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Mallarmé : les plis et déplis du hasard à la recherche de l’infini : poésie, philosophie et politique / Mallarmé : folding and unfolding chance in search of infinite : Poetry, philosophy and politics

Drigo Agostinho, Larissa 23 January 2015 (has links)
Pour saisir l’importance et le champ d’action du hasard dans la poésie mallarméenne, nous allons procéder selon une démarche triple, recomposer l’histoire politique, poétique et philosophique qui a rendu possible l’apparition et l’instauration du hasard comme événement, à la fois révolutionnaire, créateur et conceptuel. À partir de Baudelaire, la poésie chante les révolutions échouées, mais pour maintenir vivant le désir d’un monde différent. Le hasard dans ce contexte est d’abord l’irruption imprévisible, fulgurante et éphémère d’un désir qui ne trouve pas un espace propre à l’intérieur de la vie sociale, Pour maintenir vivant et vivace le rêve d’un monde différent, la poésie doit : fournir la preuve que son action, tout en étant restreinte, compte ; faire durer un hasard voué à l’évanouissement, en constituant un espace où il puisse demeurer, se multiplier et ainsi retrouver la consistance qui le fera durer. Faire durer le hasard à l’origine de toute nouveauté, c’est la tâche que Mallarmé attribue à sa poésie. Sur le plan philosophique, cette démarche requiert une critique radicale de la raison et de la représentation. Dans ce contexte, Mallarmé a non seulement annoncé le hasard, mais il a cherché à découvrir la logique de ce qui échappe à la raison en composant une oeuvre capable de rendre réel, visible et intelligible, la puissance imprévisible et inépuisable que le hasard enserre. / The purpose of this work is to comprehend the importance and scope of chance in the poetry of Mallarmé. In order to do that, we will proceed according to a three-pronged approach; recompose the political, poetic and philosophical context that made possible the emergence and establishment of chance as an event both revolutionary, creative and conceptual. Since Baudelaire, poetry sings the failed revolutions, but willing to preserve the desire for a different world. Chance in this context is the unpredictable bursts, lightning and transient of a desire that can not find its place within the social life, to keep alive and vivid the dream of a different world, poetry must: provide evidence that its action, even restricted, counts; make last chance doomed to fade, constituting a space where it can remain, multiply itself and thus find the consistency to remain. Prolonging a contingency that creates novelty is the task that Mallarmé attributes to his poetry. Philosophically, this approach requires a radical critique of reason and representation. In this context, Mallarmé has not only announced chance, but he sought to discover the logic of what escapes from reason composing a work capable of making real, visible and intelligible, the unpredictable and inexhaustible power that chance grips.
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Les fictions pensantes de Georges Perec et Enrique Vila-Matas / The thinking fictions of Georges Perec and Enrique Vila-Matas

Zamorano, Julie 06 July 2015 (has links)
À partir du concept de « fiction pensante » élaboré par Franck Salaün, l’objectif de cette étude est de montrer, à partir des œuvres de Georges Perec et d’Enrique Vila-Matas, que la fiction littéraire est un lieu de pensée critique et existentielle de l’auteur. Partant des interrogations sur le rapport de l’individu à la mise en écriture de soi, les romans de ces deux auteurs apparaissent comme de véritables lieux pour penser leur existence, leur écriture et leur relation à la littérature, qui sont autant d’éléments montrant leur façon d’être au monde. La fiction étant considérée comme un élément inhérent à la constitution de la pensée, la pensée se révèlera être également inextricable de la littérature. Parce qu’elle construit des mondes possibles auxquels le lecteur peut s’identifier et parce qu’elle apporte des connaissances morales, la littérature est une forme de savoir sur le monde différent mais tout aussi légitime que celui apporté par la philosophie et les sciences (tant les sciences dures que les sciences sociales). À partir des œuvres de ces deux écrivains, la fiction littéraire est donc envisagée comme le lieu où s’expriment leurs pensées littéraires aussi bien que leur conception du monde. / Using the concept of « thinking fiction » created by Franck Salaün, on the base of the works of Georges Perec and Enrique Vila-Matas, the objective of this study is to demonstrate that literary fiction is the expression of the author’s critical and existential thinking. Based on the interrogations concerning the relation between the individual and the writing of the self, their novels appear to be a place to think their existence, their writing and their relation to literature, which constitute the elements of the way they live the world. When considering fiction as an inherent element of the constitution of thought, thought will reveal itself to be also inextricable from literature. Because it creates possible worlds to which the reader identifies and because it contributes to moral knowledge, literature is a form of knowledge of the world as legitimate as the one built by philosophy and sciences (hard sciences as well as human sciences). Based on the works of these two writers, literary fiction will be considered as a place to express their literary thoughts as well as their conception of the world.
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La présence de Mallarmé / Mallarmé’s presence

Bakken, Arild Michel 02 October 2015 (has links)
Dans sa thèse intitulée La présence de Mallarmé, Arild Michel Bakken interroge la présence de Mallarmé dans son œuvre. Contre l’idée dominante qui fait de Mallarmé le poète de l’absence, Bakken montre que la figure du poète est très présente dans le texte, et que c’est en réalité cette figure qui assure la cohérence de l’œuvre. Utilisant une méthode rhétorique centrée sur l’expérience du lecteur, la thèse montre comment Mallarmé se met en scène. La figure de l’auteur est bien ancrée dans la société de son temps, comme Français, comme petit-bourgeois, comme mari et père. Cette figure apparaît clairement comme une figure de poète, mais aussi comme « homme de lettres » et comme journaliste. La thèse montre aussi que le lecteur peut suivre la vie intérieure de la figure comme voyant et comme penseur. Même dans les textes les plus impersonnels, l’auteur n’est pas absent, mais assume la posture de la mystérieuse « Figure que Nul n’est », qui représente l’essence de la subjectivité humaine. Par la mise en scène de sa figure dans l’œuvre, Mallarmé cherche à séduire le lecteur, à obtenir une « gloire », à conférer à son œuvre une valeur. La figure de l’auteur, son ethos, est aussi un moyen efficace pour transmettre les valeurs du poète, sa vision du monde. Mais la vision du monde qui apparaît chez Mallarmé est constamment minée par l’ironie du poète, qui est le trait le plus caractéristique de sa présence. / In his doctoral thesis La présence de Mallarmé, Arild Michel Bakken investigates Mallarmé’s presence in his work. Against the common view of Mallarmé as the poet of absence, Bakken shows that the figure of the poet is very present in the text, and that this figure is in fact what gives the work its unity. Through a rhetorical method focused on the reader’s experience, Bakken shows how Mallarmé stages himself throughout the work. The figure of the author is anchored in the society of his time, as a Frenchman, as a petit-bourgeois, as a father and a husband. It is clearly a poet figure, but also an “homme de lettres” and a journalist. The thesis also shows that the reader can follow the inner life of the figure, as a seer and as a thinker. Even in the most impersonal texts, the author is not absent, but adopts the posture of the mysterious “Figure that No One is”, representing the essence of human subjectivity. Through the staging of his figure in the work, Mallarmé seeks to seduce the reader, to obtain “glory”, to give his work value. It is also an effective instrument for transmitting the poet’s values, his world view. But the world view which appears in Mallarmé’s work is constantly undermined by the poet’s irony, which is the most characteristic feature of his presence.
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Diamant obscur. Composition et mise en livre de la narration chez Christine de Pizan / Dark Diamond. Narrative Practices of Christine de Pizan from Composition to Layout

Delale, Sarah 09 December 2017 (has links)
Pour Christine de Pizan, l’écriture et l’interprétation échappent irrémédiablement au vrai ; elles dépendent du vraisemblable et de l’opinion. Comment mener alors le lecteur vers le sens que l’auteur conçoit comme véritable ? Cette étude explore le lien unissant dans les œuvres narratives de Christine l’interprétation, le genre et la forme, comprise comme disposition, comme agencement intellectuel et matériel de la narration. Les manuscrits supervisés par Christine fondent les interprétations, enrichies par l’analyse des manuscrits non originaux et des éditions antérieures au XIXe siècle. De 1400 à 1408, les sept dits, les livres en prose et la Mutacion de fortune illustrent chez Christine deux modèles distincts d’enseignement narratif. Les dits transmettent une leçon implicite : les persona subjectives de l’auteur et du narrateur ne pouvant y servir de garant moral, c’est la disposition qui porte la signification. Le sens naît des concordances, des discordances et des ambiguïtés internes à la forme. Dans les livres en prose, l’auteur caractérise son propos en bien ou en mal, voix narrative et disposition explicitant des sens convergents. Dans ces deux modèles pourtant, l’écriture est toujours un mouvement de résolution : rêvant à dépasser la permanence du doute, elle élabore des procédés narratifs qui orientent a maxima l’interprétation. Le personnage d’auteur, propre à l’identification, devient lui-même une place interprétative proposée au lecteur depuis laquelle reconstruire par empathie une signification perpétuellement réactualisable. / For Christine de Pizan, writing and interpretation do not depend on truth but on plausibility and opinion. Considering this, how can the author lead the reader to the meaning he considers as truth? This study explores the connection between interpretation, genre and form in the narrative works of Christine de Pizan – form being understood as a disposition, as the intellectual and material layout of the narration. Manuscripts supervised by Christine form the basis of our study, enriched by later manuscripts and early editions printed before the 19th century. From 1400 to 1408, the seven dits, the prose livres and the Mutacion de fortune reflect two different models of narrative meaning. The dits give an implicit lesson. The author and the narrator’s persona are too subjective to be answerable for the moral sense; the meaning is transmitted by the book’s disposition. Interpretations arise from coherency, incoherencies and ambiguities lying in the text. In the prose livres, the subject is presented as good or evil by the author; narrator and disposition explicitly convey the same meaning. Both models can be characterized as a resolving dynamics: aspiring to go past doubt, the writing contains narrative procedures that frame the interpretation as much as possible. The author’s character itself is constructed to prompt the reader’s empathy and identification; it constitutes a place from which to update a universal meaning.
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Paul Verlaine critique littéraire : aspects biographique, esthétique et discursif / Paul Verlaine as literary critic : biographical, esthetic and discourse aspects

Absalyamova, Elina 07 December 2012 (has links)
À travers l’expérience de Verlaine, cette thèse s’interroge sur la critique littéraire d’un écrivain. Les raisons d’être et les particularités formelles d’une production quotidienne d’un poète accédant graduellement à la notoriété sont étudiées en partant d’un panorama des définitions du phénomène (introduction). La triple analyse biographique, esthétique et discursive expose le lien étroit entre le contexte de production de la critique, les constructions théoriques qu’elle véhicule et les formes discursives qu’elle prend. La position marginale de Verlaine dans le champ littéraire prédétermine sa méfiance envers les mécanismes del’institutionnalisation, autant qu’envers les théories qui la justifient. D’où la faible conceptualisation théorique et le maniement contradictoire et décourageant des notions existantes. Les particularités de l’autoreprésentation (provocation, ethos faible) découlent également de sa position dans le champ littéraire et accompagnent l’abandon des théories prescriptives au profit d’une tolérance accrue. L’accent se déplace du domaine conceptuel vers le domaine discursif où se cultivent l’affectivité, l’expressivité, l’ironie qui rapprochent la critique de la création poétique, sans toutefois l’apparenter à la poésie en prose. Cette critique garde le caractère pragmatique d’élément de communication littéraire, son efficacité renforcée par certains traits de l’idiolecte (jeux de sonorités, métaphores, segmentation des phrases), dégagés de leur valeur poétique dans le nouveau contexte. / Verlaine’s experience allows to question the phenomenon of writer criticism. The rationale and the formal qualities of the daily critical output of a poet acceding to celebrity are studied after an overview of the phenomenon’s definitions (introduction). The triple biographical, esthetic and discourse analysis reveals the tight bond between critical production context, theories used and form given to critical texts. Verlaine’s marginal position in the literary field predetermines his distrust of institutionalization mechanisms and oftheories justifying them resulting in low conceptualization as well as in contradictory and discouraging handling of existing notions. The particularities of self-representation (provocation, weak ethos) equally result from his position in the literary field and go along with abandoning prescriptive theories in the name of tolerance. The emphasis moves from the conceptual sphere to the discourse accentuating affectivity, expressivity and irony which bring it closer to poetical creativity but not so as to become prose poetry. This criticism does not loose its pragmatic turn inherent to literary communication, its efficiency being reinforcedby certain features of idiolect (play upon sounds, metaphors, segmentation of phrases), freed of their poetical value in the new context.
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Order and the literary rendering of chaos : children's literature as knowledge, order, and social foundation

AbdelRahim, Layla 03 1900 (has links)
Depuis que l'animal humain a conçu un système de technologies pour la pensée abstraite grâce au langage, la guerre contre le monde sauvage est devenu une voie à sens unique vers l'aliénation, la civilisation et la littérature. Le but de ce travail est d'analyser comment les récits civilisationnels donnent une structure à l'expérience par le biais de la ségrégation, de la domestication, de la sélection, et de l'extermination, tandis que les récits sauvages démontrent les possibilités infinies du chaos pour découvrir le monde en toute sa diversité et en lien avec sa communauté de vie. Un des objectifs de cette thèse a été de combler le fossé entre la science et la littérature, et d'examiner l'interdépendance de la fiction et la réalité. Un autre objectif a été de mettre ces récits au cœur d'un dialogue les uns avec les autres, ainsi que de tracer leur expression dans les différentes disciplines et œuvres pour enfants et adultes mais également d’analyser leur manifestations c’est redondant dans la vie réelle. C'est un effort multi-disciplinaires qui se reflète dans la combinaison de méthodes de recherche en anthropologie et en études littéraires. Cette analyse compare et contraste trois livres de fiction pour enfants qui présentent trois différents paradigmes socio-économiques, à savoir, «Winnie-l'Ourson» de Milne qui met en place un monde civilisé monarcho-capitaliste, la trilogie de Nosov sur «les aventures de Neznaika et ses amis» qui présente les défis et les exploits d'une société anarcho-socialiste dans son évolution du primitivisme vers la technologie, et les livres de Moomines de Jansson, qui représentent le chaos, l'anarchie, et l'état sauvage qui contient tout, y compris des épisodes de civilisation. En axant la méthodologie de ma recherche sur la façon dont nous connaissons le monde, j'ai d'abord examiné la construction, la transmission et l'acquisition des connaissances, en particulier à travers la théorie de praxis de Bourdieu et la critique de la civilisation développée dans les études de Zerzan, Ong, et Goody sur les liens entre l'alphabétisation, la dette et l'oppression. Quant à la littérature pour enfants, j'ai choisi trois livres que j’ai connus pendant mon enfance, c'est-à-dire des livres qui sont devenus comme une «langue maternelle» pour moi. En ce sens, ce travail est aussi de «l’anthropologie du champ natif». En outre, j’analyse les prémisses sous-jacentes qui se trouvent non seulement dans les trois livres, mais dans le déroulement des récits de l'état sauvage et de la civilisation dans la vie réelle, des analyses qui paraissent dans cette thèse sous la forme d'extraits d’un journal ethnographique. De même que j’examine la nature de la littérature ainsi que des structures civilisées qui domestiquent le monde au moyen de menaces de mort, je trace aussi la présence de ces récits dans l'expression scientifique (le récit malthusien-darwinien), religieuse, et dans autres expressions culturelles, et réfléchis sur les défis présentés par la théorie anarchiste (Kropotkine) ainsi que par les livres pour enfants écrits du point de vue sauvage, tels que ceux des Moomines. / Ever since the human animal devised a system of technologies for abstract thought through language, the war on wilderness has become a one way path towards alienation, civilisation and literature. In this work, I examine how the civilised narrative orders experience by means of segregation, domestication, breeding, and extermination; whereas, I argue that the stories and narratives of wilderness project chaos and infinite possibilities for experiencing the world through a diverse community of life. One of my goals in conducting this study on children's literature as knowledge, culture and social foundation has been to bridge the gap between science and literature and to examine the interconnectedness of fiction and reality as a two-way road. Another aim has been to engage these narratives in a dialogue with each other as I trace their expression in the various disciplines and books written for both children and adults as well as analyse the manifestation of fictional narratives in real life. This is both an inter- and multi-disciplinary endeavour that is reflected in the combination of research methods drawn from anthropology and literary studies as well as in the content that traces the narratives of order and chaos, or civilisation and wilderness, in children's literature and our world. I have chosen to compare and contrast three fictional children's books that offer three different real-world socio-economic paradigms, namely, A.A. Milne's Winnie-the-Pooh projecting a civilised monarcho-capitalist world, Nikolai Nosov's trilogy on The Adventures of Dunno and Friends as presenting the challenges and feats of an anarcho-socialist society in evolution from primitivism towards technology, and Tove Jansson's Moominbooks depicting chaos, anarchy, and wilderness that contain everything, including encounters with civilisation, but most of all an infinite love for the world. Stemming from the basic question in research methodology on how we know the world, I first examine the construction, transmission, and acquisition of knowledge, particularly through the lens of Bourdieu's theory of praxis, as well as the critique of language and literacy through Zerzan's, Ong's, and Goody's studies on the links between literacy, debt and oppression. Regarding children's literature depicting the three socio-economic paradigms, I chose three books with which I have been familiar since childhood, i.e. in whose narratives I have “native fluency” and, in this sense, this work is also about “anthropology at home”. Moreover, I compared and contrasted the underlying premises not only in the three books, but also with the unfolding narratives of wilderness and civilisation in real life, that I inserted in the form of ethnographic/journal entries throughout the dissertation. As I examine the very nature of literature, culture, and language and the civilised structures that domesticate the world through the threat of death and the expropriation of food, I also trace the presence of these narratives in the scientific (the Malthusian-Darwinian narrative), religious, and other cultural expressions and the challenges provided by anarchist science and theory (Kropotkin) as well as wild children's books such as Jansson's Moomintrolls.
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Écrire la théorie littéraire : l'œuvre littéraire de John Cage et la révision du commentaire critique

Simard, Charles Robert 06 1900 (has links)
Toutes les illustrations qui ponctuent cette thèse ont été réalisées par Chantal Poirier. Elles ont été insérées dans le texte selon un ordre méticuleusement aléatoire. / Le texte qui suit, malgré son libellé onomastique (le nom « John Cage »), son orientation disciplinaire (la « théorie littéraire ») et sa visée thématique (« la révision du commentaire critique »), se place d’emblée dans une posture d’écriture et de création. Il consiste à proposer comme point de départ l’identité de la forme textuelle et de sa dérivation métatextuelle, en d’autres mots : de la voix citée et analysée avec l’autre voix citante et analysante. Cette prémisse dérive elle-même d’une confrontation locale : les spécificités et les idiosyncrasies de la textualité mise en place par John Cage à partir des années quarante (partitions littéraires des recueils Silence et A Year from Monday, mésostiches de M et X, réécritures et « writing through » d’Empty Words…). En effet, l’examen par la théorie littéraire d’un corpus aussi disséminé et « néologique » que l’est celui de John Cage pousse son rédacteur à poser la question de sa propre écriture (« autoréflexivité ») et à rendre possible une réalisation artistique personnelle (« performativité »). C’est donc à travers la contingence d’une langue et d’une subjectivité au travail que la théorisation (textuelle) du texte cherche ici à s’élucider et à s’écrire. Le travail commence par installer les modalités à la fois circulaires et circulatoires de la théorie littéraire, une tension rhétorique et épistémologique qu’il identifie sous le nom d’« aporie autoréflexive » (le texte théorique est concerné par la question de lui-même). Il s’efforce ensuite d’analyser la nouveauté de l’œuvre littéraire cagienne, en empruntant un schéma dialectique et antagoniste : d’un côté, une « textualité-objet », originale et orthographique, de l’autre, une « textualité-sujet », disséminante et intertextuelle, anarchique et jubilatoire. Enfin, le texte propose la révision, la recomposition, la « réécriture » du commentaire critique sur les bases nouvelles d’une textologie autoréflexive et performative — une indiscipline d’écriture qui utilise sciemment les coordonnées linguistiques de son élocution (néologie, typographisme, procédés citationnels…) et qui fait place sans camouflage ou refoulement à la personnalité intertextuelle, contextuelle, métissée du rédacteur. Par l’entremise d’une sorte d’« exemplarité textuelle » (Cage), ce travail insiste pour une synthèse à la fois productive et expressive des voix analysées et analysantes dans les études littéraires. On verra que, par moments, cette proposition implique que le texte se marginalise. / The following text, despite its onomastic labelling (the name “John Cage”), its disciplinary orientation (“literary theory”), and its thematic aim (“the revision of the literary commentary”), positions itself as a writing and creative venture. It starts by stating the strict identity of texts and metatexts, in other words, of the quoted, analyzed voice, with the quoting, analyzing other voice. This premise derives from a specific confrontation: the specificities and idiosyncrasies of John Cage’s literary production since the late 1940s (the literary scores from the anthologies Silence and A Year from Monday, the mesostics from M and X, the rewritings and “Writing through’s” from Empty Words…). Indeed, the examination by literary theory of a body of work as disseminated and “neological” as John Cage’s encourages the literary critic or theoretician to ask the question of his own writing (“self-reflexivity”) and also to make possible an original artistic realization (“performativity”). It is therefore through the possibilities of a language and of a subjectivity at work that the (textual) theorization of texts tries herein to elucidate and to write itself. This work starts by setting up the modalities both circular and circulatory of literary theory—a rhetorical and epistemological tension that will be identified as the “self-reflexive aporia” (the theoretical text is primarily concerned by the question of itself). It then tries to analyze the novelty of Cage’s literary work, using a dialectical and antagonistic configuration: on one hand, an “objective textuality”, original and orthographical; on the other hand, a “subjective textuality”, disseminating and intertextual, anarchic and unrestrained. Finally, this text proposes the revision, recomposition and “rewriting” of the critical commentary on the basis of a new self-reflexive and performative textology. That is: a sort of undiscipline in writing that knowingly manoeuvres the linguistic coordinates of its elocution (neology, typographism, quotation processes…) and that does not try to conceal or repress the intertextual, contextual, heterogenous and disparate personality of its author. Through a sort of “textual exemplarity” (Cage), this work insists on a synthesis both productive and expressive between the voices analyzing and the voices being analyzed. We will see accordingly that this proposition implies, from time to time, that the text be marginalized.
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Cosmogonies imaginaires : les mondes secondaires dans la science-fiction et la fantasy anglophones, de 1929 à nos jours / Imaginary Cosmogonies : Secondary Worlds in English-Language Science Fiction and Fantasy, 1929-present

Cristofari, Cécile 17 June 2013 (has links)
J'ai voulu étudier un phénomène qui sous-tend l'écriture de la littérature spéculative (science-fiction et fantasy) aujourd'hui : la création d'un « monde secondaire », selon l'expression de J.R.R. Tolkien. Deux problèmes se posaient de prime abord. Premièrement, l'ensemble culturel et éditorial que recouvre l'expression « littérature spéculative » est relativement flou, du fait des problèmes de délimitation des genres et de la problématique culturelle plus générale (la littérature spéculative est-elle définie par des motifs littéraires, ou par l'appareil culturel qui l'entoure ?). Deuxièmement, un « monde secondaire » est-il uniquement un univers inventé entièrement différent ou détaché du monde réel, ou peut-il recouper le monde réel, etc. ? La littérature spéculative étant un genre foisonnant et en pleine évolution, j'ai pris le parti de ne pas donner de réponses définitives. Plutôt que de tenter de tracer des frontières, j'ai cherché à mettre en évidence les différents éléments dont se constituent les mondes secondaires : les traditions du genre sur lesquels les auteurs s'appuient pour transmettre la vision d'un univers original à leurs lecteurs, entre mise en avant de l'originalité et utilisation d'éléments connus comme soubassement, ainsi que la vision particulière de l'histoire, de la géographie et de la place de l'humanité dans le monde que les auteurs développent. Cette réflexion se veut située à la fois en amont et en aval de l'acte d'écriture. Elle se conclut sur les questions qui se posent aux auteurs contemporains : questions de renouvellement du genre, ou d'ouverture sur les autres médias, en particulier ceux que pratiquent les amateurs. / I endeavoured to study a phenomenon underlying contemporary speculative fiction (science fiction and fantasy): the creation of a ‘secondary world', to use J.R.R. Tolkien's phrasing. I had to solve two preliminary problems. First, the cultural and economic phenomenon that speculative fiction represents has a blurry outline, questions regarding genre delimitation and wider cultural problems (is speculative fiction defined only by a number of literary patterns, or by the whole cultural apparatus that goes with it?) being difficult to answer. Secondly, does the notion secondary worlds only apply to invented worlds that are entirely different or detached from the real world, or can it be applied to texts that take place at least partly in the real world, etc.? Speculative fiction being a diverse genre that has been steadily evolving for years, I have chosen to avoid giving definitive answers to those questions. Instead of looking for boundaries, I have tried to emphasise the various building blocks of secondary worlds in speculative fiction: the traditions of the genre authors rely on to convey their view of an original universe to their readers, in a dialogue between known elements used as a foundation and the idiosyncratic view of history, geography and the place of mankind in the particular secondary world developed by the author. In an attempt to open this study to the contemporary practice of world-building, I have concluded with the questions that speculative fiction authors face today: how to renew the tropes of the genre, how speculative fiction pervades other media, in particular the practices of fans.
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L'oral comme fiction.

Dargnat, Mathilde 01 December 2006 (has links) (PDF)
Ce travail est consacré à une comparaison entre l'image de l'oral véhiculée par une œuvre théâtrale (cinq pièces de l'écrivain québécois Michel Tremblay) et par une transcription linguistique (corpus Sankoff-Cedergren et Montréal 84). Il aboutit à deux conclusions. D'une part, la comparaison systématique du corpus littéraire et linguistique met en évidence les contraintes différenciées qui pèsent sur le codage de l'oralité (aux niveaux graphique, syntaxique et énonciatif). D'autre part, l'oralité apparaît dans le corpus littéraire non seulement comme un paramètre sociolinguistique, mais aussi comme une composante de l'organisation fictionnelle narrative. L'oralité est ainsi doublement fictionnelle, à la fois imaginaire social de la langue et élément d'un univers narratif et affectif.<br /><br />Du point de vue méthodologique, l'étude repose sur l'utilisation du logiciel Weblex (http://weblex.ens-lsh.fr/wlx/), qui permet de comparer les différentes transcriptions de mots et de locutions caractéristiques de l'oral, et de mettre en évidence les choix techniques ou esthétiques des transcripteurs et de l'écrivain. Par ailleurs, à l'intérieur du corpus littéraire, on peut faire apparaître des profils linguistiques pour les différents personnages, ou encore dessiner une évolution stylistique du traitement de la fiction langagière sur trente ans (1968-1998).<br /><br />Du point de vue théorique, la question centrale est celle de la nature des « filtres » de l'oral. Ce travail montre une double nécessité : a. la nécessité d'une définition précise des catégories linguistiques pour constituer (annoter) et exploiter des corpus de langue non standard, qu'il s'agisse de transcriptions d'entretiens ou de littérature ; b. la nécessité d'articuler la description de la langue avec les aspects culturels et affectifs, pour mieux comprendre les trois dimensions (linguistique, symbolique et esthétique) du phénomène de l'oralité.
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Order and the literary rendering of chaos : children's literature as knowledge, order, and social foundation

AbdelRahim, Layla 03 1900 (has links)
Depuis que l'animal humain a conçu un système de technologies pour la pensée abstraite grâce au langage, la guerre contre le monde sauvage est devenu une voie à sens unique vers l'aliénation, la civilisation et la littérature. Le but de ce travail est d'analyser comment les récits civilisationnels donnent une structure à l'expérience par le biais de la ségrégation, de la domestication, de la sélection, et de l'extermination, tandis que les récits sauvages démontrent les possibilités infinies du chaos pour découvrir le monde en toute sa diversité et en lien avec sa communauté de vie. Un des objectifs de cette thèse a été de combler le fossé entre la science et la littérature, et d'examiner l'interdépendance de la fiction et la réalité. Un autre objectif a été de mettre ces récits au cœur d'un dialogue les uns avec les autres, ainsi que de tracer leur expression dans les différentes disciplines et œuvres pour enfants et adultes mais également d’analyser leur manifestations c’est redondant dans la vie réelle. C'est un effort multi-disciplinaires qui se reflète dans la combinaison de méthodes de recherche en anthropologie et en études littéraires. Cette analyse compare et contraste trois livres de fiction pour enfants qui présentent trois différents paradigmes socio-économiques, à savoir, «Winnie-l'Ourson» de Milne qui met en place un monde civilisé monarcho-capitaliste, la trilogie de Nosov sur «les aventures de Neznaika et ses amis» qui présente les défis et les exploits d'une société anarcho-socialiste dans son évolution du primitivisme vers la technologie, et les livres de Moomines de Jansson, qui représentent le chaos, l'anarchie, et l'état sauvage qui contient tout, y compris des épisodes de civilisation. En axant la méthodologie de ma recherche sur la façon dont nous connaissons le monde, j'ai d'abord examiné la construction, la transmission et l'acquisition des connaissances, en particulier à travers la théorie de praxis de Bourdieu et la critique de la civilisation développée dans les études de Zerzan, Ong, et Goody sur les liens entre l'alphabétisation, la dette et l'oppression. Quant à la littérature pour enfants, j'ai choisi trois livres que j’ai connus pendant mon enfance, c'est-à-dire des livres qui sont devenus comme une «langue maternelle» pour moi. En ce sens, ce travail est aussi de «l’anthropologie du champ natif». En outre, j’analyse les prémisses sous-jacentes qui se trouvent non seulement dans les trois livres, mais dans le déroulement des récits de l'état sauvage et de la civilisation dans la vie réelle, des analyses qui paraissent dans cette thèse sous la forme d'extraits d’un journal ethnographique. De même que j’examine la nature de la littérature ainsi que des structures civilisées qui domestiquent le monde au moyen de menaces de mort, je trace aussi la présence de ces récits dans l'expression scientifique (le récit malthusien-darwinien), religieuse, et dans autres expressions culturelles, et réfléchis sur les défis présentés par la théorie anarchiste (Kropotkine) ainsi que par les livres pour enfants écrits du point de vue sauvage, tels que ceux des Moomines. / Ever since the human animal devised a system of technologies for abstract thought through language, the war on wilderness has become a one way path towards alienation, civilisation and literature. In this work, I examine how the civilised narrative orders experience by means of segregation, domestication, breeding, and extermination; whereas, I argue that the stories and narratives of wilderness project chaos and infinite possibilities for experiencing the world through a diverse community of life. One of my goals in conducting this study on children's literature as knowledge, culture and social foundation has been to bridge the gap between science and literature and to examine the interconnectedness of fiction and reality as a two-way road. Another aim has been to engage these narratives in a dialogue with each other as I trace their expression in the various disciplines and books written for both children and adults as well as analyse the manifestation of fictional narratives in real life. This is both an inter- and multi-disciplinary endeavour that is reflected in the combination of research methods drawn from anthropology and literary studies as well as in the content that traces the narratives of order and chaos, or civilisation and wilderness, in children's literature and our world. I have chosen to compare and contrast three fictional children's books that offer three different real-world socio-economic paradigms, namely, A.A. Milne's Winnie-the-Pooh projecting a civilised monarcho-capitalist world, Nikolai Nosov's trilogy on The Adventures of Dunno and Friends as presenting the challenges and feats of an anarcho-socialist society in evolution from primitivism towards technology, and Tove Jansson's Moominbooks depicting chaos, anarchy, and wilderness that contain everything, including encounters with civilisation, but most of all an infinite love for the world. Stemming from the basic question in research methodology on how we know the world, I first examine the construction, transmission, and acquisition of knowledge, particularly through the lens of Bourdieu's theory of praxis, as well as the critique of language and literacy through Zerzan's, Ong's, and Goody's studies on the links between literacy, debt and oppression. Regarding children's literature depicting the three socio-economic paradigms, I chose three books with which I have been familiar since childhood, i.e. in whose narratives I have “native fluency” and, in this sense, this work is also about “anthropology at home”. Moreover, I compared and contrasted the underlying premises not only in the three books, but also with the unfolding narratives of wilderness and civilisation in real life, that I inserted in the form of ethnographic/journal entries throughout the dissertation. As I examine the very nature of literature, culture, and language and the civilised structures that domesticate the world through the threat of death and the expropriation of food, I also trace the presence of these narratives in the scientific (the Malthusian-Darwinian narrative), religious, and other cultural expressions and the challenges provided by anarchist science and theory (Kropotkin) as well as wild children's books such as Jansson's Moomintrolls.

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