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Postdramatisme et esthétique de l’indécidabilité dans Cleansed et Phaedra’s Love de Sarah KaneCarpentier, Mélanie 08 1900 (has links)
Face à l’opacité interprétative et la faillite du langage auxquelles nous nous heurtons dans l’analyse des œuvres-chocs de Sarah Kane, quelle approche nous permettrait de commenter exhaustivement les formes et les moyens mis en œuvre par la dramaturge pour imprimer sa marque dans l’esprit du spectateur contemporain? Le théâtre postdramatique, paradigme élaboré par Hans-Thies Lehmann, présenterait a priori un dispositif pertinent pour faire lumière sur des problématiques contemporaines cruciales en jeu dans l’œuvre de Kane. Aucunement univoque, car soumis à l’interprétation et à l’engagement du spectateur, le caractère politique des pièces, pourtant spectral, s’avère ici essentiel. Ce spectre politique se laisse percevoir à travers le prisme de la violence et la nécessité du choc semble être son parti pris pour redéfinir le rôle du théâtre dans nos sociétés modernes caractérisées par la circulation massive des images à travers les nouveaux médias. Un lien de coresponsabilité de l’artiste et du spectateur se crée: l’œuvre nous interroge, spectateur/lecteur, sur la part mystérieuse de ce fond de cruauté humaine et sur notre complicité dans l’omniprésence de la violence à travers la consommation de ses produits. Mettant en relief les caractères transgressifs venant bousculer nos affects à travers des références à la « culture d’en bas » et un exercice des limites du spectaculaire centré sur l’obscène et le détournement des codes de la pornographie, cette lecture postdramatique de Cleansed et de Phaedra’s love entend restituer à l’œuvre de Kane son énergie pour un changement qui passe par un éveil des sens. / Faced with the interpretive opacity and failure of language in the analysis of Sarah Kane’s violent plays, what approach could allow us to review the forms and means used by the playwright in order to leave her mark in the mind of the contemporary viewer? The paradigm of the post-dramatic theater, proposed by Hans-Thies Lehmann, constitutes an appropriate device for highlighting the contemporary issues at stake in the work of Kane. Since it strongly depends on the interpretation and the engagement of the viewer, the meaning of the plays are not univocal. Their spectral political nature proves essential here. This political spectrum reveals itself through the prism of violence. The necessity of shock appears to be its bias to redefine the role of theater in modern societies characterized by the flow of images through mass media. A link of co-responsibility between artist and viewer is created. Indeed as viewers/readers, Kane’s plays lead us to question ourselves on the mysterious and intimate depths of human cruelty and our complicity with the omnipresence of violence through consumption of its products. By focusing on the transgressive characteristics of Kane’s dramatic art that shake viewers out of their affective complacency through the references to "culture from below" and through the use of an obscene language and imagery, and through the diversion of pornography’s codes, this postdramatic reading of Cleansed and Phaedra's love intends to restore the energy inherent in Kane’s work. It is an energy that aims for radical change by awakening our senses.
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Photographier la ville, penser l'histoire : Beyrouth dans la représentation photographique artistique contemporainePolledri, Claudia 04 1900 (has links)
Cette étude s’organise autour d’une articulation : celle entre un médium (la photographie), une ville (Beyrouth), et les événements qui ont marqué son passé récent. Le thème des rapports entre la photographie et l’histoire, avec la pluralité de sens qui le décrit, vient, en arrière-fond de ces questions, délimiter l’horizon de cette étude ; le lien entre voir et savoir, antiquement aux sources de la connaissance historique (Hartog, Loraux), en représente la ligne de fuite. En premier plan, la relation photographique et historienne à l’événement constitue l’objet de cette recherche dont le propos est d’identifier dans la photographie une référence à l’histoire considérée en tant qu’écriture.
Concrètement, cet argument se déplie sur deux mouvements. Il exige, dans un premier temps, une série d’analyses théoriques visant à étudier le potentiel de connaissance et le caractère formel de la photographie en qualité de représentation événementielle. En partant des expérimentations des avant-gardes (Lugon, Baqué), jusqu’au jumelage entre la photographie et la presse, il s’agira de montrer la part de lisibilité qui appartient aux narrations photographiques (Barthes, Lavoie). Ensuite, on prendra en considération le travail opéré par l’historien lors de l’opération historiographique visant à produire, autour de l’événement, une représentation historique (de Certeau, Ricœur, Ginzburg). Outre faire ressortir le caractère de visibilité qui appartient à l’écriture historienne, ce passage sera aussi l’occasion de produire une étude comparée de la photographie et de l’histoire (Kracauer) autour de notions ponctuelles, comme celles d’empreinte, d’indice et de témoignage. Le moteur de ce premier mouvement est la notion d’événement. Abordée d’un point de vue phénoménologique (Zarader, Marion, Dastur, Diano), elle nous permettra d’observer la photographie et l’histoire d’après la génétique de leur construction.
Finalement, Beyrouth et son histoire façonnées par les images constituent le cadre à l’intérieur duquel s’organise le deuxième mouvement. Les analyses des œuvres de Sophie Ristelhueber (Beyrouth photographies, 1984), Robert Frank (Come again, 1991) et Lamia Joreige (Beyrouth, autopsie d’une ville, 2010) sont conçues comme autant d’espaces dialogiques entre la photographie, l’épistémologie de l’histoire et les événements historiques qu’elles représentent. Le propos est de faire ressortir le basculement qu’elles mettent en scène : de la chronique vers l’écriture d’histoire. / This study focuses on the connection between a medium (photography), a city (Beyrouth), and the events that have marked its recent past. The theme of the relationship between photography and history, with the plurality of meanings that describes it, defines the scope of this study. The link between seeing and knowing, which in Antiquity was the root of historical knowledge (Hartog, Loraux), represents its vanishing point. The photographic and historical relationship with the event constitutes the purpose of this research, the aim of which is to identify in photography a reference to history considered as writing.
The argument of this dissertation unfolds in two stages. The first stage requires a series of theoretical analyses, which aim at studying the knowledge potential and the formal nature of photography as a factual representation. Starting with the experimentation of the avant-gardes (Lugon, Braqué), and exploring the twinning of photography and the press, our goal will be to demonstrate the part of readability that belongs to the photographic narratives (Barthes, Lavoie). We will then take into consideration the work accomplished by the historian during the historiographic process, aiming at producing an historical representation of the event (de Certeau, Ricoeur, Ginzburg). In addition to emphasizing the characteristic of visibility, which belongs to historical writing, this will also provide the occasion to produce a comparative study of photography and history through particular notions such as imprint, sign, and evidence. The driving force behind this first part is the notion of event. Broached from the point of view of phenomenology (Zarader, Marion, Dastur, Diano), it will enable us to analyze photography and history according to the genetics of their construction.
Beyrouth and its history, shaped by images, are the context in which the second stage is organized. The analysis of the works of Sophie Ristelhueber (Beyrouth photographies, 1984), Robert Frank (Come again, 1991), and Lamia Joreige (Beyrouth, autopsie d’une ville, 2010) are conceived as dialogical spaces between photography, the epistemology of history and the historical events that they represent. The aim is to emphasize the shift they present in moving from chronicle to the writing of history.
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Imperfect indifference : the rhythm, structure and politics of neutralityCarr, Angela 12 1900 (has links)
Cette thèse propose l’émergence d’une poésie de l’entre deux dans la littérature expérimentale, en suivant ses développements du milieu du vingtième siècle jusqu'au début du vingt-et-unième. Cette notion d’entre-deux poétique se fonde sur une théorie du neutre (Barthes, Blanchot) comme ce qui se situe au delà ou entre l'opposition et la médiation. Le premier chapitre retrace le concept de monotonie dans la théorie esthétique depuis la période romantique où il est vu comme l'antithèse de la variabilité ou tension poétique, jusqu’à l’émergence de l’art conceptuel au vingtième siècle où il se déploie sans interruption. Ce chapitre examine alors la relation de la monotonie à la mélancolie à travers l’analyse de « The Anatomy of Monotony », poème de Wallace Stevens tiré du recueil Harmonium et l’œuvre poétique alphabet de Inger Christensen. Le deuxième chapitre aborde la réalisation d’une poésie de l’entre-deux à travers une analyse de quatre œuvres poétiques qui revisitent l’usage de l’index du livre paratextuel: l’index au long poème “A” de Louis Zukofsky, « Index to Shelley's Death » d’Alan Halsey qui apparait à la fin de l’oeuvre The Text of Shelley's Death, Cinema of the Present de Lisa Robertson, et l’oeuvre multimédia Via de Carolyn Bergvall. Le troisième chapitre retrace la politique de neutralité dans la théorie de la traduction. Face à la logique oppositionnelle de l’original contre la traduction, il propose hypothétiquement la réalisation d’une troisième texte ou « l’entre-deux », qui sert aussi à perturber les récits familiers de l’appropriation, l’absorption et l’assimilation qui effacent la différence du sujet de l’écrit. Il examine l’oeuvre hybride Secession with Insecession de Chus Pato et Erin Moure comme un exemple de poésie de l’entre-deux. A la fois pour Maurice Blanchot et Roland Barthes, le neutre représente un troisième terme potentiel qui défie le paradigme de la pensée oppositionnelle. Pour Blanchot, le neutre est la différence amenée au point de l’indifférence et de l’opacité de la transparence tandis que le désire de Barthes pour le neutre est une utopie lyrique qui se situe au-delà des contraintes de but et de marquage. La conclusion examine comment le neutre correspond au conditions de liberté gouvernant le principe de créativité de la poésie comme l’acte de faire sans intention ni raison. / This dissertation proposes the emergence of a poetry of the threshold in experimental literature, tracing its development from the mid-twentieth century to the early twenty-first century. The notion of threshold poetry is premised on a theory of the neutral (Barthes, Blanchot) as that which is located beyond or between opposition or mediates. Chapter One retraces the concept of monotony in aesthetic theory, from the Romantic period, where it figures as the antithesis to changefulness or poetic tension, to the emergence of conceptual art in the twentieth century. Chapter One further examines the relationship of monotony to melancholy through an analysis of “The Anatomy of Monotony” by Wallace Stevens and alphabet by Inger Christensen. Chapter Two proposes a ‘poetry of the threshold’ through an analysis of four works of experimental, paratextually structured works of poetry: Louis Zukofsky’s index to “A”; Alan Halsey’s “Index to Shelley’s Death,” which comes after The Text of Shelley’s Death; Lisa Robertson’s Cinema of the Present; and Carolyn Bergvall’s multimedia work Via. Chapter Three retraces the politics of neutrality in translation theory. Against the oppositional logic of original versus translation, it hypothetically proposes the realization of a ‘third’ or threshold text, which also serves to disrupt the familiar narratives of appropriation, absorption and assimilation that efface the difference of the writing subject. It examines the hybrid work Secession with Insecession by Chus Pato and Erin Moure as an example of threshold poetry. For both Maurice Blanchot and Roland Barthes, the neutral represents a potential third term that baffles the paradigm of oppositional thought. For Blanchot, the neutral is difference taken to the point of indifference and the opacity of transparency while Barthes’ desire for the neutral is for a lyrical utopia that is located beyond the constraints of purpose and marketability. The conclusion examines how the neutral corresponds to the conditions of freedom governing the creative principle of poiesis as the act of making without intention or purpose.
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Histoires de langues : Montréal, a once-divided city ; La logeuse d'Eric Dupont ; et Heroine de Gail ScottMoreau, Annabelle 04 1900 (has links)
Ayant recours aux théories de la «surconscience linguistique», du «choc des langues» et des «zones de contact» telles que développées par Lise Gauvin, Sherry Simon et Catherine Leclerc, ce mémoire a pour objectif de développer une littérature montréalaise activée par la langue et les langues dans un contexte contemporain. S'inspirant des débats entourant la littérature anglo-québécoise, et la place accordée à l'imaginaire anglo-montréalais et à ses représentants dans l'histoire, deux romans sont analysés du point de vue des langues : La logeuse d'Eric Dupont et Heroine de Gail Scott. À la lumière d'une interdiction formulée par Gilles Marcotte dans « Neil Bissoondath disait… », célèbre brûlot qui prohibe l’analyse conjointe des littératures de langue française et anglaise, l'approche adoptée dans ce mémoire vise par l'intermédiaire des romans à dépasser les propos de Marcotte afin de créer une spécificité montréalaise orientée par des préoccupations linguistiques. Ce mémoire démontre que les propos de Gilles Marcotte sont intenables dans le contexte actuel où les langues ne sont plus une source de division, mais bien un prétexte à joindre dans un propos qui les englobe et les dépasse les corpus de langue anglaise et française dans le contexte montréalais. La logeuse et Heroine témoignent d'un imaginaire et de préoccupations linguistiques comparables et de ce fait, permettent de définir les contours d'une littérature montréalaise activée par les langues. Enfin, ce mémoire se questionne sur l'équation entre langue et culture, mais également entre littérature et culture afin qu'une langue montréalaise, à l'instar d'une littérature montréalaise, prenne forme. / Refering to the theories of Lise Gauvin, Sherry Simon and Catherine Leclerc on «linguistic superconsciousness» (surconscience linguistique), «impact of languages» (choc des langues), and « contact zones» (zones de contact), this thesis produces a Montreal literature which is based on languages, French and English, in a contemporary context. Motivated by the debates around anglo-quebec literature and anglo-quebec writers, this thesis analyses two novels from the points of view of languages : Eric Dupont's La logeuse and Gail Scott's Heroine. The main objective of this study is to show that the concept developed by Gilles Marcotte in « Neil Bissoondath disait » which forbids comparisons between French an English texts, is obsolescent following the reading of the two novels. This thesis shows that in the context of Montreal, languages can create a specificity when they are not anymore a pretext to division, but the sign of a reconciliation.
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Éticas indígenas en discursos coloniales de los Andes y de Quebec : análisis, interpretación y perspectivasBeauclair, Nicolas 08 1900 (has links)
Cette thèse est une étude analytique et comparative des conceptions éthiques autochtones, à travers des discours coloniaux de deux régions de l'Amérique : le Pérou et le Québec. Le but ultime de cette étude est permettre de découvrir les principes de ces éthiques des communautés autochtones et de les faire participer au débat et à la création d'éthiques interculturelles et écologiques pertinentes pour le monde contemporain. À cette fin, ce travail se consacre à l'étude des traditions orales autochtones, et plus particulièrement à la littérature de source orale coloniale. Plus précisément, nous étudions deux chroniques coloniales autochtones des Andes : le Manuscrit de Huarochirí et la Relation de Joan Santa Cruz Pachacuti, ainsi que les relations de deux missionnaires jésuites en Nouvelle-France : Paul Lejeune et Jean de Brébeuf. Étant donné que ces textes ne peuvent être considérés comme des transcriptions littérales des traditions orales autochtones, nous optons pour une méthodologie qui prend en compte à la fois les locus de l'énonciation, les traditions discursives et les processus de textualisation de la mémoire, ainsi que les relations contextuelles (référentielles, intertextuelles et interpersonnelles) et les instances d’une analyse « éthicologique ». Du côté des textes des Andes, des dynamiques éthiques synthétisées comme une « éthique de la réciprocité » sont dégagées. Cette dernière se veut hautement écologique, prend en considération la cohabitation avec toutes les entités de l’environnement (humaines et non humaines) et, par conséquent, peut être considérée comme un effort pour répondre aux défis imposés par le contexte dans lequel elles vivent. En ce qui concerne les textes québécois, leurs principes éthiques se résument en une « éthique du respect », celle-ci pouvant également être considérée comme une éthique écologique. De fait, on y observe l’absence d’une réelle séparation entre l’être humain et les autres entités de son milieu, remplacée par une continuité fluide de relations entre celles-ci, formant un « cercle sacré » de relations. À partir de ces résultats, un bilan comparatif est dressé et montre que les différences sont pour la plupart de nature formelle. En effet, les éthiques sont ancrées dans des réalités sociohistoriques différentes puisqu’elles se réfèrent à différents environnements et aux coutumes qui y sont reliés. En termes de similitudes, celles-ci se résument au concept de « cosmoéthique du cercle » qui révèle une conception de l'éthique comme un processus dynamique mettant en jeu non seulement les humains, mais aussi l'environnement et ce qui échappe à l’appréhension palpable du monde. Enfin, une tentative est faite, celle de donner une perspective à certains principes dégagés lors des analyses, montrant qu’elles peuvent impliquer une complexité parfois niée ou écartée par certains philosophes occidentaux contemporains. Ainsi, ce travail montre que l’étude de discours proprement autochtones est une porte d’accès à leurs manières de concevoir l’éthique et peut donc contribuer au travail interculturel de la philosophie et, plus précisément de l’éthique. / This thesis is a comparative study of indigenous ethical conceptions, through the analysis of colonial discourses from two regions of the Americas: Peru and Quebec. The aim of this study is to discover the principles of indigenous ethics and have these participate in the creation of and discussion about intercultural and ecological ethics that are relevant to the contemporary world. To this end, this paper is devoted to the study of indigenous oral traditions, and more particularly to colonial literatures based on oral sources. Specifically, we study two indigenous colonial chronicles from the Andes: the Huarochiri Manuscript and the Relation, by Joan and Santa Cruz Pachacuti; we also examine the relations of two Jesuit missionaries in New France: Paul Lejeune and Jean de Brébeuf. Since these texts cannot be considered as direct transcriptions of indigenous oral traditions, we use a methodology that takes into account the locus of enunciation, discursive traditions and processes of textualization of memory; as well as contextual relationships (intertextual, referencial, and interpersonal) and the different instances of an “ethicologic” analysis. Regarding the Andean texts, ethical dynamics are highlighted and then synthesized as an “ethics of reciprocity”. This highly ecological ethics takes into consideration the coexistence of all environmental entities (human and non-human), and may be viewed as an effort of Andean people to respond to the specific challenges they faced. Concerning the texts from Quebec, the ethical principles identified may be summarized as an “ethics of respect”. These may also be viewed as an ecological ethics as they do not perceive a real separation between man and the other entities that inhabit their environment. Rather, they view the relationship between human and non-human entities as a fluid continuity that forms a “sacred circle”. Based on these results we draw a comparative assessment that demonstrates that the difference is mostly formal: ethics are anchored in different socio-historical realities related to environmental differences and the customs associated with these environments. Regarding the similarities between the Peruvian and Quebec indigenous ethics, they may be summarized by the concept of a “cosmoethics of the circle”. This reveals a conception of ethics as a dynamic process that brings into play not only humans, but also the environment, as well as that which escapes a palpable apprehension of the world. Finally, this thesis attempts to lend a perspective on some of the principles outlined in the analysis, by showing that they can involve a complexity that is at times denied or dismissed by contemporary Western philosophers. In summary, this dissertation shows that the study of indigenous discourses, or discourses which give a voice to indigenous people, is a gateway to their ways of thinking about ethics and therefore can contribute to the intercultural work of philosophy and ethics. / La presente tesis es un estudio analítico y comparativo de las concepciones éticas indígenas, a través de discursos coloniales de dos regiones de América: Perú y Quebec. La finalidad última de este estudio es la de permitir descubrir los principios de esas éticas indígenas y de hacerlas participar en el debate y creación de éticas interculturales y ecológicas pertinente al mundo contemporáneo. A ese fin, este trabajo se consagra al estudio de las tradiciones orales indígenas, y más particularmente al de la literatura de fuente oral colonial. Concretamente, se hace un estudio de dos crónicas coloniales indígenas de los Andes: el Manuscrito de Huarochirí y la Relación de Joan Santa Cruz Pachacuti; y de las relaciones de dos misioneros jesuitas en Nueva Francia: Paul Lejeune y Jean de Brébeuf. Puesto que estos textos no pueden ser considerados como trascripciones literales de las tradiciones orales indígenas, se ha optado por una metodología que toma en consideración tanto los locus de enunciación, las tradiciones discursivas y los procesos de textualización de la memoria, como las relaciones contextuales (intertextuales, referenciales e interpersonales) y las diferentes instancias de un análisis “eticológico”. Del lado de los textos andinos, se destacan dinámicas éticas que se sintetizan en una “ética de la reciprocidad”, ética altamente ecológica que toma en consideración el convivir con todas las entidades del entorno (humanas y no humanas) y, en consecuencia, que se puede considerar como un esfuerzo para responder a los desafíos impuestos por el contexto en el cual viven. Por lo que se refiere a los textos quebequenses, se identifican principios éticos que pueden ser resumidos como una “ética del respeto”, que también puede ser considerada como una ética ecológica, ya que no se concibe una real separación entre el ser humano y las demás entidades de su entorno, sino más bien una continuidad fluida de relaciones entre ellos, formando un “círculo sagrado” de relaciones. A partir de estos resultados, se elabora un balance comparativo que muestra que las diferencias son sobre todo de orden formal, ya que las éticas se anclan en realidades socio-históricas diferentes por tener que ver principalmente con las diferencias del medio ambiente y de las costumbres que les están asociadas. En cuanto a las similitudes, estas se resumen en el concepto de “cosmoética del círculo”, que releva una concepción de la ética como una dinámica que pone en juego no sólo a los humanos, sino también el medio ambiente y lo que escapa a la aprensión palpable del mundo. Para terminar, se intenta dar perspectiva a algunos principios destacados en el análisis, mostrando que pueden conllevar una complejidad que a veces es negada o descartada por los filósofos occidentales contemporáneos. Así, este trabajo muestra que el estudio de discursos propiamente indígenas, o que dan la palabra al indígena, es una puerta de acceso a sus maneras de concebir la ética y que, por tanto, puede contribuir en una labor intercultural de la filosofía y de la ética.
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Rilettura della storia e attivismo politico nei romanzi dei Wu MingClivio, Claudio 12 1900 (has links)
Ma thèse propose une analyse attentive de la ré-écriture de l'histoire articulée dans trois romans du collectif d'écrivains italiens publiant sous le pseudonyme Wu Ming: "Q", "54" et "Manituana". Partant du pamphlet publié par les Wu Ming en 2008 sur leur conception du roman historique et de l’écriture romanesque en général, the New Italian Epic (NIE), je propose deux angles d’approche pour mettre en évidence la relecture de l’histoire se dessinant dans les romans cités ci-dessus: la notion du regard oblique (qui est mentionnée dans le NIE); et le concept de multitude. La technique du regard oblique implique une réflexivité de la narration, une mise en abîme du processus narratif qui est effectuéé par le biais d’un point de vue insolite. Ce dernier peut provenir d'un animal, d’un objet animé, ou même d’un objet mystérieux comme le flux immatériel. Cette technique a déjà des précédents littéraires dans l’oeuvre d’écrivains tels que Italo Calvino ou Thomas Pynchon, mais dans la nouvelle forme qu’elle acquiert dans les textes des Wu Ming, elle permet l’articulation d’une relecture transversale de l’histoire. Cette relecture transversale émergeant dans les romans des Wu Ming est analysée dans la première partie de la thèse. La conceptualisation du regard oblique que je développe dans cette partie se base sur la théorie de l'anamorphose de Jacques Lacan, ainsi que sur le concept de la "troisième personne" proposé récemment par le philosophe Roberto Esposito. La seconde partie de la thèse aborde la problématique de la confrontation de l'écriture des Wu Ming à la situation socio-politique internationale contemporaine, soit comment leur ré-écriture de l'histoire s'insère dans la situation biopolitique globale. Dans les romans des Wu Ming on voit surgir une interprétation de cette situation globale qui dépasse les notions classiques de l'État et du citoyen. Le concept du biopolitique se prête à diverses interprétations: dans ses écrits des années 1970, Michel Foucault, qui est un des théoriciens majeurs du biopouvoir et de la biopolitique, ne parvient pas à proposer une interprétation unique et précise de ce dernier concept. Plusieurs philosophes italiens ont repris ce discours en le développant chacun à sa manière. Certains, comme Paolo Virno et, un peu plus tard Toni Negri, voient dans la notion de la Multitude une possibilité pour équilibrer le rapport pouvoir/personne et par conséquent pour développer de nouvelles possibilités révolutionnaires pour la déconstruction du biopouvoir. Les Wu Ming semblent suivre la voie positive de la multitude, qui selon leur conception correspond plus à une interprétation néo-marxiste de l’histoire. / My thesis presents an attentive analysis of the rewriting of history, articulated in three novels of the group of Italian authors publishing under the pseudonym Wu Ming: "Q", "54" and "Manituana". Starting from the pamphlet published by the Wu Ming in 2008, on their conception of the historical novel and the romantic writing in general, the New Italian Epic (NIE), I propose two ways to put in evidence the review of History that emerges from the novels mentioned above: the notion of the oblique gaze (mentioned in the NIE); and the concept of the multitude. The technique of the oblique gaze implies a reflexion on the narration, a "mise en abyme" of the narrative process which is made by the way of an unusual point of view. This technique already has some litterary precedents in the works of writers such as Italo Calvino or Thomas Pynchon,*but in the new form that it aquires in the texts of the Wu MIng, it allows the articulation of a transversal review of history. This transversal review emerging from the novels of the Wu Ming is analysed in the first part of the thesis. The conceptualization of the oblique gaze that I develop in this section is based on the theory of the Anamorphosis of Jacques Lacan, in addition to the concept of the "Third person" suggested recently by the philosopher Roberto Esposito. The second part of the thesis focuses on Wu Ming’s analysis and interpretation of the contemporary socio-political situation, namely how their re-writing of history is inserted in the global biopolitical situation. In the novels of the Wu Ming we observe the emergence of an interpretation of this global situation which subverts the classical notions of the State and the citizen. The concept of biopolitics lends itself to different interpretations: in his writings of the 1970's, Michel Foucault, who is one of the major theorists of biopower and biopolitics, does not succeed in suggesting a unique and precise interpretation of this concept. Many Italian philosophers have worked on this notion, each one of them developping it in her own way. Some, such as Paolo Virno and, some time later Toni Negri, see in the concept of the multitude a possibility to balance the rapport power/people and therefore to develop new revolutionary possibilities for the deconstruction of the biopower. The Wu MIng seem to follow the positive reading of the multitude, which according to their conception, corresponds more to a neo-marxist interpretation of History. / Nella mia tesi esamino l’emergenza di una riscrittura della Storia proposta dai tre romanzi: Q, 54 e Manituana, del collettivo di scrittori italiani che pubblicano sotto lo pseudonimo Wu Ming, i quali, attraverso una nuova proposta di romanzo storico e lo sguardo della Moltitudine, rimettono in questione la struttura del biopotere.
Da un’attenta analisi dei testi sopracitati fuoriescono le peculiarità di un nuovo modo di concepire il romanzo storico in cui, fra le varie caratteristiche emerge quella dello “sguardo obliquo”, tecnica basata nell’esporre al lettore la narrazione facendola provenire da un punto di vista che non è quello che solitamente ci si attende, ma piuttosto un punto di vista insolito che può provenire da animali, oggetti animati, o addirittura da oggetti misteriosi come flussi immateriali. Questa tecnica ha già visto alcuni illustri precedenti letterari nelle sperimentazioni di scrittori quali Italo Calvino o Thomas Pynchon, ma nella nuova forma che fuoriesce dalla scrittura dei Wu Ming acquista la particolare capacità di leggere la storia in un contesto che si accosta in modo accentuato alle problematiche del contemporaneo. L’analisi di questa lettura trasversale, che copre la prima parte della tesi, è stata effettuata con l’aiuto di alcune teorie come quelle dell’Anamorfosi di Jacques Lacan, ma è attraverso il concetto della “terza persona”, riproposto recentemente da Roberto Esposito, che ho inquadrato lo sguardo obliquo come essenza estranea al rapporto dialogico io/tu.
Nella seconda parte della tesi affronto la problematica dell’allineamento della scrittura dei Wu Ming alla situazione socio-politica internazionale contemporanea; detta in altre parole cerco di far emergere come la loro riscrittura della storia si inserisca nella situazione biopolitica globale. Nei romanzi dei Wu Ming, infatti, si scorge un’interpretazione del contemporaneo che sorpassa le categorie classiche di Stato e cittadino in favore di un’idea di egemonia universale esercitante un bio-potere globale. Il concetto di biopolitica si apre a varie interpretazioni. Già dalle prime iniziative negli anni Settanta Michel Foucault si era trovato in una situazione di ambigua difficoltà nel poter dare un’interpretazione unica e precisa dei concetti da lui stesso proposti. Vari filosofi italiani hanno ripreso questo discorso incompiuto sviluppandogli intorno una parte importante del proprio pensiero, ognuno però scegliendo una propria strada. Alcuni di loro come Paolo Virno e, successivamente, Toni Negri vedono nella categoria della “Moltitudine” una possibile via per equilibrare il rapporto Potere/persona e quindi ottenere nuove possibilità rivoluzionarie per poter decostruire il biopotere. I Wu Ming sembrano seguire la strada positivista della moltitudine, la quale si allinea alla loro natura marxiana.
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Circuitos, perturbaciones y transformaciones de la modernidad/colonialidad : análisis discursivo en contextos chilenos y canadiensesSmith, Sara 08 1900 (has links)
La présente étude constitue une analyse comparative de discours qui articulent la problématique de l’héritage coloniale et des réclamations autochtones au Chili et au Canada : des livres de texte de sciences sociales, des discours d’opinion et des discours autochtones. Nous proposons que les similitudes surprenantes qui ont été révélées par les contextes nationaux canadiens et chiliens peuvent être expliquées, en partie, par leur articulation avec le discours globalisé de la modernité/colonialité. D’une part, les textes scolaires et les discours d’opinion font circuler des éléments discursifs de la modernité, tout en reproduisant des formes de savoir et de dire coloniaux. D’autre part, les discours autochtones se ressemblent entre eux dans la mesure où ils interpolent la modernité/colonialité transformant ainsi les termes d’engagement interculturel. Bien que les états canadiens et chiliens renforcent leur engagement à l’égard de la réconciliation avec les Autochtones durant les dernières décennies, les conflits interculturels continuent à se produire en impliquant toujours les mêmes acteurs : l’état, différents peuples autochtones, des entreprises privées, ainsi que des membres de l’élite intellectuelle, politique et patronale. En prenant en compte cette situation, l’objectif de cette thèse vise à mieux comprendre pourquoi ces conflits, loin d’être résolus, continuent à se reproduire. Dans ces deux pays, la problématique des conflits interculturels est fondamentalement mise en rapport avec la question des droits territoriaux et, par conséquent, sont inséparables de la question de l’héritage coloniale des états nationaux canadien et chilien. Pourtant cette dimension coloniale des conflits a tendance à être cachée autant par la rhétorique multiculturelle du discours national que par les polarisations produites par l’opinion publique, lesquelles ont l’habitude d’encadrer la problématique par des notions binaires, telles que « civilisation/barbarie » ou « authenticité/illégitimité ». De plus, on peut considérer l’ouest du Canada et le sud du Chili comme étant des contextes comparables, puisque ceux-ci ont été colonisés avec la base du discours moderne du progrès et de la civilisation, qui a servi à légitimer l’expansion de l’état national au dix-neuvième siècle. Cependant, il n’existe que très peu d’études qui comparent les productions discursives relatives aux relations interculturelles entre Autochtones et non Autochtones dans les contextes canadiens et chiliens, possiblement à cause des différences linguistiques, sociohistoriques et politiques qui paraissent insurmontables. / The present study constitutes a comparative analysis of discourses that articulate issues related to both Indigenous land claims and the colonial legacy of Chile and Canada. Specifically, we analyze social science textbooks, opinion discourses and Indigenous discourses. Our analysis shows that there are striking similarities between the Canadian and Chilean national contexts. We propose that these can be explained, in part, by their relationship with the global discourse of modernity/coloniality. On the one hand, textbooks and opinion discourses circulate discursive features of modernity, thus reproducing colonial forms of knowledge and speaking. On the other hand, the Indigenous discourses we exam seem to resemble each other to the extent that they interpolate the discourse of modernity/coloniality, thereby transforming the terms of intercultural engagement. Despite efforts, in recent decades, by the Canadian and Chilean states towards reconciliation with Indigenous peoples, social conflicts persist, involving the same actors as always: the state, different indigenous communities, private companies, and intellectual, political and business elites. In light of this situation, this thesis aims to better understand why these conflicts, far from being resolved, continue to occur. In these two countries, the issue of intercultural conflict primarily invoves the question of land rights. In this sense, the reproduction of conflict is inseparable from the colonial legacy of the Canadian and Chilean national states. This colonial dimension of conflict, however, is usually made obscure by both the multicultural rhetoric of national discourse and the polarizations produced by public opinion discourses, both of which tend to frame the question of land rights in terms of binary notions, such as “civilization/barbarism”, or “authenticity/illegitimacy.” Furthermore, western Canada and southern Chile can be considered comparable contexts, as they were colonized on the basis of the modern discourses of progress and civilization, which served to legitimize the expansion of the nineteenth-century nation state. However, there are few studies comparing the discursive productions related to the intercultural relationship between Indigenous and non-Indigenous Canadians and Chileans. This is perhaps due to a perception of insurmountable linguistic, socio-historical and political differences between the two countries. / El presente estudio constituye un análisis comparado de discursos que articulan la problemática de la herencia colonial y de los reclamos indígenas en Chile y Canadá: libros de texto de ciencias sociales, discursos de opinión y discursos indígenas. Ahí se plantea que las similitudes sorprendentes que se han encontrado entre los contextos nacionales canadienses y chilenos pueden ser explicadas por su articulación con el discurso globalizado de la modernidad/colonialidad. Por un lado, los textos escolares y los discursos de opinión hacen circular rasgos discursivos de la modernidad, reproduciendo formas de saber y de decir coloniales. Por otro lado, los discursos indígenas se parecen entre sí en la medida en que interpolan la modernidad/colonialidad, transformando así los términos del compromiso intercultural. A pesar del esfuerzo de reconciliación de los estados canadiense y chileno con los pueblos indígenas en las últimas décadas, siguen produciéndose conflictos sociales, involucrando a los mismos actores de siempre: el estado, distintos pueblos indígenas, las empresas privadas y la elite intelectual, política y empresarial. Teniendo en cuenta esta situación, el objetivo de esta tesis apunta a entender mejor por qué estos conflictos, lejos de resolverse, continúan reproduciéndose. En estos dos países, la problemática de los conflictos interculturales está relacionada fundamentalmente con la cuestión de los derechos territoriales y, en consecuencia, son indesligables de la herencia colonial de los estados nacionales canadiense y chileno. Esta dimensión colonial de los conflictos, sin embargo, suele ser ocultada tanto por la retórica multicultural del discurso nacional como por las polarizaciones producidas por la opinión pública, las cuales tienden a enmarcar la problemática según nociones binarias, como la de “civilización/barbarie”, o “autenticidad/ilegitimidad”. Además, el oeste de Canadá y el sur de Chile pueden considerarse comparables, ya que fueron colonizados sobre la base del discurso moderno del progreso y la civilización, el cual sirvió para legitimar la expansión del estado nacional decimonónico. A pesar de esto, existen pocos estudios que comparen las producciones discursivas de las relaciones interculturales entre indígenas y no indígenas en los contextos canadienses y chilenos, posiblemente debido a las diferencias lingüísticas, sociohistóricas y políticas que parecieran insuperables.
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Angels In-between. The Poetics of Excess and the Crisis of RepresentationCosma, Ioana 07 March 2011 (has links)
This dissertation examines the reconfiguration of the limits of representation in reference to the intermediary function of angels. The Modernist engagement with the figure
of the angel entailed, primarily, a reconsideration of the problem of representation as well as an attempt to trace the contours of a poetics that plays itself outside the mimetic understanding of representation. My contention is that this transformation of literary referentiality was not simply a disengagement of art from reality but, rather, from the truthfalsity,
reality-fiction, subject-object dichotomies. The angel, defined as the figure of passage
par excellence, but also as the agency that induces the transformation of the visible in the invisible and vice versa, appears both as a model/archetype and as a guide towards the illumination of this intermediary aesthetic.
Working with the joined perspectives from angelology, contemporary phenomenology, and poetics, this dissertation is an extended overview of the notion of intermediary spaces, as well as an attempt to probe the relevance of this concept for the field
of literary studies. In the first case, this dissertation offers a theoretical background to the concept of intermediality, seen in its theological, phenomenological, aesthetic and ethical significances. In the second case, it presents the reader with a heuristic apparatus for approaching this problematic in the field of literary interpretation and provides examples of
ways in which such an analysis can become relevant. The primary texts discussed here are all examples of attempts to redefine the notion of representation away from the truth-falsity or subject-object oppositions, as well as to create an aesthetic space with its own particularities, at the limit between visibility and invisibility, excessive presence and absence. Nicholas of
Cusa’s “Preface” to The Vision of God proposes an ethics of reading defined by admiratio (the consubstantiation of immediacy and distance) under the aegis of the all-seeing icon of God. Louis Marin’s reading of the episode of the Resurrection reveals that history and narrative arise from the conjunction of the excessive absence of the empty tomb of Jesus and
the excessive presence announcing the resurrection of Christ. Sohravardî’s “Recital of the
Crimson Angel” is a presentation of the space-between of revelation, between cognitio
matutina and cognitio vespertina. Walter Benjamin’s “Agesilaus Santander” restores the
connections between the exoteric and the esoteric under the patient gaze of “Angelus
Novus”. Paul Valéry’s Eupalinos, ou l’Architecte explores the aesthetic of “real appearance” in the space-between the image and the perceiving eye. Poe and Malamud’s short stories reveal the affinities between poetic language and angelophany. Elie Wiesel’s Les portes de la forêt expands the apophatic itinerary from the self to the radically other in a hermeneutical gesture which has the angel as its initial and final guide. Finally, Rafael Alberti’s Sobre los
ángeles shows that the aphaeretic function of poetic language is very similar to the apophatic treatment of the world as representation; in this last sense too, the angels are indispensible guides.
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Animismes : de l'Afrique aux Premières Nations, penser la décolonisation avec les écrivains.Lefilleul, Alice 02 1900 (has links)
No description available.
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Voces femeninas de la América decimonónica: Juana Manuela Gorriti, Soledad Acosta de Samper y Joséphine Marchand-Dandurand en sus diarios íntimos y publicaciones periódicasMichaud-Mastoras, Danaé 07 1900 (has links)
Cette recherche a reçu le soutien financier du CRSH, de la FESP et du DLLM. / Le XIXe siècle représente une période prépondérante de l'histoire des femmes en Occident, celle de la naissance d’une conscience féminine de nature publique, des premiers balbutiements du féminisme. Dans ce contexte, il est important d'étudier où se situent certaines personnalités féminines dans leur société. À cette époque, deux pratiques d'écriture connaissent leur apogée, la presse et le journal intime, qui permettent aux femmes de prendre la parole et d’intervenir dans la sphère publique. Ces formes d'écriture peuvent être considérées comme des espaces discursifs nés de conflits et de tensions sociales; elles sont le produit d’une même personne qui commente l’actualité de façon quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle. La femme de lettres reconstitue les événements et faits du passé, transmet ses observations et opinions personnelles sur divers sujets; elle remet aussi en question le discours normatif institutionnel à partir de ses propres expériences et connaissances. Les écritures intime et journalistique témoignent de la vision plurielle du monde des intellectuelles et de leur participation au devenir historique, d'où l'intérêt de les étudier en parallèle dans ce travail.
À travers l'étude d’écrits intimes et journalistiques, l'objectif principal de cette thèse est de faire entendre trois voix féminines de l’Amérique face à la culture patriarcale: celles de l'Argentine Juana Manuela Gorriti, de la Colombienne Soledad Acosta de Samper et de la Québécoise Joséphine Marchand-Dandurand. Nous nous demandons dans quelle mesure leur écriture s’inscrit dans un projet collectif lié à l’avancement des femmes et de la nation. L’hypothèse qui guide notre travail est que les auteures développent et partagent une écriture de dénonciation et de revendication liée à la situation des femmes et de la nation.
Nous partons du contexte universel d'invisibilité des femmes, de leur manque de reconnaissance comme sujets de la société du XIXe siècle ; nous suivons la ligne foucaultienne de la généalogie, en y ajoutant la variable de genre, dans le but de récupérer les traces d’une contre-mémoire manifeste dans les textes choisis et de mettre l’accent sur la contribution des auteures. L’analyse explore le dialogue entre le discours des écrivaines et l’hégémonie masculine. Elle reconstitue le contenu social de nature idéologique, indique les fonctions des textes analysés, examine attentivement leur contexte de création ainsi que l’expérience biographique des auteures et leur apport intellectuel. Alors que Gorriti, Acosta de Samper et Marchand-Dandurand proviennent de cultures et d’époques différentes, l'objectif est de préciser les éléments homologues sur les plans thématique et stratégique, tant dans leur écriture personnelle que dans leurs publications périodiques. Cet exercice permet de vérifier si, tant au niveau privé qu’au niveau public, les intellectuelles expriment les mêmes idées avec les mêmes stratégies énonciatives ; s’il existe une continuité ou, au contraire, une rupture entre les écrits autobiographiques et les essais publics qui rendent légitime leur vision du monde. Par la même occasion, nous examinons si le « je » des écrits intimes correspond à celui des publications périodiques de chacune des auteures à l’étude. / The nineteenth century is a key period in the history of Western women. This is when a public female consciousness emerges for the first time and an incipient feminism can be observed. In this context, it is important to study how certain female public figures positioned themselves in their respective societies. During this period two genres of writing, journalism and the personal diary, were at their height, and allowed women to take the floor and enter the public sphere. These forms of writing can be regarded as discursive spaces arising from social conflicts and tensions, but they are also the product of an individual who comments daily, weekly or monthly on current events. The woman writer reconstructs events and facts from the past, and reveals her personal observations and opinions on various subjects. She also uses her own experiences and knowledge to cast doubt on normative institutional discourses. Journalistic and personal writing bear witness to the pluralistic worldview of these female intellectuals and to their participation in contemporary historical developments; hence the interest in studying them comparatively in this investigation.
The main objective of this dissertation is to analyse, through the study of their journalism and diaries, the work of three female writers from the Americas—the Argentinian Juana Manuela Gorriti, the Colombian Soledad Acosta de Samper, and the Quebecer Joséphine Marchand-Dandurand—whose voices have been silenced by patriarchal culture. Fundamentally, this thesis asks to what extent their writing is inscribed in a collective project related to the advancement of women and the nation. This investigation’s hypothesis is that the authors develop and share a critique of both the situation of women and the nation, as well as calling for women's recognition.
Starting from the basis that women's invisibility is universal, and that women were not recognised as subjects in nineteenth-century society, the study deploys the Foucault’s theory of genealogy, adding the gender variable, in order to rescue the traces of a counter-memory in the texts selected and to value the contributions of the authors. The analysis explores the dialogue between the discourse of women writers and male hegemony, restoring the social content of an ideological nature, pointing out the functions provided by the texts analyzed and carefully examining the contexts of their production, as well as the biographical experiences of the writers and their intellectual contributions. Even though Gorriti, Acosta de Samper and Marchand-Dandurand come from different cultures and epochs, the objective is to define the similarities in their personal and journalistic writing on both a thematic and strategic levels. This exercise allows us to verify if these female intellectuals expressed the same ideas in both public and private spheres with the same enunciative strategies; if there is continuity or rupture between autobiographical writings and public essays, which legitimize their worldview. At the same time, the study examines if there is any correspondence between the authorial self of the intimate writings and that of the periodical publications. / El siglo XIX es un período clave en la historia de las mujeres occidentales ya que es el momento en el que surge una conciencia femenina de naturaleza pública y en el que se observan los primeros balbuceos del feminismo. En este contexto, resulta importante estudiar el posicionamiento de ciertas individualidades femeninas frente a la sociedad de su tiempo. Tanto la prensa como el diario personal son dos prácticas escriturales que conocen su auge en esta época y que permiten a las mujeres tomar la palabra y el espacio público. Estas formas de escritura pueden ser consideradas como espacios discursivos surgidos de conflictos y tensiones de carácter social, siendo producto de una misma personalidad que comenta diaria, periódica o mensualmente la actualidad. La mujer escritora reconstituye acontecimientos y hechos del pasado, da a conocer sus observaciones y opiniones personales sobre varios temas; cuestiona también el discurso normalizado e institucionalizado a partir de su propia experiencia y en función de sus conocimientos. Las escrituras íntima y periodística constituyen testimonios de la visión plural del mundo de las intelectuales y de su participación en el devenir histórico. De ahí el interés de estudiarlas en paralelo en este trabajo.
El objetivo principal de esta tesis es el de hacer oír, a través del estudio de escritos íntimos y periodísticos, tres voces femeninas americanas frente a la cultura patriarcal: las de la argentina Juana Manuela Gorriti, de la colombiana Soledad Acosta de Samper y de la quebequense Joséphine Marchand-Dandurand. Nos preguntamos en qué medida su escritura se inscribe en un proyecto colectivo relacionado con el avance de la mujer y de la nación. La hipótesis que guía nuestra investigación es la de que las autoras desarrollan y comparten una escritura de denuncia y de reivindicación relacionada con la situación de la mujer y de la nación.
Partiendo del contexto universal de invisibilidad de la mujer, de su falta de homologación como sujeto en la colectividad decimonónica, seguimos la línea foucaultiana de la genealogía, agregándole la variable de género, con el fin de rescatar las huellas de una contramemoria manifiesta en los textos seleccionados y de valorar las aportaciones de las autoras. El análisis considera la interlocución entre el discurso de las escritoras con la hegemonía masculina, restituyendo el contenido social de naturaleza ideológica, señalando las funciones y apuestas que proporcionan los textos analizados y examinando cuidadosamente el contexto de su creación, así como la experiencia biográfica de las escritoras y su aporte intelectual. Si bien Gorriti, Acosta de Samper y Marchand-Dandurand proceden de culturas y épocas distintas, el objetivo es deslindar los elementos que pueden ser considerados homólogos a nivel temático y estratégico, tanto a través de su escritura personal como de sus publicaciones periódicas. Este ejercicio nos permite comprobar si, tanto en el plano privado como en el público, las intelectuales expresan las mismas ideas con las mismas estrategias enunciativas, si existe continuidad o si, por el contrario, se evidencia una ruptura entre los escritos autobiográficos y los ensayos públicos, que legitiman su visión del mundo. Al mismo tiempo, examinamos si hay una concordancia entre el yo autoral de los escritos íntimos y el de las publicaciones periódicas.
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