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Le rôle de la Nation crie du Québec dans la gouvernance de la Baie James : dans quelle mesure?Clavreul, Mylène January 2013 (has links)
Ce mémoire présente l'analyse du rôle du leadership politique de la Nation crie du Québec au sein de la gouvernance dans la région de la Baie James. Cette analyse s'articule autour de la question suivante : est-ce que le cadre de gouvernance actuel dans la région de la Baie James répond adéquatement au pouvoir revendiqué par le leadership cri? Cette question s'érige à partir du constat selon lequel le leadership cri se dit toujours insatisfait de son rôle dans la gouvernance de la région alors qu'il est partie à un traité et à des ententes avec les gouvernements qui sont reconnus comme uniques en matière de gouvernance autochtone au Québec. Ainsi, on cherche à connaître en quoi ce cadre de gouvernance est en mesure ou non de satisfaire le rôle revendiqué par le leadership cri. En ce sens, après avoir délimité le débat théorique se rapportant à la coexistence d'entités politiques sur le territoire de la Baie James, ce mémoire élabore une analyse des structures clés du cadre de gouvernance impliquant notamment le leadership cri, Québec et Ottawa, puis une analyse des caractéristiques du pouvoir revendiqué par le leadership cri. Subséquemment, ce mémoire présente ce qui explique que le cadre de gouvernance tel qu'analysé via ses structures clés répond ou ne répond pas adéquatement aux caractériqtiques du pouvoir revendiqué par le leadership cri. Indubitablement, la conclusion surprend et confronte une partie importante du discours et de la littérature qui réfère de façon presqu'automatique au cadre pour traiter du problème quant au rôle de la Nation crie au sein de la gouvernance dans la région de la Baie James. En fait, si on conclut que le cadre de gouvernance actuel dans la région de la Baie James ne répond effectivement pas en tous points au pouvoir revendiqué par le leadership cri, ce sont dans les nuances expliquant cette "non réponse" que se trouve le sens novateur de la mise en cause du cadre dans le problème de gouvernance.
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Expérimentation de l'adaptation culturelle d’un programme de prévention des dépendances pour des élèves innus du QuébecCotton, Julie-Christine January 2016 (has links)
Chaque année, de nombreux programmes de prévention des dépendances sont implantés dans les écoles québécoises. L'efficacité de ces programmes peut être minée par différents facteurs, dont le manque d’adaptation du programme aux caractéristiques de la population ciblée (Grover, 2010; Grover, Cram et Bowman, 2007; McKennitt, 2007) et les problèmes d'implantation (Janosz, 2010; Joly, Tourigny et Thibaudeau, 2005). Ainsi, un programme probant pourrait s'avérer peu efficace s’il est mal adapté ou mal implanté (Botvin, Baker, Dusenbury, Tortu et Botvin, 1990; Chen, 2015; Dumas, Lynch, Laughlin, Smith et Prinz, 2001; Dusenbury, Brannigan, Falco et Hansen, 2003; Janosz, 2010; Rohrbach, Graham et Hansen, 1993; Rossi, Lipsey et Freeman, 2004) ou encore créer des effets iatrogènes chez la population ciblée (Botvin et Griffin, 2007; Craplet, 2006; Sohn, 2000; Werch et Owen, 2002).
Au Québec, si l’étude de l'adaptation et de l’implantation des programmes de prévention en milieu scolaire apparait limitée pour la population générale (Janosz, 2010; Roberge, Choinière et Laverdure, 2009), elle semble absente chez la population autochtone. Or, dans certaines communautés autochtones québécoises, des taux élevés de consommation de psychotropes sont rapportés, sans compter que l'initiation à l’alcool et aux drogues survient à un âge précoce (Cotton et Laventure, 2013; Pronovost, Plourde, Alain, Eveno et Laperrière, 2009). Les particularités culturelles et la dispersion géographique de certaines communautés d'une même Nation peuvent complexifier l'implantation des programmes (Dell et al., 2012; Grover, 2010; Grover et al., 2007; McKennitt, 2007; Whitbeck, Walls et Welch, 2012). Pour offrir des programmes de prévention qui répondent aux besoins des jeunes autochtones, leur adaptation et l’évaluation de leur implantation apparaissent alors essentielles (Kumpfer, Pinyuchon, de Melo et Henry, 2008; McKleroy et al., 2006; Ringwalt et Bliss, 2006; Wingood et DiClemente, 2008).
Cette thèse par articles a pour but d’expérimenter l'adaptation culturelle d'un programme de prévention. À cette fin, le premier article vise à identifier les facteurs facilitant ou entravant l’implantation initiale d’un programme de prévention des dépendances (Système d) chez les élèves innus du Québec d'âge scolaire primaire. Le second article vise à illustrer le processus d’adaptation de ce même programme, puis à vérifier la fidélité de son implantation en ce qui a trait à l'adhérence au contenu.
Cette thèse comporte un devis de recherche mixte incorporé. Dans le volet qualitatif, différents répondants ont été rencontrés afin de documenter leur satisfaction et d’identifier les facteurs ayant facilité et entravé l'implantation: les animateurs du programme (n=6), les intervenants scolaires (n=2), les enseignants (n=2), la direction de l'école (n=1) et les parents des élèves ayant participé à la version initiale du programme (n=9). Dans le volet quantitatif, des journaux de bord ont permis de compléter l'identification des facteurs, en plus de mesurer l'adhérence au contenu de la version initiale du programme puis de sa version adaptée.
Les résultats obtenus ont permis d’identifier différents facteurs entravant l'implantation du programme (manque de disponibilité des membres du personnel scolaire, complexité de certains concepts). D’autres facteurs ont toutefois facilité l’implantation du programme (adaptation en cours d’animation, capacité de résolution de problèmes des animateurs et des enseignants). Si certains de ces facteurs (formation au programme, aptitudes des personnes qui implantent) sont également observés en milieu scolaire non autochtone, d'autres facteurs (implication de membres du Conseil de bande, barrières de la langue et de la culture) apparaissent plus spécifiques au contexte communautaire autochtone. L’identification de ces facteurs, bien qu'elle ne concerne qu'une communauté autochtone, pourrait être transposée à d’autres communautés afin optimiser l’implantation et l'adaptation des programmes de prévention dans leurs écoles. Les principales adaptations apportées au programme Système d concernent la restructuration du protocole d'intervention (réduction de la durée des ateliers, ajout d'un cinquième atelier ainsi que d'un volet communautaire), la diversification des méthodes pédagogiques utilisées et l’intégration de références culturelles autochtones dans le contenu du programme. Il semble toutefois que l'adaptation du programme, bien que nécessaire pour correspondre à la réalité des élèves innus, se soit avérée insuffisante pour augmenter l'adhérence à son contenu.
L'ensemble des résultats obtenus dans cette thèse permet de sensibiliser les différents praticiens des milieux scolaires autochtones, dont les psychoéducateurs, sur l'importance de sélectionner, implanter et adapter avec soin des programmes afin de prévenir adéquatement les dépendances auprès des jeunes autochtones.
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Identification des déterminants des choix alimentaires sains des enfants âgés de 6 à 12 ans à KahnawakePierre, Nudelle January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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L'environnement bilingue tel que perçu par les jeunes innus en relation avec leur capacité à accomplir des tâches écrites en L2Duranleau, Catherine January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire constitue une étude empirique visant à comprendre la relation entre le milieu bilingue de jeunes de langue minoritaire et leur réussite à l'écrit dans la langue de scolarisation, une langue seconde. Il pose un regard sur les liens possibles entre, d'une part, ce que les jeunes déclarent au sujet de leur exposition aux langues présentes dans leur environnement et, d'autre part, leurs compétences en français, la langue seconde, mesurées à l'écrit. L'étude porte précisément sur la relation qui existe entre l'environnement linguistique des jeunes appartenant à l'une des onze nations autochtones du Québec, la nation innue, et leur réussite en langue seconde. Nous avons rencontré 189 élèves de quatrième, cinquième et sixième années inscrits dans six écoles primaires de diverses communautés de la région de la Côte-Nord. Ils ont été interrogés par le biais de questionnaires portant sur l'exposition aux deux langues en présence dans leur communauté, soit l'innu, la langue première des jeunes, et le français, la langue seconde et de scolarisation. Pour comprendre les variables liées à l'environnement linguistique des jeunes qui jouent un rôle dans l'acquisition du français langue seconde, nous avons mis en relation les réponses aux questionnaires avec les résultats obtenus quelques mois auparavant à des tâches écrites en français langue seconde. L'interprétation des réponses des jeunes aux questionnaires fait ressortir bon nombre d'éléments essentiels à la compréhension de l'environnement bilingue auquel les Innus sont exposés aujourd'hui. L'analyse des données révèle que c'est la langue innue qui prédomine dans les interactions avec les proches, soit les amis et la famille. Le français, par ailleurs, est très présent dans la lecture et dans certains loisirs, tels que ceux reliés aux médias audiovisuels de masse (télévision et Internet par exemple), populaires chez les jeunes rencontrés. Parmi toutes ces variables, ce sont la lecture et les loisirs en français qui semblent liés à la réussite aux tâches linguistiques en langue seconde. L'uniformité des réponses au sujet de la langue parlée avec les proches ne permet pas, de façon statistiquement significative, d'informer sur la capacité des jeunes à effectuer les tâches retenues. Nous avons finalement constaté que les réponses données par les jeunes reflètent, pour certains points du questionnaire, non seulement la réalité du milieu bilingue, mais également une affirmation de leur identité face aux thèmes proposés. Le rapport identitaire chez les jeunes Innus pourrait éventuellement permettre de comprendre les facteurs en jeu dans l'acquisition du français à l'école. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bilinguisme, Autochtone, Langue minoritaire, Acquisition d'une langue seconde.
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Théorisations féministes d'une citoyenneté plurielle : paradoxes et tensions de l'inclusion des femmesMorales Hudon, Anahi January 2007 (has links) (PDF)
Penser la citoyenneté au-delà de ses formes restreintes et exclusives exige de reconfigurer celle-ci dans un horizon pluriel et inclusif. Les théories féministes égalitaristes et différentialistes ont rendu compte de l'étroitesse des conceptions classiques de la citoyenneté, tout comme de ses mécanismes d'exclusion. Ces théories se sont toutefois polarisées dans le débat égalité/différence qui a limité l'articulation des différences avec la visée égalitariste de la citoyenneté. Cherchant à dépasser le dilemme entre universalisme et particularismes qui polarise les théories féministes de la citoyenneté, nous analysons les propositions conceptuelles qui visent une citoyenneté inclusive tout en conservant l'horizon d'égalité comme idéal politique. En ce sens, la citoyenneté est entrevue comme paradoxale, car se situant continuellement dans les tensions entre identités de groupe et droits individuels. Une telle conception articule à la fois la reconnaissance des différences, comme condition même de l'égalité formelle, ainsi que l'élimination de diverses formes d'oppression systémiques, comme condition d'une égalité réelle. De plus, pour penser la question de l'inclusion réelle dans la citoyenneté, et donc le plein exercice de celle-ci, l'entrée du sujet dans le collectif est entrevue par le concept d'individuation. Cette reconfiguration théorique de la citoyenneté sera analysée à la lumière des formes émergentes d'action politique que mettent de l'avant les femmes autochtones au Chiapas, Mexique. Mobilisation qui rend compte des nouvelles articulations entre enjeux identitaires et droits individuels dans l'accès au plein exercice de la citoyenneté. Par ce dialogue théorie/pratique, nous tenterons d'asseoir les bases d'une réflexion politique cherchant à dépasser les impasses des débats actuels sur l'inclusion à la citoyenneté et son plein exercice. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Citoyenneté paradoxale, Citoyenneté plurielle, Exclusion/inclusion, Individuation, Différences, Identité, Droits des femmes, Femmes autochtones du Chiapas, Articulation genre/ethnicité/classe.
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Je est un autochtone : l'ensauvagement dans les poèmes de Paul-Marie Lapointe, Patrick Staram et Denis VanierLamy Beaupré, Jonathan January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire consiste en l'étude des différentes modalités par lesquelles la présence d'éléments culturels autochtones participe de l'ensauvagement du sujet poétique. L'ensauvagement, tel qu'on le retrouve à l'oeuvre chez Paul-Marie Lapointe, Patrick Straram et Denis Vanier, est une construction symbolique qui repose sur le caractère perméable et hybride de l'identité. Il implique diverses tactiques, dont l'identification aux premières nations et l'appropriation de signes autochtones, qui visent à rompre avec la domesticité et qui bousculent les clichés. La subjectivité mobile de la poésie, depuis le «Je est un autre» de Rimbaud, autorise ce type de déplacement identitaire et culturel. S'accompagnant d'un désir d'authenticité, l'ensauvagement se manifeste à travers différentes incarnations, qui tendent à brouiller la distance entre le soi et l'autre. Il compose des bricolages de cultures et d'identités, fait pénétrer, parfois violemment, l'altérité au-dedans du sujet. Dans les poèmes de Lapointe, Straram et Vanier, l'ensauvagement nous amène par ailleurs à repenser, de manière moins figée, ce qui peut être considéré comme autochtone. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ensauvagement, Paul-Marie Lapointe, Patrick Straram, Denis Vanier, Poésie québécoise, Cultures Autochtones, Autochtonicité.
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Accueil et apport des activités d'éveil aux langues en milieu autochtone québécoisVillemure, Chantal January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire présente une étude exploratoire sur l'apport des activités d'éveil aux langues et l'accueil réservé par le milieu autochtone à ces activités. Cette étude a été réalisée auprès de trois classes d'élèves de fin de cycle du primaire en provenance de trois communautés autochtones en milieu québécois: montagnaise (ou innue), attikamek et inuite. Nous nous sommes intéressée à certains éléments ou certaines composantes qui peuvent définir des attitudes qu'ont développées les élèves de ces milieux autochtones à la suite de la réalisation de ces activités pédagogiques qui visent l'atteinte de différents objectifs: motivation à apprendre des langues, valorisation de la langue minoritaire (en ce qui nous concerne, la langue ancestrale autochtone), ouverture à la diversité culturelle, amélioration des compétences métalinguistiques et autres. Les résultats de notre étude révèlent que les enfants ont beaucoup apprécié ces activités qui, de plus, ont favorisé un intérêt certain, sinon un « éveil » ou une curiosité envers les langues en général et d'autres que celles qui leur sont habituellement connues. Les jeunes autochtones ont eu l'occasion de valoriser un peu plus, verbalement et par écrit, leur langue ancestrale et ils ont fait preuve d'un grand intérêt face à la diversité culturelle au Québec et ailleurs dans le monde. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Éveil aux langues, Langues autochtones, Apprentissage des langues secondes, Préservation des langues ancestrales.
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L'État québécois et les autochtones : la construction d'une politique, 1960-1970Ducharme, Émilie January 2009 (has links) (PDF)
Les années 1960 ont été négligées dans l'histoire des relations entre l'État québécois et les Autochtones au profit d'études sur la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ). Pourtant, cette période a vu survenir d'importantes transformations: alors que le Québec était en pleine Révolution tranquille, le Fédéral tentait de redéfinir sa politique indienne et les Autochtones se mobilisaient. Ce mémoire porte donc sur les relations entre l'État québécois et les Autochtones du début de la Révolution tranquille, fixée ici à l'élection des Libéraux en 1960, jusqu'à l'annonce du projet de la Baie James, au début de 1971. L'approche retenue est centrée sur l'État et vise à montrer que Québec avait commencé à élaborer une première politique à l'égard des Indiens et des Esquimaux bien avant la CBJNQ. Ce processus s'inscrivait dans le cadre plus large de l'extension de l'intervention de l'État et des transformations sociétales caractéristiques de la Révolution tranquille, et a contribué à une certaine configuration des relations politiques entre les différents acteurs en présence, en amenant le gouvernement provincial et les Autochtones à la même table de discussions et en favorisant l'émergence du cadre dans lequel la province a envisagé son implication dans les affaires indiennes et esquimaudes. Bien que cette étude ne rende pas compte du point de vue autochtone sur cette question, elle permet tout de même de conclure que cette période a été déterminante pour la suite des choses et que l'étude du contexte administratif est essentielle pour comprendre le processus de construction d'une politique gouvernementale, malgré son caractère rébarbatif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Autochtones, Relations avec l'État, Révolution tranquille.
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Les dynamiques de la diffusion d'informations sur les pesticides et leurs effets sur la santé dans une communauté du Costa RicaRioux-Pelletier, Marie-Ève January 2009 (has links) (PDF)
Pour une petite communauté autochtone du Costa Rica, la culture de bananes plantains constitue la plus importante source de revenus. Afin d'améliorer la qualité du produit et de répondre aux exigences des marchés d'exportations, les agriculteurs et les agricultrices ont recours aux pesticides. Ces derniers représentent toutefois des risques considérables tant pour leur santé que pour celle de leur famille. De surcroît, ces risques sont accentués par le contexte de pauvreté et d'isolement de la communauté ainsi que par l'usage abondant des pesticides dans des conditions peu sécuritaires. Dans l'optique où une appropriation des connaissances des risques des pesticides et des méthodes pour les réduire contribuerait à la santé de sa population, cette recherche vise à mieux comprendre les dynamiques de la diffusion d'informations dans le contexte d'isolement et de pauvreté de cette communauté. En partant du principe que l'adoption de comportements et les manières de percevoir des risques sont entre autres influencées par les relations interpersonnelles et leurs structures, des notions des approches sociales et culturelles de la perception du risque et des réseaux sociaux ont été utilisées pour découvrir les facteurs susceptibles d'influencer le processus de diffusion d'informations dans la communauté. En ce sens, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès d'agriculteurs, d'agricultrices et de leur conjoint, recrutés par la méthode d'échantillonnage partiellement stratifiée. Les résultats ont été analysés qualitativement et à l'aide des programmes Netdraw et Ucinet pour les réseaux sociaux et SPSS pour les analyses statistiques. D'une part, les résultats ont permis d'identifier certains facteurs qui risquent d'entraver la diffusion d'informations et l'adoption de comportements pour réduire les risques des pesticides sur la santé, notamment les bénéfices économiques à court terme de l'usage des pesticides primant sur les préoccupations pour la santé, une faible appropriation de la problématique des pesticides et une absence de sa prise en charge sociale. D'autre part, les résultats ont aussi mis en lumière l'importance des relations de discussions sur les pesticides et de l'information reçue de la part d'organisations dans l'adoption de comportements plus sécuritaires. Les résultats soulèvent également que les femmes exercent peu d'influence dans cette problématique et que leur position isolée dans les réseaux limite leur accès à l'information sur les pesticides. L'analyse des réseaux a aussi permis d'identifier des chemins de circulation de l'information sur les pesticides, distincts selon le genre et l'ethnie. Enfin, cette étude vient souligner l'intérêt à développer des connaissances sur les caractéristiques liées à la structure globale des relations interpersonnelles au sein de communautés et sur les manières dont elles peuvent influencer la diffusion d'informations et l'adoption de comportements. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Diffusion d'informations, Réseaux sociaux, Perceptions des risques, Pesticides en agriculture, Santé humaine.
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Le stéréotype dans les monuments historiques : le regard de Jeff Thomas et de Bill Reid sur la représentation et l'autoreprésentation autochtones dans l'espace public canadienDavoine-Tousignant, Gabrielle 09 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'intéresse à la question du stéréotype autochtone dans l'espace public canadien diffusé à travers les monuments historiques. Divisé en quatre chapitres, ce travail de recherche tente d'abord de comprendre les impacts de ce stéréotype dans la construction identitaire des peuples des Premières Nations. Compte tenu des caractéristiques propres au monument historique, on proposera aussi que la diffusion d’une image biaisée de l'Amérindien dans ces monuments comporte son lot de conséquences et au-delà, sert une idéologie nationale particulière. De plus, selon ce qui est avancé dans ce mémoire, l’exposition du stéréotype dans l'espace public peut restreindre l'accès à celui-ci pour les communautés visées par ces représentations. Ce qui a pourtant motivé la rédaction de ce travail de réalisation de la maîtrise est la conviction que non seulement les stéréotypes peuvent être remis en question, mais aussi, que les frontières symboliques créées dans la sphère publique par ces représentations imaginaires peuvent être franchies dans le but d'en arriver à une meilleure compréhension des différentes identités autochtones du Canada actuel. L'étude de deux artistes autochtones canadiens, Jeff Thomas et Bill Reid, permettra d’aborder deux stratégies de remise en question du stéréotype amérindien présenté dans la sculpture monumentale. À l'aide de quatre notions théoriques (rapatriement visuel, art et espace public, notion d'auteur, lieu de mémoire), il sera possible de voir les apports, mais aussi les limites de ces deux démarches dans cette lutte identitaire à travers l'espace public. En articulant leurs œuvres autour des monuments destinés à créer des points de repère historiques, Reid montre sa volonté de partager la mémoire d'un univers artistique propre à la communauté dont il est issu, tandis que Thomas tente de faire ressortir la complexité au cœur d’une identité autochtone urbaine et actuelle. Leur implication dans la sphère publique est non seulement une façon de démontrer la nécessité de remettre en question certaines représentations amérindiennes pouvant être jugées offensantes, mais c’est aussi un excellent moyen de diffuser une image plus appropriée des différentes identités autochtones qui composent le pays. Deux œuvres seront particulièrement abordées pour défendre ces idées, soit une série de Thomas intitulée What's the Point? qui comprend sept photographies, ainsi qu'une sculpture monumentale de Bill Reid qui a pour titre l'Esprit d'Haida Gwaii, le Canoë de jade que l'on retrouve à l'aéroport international de la ville de Vancouver.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : stéréotype, monument historique, Autochtone, art public, identité, mémoire
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