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Enjeux psychosociaux des grandes infrastructures de transport

Lopez, Alexia 01 July 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit à la fois dans le champ de la psychologie environnementale et de la psychologie sociale. Elle est introduite par une réflexion épistémologique promouvant le paradigme de la Pensée Complexe (Morin, 1977) dans les travaux de recherche et questionnant la place de la psychologie environnementale sur la scène scientifique. Les travaux exploratoires relatés ensuite portent sur l'appréhension psychosociale des infrastructures de transport, une question pertinente au regard des revendications des populations vis-à-vis de l'aménagement du territoire et du dessein sociétal de développement durable. Les représentations sociales (Moscovici, 1961), l'implication personnelle (Rouquette, 1997) et certaines dimensions de la relation Homme-Environnement dont le sens du lieu (Jorgensen & Stedman, 2001) et l'appropriation de l'espace ont été mises en perspective avec les attitudes. En somme, il s'agissait d'analyser les différents paramètres qui font l'acceptabilité (ou non) des aménagements de grande ampleur. La thèse présente plusieurs développements méthodologiques : la traduction d'une échelle de sens du lieu (Jorgensen & Stedman, 2001) et l'élaboration d'une échelle d'appropriation de l'espace. Elle fait ensuite état de quatre études de cas menées dans différentes régions françaises où des infrastructures de transport étaient en projet ou récemment mises en service. Chacune de ces études a permis de mettre en exergue la saillance du contexte local (économique, environnemental) au sein des représentations sociales. Il a également été observé que les éléments représentationnels revêtant un enjeu spécifique étaient les plus à même d'expliquer les attitudes. Une synthèse des quatre études a permis une modélisation des différentes variables. On constate que l'appropriation de l'espace et l'implication personnelle contribuent également à la construction des attitudes. La discussion pose les jalons d'une bonne intégration des infrastructures de transport dans le contexte socio-économique des régions concernées, en montrant un recul critique vis-à-vis des conceptions de type " NIMBY ". On y développe un certain nombre de conclusions dont la proximité avec les résultats de travaux réalisés en géographie sociale révèlent un potentiel interdisciplinaire intéressant.
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Louis Guilloux, entre tradition et modernité : poétique des décors et des corps dans l’œuvre romanesque de Louis Guilloux / Louis Guilloux, between tradition and modernity : the poetics of space and body in Louis Guilloux's novels

Poussard, Valérie 16 June 2010 (has links)
Si l’écriture des décors et du corps du personnage semble, dans un premier temps, renvoyer à une esthétique romanesque traditionnelle, tant par son ancrage réaliste que par son intention satirique, il apparaît bien vite que Guilloux se situe entre tradition et modernité. Les références intertextuelles et certains procédés métaleptiques soulignent la réflexion de l’auteur sur la représentation du réel et sur ses choix d’écriture. Sa fidélité aux modèles du passé n’entraîne pas le romancier sur la voie d’un rejet formel radical. Mais, profondément marqué par les catastrophes historiques du siècle, il s’éloigne des euphories romanesques antérieures. Les bonheurs d’espace n’existent pas plus que les bonheurs du corps. Toujours séparé du décor qui l’entoure, dans lequel il erre comme dans un labyrinthe, le personnage est encombré d’un corps lui rappelant sa condition de mortel. Enfermé dans des lieux qu’il ne parvient pas à habiter pleinement, le personnage est aussi prisonnier de son propre corps. De nombreux procédés de déréalisation mettent à distance l’illusion mimétique, et renforcent le sentiment tragique de l’existence. Pourtant, cette désaffection des décors et des corps n’entraîne pas l’anéantissement complet du personnage. Tout montre, au contraire, une singulière résistance des corps : les manifestations collectives, les déplacements, les voix. Une humanité fragile, toujours prête à disparaître, parfois délabrée ou simplement fêlée, parvient à s’affirmer. Le romancier en est dépositaire comme de tous les visages et de toutes les voix qu’il a croisés et dont il sent qu’il a « à répondre ». / If the writing of the settings and of the character seems, at first, to belong to traditional aesthetics in fiction, with its realism and satirical aim, it is soon clear that Guilloux stands between tradition and modernity. Intertextual references, metaleptical devices show the writer's reflectiveness when he represents reality and when he makes choices in his writing. His esteem of, his loyalty towards models of the past make the novelist shun radical forms. But deeply affected by the 20th century catastrophes, he leaves behind past euphoric certainties in novel writing. Happiness is not to be found, neither in space nor in the body. Always alienated from their surroundings, wandering through a maze -like environment, the characters are weighed down by their bodies which remind them of their mortality .Feeling hemmed in a space they cannot make their own, they are also prisoners of their bodies. Numerous de-realisation devices contribute to undermine the mimetic illusion and reinforce the tragic sense of existence. However this disaffection with space and body do not lead to the total annihilation of the characters. On the contrary, everything points to the singular resilience of the human body: collective actions, movements, voices. A fragile humanity, no doubt, always on the verge of extinction, sometimes dilapidated or cracked at least, yet finally asserting itself. The writer feels he has to account for it as well as for all the faces seen, all the voices heard, he is their repository.
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L'espace et les lieux comme vecteurs idéologiques : le cas de Neuf jours de haine de Jean-Jules Richard

Bédard, Roxanne January 2016 (has links)
Ce mémoire s’intéresse à la représentation des lieux ainsi qu’à leur implication en tant que vecteurs d’idéologie dans le roman Neuf jours de haine, de Jean-Jules Richard. L’intérêt de ce sujet réside principalement dans le fait que Neuf jours de haine a été très peu étudié par la critique universitaire. L’objectif est de montrer que le roman de Jean-Jules Richard diffère des romans de guerre québécois de l’époque non seulement par son sujet original (la Deuxième Guerre mondiale telle que vécue sur le front de l’Europe de l’Ouest), mais également dans la dialectique existant entre les espaces civil et militaire. Le mémoire se divise en trois chapitres. Le premier est consacré au rappel des concepts théoriques nécessaires à l’analyse du roman. Dans celui-ci seront évoqués, entre autres, les notions d’espace, de lieu, de figure spatiale et de configuration spatiale. Les deux chapitres suivants seront consacrés à l’analyse de la représentation des lieux dans Neuf jours de haine. Le chapitre deux se penche sur les lieux diégétiques du roman, lesquels comprennent, entre autres, la tranchée, le champ, le jardin, la ferme, la forêt, la ville, la prison ainsi que l’eau et ses dérivés. Le troisième et dernier chapitre, quant à lui, aborde plutôt les lieux mémoriels de l’œuvre de Richard. Ceux-ci comprennent la prairie, la ferme, la ville, le village, la prison et le cimetière. Dans chacun de ces chapitres, non seulement les lieux sont analysés selon leur fonction diégétique et leur description par les personnages, mais ils sont aussi départagés selon leur degré de sécurité. Cette analyse permet, dans un premier temps, de montrer que la guerre vue par un soldat au front occasionne un renversement des notions traditionnelles de sécurité et d’hostilité. Dans un deuxième temps, celle-ci permet également de cerner l’importance des lieux dans la construction de la diégèse du récit.
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C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré ; suivi de Sudbury : l’habitabilité de la poésie chez Patrice Desbiens

Martineau, Julien 12 1900 (has links)
Composé de fragments narratifs et poétiques, C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré retrace le parcours d’un jeune homme de retour dans sa ville natale, Québec. En déambulant à travers les rues, mais également à travers sa propre mémoire, le narrateur trouvera sur son chemin le point de rupture entre passé et présent. C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré élabore une réflexion sur ces lieux et ces époques qui, même révolus, semblent ne jamais vouloir nous quitter, le tout dans une écriture où le silence est parfois aussi éloquent que la parole. Comme son nom l’indique, Sudbury : l’habitabilité de la poésie chez Patrice Desbiens est un essai traitant de la poésie comme espace d’habitation dans Sudbury de Patrice Desbiens, une œuvre mettant en scène le quotidien d’une petite ville du nord de l’Ontario. Face à ce lieu froid et désert où rien ne semble vouloir subsister, dans cette ville qu’il décrit à la fois comme factice, violente et inhabitable, Desbiens semble croire que seule l’écriture est authentique et porteuse d’une vérité. Dès lors, en signant son recueil Sudbury, le nom de cette ville qu’il habite, le poète ne se pose-t-il pas comme le véritable auteur des lieux? Ne donne-t-il pas un sens à ce qui, auparavant, en était dépourvu? N’y a-t-il pas, au final, substitution de l’espace urbain oppressant par celui, plus hospitalier, de la poésie? / Composed of narrative and poetic fragments, C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré follows the journey of a young man returning to his hometown, Québec. While wandering in the streets, but also through his own memories, the narrator will find on his path the point of rupture between past and present. C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré proposes a reflexion on these places and times that, even if over, seem to never abandon us, all within a style of writing where silence is sometimes as eloquent as speech. As it’s name indicates, Sudbury: l’habitabilité de la poésie chez Patrice Desbiens is an essay regarding poetry as a living space within the poem Sudbury from Patrice Desbiens, a work that stages the daily routine of a small town in northern Ontario. Confronted to a cold and deserted place where nothing seems to subsist, within this town that he depicts at the same time as artificial, violent and unlivable, Desbiens seems to believe that only writing is authentic and bearer of truth. Hence, by entitling his work Sudbury, the name of the town where he lives, does the poet not present himself as the genuine author of the place? Does he not give a meaning to something that, before, was deprived of one? Is there not, in the end, a substitution of the opressive urban space for the one, more welcoming, of poetry?
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L'expérience du point-lieu chez Maurice Bellet : étude d'un parcours discursif

Lagacé-Roy, Daniel January 2003 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les lieux de l'interaction : fréquentation du stade et intégration sociale à Neuchâtel / Place and interaction : stadium attendance and social integration, the case of Neuchâtel

Besson, Roger 18 October 2012 (has links)
Au cours du mois de février 2007, Neuchâtel célèbre l’inauguration d’un stade de football flambant neuf. Pour le club de Neuchâtel Xamax, qui fait face à des difficultés économiques chroniques, cette infrastructure laisse miroiter un avenir prometteur. On vante alors sans retenue le plus grand confort de la nouvelle enceinte que l’on décrit comme un lieu convivial et propice à la rencontre, sensé attirer un public toujours plus nombreux pour de longs après‐midis festifs consacrés au spectacle du football. Analyser l’impact social réel de la modernisation de ce type d’infrastructure s’apparente toutefois à un exercice d’équilibriste. Il implique non seulement une réflexion critique sur des attributs qui peuvent être considérés comme « socialement vertueux » pour la collectivité, mais nécessite également de décrypter le fonctionnement du lieu dans toute sa complexité. Dès lors, cette recherche passe au préalable par la construction d’un outil théorique et méthodologique permettant d’organiser l’étude du « potentiel intégrateur » d’un tel type d’espace. Dans le cadre d’une analyse portant sur le stade de football, l’utilisation de cette grille de lecture nous montre alors que, à Neuchâtel, ce lieu joue un rôle social plutôt important. Fondée sur différentes sources (enquêtes par questionnaire, statistiques relatives aux affluences, analyse des discours sur un forum de discussion en ligne, etc.), la comparaison des situations qui caractérisent l’ancienne et la nouvelle infrastructure conduit néanmoins à tirer un bilan nuancé du processus de modernisation / In February 2007, Neuchâtel celebrates the inauguration of a brand new soccer stadium. For the club of Neuchâtel Xamax, which has been facing economical difficulties since a long time, this infrastructure represents a promising bright future. Everyone praises without restraint the comfort of the new arena, which is described as a friendly place, convenient to encounters, able to attract bigger crowds of people for long festive afternoons dedicated to the soccer entertainment. The analysis of the real social impact of the modernisation of this type of infrastructure is nonetheless very tricky. It implies not only a critical reflection on the attributes that can be considered as “socially virtuous” for the community, but also requires deciphering how the place works in its whole complexity. Following that, the research first requires the construction of a theoretical and methodological tool, which allows the study of the “integration potential” of this kind of space. Within the framework of the soccer stadium analysis, the use of this tool shows us that, in the case of Neuchâtel, this place plays a quite important social role. Based on various sources (questionnaire surveys, statistics relative to affluences, discourse analysis on a forum, etc.), the comparison of the situations that characterize the old and new infrastructure leads nevertheless to a nuanced assessment of the process of modernisation
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Esthétique du où ? : Sur le sentiment de l'espace / The aesthetics of the where ? : or the feeling of space

Vigroux, Marilène 07 December 2011 (has links)
La donation fait de l’espace une spatialité (extériorité, altérité). Tomber dans le où ? est avoir le sentiment de l’espace qui n’est pas la spatialité. Nous ne sommes plus un corps dans l’espace mais un corps-espace (pas de place pour le là). Le où ? n’est pas un dans absolu mais l’impossibilité du dans et l’impossibilité de l’événement d’être (pas d’ouverture). Il y a une immobilité où tout se meut à vide. Le où ? n’a même pas le où de la question comme réponse. Son point d’interrogation est son impossible repos. Que reste-t-il à l’artiste à donner ? Ne fait-il pas justement autre chose que donner ? L’artiste dé-crée et son œuvre pose alors cette question : où cela ne se passe-t-il pas ?. Tomber dans le où ? c’est tomber dans l’étrangeté de l’autre de l’événement. C’est accueillir l’autre, l’étranger, sans lui ôter son étrangeté. L’impossibilité d’avoir lieu s’in-crée. Le sentiment de l’espace est l’autre de la sensibilité et non pas une autre sensibilité à. Il est l’autre de la rencontre. Le sentir est pris par le corps. Tomber dans le où ? est une désinsertion de l’espace où le déjà vouloir de la donation n’a pas lieu. Accueillir l’autre c’est perdre sa demeure avec soi, c’est accueillir dehors. La désinsertion de l’espace est l’autre du départ. Le venir du dehors est l’appel du dehors, l’appel de l’il y a, mon appel. Dans l’esthétique du où ? nous ne sommes pas dans cet appel du dehors. La relation avec l’Autre sera son exhibition, son débordement, sa profanation, profanation du Tout, de l’Un. L’homme fait autre chose que vouloir, il danse. Tomber dans le où ? c’est sortir du pouvoir pour tomber dans la jouissance tragique de l’éternel retour. C’est penser où ?. / Donation turns space into spatiality (outwardness, otherness). Falling in the 'where ?' is having the feeling of space, which isn't spatiality. We are not a body in space anymore, but a space-body (no place for the here). The where ? is not an absolute into but the impossibility of an into and the impossibility of the event of being (no opening). There is an immobility in which everything runs, but idle. The where ? doesn't even have the where of the question as an answer. It's question mark is it's impossible rest. What is left for the artist to give ? Isn't he precisely doing something else than giving ? The artist de-creates and his work asks the question : where doesn't it flow ? Falling in the 'where ?' is falling in the strangeness of the other of the event. It's welcoming the other, the strange(r), with no lessening of strangeness. The impossibility of taking place un-creates itself. The feeling of space is the other of sensitivity and not another sensitivity to. It is the other of the encounter. The feeling is taken by the body. Falling in the 'where ?' is a dis-insertion from space where the already willing of the donation does not take place. Welcoming the other is losing one's abode with oneself, it is welcoming outside. The dis-insertion from space is the other of departing. The calling from outside is the calling of the outside, the calling of there is, my calling. In the aesthetics of the where ? we are not in the calling from the outside. The relationship with the Other will be it's exhibition, it's overflowing, it's profanation, the profanation of the Whole and the One. Man does something else than willing, he dances. Falling in the 'where ?' is exiting from might into the tragic enjoyment of the eternal return. It is thinking where ?
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Role of cerebellar LTP at parallel fiber : Purkinje cell synapses in spatial navigation / Rôle du LTP cérébelleux à fibre parallèle : synapses Purkinje cellulaires dans la navigation spatiale

Lefort, Julie 18 July 2014 (has links)
La navigation spatiale peut être subdivisée en deux processus: la construction d’une représentation mentale de l’espace à partir de l’exploration de l’environnement d'une part, et l’utilisation de cette représentation de façon à produire le trajet le plus adapté pour rejoindre le lieu souhaité d'autre part. Lors de l’exploration de l’environnement, des informations externes et des informations de mouvement propre (i.e. vestibulaires et proprioceptives) sont combinées pour former la carte cognitive. Depuis longtemps des études suggèrent que le cervelet participe à la navigation spatiale mais son rôle a souvent été confiné à l’exécution motrice. Notre équipe a étudié des souris mutantes L7-PKCI présentant un déficit de plasticité synaptique de type dépression à long terme (DLT) au niveau des synapses entre fibres parallèles et cellules de Purkinje du cortex cérébelleux. Ces travaux ont montré que les souris présentent à la fois un déficit dans l'optimisation de la trajectoire mais également dans le maintien de la carte cognitive formée dans l'hippocampe. En effet, les propriétés de décharge des cellules de lieu de l'hippocampe sont affectées chez ces souris exclusivement lorsque celles-ci doivent naviguer en se reposant sur les informations provenant de leur mouvement propre, c'est à dire quand elles explorent l'environnement dans le noir. A ces mêmes synapses, une plasticité de type potentialisation à long terme (PLT) a été observée et permet (avec la DLT) la modulation bidirectionelle de l’efficacité synaptique. La plasticité bidirectionnelle est un processus clé dans les modèles théoriques de type « filtre adaptatif » de traitement de l’information par le cervelet. Selon ces modèles, l’absence de PLT ou DLT devrait affecter de façon similaire la plasticité bidirectionnelle et conduire ainsi à des déficits comparables. Pour tester cette hypothèse, nous avons étudié les conséquences fonctionnelles d’un déficit de type PLT au niveau de la même synapse entre fibre parallèle et cellule de Purkinje. Nous avons utilisé la lignée transgénique L7-PP2B, spécifiquement déficitaire pour cette plasticité.Malgré un léger déficit moteur révélé exclusivement sur le rotarod, les capacités de navigation des souris L7-PP2B ne sont pas affectées dans une tâche de navigation en labyrinthe aquatique de type piscine de Morris. Les propriétés des cellules de lieu de l’hippocampe des souris L7-PP2B ont ensuite été caractérisées lors de l’exploration d’une arène circulaire dans différentes conditions environnementales. Contrairement à celles des souris L7-PKCI, les propriétés des cellules de lieux des souris L7-PP2B ne sont pas affectées lorsque les souris ne peuvent utiliser que les informations de mouvement propre pour s’orienter, c'est à dire dans le noir. Par contre, les cellules de lieux des souris L7-PP2B présentent une instabilité en l’absence de toute manipulation d’indice environnemental, dans 23% des sessions d’enregistrement. Cette instabilité, absente chez les souris contrôles, se manifeste de façon imprévisible dans un environnement familier et est caractérisée par une rotation angulaire cohérente de l’ensemble des cellules de lieux enregistrées. Ces données suggèrent qu’en l’absence de PLT cérébelleuse la représentation spatiale de l’hippocampe n’est pas ancrée de façon stable aux indices externes proximaux. Ces résultats, associés à ceux des souris L7-PKCI indiquent que le cervelet contribue de manière complexe à la fois à la représentation spatiale hippocampique et aux capacités de navigation et que DLT et PLT jouent probablement des rôles différents dans ces processus. / Spatial navigation can be divided into two processes: building a spatial representation from the environment exploration and using this representation to produce an adapted trajectory toward a goal. During the environment exploration, external and self-motion information (i.e. vestibular and proprioceptive) are combined to form the spatial map. It has long been suggested that the cerebellum participates in spatial navigation but its role has often been confined to motor execution. Our team has studied L7-PKCI mice which lack a plasticity mechanism (long term depression (LTD)) at parallel fiber-Purkinje cell synapses in the cerebellar cortex. These works have shown that L7-PKCI mice present a deficit in trajectory optimization as well as in the maintenance of the cognitive map in the hippocampus. Indeed in these mice, the firing properties of hippocampal place cells are affected specifically when mice have to rely on self-motion information, i.e. when exploring the environment in the dark.A these same synapses, another type of plasticity (long term potentiation (LTP)) has been described, and allows (with LTD) the bidirectional modulation of the synaptic efficiency. Bidirectional plasticity is a key element of the ‘adaptive filter’ theoretical models of cerebellar information processing. According to these models, a lack of LTP or LTD should similarly affect bidirectional plasticity and result in comparable deficits. To test this prediction, we investigated the functional consequences of a deficit of LTP at parallel fiber-Purkinje cell synapses using the L7-PP2B mice model, specifically impaired for this plasticity.In spite of a mild motor adaptation deficit, revealed on the rotarod task, spatial learning of L7-PP2B mice was not impaired in the watermaze task. Hippocampal place cell properties of L7-PP2B mice were characterized during exploration of a circular arena, following different experimental manipulations. In contrast to mice lacking cerebellar LTD, place cells properties of L7-PP2B mice were not impaired when mice had to rely on self-motion cues, i.e. in the dark. Surprisingly, L7-PP2B place cells displayed instability in the absence of any proximal cue manipulation in 23 % of the recording sessions. This instability occurred in an unpredictable way in a familiar environment and was characterized each time by a coherent angular rotation of the whole set of recorded place cells. These data suggest that, in the absence of cerebellar LTP, hippocampal spatial representation cannot be reliably anchored to the proximal cue. These results along with those from L7­PKCI mice, indicate that the cerebellum contributes to both hippocampal representation and subsequent navigation abilities and that LTP and LTD are likely to play different roles in these processes.
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Le lieu comme existence : une pratique sculpturale in situ / The place as existence : a sculptural practice in situ

Kyrillos, Bassam 05 June 2014 (has links)
Un lieu est un sujet. Son aura historique et mythologique en fait un espace actif et interactif. Son échelle c’est celle de l’individu spectateur. C’est elle qui lui confère ses caractéristiques dimensionnelles et fonctionnelles, véritable étalon du microcosme et du macrocosme. En investissant Afka, je m’inspire de son histoire et de ses mythes qui continuent de le hanter. Les mythes sont des éléments qui continuent d’être véhiculés par la mémoire collective. Ils hantent les lieux qui les ont vus naître et aspirent à se matérialiser à travers l’art. En s’adressant à l’imaginaire, ils peuvent apaiser les angoisses de l’homme contemporain. Mon installation sur le lieu de culte où les Phéniciens avaient coutume de célébrer la résurrection d’Adonis, y transpose le trajet du Calvaire. Chacune des sculptures propose un des aspects du supplice. Par cette mise en scène, le Golgotha est réactualisé, la scène de la crucifixion est rejouée pour le spectateur, prélude à la résurrection, thème indissociable inséparable d’Afka. / A site is a subject. Its historical and mythological aura makes it active and interactive. The scale of a place is relative to its spectator. Yardstick of the microcosm and macrocosm, it is the scale that provides the place with its dimensional and functional characteristics. My sculpture at Afka is inspired by the history and myths that haunt the place. These myths are perpetuated by collective memory. They linger in the places that gave them birth, and long to materialize through art. Addressing imagination, they can alleviate the anguish of the contemporary human being. My installation at the shrine where the Phoenicians used to celebrate the resurrection of Adonis, transposes to it the procession to Calvary. Each of the sculptures suggests one aspect of the scourge. Golgotha is readapted. The scene of crucifixion is played again for the spectator, as a prelude to the resurrection, Afka hallmark theme.
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A hauteur d'homme ˸ usages de la fortune dans l'écriture de l'histoire (1560-1600) / At human size ˸ uses of fortune in history writing (1560-1600)

Viaud, Alicia 10 November 2018 (has links)
Dans les dernières décennies du XVIe siècle, s’épanouit une histoire « à hauteur d’homme », du fait de son objet et du fait des limites qu’elle se donne à elle-même. Les usages de la fortune contribuent au développement de cette pratique d’écriture qui se veut séculière et manifeste un intérêt pour les réalités humaines, mais dans laquelle la volonté divine est nettement prise en considération. Un prologue permet de définir la fortune comme un lieu commun et comme un objet polémique dans le contexte d’une crise politique et religieuse. L’étude s’attache ensuite à un corpus d’ouvrages d’histoire (Le Roy, La Popelinière, Belleforest…) et de Mémoires (Marguerite de Valois, Henri de Mesmes, Monluc…), rédigés ou publiés entre 1560 et 1600. Elle montre comment les usages du terme fortune permettent de penser l’adversité (I), de concevoir l’action (II) et de s’approprier le passé (III). Elle s’intéresse à la manière dont est élaborée la structure du récit, dont est construite une stratégie argumentative qui permet la valorisation d’une identité nobiliaire ou d’un parcours politique et militaire, et dont sont conférées aux faits passés une portée édifiante ou une valeur pratique. La fortune ne constitue pas un moteur de l’histoire comme somme d’événements, mais peut être un outil de l’écriture de l’histoire qui permet de désigner et de penser les rapports de l’homme à ce qui lui est extérieur (l’action d’autrui, les circonstances), ce qui lui échappe (l’action divine, l’action royale) mais aussi à ses propres failles et à ses propres capacités. / During the last decades of the XVIth century, a history flourishes « at human size », for its object and for the limits it gives itself. Uses of fortune contribute to the development of a writing which wants to be secular and shows interest for human realities, yet in which the divine will is strongly taken into consideration. The prologue defines fortune as a commonplace and as a polemical object in the context of a political and religious crisis. Then the study analyses a corpus of history books (Le Roy, La Popelinière, Belleforest…) and Memoirs (Marguerite de Valois, Henri de Mesmes, Monluc…) which are written or published between 1560 and 1600. It demonstrates how uses of the word fortune allow to think adversity (I), to understand action (II) and to take ownership of the past (III). This dissertation is interested in the elaboration of the narrative structure, in the construction of an argumentative strategy which gives value to a noble identity or a political and military experience, and in the way facts are given an edifying or a pratical significance. Fortune is not a driver of history as sum of events, but can be a tool to write history, to name and to think the relation of man to what is external to him (someone else’s action, circumstances) and out of range (divine action, royal action), but also to his own flaws and capabilities.

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