Les campagnes aixoises et florentines sont prises dans un processus de métropolisation qui entraîne le recul et la restructuration de l'agriculture. Simultanément, elles bénéficient d'une excellente image internationale à laquelle participent les paysages agraires et les produits du terroir, vin et huile d'olive. Ce travail met en évidence les relations entre l'urbanisation, les modalités de gestion et les stratégies de valorisation du foncier agricole périurbain en Provence et en Toscane depuis les années 1950. Il s'appuie sur la comparaison des transformations des espaces agricoles de sept communes proches d'Aix-en-Provence et de Florence. Dans la première partie, la cartographie diachronique et la modélisation des dynamiques spatiales et paysagères montrent la bonne résistance des vignes et des oliveraies et une morphologie périurbaine moins dispersée en Toscane. La deuxième partie compare le contexte réglementaire provençal et toscan ainsi que l'histoire de la prise en compte de l'agriculture dans les documents locaux d'urbanisme. Elle montre comment les acteurs locaux ont géré, limité ou légitimé l'urbanisation du foncier agricole depuis 1950. La forme et le contenu de la planification se révèlent comme un enjeu des rapports public-privé à l'échelle communale. La troisième partie s'intéresse au terroir comme valorisation alternative du foncier agricole et comme moyen pour reconstruire les campagnes méditerranéennes, tant par le renouvellement des liens villes-campagnes que par l'exploitation des appellations d'origine (AOC, DOCG) et du tourisme dans la mondialisation. Malgré le succès de l'agritourisme en Toscane ou la réussite du processus d'ancrage des vins et de l'huile d'olive de Provence et du Chianti, les projets de territoire de type district rural ou agri-urbain peinent à aboutir : pour stabiliser le foncier agricole périurbain, la marge de manoeuvre de l'action publique locale pourrait résider dans l'articulation des stratégies individuelles, des enjeux agricoles et des choix d'urbanisme.

Dans la première partie on étudie un réseau routier sur lequel circule un trafic entre plusieurs origines et plusieurs destinations. Toutes les caractéristiques du réseau ainsi que les données de trafic sont supposées constantes dans le temps. Sachant que les usagers de ce réseau s'affectent suivant le principe de Wardrop, comment alors en abaissant éventuellement les capacités réelles des arcs du réseau, peut-on minimiser le temps total passé par tous les usagers de ce réseau. Dans la deuxième partie, on étudie les absorbants d'une classe de graphes définie par Claude Benzaken et P. L. Hammer.

La période dite des trente glorieuses se marque, en France, par un changement progressif de paradigme dans les politiques urbaines. Mais celle-ci se caractérise aussi par un double glissement porté par les discours contestataires : d'une part, une " politisation ", voire une radicalisation des réflexions sur la ville, et, d'autre part, une " urbanisation " des positions politiques, notamment à gauche. Cette thèse aborde l'instrumentalisation de l'espace au sein de l'idéologie politique : quelle place y occupe celui-ci et comment la pensée s'en empare ? Quel est son statut véritable en termes stratégiques ? L'émergence concomitante des notions de " cadre de vie ", de " vie quotidienne ", de " participation " et d'autogestion " urbaines ", les réflexions autour de la " révolution urbaine " et de " l'urbanisation la lutte des classes ", servent en quelque sorte de cadre théorique d'arrière plan à ces glissements et aux conceptions qui permettent à la ville de devenir, tout au moins dans les discours, mais aussi parfois dans les pratiques, un enjeu et un objet politique privilégié. Bien plus, elle acquiert dans l'idéologie marxiste et révolutionnaire, le statut de médiateur du changement social souhaité. C'est la dialectique entre un espace critiqué et un espace salvateur, présente dans les sciences sociales, chez les gauchistes, comme au sein de certaines avant-gardes et dans le discours de la " deuxième gauche ", qui nous permet d'analyser son véritable statut d'espace instrumental.

L'historiographie a étudié l'ancienne forteresse de Luxembourg, son démantèlement, l'urbanisation des anciens domaines militaires et la construction de la ville suivant les points de vue de l'ingénieur, de l'amateur d'histoire militaire, ou encore de l'historien d'art. La particularité de cette thèse consiste à étudier, à partir des comportements types des promoteurs (Gouvernement, commune, communautés religieuses, société civile) le pourquoi et le comment des choix opérés sur le plan de l'urbanisation, de la construction et de l'architecture historiciste de la ville au cours de la période 1859 (arrivée du chemin de fer) à 1920 (fusion avec les communes périphériques). Sources écrites, sources monumentales et photographiques se sont complétées pour délivrer les valeurs sociologiques, économiques et philosophiques qui ont guidé les « bâtisseurs » de cette ville, appelée à s'inventer une nouvelle identité suite au départ de la garnison prussienne au lendemain du Traité de Londres de 1867. Depuis 963, la ville de Luxembourg occupe un site accidenté, au centre de deux cultures différentes, latine et germanique. Sa situation stratégique et militaire, est constamment convoitée par la politique de ces trois voisins. Tout en étant la capitale d'un Etat indépendant depuis 1839, elle fait partie de l'espace économique allemand avec lequel le Grand-Duché a signé les accords douaniers. Alors qu'en 1867/68 les projets de création d'une université catholique échouent, que la topographie du site ne permet pas de raccordement direct au réseau ferroviaire, les autorités nationales devenues propriétaires des anciens domaines militaires, décident de convertir la ville en marché national et international, en la reliant par de larges percées aux marchés que présentent ses pays voisins. L'urbanisation épouse les cycles économiques, lâchant tour à tour les terrains au moment où le marché est prêt. En s'adjoignant Edouard André comme expert, l'Etat, s'inspire des expériences des capitales étrangères, notamment de Paris. Le Gouvernement est l'agent immobilier exclusif, maîtrisant, à ses propres fins, les pouvoirs législatif et exécutif. Les travaux d'urbanisme, faisant usage des nouvelles technologies, créent un paysage tout à fait artificiel répondant aux exigences d'hygiène. Les embellissements et services culturels et de loisirs implantés dans les nouveaux lotissements sont destinés à attirer une clientèle qui devait sa prospérité aux sociétés anonymes nouvellement créées. La taxe d'octroi servira jusqu'au terme de l'urbanisation des anciens domaines militaires, à bannir l'industrie du centre destiné à accueillir les services nobles et à rendement économique élevé. Celle-ci tout comme les communautés religieuses fuyant le « Kulturkampf » ou profitant de la proximité de la gare s'établissent en périphérie, qui de plus en plus attire à son tour les milieux populaires. Cette ségrégation sociale se reflète également au niveau de l'architecture. L'Etat arrête les valeurs qui définissent le citoyen: être instruit, appliqué et mobile. Celui qui les affiche sur ses façades ou sa tombe, fait partie des couches sociales bourgeoises qui détiennent le pouvoir. La monarchie protège l'Etat qui garantit le cadre légal à la prospérité. Il détient sa légitimité d'une présumée indépendance vécue au Moyen Age et retrouvée après le départ de la garnison prussienne. Le programme architectural de la révolution industrielle consomme des superficies élevées à organiser de façon rationnelle. Les études d'architecture exclusivement faits à l'étranger, les voyages d'études et la presse spécialisée permettent aux architectes de répondre aux nouveaux besoins. Vu l'ouverture sur les deux mondes culturels, l'architecture à Luxembourg revêtait un caractère résolument international. La recherche d'une fonctionnalité optimale et d'un prix minimal de construction ouvre la porte aux nouveaux matériaux. Le clivage entre l'architecture traditionnelle, axée sur l'esthétisme et l'artisanat, et une architecture moderne, fixée sur le rendement, la fonction et la technique est parfait.En conciliant ces vues, l'historicisme s'est voulu le fondement de l'architecture moderne. Le décor historisant, ni ne visualisant de façon satisfaisante, ni ne servant la fonction, devient progressivement superflu. L'égalité des citoyens prônée par la société post-révolutionnaire entraîne une rivalité entre les couches sociales et les mondes philosophiques. Le siège d'une société commerciale ou l'hôtel particulier rivalise avec le palais grand-ducal ou l'hôtel des Postes, le pensionnat religieux ou le projet d'une cathédrale. La nécropole du XIXe siècle, par ses monuments, devient le reflet de cette société.

La tesis doctoral explora sobre las manifestaciones culturales juveniles en una casa ocupada en Santiago de Chile. Allí se reunieron jóvenes que formaron su identidad mediante algunos ritos de paso. La música, el vestuario, el lenguaje y la experiencia de vida cotidiana fueron elementos que los congregaron. La casa la Marraketa fue el territorio en donde desarrollaron sus inquietudes y convivieron alrededor de 5 años. La tesis es una narración de la juventud que se completa con información proveniente de fuentes jurídicas e históricas. El aporte de estas disciplinas está relacionado con los diversos estudios que se han llevado a cabo en torno a la juventud en las diferentes épocas, y teniendo en consideración contextos urbanos occidentales. Asimismo, es un relato sobre las ciudades contemporáneas. En este sentido hay una descripción de los problemas por los que atraviesa la juventud en Latinoamérica en los últimos treinta años. La investigación describe el tribalismo urbano haciendo especial hincapié en ciertas manifestaciones de estilo. Hay referencias sobre el movimiento punk, skins y heavy metal. Del mismo modo se establece como hipótesis de trabajo que estas manifestaciones de estilo son importantes en los ritos de pasaje de los jóvenes en su tránsito hacia la etapa adulta. Siguiendo a Clifford Geertz se intenta demostrar que las expresiones culturales juveniles son “programas extragenéticos” que sirven para desarrollar sus identidades dotándolas de un marco amplio de posibilidades simbólicas. / This investigation explore about the cultural manifestations of the squatting in a house of Santiago de Chile. In this place they meet and created an identity by means rites of passage. The music, costumes, language and the experiencie of the daily life were elements for to do possible the comunity of the young people. “La Casa la Marraketa” it was the territory where the young people developed interests. They lived about five years in this place. This investigation is an account of the youth, and is completed with information from juridical and historical sources. The contribution of this disciplines is connected with a many studies about the young people in a different age, and whereas occidental urbans contexts. Also is a report over the contemporary citys. In this senses there is a description of the problems of the young people in Latinoamérica in the last thirty years. The investigation describe the urban tribalism and the style manifestations. There is references about the punk, skins and heavy metal movements. As well it establishes how hypothesis of work that this cultural manifestations between the young people are rites de passage for to pass to the adult stage. In correspondence with the propositions of Clifford Geertz, the doctoral thesis try to prove that the cultural expressions in a young people are “extragenetics programs” that serve for to develop identity in a wide setting of symbolic posibilities.

Aquesta tesi presenta un proposta teòrica per analitzar la ciutat i la seva transformació; d'una ciutat planificada, continguda en els seus murs, de pedra i de maó, lligada al temps i a l'espai a una ciutat desbocada i planetària, en xarxa, fragmentada, sense geografia ni història, infovirtual generada per les TIC. La tesi es divideix en tres grans blocs. Per una banda, en el primer bloc, es presenta la 'ciutat projectada' que recull la idea fonamental que la ciutat ha estat construïda tant amb els fils de !'instrumental físic com amb el de les idees. D'altra banda, un segon bloc, titulat la 'ciutat realitzada' on s'exposen algunes de les teories d'aproximació a la ciutat moderna i contemporània fent especial èmfasi en les teories de la ciutat lligades a l'espectacle i el consum. Per últim, el tercer bloc, gira al voltant de la noció de 'ciutat hiperrealitzada'; una ciutat infovirtual que accelera i emfasitza els atributs de la ciutat contemporània. La ciutat queda fragmentada a bocins mentre la línia entre realitat i il•lusió s'aprima. La ciutat hiperrealitzada és el reflex d'una nova manera de pensar. / Esta tesis presenta una propuesta teórica para analizar la ciudad y su transformación; de una ciudad planificada, contenida en sus muros, de piedra y de ladrillo, atada al tiempo y al espacio a una ciudad desbocada y planetaria, en red, fragmentada, sin geografía ni historia, infovirtual generada por las TIC. La tesis se divide en tres grandes bloques. Por un lado, en el primer bloque, se presenta la 'ciudad proyectada' que recoge la idea fundamental que la ciudad ha sido construida tanto con los hilos del instrumental físico como con el de las ideas. Por otro lado, un segundo bloque, titulado la 'ciudad realizada' en la cual se exponen algunas de las teorías que nos aproximan a la ciudad moderna y contemporánea remarcando muy especialmente las teorías sobre la ciudad vinculadas al espectáculo y al consumo. Por último, el tercer bloque, gira alrededor de la noción de 'ciudad hiperrealizada'; una ciudad infovirtual que acelera y acentúa los atributos de la ciudad contemporánea. La ciudad queda fragmentada en pedazos y aparece una nueva manera de pensar a tono con el pensamiento contemporáneo que adelgaza la línea entre realidad y la ilusión. / This thesis presents a theoretical framework for the analysis of the city in its transformation; from a planned city, contained within its walls, made of mortar and stone and settled in time and space, to an unbridled, planet-wide city, networked, fragmented, unbound from geography and history, infovirtual and ICT-generated. The thesis is divided in three sections. The first one introduces the "projected city", reviews the fundamental idea that a city is built with physical tools as much as it is built with ideas. The second section, titled the "realized city", puts forward some theories to approach the modern, contemporary city, making special emphasis in models that deal with the concepts of entertainment and consumerism in the city. The third and last section pertains to the "hyperrealized city"; an infovirtual city that speeds up and brings out all the qualities of the contemporary city. The city itself is shattered, and a new way of thinking about it is born, all while the line between reality and illusion gets ever thinner.

La tesis doctoral "LA URBANIZACIÓN DE GRANDES EJES METROPOLITANOS, un proyecto de ordenación para la ciudad de baja densidad, Guadalajara, México" de María Elena de la Torre pone el énfasis en el soporte viario como elemento estructural del modelo de crecimiento en baja densidad. Se reconoce su riqueza proyectual y propositiva como elemento estratégico para la urbanización, la ordenación y significación de los territorios de la baja densidad. Esta tesis se estructura desde dos lecturas: una es un marco teórico en el que se reconoce, a lo largo de la historia, el potencial ordenador de las infraestructuras y el impacto que produce el proyecto de renovación del sistema viario sobre la ciudad. Por otro lado se realiza un análisis general de una ciudad de baja densidad y su clasificación en dos modelos de interpretación: el de los "sectores ecológicos" y la estructura morfológica. En el proceso de evolución y transformación se reconoce como valor explicativo fundamental la función de la infraestructura en la difusión del acceso al territorio. Se reconoce la fuerza del soporte infraestructural en la forma de organizar y transformar el espacio urbano. El proyecto de urbanización de grandes ejes se plantea desde dos perspectivas: una es como la renovación de estos elementos en sí mismos de acuerdo con sus atributos. El espacio urbano puede mejorarse considerablemente a través de la definición de sus fachadas urbanas, de la configuración del espacio público, a través de organizar la movilidad y resolver las intersecciones en nodos y cruces. La otra perspectiva es la ordenación de la escala metropolitana; estos elementos aseguran la conectividad interescalar por tanto presentan el potencial para ordenar el crecimiento expansivo y controlar la densificación en el interior de la ciudad.Por otro lado la intervención en estos espacios se plantea desde la perspectiva de proyectos urbanos integrales. Se han reconocido áreas con valor de centralidad; los grandes ejes se convierten por tanto en los canales de articulación de puntos neurálgicos de la ciudad central. Por último, el proyecto de urbanización de grandes ejes metropolitanos se presenta como una apuesta por la renovación y revalorización del sector central de un territorio metropolitano que presenta una fuerte dinámica de crecimiento. Los grandes ejes son piezas clave como organizadores de la movilidad de un sector con valor jerárquico en relación al territorio. Permiten poner en relación el sistema viario primario y secundario y garantizar la accesibilidad a las distintas áreas urbanas, su renovación presenta un impacto sobre una gran extensión de la ciudad.La tesis se estructura en tres apartados. La primera parte es la elaboración del marco teórico que se construye a partir de un repaso histórico y de los proyectos de transformación de grandes ejes en diferentes contextos. En la segunda parte, se hace una descripción del caso de estudio desde los diferentes procesos y formas que han producido el crecimiento horizontal de baja densidad. Y la tercera parte consiste en una metodología analítica en clave proyectual de la estructura morfológica de los grandes ejes del caso del estudio. Y a manera de conclusión se plantean los criterios para el proyecto de transformación de los grandes ejes en la ciudad de baja densidad. En el campo disciplinar esta tesis propone una reflexión en clave proyectual para la intervención en territorios de la baja densidad con una predominancia en el soporte infraestructural que ha dejado de lado la urbanización de la ciudad que articula.

Esta investigación estudia las transformaciones morfológicas de las ciudades desde la óptica de la Memoria. Para poder aprehender dichas transformaciones y sus pautas de comportamiento el estudio se centra en ciudades que hayan sido sometidas a eventos de destrucción violenta y no programada, y que por ello hayan tenido la necesidad de recomponer sus estructuras. Así, la emergencia permite estudiar un proceso que por naturaleza suele ser continuo y lento. Para ello se seleccionó un grupo de ciudades dentro de un amplio catálogo, asegurándose que la destrucción hubiera afectado sus cascos centrales, como contenedoras de su Memoria y que compartieran un espacio temporal y físico (el de Europa en la segunda posguerra) que les hiciera partícipes de una discusión disciplinar común.Para dotar de objetividad a este estudio, se usa el término recomposición con preferencia al de reconstrucción partiendo de la hipótesis de que la estructura de la ciudad, en estas circunstancias, es organizada nuevamente, mientras que reconstrucción puede sugerir la restitución de la ciudad a un estado previo, lo cual no siempre se corresponde con la realidad.En ese sentido, la investigación se ocupa del papel que desempeña la Memoria histórica de la ciudad en los procesos de recomposición urbana, reconociendo su carácter instrumental como herramienta creativa y su peso específico en la toma de decisiones.Como consecuencia de lo anterior, en el capítulo primero se establece la necesidad de examinar las ciudades recompuestas a la luz de aquello que se copia, se transforma y se omite de su Estado Previo, a fin de determinar el verdadero papel de la Memoria en las transformaciones derivadas de los procesos de recomposición. Desde esta perspectiva se agrupan en tres las posibles estrategias de actuación, a saber: Estrategias Autorreferentes; Estrategias Refundadoras; y Estrategias Emancipadoras.A partir del segundo capítulo, la investigación alterna tres capítulos descriptivos/analíticos (capítulos pares) donde se exponen las operaciones desde las estrategias mencionadas, comparándolas entre sí; y dos capítulos (impares) en los que se estudia detenidamente aquello que se copia y aquello que se transforma en las ciudades recompuestas. Esta estructura pone de relieve dos ejes metodológicos complementarios en la investigación: el de las estrategias de recomposición y el de la dimensión transformadora de dicha recomposición; resaltando el papel de la Memoria en los instrumentos proyectuales y su incidencia sobre los elementos morfológicos y estéticos en los proyectos de recomposición. Del análisis de los casos seleccionados, se concluye que las estrategias denominadas autorreferentes reconocen en el estado previo de la ciudad los argumentos esenciales para la nueva ciudad, buscando la reproducción estética de un pasado celosamente seleccionado, sin que por ello desistan de modernizar sus estructuras. Mientras que las estrategias refundadoras, fieles a las vanguardias más actuales, aprovechan la destrucción como un detonante para plantear una ciudad ajena a su pasado, operando, entonces, como auténticos laboratorios urbanos, promoviendo transformaciones radicales. Sin embargo, en ambas aproximaciones conviven la Transformación y la Memoria en dosis que hacen difusos sus límites, y que dan pie a compromisos entre la Memoria, que recuerda lo conocido, y la utopía, que representa lo deseado. Estos compromisos son los que caracterizan al grupo de estrategias denominadas emancipadoras. Igualmente se concluye que aquello que se copia suelen ser particularidades ligadas a la percepción estética de la ciudad, privilegiándose, por medio de esa acción, una imagen y una especialidad enriquecidas con una iconografía que busca reproducir una estampa del pasado, más que la reproducción idéntica de la ciudad destruida. De otra parte, también se concluye que mientras lo que se copia actúa sobre los elementos que albergan la Memoria visual y espacial de la ciudad, aquello que se transforma lo hace enmarcado dentro de tres de los elementos primordiales de la morfología urbana: La urbanización, la edificación y la parcelación. Así las mayores transformaciones se dan sobre elementos potencialmente modernizadores de la ciudad, aquellos que son capaces de innovar en la forma de vivir.Finalmente, la pertinencia de esta investigación en su relación con la recomposición de ciudades devastadas por causas naturales o provocadas por el hombre, desgraciadamente queda demostrada a diario. Adicionalmente, también la presente investigación permite comprender la capacidad de transformación urbana desde la instrumentalización de la Memoria en situaciones menos violentas. / This research studies the role that memory plays in the morphological transformations of cities. In order to understand those transformations and their processes, this study focuses on cities that have experienced violent and unexpected processes of destructions, followed by a "recomposing" process in a so called "state of emergency", instead of on a piecemeal and continuous process of transformation that cities normally go through.Given that historical districts are largely responsible for the city's memory, a group of cities have been selected as case studies, based on the criteria that their historical cores were heavily destroyed during Second World War.Instead of using the term reconstruction, which can lead to the idea of restitution of previous states, we believe that it has been necessary to define a new term: "Recomposition". This term refers to a process by which the preexisting city's inner structure has been (or requires to be) reorganized entirely. Thus, Urban Recomposition can be understood as a decision making process heavily fed by historical (collective) memory, a human capacity that plays an instrumental role for creativeness in any recomposing course of action.Consequently, we examine cities that have copied, transformed, and disregarded their previous conditions, in order to determine the role that memory has played in their recomposing processes. Accordingly, three sets of strategies have been identified: First, "Self-referenced Strategies" that recognize in the city's previous condition the essential arguments for recomposing the city; second, "Re-founding Strategies" that benefit from destruction to create a brand new city; and third, "Emancipating Strategies" that, based on pragmatism, conciliate modernization and memory. From the Second Chapter on, this document alternates descriptive/analytic chapters (even chapters) with two other chapters (odd chapters). The even chapters describe and compare operational procedures of each strategy, and the odd chapters study what has been copied and what has been transformed in the recomposed cities selected. This structure provides for two complementary research methodologies: one that leads to the characterization of the recomposing strategies themselves, and the second that analyzes the transformative dimension of those strategies. In both cases, there is a special emphasis in understanding the role of memory in shaping courses of action carried out, as well as the role of memory over the decision-making-processes on morphological and aesthetic components selected in each recomposing project.The cases analyzed provides for the following conclusions: (i) as mentioned earlier, the "Self-referenced Strategies" recognize in the city's previous condition the essential arguments for recomposing the city, trying to reproduce "past" aesthetics carefully selected while introducing modern construction components and processes; (ii) the "Re-founding Strategies" follow state-of-the-art ideas and trends, benefit from destruction to create a brand new city, and therefore providing for factual urban laboratories in which drastic transformations take place; (iii) flanked by both set of strategies-in a see-sawing tension between memory (familiarity) and transformation (utopia), operates the "Emancipating Strategies".Commonly, what is copied is related to singular detailing associated with an aesthetic perception of the city as it was, favouring an iconographic image that tends to reproduce an impression of how the city looked like in the past rather than an identical copy of the previous conditions. Furthermore, what gets copied is usually related to visual spatialities, and what gets transformed is frequently framed within the following three categories: urban layouts, building constructions, and lot definition, which in turn provide for modern and innovative ways of living. Unfortunately, the significance of recomposing of devastated cities due to natural or human causes is tested every day at the present time. In this respect, the ultimate goal of this research is to provide a framework for understanding the effectiveness of urban transformations, when Memory is incorporated as a key component of the analysis, and implementation processes; hopefully in less violent situations.

Dans les petites communes rurales françaises, les modalités d'élaboration des règles locales d'urbanisme se distinguent des territoires urbains par l'absence d'ingénierie propre, la prégnance de l'interconnaissance entre élus municipaux et usagers de l'espace et la forte disponibilité physique potentielle de la ressource foncière. Le processus de normalisation du droit des sols qui caractérise les campagnes interroge ainsi les effets de la proximité sociale entre décideurs et publics-cibles, de la bureaucratie administrative restreinte et des pratiques d'arrangements entre acteurs territoriaux. En s'appuyant sur ce contexte politico-administratif particulier, cette thèse interprète les pratiques d'élaboration des plans locaux d'urbanisme (PLU) sous l'angle des injonctions à la mise en œuvre d'une planification durable de l'espace et de la transformation du cadre organisationnel de l’action publique territoriale. Depuis quelques années, le législateur renforce l'étendue des champs sociaux régulés par les documents locaux d'urbanisme et tend à faire de la préservation de l'environnement l'enjeu majeur de ces dispositifs. Mais cette dynamique « d'écologisation » des objectifs de l'action publique se déploie dans un contexte marqué par la remise en cause du modèle de co-administration des territoires entre les agents des services déconcentrés de l'État et les élus locaux. La vacance technique engendrée par ce recentrage de l'action des Directions départementales des Territoires n'est que partiellement compensée par l'intercommunalité rurale, les acteurs intermédiaires (chambre d'agriculture, parc naturel régional) ou le recours à une maîtrise d'œuvre privée. Cette recherche pose l'hypothèse de la diffusion d'un processus de « régulation locale » de la planification spatiale centrée sur le maire rural dont les mécanismes institutionnels questionnent la possibilité de produire localement une norme opérationnelle d'urbanisme rural durable. Pour investiguer cette assertion, nous nous appuyons sur une démarche de recherche-action organisée autour d'un outil d'aide à la décision baptisé « Système Intégré Urbanisme » (SIU). Celui-ci est développé dans le cadre de la révision de la charte du Parc naturel régional des Ballons des Vosges et expérimenté avec les élus de trois communes élaborant leur plan local d'urbanisme. Ce dispositif de recherche permet d'analyser en situation les caractéristiques du système de gouvernance des petites communes rurales, et notamment les effets de la proximité sociale sur le contenu de la norme locale de planification spatiale. Fondés sur des études de cas, les résultats présentés permettent une montée en généralité, mais doivent être nuancés afin de s'adapter à la diversité des mondes ruraux. À partir de ces matériaux empiriques, la thèse interroge en particulier trois aspects des tensions entre les enjeux globaux d'un urbanisme durable et une gestion locale du dispositif d'action publique. D'une part, la dynamique de « régulation locale » réorganise autour du maire rural l'équilibre des pouvoirs entre les acteurs institutionnels associés à l'élaboration du PLU. Elle reconfigure ainsi le référentiel cognitif de l'action publique locale en redessinant les contours du processus d'hybridation entre les connaissances des techniciens de l'action publique et les savoirs territoriaux des élus locaux. D'autre part, ce recodage des connaissances donne aux élus municipaux une plus grande marge d'action dans la définition des priorités locales. Ce faisant, il déplace les modalités habituelles de légitimation de la décision publique et renforce le poids des contraintes issues de leur proximité sociale avec les usagers de l'espace. Le maire rural se retrouve isolé à devoir arbitrer entre les injonctions croissantes à la réduction de la consommation des ressources naturelles, formulées par les techniciens de l'action publique, et les doléances locales de ses concitoyens à la pérennisation des droits à construire octroyés par les anciens plans d'occupation des sols. Cette situation questionne ainsi la capacité du processus de « régulation locale » à favoriser la production de normes locales d'urbanisme rural durable. Enfin, le recours aux outils techniques de l'action publique, et notamment aux instruments d'évaluation de la durabilité, apparaît comme une alternative à la réduction de la présence territoriale des agents publics. Mais nous montrons que par la nature transactionnelle des connaissances mobilisées, l'efficacité de cette médiation par les outils renforce, la plupart du temps, la nécessité d'une présence territoriale des institutions auprès des élus locaux. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Urbanisme rural durable, plan local d'urbanisme, communes rurales françaises, régulation locale, négociation, système technique d'aide à la décision, circulation des connaissances, pratiques territoriales, parc naturel régional.

Texte remanié de : Thèse doctorat : Science politique : Paris 1 : 1994. / Titre provenant de l'écran d'accueil. Notes bibliogr.