21 |
Et si le ‘Sud’ développait le ‘Nord’? : déconstruire l’occidentalocentrisme au sein de la communauté franco-québécoise blanche à Montréal via la danse contemporaine héritière des sources africainesGuilbert-Savary, Chloé 11 May 2023 (has links)
Cette thèse s’intéresse à la question : en quoi l’apprentissage de la danse contemporaine héritière des sources africaines contribue-t-il à la déconstruction de l’occidentalocentrisme au sein de la communauté franco-québécoise blanche à Montréal ? Il sera démontré que cet apprentissage vient à offrir la possibilité à la communauté franco-québécoise blanche de retourner le regard critique vers elle-même afin d’observer sa propre acculturation occidentalocentrique et afin d’observer comment elle perpétue la violence de la blanchité. Ancré dans un cadre critique de justice postcoloniale, l'apprentissage de la danse contemporaine héritière des sources africaines peut contribuer à délier la hiérarchisation entre un occident associé à « l'humanité » et « l'Autre » associé à une humanité en fonction de sa proximité avec l'occident. L'apprentissage de la danse contemporaine héritière des sources africaines invoque une déhiérarchisation des catégories de « modernité/primitivité » et cultive une restitution des pluralités face à une colonialité qui continue à hégémoniser les épistémologies, les ontologies et les esthétiques. Ce faisant, l’enseignement de la danse contemporaine héritière des sources africaines au Québec est un exemple de cas qui déstabilise les paradigmes néo-coloniaux du ‘développement’ dans lesquels le ‘Nord’, associé à la ‘modernité’, est agent de développement, alors que le ‘Sud’ est récipiendaire du développement. Les implications plus larges de cette étude ont trait aux questions d’engagement dans une solidarité réhumanisante qui déconstruit la colonialité; aux questions de coexistence sociale dans la pluralité culturelle; ainsi qu'à l'éthique orientant les relations qu'on entretient avec « l'Autre ».
|
22 |
La quête de la juste mémoire : "Histoire de l'autre", un manuel scolaire israélo-palestinienBeaudoin, Sophie 12 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2007-2008. / Histoire de l'autre répond à une impasse : l'impossibilité de concilier les expériences nationales israélienne et palestinienne de la Terre sainte. Les mémoires impérieuses rappellent qu'elles sont matrices de l'histoire dans ce conflit où la piété filiale envers les martyrs scelle le sort des vivants. Le manuel prend le parti d'assumer l'impasse en présentant deux versions de trois événements : la déclaration Balfour, la guerre d'Indépendance/Nakba de 1948 et l'Intifada de 1987. Les limites de l'interprétation historique seraient ainsi repoussées par une histoire thérapeutique appelant à la reconnaissance de la mémoire de l'autre. Cette quête, plus juste que vraie, permettrait une résolution pacifique du conflit. Quant à la forme que prendrait le fait assumé d'une terre matrice de deux peuples, la réalité a peut-être déjà décidé au regard de l'enchevêtrement des populations et de leurs souffrances mitoyennes. La forme fédérative d'Histoire de l'autre ne dévoile-t-elle pas l'irréductible vérité israélo-palestinienne ?
|
23 |
Concept de l'autisme bleulérien dans la logique freudienne de l'aliénation et de la séparationGailis, Janis 25 June 2010 (has links) (PDF)
Dans son texte princeps " Dementia praecox ou groupe des schizophrénies " Paul Eugène Bleuler note que " l'autisme est à peu près la même chose que ce que Freud appelle autoérotisme ". Pourtant, en examinant en détails les autres définitions de l'autisme proposées par Bleuler, tout comme les travaux sur lesquels il a fondé ses élaborations, ainsi que les divers ouvrages de Sigmund Freud, rédigés pour répondre à Paul Eugène Bleuler, on peut constater, que cette remarque concernant la substitution pure et simple de l'auto-érotisme par l'autisme, en essayant éviter ainsi toute référence à la sexualité, est loin d'être exhaustive. La thèse de Bleuler selon laquelle " nous appelons autisme ce détachement de la réalité combiné à la prédominance relative ou absolue de la vie intérieure " ouvre des perspectives fort intéressantes pour la clinique. Ainsi ce n'est pas le narcissisme primaire, mais plutôt le narcissisme secondaire qui correspond à l'autisme bleulérien. Néanmoins cette réponse ne satisfait ni Sigmund Freud, ni Jacques Lacan qui essayent tous les deux d'affiner la conceptualisation psychanalytique des psychoses. Si Jacques Lacan a bien repris à son compte certains concepts freudiens, issus des tentatives de Freud de retravailler le concept bleulérien de l'autisme selon la théorie de la libido (comme le principe de plaisir / le principe de la réalité, la réalité psychique ou la perte de la réalité dans la névrose et dans la psychose), il les remanie à sa façon, souvent d'une manière subversive. C'est en questionnant et en remettant en cause le concept du narcissisme primaire, issu de la discussion à propos de l'autisme bleulérien, que Jacques Lacan en arrive à l'élaboration du stade du miroir et au cheminement qui lui permet la conceptualisation de l'aliénation / séparation, tout comme au questionnement du rapport du sujet et de l'Autre dans l'autisme. C'est ainsi qu'il indique également la perspective qui peut mener à la conception d'une certaine disposition du réel, de l'imaginaire et du symbolique selon la théorie des nœuds borroméens qui, à notre avis, pourrait correspondre à l'état autistique
|
24 |
L'évolution du style de Voyage au bout de la nuit à D'un château l'autre : stigmatisation du corps et parcours d'une conscience nouvelleMorin, Mathieu January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire décrit l'évolution des principaux vecteurs de l'imaginaire célinien de Voyage au bout de la nuit à D'un château l'autre -dont chacun correspond à l'une des deux grandes Guerres du siècle dernier -en restant fidèle à la poétique élaborée par l'auteur dans les textes entourant sa production romanesque, qui placent au coeur de l'invention stylistique la question de l'émotion. L'exploration de cette dimension de l'écriture permet de mettre en évidence le double mouvement de plongée et de fuite mis en scène à l'intérieur des romans. En raison d'une culpabilité reçue en héritage et d'une certaine curiosité en regard des phénomènes de mort, Céline n'a pas cessé, tout au long de sa vie, de courir au devant des malheurs; l'écriture est porteuse de cette culpabilité qui préfigure le destin de l'homme et de l'oeuvre. Si la plongée au coeur du désastre est alimentée par la réponse favorable du sujet à toute une part de la demande mortifère de l'Autre, l'écart résulte d'une sagesse corporelle, qui est introduite dans les romans et dont on peut suivre l'évolution au fil de l'oeuvre. Au contact du désastre, le corps met en place différents moyens de défense, dont plusieurs sont de l'ordre de la pulsion de mort, pour échapper aux sommes d'excitation excessives. Ces moyens de défense sont mis en scène dans la répétition de l'écriture, qui permet d'échapper après coup à la mort. Les enjeux de l'écriture célinienne peuvent être interrogés avec profit en fonction des structures dans lesquelles s'insère le parcours du sujet, mais aussi dans la signification que l'on peut attribuer à la mise en scène de ce parcours, qui correspond à un cheminement réel dans la pensée. L'observation du travail de l'écrivain sur le matériau verbal permet d'éclairer la fonction de l'oeuvre, qui est de guider le lecteur sur les sentiers d'une vérité qu'il porte déjà en lui comme quelque chose de propre à l'humain et dont la voie d'accès est déjà rendue possible par l'expérience du temps, du corps et du monde dans ses variations en intensité. Le travail régulier, minutieux et raffiné qu'a été celui de Céline sur la langue est à l'origine d'un monde en soi, où s'impose une présence particulière, dont les effets confirment l'engagement réel de l'écrivain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, D'un château l'autre, Style, Pulsion de mort, Culpabilité.
|
25 |
Comment peut-on être Persane ou Peruvienne ?: On le devientDaucourt, Monica Hazan 05 1900 (has links)
Cette analyse littéraire examine les parallèles entre les deux romans Lettres persanes de Montesquieu (1721) et Lettres d'une Péruvienne de Françoise de Graffigny (1747) en se concentrant sur le sort des femmes et leur rébellion contre la claustration. Leurs révoltes transformatrices révèlent une volonté qui refuse et puis transcende les barreaux de leur captivité pour vivre librement. La philosophie de Simone de Beauvoir (1908-1986) personnifie leurs luttes pour devenir et exister, ce qui se traduit par leur capacité de dévoiler leur vraie nature. Elles se battent contre le néant de leurs existences où elles ne peuvent que succomber aux contraintes imposées. Elles se battent pour se définir et pour devenir. Cependant, c'est Graffigny qui nous offre une réponse plus proto-féministe dépassant les paramètres masculins de la société. Son livre répond directement aux Lettres persanes pour créer une nouvelle femme iconoclaste qui transcende les barrières de la société pour se réinventer.
|
26 |
Le sujet à l’épreuve de la guérison, une intégrité affective au fondement de notre consistance / The subject facing with the ordeal of healing, an affective integrity as our consistency foundationJulien, Valérie 22 January 2016 (has links)
La maladie soit un mal dont il faille guérir, c’est ce que déjà l’instinct nous dicte, mais il s’agit de savoir si l’instinct suffit à rendre raison de l’évidence, autrement dit si la raison peut même rendre raison de ce qui résiste à son emprise de rationalité. En bref s’il est possible de tenir un discours “raisonnable” sur une question qui d’emblée met en jeu le sujet.Ce travail s’inscrit dans une perspective de phénoménologie herméneutique. Il questionne cette occurrence critique du vivre qui est la confrontation à la “grande maladie”, c’est-à-dire celle que la “nature” ne suffit pas à guérir, et recherche ce que l’effort fait pour entreprendre de guérir nous apprend sur notre humanité. A distance d’une perspective qui voudrait saisir “l’essence de la guérison,” mon propos est d’interpréter ce qui se joue dans la dynamique du sujet qui entreprend de guérir autrement dit de garder le sens de l’engagement, indépendamment des conditions objectives de sa guérison. Car la prise en compte de l’exigence individuelle et collective de santé pourrait occulter la part subjective du rapport à la santé dans la part croissante accordée à la conception du soin et du bon soin. Avec les meilleures intentions du monde la recherche de la santé pourrait faire l’économie de la question de la participation du sujet au projet de bien vivre et se traduire par une nouvelle entreprise de normalisation de l’humanité. Je choisis d’examiner les conditions de possibilité et de maintien de notre résistance en tant que sujet car la confrontation à la maladie nous dessaisit de notre pouvoir et nous assigne à prendre position pour la vie, pour un sens de la vie, malgré l’exposition à la mort. Moment de vérité – et en ce sens événement - où l’être du sujet, est mis en jeu. Ainsi, à contre-courant de l’évidence qui est que la maladie est l’épreuve, nous explorerons l’hypothèse d’une épreuve de la guérison même. Je tente alors d’éclairer de biais à quel sujet s’adresse la pratique médicale pour susciter un questionnement et si possible ouvrir un champ de ressources pour les personnes en charge de guérison. Un champ de ressources qui invite à réinvestir autrement notre rapport au sensible et à l’illusion de sa maîtrise compassionnelle. Un champ de ressources qui tisse et retisse le lien à la vie, dont la première épreuve pour nous est toujours “affective,” convaincue que si seul le sujet décide de sa guérison, nul ne peut guérir seul.Le déploiement de mon argumentation explore l’enracinement ou non du sujet dans l’affectivité du vivre, réinterroge le lien contingent ou nécessaire de l’affectivité et de la liberté ainsi que le rapport du même et de l’autre dans la responsabilité.Je voudrais montrer que le phénomène de la résilience ne permet pas de fonder l’hypothèse d’une possibilité d’intégrité du sujet. J’émets l’hypothèse sans doute épineuse que la culpabilité chemine en complice du mal physique et moral et altère ainsi la possibilité d’engagement d’un sujet résistant. Qu’une intégrité affective, au cœur du sujet a toujours précédé le mal et affirme avant toute destructivité et tout négativité une générosité de soi.Je m’engage enfin à explorer la faculté d’aimer comme une réalité de premier ordre pour penser l’intégrité d’un sujet, animé de joie de vivre qui entreprend de porter le bien. De ce dont procède cette générosité, c’est ce que nous appelons dans le cadre de notre recherche guérison. / Instinct tells us that sickness is an ill from which we must recover, but we must know if instinct is enough to explain what is evident, in other words, if reason can even account for what resists its hold on rationality. In short, if it's possible to argue "with reason" on a question which, from the outset, involves the subject. This work falls within the scope of hermeneutic phenomenology. It questions the critical life experience of confronting "serious illness", meaning an illness that "nature" cannot cure, and looks at what the effort required to recover teaches us about our humanity. Separate from the perspective which seeks to identify “the essence of the cure,” my aim is to interpret what is at play in the subject's personality, who undertakes to recover, in other words maintains their commitment, independently of the objective conditions for recovery. As taking into consideration both individual and collective health requirements could mask the subjective element of the relationship to health in the growing importance accorded to the concept of care and ‘’good’’ care. With the best intentions in the world health research could avoid the question of the subject's participation in defining "living well" and transform itself into a new attempt to normalize humanity. I have chosen to examine the conditions for the possibility of and upholding of our resistance as a subject for the confrontation with illness strips us of our power and obliges us to make a stand for life, for a meaning to life, despite being exposed to death. The moment of truth – and in this sense an event – where the self of the subject, is at stake. Faced with illness, the subject experiences an ordeal which is intimately bound to their attitude to life, which itself is no longer evident. I try to throw some light on which subject medical practice addresses to elicit interrogation and if possible to open a new area of resources for people responsible for healing. Resources which lead to a rethinking of our relationship to sensitive subjects and the illusion of one’s compassionate control. Resources which reconsider the subject’s capacity to resist “the way things are”. Resources which make and remake the vital link to life, of which the primary test for us is always “emotional,” convinced that if the subject alone decides their recovery, none can heal alone.My reasoning will explore the entrenchment, or not, of the subject in the affectivity of life, look again at the potential or necessary link between affectivity and liberty as well as the connection between the one and the other to responsibility.This will lead us to question the paradigm of resilience to consider the subject's capacity for integration, to question guilt as the norm which regulates the moral conscience and disaffection with love in order to remain master of one's self.I want to show that the phenomenon of resilience does not permit the hypothesis of a possible integrity of the subject; resilience can also be considered as an artifact produced by an individual who assembles an attitude to the disaster residing in them and destroying them bit by bit.I put forward the, without doubt thorny, hypothesis, that guilt is an accomplice of the physical and moral ill and thereby alters a resistant subject's ability to confront the situation. That emotional integrity, “at the heart of the subject” has always preceded the ill and affirms before any destructiveness and negativity a “generosity of self.”Lastly, I will explore the ability to love as a reality of the highest importance to consider the integrity of a subject, filled with the love of life who undertakes to spread "good". From this, comes this generosity, this is what, in the framework of our research, we call “healing.”
|
27 |
Une oubliothèque mémorable. L’écriture de l’histoire dans la trilogie allemande de L.-F. CélineWesley, Bernabé 03 1900 (has links)
No description available.
|
28 |
Les prisonniers de l'oeil et de la conscienceMandia, Valérie 23 August 2012 (has links)
Le premier volet de cette thèse en création littéraire, un récit, s’appuie sur une logique orientée à bâtir des passerelles là où c’est possible, et à mettre à plat les disciplines artistiques afin d’en révéler les limites. Cette difficulté particulière au coeur de la thèse met en place des stratégies d’hybridité susceptibles de renforcer l’intensité artistique inhérente à chaque discipline. Intitulé Décorps, le récit devenu ainsi hybride opère donc un rapport de synergie plastico-textuelle. Plus précisément, ce récit, à la frontière entre l’image et les mots, présente une narratrice, Valérie M., dont la voie/voix aboutit à une démarche non conventionnelle ouvrant un espace agonistique entre deux paroles artistiques, entre le même et l’autre, et entre le réel et la fiction. Le deuxième volet de cette thèse en création littéraire, une réflexion au sujet de l’entreprise artistico-littéraire, compte trois chapitres expliquant les raisons sous-jacentes au travail de création hybride. Pour ce faire, le premier chapitre examine les difficultés auxquelles doit faire face l’auteur-artiste dans un monde opaque. L’hybridité s’y découvre comme un outil herméneutique capable parfois d’introduire un minimum de sens dans un univers promis au chaos. Le deuxième chapitre explore pour sa part le métissage générique à partir de la notion d’autofiction à laquelle participe en partie Décorps. Il s’interroge sur les limites et la portée de ce type de représentation littéraire. Enfin, le troisième chapitre consiste en un retour sur Décorps en vue de comprendre ses processus d’hybridation et les tensions survenues au cours de la démarche artisticolittéraire. Ce dernier chapitre se penche sur le langage confronté à ses limites, touchant une forme de mort, de nécrose, là où il n’a plus de prise.
|
29 |
Les prisonniers de l'oeil et de la conscienceMandia, Valérie 23 August 2012 (has links)
Le premier volet de cette thèse en création littéraire, un récit, s’appuie sur une logique orientée à bâtir des passerelles là où c’est possible, et à mettre à plat les disciplines artistiques afin d’en révéler les limites. Cette difficulté particulière au coeur de la thèse met en place des stratégies d’hybridité susceptibles de renforcer l’intensité artistique inhérente à chaque discipline. Intitulé Décorps, le récit devenu ainsi hybride opère donc un rapport de synergie plastico-textuelle. Plus précisément, ce récit, à la frontière entre l’image et les mots, présente une narratrice, Valérie M., dont la voie/voix aboutit à une démarche non conventionnelle ouvrant un espace agonistique entre deux paroles artistiques, entre le même et l’autre, et entre le réel et la fiction. Le deuxième volet de cette thèse en création littéraire, une réflexion au sujet de l’entreprise artistico-littéraire, compte trois chapitres expliquant les raisons sous-jacentes au travail de création hybride. Pour ce faire, le premier chapitre examine les difficultés auxquelles doit faire face l’auteur-artiste dans un monde opaque. L’hybridité s’y découvre comme un outil herméneutique capable parfois d’introduire un minimum de sens dans un univers promis au chaos. Le deuxième chapitre explore pour sa part le métissage générique à partir de la notion d’autofiction à laquelle participe en partie Décorps. Il s’interroge sur les limites et la portée de ce type de représentation littéraire. Enfin, le troisième chapitre consiste en un retour sur Décorps en vue de comprendre ses processus d’hybridation et les tensions survenues au cours de la démarche artisticolittéraire. Ce dernier chapitre se penche sur le langage confronté à ses limites, touchant une forme de mort, de nécrose, là où il n’a plus de prise.
|
30 |
Les prisonniers de l'oeil et de la conscienceMandia, Valérie January 2012 (has links)
Le premier volet de cette thèse en création littéraire, un récit, s’appuie sur une logique orientée à bâtir des passerelles là où c’est possible, et à mettre à plat les disciplines artistiques afin d’en révéler les limites. Cette difficulté particulière au coeur de la thèse met en place des stratégies d’hybridité susceptibles de renforcer l’intensité artistique inhérente à chaque discipline. Intitulé Décorps, le récit devenu ainsi hybride opère donc un rapport de synergie plastico-textuelle. Plus précisément, ce récit, à la frontière entre l’image et les mots, présente une narratrice, Valérie M., dont la voie/voix aboutit à une démarche non conventionnelle ouvrant un espace agonistique entre deux paroles artistiques, entre le même et l’autre, et entre le réel et la fiction. Le deuxième volet de cette thèse en création littéraire, une réflexion au sujet de l’entreprise artistico-littéraire, compte trois chapitres expliquant les raisons sous-jacentes au travail de création hybride. Pour ce faire, le premier chapitre examine les difficultés auxquelles doit faire face l’auteur-artiste dans un monde opaque. L’hybridité s’y découvre comme un outil herméneutique capable parfois d’introduire un minimum de sens dans un univers promis au chaos. Le deuxième chapitre explore pour sa part le métissage générique à partir de la notion d’autofiction à laquelle participe en partie Décorps. Il s’interroge sur les limites et la portée de ce type de représentation littéraire. Enfin, le troisième chapitre consiste en un retour sur Décorps en vue de comprendre ses processus d’hybridation et les tensions survenues au cours de la démarche artisticolittéraire. Ce dernier chapitre se penche sur le langage confronté à ses limites, touchant une forme de mort, de nécrose, là où il n’a plus de prise.
|
Page generated in 0.0393 seconds