L’anticipation de l’après-pétrole est, depuis le milieu des années 2000, le leitmotiv du gouvernement des Émirats arabes unis. Au-delà de l’objectif de diversification économique, ce projet passe par des politiques de développement urbain et le contrôle des populations étrangères qui représentent 88 % des résidents. Souvent considérés comme la génération ayant bénéficié des revenus pétroliers, les jeunes adultes nés aux Émirats sont les premiers à subir les effets de ces politiques. Fondée sur une ethnographie des jeunes Émiriens et expatriés arabes ayant grandi à Abou Dhabi, cette thèse prend le contrepied d’analyses souvent centrées sur la division entre citoyens et non-citoyens. Une telle approche permet d’explorer la complexité des hiérarchies statutaires et de leur traduction dans l’espace public. Elle permet surtout de les confronter avec les identifications en termes d’âge et de génération qui se dessinent à travers les sociabilités urbaines de ces jeunesses arabes. Du cosmopolitisme consumériste mis en scène dans les shopping malls, à l’investissement des marges urbaines, en passant par des formes spécifiques d’anonymat, ces jeunes adultes investissent des temporalités et des territoires qui leur sont propres. Ils y façonnent des subjectivités singulières s’exprimant à travers des répertoires communs, notamment une langue arabe réinventée et les usages d’internet. Parmi les imaginaires ainsi partagés, la nostalgie pour les espaces urbains dans lesquels ils ont grandi participe à l’élaboration de leur sentiment commun d’appartenance à la société urbaine. L’étude des pratiques sociales et des processus de subjectivation des jeunesses arabes d’Abou Dhabi ouvre ainsi la voie à l’analyse anthropologique des modes de structuration sociale et de l’urbanité spécifique de la société émirienne contemporaine. / Since the mid-2000s, anticipating the post-oil era has been the leitmotiv of the United Arab Emirates (UAE) government. Beyond the project of economic diversification, it has translated to policies of urban development and to the control of foreign residents, who constitute 88 % of the country’s population. Although seen as the generation who benefitted from oil revenues, the young adults who were born in the UAE are subjected first-hand to the consequences of these policies. Based on the ethnographic study of young Emiratis and Arab expatriates who grew up in Abu Dhabi, this thesis detracts from analyses often focused on the divide between citizens and non-citizens. Through an in-depth exploration of the complexities of status hierarchies, it shows how these are translated to public space, but most of all how they are confronted to identifications in terms of age or generation emerging from young adults’ urban sociabilities. From a consumerist cosmopolitanism played out in shopping malls to the appropriation of urban margins and particular forms of anonymity, the Arab youths of Abu Dhabi indeed appropriate specific temporalities and territories. Within them, they model idiosyncratic subjectivities which are expressed through shared practices and modes of communication, including a reinvented Arab language and Internet uses. Among the imaginaries which are thus produced, nostalgia for the urban spaces in which they grew up contributes to shaping their feeling of belonging to urban society. The analysis of social practices and the shaping of subjectivities of the Arab youths in Abu Dhabi thus brings about an anthropological understanding of the specific urbanity of contemporary Emirati society, as well as it sheds light on the processes which shape its social structure.

La recherche a son origine dans le développement du PIEP (Projet interdisciplinaire de psychologie, informatique dans l'enseignement et la pédagogie), qui se produit dans les écoles primaires et dans leur relation avec l'atelier d'écriture créative, qui est un projet développé en CATTP (Centre d’accueil thérpeutique à temps partiel pour enfants et adolescents). Les deux projets soulignent la coordination intersectorielle, au milieu de la politique publique d’intégration de l'enseignement dans l’éducation et la santé mentale de la ville de Novo Hamburgo. La question qui a guidé la recherche est la suivante: Quelles sont les possibilités de la subjectivité que le espace public peut offrir, à travers des écoles et des CATTP avec ses projets intersectoriels et interdisciplinaires pour les adolescents en situation d'exclusion de l'école, de la societé , du marché de la famille? Le principal cadre théorique est la philosophie du langage de Mikhaïl Bakhtine, la philosophie de Dany-Robert Dufour, ainsi que la méthodologie du Laboratoire de recherche sur l'interaction de langage et de la cognition, LELIC - UFRGS, coordonné par Margarete Axt. A côté de ce cadre de référence, nous utilisons également le travail de Bernard Stiegler sur la philosophie contemporaine, Winnicott sur l'objet transitionnel et Amorim Marilia sur la méthodologie pour les chercheurs. La méthodologie de la recherche est construite avec l’intention de maintenir une position éthique d’ acceptation et d’ altérité par rapport à l'Autre. Il y avait une immersion dans le domaine de l’éducation et de la santé mentale en particulier avec la participation dans la formation continuée des coordonnateurs du PIEP et des réunions hebdomadaires de l'atelier d'écriture créative. Nous composons un matériau à analyser avec les énoncés des coordonnateurs du PIEP et productions écrites des adolescents des ces deux projets. Le concept de l'intonation de l'oeuvre de Bakhtine (DVDA) a aidé à la traduction sur la façon dont nous sélectionnons et nous analysont les voix des sujets de recherche, qui imprègne les autres instances de l'analyse. Ce sont des voix qui portent d'autres voix que produizent ce que Bakhtine (DVDA) a appelé «l'effet de choeur". C'est pour marquer le statut social d'un processus collectif par lequel ils ont donné les intonations analysés dans cette recherche. Nous concluons que l’intonation en même temps, montrant les nuances qui font les évaluations d'un groupe particulier, ils créent aussi des possibilités de la subjectivité, et l'effet du singulier au collectif. Construire des espaces favorables pour les intonation, comme dans PIEP et Atelier d'Écriture Créative, ouvre des possibilités de subjectivation qui sont pour aider les adolescents dans les processus d'insertion dans la cité e dans la culture. / A pesquisa tem a sua origem no desenvolvimento do PIEP (Projeto Interdisciplinar entre Psicologia, Informática Educativa e Pedagogia), que ocorre em escolas municipais de ensino fundamental, e na sua articulação com a Oficina de Escrita Criativa, que é um projeto desenvolvido no CAPSi (Centro de Atenção Psicossocial Infantojuvenil). Ambos os projetos colocam em evidência a articulação intersetorial, em meio às políticas públicas de inclusão da rede municipal de ensino e de saúde mental da cidade de Novo Hamburgo. A interrogação que orientou a investigação se coloca nos seguintes termos: Quais são as possibilidades de subjetivação que a rede pública pode disponibilizar, através das escolas e dos CAPSis, com seus projetos intersetoriais e interdisciplinares, para adolescentes em situações de exclusão na/da escola, do social, da família, do mercado? O quadro teórico principal é a filosofia da linguagem de Mikhail Bakhtin, filosofia de Dany-Robert Dufour, juntamente com a metodologia de pesquisa do Laboratório de Estudos em Linguagem Interação e cognição, LELIC – UFRGS, coordenado por Margarete Axt. Ao lado deste marco referencial, recorremos também aos trabalhos de Bernardo Stiegler sobre filosofia contemporânea, Winnicott sobre o objeto transicional e Marília Amorim sobre metodologia de pesquisa. A metodologia construída é de implicação primando por uma posição ética de acolhimento e de alteridade na relação com o Outro. Houve a imersão no campo, principalmente com a participação no espaço de formação dos coordenadores dos grupos do PIEP e nos encontros semanais da Oficina de Escrita Criativa. Compomos um material para ser analisados com os enunciados dos coordenadores do PIEP e produções escritas de adolescentes dos dois projetos. O conceito de entoação da obra de Bakhtin (DVDA) auxiliou na tradução sobre a maneira pela qual selecionamos e analisamos as vozes dos sujeitos da pesquisa, permeando as demais instâncias de análises. São vozes que portam outras vozes e produzem o que Bakhtin (DVDA) chamou de “efeito coral”. Isso vem a marcar a condição social de um processo coletivo pelo que se deram as entoações analisadas na pesquisa. Concluímos que as entoações, ao mesmo tempo em que mostram as tonalidades e marcam a valorações de um determinado grupo, também criam possibilidades de subjetivação, sendo o efeito da relação do singular com o coletivo. Construir espaços propícios para possibilidades de entoação, como ocorre no PIEP e na Oficina de Escrita Criativa, abrem possibilidades de subjetivação que vêm a auxiliar os adolescentes nos processos de inserção no grupo, na cidade, na cultura.

Made available in DSpace on 2014-07-29T15:22:33Z (GMT). No. of bitstreams: 1 dissertacao deyvisson.pdf: 2384156 bytes, checksum: f305850246e11e8fa7465538344ef841 (MD5) Previous issue date: 2009-04-14 / Dans le monde contemporain, le corps est devenu l'objet du désir, de culte, et en particulier de soins. Les pratiques de soins du corps pour des raisons de santé, d'hygiène, de médecine et d'esthétique se multiplient par les médias. En particulier, la santé du corps, chaque jour devient une préoccupation sociale et individuelle. Il est proposé dans cette recherche pour comprendre les soins du corps dans le but d'obtenir et de maintenir la santé par la recherche à la production discursive des organismes et des subjectivités dans la presse écrite. Il s'agit d'une recherche qualitative de l'étude de cas guidée par des concepts de la construction sociale du corps et de l'objet dans la culture. L'étude des médias qui suit utilise comme référence théorique et méthodologique d'analyse de discours (AD) de Foucaultian perspective. Par conséquent, les notions telles que les connaissances, le pouvoir, la subjectivité et de la parole sont prises à partir de la littérature pour affronter le terrain. La collection de six numéros de la revue mensuelle a été de bon entre les mois de Mai et Juin. Tout au long de la description de la publication, l'attention s'est tournée vers la surveillance de la hiérarchie des discours sur le corps en bonne santé, la standardisation des modèles physiques et biologiques de l'organisme d'examen et le sujet lui-même en tant que mode de subjectivité produite par les medias dominants / No mundo contemporâneo, o corpo se tornou objeto de desejo, culto, e principalmente cuidados. As práticas corporais de cuidado com finalidades sanitárias, higiênicas, médicas e estéticas se proliferam pela mídia. Especialmente, a saúde do corpo se torna a cada dia uma preocupação social e individual. Propõe-se com esta pesquisa compreender o cuidado com o corpo com fins de obtenção e manutenção de saúde observando a produção discursiva de corpos e subjetividades na mídia impressa. Tratase de uma pesquisa qualitativa com estudo de caso norteada por noções de construção social do corpo e dos sujeitos na cultura. O estudo de mídia que se segue utiliza como referencial teórico-metodológico a Análise de Discurso (AD) de perspectiva foucaultiana. Portanto, noções como saber, poder, subjetivação e discurso são retomadas a partir de pesquisa bibliográfica para enfrentamento do campo. A coleta de seis números mensais da revista Boa Forma se deu entre os meses de maio e junho. Ao longo da descrição da publicação, a atenção voltou-se para a vigilância hierárquica dos discursos sobre o corpo saudável, a normalização dos modelos corporais biologizantes e o exame do corpo e do sujeito por ele próprio como modo de subjetivação predominante produzido pela mídia

Made available in DSpace on 2014-07-29T16:10:45Z (GMT). No. of bitstreams: 1 Flavio Alves Barbosa FE-UFG.pdf: 615872 bytes, checksum: 0db8531077c9885d80894cf5a5cbaa5f (MD5) Previous issue date: 2009-08-24 / Cette recherche se trouve dans l axe de la Culture et Procedés Educationels ayant pour but l étude de la subjectivité et l éducation selon l oeuvre Totalité et l Infinit, d Émmanuel Lévinas. En s approchant de l idée de Lévinas, j interroge sur le sens de la subjetivité et de l éducation dans un monde remplie par la violence, indiférence, par des éxpériences d un videment détruisant des enfants, femmes et hommes, placés dans une situation limite, c est à dire, de défiguration de leur condition humaine. L archéologie des idées fondamentales de l oeuvre citée comme celles de l Ontologie, la Réprésentation, le Même, l Autre, le Visage, la Séparation, la Demeure et l Extériorité a démontré que la raison dans l Occident a soubi un procés d enchantement dans lequel, elle qui avant métait le monde mitique en question est devenue universelle par l auto-suffisance du Je pense en lui trasnformant en vérité en Je peux . Et encore, la raison a tellement insisté pour la liberté qu elle a fini pour construire une subjectivité que n a pas réussi aller au déla de soi même ; elle n a pas prévue dans son essence la responsabilité vis à vis de l autre. Les idées dévélopées par Lévinas, en Totalité et l Infinit rendent possible mettre en question l Éducation que met les idées à la place des personnes, absorbe les interlocuteurs et leur remplace par le thème, en se conformant à une négation de l éxtérieur par le rapport logique de la totalité et la réduction du savoir à un savoir objectif que perd son essence critique et finit par forgé un sujet incommunicable et renvoyé à soi même. Cette recherche, de nature bibliographique, interroge sur l oeuvre Totalité et Infini, en se mettant à l écoute de l auteur et d autres studieux de son oeuvre. Pour comprendre une réalité spécifique dans la perspective phénomènologie de Levinas, il faut renoncer à toute prétention de totalité, parce que l Autre ne se laisse pas prendre par aucun système, au contraire, il nous fait sortir du centre, nous libére et nous rend disponible pour les autres. Je conclue que le sens de la subjecticvité se trouve dans la réponse à être donné à l Autre, réponse non conforme et capable de créer une rupture dans le présent et de résistence à la Totalité. Alors, la subjectivité n est pas dans le retour à l Autre mais dans l accueille de l Autre ; et aussi que l Éducation doit être pensée en termes de l Èducation de l Autre, donnée par l Autre, que surpasse les limites de l être et le rend responsable par la vie dans toutes ces formes. Dans ces termes l Éducation et language et visage et doit tenir compte d une Éducation qui a pour embasement les compétences et les habilités établies par une sociéte sans temps et sans histoire. L Èducation c est l éxtériorité et l incontinue dans le rapport avec l Autre pour affirmer la singularité de l Autre humain et l Éducation en droits humains en tant que fondements de l Éducation. / Este trabalho insere-se na linha de pesquisa Cultura e Processos Educacionais e tem como objeto de estudo a subjetividade e a educação à luz da obra Totalidade e infinito, de Emmanuel Lévinas. Na aproximação com o pensamento levinasiano, pergunto pelo sentido da subjetividade e da educação em um mundo impregnado pela violência, pela indiferença, por experiências de esvaziamento destrutivo de crianças, mulheres e homens, colocados numa situação limite, enfim, de desfiguração de sua condição humana. A arqueologia de algumas ideias fundamentais da referida obra, tais como Ontologia, Representação, Mesmo, Outro, Rosto, Separação, Morada e Exterioridade, revelou que a razão no Ocidente passou por um processo de encantamento, no qual ela, que antes colocara o mundo mítico em questão, universalizou-se pela autossuficiência do eu penso , transformado, na verdade, em eu posso . E, mais, a razão insistiu tanto na liberdade que acabou por construir uma subjetividade que não conseguiu ir além do cuidado consigo mesmo, não contemplou em seu instituinte a responsabilidade pelo outro. As ideias desenvolvidas por Lévinas em Totalidade e infinito possibilitam colocar em questão a educação que põe as ideias no lugar das pessoas, absorve os interlocutores e os substitui pelo tema, conformando-se com uma negação da exterioridade pela relação lógica da totalidade e a redução do saber a conhecimento objetivo que perde a sua essência crítica e acaba por forjar um sujeito incomunicável e devolvido a si mesmo. Esta pesquisa, de natureza bibliográfica, interroga a obra Totalidade e infinito, colocando-se na escuta do autor e de outros estudiosos de sua obra. Para compreender uma determinada realidade na perspectiva fenomenológica levinasiana, é preciso abandonar qualquer pretensão totalizante, porque o Outro não se deixa prender por nenhum sistema, ao contrário ele nos descentra, nos liberta e nos faz disponíveis aos outros. Concluo que o sentido da subjetividade está na resposta a ser dada ao Outro, resposta inconformista e desestabilizadora ao ponto de causar ruptura no presente e colocar-se na resistência à Totalidade. Assim, a subjetividade não está no retorno ao eu, mas no acolhimento do Outro; e também que a educação deve ser pensada nos termos de uma educação da alteridade, dada pelo Outro, que transborda os limites do ser e o faz responsável pela vida em todas as suas formas. Nesses termos, a educação é linguagem e rosto, que problematiza uma educação que tem como princípio fundador as competências e habilidades estabelecidas por uma sociedade sem tempo, sem história. A educação é exterioridade e descontinuidade na relação com o outro, para afirmar a singularidade do outro humano e a educação em direitos humanos como fundamento da educação.

Submitted by JÚLIO HEBER SILVA (julioheber@yahoo.com.br) on 2017-03-15T19:30:21Z No. of bitstreams: 2 Dissertação - Luana Lopes Xavier - 2017.pdf: 1405182 bytes, checksum: 00e4f78393fa894e68fb50c3ca26685e (MD5) license_rdf: 0 bytes, checksum: d41d8cd98f00b204e9800998ecf8427e (MD5) / Approved for entry into archive by Luciana Ferreira (lucgeral@gmail.com) on 2017-03-20T12:44:29Z (GMT) No. of bitstreams: 2 Dissertação - Luana Lopes Xavier - 2017.pdf: 1405182 bytes, checksum: 00e4f78393fa894e68fb50c3ca26685e (MD5) license_rdf: 0 bytes, checksum: d41d8cd98f00b204e9800998ecf8427e (MD5) / Made available in DSpace on 2017-03-20T12:44:29Z (GMT). No. of bitstreams: 2 Dissertação - Luana Lopes Xavier - 2017.pdf: 1405182 bytes, checksum: 00e4f78393fa894e68fb50c3ca26685e (MD5) license_rdf: 0 bytes, checksum: d41d8cd98f00b204e9800998ecf8427e (MD5) Previous issue date: 2017-02-22 / Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior - CAPES / L'objectif de cette travail est d'analyser les thèmes du Corps et de la subjectivité dans l'oeuvre de Maurice Merleau-Ponty, considérant leurs critiques tout comme leurs interprétations de la pensée phénoménologique. Nous comprenons, surtout, que la phénoménologie merleaupontienne a élu l'expérience du corps comme source de la perception. Ainsi, la phénoménologie nous mènera à une approche du corps lié à la subjectivité ou à l’entralecement de l'homme et la nature, présentée dans le travail La structure du comportement et Phénoménologie de la perception. L'intention de notre travail est de montrer comment la pensée de Merleau-Ponty s´efforce à rompre avec les dualismes de la relation corps-esprit et à récupérer les données sensibles de la conscience à partir de l'expérience perceptive, plus précisémment. Nous voudrions donc penser la critique faite par l'auteur des études classiques sur le corps et la division moderne entre l'intériorité et l'extériorité, ayant en vue une phénoménologie de l’entrelacement homme-monde. Pour ce, nous prenons en compte les références que Merleau-Ponty fait à Descartes, Husserl et Bergson, tout comme l’oeuvre La structure du comportement, mais nous proposons, surtout, une lecture possible de la Phénoménologie de la perception. / O objetivo do presente trabalho é analisar o tema Corpo e subjetividade na obra de Maurice Merleau-Ponty, tomando como viés suas críticas e interpretações do pensamento fenomenológico. Compreendemos, em especial, que a fenomenologia merleau-pontiana elege a experiência corpórea como fonte da percepção. Desta forma, a fenomenologia nos levará a uma abordagem do corpo atrelado à subjetividade ou da imbricação entre homem e natureza, expressas em obras como A estrutura do comportamento e Fenomenologia da percepção. A intenção do nosso trabalho é mostrar como o pensamento de Merleau-Ponty se empenha em romper com os dualismos sobre a relação corpo-mente e recuperar os dados sensíveis da consciência a partir da experiência perceptiva, mais especificamente, pensar a crítica empreendia pelo autor aos estudos clássicos do corpo e à cisão moderna entre interioridade e exterioridade, tendo em vista uma fenomenologia do entrelaçamento homem-mundo. Para tal, deter-nos-emos a referências que Merleau-Ponty realiza a Descartes, Husserl e Bergson, também à obra A estrutura do comportamento, mas propondo, sobretudo, uma possível leitura da Fenomenologia da percepção.

La décennie 1960 figure comme une période d’intenses bouleversements dans l’histoire du cinéma japonais. Une nouvelle génération de cinéastes s’impose et se démarque des "grands maîtres" des années 1930 et 1950, tandis que se diversifient les plateformes de production et que les grands studios voient s’effriter leur monopole sur l’industrie des loisirs. L’heure est à la libération sexuelle, à la contestation politique, aux mouvements citoyens contre la pollution industrielle : un climat libertaire propice aux irrévérences, dont le monde cinématographique se fait comptable à travers une série de "scandales". Pourtant cette nouvelle et turbulente jeunesse du cinéma ne saurait s’envisager comme un simple phénomène démographique, malgré ce que certains cinéastes, Nakahira Kô et les tenants d’un éphémère "Taiyôzoku", voudraient faire croire à la fin des années 1950. Pour d’autres, Oshima Nagisa, Yoshida Kijû ou Matsumoto Toshio, le renouvellement passe au contraire par une redéfinition du rôle du cinéaste et de la façon dont il "agit" le monde : aussi est-il plutôt question de "vision du monde". Cette transition se constate d’autant mieux qu’on la rapporte au cinéma d’après-guerre, dont Imai, Naruse, Kurosawa développent des options esthétiques spécifiques, pour bâtir un espace-temps entropique, miné par l’angoisse. Mais l’accès du pays à la prospérité au tournant des années 1960, célébrée en grande pompe par les Jeux Olympiques de Tokyo de 1964, semble dissiper cette angoisse, entraînant les cinéastes de la nouvelle génération vers d’autres modèles théoriques et esthétiques, aptes à rendre compte de la nouvelle société de consommation et de communication de masse. / The years 1960s stand as a time of upheaval in the history of Japanese cinema. A new generation of filmmakers arises, marking its difference from the so-called “great masters” of the 1930s and 1950s. The platforms of movie production diversify, while the great studios lose their domination upon the leisure industry. It is time for sexual freedom, political protests, civil movements against industrial pollution: a climate suitable for audacity and bold behaviors one can notice thoughout the cinematographic world, thanks to various "scandals". Yet that new and boisterous youth shall not be considered as a mere demographic change, whatever may pretend filmmakers such as Nakahira Kô and other upholders of the so-called "Taiyôzoku" at the end of the 1950s. Indeed, for the likes of Oshima Nagisa, Yoshida Kijû and Matsumoto Toshio, that renewal relies on the contrary on a new definition of filmmaking as a way to "enact" the world: thus would it rather be a matter of weltanschauung. Such a transition is obvious when compared to postwar films: for instance, Imai, Naruse or Kurosawa develop specific aesthetic patterns what draw a world of entropy, undermined by anguish. Yet the access to prosperity at the turn of the 1960s, as celebrated by 1964 Tokyo Olympic Games, seems to dissipate such feelings, leading the young generation of filmmakers toward other aesthetic options, able to give account of the new society of mass consumption.

Cette thèse explore les formes de précarité dans le capitalisme contemporain à partir de la mode. Par une ethnographie menée auprès des travailleurs de «l’immatériel », à Paris et à Bruxelles (stylistes, mannequins, photographes, créateurs, journalistes, maquilleurs…), j’y explore le système de la mode, en analysant les circulations globales des imaginaires, des produits et des travailleurs, aussi bien que les productions de subjectivités et les modes d’assujettissement qui sont propres à cette industrie. Les restructurations du capitalisme du demi-siècle dernier ont fait de la mode « le rêve », à savoir la projection idéale des imaginaires capitalistes, mais aussi un horizon désirable pour les subjectivités que le capitalisme même produit. La thèse montre que, dans la mode, les productions d'imaginaires et les productions matérielles sont étroitement imbriquées. En outre, l’économie de la mode repose sur une règle du jeu selon laquelle les métiers et les prestations professionnelles les plus valorisés sont les moins payés. Le prestige et le pouvoir symbolique conférés par le fait d’« être là », dans la mode, y sont indissociables d’un certain degré de domination et de précarité.En allant au-delà de l’imaginaire d’exceptionnalité médiatisé de la mode, il ressort de l’enquête que les travailleurs eux-mêmes combinent esprit entrepreneurial, incorporation des dominations et précarité. Dans la mode, la subjectivité est utilisée aussi bien pour la composante créative du travail, que pour la gestion des émotions, du corps, et des relations, comme dans de nombreux autres secteurs des productions néolibérales. / info:eu-repo/semantics/nonPublished

Ce mémoire aborde la question du point de vue dans la philosophie du cinéma de Gilles Deleuze. Dans Cinéma 1 : L’image-mouvement, en reprenant les définitions de l’objectivité et de la subjectivité de Bergson, Deleuze effectue comme une espèce de « renversement » de ce qu’on entend communément au cinéma en ces termes. Cette étude vise à comprendre ce renversement. Nous voyons d’abord que Deleuze rejette les conceptions narratives du point de vue puisqu’elles ne donnent pas à l’image la primauté ontologique. Nous exposons de quelle façon Deleuze retourne Bergson contre lui-même en accordant à la perception cinématographique un degré d’objectivité supérieur à la perception naturelle, et nous demandons ensuite comment Deleuze pourrait concevoir l’expérience du spectateur. En adressant les notions d’objectivité et de subjectivité du 5e chapitre de L’image-mouvement, nous décrivons le processus à travers lequel Deleuze en arrive à reprendre les définitions de Bergson, puis de quelle façon se produit le renversement explicite. Nous découvrons à ce stade que, suivant l’influence de Vertov, c’est par un « œil non-humain » que s’effectue le renversement. Cela nous mène au passage entre l’image-mouvement et l’image-temps, où nous trouvons que la notion de point de vue a subi une sorte de « réflexion ». Dans un engrenage composite avec les mouvements aberrants, le point de vue se révèle être un élément important de la transition entre les deux régimes d’images. Nous rejoignons ensuite l’absolu de Bergson, la « durée » de l’image-temps, qui vient à signifier le dépassement même de la notion de point de vue. Nous remarquons plus généralement que nos conclusions ont en commun une entreprise sous-jacente de désubjectivation, qui traverse une grande partie de la philosophie deleuzienne. Nous en venons enfin au constat selon lequel le point de vue chez Deleuze est un élément crucial de son propre dépassement. / This thesis addresses the question of the point of view in the philosophy of the cinema of Gilles Deleuze. In Cinema 1: The Movement-Image, taking Bergson’s definitions of objectivity and subjectivity, Deleuze performs a kind of “reversal” of what is commonly understood in cinema in these terms. This study aims to understand this reversal. We first see that Deleuze rejects the narrative conceptions of the point of view since they do not give the image ontological primacy. We show how Deleuze turns Bergson against himself by attributing cinematographic perception a degree of objectivity superior to natural perception, and then see how Deleuze could conceive the spectator’s experience. In discussing the notions of objectivity and subjectivity of the 5th chapter of The Movement-Image, we describe the process through which Deleuze arrives at Bergson’s definitions, and then how the explicit reversal takes place. We discover at this stage that, following the influence of Vertov, it is through a “non-human eye” that the reversal occurs. This leads us to the transition from the movement-image to the time-image, where we find that the notion of point of view has undergone a kind of “reflection”. In a composite assembly with aberrant movements, the point of view proves to be an important element of the transition between the two regimes of images. We then reach the absolute of Bergson, the “durée” of the time-image, which comes to signify the very surpassing of the notion of point of view. We observe more generally that our conclusions share an underlying process of desubjectivization, which appears across much of the Deleuzian philosophy. Finally, we come to the conclusion that, for Deleuze, the point of view is a crucial element of its own overcoming.

Le corpus de la présente thèse contient essentiellement trois oeuvres de Julien Gracq : Au château d’Argol, Un balcon en forêt, En lisant en écrivant. On profite entre autres, de ses autres oeuvres ainsi que tous ses entretiens qui apportent un éclaircissement dans notre étude. La présente thèse s’est constituée de deux chapitres; le premier : « Axe thématique et spéculaire « et le deuxième : « Axe esthétique et spéculaire « . Il s’agit de mettre en évidence, en profitant des éléments antinomiques dans les oeuvres, la tension entre le naturel et le surnaturel, entre le régime narratif et le régime poétique et entre la lecture et l’écriture. On a essayé, dans la mesure du possible, de rester sous la vision de J. Gracq lui-même qui s’est exprimé dans son oeuvre autocritique En lisant en écrivant. J. Gracq vit les événements de ses oeuvres dans une indétermination et une indécidabilité quasi totale de l’entre-deux; le point de croisement de la rêverie humaine et le centre d’éveil de toute réflexion, sur le devenir du moi intime tout particulièrement, c’est-à-dire le vrai lieu de l’aventure humaine et d’après lui c’est la seule chose qui vailled’être recherchée. Deux angles de visions, que ce soit dans l’axe thématique, esthétique et spéculaire, tanguent entre elles dans un mouvement du glissement perpétuel et s’étreignent par la suit. On baigne dans l’objectivité et la subjectivité à la fois et la séparation de l’entre deux ne s’est jamais parfaitement accomplie et le clivage reste incertain. La frontière entre les deux s’est parfois tellement embrouilléequ’on est égaré, et c’est là tout l’art de J. Gracq. Il crée à son propre gré un espace où sa créativité imaginaire et poétique est à son comble. « La force du texte est l’expression de l’homme en face du monde et de la marche de l’histoire « . Le monde tout entier reste pour l’homme un entre-deux indéchiffrable. Peut-être, pour lui, le sens est-t-il bien dans cette indécidabilité. Il propose ainsi une aventure de plénitude, un mode de vie et une manière d’être au monde. / This thesis contains essentialy three works of Julien Gracq Au château d’Argol, Un balcon en forêt, En lisant en écrivant. We will use apart from his others works, his exclusives interviews that offre more clarification in our study. This thesis consistes of two axis: The first: « Thematic and specular axis » and the second: « Esthetic and specular axis ». The aim of this thesis is to highlight, by the antinomics elements, the tension of the « In-between » between natural and supernatural, between narrative regime and poetic regime and between reading and writing. We will try to remain in esprit of J. Gracq who explains himself in the self-critical work En lisant en écrivant. J. Gracq considers the events of his works in an indeterminate and undecidable situation of « in-between ». This is a crossing point between daydream and the centre of awakening and thought, the real place of human adventure and according to J. Gracq the only thing that is worth to be sought and to be given full attention to. Two points of view embrace each other in a perpetual swinging movement. We are permanently between objectivity and subjectivity, known and unknown, inside and outside and visible and invisible. And the separation between the two was never completely fulfilled and the cleavage remains unclear. In this sense the « in-between »denotes being at once within oneself and being in the world without, as if the poetartist himself wanders between two extremes, between two opposite poles of thought and knowledge. J. Gracq creates a space in which his creativity is at the summit. Theentire world stays for him an in-between indecipherable. The real sense for him is perhaps in this indeterminate situation. Thus, He suggests in this way an adventure of fulfillment, a way of life and a manner of being.

Cette thèse discute l’interprétation transcendantale de la découverte de l’ego cartésien et l’accusation selon laquelle Descartes se serait trompé sur le sens de sa propre découverte. Nous soutenons la conformité de la philosophie cartésienne à une subjectivité concrète ; donc une subjectivité assumant ce que récuse Husserl, à savoir sa dimension sensible et l’intra-mondanéité du sujet. Ainsi allons-nous à l’encontre tant de sa réduction à un étant empiriquement neutre qu’à l’idée selon laquelle son sens d’être s’explicite par le mouvement vivant. Cette étude ne se limite pas seulement à Husserl ; elle s’étend sur une large partie de la tradition phénoménologique. Après avoir étudié le cadre néo-kantien dans lequel s’inscrit la réception husserlienne de Descartes et mis en évidence la compatibilité entre le sujet cartésien et le sujet kantien, nous relisons des textes centraux de Descartes en montrant le caractère problématique de l’idée d’un sujet transcendantal et en mettant en lumière la corporéité constitutive et spécifique de la subjectivité cartésienne. La question est de savoir ce qui distingue notre thèse de celle de la phénoménologie du mouvement post-husserlienne qui, s’opposant à la subjectivité a-mondaine, défend aussi la corporéité du sujet tout en accusant Descartes de séparer la subjectivité de la vie. Notre enquête philosophique montre qu’au contraire la subjectivité cartésienne n’exclut ni le mouvement ni la vie, mais que le mouvement vivant ou corporel n’en est pas le critère définitionnel et que la corporéité en question jouit d’une spécificité. / This thesis discusses the transcendental interpretation of the cartesian discovery of the ego. It discusses the accusation following which Descartes was in error about his own discovery. We will defend the conformity between cartesian philosophy and a conncrete subjectivity. This means a subjectivity that upholds what Husserl eliminates, namely the sensitive dimension and the worldliness of the subject. So we go both against Husserl’s reduction to an empirically neutral subject and against the idea that the meaning of being explicates itself by the movement of life. This discussion does not limit itself to Husserl : it extends to a large part of the phenomenological tradition. After having studied the neo-kantian framework which organizes the husserlian reception of Descartes and after having shown the compatibility of the kantian and the cartesian subject, we take up anew the texts of Descartes. We aim to show the problematic character of the transcendental subject by showing the constituive and specific « bodyness » of the cartesian subjectivity. The question then is : how does this thesis separate itself out of the posthusserlian movement, which opposing a subjectivity devoid of world, also defends the « bodyness » of the subject whilst at the same time accusing Descartes of separating subjectivity and life ? Our inquiry shows that quite to the contrary, cartesian subjectivity excludes neither movement nor life, but that the living or bodily movement is not its definitional criteria and that the cartesian « bodyness » in question posseses its own specificty.