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La notion d'Indirect rule / Indirect ruleRivron, Sarah 13 October 2014 (has links)
L'administration coloniale a pris de nombreuses formes au fil des siècles, et l'Indirect rule est l'une des plus représentatives de la colonisation britannique. A ce titre, il convient de s'intéresser aux causes et aux conséquences de ce système de gouvernement, ainsi qu'aux spécificités qui y sont liées en pratique. Cette analyse portera donc essentiellement sur sa mise en application au Nigeria, ainsi que sa diffusion dans l'empire colonial britannique d'Afrique. Afin d'approfondir cette étude, l'Indirect rule sera également abordé d'un point de vue plus théorique, notamment concernant l'évolution de sa perception par les historiens du droit. De même, sa spécificité sera questionnée, notamment en la comparant à d'autres systèmes de gouvernement coloniaux européens. / Colonial administration evolved a lot through centuries, and Indirect rule is one of the most representative of the British one. As such, it is interesting to look at the reasons and the issues of the particular system of government, as well as the particularities linked to Indirect rule in the facts. This analysis will be more specifically about how Indirect rule worked in Nigeria, as well as its diffusion through the British colonial empire in Africa. In order to complete the study, Indirect rule will also broached from a theoretical point of view, in particular regarding the evolution of how historians of law considered it. Moreover, its specificities will be observed, in particular by comparing indirect rule with other Europeans colonial governments.
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Conception et mise à l'essai d'un programme de métaphonologie bilingue français-anicinapemowin : une étude exploratoire en milieu scolaire anicinape auprès d'élèves au premier cycle du primaire au QuébecWiscutie-Crépeau, Nancy 25 May 2022 (has links)
Cette étude exploratoire menée au Québec dans une école située dans une communauté anicinape porte sur le développement des capacités métaphonologiques d'élèves anicinapek (n=9) scolarisés en français au premier cycle du primaire. Son principal objectif était de concevoir et de mettre à l'essai un programme de métaphonologie en français et en anicinapemowin fondé sur la typologie de Yopp (1988), en exploitant une littérature de jeunesse culturellement pertinente au vécu des élèves. D'une part, les sous-objectifs de la recherche étaient de 1) décrire les connaissances initiales des élèves dans les deux langues (conscience phonologique, décodage, compréhension en lecture); 2) documenter leurs représentations des langues et 3) documenter les changements potentiels quant à ces connaissances et représentations des langues à la suite du programme de métaphonologie. De l'autre, nous voulions 4) décrire les pratiques pédagogiques initiales des enseignants; 5) dresser un portrait de leurs représentations des langues et 6) documenter les changements potentiels quant à leurs pratiques pédagogiques et représentations des langues à la suite de nos interventions en classe.
Pour décrire le développement des aspects examinés, nous avons convoqué un cadre théorique fondé sur les travaux traitant de l'apprentissage de la lecture en langue première et seconde et fait appel à différents instruments. Pour les élèves, nous avons retenu trois sous-épreuves standardisées (dont deux ont fait l'objet d'une adaptation dans leur version française avant d'être traduites en anicinapemowin) et utilisé un questionnaire sur les représentations des langues. Pour les enseignants, nous avons recouru au questionnaire et à l'entretien semi-dirigé. Nos activités en métaphonologie, conçues en fonction du contexte sociolinguistique de la recherche, ont ciblé des activités litéraciques propices à la création d'un environnement linguistique sécurisant, qui se sont tenues sur une période de 10 semaines. En concomitance avec ces interventions, la prise des données a été ponctuée par trois moments stratégiques, soit avant, pendant et après la mise à l'essai de notre dispositif d'enseignement.
En vue de mieux appréhender ce développement, nous avons mis en relation les facteurs cognitivo-langagiers et socioaffectifs avec certains aspects de notre programme de métaphonologie. Pour compléter cette analyse, nous avons porté notre regard sur les pratiques des enseignants (les facteurs socioéducatifs), en mettant en relation leurs représentations des langues et leurs pratiques pédagogiques. Les résultats montrent que les élèves, davantage familiers avec des pratiques discursives orales, ont progressé sur le plan de leurs habiletés métaphonologiques dans les deux langues, cette progression étant plus rapide chez certains. De plus, la prise en compte de leur répertoire langagier a contribué à soutenir ce développement. Malgré la fragilité de leurs connaissances sur le plan du décodage, la compréhension en lecture des élèves s’édifie progressivement. Les interventions en classe ont également eu des bénéfices tangibles sur les représentations des langues de quelques élèves.
Enfin, notre étude montre que les deux enseignants participants à notre recherche, qui ont recours à des pratiques pédagogiques centrées sur les attentes ministérielles, reconnaissent d'emblée la légitimité des langues des élèves dans leur enseignement. Si cette recherche n'a pas amené de changement marquant dans les pratiques enseignantes, elle a toutefois le mérite d'avoir suscité certaines prises de conscience qui ont eu une incidence sur leurs représentations des langues. Les conclusions invitent les acteurs de la scène éducative à cibler des actions afin de mieux soutenir la formation professionnelle initiale et continue des futurs enseignants et à reconsidérer la place des langues autochtones dans l'éducation des élèves des Premières Nations.
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De l'enchevêtrement des frontières à la précarité identitaire : une étude de la représentation des lieux dans Ourse bleue de Virginia Pésémapéo Bordeleau et Kuessipan de Naomi FontaineSioui, Cassandre January 2014 (has links)
L’étude de la représentation des lieux, du territoire, notamment dans les romans, occupe une place de plus en plus marquée au sein de la recherche universitaire, l’espace menant à une compréhension accrue de l’univers diégétique. La littérature des Premières Nations du Québec étant cependant peu analysée de ce point de vue, le présent mémoire vise à montrer la pertinence d’une étude de la représentation des lieux et du territoire dans les romans autochtones Ourse bleue de l’auteure crie Virginia Pésémapéo Bordeleau ainsi que Kuessipan de l’auteure innue Naomi Fontaine. Pour ce faire, le mémoire se sépare en trois parties. La première, dédiée aux diverses théories retenues, pose les assises de l’analyse textuelle à venir. Les notions de topos et de chôra d’Augustin Berque, de hauts-lieux de Mario Bédard, de figures spatiales de Christiane Lahaie et de Fernando Lambert, lesquelles servent à mieux cerner la nature du lieu, y sont détaillées. La seconde se penche sur l’œuvre de Pésémapéo Bordeleau en s’attardant successivement aux figures de la route, des communautés autochtones, des cours d’eau et de la forêt, du territoire cri. Ce chapitre met en lumière une prégnance d’éléments topographiques, de même qu’une quête identitaire de la protagoniste fortement ancrée dans le territoire de ses ancêtres. La dernière se consacre à l’analyse de l’œuvre de Fontaine et s’applique à décrire le même type de figures. Une chorésie se dessine, les personnages innus ayant été transformés au contact de l’harmonie sylvestre, laissant entrevoir le caractère essentiel de la forêt et des pratiques ancestrales qui y sont associées. Cette étude de la représentation des lieux diégétiques dans deux romans autochtones permet de cerner l’importance majeure qu’occupe le territoire au sein des récits, des pérégrinations des divers personnages, cris ou innus. De fait, cette figure spatiale éveille les sens par sa beauté prenante, convie à l’introspection, à la réflexion, fait ressurgir la culture et les traditions ancestrales. Plus important encore : elle conduit les divers personnages à se questionner quant à leur identité et favorise l’accomplissement de soi.
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L’ontologie du non-humain en Amazonie selon les écrits de Philippe Descola et d’Eduardo Viveiros de CastroLeroux-Chartré, Aude 08 1900 (has links)
Le non-humain et son ontologie sont définis dans ce mémoire en fonction des écrits de Philippe Descola et d’Eduardo Viveiros de Castro, deux figures-clés en anthropologie contemporaine sur l’Amazonie. L’animisme de Descola prête aux non-humains une intériorité humaine et les différencie par leur corps. Le perspectivisme de Viveiros de Castro, quant à lui, suppose que les points de vue différents créent des mondes et établissent ce qui est humain ou non. L’humain correspond au sujet cosmologique à la position pronominale de la première personne du singulier, ou « I », au sein d’une relation. De la sorte, un non-humain se perçoit comme un humain à cette position pronominale « I » et voit l’Autre à la position pronominale « it », position du non-humain. Dans ces deux ontologies, le non-humain est conçu comme une personne capable d’agir dans les mondes. La diversité des êtres inclus dans cette ontologie relationnelle est démontrée par des illustrations provenant de l’ethnographie achuar et araweté de ces deux auteurs. Puis, les relations de parenté, d’alliance et de prédation que les non-humains tissent entre eux et avec les humains exposent l’homologie des rapports non-humains avec les rapports humains. Finalement, l’analyse des méthodes de communication entre le non-humain et l’humain élucide comment la reconnaissance du non-humain dans une communication permet le traitement de ces êtres en tant qu’humains. Le non-humain ne serait donc pas un sujet permanent, mais temporaire le moment de l’interaction. / The non-human and its ontology are defined in this paper based on the writings of Philippe Descola and Eduardo Viveiros de Castro, two key figures in contemporary anthropology concerning the Amazon. Animism, according to Descola, grants a human interiority to non-humans and differentiates them by their bodies. Viveiros de Castro’s perspectivism, meanwhile, assumes that various points of view create different worlds and establish what is human and what is not. The human corresponds, then, to the cosmological reflexive pronoun "I" in a relationship. Thus, a non-human perceives itself as a human and sees the Other to the impersonal pronoun "it", the position of the non-human. In both ontologies, the non-human is conceived as a person capable of acting in the worlds. The diversity of beings included in this relational ontology is illustrated with the ethnography of these two authors regarding the Achuar and the Araweté. Also, relationships of kinship, alliance and predation weaved among the non-humans and with the humans exhibit a homology based on human relationships. Finally, the analysis of the various methods of communication between non-humans and humans elucidates how the recognition of non-humans in a communication addresses them as humans. The non-human is therefore not a permanent subject, but a temporary one during the interaction.
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Une nouvelle forme de mobilisation Autochtone au Pérou : le cas de l'Asociación Evangélica de Misión Israelita del Nuevo Pacto Universal(AEMINPU)Désilets, Caroline January 2003 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Tamurt : un paysage emblématique et représentatif : la cas des proverbes kabyles / Tamurt : a symbolic landscape and representative : the case of Kabylia proverbsHammi, Arab 27 March 2013 (has links)
Le terme Tamurt revêt, dans la culture berbère (amazigh), plusieurs acceptions : il désigne couramment un ensemble de personnes possédant la même identité, une région ou un territoire structuré par la même langue, la même origine, mais aussi ce qui a trait à la terre, au paysage ou à l’espace et ce qui est présent dans une même entité : les valeurs, les traditions ou les systèmes d’organisation.Les proverbes kabyles illustrent bien cette polysémie et ont encore, de nos jours, toute leur place dans la vie quotidienne des habitants du village de Tifrit Nait Oumalek, situé dans les monts d’Akfadou près de Tizi-Ouzou. La monographie que nous avons réalisée, prenant appui sur un travail d’enquête qui associe observations in situ, entretiens semi-directifs et questionnaires, se propose d’éclairer – à travers l’analyse des processus de transmission et d’identification – les rapports à la tradition et à la modernité.La relecture de la poésie mohandienne et des écrits, plus contemporains, de Mouloud Feraoun, de Mouloud Mammeri ou de Aït Menguellet, enrichit la discussion et permet de mieux appréhender la problématique de l’oralité, de la symbolisation et des dynamiques intergénérationnelles. / The term Tamurt in the Berber (Amazigh) culture is endowed with many acceptances : it habitually designates a set of people possessing the same identity, a region or territory structured by the same language, and the same origin ; it is also related to the land, landscape or space and to what is present in the same entity : the values, traditions, or systems of organization.The Kabyl proverbs illustrate this polysemy in a good way and they still at this time and age have their entire place in the every day life of the inhabitants of Tifrit Nait Oumalek village situated in the Akfadou Mount near Tizi-Ouzou . The monography that we have realised supported by a survey that associates in situ observations, semi-directive interviews, and questionnaires suggests to clarify, through the analysis of the processes of transmission and identification, the relations with tradition and modernity.The rereading of the Mohandien poetry and that of the more contemporary writings of Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, or Ait Menguellet enriches the discussion and permits to better apprehend the question of orality, symbolism, and intergeneration dynamics.
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Entre-deux mondes : métissage, identité et histoire sur les traces de Sonia Robertson, Sylvie Paré et Rebecca Belmore, ou, Les parcours artistiques de trois femmes artistes autochtones, entre la mémoire et l'audaceCharce, Chloë January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire est globalement axé sur la légitimité de la notion d'identité dans les contextes postcolonial et postmoderne. Plus précisément, il porte sur le concept de métissage dans l'art actuel à l'heure de la mondialisation culturelle, lieu propice à un renouvellement de l'identité et de l'imaginaire pour les communautés des Premières Nations d'Amérique du Nord. Il est divisé en deux parties. Les deux premiers chapitres énoncent une perspective socio-ethnohistorique autour des notions d'identité et de métissage, alors que le troisième chapitre expose un point de vue analytique à partir d'un corpus d'oeuvres de trois femmes artistes autochtones du Québec et de l'Ontario s'exécutant sur la scène artistique contemporaine, soit Sonia Robertson, Sylvie Paré et Rebecca Belmore. Plus spécifiquement, le premier chapitre fait état des connaissances et des discours sur les définitions même d'identité et de métissage dans les contextes colonial / postcolonial et moderne / postmoderne. Par extension, je pose cette question concernant l'hybridité culturelle: s'agit-il d'un principe d'homogénéisation et d'essentialisation des cultures ou d'un facteur garant d'hétérogénéité, favorable au mélange et aux échanges interculturels ? Le deuxième chapitre, quant à lui, énonce les contextes de dépossession territoriale et d'exiguïté culturelle dans lesquels ont été contraints les peuples des Premières Nations depuis l'époque coloniale. Il fait aussi mention des métissages artistiques (post)postmodernes, qui contribuent à un renouveau de l'imaginaire amérindien. Dans un esprit à la fois de contestation face à l'image folklorisée de
l'« Indien » et de transmission des valeurs traditionnelles, les artistes autochtones font place à la réappropriation culturelle. Enfin, le troisième chapitre souligne les parcours identitaires de Sonia Robertson (Ilnue), Sylvie Paré (métisse huronne-wendat) et Rebecca Belmore (Anishinabekwe). À titre de comparaison, j'analyse un corpus d'installations et de performances sous le thème de la mémoire et de l'identité en lien avec les concepts élaborés dans les chapitres précédents. Le choix d'examiner le travail de trois femmes artistes provenant de communautés différentes permet de rendre compte de réflexions personnelles de la part de femmes autochtones face à la culture dominante et par rapport à leur culture d'origine. Ce choix vise par ailleurs à circonscrire, au sein même de leur production, l'importance de la tradition en fonction de leur affirmation identitaire. Je souhaite ainsi étudier comment ces propositions se positionnent dans un contexte de déterritorialisation culturelle en fonction d'une réalité post(néo)colonialiste, corrélative d'un entre-deux mondes. Pour conclure, je reviens sur les questions d'identité, de mémoire et de territoire en soulignant l'importance idéologique du combat identitaire des communautés autochtones, qui vise la mise en échec des préjugés et des constructions mythiques persistantes entre le « Blanc » et
l' « Indien ». Je mesure en ce sens l'impact que pourrait avoir la pensée universelle amérindienne sur nos sociétés hypermodernes en crise et en quête de valeurs. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité, Métissage, Mémoire, Premières Nations, Néocolonialisme.
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Le statut des femmes kabyles autochtones de l'AlgérieBouzaza, Karima January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire interroge les processus par lesquels s'opère une discrimination à l'égard des femmes kabyles. Pour ce faire, nous nous sommes située dans le paradoxe des pratiques constitutives du droit coutumier et du droit formel: d'une part le droit coutumier kabyle invoque une imposition et une incorporation des pratiques culturelles du code de l'honneur et de la parenté qui se manifestent par des valeurs collectives et par des limites symboliques et corporelles, et cela sur le plan familial, comme dans la répression de la circulation, dans l'imposition du conjoint et dans le déshéritement. Ceci trouve une justification par le pouvoir masculin dans l'honneur qui ne doit aucunement être bafoué et aussi dans la nécessité de perpétuer la lignée. Les femmes intériorisent les valeurs et notamment les limites qui leur ont été incorporées. Cette intériorisation de limites et l'enracinement des pratiques dans leurs mémoires font souvent d'elles les reproductrices de l'ordre social. D'autre part, le droit formel contient des pratiques qui portent atteinte aux femmes dans leur vie familiale et identitaire. Le Code de la famille, en effet enlève aux femmes kabyles leur droit au logement lors d'un divorce. De même que sur le plan identitaire, les nationalistes algériens qui détiennent le pouvoir ont imposé la politique d'arabisation qui a généré une exclusion de la culture autochtone et notamment une régression scolaire des étudiants kabyles, car ces derniers sont affectés arbitrairement vers la filière de la littérature arabe. L'enjeu est de reproduire la culture arabo-islamique par les Kabyles eux-mêmes. Ajoutant à cela la pénétration de la culture arabo-islamique dans les foyers n'a fait qu'aviver la culture arabo-islamique au détriment de la culture kabyle, en aliénant les femmes kabyles. À l'aide de l'analyse documentaire qui repose sur un corpus (la Charte, la Constitution, et le Code de la famiIle) et de l'analyse de contenu des entrevues de 20 femmes qui ont vécu sous les deux systèmes de droits, nous tentons d'esquisser l'ensemble des réponses à notre question de recherche. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pouvoir coutumier, Pouvoir formel, Femme kabyle, Reproduction sociale, Stratégies matrimoniales, Stratégies de reproduction, Arbitraire culturel, Capital culturel,
Honneur, Parenté.
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Les enjeux contemporains de la protection de connaissances traditionnelles environnementales : quel rôle pour les états parties de la convention sur la diversité biologique?Yupanqui Huerto, Pierina January 2009 (has links) (PDF)
Le but est de vérifier deux situations: chez les États parties de la Convention sur la diversité biologique, l'influence de la protection de l'exercice du droit à l'autonomie gouvernementale de peuples autochtones dans la protection de connaissances traditionnelles liées à la protection de la diversité biologique. Ainsi que de vérifier chez les peuples autochtones choisis, l'influence de l'exercice de l'autonomie gouvernementale dans le contrôle et la protection des connaissances traditionnelles. Cette recherche multidisciplinaire se déroule dans les limites du droit en permettant d'étudier des oeuvres des scientifiques juristes et non juristes comme des politologues, des anthropologues, des biologistes et des écologistes. Au plan scientifique, la recherche multidisciplinaire en droit international est, de plus actuelle, étant donné le rapport qui se manifeste dans la réalité entre différentes notions comme la protection de la diversité biologique et de connaissances traditionnelles environnementales ainsi que la protection de l'exercice du droit à l'autonomie gouvernementale de peuples autochtones. Alors, la présente recherche ambitionne de contribuer au développement des rapports entre ces concepts provenant de différentes disciplines de telle sorte que la recherche devienne plus complète et enrichie. La méthodologie utilisée est l'induction consistant à développer un argument de recherche qui puisse être validé à travers l'analyse comparative des trois études de cas. Cette analyse utilise les méthodes comparatives développées par plusieurs chercheurs comme Dogan et Pelassy, Durkheim, Max Weber et Van Hoecke. Les études de cas sont les suivants: le peuple autochtone Orang Asli de la Malaisie, le peuple autochtone zapotèque du Mexique et le peuple autochtone Kuna du Panama. Ces cas permettront d'appliquer le rapport théorique des concepts de protection de connaissances traditionnelles environnementales, de la protection de l'exercice du droit à l'autonomie gouvernementale, ainsi que le rapport du concept du contrôle de connaissances traditionnelles environnementales et le concept de l'exercice du droit à l'autonomie gouvernementale. Les résultats obtenus de cette étude sont les suivants: tout d'abord, de la part de l'État, la protection effective de l'exercice du droit à l'autonomie gouvernementale de peuples autochtones permet la protection de connaissances traditionnelles environnementales. Ensuite, l'exercice de l'autonomie gouvernementale de peuples autochtones permet le contrôle et la protection effective de connaissances traditionnelles environnementales. Ces rapports contribuent à la protection intégrale de la diversité biologique, laquelle est le but ultime de cette recherche. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Peuples autochtones, Diversité biologique, Droit international, Autonomie gouvernementale.
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Le rôle de l'État bolivien face à l'impact de la justice communautaire sur les femmes campesinasTrudel Bellefeuille, Janie 09 1900 (has links) (PDF)
La Bolivie a élu, en 2005, le premier président autochtone de la région, Evo Morales du parti du Movimiento al Socialismo. Depuis son élection, le MAS s'affaire à réformer les institutions étatiques qu'il qualifie de colonialistes, racistes et néolibérales, ayant contribué à l'exclusion de la majorité autochtone du pays. En 2009, la population bolivienne approuve, par référendum, la Nouvelle Constitution Politique de l'État qui se veut refondatrice de la société bolivienne. La Nouvelle Constitution accorde plusieurs droits aux autochtones, dont le droit à l'autodétermination. Elle octroie aux communautés autochtones, originaires et rurales une autonomie gouvernementale et territoriale incluant le droit à leurs propres systèmes politique, économique et juridique, confirmant l'égale dignité entre les systèmes autochtone et étatique. La Nouvelle Constitution garantit aussi les droits fondamentaux des individus. Les groupes de femmes se sont mobilisés afin de s'assurer que le texte constitutionnel est une transversale de genre qui inclut le droit à l'égalité et à la non-discrimination dans l'exercice des droits, ainsi que plusieurs droits individuels spécifiques pour les femmes. Ce mémoire prend l'exemple de la justice communautaire, afin de démontrer que les droits des femmes autochtones et rurales ne sont pas respectés dans les juridictions autochtones. En effet, elles ne peuvent exercer pleinement leur droit à la participation politique, à la propriété sur la terre et elles vivent de la violence familiale et conjugale. Les normes et pratiques des communautés autochtones et rurales sont discriminatoires envers les femmes et les maintiennent dans une position d'infériorité. Nous étudions donc le dilemme entre le respect des droits individuels des femmes autochtones et rurales et le respect du droit des communautés à l'autodétermination. L'État bolivien a contracté des obligations internationales envers le respect des droits fondamentaux. Toutefois, se qualifiant d'État autochtone, il lui est difficile d'intervenir dans les communautés afin de s'assurer du respect des droits humains.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bolivie, pluralisme juridique, justice communautaire, droit des femmes autochtones
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