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L’invention de la rencontre : contrat et transaction dans les représentations littéraires de l’échange prostitutionnel

Brassard, Léonore 08 1900 (has links)
Cette thèse porte sur la représentation littéraire de l’échange prostitutionnel dans son rapport ambigu au contrat, à l’intimité et à la rencontre. Elle est basée sur une analyse de textes de Villiers de L’Isle-Adam, Maupassant, Flaubert, Arcan, Duras, et du tableau Olympia de Manet. Dans un premier temps, je m’intéresse à un motif abordé par certains textes du corpus, et devenu lieu commun, celui qui fait de la prostitution la métaphore et l’extension du capitalisme en tant que ce dernier « réifie le monde », et j’en montre les divers déploiements. Dans un second temps, j’analyse des œuvres qui mettent de l’avant l’échange prostitutionnel en reprenant un autre rapport qu’il entretient avec le marché (intimement lié au premier) : celui de la clôture de la relation induite par le contrat. Les textes à l’étude problématisent cette rencontre « annulée ». En cela, je m’arrête d’une part sur l’invention d’un « dépassement » du contrat vers l’intimité, et de l’autre sur la mise en scène, rejouée dans l’échange prostitutionnel, d’un empêchement de la relation. Comment la prostitution figure-t-elle en tant que métaphore péjorative de la vénalité ? Comment devient-elle par ailleurs le lieu de la répétition d’une impossible rencontre sexuelle « véritable » ? Alimentée par ces questions, cette thèse analyse les représentations de l’échange prostitutionnel dans la littérature comme lieu paradigmatique du contrat, paradoxalement travaillé de l’intérieur par l’invention d’une rencontre toujours occupée à ne pas se faire. / This thesis focuses on the literary representation of prostitutional exchange in its ambiguous relationship to the concepts of contract, intimacy and encounter. It is based on an analysis of texts by Villiers de L'Isle-Adam, Maupassant, Flaubert, Arcan and Duras, as well as Manet's painting, Olympia. First, I focus on a theme addressed by some writings within the corpus which has become commonplace: the idea of prostitution as the too wide extension of capitalism, as it “reifies the world.” I show the various deployments of this metaphor. In a second step, I analyze literary works that put forward the prostitutional exchange by returning to another relationship that it maintains with the market (intimately linked to the first): that of the closure and the clarity of the rapport allowed by the contract. The texts offered for study herein problematize this “cancelled” meeting. In this, I address on the one hand the development of “surpassing” of the contract towards intimacy, and on the other, on the staging, replayed in the prostitutional exchange, of an impediment of the relationship. How does prostitution become the pejorative metaphor for venality? How does it also become the place of repetition of an impossible “real” sexual encounter? These queries spark others to unfold through the thesis, in that the latter questions the prostitutional exchange in literature as a paradigmatic place of the contract, paradoxically developed from within by the invention of an encounter constantly yearning to be inexistant.
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Polyphonies féminines : exister et résister à travers l’hybridité poétique et sa traduction : Amelia Rosselli, Toni Maraini, Dahlia Ravikovitch et Yona Wallach

Carraro, Marta 08 1900 (has links)
Cotutelle Université de Montréal et Université Sorbonne Nouvelle / Ce travail se propose d’étudier la poésie d’Amelia Rosselli (1930-1996), de Toni Maraini (1941), de Dahlia Ravikovitch (1936-2005) et d’Yona Wallach (1944-1985) sous l’angle de la contestation. L’objectif principal est d’analyser l’hybridité poétique et son potentiel politico-contestataire chez ces femmes qui, à travers leur écriture, se rebellent contre les diktats du système patriarcal. L’après-guerre en Italie (Rosselli et Maraini) et la fondation de l’État d’Israël (Ravikovitch et Wallach), deux époques marquées par une forte valorisation du virilisme militariste et héroïque, constituent les contextes d’énonciation de ces œuvres. Selon notre hypothèse, c’est aussi en raison de cette valorisation du virilisme que l’expression poétique de ces femmes se conçoit comme une bataille : chacune à sa manière, les auteures aspirent à une révolution sociétale, concernant en particulier le statut des femmes et de leur écriture. Quelles sont les modalités de configuration de cette bataille, et comment celle-ci se reflète-t-elle dans la poésie de nos auteures ? Comment leur écriture s’exprime-t-elle en tant qu’espace de négociation au sein de la langue des pères ? Cette réflexion prendra la notion d’hybridité comme point de départ, examinant l’idée d’une expression contestataire qui émanerait des interstices mêmes du discours dominant (Bhabha). L’étude sera développée en trois parties principales. D’abord, il s’agira de montrer en quoi l’absorption et l’altération du langage masculin peuvent être utilisées par les femmes comme un outil de révolte aboutissant à un langage renouvelé. Ensuite sera abordée une autre manière, plus subtile, de s’approprier la langue et le pouvoir masculins : l’appropriation et l’ingestion du corpus des hommes, entendu au double sens de matière littéraire (intertextualité) et de corps stricto sensu (cannibalisme). Enfin, nous verrons comment le sujet-femme se déplace à la conquête de l’espace et du temps – ceux-ci étant définis comme des dimensions du privilège masculin – qu’elle hybride aussi. Nous constaterons que la traduction est consubstantielle à cette opération d’hybridation : l’acte traduisant se réalise par une nouvelle cannibalisation du corpus, lequel est alors déplacé vers une autre dimension spatio-temporelle, elle aussi conséquemment hybridée. En étudiant des textes en langue originale (italien, français, hébreu) et dans leurs langues de traduction (anglais, français, italien), nous verrons comment celle-ci agit comme une caisse de résonnance pour poursuivre le geste originaire de bataille et le prolonger dans une autre dynamique à même d’en amplifier le caractère hybride et d’en attiser la flamme contestataire. À travers ces nouvelles pistes interprétatives qui mettent de l’avant la dimension subversive de la poésie de ces auteures, ce travail démontre comment, substituant aux catégories fixes imposées par la société patriarcale une vision plus fluide du monde, l’écriture hybride des femmes fait de la page un espace révolutionnaire depuis lequel un nouveau paradigme peut surgir. / This thesis analyzes the poetry of Amelia Rosselli (1930–1996), Toni Maraini (1941), Dahlia Ravikovitch (1936–2005), and Yona Wallach (1944–1985) from the angle of protest. The main aim of this research is to study the subversive potential of poetic hybridity, as it shows in the work of these women poets. Through their writing, in fact, they rebel against the dictates of the patriarchal system. The context of these works are post-war Italy (Rosselli and Maraini) and the founding of the State of Israel (Ravikovitch and Wallach), both periods marked by militarist virilism and heroic values. According to my hypothesis, such virilism is one of the reasons why the poetic expression of these women is conceived as a battle. Each in their own way, the authors aspire to a social revolution, which focuses on the status of women and their writing. Which shapes does this battle take, and how is it reflected in the poetry of these authors? How is their writing expressed as a space for negotiation within the language of the fathers? Starting from the notion of hybridity, this thesis investigates the idea of a protest expression emanating from the interstices of the dominant discourse (Bhabha). This work is divided into three main parts. Firstly, I show how women appropriate and alter male language as a tool of dissent, thus creating a renovated language. Secondly, I focus on the appropriation and ingestion of the corpus of men: both in the sense of literary material (intertextuality), and as body stricto sensu (cannibalism). Finally, I analyze how the woman-subject conquers and hybridizes space and time, which have been normally defined by male privilege. The act of translation is directly connected with the process of hybridization. Translating, in fact, resolves in a new cannibalization of the corpus, which is then moved to another space-time dimension. By approaching the texts in the original languages (Italian, French, Hebrew), as well as their translations (English, French, Italian), I show how the translation acts as a sounding box, amplifying the original intention of battle. Thanks to these new interpretive trajectories, focusing on the subversive dimension of these authors’ poetry, this work highlights the transformative power of substituting fixed categories imposed by patriarchal society with a more fluid vision of the world. Thus, the hybrid writing of women has the potential to transform the written page into a revolutionary space from which a new paradigm can emerge.
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La mémoire comme itinéraire et expérience topographique dans les écrits des générations successives à un génocide : Dora Bruder de Patrick Modiano et Peut-être Esther de Katja Petrowskaja

Turcotte-Tremblay, Benoîte 08 1900 (has links)
Le présent mémoire adopte une perspective topographique pour examiner la façon dont est appréhendée, dans les œuvres littéraires des générations post-génocidaires, la mémoire d’événements traumatiques survenus dans le passé, mais dont l’empreinte demeure visible dans le présent, selon les structures de ce que Marianne Hirsch a qualifié de « postmémoire ». À travers les analyses de Dora Bruder (1997) de Patrick Modiano et Peut-être Esther (Vielleicht Esther, 2014) de Katja Petrowskaja, on observe comment la mémoire envisagée comme expérience topographique permet, par le rapport incarné qu’elle sous-entend, un contact riche et singulier avec cet héritage traumatique, et la naissance d’un regard pluriel, trans-temporel et transculturel sur la postmémoire et sur sa portée dans la littérature contemporaine. Le premier chapitre est consacré à la présentation, la définition et l’illustration des principaux concepts théoriques et des thèmes qui orientent la réflexion, soit la postmémoire, la question de la mémoire du corps, et la notion de topographie mémorielle. Le second chapitre est une réflexion sur les itinéraires de mémoire dans Dora Bruder et sur la présence-absence, dans la topographie contemporaine de Paris, de la jeune fille qui donne son nom au récit. Y sont examinés les procédés narratifs et littéraires employés par Modiano pour dessiner les contours, à travers les brumes de l’histoire, d’un personnage qui demeure insaisissable et énigmatique. Le troisième chapitre se penche sur le récit fragmentaire et pluriel élaboré par Petrowskaja dans Peut-être Esther, en accordant une attention particulière à la façon qu’a la narratrice d’interagir avec les lieux mémoriels et de les relier entre eux par ses mouvements et voyages. L’analyse de différents passages met par ailleurs en lumière la richesse et la pertinence de la figure du palimpseste dans l’expression et l’appréhension de la topographie mémorielle. / This thesis uses a topographic perspective in order to examine how the memory of traumatic events is apprehended in the literary works of post-genocidal generations. While these traumatic events happened in the past, their imprint remains perceptible in the present, according to the structures of what Marianne Hirsch called “postmemory”. Through the analysis of Patrick Modiano’s Dora Bruder (1997) and Katja Petrowskaja’s Peut-être Esther (Vielleicht Esther, 2014), we look at how memory taken as a topographic experience allows for, by the embodied relation implied, a rich and singular contact with this traumatic heritage, as well as the emergence of a plural, trans-temporal and transcultural look on postmemory and its resonance in contemporary literature. The first chapter is dedicated to the presentation, definition and illustration of the main theoretical concepts and themes guiding the reflection, such as postmemory, embodied memory and the idea of memorial topography. The second chapter is a reflection on the memory itineraries in Dora Bruder and on the presence-absence, in the contemporary parisian topography, of the young girl who gives her name to the narrative. Therefore, the narrative and literary processes used by Modiano in order to draw, through the mists of history, the portrait of a character still remaining uncatchable and enigmatic are examined in this section. The third chapter addresses the fragmentary and plural narrative that Petrowskaja elaborates in Peut-être Esther, with a particular attention to the way that the narrator interacts with memorial sites and links them together through her movements and travels. The analysis of various passages also brings to light the richness and relevance of the figure of the palimpsest in the expression and apprehension of memorial topography.
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Le personnage queer du dandy décadent dans Les Hors nature de Rachilde et Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde

St-Martin, Émilie 08 1900 (has links)
Avec l’avènement de la sexologie à la fin du XIXe siècle, le discours médico-juridique sur les déviances sexuelles et la psychiatrie s’impose dans les sociétés européennes, devenant ainsi la référence en matière de normalité non seulement sexuelle et identitaire, mais aussi, en parallèle, culturelle et morale. Investiguant le domaine littéraire à la recherche de perversions sexuelles, la discipline médico-légale s’empare des personnages et leurs auteurs, désormais tous analysés et critiqués par ce regard « pathologisant ». Sous cet angle, les dandys décadents Paul-Eric de Fertzen dans Les Hors nature (1897) de Rachilde et Dorian Gray dans Le Portrait de Dorian Gray (1890) d’Oscar Wilde sont deux « cas » médicaux exemplaires de déviance androgyne, « homosexuelle » et dégénérescente, car ils ne performent pas (ou mal) la norme hétéronormative et virile en vigueur à l’époque. À l’aide de la théorie queer envisagée comme processus de « “déterritorialisation” de l’hétérosexualité » (Preciado, 2003), ce mémoire remet en question les présupposés historiographiques du « contrat social » (Wittig, 1992) implicite et décloisonne les personnages (et les auteurs) de leurs multiples diagnostics. En relevant dans les trajectoires narratives des protagonistes les ratés initiatiques qui empêchent leur agrégation à la société, dans une perspective ethnocritique, nous nous intéresserons à ce qui construit une identité à la fin du XIXe siècle. Une question principale guide ce travail : comment ces dandys, en étant monstrueux, anormaux, marginaux, mal initiés, se posent-ils en figures queer et « liminaires » (Scarpa, 2009) au sein du récit? / With the advent of sexology at the end of the 19th century, the medico-legal discourse on sexual deviance and psychiatry impose itself in European societies, thus becoming the reference in matters of not only sexual normality and identity, but also, in parallel, in cultural and moral discourse. Investigating the literary field in search of sexual perversions, the forensic discipline seizes the characters and their authors, now all analyzed and criticized by this “pathologizing” gaze. From this angle, the decadent dandies Paul-Eric de Fertzen in Les Hors nature (1897) by Rachilde and Dorian Gray in The Picture of Dorian Gray (1890) by Oscar Wilde are two exemplary medical “cases” of androgynous, “homosexual” and degenerate deviance, because they do not perform (or poorly) the heteronormative and virile norm in force at the time. Using queer theory seen as a process of “‘deterritorialization’ of heterosexuality” (Preciado, 2003), this thesis questions the historiographical presuppositions of the implicit “social contract” (Wittig, 1992) and decompartmentalizes the characters (and the authors) of their multiple diagnosis. By noting in the narrative trajectories of the protagonists the initiation failures that prevent their aggregation into society, from an ethnocritical perspective, we will be interested in what built an identity at the end of the 19th century. A main question guides this work: how these dandies, by being monstrous, abnormal, marginal, poorly initiated, do they pose as queer and “liminary” figures (Scarpa, 2009) within the narrative?
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La vraisemblance historique dans le roman Nicolas Perrot de Georges Boucher de Boucherville

Tremblay, Étienne 10 1900 (has links)
Nicolas Perrot ou les coureurs des bois sous la domination française (1889) est un roman qui évoque la vie d’un coureur de bois à l’époque de la Nouvelle-France (autour de 1669). L’auteur George Boucher de Boucherville est bien connu pour son roman Une de perdue, deux de trouvées, mais le roman à l’étude dans ce mémoire a longtemps été oublié avant d’avoir été édité pour la première fois en un seul volume en 1996. Comme devant tout roman historique, le lecteur doit se questionner sur le rapport que l’auteur entretient avec la vérité historique. Ce mémoire se penche sur l’authenticité des informations qui se trouvent dans le roman. L’analyse se base sur une recherche sur l’œuvre, son auteur, le contexte littéraire et les deux époques pertinentes (Nouvelle-France et Québec du XIXe siècle). Ces mises en contexte conduisent à l’analyse du roman (appuyée par l’ethnologie récente) qui permet de conclure que Boucherville s’éloigne à plusieurs égards des portraits caricaturaux des coureurs de bois et des Autochtones qui sont monnaie courante à son époque. / Nicolas Perrot ou les coureurs des bois sous la domination française (1889) is a novel about the life of a coureur de bois (french fur trader) during the New France era (around 1669). The author Georges Boucher de Boucherville is well known for his novel Une de perdue, deux de trouvées, but the work studied here has been long forgotten before it was first published in a single tome in 1996. As with every historical novel, readers have to inquire into the relationship the author has with historical truths. This master’s thesis focuses on the authenticity of the information contained in the novel. The analysis is based on research on the author and his work, the literary context and the two relevant periods (New France and nineteenth-century Quebec). Following these inquiries, we analyse the novel (guided by modern day ethnology) and come to the conclusion that Boucherville’s work deviates from the clichés usually associated with coureurs de bois and indigenous people.
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Espace et récit : l’inscription des temps dans la ville : parcours stochastiques chez Julio Cortázar

Jacques, Gabrielle 04 1900 (has links)
No description available.
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La littérature à l’ère photographique : mutations, novations, enjeux : de l’argentique au numérique

Monjour, Servanne 10 1900 (has links)
Travail réalisé en cotutelle avec l'Université Rennes 2 (France) / Désormais, nous sommes tous photographes. Nos téléphones intelligents nous permettent de capter, de modifier et de partager nos clichés sur les réseaux en moins d’une minute, tant et si bien que l’image photographique est devenue une nouvelle forme de langage. Réciproquement, serions-nous également tous écrivains ? Il existe en effet une véritable légitimité historique à penser que la notion d'écrivain, comme celle de photographe, s'étend le long d'un paradigme allant de la « simple » possession d'une aptitude technique jusqu'à la gloire des plus fortes figures de la vie culturelle collective. Cette thèse vise à déterminer comment se constitue une nouvelle mythologie de l’image photographique à l’ère du numérique, comprenant aussi bien la réévaluation du médium argentique vieillissant que l’intégration d’un imaginaire propre à ces technologies dont nous n’avons pas encore achevé de mesurer l’impact culturel sur nos sociétés. À cet égard, la perspective littéraire est riche d’enseignements en termes culturels, esthétiques ou même ontologiques, puisque la littérature, en sa qualité de relais du fait photographique depuis près de deux siècles, a pleinement participé à son invention : c’est là du moins l’hypothèse de la photolittérature. En cette période de transition technologique majeure, il nous revient de cerner les nouvelles inventions littéraires de la photographie, pour comprendre aussi bien les enjeux contemporains du fait photographique que ceux de la littérature. / Nowadays, we are all photographers. Our smart phones allow us to take, edit and share our snapshots on social media in less than a minute, to the extent that the photographic image has become a new form of language. Reciprocally, have we all become writers as well? There truly is historical legitimacy in seeing the notion of the writer, like that of the photographer, as spanning a paradigmal spectrum, running from “simple” possession of technical aptitude, to the glory of the loftiest figures in our collective cultural life. This thesis aims to determine how the new mythology around the photographic image takes shape in the digital age, while also re-evaluating the aging medium of film, as well as integrating a newly imagined sphere of ideas surrounding these new technologies, for which we have yet to measure the cultural impact on our societies. In this respect, a literary perspective is rich in cultural and even ontological lessons, since literature has interacted with photography for nearly two centuries, and thus contributed to its invention : this is at least the central hypothesis of photoliterature. In this period of major technological transition, we must therefore identify photography’s new literary inventions, so that we can better understand the contemporary issues surrounding both the worlds of photography and literature.
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Identity, gender, nation : a comparative study of the science fiction writings of Han Song and Xia Jia

Gan, Zichuan 12 1900 (has links)
La science-fiction chinoise contemporaine gagne une attention considérable de la part du milieu académique et du public ces dernières années. Ce mémoire se concentre sur deux écrivains de science-fiction chinoise représentatifs, Han Song 韩松 (1965–) et Xia Jia 夏笳 (1984–), et examine comment leurs œuvres reflètent de manière critique la société moderne (chinoise) à travers trois sujets : l’identité, le genre et la nation. Les textes analysés sont : « The Passengers and The Creator 乘客与创造者 » et « Beauty Hunting Guide 美女狩猎指南 » de Han Song, « Goodnight, Melancholy 晚安忧郁 » et « A Hundred Ghosts Parade Tonight 百鬼夜行街 » de Xia Jia. En s’appuyant sur les théories en matière de la subjectivité et du langage ainsi que sur les critiques posthumanistes, le premier chapitre montre que les écrits de Han Song et Xia Jia réfutent le point de vue métaphysique de la possession de soi et produisent une vision critique de la subjectivité humaniste (anthropocentrique). Basé sur la discussion de la politique d’identité dans le premier chapitre, la deuxième partie du mémoire porte sur les représentations de genre dans « Goodnight, Melancholy » et « Beauty Hunting Guide ». Ces deux textes révèlent la construction sociale du genre à travers une narration hautement spéculative. « Goodnight, Melancholy » intègre subtilement la critique de l’hétéronormativité dans l’histoire, et « Beauty Hunting Guide » critique la violence et la consommation interhumaine dans la société moderne (chinoise) d’une manière similaire au « A Madman’s Diary 狂人日記 » de Lu Xun. En discutant les discours sur l’État- nation et le sinofuturisme, nous démontrons au troisième chapitre que les nouvelles de Han Song et Xia Jia illustrent pleinement l’ambivalence du concept de « Chineseness ». En un mot, ce mémoire aborde le pouvoir épistémologique des œuvres de Han Song et Xia Jia qui nous permet de reconceptualiser ce que nous comprenons comme « réalité ». / Contemporary Chinese science fiction has gained considerable attention from academics and the public in recent years. This thesis focuses on two representative Chinese science fiction writers, Han Song 韩松 (1965–) and Xia Jia 夏笳 (1984–), and examines how their works critically reflect on modern (Chinese) society through three topics: identity, gender, and nation. The texts analyzed are: Han Song’s “The Passengers and The Creator 乘客与创造者” and “Beauty Hunting Guide 美 女狩猎指南,” Xia Jia’s “Goodnight, Melancholy 晚安忧郁” and “A Hundred Ghosts Parade Tonight 百鬼夜行街.” Relying on theories about subjectivity and language as well as posthumanist critics, I argue in the first chapter that Han Song and Xia Jia’s writings refute the metaphysical view of self-possession and produce a critical vision of humanistic (anthropocentric) subjectivity. Based on the discussion of identity politics in Chapter One, the second chapter focuses on gender representations in “Goodnight, Melancholy” and “Beauty Hunting Guide.” I contend that these two texts reveal the social construction of gender through highly speculative storytelling. “Goodnight, Melancholy” subtly integrates the criticism of heteronormativity into the story, while “Beauty Hunting Guide” critiques the violence and inter-human consumption in modern (Chinese) society in a way similar to Lu Xun’s “A Madman’s Diary 狂人日記.” By discussing discourses about nation-state and Sinofuturism, I demonstrate in Chapter Three that Han Song and Xia Jia’s novels fully reveal the ambivalence of the concept of “Chineseness.” In a word, this thesis addresses the epistemological power of Han Song and Xia Jia’s works that allows us to reconceptualize what we understand as “reality.”
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SŌMA ; suivi de, «Corps là, noué aux mots» : plasticité de l’écriture et voilement du je dans Dire II de Danielle Collobert

Lamoureux, Frédérique 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Sōma, c’est le temps de l’inscription de l’écrit sur et dans le corps, c’est le temps de la somatisation, de la révélation de l’affect comme symptôme, du corps qui réplique à la violence extérieure. C’est également un recueil de fragments qui se suivent comme tant de scènes et qui, à la manière d’un « corps sans organes », se lient les uns aux autres selon des connexions productives, « des circuits de conjonctions, des étagements et des seuils, des passages et des distributions d’intensité, des territoires et des déterritorialisations […] ». Un peu comme chez Collobert, l’aventure des fragments s’inscrit avant tout dans un parcours phénoménologique, dans les moyens que se donne le texte pour traduire l’expérience corporelle de la souffrance. Dans Sōma, la narration oscille entre le passé, temps de l’enfermement, de la maladie, des premiers balbutiements de l’écriture, et le présent de l’écriture, source de maux comme de soulagement, qui préside à la création du recueil. Grâce à l’enchevêtrement de ces deux temps narratifs, le je poétique explore les différents états du corps féminin souffrant, qu’il s’agisse de souffrance physique comme de souffrance psychologique. « Corps là, noué aux mots » : plasticité de l’écriture et voilement du je dans Dire II de Danielle Collobert interroge d’abord la plasticité à l’œuvre dans le recueil Dire II de Danielle Collobert. Grâce à une étude approfondie du concept de plasticité tel qu’explicité par la philosophe Catherine Malabou, qui emprunte la notion à Hegel, il nous est permis d’en dégager quelques fonctions : potentiel de donation et d’explosion de la forme, du corps et du sujet. Formellement à l’œuvre dans le recueil à l’étude, ces fonctions innervent et décrivent la nature scripturaire du passage de Dire I à Dire II et qualifient, avec justesse, les métamorphoses internes qui ont lieu dans Dire II. Ces fonctions s’incarnent concrètement grâce à un changement de paradigme textuel : la parataxe remplace la phrase longue, l’horizontalité laisse place à la verticalité, les vers deviennent de plus en plus hachurés, le sujet morphologique semble progressivement disparaître. Ce dernier point ouvre la réflexion sur le second pan principal de l’essai, soit, le voilement du je au sein du recueil. Intrinsèquement reliée à la question de la plasticité, l’apparition et la disparition du sujet poétique soulèvent celle de l’assujettissement, c’est-à-dire de la formation du sujet qui, elle aussi, s’inscrit sous le signe de la plasticité puisque le sujet poétique est en constant devenir, il n’est jamais stable, pareil et identique à lui-même. Les métamorphoses ainsi que les différents états du sujet mènent à une étude approfondie des liens qui existent entre celui-ci et son corps, dont la représentation hante le texte. Examinant les liens entre texte, sujet et corps, l’essai esquissera, notamment grâce à l’apport de Maurice Blanchot, Évelyne Grossman, Gilles Deleuze de Jacques Derrida, une pensée de l’écriture comme souffrance corporelle, de la souffrance comme inscription textuelle. / Sōma is the time of an inscription of the text on and in the body, it is the time of somatization, of the revelation of the affect as a symptom, of the body responding to external violence. It is also a collection of fragments which follow one another like so many scenes and which, like a body without organs, are linked to each other according to productive connections, " circuits of conjunctions, stages and thresholds, passages and distributions of intensity, territories and deterritorializations […]2 ". A bit like with Collobert, the adventure of fragments is first and foremost part of a journey towards a phenomenological writing, in the means that the text gives itself to translate the bodily experience of suffering. In Sōma, the narration oscillates between the past, a time of confinement, illness, the beginning of writing, and the present of writing, a source of pain and relief, which governs the creation of the collection. Through the entanglement of these two narrative tenses, the poetic subject explores the different states of the suffering female body, whether it is physical suffering or psychological suffering. " Body There, Tied to Words " : Plasticity of Writing and Veiling of the I in Dire II by Danielle Collobert first questions the plasticity at work in Danielle Collobert's Dire II. Thanks to an indepth study of the concept of plasticity as explained by the philosopher Catherine Malabou, who borrows the notion from Hegel, we are able to identify some functions: potential for donation and explosion of form, the body and the subject. Formally at work in the work under study, these functions innervate and describe the scriptural nature of the passage from Dire I to Dire II and aptly qualify the internal metamorphoses that take place in Dire II. These functions are concretely embodied thanks to a change of textual paradigm: the parataxis replaces the long sentence, horizontality gives way to verticality, the lines become more and more hatched, the morphological subject seems to gradually disappear. This last point opens the reflection on the second main part of the essay, that is, the veiling of the I within the collection. Intrinsically linked to the question of plasticity, the appearance and disappearance of the poetic subject raises that of subjugation, that is to say of the formation of the subject which, too, is inscribed under the sign of plasticity since the poetic subject is in constant evolution: it is never stable, the same and identical to itself. The metamorphoses as well as the different states of the subject lead to an indepth study of the links that exist between him and his body, the representation of which haunts the text. Examining the links between text, subject and body, the essay will sketch, thanks in particular to the contributions of Maurice Blanchot, Évelyne Grossman, Gilles Deleuze and Jacques Derrida, a thought of writing as bodily suffering, of suffering as textual inscription.
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Le sensorium de la lecture : l’expérience du corps et de l’esprit dans la Poésie Concrète brésilienne

Mate, Gissela 11 1900 (has links)
La lecture est fréquemment associée dans la modernité à un exercice de l’esprit vers l’acquisition des informations et de savoir. Cette façon de concevoir l’acte de lire comme une action centrée majoritairement sur le mental, toutefois, cache une tradition de lecture amplement corporelle pratiquée entre la basse Antiquité et la fin de la période médiévale. Cette thèse s’occupe d’examiner alors une rupture historique entre corps et lecture, un processus qui sous-tend l’avènement de la façon moderne de lire, c’est-à-dire d’un modèle qui est enraciné dans la vision et dans les fonctions intellectuelles. Ce travail s’appuie sur les études des théoriciens de l’histoire de la lecture, ainsi que sur une ample réflexion sur la sagesse émanée du corps dans le but de récupérer une lecture associée à la pratique synesthésique. Pour accomplir cette tâche, l’on cherche à l’intégration de perspectives historique, analytique et pratique pour discuter et mettre en action une lecture de teneur corporelle. Ceci implique une pratique qui entre aussi dans la dynamique de la thèse. Ainsi, on part de l’analyse de la Poésie Concrète majoritairement brésilienne pour atteindre à deux objectifs à la fois : tout d’abord, on caractérise ce mouvement poétique qui est une référence dans le contexte de la poésie visuelle, ce qui corroborait à l’importance de la vue dans le contexte de l’histoire de la lecture. D’un autre point de vue, le travail de cette thèse avec la Poésie Concrète rend tangible aussi la démonstration d’une force corporelle dans la lecture en action qu’on y apporte. Ainsi, comptant sur une approche de lecture qui est aussi pratique, la thèse vise à démontrer qu’il y a une implication inexorable du corps dans l’acte de lire. / Reading is frequently associated in modernity with a mental practice seeking to acquire knowledge and information. Nevertheless, this way of conceiving reading as an act focused mainly on intellectuality conceals a vast tradition of bodily reading practiced from late Antiquity up to the end of the medieval period. This dissertation thus aims to examine the historical rupture between the body and the reading process underlying the emergence of our modern way of reading, which emphasizes the sense of sight and purely intellectual functions. This research is grounded on theoretical studies of the history of reading, as well as on a broad reflection on knowledge emanating from the body, and thus proposes recovering a reading model associated with synesthetic practice. To accomplish this task, this study seeks to integrate historical, analytical and practical perspectives as a way to discuss and enact a reading method conscious of the body's existence; the role of the body in the act of reading is part and parcel of the dissertation’s dynamic. The analysis of Brazilian Concrete Poetry allows for achieving two objectives at once: first, a characterization of this poetic movement, considered exemplary of visual poetry, corroborates the singular importance of sight in the history of reading in modernity. In addition, however, working with the Concrete Poetry offers a tangible demonstration of the body’s force in the context of interactive reading. In other words, in endorsing an understanding of reading based on practice, the dissertation strives to show how the act of reading implies the irrepressible presence of the body.

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