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Una mirada ‘auténtica’ : el ‘indígena’ cuzqueño en la producción fotográfica de Martín Chambi, la película Kukuli y la publicidad turística

Vivier, Julie 08 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise a pour objectif de montrer la construction de la représentation visuelle de « l’indigène » de la région de Cuzco et sa relation avec le discours de « l’authenticité » tel que défini par l’indigénisme, l’anthropologie et le tourisme. Il s’intéresse au rôle que jouent les médias visuels et audiovisuels dans la création d’une image de l’indigène perçu comme « authentique » et d’un discours commun sur les Andes. Les documents visuels étudiés, tous produits par des Péruviens, sont une sélection de photographies prises par Martin Chambi entre 1920-1945, le film Kukuli (1961) coréalisé par les Cuzquéniens Luis Figueroa, Eulogio Nishiyama et César Villanueva et la publicité touristique de PromPerú, intitulée «Perú: Vive la leyenda» («Pérou : Vis la légende») (2008). Cette analyse fait ressortir la représentation folklorique et anthropologique de l’indigène telle que suggérée par ces documents, qui l’associent principalement avec les origines, la tradition et le passé précolombien. Elle démontre aussi comment les images constituent une alternative à la stratégie représentationnelle proposée par l’indigénisme lettré et offrent un autre regard sur la réalité. Ainsi, les images technologiques montrent des détails qui ne concordent pas avec les stéréotypes culturels et révèlent un monde d’identités plus nuancées. D’autre part, elles créent aussi un espace de collaboration –entre le photographe/cinéaste et leurs modèles– qui permet aux acteurs sociaux marginalisés de participer à leur propre représentation. Enfin, notre recherche établit le lien entre cette image de l’indigène andin et la promotion touristique du Pérou. / This thesis aims to show the construction of the visual representation of "indigenous people" of the Cuzco region and its relation to the discourse of "authenticity" as defined by indigenismo, anthropology and tourism. We are interested in the role of visual and audiovisual media in creating an image of indigenous person perceived as "authentic" and a shared discourse about the Andes. The visual documents we are studying, all produced by Peruvians, include: a selection of photographs taken between 1920-1945 by Martin Chambi, the movie Kukuli (1961) co-directed by cuzqueños Luis Figueroa, Eulogio Nishiyama and César Villanueva and the tourism advertising by PromPerú entitled "Peru: Live the Legend" (2008). Our analysis highlights the documents’ mainly folkloric and anthropological representation of “indigenous people”, who are associated with origins, tradition and the pre-Columbian past. Our study also examines how the same images are an alternative to the representational strategy of lettered indigenismo, offering another view of reality. Technological images 1) show details not consistent with cultural stereotypes and reveal a more modulated world of identities; 2) create a space for collaboration –between photographer/filmmaker and models– that allows marginalized social actors to participate in their own representation. Finally, we establish the link between this image of Andean Indians and the tourism promotion of Peru. / Esta memoria tiene como objetivo mostrar la construcción de la representación visual del “indígena” de la región de Cuzco y su relación con el discurso de la “autenticidad” definido por el indigenismo, la antropología y el turismo. Nos interesamos en el papel de los medios visuales y audiovisuales en la creación de una imagen del indígena percibido como “auténtico” y de un discurso compartido sobre los Andes. Los documentos visuales que estudiamos fueron producidos por peruanos y son los siguientes: una selección de fotografías de Martín Chambi tomadas entre 1920-1945, la película Kukuli (1961) co-realizada por los cuzqueños Luis Figueroa, Eulogio Nishiyama y César Villanueva y la publicidad turística de PromPerú, titulada “Perú: Vive la leyenda” (2008). Por un lado, este análisis destaca la representación mayormente folclórica y antropológica que estos documentos realizan del indígena, asociándolo con los orígenes, la tradición y el pasado precolombino. Por otro lado, este estudio demuestra cómo las imágenes constituyen una alternativa a la estrategia representativa del indigenismo letrado y ofrecen otra mirada sobre la realidad. Las imágenes tecnológicas 1) muestran detalles que no concuerdan con los estereotipos culturales y revelan un mundo de identidades más moduladas; 2) crean un espacio de colaboración –entre fotógrafo/cineasta y modelos– que permite a los actores sociales marginados participar en su propia representación. Por último, establecemos el vínculo entre esta imagen del indígena y la promoción turística de Perú.
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Le cinéma de Patricio Guzmán. Histoire, mémoires, engagements : un itinéraire transnational / The cinema of Patricio Guzmán. History, memories, commitments : a transnational itinerary / El cine de Patricio Guzmán. Historia, memorias, compromisos : un itinerario transnacional

Joly, Julien 22 June 2018 (has links)
Ce travail de recherche met en lumière l’itinéraire de Patricio Guzmán, documentariste chilien actif depuis les années 1960. À l’aide d’une approche pluridisciplinaire expérimentale, nous interrogeons les rapports dynamiques entre cinéma documentaire, histoire et mémoires par le biais de la biographie d’un artiste qui devient, progressivement, un médiateur transnational entre le Chili et le monde. Le plan chronologique débute par l’étude de l’adolescence artistique du réalisateur chilien, entre les années 1950 et la fin de l’année 1972, cœur de l’époque de l’Unité Populaire de Salvador Allende. Ensuite, nous nous intéressons aux années 1970, lorsque Patricio Guzmán part en exil après l’arrivée au pouvoir de la dictature de Pinochet. Il crée patiemment la trilogie de La batalla de Chile au sein de la Cuba révolutionnaire, alors que le drame chilien suscite des solidarités multiples à l’échelle internationale. Dans un troisième temps, nous retraçons l’itinéraire de l’exilé chilien dans les années 1980 et 1990, entre Espagne et voyages/aventures créatives, principalement en collaboration avec la Télévision nationale espagnole. L’obstination chilienne demeure, malgré l’éloignement : elle est nourrie par l’expérience d’autres horizons. Enfin, nous consacrons la dernière partie au cinéma documentaire de Patricio Guzmán post-dictature, marqué par des engagements mémoriels exigeants, ainsi que des bouleversements de sa méthode de création. Le réalisateur confirme son statut de référence du documentaire mondial, ainsi que la puissance de ses réseaux transnationaux. Ce travail conjugue contextualisations historiques et analyses des films (et de leurs possibilités d’existence).Les approches historiques et esthétiques permettent d’analyser tous les volets de l’existence d’une œuvre d’art, en nourrissant les sciences humaines d’une analyse macro qui interroge les échelles spatiales et historiques (du local au global). En utilisant également l’analyse esthétique comme révélateur du langage artistique pour discerner l’engagement d’un dépositaire de la création, on cherche à comprendre les chemins d’une œuvre d’art, à travers le temps et l’espace, avec une attention particulière portée aux diffusions et réceptions des films, au Chili comme ailleurs. Ce travail de thèse s’intéresse aux interactions dynamiques entre différentes thématiques qui façonne l’existence du cinéaste chilien (qui a cela en commun avec d’autres artistes à l’existence transnationale) : l’art et ses rapports au monde (engagements, mémoires, exil), la complexité du langage audiovisuel (toujours en mouvement, renouvelé par les transformations socioculturelles ainsi que l’évolution des techniques et supports), l’attrait pour un didactisme, une pédagogie guidée par le désir de partager, de se faire le témoin de l’histoire (passée et présente), etc. / This research work brings to light the itinerary of Patricio Guzmán, Chilean documentary filmmaker active since the sixties. With the help of an experimental and multidisciplinary approach, we are questioning the dynamic relationships between cinema, history and memories through the biography of an artist who becomes, gradually, a transnational mediator between Chile and the world. The chronological plan starts by studying the Chilean director’s artistic adolescence, between the fifties and the end of 1972, heart of the time of Salvador Allende’s Popular Unity. Then, we are interested in the seventies, when Patricio Guzmán leaves in exile after the coming of Pinochet’s dictatorship to power. Patiently, he creates The battle of Chile’s trilogy, in the revolutionary Cuba, while the Chilean tragedy generates multiples kinds of solidarities at the international level. In a third step, we retrace the Chilean exile’s itinerary in the eighties and nineties, between Spain and adventures of creative travels, mainly in collaboration with the Spanish National Television. The Chilean obstinacy stays, despites geographical distance : she’s nurtured by others horizon’s experiences. Lastly, we spend the last part of this research focusing on the post-dictatorship’s Patricio Guzmán’s cinema, marked by discerning memorialization’s commitments, as well as turmoil of his creation method. The director confirms his status of documentary’s global reference, as well as the power of his transnationals networks. This research work combines historical contextualization and movie’s analysis (besides of their existence’s possibilities). / Esta investigación se enfoca sobre el itinerario de Patricio Guzmán, documentalista chileno activo desde los años 1960. Con ayuda de un método pluridisciplinario experimental, interrogamos las relaciones dinámicas que unen cine, historia y memorias, por medio de la biografía de un artista que llega a ser, poco a poco, un mediador transnacional entre Chile y el mundo. El plan cronológico empieza por el estudio de su adolescencia artística, entre los años cincuenta y el fin de 1972, corazón del periodo de la Unidad Popular de Salvador Allende. Luego, nos enfocamos sobre los años 1970, cuando Patricio Guzmán entra en el exilio, después de la llegada al poder de la dictadura militar de Pinochet. Él crea, con paciencia, la trilogía de La batalla de Chile, dentro de la Cuba revolucionaria, mientras que el drama chileno genere múltiples solidaridades al nivel internacional. En un tercer momento, volvemos sobre el itinerario del exiliado chileno durante los años 1980 y 90, entre España y viajes/aventuras creativas, principalmente en colaboración con la Televisión Nacional Española. La obstinación chilena se queda, a pesar del alejamiento : es alimentada por la experiencia de otros horizontes. Finalmente, dedicamos la última parte al cine pos-dictadura de Patricio Guzmán, caracterizado por compromisos memoriales exigentes, así como algunos trastornos en su método de creación. El cineasta confirma así su estatuto de referencia del cine documental mundial, así como la potencia de sus redes transnacionales. Este trabajo de investigación combina contextualizaciones históricas y análisis de las películas (y sus posibilidades de existencia).
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Cinéma et vidéo saisis par par le féminisme (France, 1968-1981) / Cinema and Video Captured by Feminism (France, 1968-1981)

Fleckinger, Hélène 09 December 2011 (has links)
Mai 1968 en France ouvre la voie à un renouveau du cinéma d'intervention sociale et politique, qui adopte le plus souvent la forme documentaire. Deux ans plus tard, émerge le Mouvement de libération des femmes (MLF), un "nouveau féminisme" qui invite les femmes à lutter contre leur oppression spécifique et pour la libre disposition de leur corps et de leur sexualité. Cette thèse propose d'étudier les rapports qui se nouent entre cinéma, vidéo et féminisme entre 1968 et 1981 en France, sous les angles à la fois historique et esthétique, des pratiques de production/diffusion et des formes filmiques. Comment la caméra a-t-elle été investie pour accompagner et populariser les luttes féministes ? Quel a été l'impact du féminisme dans le champ cinématographique et vidéographique ? Un parcours au cœur d'un corpus filmique riche, protéiforme et méconnu doit permettre de dessiner cette histoire complexe et de montrer que, puissant instrument de contre-pouvoir et d'agitation directe, la caméra s'impose aussi aux femmes comme un moyen d'expression et de créativité privilégié dans leur quête d'identité individuelle et collective. La première partie revient sur l'irruption de la "question des femmes" à l'intérieur du cinéma militant reconfiguré après mai 1968 : l'ouverture d'un front féministe spécifique au sein d'un cinéma orienté principalement vers la lutte des classes se révèle très limitée et parfois conflictuelle. La seconde partie interroge l'apparition d'une pratique féministe autonome des femmes, qui s'orientent vers une démarche politique d'auto-représentation, dans le champ de la vidéo militante. S'emparer de la caméra répond ici à une exigence politique de prise de parole et de réappropriation de leur corps et de leur sexualité par l'image. Au-delà du noyau dur des films d'intervention, la troisième partie interroge les usages et les politiques féministes du cinéma. Elle soumet en particulier le "cinéma des femmes" à l'épreuve du féminisme, au crible de ses théories et de ses pratiques. / May 1968 in France opens the way to a renewal of a cinema of social and political intervention that most often adopts a documentary form. Two years later, the Women's Liberation Movement a "new feminism" emerges and invites women to fight against their own oppression and for a freedom of choice with matters regarding their body and their sexuality. This thesis proposes to study the relations forged between cinema, video and feminism between 1968 and 1981 in France, both historically and aesthetically, in terms of production/distribution practices and film forms. In what ways has the camera been invested with the task of accompanying and popularizing feminist struggles ? What has the impact of feminism been in the field of cinema and video ? A look at a rich, diverse and little known body of films allows us to trace this complex history and to show that, as a powerful anti¬establishment and direct action instrument, the camera imposes itself as a preferred means of expression and creativity in women's search for an individual and collective identity. The first part addresses the sudden development of the "woman question" in a militant cinema that reconfigures itself after May 1968 : the opening of a specific feminist coalition within a cinema that was mostly oriented towards class struggle reveals itself as very limited and sometimes antagonistic. The second part questions the appearance of an autonomous feminist practice by women that takes a political approach to self-representation in the field of video activism. Here, taking hold of the camera is a response to a political need to speak out and to reappropriate their body and their sexuality through the image. Beyond the hard core of militant films, the third part examines the uses and the feminist politics of cinema. In particular, it puts "women's cinema" to the test in terms of feminism in order to closely examine its theories and practices.
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Des arts filmiques en anthropologie. Enquête, expérience et écologie des images en "tsiganie" / Of Filmic Arts in Anthropology. Inquiry, Experience and Ecology of Images in a "Gypsy hood"

Larcher, Jonathan 18 May 2018 (has links)
Cette recherche s’est initialement constituée autour de la réalisation de films documentaires et d’une collecte d’images vernaculaires produites dans le « quartier tsigane » (une « ţigănie ») du village de Dițești, au sud de la Roumanie. Dès le début de l’enquête, mes interlocuteurs m’indiquent que leur tsiganie est peuplée d’images ; des telenovelas, des images domestiques, des « films de commande familiaux », etc. Chaque situation filmée fait ainsi l’objet d’intenses négociations entre des pratiques et des expériences filmiques contrastées. Ce travail de description et de reconstitution de l’expérience vécue et sédimentée des images de mes interlocuteurs, par l’observation de ses ramifications à la fois dans le monde social et dans une histoire et une écologie des images, a successivement pris la forme d’une enquête par les arts filmiques, d’une histoire visuelle et numérique des figures tsiganes des industries culturelles roumaines, et enfin d’une archéologie des pratiques filmiques vernaculaires en ţigănie.Bien que l’échelle de l’analyse soit celle de la monographie, l’enjeu de ce travail est de montrer combien cette forme d’expérience reconfigure la pratique des arts filmiques et élargit le champ phénoménal des différentes traditions de recherche qui composent le domaine de l’anthropologie visuelle (« ethnographie expérimentale », Indigenous media et film ethnographique). En somme, cet ensemble de propositions visuelles et manuscrites considère les arts filmiques comme des outils analytiques permettant de comprendre et faire comprendre l’expérience vécue des personnes filmées et l’agentivité des images dans le monde social que nous habitons. Ce qui implique, c’est à la fois la conclusion de cette recherche et le postulat du manuscrit, de considérer les cinéastes et les interlocuteurs de l’anthropologue comme de véritables observateurs et théoriciens des images et des réalités vécues. Ainsi, en appréhendant les images au prisme de l’expérience des images des enquêtés, cette recherche expose la manière dont les arts filmiques – en tant que pratique et discipline – produisent de nouveaux questionnements anthropologiques. Complémentairement, et de manière plus critique, ce savoir des images invite à reconsidérer avec attention la manière dont les anthropologues (et les cinéastes) délèguent parfois aux technologies de l’image des fonctions descriptives, mémorielles, ou transactionnelles. / This research initially consisted of the production of documentary films and a collection of vernacular images produced in the "Gypsy Quarter" ( "ţigănie") of Diţeşti, a village in the south of Romania. From the start of this investigation, my interlocutors informed me that their ţigănie is populated by images; telenovelas, domestic pictures, “commissioned home movies”, etc. Each filmed situation is therefore the subject of intense negotiations between practices and contrasting filmic experiences. This work is based on a description and the reconstruction of the lived experiences, sedimented with images of my interlocutors. By observing the ramifications of this work, both in the social world and in a history and ecology of images, it has progressively taken the form of an investigation by the filmic arts, a visual and digital history of Gypsy figures of the Romanian cultural industries and an archeology of vernacular film practices in ţigănie. Although the scale of the analysis is that of a monograph, the challenge of this work is to show how this form of experience reconfigures the practice of filmic arts and broadens the phenomenal field of different research traditions that constitute the field of Visual Anthropology ("experimental ethnography", Indigenous media and ethnographic film). In short, this set of visual and textual proposals considers the filmic arts as analytical tools for understanding and making understood the lived experience of filmed people and the agentivity of images in the social world we inhabit. What this thesis proposes, both in its hypothesis and conclusion, is to consider both filmmakers and the anthropologist’s interlocutors as true observers and theoreticians of images and experienced realities. Thus, by understanding images through the experience of the respondents’ images, this research demonstrates the way in which the filmic arts - as a practice and a discipline - generate new anthropological questions. In addition, and more critically, this knowledge of images invites us to reconsider attentively the way in which anthropologists (and filmmakers) sometimes delegate the descriptive, memorial or transactional functions of images to visual technologies.
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Produire un film documentaire à visibilité internationale dans une Syrie marquée par la guerre (2011-2021) : un processus infrastructurel, mobilitaire et transnational

Pignato, Justine 04 1900 (has links)
La révolution devenue guerre en Syrie, qui a éclaté en 2011, a été marquée par l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes qui ont témoigné de ce qui se déroulait dans leur pays. Dans cette thèse, j’ai interrogé les conditions qui ont permis la réalisation de films documentaires dans un contexte de guerre où les cinéastes ont été spécifiquement pris·es pour cibles. En particulier, je me suis attachée à mettre en lumière le processus de production des films documentaires syriens depuis 2011 et ce qui le rend singulier. A cet effet, j’ai proposé une grille d’analyse du processus de production documentaire qui croise trois perspectives opérant dans des domaines différents, incommensurables : 1. l’infrastructure qui supporte le processus de production, 2. la mobilité qui modèle ce processus et 3. le rapport de ce processus au national. J’ai ainsi pu montrer que le modèle de production des films documentaires syriens indépendants (2011-2021) a été à la fois 1) porté par une infrastructure documentaire plastique, combinant des éléments d’infrastructure primaires, matériels, informationnels et humains, 2) marqué dans sa pratique et son esthétique par l’im/mobilité des cinéastes, ainsi que 3) transnational dans son modèle de production et national dans son propos. / The Syrian revolution-turned-war, which broke out in 2011, was marked by the emergence of a new generation of filmmakers who bore witness to what was happening in their country. In this thesis, I examined the conditions that made it possible to make documentary films in a context of war where filmmakers were specifically targeted. In particular, I set out to shed light on the production process of Syrian documentary films since 2011 and what makes it singular. To this end, I proposed a grid for analyzing the documentary production process that crosses three perspectives operating in different, incommensurable domains: 1. the infrastructure that supports the production process, 2. the mobility that shapes this process, and 3. the relationship of this process to the national. Thereby, I was able to show that the production model for independent Syrian documentary films (2011-2021) was simultaneously 1) supported by a plastic documentary infrastructure, combining primary, material, informational and human infrastructural elements, 2) marked in its practice and aesthetics by the im/mobility of filmmakers, as well as 3) transnational in its production model and national in its subject.

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