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Ancrage territorial et mobilité : conceptualisation et représentation de l'identité dans le travail de Rebecca Belmore et de Jin-me YoonSt-Jean Aubre, Anne-Marie January 2009 (has links) (PDF)
Le 20e siècle aura été marqué par des vagues de migration des populations d'une ampleur encore inégalée. Cette
mobilité, doublée des soulèvements des nouveaux mouvements sociaux dans les années 1960, a engendré des interrogations quant à notre façon d'envisager la problématique de l'identité. Traditionnellement conceptualisée comme une essence, ancrée de façon stable et permanente au coeur de l'individu dès sa naissance, l'identité s'est révélée comme une réalité beaucoup plus complexe. À la lumière de ces expériences remettant en question tous les types de frontières, l'identité s'est montrée multiple, changeante, et contextuelle. En prenant en considération le mouvement qui agite les catégories identitaires que l'on croyait fixes, des auteurs féministes ou postcolonialistes mettent à l'épreuve les théories modernes du sujet. Plutôt que d'attribuer à l'origine et aux qualités qui s'y inscrivent le pouvoir de définir immuablement l'individu, ces théoriciens tentent de rendre visible et compréhensible la marge de manoeuvre dont usent les sujets pour se définir continuellement au présent. L'identité s'envisage ainsi non plus comme une chose que l'on reçoit passivement, mais comme un verbe, une pratique qui se vit au présent. Cette réflexion théorique faisant du présent un espace d'invention et de subversion de l'identité s'est transposée dans les arts visuels, notamment dans les oeuvres de Rebecca Belmore, Canadienne de descendance ojibwa, et de Jin-me Yoon, Canadienne d'origine coréenne, deux artistes femmes occupant une position d'altérité au sein de la nation canadienne. Vivant toutes deux une situation de dualité culturelle fragilisant leurs présupposés identitaires, ces artistes font de la question de la contingence de l'identité, abordée sous l'angle du déplacement -physique ou métaphorique -, un des thèmes centraux de leurs oeuvres. Concevant l'oeuvre d'art comme une pratique théorique, ce mémoire considérera que les oeuvres de Belmore et de Yoon ne consistent pas en de simples représentations d'identités déjà constituées mais sont plutôt des espaces au sein desquels ces identités adviennent, dans et par l'action, c'est-à-dire la création artistique. Ainsi, l'analyse de certaines des oeuvres de ces artistes dévoilera leur manière de concevoir et de représenter différemment la problématique de l'identité. Démontrant l'incapacité de l'image du corps de rendre compte adéquatement de l'identité de celui qu'elle représente, ces artistes proposent des manières alternatives d'évoquer leur identité personnelle multi-accentuée. Suggérant un portrait contextualisé d'elles-mêmes, elles révèlent les limites de l'image qui ne peut jamais représenter la totalité du sujet. Après avoir déconstruit les systèmes normatifs contraignants que sont l' « amérindianité » ou l'orientalisme, Belmore et Yoon usent de la marge de manoeuvre qu'elles ont au présent pour transformer les symboles culturels en signes porteurs de nouvelles significations. Elles témoignent ainsi de la capacité de tout sujet de se réapproprier les qualités qui le définissent. Une action par laquelle le sujet peut octroyer un sens à son existence -une existence non plus seulement subie mais aussi faite sienne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art contemporain, Identité, Féminisme, Postcolonialisme, Rebecca Belmore, Jin-me
Yoon.
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La fonction critique de l'art contemporain israélien : de l'image documentaire à l'image métaphoriqueLuquet, Laure January 2009 (has links) (PDF)
Avec la fin des grandes utopies historiques, les artistes dits
« engagés » adoptent une posture modeste et se contentent d'accompagner la réalité sociale et les événements politiques sans vouloir nécessairement les transformer. Les artistes occidentaux, et particulièrement ceux de la mouvance de l'art relationnel (Rirkrit Tiravanija, Francis Alys...), prétendent ainsi susciter des questionnements, provoquer des prises de conscience mais ne cherchent plus à « changer la vie ». Les artistes israéliens de notre corpus (Barry Frydlender, Ori Gersht, Michal Heiman, Roi Kuper, Adi Nes, Gilad Ophir, Michal Rovner et Uri Tzaig) semblent à priori proches de cette posture car leurs oeuvres ne traitent jamais directement des conflits incessants qui secouent le Proche-Orient. Il faut cependant dépasser cette apparente proximité pour mesurer l'abîme qui sépare les uns des autres. D'un côté, des artistes relationnels qui vivent dans des sociétés pacifiées et consensuelles et qui sont avides de s'immerger dans la politique (ou la micro-politique). De l'autre, des artistes qui vivent dans une société en conflit permanent et qui doivent résister à cette pression en produisant des images d'art capables d'exister face aux images brutes et schématisées des médias. L'objectif de ce mémoire consiste à comprendre les stratégies esthétiques mises en oeuvres par les artistes contemporains israéliens afin de produire un art critique dans une société où la politique est synonyme de conflit, de violence et d'oppression. Nous verrons que celles-ci passent par la production d'images de facture documentaire qui traitent indirectement de l'évènement par l'usage de la métaphore. En effet, les artistes israéliens que nous avons étudiés utilisent l'image comme représentation du monde tout en s'écartant du temps court exhibé par les images provenant des médias. L'image d'art se fait au contraire silencieuse, complexe et métaphorique. Les métaphores qu'elle met en oeuvre renvoient à l'histoire et la culture du peuple juif, aux mythes sionistes et bibliques qui se croisent et s'interrogent. Ainsi c'est une image essentiellement paisible qui convoque le travail de l'imagination puis de la pensée et qui parvient finalement à trouver sa place au milieu du bruit des canons. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Engagement, Artistes israéliens, Art critique, Image documentaire, Image métaphorique.
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Fantômes dans la ville : récits de la survivance et du retour dans les représentations artistiques contemporaines de la villeGrandbois-Bernard, Estelle 02 1900 (has links) (PDF)
De nombreux artistes interrogent aujourd'hui le phénomène de la démolition et de la disparition de bâtiments dans la ville. En éveillant la mémoire du disparu, en évoquant l'esprit des lieux, en provoquant une douce nostalgie ou en critiquant la modernisation effrénée des villes, leurs œuvres composent des récits qui orientent nos expériences du temps et de l'espace. Ce mémoire porte sur les représentations artistiques de la démolition et de la disparition urbaines et sur les récits qu'elles mettent en forme. À partir de l'étude d'un corpus de trois œuvres d'art contemporain, The Writing on the Wall de Shimon Attie, Souvenirs de Berlin-Est de Sophie Calle et Phantom Shanghai de Greg Girard, j'examine la dynamique narrative de ces représentations et interroge les conceptions du temps et de la ville qu'elles reproduisent. Les traces, les fantômes et la nostalgie sont les trois éléments centraux autour desquels s'organise le sens des œuvres. Ces figures de l'absence configurent un temps où le passé ne disparaît jamais tout à fait, mais où il survit dans les lieux du quotidien. Les œuvres mettent ainsi en forme des récits de la survivance et du retour qui reproduisent une pensée moderne du temps, c'est-à-dire une conscience du contemporain et du passage, qui, à travers sa propre critique, provoque son continuel renouvellement. En activant les traces du disparu et en faisant émerger les fantômes de nos mémoires nostalgiques, les artistes participent aussi à rendre les villes contemporaines habitables et à montrer la diversité qui les anime dans le contexte de leur « mégapolisation ». Les œuvres d'art transforment ainsi le regard que nous portons sur nos espaces de vie, en nous apprenant à voir les fantômes dans la ville.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Œuvres d'art contemporain, récits, temps, ville, démolition, disparition, traces, fantômes, nostalgie, modernité, mégapole.
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Opérationnalisation de la notion de transcendance pour le langage visuel : des éléments conceptuels à l'analyse des imagesDelage, Karine 02 1900 (has links) (PDF)
Ce projet est un essai d'herméneutique critique, ayant pour objet la notion de transcendance. Celle-ci appartient bien sûr à une longue tradition de théorisation tant religieuse que philosophique. Le principal objectif visé par ce mémoire est de rendre opératoire la notion de transcendance pour l'analyse des images en arts visuels contemporains. On ne peut nier le caractère hautement problématique de la notion de transcendance - son lien à la « gênante » question du religieux (Schmuel Trigano), ou encore le rapport trouble de l'Occident à toute forme d'extériorité et d'argument d'autorité (Luc Ferry, Marcel Gauchet), pour ne pointer que deux considérations typiques du débat contemporain. Pourtant, en regard des questions fondamentales de l'existence humaine - l'origine, l'éthique et la finitude (salut) - d'une part, qui toujours nécessairement conduisent sur sa piste et, d'autre part, de son rapport intrinsèque à l'espace, la limite et l'horizon, la notion de transcendance nous est apparue comme un outil potentiel pour la lecture des images, des productions artistiques et culturelles. À la manière d'une cheville, l'élaboration d'une grille d'analyse de la notion de transcendance pour la lecture des images constitue l'axe central de ce mémoire : il s'agit d'un exercice de traduction des données théoriques recueillies sur la notion de transcendance en vue d'en faire un outil d'interprétation en sémiotique du langage visuel. Le mémoire comprend trois parties. Les deux premiers chapitres présentent - c'est-à-dire expliquent, ordonnent, relient et agencent - les référents interprétatifs initiaux de notre recherche en vue de les articuler en grille d'analyse. Nous abordons, dans un premier temps, les grandes lignes du débat actuel sur la notion de transcendance et quelques considérations sur son caractère plurivoque; nous proposons ensuite une définition de la transcendance. Puis, nous nous efforçons de rappeler les distinctions qu'il y a entre la notion de transcendance et trois notions avec lesquelles on tend souvent à la confondre : Dieu, le sacré et le sublime. La seconde partie compte un seul chapitre, le troisième, dans lequel nous élaborons une grille d'analyse et présentons la méthode pour l'interprétation des images. La dernière partie du mémoire est consacrée à l'application de cette grille à un corpus de trois œuvres. Dans le quatrième chapitre, nous montrons la valeur discriminante de cette grille par le biais d'une analyse comparée menée sur les portraits photographiques de Kate O'Brien, Sans titre (2008) et de Rineke Dijkstra, Julie, La Haye, Pays-Bas, 29 février 1994 (1994). Dans le dernier chapitre, nous illustrons un cas de concordances conceptuelles entre une image et un texte théorique. La rencontre féconde entre le vidéoclip My Girls du groupe Animal Collective, réalisé par Jon Vermilyea (2008) et l'essai Du sens de la vie du philosophe Jean Grondin (2003), s'est révélée un cas de figure exemplaire pour présenter ce troisième niveau d'analyse singulier à notre recherche et qui s'ajoute aux niveaux d'analyse habituels de la sémiotique du langage visuel (les analyses formelle et iconique). En s'inscrivant dans une démarche sémiotique aussi bien qu'anthropologique, ce mémoire se fonde sur l'idée que les représentations contemporaines de la transcendance dans les productions visuelles artistiques et culturelles constituent un objet de recherche susceptible de contribuer à une réflexion sur une réalité socioculturelle singulière, héritière de la pensée moderne, qui serait en redéfinition de ses repères et de ses valeurs. En effet, la notion de transcendance nous paraît la mieux à même de rendre compte de l'ensemble des préoccupations artistiques et sociales qui touchent les limites de l'individu et les horizons vers lesquels il tend et se projette.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Transcendance, arts visuels contemporains, imaginaire du 21e siècle, production de sens, sémiotique du langage visuel.
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Sacré et art contemporain : le thème de l'Éden chez Marc Quinn, Raqib Shaw et SarkisCurtat, Fanny 01 1900 (has links) (PDF)
La problématique de ce mémoire s'ancre dans notre contexte actuel, caractérisé par un double mouvement de sécularisation de la sphère sociale et de « réenchantement » ou de « resacralisation » dans les sphères artistique, culturelle et intellectuelle. Partant de cette dichotomie singulière, ce projet de recherche constitue une tentative d'élucider ce rapport complexe entre l'art actuel - immergé dans le nihilisme de la postmodernité - et une forme hybride et non définie de sacré. Face à l'ampleur d'une telle question et à l'éclectisme de son sujet, ce mémoire se resserre autour de la volonté de donner un sens à cet éclatement à travers le développement d'une notion originale, celle d'incarnation tautologique. Pivotant sur un renversement nihiliste du dogme de l'incarnation, cette idée – outil conceptuel plutôt que concept – restructure le sacré en dehors de la présence d'un Dieu, faisant alors de cette perte de la transcendance l'occasion de réfléchir le sacré sous un jour totalement humain. L'ensemble de ce mémoire est ainsi consacré à la précision de cet outil théorique. L'objectif n'étant ni de faire système au sein de l'hétérogénéité actuelle ni d'établir une typologie du champ artistique, ce mémoire se penche sur l'étude d'un même thème, celui du paradis terrestre, tel que repris par trois œuvres contemporaines dont les analyses ont pour but de préciser la teneur théorique de cette incarnation tautologique. Ces trois œuvres - soit Garden (Marc Quinn 2000), Garden of Earthly Delights III (Raqib Shaw 2003) et Au commencement 19380 (Sarkis 2001) - unies autour de leur appropriation de la thématique du paradis judéo-chrétien, permettent à cette recherche de se centrer autour d'une actualisation de l'Éden. Partant ainsi du prédicat selon lequel cette sacralité postmoderne serait dédivinisée, nous adoptons un regard iconologique afin de traquer ce motif édénique et d'en mesurer l'actualisation et la pertinence. Le but est de voir le fonctionnement de cette incarnation tautologique dans les œuvres et d'en préciser ainsi les répercussions sur la notion de sacré et de croyance pour notre contemporanéité. Ainsi se dévoile un sacré empreint d'humanité et de nihilisme.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art contemporain, Sacré, Éden, Réenchantement, Marc Quinn, Raqib Shaw, Sarkis.
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Peripheral way : a journey into Icelandic national identity through the storyteller in the work of Ólöf Nordal and Steingrímur EyfjördHanna, Maeve 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire explorera l'identité nationale islandaise à travers la notion du raconteur véhiculée par les œuvres de deux artistes contemporains islandais – Ólöf Nordal et Steingrímur Eyfjörd. Le but de ce mémoire est d'interroger ce qui peut constituer une identité nationale islandaise et comment les œuvres examinées ici interprètent et déstabilisent une compréhension normative d'identité dans la culture islandaise. Les principales assises théoriques seront la politique identitaire et la narrativité. À partir d'une investigation de la théorie de la pensée nomade proposée par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans l'ouvrage Mille Plateaux : Le capitalisme et la schizophrénie et par Rosi Braidotti dans son ouvrage Nomadic Subjects : Embodiment and Sexual Difference in Contemporary Feminist Theory, une compréhension d'identité nationale islandaise comme nomadique sera élaborée. Des textes de Ernest Renan et de Timothy Brennan informeront également cette étude et la compréhension de « nation » et « nationalisme ». Une considération théorique du rôle du conteur sera entreprise dans le but de mieux comprendre l'héritage de narrativité et de l'identité nationale tel qu'élaboré par Roland Barthes, John Berger, Mieke Bal, Walter Benjamin et Homi K. Bhabha. Leurs propos informeront la lecture de l'identité nationale islandaise et l'influence de la narrativité sur les œuvres de Ólöf Nordal et Steingrímur Eyfjörd.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Islande, identité nationale, la théorie de narrativité, le conteur, le mythe, le nomadisme, Ólöf Nordal, Steingrímur Eyfjörd, l'art contemporain islandais.
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Hétérotopie : de l'in situ à l'in sociusDoyon, Hélène January 2007 (has links) (PDF)
C'est à partir du concept d'hétérotopie et à la lumière de mon expérience et de ma connaissance du domaine des arts visuels et médiatiques que cette thèse-création propose une investigation de l'espace et du lieu, et ce, en vue de considérer les espaces relationnels, les espaces sociaux et, singulièrement, les espaces autres. Cette recherche qui se situe en continuité idéologique avec des productions artistiques des années soixante, happenings et land art, contribue au développement des nouvelles pratiques artistiques qui émergent dans le contexte actuel de démocratie culturelle. De fait, l'idée d'une intégration de l'art à la vie tend à se répandre, favorisant la participation du plus grand nombre d'individus à des activités artistiques ou culturelles -et inversement, favorisant l'implication créative des artistes dans l'espace urbain ou rural et, au mieux, avec une communauté donnée. Ainsi, le concept d'hétérotopie sert de pivot à cet exercice d'interprétation, tant philosophique que sociologique, du phénomène des pratiques artistiques in socius, en lien avec les pratiques in situ qui se sont développées dans l'espace social. Ce dialogue herméneutique se veut donc une réflexion sur les lieux et espaces autres à partir desquels Michel Foucault élabora, en 1966, son concept d'hétérotopie. Les années passant, certains protagonistes des études culturelles de même que le philosophe Gianni Vattimo en ont fait un concept paradigmatique de la postmodernité, en référence à la pluralité des communautés exprimées dans des expériences esthétiques particularisées. Dans l'exploration des liens qui s'établissent entre la conception foucaldienne et la conception vattimonienne, mon analyse de l'hétérotopie s'intègre à un regard que je porte sur ma pratique artistique qui -du lieu autre à la micro-communauté à laquelle elle donne provisoirement lieu -se manifeste dans la création de situations auxquelles des citoyens sont appelés à participer volontairement. Cette façon de conjuguer hétérotopie foucaldienne et hétérotopie vattimonienne présente l'intérêt d'opérer un rapprochement conceptuel qui, à ce jour, n'a pas encore été exploré. Cette dissertation doctorale est donc l'occasion de proposer une conception originale de l'hétérotopie et, ce faisant, d'apporter une notion opératoire dans l'analyse des pratiques in socius. À l'appui de cette recherche doctorale, ma pratique artistique dispose d'un creuset créatif et réflexif dans l'invention du duo d'artistes Doyon/Demers. D'ailleurs, cette thèse-création se traduit également dans la conclusion d'un cycle de trois oeuvres de Doyon/Demers prenant assise sur l'autocaptation audiovisuelle d'un être-ensemble impliquant la réunion de cinq à huit personnes autour d'un repas et d'une composante socioculturelle qui les relie en une micro-communauté qui s'ignore, mais que ces mises en oeuvres actualisent. La trilogie débute avec Communauté d'auteurs dispersés en société et cie (2000), ensuite vint Veuves de chasse (2001) et, finalement, Hétérotopie panoptique produite, au printemps 2005, en collaboration avec l'Unité de recherche en arts visuels de l'Université du Québec à Trois-Rivières. La table s'y révèle à chaque occasion comme étant le lieu hétérotopique de l'oeuvre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Arts actuels, Art et vie, In situ, In socius, Hétérotopie, Panoptisme, Démocratie culturelle, Micro-communauté, Indisciplinarité, Manœuvre.
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L'art contemporain du Sud de la Méditerranée : à la recherche d'une identité, d'une place et d'une reconnaissance à l'heure de la mondialisation / Contemporary art of the South of Mediterranean : in search of an identity, a place and a recognition in the age of globalizationGabsi, Ouafa 05 May 2015 (has links)
Comment l'art contemporain du sud de la Méditerranée est-il perçu et reconnu par les experts du monde de l'art occidental ? Telle la question à laquelle nous nous sommes intéressée. Pour y répondre, il nous a fallu comprendre les liens qu'entretiennent l'art et la mondialisation et discuter les apports des études culturelles et postcoloniales à ce sujet. A partir de ce questionnement initial nous avons rassemblé et étudié les discours hégémoniques intervenant dans le champ de la culture, des processus de négociations, des politiques de différences et des modes d'identification des artistes du Sud selon une vision ethnocentriste et identitaire. Pour mener à bien notre recherche, nous avons conduit deux études. La première porte sur une étude thématique des intitulés d'expositions internationales concernant l'art contemporain du sud de la Méditerranée (Europe et États-Unis de 1999 à 2014). Nous soutenons l'idée que les sujets d'expositions véhiculent un discours qui traduit des idées culturelles d'hégémonie occidentale et des orientations concernant le genre, l' ethnicité, la classe, confinant le statut de l'artiste sud-méditerranéen à un rôle «périphérique ». La seconde enquête qui est de nature compréhensive, traite des croyances des artistes du sud de la Méditerranée et de leurs positionnements par rapport aux marqueurs identitaires dans la construction de catégories ethniques. Quel regard portent-ils sur ces marqueurs, leur accordent-ils une certaine reconnaissance ? Cette étude a été conduite avant et après les mouvements révolutionnaires du printemps arabe. / How is contemporary art of the southern Mediterranean perceived and cognized by experts in the world of Western art ? It is this very question which actually interested us. To answer this, we had to understand the links between art and globalization and discuss the contributions of cultural and postcolonial studies related to this subject. From that initial question, we have gathered and studied hegemonic discourses involved in the field of culture, negotiation processes, differences policies and modes of identification of the artists from the South in an ethnocentric vision. To carry out our research, we conducted two studies. The first concerns a thematic study of the headings of international exhibitions on contemporary art from the south of the Mediterranean (Europe and the United States from 1999 to 2014). We support the idea that the subjects of exhibitions convey a discourse that reflects the cultural ideas of Western hegemony and trends concerning genre, ethnicity, class, confining the status of the southern Mediterranean artist to a "peripheral" role. The second survey which is comprehensive in nature, deals with the beliefs of the southern Mediterranean artists and their positioning in comparison with identity markers in the construction of ethnic categories. How do they perceive these markers, do they give them some recognition ? This study was conducted before and after the revolutionary movements of the Arab Spring.
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L'imago artistique contemporain du corps : entre fluctuation identitaire et dissolution / The contemporary artistic imago of the body : between idntitary fluctuation and dissolutionStrungaru Stoiciu, Ilinca-Sorana 05 October 2015 (has links)
Le corps, trouvé dans un état d'oscillation structurelle et identitaire devient une matière qu'on manipule à travers des gestes routiniers, qu'on soumet aux actions invasives qui altèrent parfois de manière radicale l'apparence, allant jusqu'à la perte de toute ressemblance. L'imago, concept issu de la psychanalyse, introduit par Jung, traite la question de la construction de l'image de soi et par la suite de l'identité, dans un rapport du soi à l'autre, d'ego face à l'alter. C'est une relation qui agence des tensions, où le corps se multiplie, se fragmente, devient déchet, vieillesse, mort. Sa présence est amplifiée visuellement, mais son caractère individuel s'efface, devenant le signe d'une absence. Ayant comme point de départ ma propre pratique artistique, je mets en question la pratique de la récupération des restes pelliculaires du corps (organiques ou synthétiques) à la manière qu'on cherche, par l'accumulation d'objets personnels, à combattre l'oubli. J'interroge la capacité dont les restes (empreintes, traces, poils) issus des pratiques corporelles, ayant donc un caractère répulsif, ont de redonner un sens de la forme initiale et peut-être aussi une histoire. Reposant sur les principes de la collection, la conservation du corps traitée dans mes œuvres (installations, vidéos et objets) interpelle le regardeur en tant que conscientisation de sa propre fluctuation et dissolution formelle et identitaire, et et fait ressortir ses attitudes face à la disparition. Les notions de temps et de mémoire interviennent dans le discours, analysant les prises de position des artistes contemporains par rapport au corps, à l'objet, à l'identité et à la mémoire. / The body, existing in a state of structural and identity oscillation becomes a substance to be manipulated through routine gestures, subjected to invasive actions that may alter its appearance as radical as losing all resemblance. The imago, a concept from psychoanalysis introduced by Jung, addresses the issue of the construction of self-image and consequently of identity in the way the self exists in relationship with the other, the ego in relation to the alter. This sort of relation creates a tension, and the body is thus multiplied or fragmented, it becomes waste, it ages, it dies. Its presence is visually amplified, but its individuality is erased, becoming a sign of absence. Having as a starting point my own artistic practice, I discuss the manner in which recuperating thin layers of the body's surface (be they organic or synthetic) may act in the same way in fighting oblivion as does accumulating personal objects. I debate the capacity in which the bodily remains (such as hair, fingerprints, traces) resulted from aggressive actions towards the body, that have a repulsive appearance, can give a sense of the original shape and maybe even a history. Founded on the principals of the collection, the issue of body preservation as dealt with in my works (varying from installations, videos and objects) challenges the audience both by making it aware of its own structural and identity fluctuation, and by and emphasizing its attitudes towards disappearance. The concepts of time and memory enter this topic, analyzing the positions taken by contemporary artists in relation with the body, the object, identity and memory.
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Espaces de l'oeuvre, espaces de l'exposition / Spaces of the artwork, spaces of the exhibitionBianchi, Pamela 24 September 2015 (has links)
Réfléchir sur le terme espace signifie, d’abord, être conscient des multiples usages sémantiques et des diversités linguistiques dont il est porteur. Son rapport avec les concepts d’œuvre et d’exposition a été modifié au fur et à mesure des changements statutaires respectifs. En ce sens, cette thèse vise à interroger le statut de l’espace d’exposition face aux propositions artistiques contemporaines. Elle se développe autour des concepts d’espace et de lieu de monstration dans leur relation avec les notions principales d’architecture muséale, d’œuvre et d’exposition, à partir des années 1960 et jusqu’à nos jours. Grâce à une étude évolutive et multidisciplinaire, et sans oublier la généalogie des concepts principaux, cette thèse se nourrit de cas concrets et contemporains pour offrir un panorama des espaces d’exposition, singuliers et alternatifs. Il s’agit d’un travail d’analyse qui a décomposé, étudié et restructuré la notion d’espace d’exposition à partir de ses paramètres fondamentaux et de périodes spécifiques ; cela a permis d’insister sur la présence d’un processus évolutif en chaine (sorte de syllogisme) où, d’abord, l’œuvre se fait exposition, ensuite, l’espace se fait œuvre et, enfin, l’espace se fait exposition. Ainsi, derrière un espace façonnable qui évolue par rapport à l’art qu’il accueille, apparait aussi un espace multifonctionnel (un « hyperespace ») qui réclame un art spécifique et de nouvelles exigences expographiques. / First, reflect on the space term means be aware of its multiple semantic uses and of its linguistic diversity. His relationship with the concept of artwork and of exhibition has changed in relation to the respective statutory changes. In this sense, this thesis aims to examine the status of the exhibition space in relation to contemporary artistic proposals. In particular, this thesis is developed around the concepts of Space and Place of the exhibition, in their relationship with the main notions of museum architecture, artwork and exhibition, since 1960 until today. With an evolutionary and multidisciplinary study, and not forgetting the genealogy of main concepts, this thesis is also enriched with concrete and contemporary cases offering a particular view on the exhibition spaces, unique and alternative. It is an analysis that tried to decompose, to study and restructure the concept of exhibition space, from its basic parameters, and in relation to specific historical periods. This allowed to insist on the presence of an evolutionary process (type of syllogism), for which, in the first place, the artwork becomes an exhibition, secondly, the space becomes an artwork and, finally, the space becomes an exhibition. Thus, behind a modular space that evolves in relation to the artwork that contains, it appears also a multifunctional space (a "hyperspace") that claims a specific art and new display requirements.
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