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L'écriture critique : Enjeux politiques, littéraires, épistémologiques, et philosophiques de la critique de la langue de Fritz Mauthner / Critical writing : Political, literary, epistemological and philosophical issues of Fritz Mauthner’s language critiqueRoure, Pascale 14 February 2015 (has links)
La « critique de la langue » chez Fritz Mauthner (1849-1923), qui se décline comme critique de la presse et de la culture, critique littéraire, critique de la philosophie et des sciences, est une critique, par son style et son écriture, des modes intellectuelles et des idéologies codées par les usages de langue de son époque. Notre travail replace l’ensemble des écrits de Mauthner dans leur contexte d’apparition, le Berlin de la fin du XIXe siècle, et documente l’implication de Mauthner dans le mouvement de la modernité littéraire, autour de la Freie Bühne de Berlin. Ces écrits invitent à interroger les paradoxes constitutifs de la Modernité, et l’articulation entre les notions de crise et de critique qui traversent le champ littéraire, scientifique et philosophique. Il s’agit donc de mettre en évidence une stratégie d’écriture qui, dans le contexte de la spécialisation et de la vulgarisation des savoirs modernes et de leurs terminologies, revêt une dimension polémique et politique. Cette stratégie sert une critique immanente à la langue, qui procède par imitation et détournement des mots-clef, des effets de discours et des formes d’expression de la pensée dominante. Nous montrons enfin de quelle manière cette écriture, avec son recours à des figures ou quasi-figures du discours impropre, exemplifie et alimente une conception métaphorique, contextuelle et dialogique de la langue, approche sémantique visant à exclure les notions d’identité et de propriété et les jugements de valeurs d’une réflexion historique sur la langue et la culture. / This dissertation shows that Fritz Mauthner’s (1849-1923) famous “critique of language” should be understood as a unique mode and style of attack on the literary cultures and ideological codes of his time, characterized by the development of print media. His work was unique because, through his critiques of literary, journalistic, and scholarly writings, Mauthner developed a powerful form of immanent critique of language that engaged typical forms of thought in that period as it was embedded within the topoi of late nineteenth century Berlin practices of writing. By adopting and repeating the period’s chauvinistic and anti-Semitic clichés he exposed – through modes of irony and parody – their failures and anti-modernistic images. By contextualising all of Mauthner’s late nineteenth century writings, in particular his critical approaches to modern literature, this work reconstructs Mauthner’s unmasking of modernity’s constitutive paradoxes through the links that he revealed between literary, scholarly, and philosophical modernity.
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Ce que l'antisémitisme enseigne à la psychanalyse : une puissance sombre au commande / What Psychoanalysis learned from Antisemitsm : A Dark Power in CommandAbitbol, Sarah 12 December 2018 (has links)
Dans cette thèse, nous traitons de l’antisémitisme comme un symptôme à déchiffrer à partir des enseignements de Freud et Lacan. Il ne s’agit donc pas de psychanalyse appliquée à l’antisémitisme mais de cerner ce qu’enseigne l’antisémitisme à la psychanalyse. Deux questions nous orientent : Pourquoi le Juif est-il la cible d’une haine séculaire ? Comment se met-elle en place ? Autrement dit, quels sont les mécanismes psychiques à l’œuvre dans la haine. Ce que signifie être Juif devient alors essentiel pour notre recherche. Pour Freud, ne renoncer à rien et suppléer à ce qui a été perdu, est l’essence du Juif. Et c’est cette ténacité qui lui attire une haine éternelle. Pour Lacan, le sujet Juif, c’est celui qui sait lire dans l’intervalle, et celui qui par l’acte de la circoncision, noue les trois registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel et représente l’objet a en tant que reste ; ce qui a pour effet de diviser le champ de l’Autre. Et c’est cela qui lui attire cette haine éternelle. Il n’y a pas de haine sans le surmoi. Chez Freud la haine à l’égard de l’Autre se retourne sur soi. Chez Lacan, le surmoi est sacrifice aux Dieux obscurs qui conduit à l’anéantissement du prochain et de soi-même. Avec Lacan, nous voyons aussi que l’universel, le tout, produit la ségrégation qui est rejet de l’Autre. Il y a là une équivalence signifiante entre le Juif et la femme situés à la fois dans le tout et en dehors, donc pas tout dedans. Nous appréhendons, prenant appui sur le discours du maître forgé par Lacan, comment l’antisémitisme traverse le discours contemporain, comment il se glisse dans la langue. Nous laissons une voix logique, Jean-Claude Milner, une voix philosophique, Bernard-Henri Levy, une voix psychanalytique, Gérard Wajcman, déplier ce que signifie être Juif et démontrer comment l’être Juif est le symptôme du manque à être de celui qui hait. / In this thesis, we aim to present antisemitism as a symptom that can be deciphered using the writings of Freud and Lacan. Its intention is not to apply psychoanalysis to antisemitism, but rather to identify what psychoanalysis has to learn from antisemitism. Two main questions serve to orient this discussion: Why did Jews become an object of a secular hatred? And what are the psychic mechanisms that are at the origin of this kind of hatred? In order to address these questions, it is essential initially to define the significance of being Jewish. According to Freud, the essence of the Jew is to concede nothing, and to compensate for what has been lost. It is this tenacity that provokes an eternal hatred. For Lacan, the Jew is the one who knows how ‘to read between the lines’, and also the one who, through the act of circumcision, represents the Objet a as a remnant (according to Lacan’s Register theory) and binds together the three registers: the symbolic, the imaginary, and the real. Thereby, the Jew produces a division in the field of the Other – and it is this that attracts eternal hatred. There is no hatred without the existence of a superego, and Freud demonstrates how hatred towards the Other redounds upon the self. Lacan, argues that the superego is a form of sacrifice to obscure Gods that results in annihilation of the Other and the self. Lacan also shows that the Universal, the all, causes segregation and rejection of the Other. There is a significant equivalence between Jews and women as they are at one and the same time part of the ‘all’ and outside it; they are therefore not all inside. In the present work, we try to grasp, by employing the Discourse of the Master as developed by Lacan, how antisemitism is assimilated into contemporary discourse and insinuates itself into language. We call upon the logical voice of Jean-Claude Milner, the philosophical voice of Bernard-Henri Levy and the psychoanalytical voice of Gérard Wajcman, to unfold the significance of being a Jew, and to demonstrate how the Jew is the symptom of a lack-of-being of the one who hates.
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Les résistances à la République dans le coeur de la Gascogne (Gers, Landes, Lot-et-Garonne) de 1870 à 1914 / Resistances to the Republic in the heartland of Gascony (the Gers, the Landes and the Lot-et-Garonne) between 1870 and 1914Piot, Céline 11 July 2013 (has links)
De nombreux travaux tendent à prouver que les départements situés au coeur de la Gascogne (c’est-à-dire ceux du Gers, des Landes et du Lot-et-Garonne) n’ont pas à subir de fortes résistances contre la République entre 1870 et 1914. Un rapide examen du tableau politique de ces trois départements montre en effet que les électeurs adhèrent progressivement aux idées républicaines – bien que le rythme soit différent d’une zone à l’autre –, mais doit-on se satisfaire de généralités ? Une étude plus spécifique, confrontant les sources nationales aux sources régionales et utilisant des sources de diverses natures confirmera-t-elle ou, au contraire, nuancera-t-elle, voire infirmera-t-elle, ce schéma d’une Gascogne précocement républicaine et peu encline aux résistances venues tant des conservateurs que de l’extrême gauche ?La première partie, portant sur un état des lieux dans les années 1870, permet de montrer que les conservateurs, bien que divisés, sont encore puissants. Sont ainsi présentées les cultures politiques antirépublicaines en expliquant quels sont leurs moyens de lutte tels que la presse et les réseaux de sociabilité (cercles et sociétés). L’univers agricole est l’un des terrains de prédilection des droites, en particulier de la culture traditionaliste. Mais cette influence se traduit-elle lors des temps électoraux ? À partir de la décennie 1880, et c’est l’objet de la deuxième partie, à l’enracinement durable de la IIIe République répond cependant, dans un illusoire écho, le lent déclin des conservateurs. En Gascogne, de nombreuses personnalités continuent toutefois d’exercer une autorité politique et culturelle par le biais de diverses sociétés, par la presse et le mouvement félibréen. Les espoirs du rétablissement de la monarchie ou de l’Empire, sans s’éteindre, sont néanmoins fortement déçus et les crises nationales (le boulangisme, l’affaire Dreyfus, la tentative de coup d’État de Déroulède…) n’ébranlent pas l’ancrage républicain ; au contraire, elles le renforcent. N’empêche que, dans la période 1890/1914, les résistances à la République prennent d’autres formes et certaines structures, que l’on croyait en Gascogne jusqu’alors réservées aux années vingt, apparaissent déjà. Le paysage politique se recompose sous l’effet de l’évolution droitière du nationalisme, puis du Ralliement qui divise les droites. À cela, vient s’ajouter l’opposition de l’extrême gauche. D’autre part, les revendications culturelles liées au mouvement félibréen deviennent plus fortement politiques, et laGascogne est à son tour ébranlée par les idées de fédéralisme et de décentralisation qui constituent des outils dans les mains des droites afin de lutter contre le régime républicain. Le clergé continue de combattre les lois scolaires et mène une contre-offensive, souvent minimisée et pourtant réelle. / A considerable amount of studies tend to reach the same conclusion, namely that the Departments situated in the heartland of Gascony (the Gers, the Landes and the Lot-et-Garonne) offered little resistance to the Republican ideal between 1870 and 1914. What little resistance there was, was not enough to overthrow the Republic. A cursory examination of the political picture of the three departments shows that voters adhered progressively to Republican ideas; even if the rate at which this occurred varied from one area to another. But can we be satisfied with this general overview ? Is this confirmed by a more in-depth study comparing national and local figures ? Was Gascony really an early day Republic, little given to contestation either from conservatives or the extreme leftThe first part (which deals with the state of the nation in the 1870’s) shows that the conservatives, albeit divided, were still powerful. Their antirepublican faction was empowered through channels of the local press and regional societies. The agricultural faction is traditionally a right wing preserve but is this really translated into a right wing vote at elections ? As from the decade of the 1880’s, the IIIe Republic took root and at the same time the conservatives declined slowly. This is the subject of the second part. In Gascony, however, a number of local dignitaries continued to wield political and cultural power through societies, the press and the felibreen movement. Although hopes of restoring the Monarchy or the Empire were never completely extinguished, they were nevertheless sevenly dampened. National crises (the boulangism, the Dreyfus affair, the attempted coup d’Etat of Déroulède…) reinforced the Republic instead of overthrowing it. In the period from 1890 to 1914, forms of resistance to the Republic were put in place which are usually associated with the 1920’s. The right wing tendency in nationalism is at first reinforced and then the right wing is divided by the Ralliement. The extreme left makes itself felt more forcefully. Added to this the cultural revendications linked to the felibreen movement become more politically based and Gascony is gripped by federalist and decentralising ideas which are tools of the right against the Republican regime. Clerics continue to fight laws governing schools and lead a counter offensive which has often been minimised but is nevertheless a force to be reckoned with.
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Comunitatea evreiască din Iași după pogromul din 29 iunie 1941 / La communauté juive d’Iasi après le massacre du 29 juin 1941 / The Jewish Community from Iasi after the Pogrom of 29 June 1941Cocea, Eliza 28 September 2013 (has links)
L’un des plus importants thèmes traités par l’historiographie contemporaine a un lien avec la discrimination raciale. Les problèmes liés aux conséquences de la discrimination raciale, qui ont atteint l’apogée pendant l’Holocauste ont été inclus par l’historiographie contemporaine dans l’histoire des régimes totalitaires, étant traités surtout de la perspective des élites politiques. Les thèmes concernant la discrimination, le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme représentent des sujets importants de l’historiographie grâce à l’impact immense qu’ils ont eu dans la société du XXème siècle. C’est un siècle dans lequel les plus désastreuses conflagrations mondiales connues ont eu lieu, un siècle dans lequel les régimes totalitaires ont influencé l’aspect politique, économique et social, culturel, bref, le mode de vie de tous ceux qui ont été impliqués volontairement et involontairement dans la société de ces régimes totalitaires. Le plus connu cas d’extermination d’une minorité dans le XXème siècle est l’Holocauste. [etc.] / One of the most important topics in contemporary historiography is related to racial discrimination. Issues related to the impact of racial discrimination during the Holocaust were included by contemporary historiography in the history of totalitarian regimes are treated especially from the perspective of political elites. The themes of discrimination, racism, xenophobia and anti-Semitism are important topics of historiography of XXth century. In this century the most disastrous world wars known took place, a century in which totalitarian regimes have influenced the political, economic, cultural and social aspects, in genarally the lifestyle of all those who were involved voluntarily and involuntarily in the totalitarian regimes. The best known case of extermination of a minority in the twentieth century is the Holocaust. [etc.]
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La genèse du racial-féminisme. Race, classe et genre autour de Pia Sophie Rogge-Börner / The Genesis of Racial-Feminism. Race, Class and Gender in the work of Pia Sophie Rogge-BörnerMeyer, Jennifer 19 September 2014 (has links)
Dans la lignée des travaux sur l’intersectionnalité, cette thèse s’intéresse aux imbrications des catégories de « race », de classe et de genre ainsi qu’à l’articulation du féminisme, de l’antisémitisme et du racisme dans les écrits de Sophie Rogge-Börner (1878-1955). Ce travail dévoile d’abord les mécanismes de racialisation du rapport de pouvoir entre les sexes à l’œuvre tant dans l’établissement d’une équivalence entre « race » nordique et égalité des sexes que dans la construction du caractère « juif » du patriarcat. Il confronte ensuite le modèle explicatif de l’émergence de la domination masculine comme produit d’un métissage et symptôme d’une dégénérescence avec l’affirmation du caractère construit de la différence de sexe. Il étudie alors les revendications concrètes d’un discours qui faisait de l’émancipation féminine à la fois une potentialité circonscrite par l’appartenance raciale et la condition de réalisation du renouveau racial. Ce faisant, il montre que le recours à des catégories anhistoriques et essentialisées pouvait être au fondement d’un féministe certes égalitariste mais non-universaliste. Enfin, il s’intéresse à la pérennité de ces idées au sein de la Nouvelle Droite. En prenant le contrepied d’une définition normative du féminisme, ce travail montre comment un mouvement politique d’émancipation a pu d’une part produire de nouvelles exclusions et hiérarchisations entre les femmes et d’autre part fournir de nouveaux arguments au discours raciste et antisémite pendant la République de Weimar et le national-socialisme. Il met ainsi au jour une configuration spécifique de l’intrication entre domination de « race » et domination de genre. / Taking on the extensive debate on intersectionality, this doctoral thesis examines the interlocking of the categories race, class and gender as well as the articulation of feminism, anti-Semitism and racism in the writings of Sophie Rogge-Börner (1878-1955). Firstly, this project exposes the mechanisms of racialization of the power relations between the sexes which were at work in the production of an equivalence between the Nordic “race” and gender equality as well as in the ascribing of a “Jewish” character to patriarchy. The thesis then describes Rogge-Börner’s explanation for the advent of male domination as a result of racial mixing and degeneration and confronts it with her assertion of the constructed character of sexual difference. Furthermore, the project analyses the concrete demands of a discourse which presents female emancipation as a potential limited by racial origin as well as the condition for racial regeneration. The thesis shows that the reference to ahistorical and essentialist categories could be the basis for an egalitarian but non-universalist understanding of feminism. Finally, the project looks at the persistence of these ideas within the New Right.In consciously avoiding a normative definition of feminism, this thesis shows how a political emancipatory movement, on the one hand, produced new exclusions and hierarchies among women and, on the other hand, provided new arguments to the racial and anti-Semitic discourse during the Weimar Republic and the Third Reich. The thesis thus brings to light a specific intricacy of racial and sexual dominance.
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"Ordinaria amministrazione" : I campi di concentramento per ebrei nella Repubblica Sociale Italiana / «Administration ordinaire» : les camps de concentration pour juifs dans la Repubblica Sociale Italiana. / “Ordinary” : the concentration camps for Jews in the Italian Social RepublicStefanori, Matteo 28 March 2011 (has links)
Cette thèse examine le phénomène des camps de concentration ouverts après l’ordonnance n. 5 du Ministre de l’Intérieur de la Repubblica Sociale Italiana (RSI), le 30 novembre 1943, afin de regrouper et interner tous les juifs d’Italie. La recherche vise à analyser la mise en place de ce système concentrationnaire, pour s’interroger sur le rôle joué par ces structures à l’intérieur de la politique antijuive de la Repubblica di Salò et de la déportation des juifs de l’Italie. A partir de la fin du mois de novembre 1943, le nouveau gouvernement républicain fasciste chargea son ministère de l’Intérieur et ses administrations locales d’arrêter et interner les juifs: il décida donc de placer la «question juive» sur un plan administratif, là où il n'avait pas cependant sa pleine souveraineté à cause de l’occupation allemande de l’Italie après l’armistice du 8 septembre 1943. Malgré l’ingérence allemande dans la politique italienne de l’époque, les autorités de Salò eurent une marge d’autonomie et d’initiative en ce qui concerne l’application des dispositions d’internement des juifs. Dans ce contexte, les camps de concentration jouèrent un rôle central: à travers l’analyse de ces structures on peut distinguer les caractéristiques de l'antisémitisme d'État de la RSI et les éléments qui sont en continuité avec la politique antijuive du passé régime fasciste, ainsi que les dynamiques politiques qui déterminèrent la «collaboration» entre les autorités italiennes et les autorités d’occupation allemandes. / The doctoral thesis analyzes the affair of the concentration camps for Jews opened up by the decree n. 5 of 30 November 1943 from the minister of the Interior of the Italian Social Republic, Guido Buffarini Guidi. By this measure the republican government entrusted the peripheral authorities of the ministry of the Interior, prefectures and police headquarters, the task of arresting and interning all the Jews present in Italy. The carrying out of the orders was influenced by the war background of two-year-period 1943-1945: by the German occupation of Italy, which followed the armistice of 8 September, the German authorities kept the RSI under a tight control. Notwithstanding the German interference into the Italian political affairs, the local authorities of Salò seemed to hold on a degree of autonomy and initiative to enforce the anti-Jewish measures decided by the government. In this situation, the concentration camps played a key role and act here below as a magnifier for the study of the “Jewish-question” in the RSI. Through the analysis of these camps the features of the state anti-Semitism of Salò can be recognized, as an extension of that one of the previous fascist regime, as well as the political dynamics that were at the bottom of the “collaboration” between Italian and German authorities can be deepened. As Denis Pechanski notices about the French case, the concentration camps are in this way “the cornerstone of the mechanism of deportation of the Jews”.
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Liberté? : réflexion sur un problème dans l'éthique de Theodor AdornoBlili-Hamelin, Borhane 08 1900 (has links)
La réflexion morale de Theodor Adorno est manifestement traversée par une tension : l’exigence paradoxale d’enraciner pleinement la morale à la fois dans les impulsions les plus vives et dans la raison la plus lucide. Plus qu’une excentricité parmi d’autres de la figure de proue de l’École de Francfort, le présent mémoire donne à penser que ce problème pourrait être une des principales charnières de son éthique. L’objectif de ma recherche est de dégager une voie pour articuler conjointement, «sans sacrifice aucun», ces deux exigences. Pour ce faire, je tenterai d’étayer l’hypothèse suivante : l’analyse du problème de la liberté et de la non-liberté que développe le premier des trois «modèles» de Dialectique négative permet de comprendre à la fois le lien et l’écart entre la dimension impulsive et rationnelle de l’éthique d’Adorno. L’argument qui sera déployé se penchera d’abord sur le problème de la non-liberté et son incarnation à travers le phénomène concret de l’antisémitisme ainsi que de la peur et de la rage animale dans lesquelles il s’enracine, pour ensuite examiner la conception adornienne de la liberté dans ses deux dimensions de «pleine conscience théorique» et «d’impulsion spontanée», et pour finalement tenter d’apprécier la portée plus générale pour la compréhension de l’éthique d’Adorno de cette interprétation du problème de la liberté en tentant de comprendre sur cette base son «nouvel impératif catégorique». / Throughout Theodor Adorno’s moral thought runs a paradoxical demand : that morality should be fully rooted in both the liveliest impulses and the keenest reasonings. More than a quirk among Adorno’s many, this essay suggests that this problem plays a pivotal role in his ethics. The current research seeks to develop a strategy to conjointly articulate these two demands. To this end, I will try to expound the following hypothesis : the analysis of the problem of freedom and unfreedom set forth by the first of the ‘models’ in Negative Dialectics enables making sense of both the bond and the disparity between the impulsive and rational constituents of adornian ethics. This study will first focus on the problem of unfreedom and its embodiment in the concrete phenomena of anti-Semitism as well as the animal fear and rage that it builds upon. It will then go on to examine Adorno’s conception of freedom in its two facets : «full theoretical consciousness» and «spontaneous impulse». It will finally try to ascertain the more general relevance of this interpretation of the problem of freedom for making sense of Adorno’s ethics, by trying to make sense on that basis of his «new categorical imperative».
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L’identité juive en question : Irène Némirovsky, Patrick Modiano, Marc Weitzmann / Questioning jewish identity : Irène Némirovsky, Patrick Modiano, Marc WeitzmannQuaglia, Elena 07 June 2017 (has links)
La judéité, c’est-à-dire le rapport personnel et singulier qu’un individu entretient avec son origine juive, trouve dans certaines oeuvres littéraires une résonance majeure. S’il est hasardeux d’assigner des écrivains à une identité par essence problématique, il n’est pas anodin d’interroger leur rapport à cette identité en tant que producteur de choix formels et thématiques. Il est ainsi moins question de trouver une place à l’écriture de la judéité à l’intérieur d’une littérature minoritaire canonisée, que, plutôt, d’interroger les formes changeantes de cette écriture au fil des époques et des esthétiques. À travers un corpus constitué principalement par les oeuvres d’Irène Némirovsky, de Patrick Modiano et de Marc Weitzmann, ce travail se propose donc d’étudier les évolutions des rapports entre écriture et judéité sur trois générations d’auteurs et d’observer ainsi les mutations de la conscience littéraire juive face aux réalités historiques et culturelles sur une longue période. Il s’agit en particulier d’interroger la mise en scène de la judéité au croisement entre discours autobiographique et discours social. Les oeuvres de Némirovsky, Modiano et Weitzmann sont notamment emblématiques d’une mise en question de l’identité juive, par une réappropriation, parfois ambiguë, parfois détournée, du discours antisémite.L’analyse des textes, parcourant presque un siècle, permet d’ouvrir une perspective spécifique sur la littérature française, jusqu’à ses développements les plus récents. Notamment, la question du terrorisme, liée à la situation au Moyen-Orient, le rapport avec Israël et, enfin, avec une mémoire des camps qui est de plus en plus une post-mémoire, sont au centre non seulement des écritures de la judéité, mais, plus en général, des tendances actuelles de la littérature française. Même au niveau esthétique, des formes textuelles codifiées et répandues dans la contemporanéité, comme l’autofiction, le récit de filiation ou le roman archéologique semblent très aptes à accueillir les interrogations autour d’une identité juive fuyante ou problématique. / Jewishness, that is to say the personal and singular relationship that an individual experiences regarding their Jewish origins, finds significant resonance in certain literary works. If it is dangerous to assign writers an identity that in and of itself is problematic, it is nonetheless useful to interrogate their relationship with this identity as they make formal and thematic choices. This is less a question of finding a place for writing Jewishness within a canonical and minor literary corpus, instead related to questioning the changing forms of this writing as seen in various epochs and within various aesthetics. Through a corpus composed principally of the works of Irène Némirovsky, Patrick Modiano and Marc Weitzmann, this study examines the evolutions of relationships between writing and Jewishness over three generations of authors, as well as changes in the Jewishliterary consciousness as it faced historical and cultural realities over time. This means paying particular attention to the representation of Jewishness at the crossroads of autobiographical and social discourses. The works of Némirovsky, Modiano and Weitzmann are notably emblematic in their questioning of Jewish identity through a reappropriation of anti-Semitic discourses that is at times ambiguous and at times deflecting.Analyzing these texts, which appeared over the course of almost a century, allows us to open a particular perspective on French literature, including some of its most recent developments. Notably, the question of terrorism as it is linked to the situation in the Middle East, relations with Israel, and the memory of the camps as it becomes more often a post-memory, are at the center not only of Jewish writing, but more generally of trends throughout French literature. Even at the aesthetic level, today’s codified and widespread textual forms such as auto-fiction, “récit de filiation” or “roman archéologique” seem quite capable of hosting investigations of a fleeting or problematic Jewish identity.
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Liberté? : réflexion sur un problème dans l'éthique de Theodor AdornoBlili-Hamelin, Borhane 08 1900 (has links)
La réflexion morale de Theodor Adorno est manifestement traversée par une tension : l’exigence paradoxale d’enraciner pleinement la morale à la fois dans les impulsions les plus vives et dans la raison la plus lucide. Plus qu’une excentricité parmi d’autres de la figure de proue de l’École de Francfort, le présent mémoire donne à penser que ce problème pourrait être une des principales charnières de son éthique. L’objectif de ma recherche est de dégager une voie pour articuler conjointement, «sans sacrifice aucun», ces deux exigences. Pour ce faire, je tenterai d’étayer l’hypothèse suivante : l’analyse du problème de la liberté et de la non-liberté que développe le premier des trois «modèles» de Dialectique négative permet de comprendre à la fois le lien et l’écart entre la dimension impulsive et rationnelle de l’éthique d’Adorno. L’argument qui sera déployé se penchera d’abord sur le problème de la non-liberté et son incarnation à travers le phénomène concret de l’antisémitisme ainsi que de la peur et de la rage animale dans lesquelles il s’enracine, pour ensuite examiner la conception adornienne de la liberté dans ses deux dimensions de «pleine conscience théorique» et «d’impulsion spontanée», et pour finalement tenter d’apprécier la portée plus générale pour la compréhension de l’éthique d’Adorno de cette interprétation du problème de la liberté en tentant de comprendre sur cette base son «nouvel impératif catégorique». / Throughout Theodor Adorno’s moral thought runs a paradoxical demand : that morality should be fully rooted in both the liveliest impulses and the keenest reasonings. More than a quirk among Adorno’s many, this essay suggests that this problem plays a pivotal role in his ethics. The current research seeks to develop a strategy to conjointly articulate these two demands. To this end, I will try to expound the following hypothesis : the analysis of the problem of freedom and unfreedom set forth by the first of the ‘models’ in Negative Dialectics enables making sense of both the bond and the disparity between the impulsive and rational constituents of adornian ethics. This study will first focus on the problem of unfreedom and its embodiment in the concrete phenomena of anti-Semitism as well as the animal fear and rage that it builds upon. It will then go on to examine Adorno’s conception of freedom in its two facets : «full theoretical consciousness» and «spontaneous impulse». It will finally try to ascertain the more general relevance of this interpretation of the problem of freedom for making sense of Adorno’s ethics, by trying to make sense on that basis of his «new categorical imperative».
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L’affaire Dreyfus et l’imagerie de presse en France (1894-1908) / The Dreyfus affair and illustrations in the press in France (1894-1908)Jarnier, Jean-Luc 04 February 2017 (has links)
L’intensité de la crise nouée autour de l’affaire Dreyfus n’est plus à démontrer. La presse y joue un rôle majeur. Les caricaturistes, en particulier, alimentent de leurs images les quotidiens et périodiques, des ouvrages, cartes postales et affiches. La palette des styles est large. Lorsqu’ils vont au-delà de l’hésitation – moment très court pour certains –, ils placent souvent leurs contributions dans un engagement construit, entre attaques et ripostes. Quand certains restent indécis ou indifférents, d’autres prennent le parti d’en rire. On constate aussi des pratiques de duplicité. À une époque d’âge d’or de la presse, l’iconographie de l’affaire Dreyfus se déploie dans de très nombreux journaux. Interrogées depuis les préludes de l’Affaire, les images donnent à voir une société tourmentée par la défaite de 1870, un patriotisme parfois nourri d’un esprit de revanche, une République trentenaire instable. Elles révèlent aussi la montée très démonstrative de l’antisémitisme et d’un nationalisme à multiples facettes, revigoré par la crise, qui fourbit ses armes contre le régime. Cette thèse examine en priorité le parcours des imagiers, afin d’apprécier l’impact de l’Affaire sur leur art. En second, elle explore comment ont évolué les figurations d’acteurs importants de l’Affaire, en particulier Émile Zola, Joseph Reinach et Henri Rochefort. / The intensity of the crisis brought about by the Dreyfus affair is a proven fact. The press plays a major role. Caricaturists, in particular, contribute their images to daily and periodical publications, books, postcards and posters. The range of styles is wide. After some hesitation – which can be very short - their contributions are constructed engagements of either attack or defence. While some are undecided or indifferent, others resort to humour. We can also see elements of duplicity. At a golden era for the press, iconography of the Dreyfus affair can be seen in numerous newspapers. The images, which have been analysed since the first signs of the Affair, show a society tormented by the defeat of 1870, a patriotism sometimes sustained by a spirit of revenge and an unstable thirty-year old Republic. They also illustrate the extremely demonstrative increase in anti-Semitism and in a multifaceted nationalism ; reinvigorated by a crisis polishing up its arms against the regime. This thesis studies, first and foremost, the careers of the caricaturists in order to appreciate the impact of the Affair on their art. Secondly, it explores the evolution of the presentation of major actors in the Affair; in particular Émile Zola, Joseph Reinach and Henri Rochefort.
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