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Le jeu littéraire : appropriation et transformation discursive et textuelle dans Certainement Pas de Chloé Delaume ; suivi de Jouer le je

Younsi, Dalia 04 1900 (has links)
Dans Certainement Pas, je m’intéresserai à la problématique du jeu littéraire dans son rapport à la contrainte. Comment Chloé Delaume réussit-elle dans un premier temps à s’approprier un certain nombre de discours culturels et de formes a priori extralittéraires pour ensuite les transformer? Dans un second temps, comment s’y prend-elle pour « phagocyter » dans son écriture une pléthore de références littéraires? Conséquemment, quelle conception de la littérature livre-t-elle? Veut-elle, par l’aspect ludique de son roman, rendre un hommage filial aux auteurs d’hier et ainsi adopter une position empreinte de dévotion? Essaye-t-elle, au contraire, de « déchiqueter-dégurgiter » ces textes paternels et agir en iconoclaste? En procédant de cette façon, détruit-elle ou non le mythe de l’originalité en littérature? Finalement, comment s’effectue la réception de son texte ? Jouer le je est un projet d’écriture prolongeant les réflexions sur la place du jeu et de la contrainte dans la littérature. Prenant la forme d’une pièce de théâtre, il cherche à travailler la problématique de l’automatisme langagier actuel et devient une tentative de destruction de celui-ci. Ce texte met en scène deux personnages. La protagoniste principale, une jeune femme de vingt-cinq ans nommée Plume Liddell, étudiante en immunologie souffrant de dyslexie linguistique, participera à six séances de psychothérapie au cours desquelles elle parlera d’elle-même. L’autre personnage: la psychologue, restera muette ou presque tout au long des séances. / In Certainement Pas, I will be focusing on the problematic of the literary game and its relation to the constraint. First, how does Chloé Delaume manage to appropriate multiple extra-literary cultural discourses and forms a priori, in order to then transform them? Second, how is she able, within her style of writing, to "phagocyte" a vast quantity of literary references? Consequently, what concept of literature does she provide the reader? Does she aspire, by modeling her novel on a game, to filially acknowledge past authors, thus adopting a devoted position? Or, does she conversely attempt to "dissect/ regurgitate" these paternal texts in order to act iconoclastically? In this manner, does she succeed in destroying the myth of originality in literature? Last but not least, how is her text interpreted and received by the reader? Jouer le je is a literary project which broadens and pushes the boundaries of reflections on the role that the game and the constraint play in literature. Written as a play, the text seeks to hone the problematic of linguistic automatism, thus becoming a tool of the latter's destruction. The text features two characters. The principal protagonist, a young twenty-five year old woman named Plume Liddell studying immunology and suffering of linguistic dyslexia, shall participate in six psychotherapy sessions during which she will describe herself. The second character, the psychologist, will not speak for the greater part of the sessions.
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Vues imprenables ; suivi de Paradoxes du voir et de l'aveuglement dans Ceux d'à côté de Laurent Mauvignier

Michaud-Lapointe, Alice 08 1900 (has links)
Vues imprenables est un récit où se succèdent les monologues de six personnages se trouvant dans un hôtel de luxe le temps d’une fin de semaine. À travers les détours discursifs que chaque personnage emprunte, les mécanismes textuels qu’il ou elle utilise pour éviter de dire et de se confronter aux réminiscences de ses fautes passées, la question du voir et de l’aveuglement se lie étroitement à celle du passage à l’acte. Quels forfaits ces hommes et ces femmes ont-ils commis ? Sont-ils capables de « se voir » réellement ? Quelle est la portée du regard sur le geste qu’ils ont antérieurement posé ? S’inspirant, entre autres, du jeu de société Clue, des Dix Commandements et de l’esthétique du film The Shining, Vues imprenables interroge la notion de repentir, cherchant à savoir jusqu’où le « voile » de la parole peut dissimuler certains actes, jusqu’à quel point le voir peut se révéler insaisissable. L’essai intitulé « Paradoxes du voir et de l’aveuglement dans Ceux d’à côté de Laurent Mauvignier » tisse également des liens avec Vues imprenables : en questionnant les limites et les possibilités du voir dans le roman de Mauvignier, il s’agit en effet d’analyser comment l’avènement de la vue, dans ce récit, laisse en tout temps présager sa possible perte, mais aussi de quelles façons le geste criminel devient « aveugle » au moment même où il est perpétré. En revisitant certains des plus grands mythes grecs, tels ceux d’Œdipe, de Tirésias et de Gorgô, cet essai étudie plus particulièrement la figure de l’alter ego, ce « moi à côté », tantôt coupable tantôt témoin, qui hante le récit de Mauvignier et il propose une réflexion sur les paradoxes du rapport au vu à partir des travaux d’Hélène Cixous, de Georges Didi-Huberman, de J.-B. Pontalis et de Maurice Merleau-Ponty. / Vues imprenables is a fictional narrative that explores the standpoints of six characters residing as guests in a luxury hotel for the weekend. Through discursive detours, and textual devices used by each character to avoid facing up to his faults and confronting the reminiscence of past sins, the questions of sight and blindness are closely intertwined with actions being carried out [passage à l’acte]. What are the characters’ failings ? Are they truly able to “see” through their own self? What part did the gaze play in their past actions? Inspired by the game Clue, The Ten Commandments and the aesthetics of the movie The Shining, Vues imprenables explores the notion of repentance, and by doing so attempts to determine to what extent the veil of words can conceal certain acts, and how sight reveals itself to be forever elusive. The essay entitled “Paradoxes du voir et de l’aveuglement dans Ceux d’à côté de Laurent Mauvignier” also establishes close ties with Vues imprenables, as it probes the limits and possibilities of the seeing in the storytelling. Moreover, the study analyses the meanders in which the advent of sight takes place in Mauvignier’s story, how it always foresees its imminent loss, and also traces the many ways by which the criminal act “turns a blind eye” at the very moment it is perpertrated. Revisiting some of the great tales of Greek mythology (Œdipus, Tiresias, Medusa), the analysis focuses on the particular aspects of the alter ego—“the other I,” at times guilty, at times a witness, who haunts Mauvignier’s novel. The multiple paradoxes of vision are thus scrutinized through a close reading of major writers and philosophers, such as Hélène Cixous, Georges Didi-Huberman, J.-B. Pontalis and Maurice Merleau-Ponty.
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La fantasmatique du grand remplacement dans le roman français contemporain (Renaud Camus, Éric Zemmour, Michel Houellebecq)

Danis, Simon 05 1900 (has links)
L’imaginaire social français est aujourd’hui dominé par une peur lancinante. Au début du XXIe siècle, les angoisses démographiques et culturelles entretenues par une partie des intellectuels trouvent de nouvelles assises dans la popularisation de la fantasmatique du « grand remplacement », un scénario conspirationniste qui annonce un changement de population sur le territoire français où une civilisation orientale prend peu à peu la place des « idéaux occidentaux ». La littérature a la particularité de mettre en récit des représentations et des débats précis qui circulent dans l’imaginaire social. Cette étude évalue le travail d’invention spécifique à la littérature produit dans trois romans – L’Épuisant désir de ces choses de Renaud Camus, Petit frère d’Éric Zemmour et Soumission de Michel Houellebecq – qui créent, modifient et reconfigurent cette fantasmatique. Ces textes décrivent et anticipent la fin de la Ve République telle qu’elle est aujourd’hui connue, mais de façons différentes. Pour des raisons ethniques, civiques ou métaphysiques, ils laissent entendre que désormais « la France, c’est les autres! ». / A haunting fear pervades the French social imaginary. In the early twenty-first century the demographic and cultural anxieties of certain intellectuals took root in the popularization of the "great replacement" phantasmatic ; a scenario that announced changes in the populations of French territories, a conspiracy that would lead to Eastern culture eventually replacing "occidental ideals". Literature makes it possible for representations and precise debates circulating in the social imaginary to come alive through storytelling. The present study will evaluate the invention work, specific to literature, that was produced in Renaud Camus's L’Épuisant désir de ces choses, Éric Zemmour's Petit frère and Michel Houellebecq's Soumission. The novels in question create, alter, and reconfigure, albeit in different ways, this phantasmatic, describing and anticipating the end of the Fifth Republic as it is known today. Be it for ethnic, civic, or metaphysical reasons, they suggest that, henceforth, "la France, c'est les autres!".
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Le roman sans projet : représentations du travail et de la débâcle industrielle dans la littérature française contemporaine

David, Anne-Marie 08 1900 (has links)
À ses débuts au XIXe siècle et jusque dans la première moitié du XXe, le roman social français a accordé une place de choix au travail. Si l’objet littéraire est relégué à l’arrière-plan après la Deuxième Guerre mondiale, il connaît un important regain dans les textes actuels, alors que ses référents empiriques ont considérablement changé. Il en résulte que les représentations contemporaines, pour notables que soient les différences formelles qui les démarquent des antécédentes, ont en commun avec elles d’être structurées par les mêmes thèmes fondamentaux : la mort est l’un d’eux, cependant qu’elle affecte désormais autant l’individu au travail que le travail lui-même. Cette thèse prend acte d’une telle continuité disruptive. La lecture des textes contemporains qu’elle propose est soucieuse de leur inscription à la fois dans l’histoire sociale, dans l’histoire des formes littéraires et dans un ensemble de représentations nouvelles. Elle cherche à décrire les mises en texte du travail en interaction avec un imaginaire social conjoncturel, ce qui indique qu’elle se situe sur le terrain de la sociocritique. Dans cette perspective sociocriticienne, elle mobilise divers outils critiques et théoriques des études littéraires, pour décortiquer l’organisation interne des textes, et engage un dialogue avec la sociologie du travail et la philosophie moderne, pour les interpréter. Son objectif est de comprendre ce que les textes disent du travail et de la société, mais aussi de montrer en quoi « représenter le travail » affecte les modalités de l’acte de « représenter » tout court. Les concepts mis en relation avec le travail pour évaluer sa trajectoire narrative sont d’abord dégagés par l’analyse des codes naturalistes et réalistes « classiques » (dans _Germinal_ d’Émile Zola, 1885, et _Élise ou la vraie vie_ de Claire Etcherelli, 1967). Ces concepts sont la mort, l’ensauvagement et le non-travail. L’étude porte ensuite sur les déplacements et les réagencements qu’ils subissent dans les textes récents. Une comparaison entre les modes principaux de traitement qu’ils appliquent au travail permet de mettre en valeur les traits définitoires de sa représentation actuelle et les particularités de ses variantes. La littérature de recherche, campée par l’œuvre de François Bon, est mise en rapport avec le témoignage (_L’établi_ de Robert Linhart, 1978) et le roman noir (_Lorraine Connection_ de Dominique Manotti, 2006), tandis qu’une discussion autour de la notion de roman d’entreprise (_Nous étions des êtres vivants_ de Nathalie Kuperman, 2010) introduit une distinction thématique au sein du corpus essentiellement industriel. Le parcours complet fait apparaître, par recoupements et par dissonances, les contours d’une catégorie esthétique à la fois plus englobante et légèrement décalée : le « roman sans projet » du travail contemporain. Ce roman accuse autant qu’il met en forme une idée de perte généralisée, dont l’aboutissement est la précarité grandissante – du travail et de l’expérience humaine qu’il génère – évoquée dans _Composants_ de Thierry Beinstingel (2002). / From its beginnings in the nineteenth century to the 1950s, the French social novel ("roman social") gave a prominent place to labour. After World War II, the topic is relegated to the background, but current texts show a significant revival, whilst the empirical referents of "work" have changed considerably. Though notably different in their form from the previous ones, contemporary representations of labour are structured according to the same basic themes. Death is one of them; however, it now affects the working individual as well as work itself. This dissertation acts upon such a disruptive continuity. Its reading of contemporary texts is aware of the role these texts play in both social and literary history as well as in the elaboration of new representations. Following the methods of sociocriticism ("sociocritique"), it seeks to describe the way work is thematised in interaction with a social imaginary ("imaginaire social"). In this perspective, the dissertation borrows various critical and theoretical tools from literary studies, to analyse the texts’ internal organisation, and engages a dialogue with the sociology of work and modern philosophy, in order to interpret them. Its goal is to understand what those texts say about work and about society, but also to show how "representing work" affects the act of "representing". The concepts used to assess the narrative trajectory of work are derived from the analysis of naturalistic and realistic codes (in Émile Zola’s _Germinal_, 1885, and Claire Etcherelli’s _Élise ou la vraie vie_, 1967). These concepts are death, "ensauvagement" and non-work. The study then focuses on how these concepts are rearranged in recent texts. A comparison between the modes of literary treatment they apply to work allows to define the features of current representations as well as to identify the specificity of variants. "Literature of research", embodied by the writings of François Bon, is examined in its relationship to testimony (_L’établi_ by Robert Linhart, 1978) and to the roman noir (_Lorraine Connection_ by Dominique Manotti, 2006). A discussion around the notion of "business novel" (_Nous étions des êtres vivants_ by Nathalie Kuperman, 2010) introduces a thematic distinction within the mainly industrial corpus. Through various subtractions and parallels, the dissertation reveals the outlines of a larger aesthetic category: the "novel without a project" of contemporary work. As much as it expresses an idea of widespread loss, this novel is shaped by that very loss, which culminates in the growing precariousness – of work and of the human experience it generates – described in _Composants_ by Thierry Beinstingel (2002).
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Le jeu littéraire : appropriation et transformation discursive et textuelle dans Certainement Pas de Chloé Delaume ; suivi de Jouer le je

Younsi, Dalia 04 1900 (has links)
Dans Certainement Pas, je m’intéresserai à la problématique du jeu littéraire dans son rapport à la contrainte. Comment Chloé Delaume réussit-elle dans un premier temps à s’approprier un certain nombre de discours culturels et de formes a priori extralittéraires pour ensuite les transformer? Dans un second temps, comment s’y prend-elle pour « phagocyter » dans son écriture une pléthore de références littéraires? Conséquemment, quelle conception de la littérature livre-t-elle? Veut-elle, par l’aspect ludique de son roman, rendre un hommage filial aux auteurs d’hier et ainsi adopter une position empreinte de dévotion? Essaye-t-elle, au contraire, de « déchiqueter-dégurgiter » ces textes paternels et agir en iconoclaste? En procédant de cette façon, détruit-elle ou non le mythe de l’originalité en littérature? Finalement, comment s’effectue la réception de son texte ? Jouer le je est un projet d’écriture prolongeant les réflexions sur la place du jeu et de la contrainte dans la littérature. Prenant la forme d’une pièce de théâtre, il cherche à travailler la problématique de l’automatisme langagier actuel et devient une tentative de destruction de celui-ci. Ce texte met en scène deux personnages. La protagoniste principale, une jeune femme de vingt-cinq ans nommée Plume Liddell, étudiante en immunologie souffrant de dyslexie linguistique, participera à six séances de psychothérapie au cours desquelles elle parlera d’elle-même. L’autre personnage: la psychologue, restera muette ou presque tout au long des séances. / In Certainement Pas, I will be focusing on the problematic of the literary game and its relation to the constraint. First, how does Chloé Delaume manage to appropriate multiple extra-literary cultural discourses and forms a priori, in order to then transform them? Second, how is she able, within her style of writing, to "phagocyte" a vast quantity of literary references? Consequently, what concept of literature does she provide the reader? Does she aspire, by modeling her novel on a game, to filially acknowledge past authors, thus adopting a devoted position? Or, does she conversely attempt to "dissect/ regurgitate" these paternal texts in order to act iconoclastically? In this manner, does she succeed in destroying the myth of originality in literature? Last but not least, how is her text interpreted and received by the reader? Jouer le je is a literary project which broadens and pushes the boundaries of reflections on the role that the game and the constraint play in literature. Written as a play, the text seeks to hone the problematic of linguistic automatism, thus becoming a tool of the latter's destruction. The text features two characters. The principal protagonist, a young twenty-five year old woman named Plume Liddell studying immunology and suffering of linguistic dyslexia, shall participate in six psychotherapy sessions during which she will describe herself. The second character, the psychologist, will not speak for the greater part of the sessions.
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La traduction des romans français en Chine (1993-2017) :Champs, agents et paysages littéraires

Yuan, Wei 19 November 2020 (has links) (PDF)
Ce travail aborde la place de la littérature française en Chine en retraçant les parcours de traduction des romans français contemporains. Ce processus de traduction s’est vu transformé à partir de la fin 1992, lorsque la Chine a adhéré aux conventions internationales des droits d’auteur. Inspirée par l’approche sociologique de la traduction, cette thèse adopte les outils conceptuels de Pierre Bourdieu et propose une étude sur la base d’une recherche de terrain et de l’analyse quantitative des statistiques de première main. Il s’agit ainsi d’identifier les agents de la traduction d’œuvres romanesques françaises en Chine à travers un mécanisme façonné par la structure sociale, et de chercher à comprendre qui traduit et quoi dans ce processus conditionné. À travers une première partie qui retrace l’histoire de la traduction littéraire en Chine avec les outils bourdieusiens, nous constatons que peu importe qui domine la traduction – les écrivains, les traducteurs, l’État ou les académiques – la littérature traduite du français véhicule habituellement un riche capital symbolique en Chine. Nous argumentons dans une deuxième partie que l’introduction de la logique du marché depuis 1993 a refaçonné le rapport de force entre les différents agents, et a poussé l’éditeur à jouer un rôle relativement décisif – même si toujours sous contrôle de l’État. Par conséquent, la production commerciale est largement renforcée. Dans ce paysage, la situation des romans français semble en décalage. Nous dévoilons dans la troisième partie que sur le plan du processus, elle mobilise surtout des agents formés par le champ académique et qui ont pour vocation de se lancer plutôt dans la littérature de production restreinte que dans la littérature de grande production, comme l’étude du catalogue de l’éditeur le plus actif du domaine (Shanghai 99) en témoigne. Le panorama des auteurs contemporains traduits présenté dans la quatrième partie relativise la présomption que les œuvres françaises traduites sont concentrées dans le pôle de traduction restreinte :les best-sellers français sont également traduits, mais ils ne se vendent pas bien en Chine. Cependant, nous observons tout de même que les auteurs français au lectorat plus restreint ont pu trouver un éditeur chinois qui correspond à leur genre littéraire et faire traduire leurs œuvres systématiquement. En somme, nous argumentons qu’en Chine aujourd’hui, les romans français ne sont pas moins traduits, mais ils sont plutôt gérés par des agents qui se situent dans le sous-champ de production restreinte, dans un équilibre de force entre le champ académique et le champ économique. / This work addresses the place of French literature in China by tracing the translation routes of contemporary French novels. The translation process was transformed at the end of 1992, when China signed two important international conventions of copyright. Inspired by the sociological approach of Translation Studies, this thesis adopts the conceptual tools of Pierre Bourdieu and proposes a study based on field research and quantitative analysis of first-hand statistics. The goal is thus to illustrate the translation mechanism shaped by the social structure, to identify the agents and to understand who translates what in this conditioned process. In the first section which traces the history of literary translation in China with Bourdieu's tools, we note that no matter who dominates the translation - writers, translators, the State or academics - the French literature conveys usually a rich symbolic capital in China. We argue in the second part that the introduction of a market economy in 1993 has reshaped the power relation between the various agents, and pushed the editors and publishers to play a relatively decisive role - even if still under state control. Therefore, commercial production is greatly enhanced. In this landscape, the situation of French novels seems out of step. We reveal in the third part that in terms of working process, French novels mobilize special agents trained by the academic field whose vocation lies in the literature of small-scale production rather than the large-scale production, and this observation is testified by analyzing the catalog of the most active publisher in the field (Shanghai 99). The fourth part presents a panorama of contemporary French authors who’s been translated, and realizes the presumption that French translated works are concentrated in the restricted pole: French bestsellers are also translated, but they do not sell well in China. However, we still observe that French authors with a limited readership have been able to find a Chinese publisher who corresponds to their literary genre and have their works translated systematically. In short, we argue that in China today, French novels are no less translated, but they are rather managed by agents who are located in the sub-field of small-scale production, in a balance of power between academic field and economic field. / Doctorat en Langues, lettres et traductologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’écriture du trauma dans Le Voyage dans l’Est de Christine Angot, suivi de Reprise

Chadronnet, Florence 07 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Notre recherche s’intéresse aux moyens par lesquels la fictionnalisation du vécu, dans le roman autofictionnel Le Voyage dans l’Est de Christine Angot, permet d’approcher le réel et de dire l’indicible. La métatextualité apparaît comme un moyen important, mettant en évidence la fidélité à l’expérience revendiquée – et donc l’écart vis-à-vis du témoignage littéraire et judiciaire. En outre, l’éthos de l’écrivaine oscille entre l’apparente authenticité et l’incertitude délibérée, une stratégie alternant entre la révélation et la dissimulation du trauma. Enfin, la répétition représente une stratégie narrative et stylistique structurante pour l’ensemble du texte. Au bout du compte, l’expérience de la répétition – avec les nombreuses variations (ou stratégies) étudiées dans notre essai – des événements que constitue fondamentalement la narration du Voyage dans l’Est mène à leur resignification autant qu’à l’agentivité de l’auteure. C’est cette idée de la répétition, à la fois comme moyen d’écrire le trauma (puisque composante essentielle de ce dernier) et comme moyen de le dépasser, qu’explore particulièrement notre création. S’éloignant de l’autofiction, le roman s’ancre néanmoins dans le réel par un intertexte juridique dialoguant avec l’histoire de la protagoniste (elle-même avocate). Deux relations symétriques, séparées par dix ans – et un processus judiciaire –, sont développées : la première – qui a entraîné le dépôt d’accusations –, à l’adolescence, avec un professeur; la seconde, avec l’avocat qui a agi comme poursuivant dans le dossier. L’usage combiné du « je » (narratrice autodiégétique) et des pronoms « tu » et « il » (désignant respectivement l’enseignant et le procureur) évoque, en le subvertissant, le triangle amoureux. Sous forme de fragments, les événements traumatiques sont progressivement reconstitués, à travers la seconde relation, qui s’écarte de la première par des différences croissantes, et qui permet ultimement à la protagoniste de s’en détacher. / Our research focuses on the means by which the fictionalization of lived experience, in Christine Angot's autofictional novel Le Voyage dans l’Est, makes it possible to approach reality and to say the unspeakable. Metatextuality appears as an important means, highlighting the claimed fidelity to experience – and therefore the deviation from literary and court testimony. Furthermore, the author's ethos oscillates between apparent authenticity and deliberate uncertainty, a strategy that alternates between revealing and concealing trauma. Lastly, repetition represents a structuring narrative and stylistic strategy for the entire text. Ultimately, the experience of repetition – with the many variations (or strategies) explored in our essay – of the events that the narration of Le Voyage dans l’Est fundamentally constitutes leads to their resignification as well as to the agency of the author. It is this idea of repetition, both as a means of writing trauma (since it is an essential component) and as a means of going beyond it, that our creation particularly explores. Moving away from autofiction, the novel nevertheless grounds itself in reality through a legal intertext dialoguing with the story of the protagonist (herself a lawyer). Two symmetrical relationships, separated by ten years – and a judicial process – are developed : the first – which led to the laying of charges –, in adolescence, with a teacher; the second, with the lawyer who acted as prosecutor in the case. The combined use of the "I" (autodiegetic narrator) and the pronouns "you" and "he" (respectively designating the teacher and the prosecutor) evokes, while subverting it, the love triangle. In the form of fragments, the traumatic events are gradually reconstituted, through the second relationship, which diverges from the first through increasing differences, and which ultimately allows the protagonist to detach herself from it.
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Dynamique de l'aveu et de la dénonciation dans les récits du sida d'Hervé Guibert

Brault, Anne-Véronique 08 1900 (has links)
Les répercussions du sida sur la communauté intellectuelle préfiguraient un changement certain dans l’esthétique littéraire contemporaine. Le témoignage de l’expérience individuelle de l’écrivain, à cet instant de désarroi collectif et de répression sociale à l’égard de la communauté homosexuelle, cherchait à provoquer une reconfiguration de l’espace de l’aveu par la projection du sujet privé dans la sphère publique. Cette posture de mise à nu avait déjà vu le jour dans les écrits féministes des années 70, mais elle a subi dans les années 80 et 90 une transformation importante puisque c’est le sujet masculin qui s’est exposé par la médiation du corps dans le récit de la maladie à l’heure du sida. Les discours de l’intime tentaient de rapprocher les espaces social et littéraire tout en affirmant des formes définies par des éthiques et des esthétiques hétérogènes. La période d’écriture de la maladie, qui clôt l’oeuvre de Guibert, est caractérisée par l’ancrage du contexte social de l’épidémie du sida. Par conséquent, les trois récits qui la fondent, soit À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) et Cytomégalovirus (1992), constituent le triptyque sur lequel s’appuiera ma réflexion, auquel s’ajoute le journal tenu par Guibert depuis son adolescence jusqu’à sa mort, Le mausolée des amants (2001), qui a été publié dix ans après la disparition de l’auteur. Cette oeuvre s’inscrit en partie dans cette mouvance du témoignage de la maladie, qui prend place entre 1987 et 1991, période pendant laquelle l’écrivain sent sa vulnérabilité sur le plan de sa santé. Il est proposé d’étudier à travers ces écrits l’écriture de l’aveu et de la dénonciation, telle qu’elle est pensée chez Guibert. Il s’agira de réfléchir sur les stratégies et les fonctions du témoignage littéraire d’une telle expérience à travers la mise en récit du sujet. Une problématique traverse toutefois cette posture de mise en danger individuelle où la nécessité de se révéler est l’objet d’un non-consensus. Or, cette recherche d’intensité par l’aveu, qui repose sur la maladie, la sexualité et la mort, veut dépasser sa dimension apocalyptique en tentant d’inscrire l’oeuvre dans une éthique sociale. De ce fait, le dévoilement, sur le mode de la dénonciation, s’oriente sur la dimension collective en prenant à partie la société et la communauté. / The impact of Aids on the intellectual community anticipates an important change in contemporary literature’s aesthetics. Testimony of the writer’s experience, in an epoch of collective disarray and social repression towards homosexuals, strived to create a new context for self-confession by prospecting the personal subject into public sphere. This mode of self-exposure was already manifest in feminine texts from the 70’s, but it underwent an important transformation in the 80’s and 90’s. In the age of Aids, it is the masculine subject that, by means of the body, unveils itself in narratives about the disease. Discourses about personal intimacy attempted to bring social and literary spaces closer by elaborating forms of heterogeneous ethics and aesthetics. The closing period of Guibert’s work, which focuses on illness is anchored in the social context of the Aids epidemic. Consequently, the three texts, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) and Cytomégalovirus (1992) constitute the central subject of my reflection, along with the personal diary that Guibert kept from his teenage years until his death, Le mausolée des amants (2001). To a certain extent, this journal bears witness to the encroaching disease, which evolved between the years 1987 and 1991, the period during which the writer felt a growing vulnerability regarding his health. This study will focus on Guibert’s thinking about confession and denunciation. It will be a matter of reflecting on the strategies and functions of literature bearing intensity to the subjective experience of Aids. Moreover, the quest for achieving intensity by self-confession which concerns telling the story of illness, sexuality and death, seeks to go beyond an apocalyptic dimension by inscribing the work in a social and ethical context. In this way, self-exposure holds forth the collective aspect by confronting society and community.
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Dynamique de l'aveu et de la dénonciation dans les récits du sida d'Hervé Guibert

Brault, Anne-Véronique 08 1900 (has links)
RÉSUMÉ Les répercussions du sida sur la communauté intellectuelle préfiguraient un changement certain dans l’esthétique littéraire contemporaine. Le témoignage de l’expérience individuelle de l’écrivain, à cet instant de désarroi collectif et de répression sociale à l’égard de la communauté homosexuelle, cherchait à provoquer une reconfiguration de l’espace de l’aveu par la projection du sujet privé dans la sphère publique. Cette posture de mise à nu avait déjà vu le jour dans les écrits féministes des années 70, mais elle a subi dans les années 80 et 90 une transformation importante puisque c’est le sujet masculin qui s’est exposé par la médiation du corps dans le récit de la maladie à l’heure du sida. Les discours de l’intime tentaient de rapprocher les espaces social et littéraire tout en affirmant des formes définies par des éthiques et des esthétiques hétérogènes. La période d’écriture de la maladie, qui clôt l’oeuvre de Guibert, est caractérisée par l’ancrage du contexte social de l’épidémie du sida. Par conséquent, les trois récits qui la fondent, soit À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) et Cytomégalovirus (1992), constituent le triptyque sur lequel s’appuiera ma réflexion, auquel s’ajoute le journal tenu par Guibert depuis son adolescence jusqu’à sa mort, Le mausolée des amants (2001), qui a été publié dix ans après la disparition de l’auteur. Cette oeuvre s’inscrit en partie dans cette mouvance du témoignage de la maladie, qui prend place entre 1987 et 1991, période pendant laquelle l’écrivain sent sa vulnérabilité sur le plan de sa santé. Il est proposé d’étudier à travers ces écrits l’écriture de l’aveu et de la dénonciation, telle qu’elle est pensée chez Guibert. Il s’agira de réfléchir sur les stratégies et les fonctions du témoignage littéraire d’une telle expérience à travers la mise en récit du sujet. Une problématique traverse toutefois cette posture de mise en danger individuelle où la nécessité de se révéler est l’objet d’un non-consensus. Or, cette recherche d’intensité par l’aveu, qui repose sur la maladie, la sexualité et la mort, veut dépasser sa dimension apocalyptique en tentant d’inscrire l’oeuvre dans une éthique sociale. De ce fait, le dévoilement, sur le mode de la dénonciation, s’oriente sur la dimension collective en prenant à partie la société et la communauté. / ABSTRACT The impact of Aids on the intellectual community anticipates an important change in contemporary literature’s aesthetics. Testimony of the writer’s experience, in an epoch of collective disarray and social repression towards homosexuals, strived to create a new context for self-confession by prospecting the personal subject into public sphere. This mode of self-exposure was already manifest in feminine texts from the 70’s, but it underwent an important transformation in the 80’s and 90’s. In the age of Aids, it is the masculine subject that, by means of the body, unveils itself in narratives about the disease. Discourses about personal intimacy attempted to bring social and literary spaces closer by elaborating forms of heterogeneous ethics and aesthetics. The closing period of Guibert’s work, which focuses on illness is anchored in the social context of the Aids epidemic. Consequently, the three texts, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le protocole compassionnel (1991) and Cytomégalovirus (1992) constitute the central subject of my reflection, along with the personal diary that Guibert kept from his teenage years until his death, Le mausolée des amants (2001). To a certain extent, this journal bears witness to the encroaching disease, which evolved between the years 1987 and 1991, the period during which the writer felt a growing vulnerability regarding his health. This study will focus on Guibert’s thinking about confession and denunciation. It will be a matter of reflecting on the strategies and functions of literature bearing intensity to the subjective experience of Aids. Moreover, the quest for achieving intensity by self-confession which concerns telling the story of illness, sexuality and death, seeks to go beyond an apocalyptic dimension by inscribing the work in a social and ethical context. In this way, self-exposure holds forth the collective aspect by confronting society and community.
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Figures de la résistance : les Amazones modernes, de la Belle Époque à aujourd’hui

Joubi, Pascale 08 1900 (has links)
Depuis la fin du XIXe siècle, on assiste en France à un retour en force du mythe des Amazones dans les textes littéraires et les arts visuels. À chaque époque qui la voit ressurgir, la communauté de guerrières affranchies des lois des hommes suscite autant la fascination que l’effroi. Figures dissidentes qui apparaissent, entre 1870 et aujourd’hui, sous les traits de sportives, d’écuyères, de femmes de carrière (auteures, enseignantes, médecins, avocates…), de militantes féministes, de lesbiennes révolutionnaires et de guerrières futuristes, les Amazones se distinguent par la manière dont elles échappent à une vision hétéronormative du « féminin » et du « masculin ». Le réinvestissement du mythe des Amazones depuis la Belle Époque traduit un désir d’affranchissement par rapport à un système de société basé sur une pensée antagoniste entre force et faiblesse, corps et esprit, individu et communauté, masculin et féminin. Les guerrières myth(olog)iques semblent cristalliser diverses tentatives d’opposer aux lieux communs d’un féminin conventionnel des figures d’identification en rupture avec les normes et les attentes sociales. Toutefois, en perpétuelle posture de résistance aux catégories genrées, les Amazones et leurs avatars choisissent de n’endosser ni le féminin ni le masculin, optant pour une identité équivoque, se présentant comme un sujet queer dont la mission est d’exposer la pseudo-nature de la conception binaire des genres. À travers leur combat pour le décloisonnement des espaces identitaires, ces figures modernes de la résistance tentent, tant bien que mal, de constituer une communauté ouverte aux différences et de tirer un sentiment de puissance de cette union sororale. L’opposition et les difficultés rencontrées sur le chemin de la conquête, marqué par des actes sacrificiels, les obligent à réinventer leurs armes de lutte et les conduisent parfois à remettre en question l’héritage des troublantes et fascinantes guerrières de l’Antiquité. / Since the end of the 19th century, we have witnessed the strong comeback of the myth of the Amazons in French literature and visual arts. In every era that sees its resurgence, the emancipated female warriors’ community arouses as much fascination as terror. Dissident figures appearing, between 1870 and today, as athletes, horse riders, career women (authors, teachers, doctors, lawyers…), feminist activists, revolutionary lesbians, and futuristic warriors, the Amazons are distinguished by the way they fend off a heteronormative vision of femininity and masculinity. The reinvestment of the Amazonian myth since the Belle Époque translates a desire for freedom from a social system based on an antagonistic thinking of strength and weakness, body and mind, individual and community, male and female. The myth(olog)ical warriors seem to crystallize various attempts to oppose the commonplaces of conventional femininity to identification figures who break with norms and social expectations. However, in perpetual resistance to gender categorization, the Amazons and their avatars choose not to endorse either the feminine or the masculine, opting for an equivocal identity, presenting themselves as a queer subject whose mission is to expose the pseudo-nature of the binary conception of gender. Through their fight for the dissolving of identity boundaries, these resistance figures try, and sometimes fail, to build a community open to differences and to be empowered by this sororal union. The opposition and the difficulties encountered on the path of conquest, marked by sacrificial acts, force the modern Amazons to reinvent their weapons and sometimes lead them to question the legacy of the troubling and fascinating ancient female warriors.

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