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Le jazz et la scène : l'expression jazzistique à l'aune de la théâtralité / Jazz and scene : jazz expression measured by theatricalityHoreau, Thomas 08 June 2015 (has links)
Ce travail appréhende la théâtralité du jazz au moyen des instruments de l’analyse scénique et dramaturgique. Trois approches sont ici articulées. La première consiste à mettre en évidence la conception symbiotique de l’art qui a présidé à la genèse du genre. Issues d’un paradigme culturel étranger au principe d’autonomie esthétique et à la séparation catégorielle des beaux-arts, les pratiques performatives afro-américaines du temps de l’esclavage n’opèrent pas de distinction entre la sphère artistique et les préoccupations sociales, pas plus qu’elles ne dissocient les différentes modalités de l’expression poétique. Intrinsèquement théâtrales et résolument ancrées dans la réalité populaire, les scènes de la préhistoire du jazz préfigurent les développements d’un art qui n’eut de cesse de déjouer les représentations dominantes pour se légitimer. La seconde approche insiste sur la fonction réflexive des manifestations scéniques du jazz et notamment sur leur capacité à rendre compte des rapports de force qui structurent le champ social. Notre analyse retrace la manière dont le processus de légitimation s’est accordé avec une spécialisation de l’expression jazzistique en un genre musical. Dans l’approche dramaturgique qui clôt notre recherche, la performance apparaît comme une pratique ludique où s’invente un discours collectif dans une dynamique relevant à la fois de l’agonistique et de la coopération. Un tel jeu implique une tentative de dépassement de soi et du médium musical qui confine au tragique. À travers ces perspectives, notre thèse rend compte de la parenté qui unit ces deux arts en même temps qu’elle entend contribuer aux réflexions sur leurs récentes mutations. / This thesis captures the theatricality of jazz through the instruments of the scenic and dramaturgical analysis. Three approaches are articulated here. The first is to highlight the symbiotic conception of the art, which led to the genesis of the genre. Stemming from a different cultural paradigm with the principle of aesthetic autonomy and a categorical separation of Fine Arts, the Afro-American performance practices back to the slavery days does not distinguish between artistic sphere and social concerns, nor do they separate different forms of poetic expression. Inherently theatrical and firmly rooted in the popular reality, the scenes preceding the jazz history foreshadow the evolution of an art that never ceased to thwart the dominant representations to legitimize itself. The second approach emphasizes the reflective function of scenic jazz performances including their capacity to reflect power relations structuring the social sphere. Our analysis tracks how the process of legitimation went along with a specialization in jazz expression shaping a musical genre. In the dramaturgical approach to the phenomenon that closes our research, performances seems like a fun practice leading to a collective discourse and a dynamic that shows as much agonistic as cooperative. This kind of play implies an attempt to transcendent oneself and the musical medium that verges on the tragic. Through these intersected perspectives, our thesis reflects the deep relationship that unites these two performing arts at the same time it intends to contribute to the discussions on its recent changes
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Les organisations communautaires de femmes afro-américaines à Chicago : enjeux et stratégies de l’éducation et de l’ascension sociale / African American women’s community voluntary organizations in Chicago : issues and strategies of education and upward social mobilityPowell, Carrie 11 December 2017 (has links)
En puisant d’une part dans une tradition propre à la communauté africaine-américaine d’entretenir et d’étendre les liens familiaux et communautaires et d’autre part dans la tradition de l’ « activist mothering », les femmes africaines américaines se sont organisées au sein de leur communauté pour faire face aux problèmes qu’elles rencontrent en société. S’étant fédérées autour des deux combats abolitionniste et suffragiste au cours du 19e siècle et dans les réseaux préexistants des églises afro-américaines, cette solidarité donnera naissance au tournant du XXème siècle à un réseau de clubs de femmes noires activistes. En effet, le mouvement de clubs de femmes noires reposa sur une tradition de self-help, issue de l’idéologie de l’ « uplift ». Cette étude traverse donc le vingtième siècle, jusqu’à nos jours, et décrit les stratégies des réformatrices noires contemporaines, tout particulièrement au sein du West Side Chapter du National Council of Negro Women à Chicago, qui, tout en s’adaptant aux besoins évolutifs de la communauté, illustre des éléments d’héritage et une survivance de leur activisme. Les femmes afro-américaines organisent leur communauté à travers un processus d’empowerment et se placent dans un double mouvement de changement de conscience des individus et de transformation sociale des institutions. C’est donc un activisme empreint de pragmatisme mais dont la visée est politique. Il doit se comprendre dans la situation d’oppression constante dont sont historiquement victimes les Afro-Américains au sein de la Nation américaine. C’est donc des stratégies de résistance qui sont décrites dans ce travail, qui soulignent la résilience et les ressources des femmes noires en milieu défavorisé.L’importance de la famille dans les démarches de cette association va illustrer une continuité avec les préoccupations premières des clubs du début du XXème siècle. La forme de famille encouragée par l’association Sankofa Safe Child Initiative met en effet en lumière une circulation facilitée des enfants au sein des familles afro-américaines à l’étude et ce depuis plusieurs générations. Cette « tradition » qui se perpétue sera mise en lien avec les phénomènes de fosterage, courant en Afrique et de par le monde, bien qu’ici en seront spécifiés le mode ainsi que la fonction c’est-à-dire un usage stratégique de la famille au sein de cette communauté pour faire face aux défis qui se posent à elle, particulièrement en milieu hostile. / Spawning from a tradition of maintaining and extending kinship and community ties, and secondly from a tradition of activist mothering, African American women have organized within their community to solve the predicaments they face in society. From their organizing experience in the abolitionist movement as well as the early women’s movement of the 19th century and relying on the networks they established through their church work, an African American club movement formed at the turn of the 20th century. Indeed, the Black women’s club movement built upon a tradition of self-help, defined by the uplift ideology. As this thesis spans the twentieth century till today, this essay describes the strategies employed by contemporary African American women reformers, specifically the West Side chapter of the National Council of Negro Women in Chicago, who constantly adapt to the evolving needs of their community but still inherited from this legacy.Through an empowerment process, African American women seek to change the people’s consciousness and transform social institutions. It is an activism with a pragmatic edge but a political goal. Acknowledging the oppression weighing on the African American community, the strategies described in this study are strategies of resistance, with a particular interest in the resilience and the resources of Black women in the underserved communities.The focus on family issues in these associations’ approach shows a continuity with the primary preoccupations of the clubs at the turn of the century. The form of the family promoted by the association Sankofa Safe Child Initiative sheds light on a facilitated circulation of children among the African American families under study, through several generations. This “tradition” will be linked to the fosterage phenomenon, current in Africa and other parts of the world, of which the mode as well as the function will be specified, notably a strategic use of the family within the underserved African American community to face challenges in a hostile environment.
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Champions noirs dans une Amérique blanche : la politisation de l'image raciale de Jack Johnson et Joe LouisPilon, Guillaume January 2008 (has links) (PDF)
Dans le cadre de ce mémoire, nous entendons démontrer, par le biais d'une étude comparative, la résonance raciale et politique des carrières de Jack Johnson (1908-1915) et Joe Louis (1937-1949). Ces deux hommes furent non seulement les deux premiers athlètes afro-américains à transcender la barrière raciale dans la boxe pour s'élever au titre convoité de champion du monde des poids lourds, ils influencèrent aussi l'avènement d'un symbolisme identitaire directement lié au sport. À travers l'image raciale stimulée par ces deux athlètes, nous voulons analyser le processus de politisation qui a accompagné leur présence sur la scène publique et le rôle prépondérant qu'il a joué dans le contrôle de leur représentativité au sein de la société, plus particulièrement auprès des Noirs américains. Cette notion de représentativité, qui occupera une place importante tout au long de ce mémoire, vise d'abord et avant tout à mettre en lumière l'influence directe des deux athlètes sur la population noire et sur le déroulement des relations raciales américaines. Ainsi, à travers le concept de politisation, la présente recherche vise d'abord et avant tout à souligner le rôle marquant de certaines instances gouvernementales et législatives qui, sous le couvert d'une rhétorique à la fois moraliste et propagandiste, ont directement interféré dans le conditionnement de l'image raciale des deux athlètes. En ce sens, notre recherche superpose au cadre purement sportif une approche interprétative qui englobe les différents facteurs contextuels qui ont joué un rôle décisif dans l'émergence de l'image véhiculée par les protagonistes à l'étude. Si la carrière sportive des deux athlètes est bien détaillée dans l'historiographie, en revanche, peu d'études ont démontré le lien direct entre l'image que ceux-ci véhiculaient à l'extérieur du domaine sportif et l'ambivalence qui a entouré la répression et la récupération du symbolisme racial des deux hommes à des fins de propagande et de contrôle social. Par ailleurs, la dichotomie qui s'est opérée dans le conditionnement politique et racial de leur image respective est un aspect qui a été largement négligé par la littérature existante. En ce sens, à défaut d'être purement descriptive, cette recherche propose un regard nouveau sur les différents éléments ayant pu conduire ou influencer la construction du paradigme représentatif des deux athlètes au sein même du système sportif, mais aussi en dehors de celui-ci. De ce fait, nous soutenons que Johnson et Louis, malgré leur séparation chronologique dans le temps, sont interreliés par des facteurs qui ont eu une incidence directe sur la projection de leur identité singulière. Le présent mémoire vise aussi à analyser le rôle de la conduite sociale adoptée par Johnson et Louis pour expliquer les motifs qui ont stimulé l'édification du processus de politisation extra-sportif dont ils furent l'objet. D'autre part, parallèlement à l'importance prépondérante de l'image raciale projetée par les deux hommes, nous soutenons qu'à travers l'internationalisation progressive du sport comme vecteur d'une nouvelle représentativité nationale, se trouve une composante primordiale quant à l'explication des divergences ayant entouré le symbolisme sportif des deux athlètes. Ainsi, la relation intime entre la boxe et l'identité nationale, relation qui s'est forgée au gré du renforcement évolutif de la globalisation du sport comme culture de masse au cours des années 1930, permet d'établir, du moins en partie, une compréhension plus profonde de l'impact national des deux athlètes. Bref, à travers les différents moyens utilisés par le gouvernement américain pour contrôler la répression de l'image de Jack Johnson et pour favoriser la promotion de celle de Joe Louis à des fins de propagande raciale, nous voulons mettre en perspective la rupture qui s'est opérée dans le modelage de leur valeur représentative. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Boxe, Suprématie raciale, Répression, Propagande, Identité raciale, Identité nationale.
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De la démagogie en Amérique : le sénateur James O. Eastland du Mississippi et la répression anticommuniste envers les militants du mouvement des droits civiques, 1948-1965Onufriu, Vicki January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire analyse le caractére démagogique dans le discours et les actions du Sénateur James O. Eastland (1904-1986), qui a représenté l'État du Mississippi de 1942 à 1978. Eastland était un partisan reconnu de l'anticommunisme, ainsi que de la ségrégation raciale et de la suprématie de la race blanche. Nous démontrerons comment, afin d'entraver les actions du mouvement des droits civiques pour les Afro-Américains, le Sénateur invoquait de façon démagogique l'anticommunisme pour justifier ses opinions réactionnaires. Nous concentrerons notre recherche sur les années allant de 1948 à 1965, dans le contexte de la « chasse » aux Communistes et aussi de l'expansion du mouvement des droits civiques. Nous aborderons deux questions importantes dans notre projet : dans un premier temps, nous préciserons le degré réel d'influence du communisme chez les partisans du mouvement. Les accusations d'Eastland étaient-elles fondées? En fait, selon nous, l'idéologie communiste avait une influence trés limitée dans le mouvement des droits civiques durant cette période, car l'alliance avec les Communistes aurait fait plus de tort que de bien au mouvement. Ensuite, nous démontrerons quelle fut la place de ces accusations dans l'idéologie ultra-conservatrice du Sénateur Eastland, et à quel point elles furent utiles pour ses visées ségrégationnistes. Notre hypothèse sur cette question est qu'Eastland a stigmatisé ceux qui contestaient un tant soit peu la traditionnelle American Way of Life. Revendicateurs de leurs droits et libertés, les partisans du mouvement ont longtemps été étiquetés comme des radicaux.
Nous analyserons et déterminerons si les discours d'Eastland, prononcés tant au Sénat que devant la presse, ou encore devant des partisans d'une organisation suprémaciste blanche, le White Citizens' Council, étaient de fait de caractère démagogique. Nous étudierons également l'impact préjudiciable d'Eastland au sein des commissions et sous-commissions sénatoriales, qui avaient entre autres pour fonction d'étudier les projets de loi, et de mener des enquêtes sur des individus et organisations considérés comme étant subversifs, ce qui conduisit à de multiples abus envers les militants des droits civiques. Nous pouvons conclure suite à notre recherche que les agissements du Sénateur Eastland étaient effectivement de nature démagogique, car les accusations qu'il a portées étaient calomnieuses et tendaient à exploiter les préjugés racistes de ses concitoyens. D'ailleurs, nous constatons que ces accusations constituèrent le moyen le plus efficace qu'Eastland a pu trouver pendant quelques années pour entraver efficacement le mouvement des droits civiques. Cependant, malgré ses efforts soutenus, Eastland ne parvint pas à contrer les changements sociaux des années 1960. Son combat était perdu d'avance: il n'aura réussi qu'à retarder l'inévitable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, 20e siècle, Congrès, Ségrégation, Maccarthysme.
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Le traitement des cheveux crépus dans les processus de socialisation et d'intégration en France et au Cameroun / The treatment of hair crepus in the process of socialization and integration in France and CameroonEock Laïfa, Éliane Gladys 15 June 2016 (has links)
Ma thèse considère les traitements et les représentations concernant les cheveux crépus en France et au Cameroun, en lien avec les processus de socialisation et d’intégration de l’individu noir. Ils participent de la construction d’une identité individuelle et sociale. Ils participent à la construction sociale et collective d’une « identité noire ». J’examine et questionne les pratiques et les représentations concernant les cheveux crépus des populations noires consultées au travers de trois enquêtes ethnographiques menées en France et au Cameroun. / My thesis considers the treatments and the representations concerning the frizzy hair in France and in Cameroon, in connection with the processes of socialization and integration of the black individual. They participate in the construction of an individual and social identity. They participate in the social and collective construction of a "black identity". I examine and question the practices and representations concerning the frizzy hair of the black populations consulted through three ethnographic surveys conducted in France and Cameroon.
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Mobility, vagabondage, and the claiming of modern African American diasporic identityArkoun, Tarek 08 1900 (has links)
La thèse intitulée "Mobility, Vagabondage, and the Claiming of Modern African American
Diasporic Identity " ou en français " La Mobilité et le Vagabondage dans l'Affirmation de l'Identité
Afro-Américaine et Diasporique Moderne " explore les concepts de Vagabond et de mobilité
urbaine et sociale en lien avec la littérature et l'identité afro-américaines. Le concept de
vagabondage, considéré comme un élément clé pour capturer la complexité de l'expérience noire
au sein d'une époque d'urbanisation et de mobilité croissantes aux États-Unis, est appréhendé de
manière plus profonde et adaptée aux deux protagonistes des romans sélectionnés. Ces
personnages, issus des romans de Nella Larsen et James Weldon Johnson, offrent une base
analytique idéale pour étudier les aspirations de l'identité afro-américaine et leur position dans la
modernité, tout en s'inscrivant dans le cadre de l'inégalité sociale nourrie par diverses formes
d'injustices. Cette recherche s'engage à analyser le rôle du vagabondage dans la quête de l'identité
et de l'appartenance, tout en examinant comment les dynamiques de genre et la transgression
sociale se manifestent entant que moyen d’affranchissement des normes établies. / “Vagabondage, and the Claiming of Modern African American Diasporic Identity” explores the concepts of the “vagabond” and “urban mobility” in James Weldon Johnson’s Autobiography of an Ex-Colored Man and Nella Larsen’s Quicksand. I rely on the concept of vagabondage in order to offer a refined representation of the complexity of blackness in an era of increased urbanization and mobility. Both characters depicted in the aforementioned novels serve as an ideal analytical foundation for investigating the diversity of African American identity in the modern era, particularly when read through the rubric of individual aspirations colliding with racism and social inequality. The research aims to analyze the role of vagabondage in the pursuit of identity and belonging. This will be achieved through my comparative study, which focuses on how social transgression is a form of liberation from sociocultural norms and how gender can both expand and limit this freedom.
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Tracing the genetic origin of african descendants from South America / Origine génétique des descendants Africains de l'Amérique du SudFortes Lima, César Augusto 17 December 2015 (has links)
Introduction La traite transatlantique, du 15ième au 19ième siècle, a changé radicalement la démographie des Amériques. Des milliers d'esclaves africains ont réussi à échapper aux plantations des colonisateurs européens, et ont formé des colonies indépendantes de peuples libres (ou 'Marron'). Dans notre travail, nous étudions quatre communautés Noir Marron de la Guyane française et du Surinam, ainsi que d'autres populations ayant un héritage africain : Brésil et Colombie, ainsi que des populations d'Afrique de l'Ouest : Bénin, Côte-d'Ivoire et Mali. Afin de définir les différentes histoires démographiques, ces populations ont été caractérisées à l'aide de plusieurs marqueurs génétiques des lignées uniparentales: chromosome Y (17 Y-STR et 96 Y-SNP), ADN mitochondrial (génomes complet), et de données pan-génomiques (4,5 millions de SNP). Résultats Les ADN paternels et maternels ont mis en évidence différents modèles de biais sexuels dans les populations afro-brésiliennes et afro-colombiennes, ce qui suggère des comportements de mariages préférentiels. À l'opposé, les communautés Noir Marron présentent l'origine africaine la plus élevée pour tous les systèmes génétiques analysés (supérieure à 98%). Dans ces communautés, on note l'absence de flux génique avec les groupes non-africains, et également des coefficients de consanguinité très élevés. En accord avec les études linguistiques, les communautés Noir Marron montrent une origine géographique africaine associée aux royaumes historiques de l'Afrique de l'Ouest qui existaient au Bénin durant la traite des esclaves. En accord avec les études historiques, l'origine des afro-colombiens montre des liens génétiques avec la région de la Côte de l'Or, et celle des afro-brésiliens avec la région de l'Afrique centrale. Conclusions Cette étude fournit une importante information génétique sur les afro-américains et nous permet de reconstruire les liens brisés avec leur passé africain. Les communautés Noir Marron montrent une identité africaine très élevée, reliée au Golfe du Bénin. Les populations afro-brésiliennes et afro-colombiennes font apparaitre différentes histoires démographiques en raison de leur passé colonial différent. Confronté avec les études historiques, la génétique permet de mieux appréhender l'identité ethnique africaine sur les deux rives de l'Atlantique. / Background The transatlantic slave trade, from the 15th to the 19th centuries, changed dramatically the demography of the Americas. Thousands of enslaved Africans managed to escape from the plantations of European colonizers, and formed independent African settlements of free people (or 'Marron'). Here, we study four Noir Marron communities from French Guiana and Surinam, as well as other populations with noteworthy African heritage in Brazil and Colombia, and West African populations in Benin, Ivory Coast, and Mali. To uncover different population histories, these populations were specifically characterized using different genetic markers based on 17 Y-STRs, 96 Y-SNPs, whole mtDNA genome, and genome-wide SNP data (4.5 million autosomal SNP). Results Paternally and maternally inherited DNA highlighted different patterns of sex-biased gene flow in both Afro-Brazilian and Afro-Colombian populations that suggest different preferential marriage behaviours. In sharp contrast, the Noir Marron communities presented the highest African ancestry in all genetic systems analysed (above 98%). These communities have apparently a null gene flow with non-African groups, and also present elevated inbreeding coefficients. In good agreement with linguistic studies, the Noir Marron communities showed a biogeographical ancestry associated with historical West African Kingdoms that existed in modern Benin during the slave trade. Afro-Colombians indicated genetic ancestry linked with the Gold Coast region. While Afro-Brazilian genetic ancestry was linked with the West Central African region, also supported by historical research. Conclusions This study provides specific genetic information in African Americans and thereby helps us to reconstruct broken links with their African past. The Noir Marron communities revealed a remarkably high African identity, which is still linked to Bight of Benin region. The Afro-Brazilian and Afro-Colombian populations present different demographic histories because of their different colonial pasts. Within an appropriate historical framework, genetic ancestry can add further understanding of ethnicity in African populations throughout the Atlantic world.
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Green Politics et aménagement urbain durable à Baltimore : la racialisation du développement durable au coeur du traitement des ghettos / Green Politics and sustainable urban planning in Baltimore : the racialization of sustainable development in the heart of the revitalization of the ghettosBaffico, Stéphanie 19 September 2017 (has links)
Baltimore fait partie des grandes métropoles américaines qui se sont lancées dans le cercle vertueux du développement durable. Traditionnellement acquise aux votes démocrates, constituée d’une majorité d’Afro-Américains appartenant aux classes sociales défavorisées, et portant les profonds stigmates de la crise industrielle et des récessions économiques successives, la ville offre un terreau favorable aux expériences de gestion urbaine intégrant la notion de durabilité. Bien plus, tant du point de vue des caractéristiques économiques et démographiques que de celui de l’héritage marqué de la ségrégation, c’est la dimension sociale du développement durable et la justice environnementale qui sont en jeu. Depuis 2000, la municipalité a initié deux grands projets intégrant le développement durable dans ses dimensions de « sustainability », « livability » et « smart growth », pouvant être regroupées sous l’appellation de « green politics ». L’essentiel de ses efforts porte sur la revitalisation de deux ghettos du centre-ville tombés en complète déshérence, East Baltimore et West Baltimore. Nous concentrerons notre réflexion sur deux exemples précis de « green politics » (la réhabilitation d’une partie du ghetto d’East Baltimore avec le Grand Piano ; la Red Line, ligne de train qui doit relier les deux ghettos et des zones de friches industrielles au quartier des affaires). À partir de ces exemples, nous étudierons les modes de gouvernance mis en place et le rôle joué par les différents acteurs qui y participent (« anchor institutions », grandes fondations, acteurs publics et associations de quartier). Nous nous interrogerons sur l’émergence de formes inédites de citoyenneté façonnées par ces nouveaux modes de participation à l’aménagement urbain durable. Il s’agira de comprendre si le développement durable est conçu au service des habitants du ghetto afin de lutter contre la pauvreté et les injustices sociales et environnementales, ou si, au contraire, la racialisation de ce concept favorise la gentrification, crée de nouvelles formes de ségrégation et aboutit à la fin programmée des ghettos. / Baltimore is part of the big American metropolises committed in a race for sustainable development. Traditionally a democratic stronghold, with a majority of city dwellers who are poor Afro-Americans, and harshly battered by the industrial crisis and the economic recession, Baltimore City is the perfect laboratory for urban planning projects experimenting sustainable development. Furthermore, with regard to its economic and demographic characteristics and the importance of segregation in the city, the social dimension of sustainable development and the issue of environmental justice are at stake. Since 2000, the Mayor and the City Council initiated two ambitious projects integrating the various aspects of sustainable development (« sustainability », « livability » and « smart growth »), which are all belonging to « green politics ». These efforts are focused on East Baltimore and West Baltimore, two huge ghettos surrounding the financial district in the downtown area. The core of our analysis concerns two projects of green politics (the rehabilitation of a part of the East Baltimore ghetto through the Grand Piano; the Red Line, a train connecting the ghettos, some industrial wastelands and the Central Business District). Through these examples, we will put under study the types of urban governance and urban regimes at work, and the role played by the different stakeholders (« anchor institutions », philanthropic foundations, public actors and neighborhood associations). New forms of citizenship may appear with unheard modes of participation to sustainable urban planning. Sustainable development may be an opportunity to improve the living conditions in the ghetto and fight against poverty and social and environmental injustices. The seamy side of the story may be a racialization of sustainable development nourishing gentrification, creating new forms of segregation and bringing about the death of the ghettos.
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Hip-Hop feminism : representations of female development in Roxanne Roxanne and PushGokhool, Wendy 08 1900 (has links)
Cette thèse se concentre sur les expériences des personnages féminins qui représentent les jeunes mères Afro-Américaines, dans le film biographique, Roxanne Roxanne, basé sur l’artiste de rap Lolita Shante Gooden; et dans le roman Push, de Sapphire, nom de plume de Ramona Lofton. Contrairement aux générations précédentes, aujourd’hui les féministes noires de la quatrième vague du féminisme analysent ce que les féministes hip-hop ont essayé de développer depuis la deuxième vague de féminisme. Le féminisme hip-hop permet d’examiner des questions liées à la misogynie de la culture hip-hop et parmi d’autres points concernent les femmes noires dans cet espace. Quel rôle jouent les hommes? Et qu’est-ce que cela représente dans un cadre culturel plus large? Comment les mères et les filles sont-elles représentées et affectées? Comment les enfants de ces femmes sont-ils touchés, et quelle dynamique se déroule alors dans la relation mère-fille? Mes questions servent à approfondir des sujets qui sont sous-explorées dans les études de hip-hop.
Le livre The New Jim Crow par l’activiste des droits civiques et avocate Michelle Alexander est fondamental dans le contexte de ce mémoire. Les informations historiques de l’enquête d’Alexander sur la campagne américaine, « The War on Drugs », dévoilent le système de criminalisation raciale aux États-Unis et ses infrastructures sociopolitique et économique. Ce système est conçu pour contrôler la population noire depuis l’époque de la traite transatlantique des esclaves. Les œuvres hip-hop féministes ne contribuent pas seulement à augmenter la sensibilisation sur les sujets intimes pour les Afro-Américaines; mais elles aident aussi à exposer les idéologies sexistes et raciales qui privent le corps féminin noir de ses droits dans la culture populaire. / This thesis focuses on the lives of female characters that left young mothers fending for survival in two works: the biopic, Roxanne Roxanne, based on rap artist Lolita Shante Gooden; and, the novel Push, by Sapphire—pen name of Ramona Lofton. Unlike previous generations, today’s fourth-wave black feminists analyze what hip-hop feminists have been trying to develop since the second wave of feminism. Hip-hop feminism enables the examination of issues related to the misogynoir of hip-hop culture, and the struggles black females encounter in this space. What role do men perform? And what does this represent within a larger cultural framework? How are mothers and daughters portrayed, and affected by hip-hop culture? How are the children of such females impacted, and what dynamic then takes place in the mother-daughter relationship? My questions serve to dig deeper into topics that are underexplored in hip-hop gender studies—specifically in working-class urban communities.
Fundamental to my exploring hip-hop feminist issues is my reliance on The New Jim Crow, by civil rights activist and lawyer, Michelle Alexander. Using historical insight from Alexander’s investigation on the War on Drugs, my thesis unveils the racial criminalization system in the United States, and the larger socio-political and economical infrastructure designed to control the black population since the transatlantic slave trade. The conditions of impoverished black communities, in turn, sabotage the development of black females. Feminist hip-hop works not only contribute to creating awareness about intimate, gendered issues; but also, they help further challenge racialized ideologies that disenfranchise the black female body in popular culture.
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The dialogic and the carnivalesque in Beloved and Jazz by Toni MorrisonHamdi, Houda January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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