique, dans son lien au complexe audio-visuel, nous permet ainsi de réfléchir aux rapports de pouvoir inscrits dans le film. / From aesthetics to cultural studies, Disney has been the subject of many studies. Thanks to this prolific research, it is possible de study it by another methodological angle to understand the ideology of and within the movies. Within the academic field of film music, our thesis will draw its attention on The Little Mermaid (1989), Beauty and the Beast (1991) and Aladdin (1992). It seems that, thanks to an alternative version of the original score that we would compose, we may bring the potentiality inscribed in the movie to be a part of our critical study: find the heroines’ voice Ariel, Belle and Jasmine. We think that the previous studies of these films made the choice of prioritising a narrative analysis where ours is to take into account of the character’s consistency, as does Stanley Cavell in his reading of King Lear. The main idea is to see this new composition as an alternative version the composer could have come up with, and to measure how we can go from the recomposition to the original sequence and end up with another angle for the analysis of the movie. We think that this method will enable us to take account of the character’s consistency for the music can be a way to hear the potentiality of a movie (and specifically here, the characters), so it will be an opportunity to discuss Disney ideology. The musical recomposition of specifics sequences will help us to point out that the film makes a choice thanks to musical emphasis — notion that is not only musical but also philosophic, as Stanley Cavell points out that a difference of emphasis is able to make all the difference in the world. The musical recomposition enact the back and forth inside the different moments of the movie to help us understand what is at stake: it enlightens the resonances between the sequences and compose the surfacing promise initially build-up by the movie towards the heroine. It also helps us thinking about the movie’s interactions while getting to the surface the aforementioned promise the movie was trying to stop from actualising. Going back and forth into the movie thanks to the musical recomposition brings to light the importance of the musical numbers where the heroines have a space and moment to express themselves. By extending our analysis through the prism of intermediality, we consider the porosity of theses musical numbers with the Broadway stage (and more accurately the off-Broadway) whose enable us to do dual readings of the movie. All the music in its connexion to the rest of the audio-visual complex enable us to think about the power relations which occurs in the movie.
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Big Fish, du roman au film : transécriture et représentation de la relation père-fils

Simon, Julie 28 March 2019 (has links)
Ce mémoire propose une analyse transversale de deux versions d’un même récit: le roman Big Fish: A Novel of Mythic Proportionsde Daniel Wallace (1998) et le film Big Fishpar Tim Burton (2003). L’intrigue présente les dynamiques d’un rapport complexe entre un père et son fils. Leurs confrontations à propos des souvenirs d’Edward mènent les deux hommes à réaliser leur quête identitaire personnelle. Will découvre également l’importance de l’héritage familial lorsque, reprenant l’esprit de conteur de son père, il perpétue la tradition de passation des contes. Le film est la version cinématographiée du roman. Pourtant, Big Fishestà considérer comme une seule œuvre. La connaissance des deux versions offre au lecteur-spectateur une compréhension plus complète du récit. La transécriture permet de représenter le récit romanesque, son intrigue et ses thèmes majeurs, sur un support filmique. Notre étude considère la transécriture comme la représentation matérielle du thème de l’héritage développé dans le récit de Big Fish. À ce double processus de transmission s’ajoute l’enjeu du style artistique. Le roman comme le film appartiennent principalement au Southern Gothic. Les caractéristiques majeures du genre permettent une analyse de Big Fish, car les éléments gothiques utilisés sont porteurs de significations. De plus, le récit se place dans une continuité historique des genres littéraires et cinématographiques. De la figure du héros épique aux passions romantiques, en passant par l’adoration pastorale de la nature, Big Fishest construit grâce à des spécificités que divers styles artistiques ont légué à la postérité.La forme et le fond de l’œuvre sont donc liés, démontrant que la transmission est un processus inévitable. Edward et Will sont la représentation fictive d’un processus réel: la transmission du savoir et l’apprentissage par le passé en vue d’une amélioration de l’homme et de ses relations sociales. / This study proposes an inter-disciplinary analysis of two versions of thesame narrative: Big Fish: A Novel of Mythic Proportionsnovel by Daniel Wallace (1998) and Big Fish movie by Tim Burton (2003).The plot concerns the dynamics of a complex relationship between a father and his son. Confrontations about Edward’s memories lead both men on a quest for their own identity. Will also discovers the importance of family legacy. By taking on his father’s propensity for storytelling, Will perpetuates the family tradition.The movie is a cinematographed version of the novel. However, Big Fishmust be seen as a work of art on its own. By knowing both versions, the reader-spectator has a better understanding of the central narrative. Invoking the transwriting process, the plot and major themes of the novel are translated into a new medium, a movie. In this study, transwriting is conceptualized as a concrete representation of the legacy developed throughout Big Fish.The double-transmission of narrative is linked to an aesthetic preoccupation rooted in the politics of oral storytelling. To this end, the novel and the movie borrow from the Southern Gothic genre. Analyzing its major characteristics allows for abetter understanding of Big Fish, for the gothic elements carry hidden meanings. The story is also a result of the historical continuity that interweaves literary and filmic genres. From the mythical hero figure and the intense romantic emotions to the nature-loving pastorals, Big Fishaccumulates intertexts that a wide variety of artistic styles have handed down to posterity.The story’s style and content are thus interlinked, which shows that transmission is an unavoidable process. Edward and Will are fictitious representations of narrative process in constant evolution and development: the passing down and inheritance of knowledge. People learn from the past so as to evolve and improve man and his social relationships.
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Intermédialité et déconstruction de la fiction chez Alain Robbe-Gillet : analyse comparative de "La maison de rendez-vous" et de "L'homme qui ment"

Martel, Alexandre 24 April 2018 (has links)
Alain Robbe-Grillet, d’abord connu en tant que romancier, a dès le début des années 1960 partagé son temps entre le cinéma et la littérature. Après avoir fourni le scénario de L’année dernière à Marienbad, il est passé derrière la caméra et a réalisé une dizaine de films qui, tant par leur forme que leur propos, poursuivent les recherches esthétiques entreprises dans sa pratique littéraire. Plus encore, il nous semble que le début de cette aventure cinématographique marque un tournant dans son œuvre. Alors que le point de vue qui portait les premiers romans — point de vue que les critiques ont rapproché de celui d’une caméra —, marquait déjà la dimension intermédiale de son œuvre, il apparaît que son passage dans la chaise du réalisateur a été le germe d’une radicalisation de sa pratique. Ainsi, les romans et les films qui ont suivi possèdent une portée intermédiale beaucoup plus large. De fait, c’est l’ensemble de la narration qui s’y trouve remise en question par la mise en évidence des spécificités de chacun des médias et par la transposition de procédés propres à la littérature dans le film, et vice versa. C’est par une étude comparative de La maison de rendez-vous (1965) et de L’homme qui ment (1968) que nous montrons en quoi consiste la relation intermédiale que Robbe-Grillet établit entre les disciplines, en plus de mettre en évidence les mécaniques qui, ancrées dans la matérialité des médias, fondent le roman et le film.
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De l'intermédialité à l'oeuvre lepagienne, et de l'oeuvre lepagienne à l'intermédial : un parcours à double sens à propos du théâtre et du cinéma de Robert Lepage

Salas-Murillo, Bértold 24 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017 / Notre recherche aborde deux sujets fortement reliés : l’intermédial et l’œuvre de l’artiste Robert Lepage (Québec, 1957). La démarche prend en compte la double nature de la notion d’« intermédialité » : une approche (la perspective intermédiale) et un objet (le phénomène intermédial). Parmi nos propositions se trouvent des outils pour mieux comprendre l’intermédial, aussi bien en tant qu’objet qu’en tant qu’approche, de sorte que, de la même façon que l’intermédialité permet d’analyser les créations lepagiennes, celles-ci font la lumière sur l’intermédial. Nous introduisons les éléments de la théorie intermédiale dans le chapitre 1, puis nous développons une analyse de l’œuvre de Lepage au cours des chapitres 2, 3 et 4. Cet examen est principalement consacré à quatre de ses mises en scène théâtrales : Le polygraphe (1987), Les sept branches de la rivière Ota (1994-1997), La face cachée de la lune (2000) et Lipsynch (2007) ; ainsi qu’à ses six films : Le confessionnal (1995), Le polygraphe (1996), Nô (1998), Possible Worlds (2000), La face cachée de la lune (2003) et Triptyque (2013). Le démarche s’articule selon cinq principes constituant un modèle qui pourrait fournir des priorités pour les recherches dites intermédiales : le rôle de la matérialité pendant le processus de signification ; le rôle productif de la différence ; le caractère processuel de la médiation ; le caractère transformatif du processus ; et le rapport bidirectionnel entre la théorie et la pratique. Ces principes ont été conçus au fur et à mesure que l’axe de pertinence intermédial a été mis en contact avec les créations lepagiennes. Ils sont énoncés à la fin du chapitre 2. Dans ce deuxième chapitre (« La poïétique lepagienne »), nous démontrons que Lepage crée intermédialement : sans reconnaître de frontières disciplinaires, il explore la matérialité et les médias, l’identité et la différence. Cette observation confirme la vocation dialogique de la création lepagienne, entamée lorsque l’artiste a intégré le Théâtre Repère, et affirmée encore pendant plus de trois décennies lors desquelles le créateur québécois a fait du théâtre, du cirque et des spectacles de musique, des films et des expositions. Nous y trouvons une exploration de la médiation : la vue, la sensation, l’objet nourri de signification, la présence (et sa fabrication), la transmission et la perception sont des piliers de son processus créatif. En plus, Lepage fait appel aux caméras et écrans, mettant en œuvre la logique du cinéma et du numérique, se servant de l’hypermédialité de la scène et de l’écran et invitant le public à participer au processus créatif. À travers cette exploration, Lepage contribue à l’enrichissement de la vidéoscène contemporaine. Le chapitre 3 (« La transécriture lepagienne ») montre que Lepage recrée intermédialement : la transécriture des pièces d’autres auteurs et de ses propres créations est un des procédés intermédiaux les plus pratiqués par l’artiste québécois. L’analyse de ce processus (du théâtre au cinéma, selon le corpus analysé) nous montre également les limites imposées par les spécificités médiatiques, autant matérielles qu’institutionnelles : même si Lepage profite des affinités entre les médias et de leurs matériaux communs, la transécriture exige des réfractions de la fabula et une nouvelle mise en forme pendant leur passage de la scène à l’écran. Nous menons ainsi une discussion autour du rapport entre la scène et l’écran, des médialités impliquées, en particulier la théâtralité et la cinématographicité. Finalement, Lepage pense l’intermédialité ou les sujets qui lui sont proches (chapitre 4 : « Les entre-deux lepagiens »). Les histoires qu’il met en forme sont consacrées à des sujets tels que la matière et le sensible, l’appareil et le médium, les frontières et les croisements, l’intermédialisation des pratiques de signification et de communication, l’identité et la différence. / Our research deals with two strongly-connected topics: The intermedial, and the work of artist Robert Lepage (Quebec, 1957). The approach takes into account the double-nature of the notion of “intermediality”, as an approach (the intermediality), and an object of study (the intermedial phenomenon). Amongst our discoveries, we find tools to better understand the intermedial, both as an approach and as an object. Just in the same way that intermediality allows for the analysis of the Lepagean creations, these creations shed a light on the intermedial. We present the elements of intermedial theory in chapter 1, and we carry out an analysis of Lepage’s work in chapters 2, 3, and 4. This examination deals mainly with four of his stage plays: Le polygraphe (1987), Les sept branches de la rivière Ota (1994-1997), La face cachée de la lune (2000) and Lipsynch (2007), as well as his six films: Le confessionnal (1995), Le polygraphe (1996), Nô (1998), Possible Worlds (2000), La face cachée de la lune (2003) and Triptyque (2013). The examination is carried out through five principles that constitute a model that can guide the so-called intermedial research: The role of materiality in the process of signification; the productive role of difference; the understanding of mediation as a process; the transformative character of the process; and the bi-directional rapport between theory and practice. These principles were conceived gradually as the intermedia research axis encounters the creations of Lepage, and are formulated at the end of chapter 2. In this second chapter, we demonstrate that Lepage creates in an intermedial manner: Without recognising disciplinary frontiers, he explores the materiality and the medium; the identity and the difference. It is a characteristic that confirms the dialogic vocation of the Lepagean creation, which started when the artist integrated the Repère Theatre, and which was reaffirmed during the following three decades in which the Quebecer creator has done theatre, circus, music spectacles, films and expositions. In this work, we find an exploration of mediation: the sight, the sensation, the object as a source of meaning, the presence (and its fabrication), the transmission, and the perception are the pillars of the creative process. Lepage also resorts to cameras and screens, applies the logic of cinema and the digital, availing himself of the hipermediality of the scene and the screen, and inviting the public to participate in the creative process. Through this exploration, Lepage contributes to the enrichment of the contemporary vidéoscène. Chapter 3 demonstrates that Lepage recreates in an intermedial manner: The transécriture of the works by other authors and of his own creations is one of the most-practised intermedial procedures by the Quebec artist. The analysis of this process that moves from theatre to cinema shows the limits imposed by mediatic specificities, both the material and institutional ones: Even if Lepage takes advantage of the mediums' affinities and common materials, the transécriture demands refractions of the fabula and adjusts during the passage from scene to screen. We develop, hence, a discussion about the relation between scene and screen, of the implied medialities, of theatricality and cinematographicality. Finally, Lepage thinks the intermediality, as well as the subjects that are near him (chapter 4: “The Lepagean In-Between”). The stories that he develops are dedicated to topics such as the materiality and the sensorial, the dispositif (or device) and the medium, the frontiers and the cross-overs, the intermedialisation of the signification and communication practices, as well as the identity and the difference.
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"Hylé I" et "Hylé II" de Raoul Hausmann : des ensembles textuels autobiographiques en mouvement / Raoul Hausmann's autobiographic textual ensembles in motion : hyle I and Hyle II / Bewegt und beweglich : raoul Hausmanns autobiographische Textensembles Hyle I und Hyle II

Thiérard, Hélène 07 April 2016 (has links)
La thèse porte sur le work in progress de Raoul Hausmann, "Hylé", dont la genèse exceptionnelle s'étend sur plus de 30 ans (1926-58). "Hylé I" (inédit) et "Hylé II" (2006) traitent des années 1926-33 (Allemagne) et 1933-36 (Ibiza) de la vie de Hausmann. Ces ensembles textuels, qui résultent tous deux du montage d'une centaine d'unités textuelles, transcendent les appartenances génériques au profit d'une identité transgénérique, plurielle et mobile. Au regard du rôle majeur de Hausmann dans le mouvement Dada à Berlin, tant sur le plan théorique que par sa production plastique et poétique, le présent travail pose la question de la continuation d'un projet d'avant-garde dans "Hylé". L'exploration des relations intermédiales entre Hylé et le photomontage, la poésie visuelle et la photographie – formes d'expression investies par Hausmann pendant ou après Dada – permet d'éclairer la permanence de son projet utopique d'une augmentation de la perception sensorielle humaine. L'analyse comparée de "Hylé I" et "Hylé II" s'appuie sur la reconstruction de la genèse du texte à partir des deux grands fonds d'archives français et allemand. Elle montre d'abord, au niveau macrostructurel, que le montage crée un mode de cohérence spatial et dynamique qui concurrence celui de la linéarité narrative, soutenu en cela dans "Hylé II" par une véritable poétique de l'espace. Elle fait ensuite ressortir l'ambivalence d'une entreprise autobiographique qui se forme au cours de la genèse et oscille entre la constitution rétrospective du moi et sa dissolution (ou sa fragmentation). Enfin, elle s'attache à l'expérimentation langagière conçue comme le projet utopique de mettre en mouvement les limites rigides imposées à notre connaissance par le langage, projet qui culmine dans l'écriture multilingue de l'exil dans "Hylé II". / This thesis discusses Raoul Hausmann's work in progress, Hyle, whose genesis lasted over 30 years (1926-1958). "Hyle I" (unpublished) and "Hyle II" (2006) both have strong autobiographical character and deal with the years 1926-33 (Germany) and 1933-36 (Ibiza). Each consists of approximately a hundred units combined together into a textual ensemble, which goes beyond traditional genre classifications and produce a transgeneric, plural and mobile textual identity. Taking into account Hausmann's crucial importance in Berlin Dada both on the theoretical field and for his artistic and poetical production, this thesis looks into the question of the continuation of an avant-garde project within "Hyle". In order to understand what remains of Hausmann's utopian project of an enlargement of human perception, it is most helpful to explore the intermedial relations between the work in progress and Hausmann's practice of photomontage, visual poetry and photography. The comparative analysis of "Hyle I" and "Hyle II" is based on an extensive genetic enquiry using the two principal Hausmann archives in Germany and France. It first focusses on the macrostructural level and highlights how the technique of textual montage creates a spatial and dynamic coherence mode, which is conflicting with that of narrative linearity – this being supported in "Hyle II" by a comprehensive poetics of space. The analysis then sheds some light on the ambiguity of an autobiographical project which forms itself in the course of the genesis and oscillates between retrospective subject constitution and subject fragmentation or dissolution. It finally analyses the language experiment in Hyle as a utopian attempt to shift the verbal bondaries which limit our understanding – culminating in "Hyle II" with the multilingual writing influenced by the exile years. / Die Dissertation untersucht Raoul Hausmanns Work-in-progress "Hyle" unter Berücksichtigung seiner mehr als 30 Jahre umfassenden Textgenese (1926-1958). "Hyle I" (unveröffentlicht) und "Hyle II" (2006) handeln von Hausmanns Leben in den Jahren 1926-33 (Deutschland) und 1933-36 (Ibiza). Diese jeweils aus ca. 100 zusammenmontierten Einheiten bestehenden Textensembles gehen über traditionelle Gattungszugehörigkeit hinaus zugunsten einer transgenerischen, pluralen und beweglichen Identität. Ausgehend von Hausmanns wesentlicher Rolle in Dada-Berlin – im theoretischen wie im künstlerischen und poetischen Bereich – wird in dieser Arbeit der Frage nach der Fortschreibung eines Avantgarde-Projekts in "Hyle" nachgegangen. Das vielfach intermediale Verhältnis des Schreibprojekts zu den Ausdrucksformen der Fotomontage, der visuellen Poesie und der Fotografie wird herausgearbeitet und in Beziehung zu Hausmanns utopischem Projekt einer Erweiterung der menschlichen Wahrnehmung gesetzt. Die vergleichende Analyse von "Hyle I" und "II" erfolgt anhand einer fundierten, sich auf den beiden Haupt-Nachlässen in Deutschland und Frankreich stützenden Rekonstruktion der Textgenese. Sie zeigt zuerst auf makrostruktureller Ebene, wie die Text-Montage einen räumlich-dynamischen, im Spannungsfeld mit einem linear-narrativen stehenden Kohärenzmodus stiftet, und wie sich dies zudem in "Hyle II" in einer umfassende Raumpoetik artikuliert. Die Analyse hebt dann das Ambivalente eines autobiographischen Unternehmens hervor, das sich erst im Laufe der Genese entwickelt und zwischen retrospektiver Ich-Konstitution und Subjekt-Auflösung bzw. -Fragmentierung oszilliert. Sie befasst sich schließlich mit dem Sprachexperiment als einem utopischen Projekt, das den starren, unsere Erkenntnis beschränkenden Grenzen der Sprache erneut Beweglichkeit zu verleihen sucht – und im mehrsprachigen, durch Exil-Erfahrung geprägten Schreiben in "Hyle II" seinen Höhepunkt erreicht.
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Écritures dramatiques et romanesques des XXe et XXIe siècles à l’épreuve des arts non verbaux. Modèles et dispositifs / Dramatic and Novelistic Writings of 20th and 21st centuries in relation with non-verbal arts. Models, Patterns and Devices

Rascle, Floriane 09 December 2016 (has links)
L’observation de la présence des arts non verbaux au cœur des œuvres de Marguerite Duras, Lawrence Durrell, Elfriede Jelinek et Péter Nádas nous invite à considérer la musicalité et l’iconicité des écritures dramatiques et romanesques contemporaines en termes de modèle mais aussi de dispositif. Des phénomènes de dialogue, d’hybridation, de polyphonie, de dialogisme, d’intermédialité, de ce que Jacques Rancière nomme « l’impurification » au cœur d’un « régime esthétique de l’art » révèlent les rêves, désirs et pulsions du verbal pour d’autres arts, mais aussi pour des représentations à l’artisticité discutable. La fabrique d’un corps organique, sexuel, érotique voire pornographique par les écritures contemporaines nous convie à envisager le métissage entre art et non-art en termes de dispositif performatif et à proposer une lecture queer des œuvres. À l’heure du postmodernisme, le recours des écritures au non-verbal se donne à lire à la fois comme la manifestation d’une crise du logos et de la représentation et comme l’enjeu d’une rénovation esthétique et politique de la littérature. Qu’ils modélisent le verbal ou fassent brutalement irruption et déchirure en son sein, les arts non verbaux concourent au renouvellement des formes littéraires, mais aussi à leur politicité et au renouveau de la fiction. Cette étude ambitionne donc d’explorer le carrefour esthético-politique que dessinent, entre le milieu du XXe siècle et ce début de XXIe siècle, les relations plurielles entre les arts verbaux et non verbaux dans l’art verbal par excellence, la littérature. / The observation of the presence of non verbal arts within the works of Marguerite Duras, Lawrence Durrell, Elfriede Jelinek and Péter Nádas leads us to examine the musicality and the iconicity of contemporary dramatic and novelistic writings in terms of model, pattern and devices. Dialogue, hybridization, polyphony, dialogism, intermediality, and what Jacques Rancière calls “impurification” within the “Aesthetic Regime of Art”, display the dreams, desires and longings of verbal art for other arts, but also for representations whose artistic content is arguable. The fact that contemporary writings produce an organic, sexual, erotic, even pornographic body invites us to focus on the interactions between arts and non-arts with regard to their performative devices and to propose a queer reading of the works. In Postmodernism, the fact that writings draw on non verbal forms can be understood as the expression of the failure of Logos – both language and reason – and of representation. Moreover, what is also at stake is an aesthetic and political reform of literature. Whether they tend to impose new verbal models or break into them, non verbal arts contribute not only to reshape literary forms but also to emphasize their political substance and renew their fictional content. This dissertation aims to investigate the crossroads between aesthetics and politics that the various relationships between verbal and non-verbal arts display, from mid-20th century to the beginning of the 21st century, within Literature, the verbal art par excellence.

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