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Semantics of the gendered body at the IOC’s Medical Commission between 1967 and 1972

Filion-Donato, Émilie 09 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les tests de féminité dans le sport de haut niveau. Plus particulièrement, les tests qui ont été menés par le Comité Olympique International (COI). Cette étude débute avec un survol historique des classifications du corps en sciences biomédicales et en sciences sociales, ainsi que de la place des femmes dans le sport et des tests de féminités. Ensuite, à travers une analyse de contenu des procès-verbaux, correspondances, et études présentées à la Commission Médicale du COI entre 1967 et 1972, cette recherche relève six catégories de discours sur le corps. Les résultats de cette analyse se déploient en deux temps : d’abord les discours à propos du corps et les différences de sexe et ensuite le rapport entre le corps et les membres de la Commission Médicale. Les trois discours relevés par rapport au corps sont : « la nature polymorphe du corps», « le corps comme dimorphique », et « le corps anormal ». Les discours par rapport à la relation entre corps et la commission médicale sont : « le corps comme objet scientifique », « le corps comme catégorie abstraite », et « le corps comme objet de préoccupation éthique ». / This thesis focuses on gender testing in high-level sport. More specifically, those conducted by the International Olympic Committee (IOC). I begin with a historical contextualization of the various classifications of the body biomedical and social sciences have put forward. Then, through a content analysis of the minutes, correspondences, and studies read by the Medical Commission between 1967 and 1972, I highlight six categories of discourse on the body. These are divided into two types of categories: first the ways in which the body and sex differences are talked about; then, the relationship between the body and the members of the Medical Commission. The three types of discourses relating to the body are: “the polymorphic nature of the body", "the body as dimorphic", and "the abnormal body". Discourses on the relationship between the abnormal body are: "the body as scientific object", “the body as abstract category”, and "the body as an object of ethical concern".
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Les systèmes complexes et la digitalisation des sciences. Histoire et sociologie des instituts de la complexité aux États-Unis et en France / Complex systems and the digitalization of sciences. History and sociology of complexity institutes in the United States and in France

Li Vigni, Guido Fabrizio 26 November 2018 (has links)
Comment penser la relation entre les cultures scientifiques contemporaines et l’usage grandissant de l’ordinateur dans la production des savoirs ? Cette thèse se propose de donner une réponse à telle question à partir de l’analyse historique et sociologique d’un domaine scientifique fondé par le Santa Fe Institute (SFI) dans les années 1980 aux États-Unis : les « sciences des systèmes complexes » (SSC). Rendues célèbres par des publications grand-public, les SSC se répandent au cours des années 1990 et 2000 en Europe et dans d’autres pays du monde. Ce travail propose une histoire de la fondation de ce domaine en se concentrant sur le SFI et sur le Réseau National des Systèmes Complexes français. Avec un regard sociologique ancré dans les Science & Technology Studies et dans le courant pragmatiste, elle pose ensuite des questions sur le statut socio-épistémique de ce domaine, sur les modalités de l’administration de la preuve dans des savoirs fondés sur la simulation numérique et enfin sur les engagements épistémiques tenus par les spécialistes des systèmes complexes. Le matériau empirique – composé d’environ 200 entretiens, plusieurs milliers de pages d’archives et quelques visites de laboratoire – nous amène non seulement à mieux connaître ce champ de recherche – dont le langage est très répandu aujourd’hui, mais peu étudié par les historiens et les sociologues ; il nous porte aussi à questionner trois opinions courantes dans la littérature humaniste à propos des sciences numériques. À savoir : 1) l’ordinateur produit des connaissances de plus en plus interdisciplinaires, 2) il donne vie à des savoirs de type nouveau qui nécessitent une toute autre épistémologie pour être pensés et 3) il fait inévitablement advenir des visions du monde néolibérales. Or, cette thèse déconstruit ces trois formes de déterminisme technologique concernant les effets de l’ordinateur sur les pratiques scientifiques, en montrant d’abord que, dans les sciences computationnelles, les rapports interdisciplinaires ne se font pas sans effort ni pacifiquement ou sur pied d’égalité ; ensuite que les chercheurs et les chercheuses des SSC mobilisent des formes d’administration de la preuve déjà mises au point dans d’autres disciplines ; et enfin que les engagements épistémiques des scientifiques peuvent prendre une forme proche de la vision (néo)libérale, mais aussi des formes qui s’en éloignent ou qui s’y opposent. / How to think the relationship between contemporary scientific cultures and the rising usage of computer in the production of knowledge ? This thesis offers to give an answer to such a question, by analyzing historically and sociologically a scientific domain founded by the Santa Fe Institute (SFI) in the 1980s in the United States : the « complex systems sciences » (CSS). Become well-known thanks to popular books and articles, CSS have spread in Europe and in other countries of the world in the course of the 1990s and the 2000s. This work proposes a history of the foundation of this domain, by focussing on the SFI and on the French Complex Systems National Network. With a sociological take rooted into Science & Technology Studies and into pragmatism, it then asks some questions about the socio-epistemic status of such a domain, about the modalities of production of evidence as they are employed in the context of digital simulation and, finally, about the epistemic engagements hold by complexity specialists. Empirical material – composed by circa 200 interviews, several thousands archival pages and a small number of laboratory visits – allows us not only to improve knowledge about this field – whose language is very common today, but little studied by historians and sociologists ; it also brings us to question three current opinions in the human and social sciences literature regarding digital sciences. That is : 1) that the computer produces more and more interdisciplinary knowledge, 2) that it gives birth to a new type of knowledge which needs an entirely new epistemology to be well understood and 3) that it inevitably brings about neoliberal visions of the world. Now, this thesis deconstructs these three forms of technological determinism concerning the effects of computer on scientific practices, by showing firstly that, in digital sciences, the interdisciplinary collaborations are not made without any effort and in a symetrical and pacific way ; secondly, that CSS’ researchers mobilize a kind of evidence production techniques which are well known in other disciplines ; and, thirdly, that scientists’ epistemic engagements can take (neo)liberal forms, but also other forms that depart from neoliberalism or that stand against it.
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Le rôle des principes dans la construction des théories relativistes de Poincaré et Einstein

Toncelli, Raffaella 23 December 2010 (has links)
Dans cette thèse nous analysons la place logique que les principes ont occupée à la fin du XIXe et au début du XXe siècle dans la construction des théories relativistes. Après une présentation de caractère général et historique (chapitres 1-3) dans laquelle nous rappelons le statut des principes dans la tradition classique et dans les travaux de Newton, et dans laquelle nous tentons de montrer comment la théorie de la thermodynamique et les théories de la lumière ont pu remettre en cause cette tradition, le corpus de la thèse peut être divisé en deux grandes parties, une première (chapitres 4-6) consacrée à la relativité restreinte, et une deuxième (chapitres 7-9) consacrée à la théorie de la relativité générale. Le chapitre 1 est consacré à rappeler ce que sont les principes dans la tradition classique, d’Aristote à Galilée et Newton. Dans le deuxième chapitre nous évoquons la formulation des deux principes de la thermodynamique et nous montrons en quoi ils s’éloignent de la mécanique classique et peuvent être considérés comme deux principes d’un nouveau type. Dans le troisième chapitre nous présentons un panorama des théories physiques à la fin du XIXe siècle, afin de replacer dans leur contexte les réflexions qui ont conduit à la formulation de la théorie de la relativité restreinte. Les chapitres quatre et cinq sont consacrés au principe de relativité. Dans le chapitre quatre nous l’abordons de façon géométrique, en mettant en évidence les différences entre espace géométrique et espace physique et les problèmes liés à l’espace absolu. Au chapitre cinq nous analysons de plus près la formulation du principe de relativité dans les travaux de Poincaré de 1904-1905. Le chapitre six est consacré à la présentation de la relativité restreinte faite par Einstein la même année 1905. Les chapitres sept, huit et neuf sont consacrés à la relativité générale et aux principes qu’Einstein pose à sa base. Dans le chapitre sept nous analysons le principe d’équivalence et la première période de formulation de la théorie de la relativité générale (1907-1912). Le chapitre 8 reprend le thème de la géométrie et montre comment des considérations générales sur la non-validité de la géométrie euclidienne ont mis Einstein sur la voie de la théorie généralisée de la gravitation. Le chapitre 9 aborde un moment délicat de la construction de la théorie :les années 1913-1915, pendant lesquelles Einstein abandonne l’idée de covariance générale et essaie d’établir les équations de la théorie. Nous analysons les principes qui le guident dans ses recherches et ceux qu’il abandonne (même temporairement), pour montrer enfin comment Einstein est arrivé à la formulation de la théorie de la relativité générale. / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La grammaire de soi ; l’enquête psychanalytique, un mode d’organisation des interactions propre aux sociétés démocratiques contemporaines

Lamarche, Jean-Baptiste 12 1900 (has links)
Une multitude de gens, au XXe siècle, se sont servis de la psychanalyse pour se rendre compte de leurs faits et gestes. En s’appuyant ainsi sur la psychanalyse, ils démontraient la profondeur de la confiance qu’ils lui accordaient. Cette diffusion ample et profonde, qui a laissé une empreinte très marquée sur la culture contemporaine, demeure largement inexpliquée. Ce phénomène étonnant devient intelligible dès lors qu’on aborde la psychanalyse comme une grammaire de l’intériorité, qui a guidé des interactions en les médiatisant par des symboles et des significations communes (normes, valeurs, etc.) propres aux sociétés démocratiques contemporaines (celles qui se conçoivent comme émanant d’un accord entre individus). Cette pratique sociale, l’enquête psychanalytique, peut être analysée en situant dans leurs contextes d’interactions les discours dans lesquels des désirs refoulés étaient imputés à différentes conduites. L’œuvre de Freud offre un échantillon de tels discours. La description de la forme et du sens que ces imputations de désirs refoulés conféraient à différentes interactions en cours nous permet d’identifier les traits caractéristiques de l’enquête psychanalytique. Freud montre que le refoulement naît d’un conflit entre une volonté présociale refoulée et une volonté socialisée, refoulante, née des exigences inculquées par l’autorité parentale. Pour identifier un désir refoulé, il faut donc simultanément identifier une relation refoulante. L’enquête psychanalytique amène à passer en revue les différentes relations interpersonnelles et intrapersonnelles dans lesquelles est impliqué l’auteur du refoulement. Cet exercice permet de départager les relations qui contraignent la volonté intérieure présociale à des exigences sociales de celles qui, en sens inverse, émanent de cette volonté intérieure. Comme les premières suscitent le refoulement et les symptômes indésirables qu’il entraîne, la guérison du refoulement exige que le porteur du refoulement prenne ses distances des exigences sociales héritées, de manière à parvenir à reconnaître sa volonté présociale. En soupesant ainsi la contrainte exercée sur les volontés présociales par les relations particulières, l’enquête psychanalytique jaugeait ces dernières à partir d’une exigence propre aux sociétés démocratiques contemporaines : celle de fonder les relations sociales sur les volontés non contraintes des partenaires. L’enquête psychanalytique participait ainsi d’un imaginaire social moderne qui donnait, à des relations variées, la forme d’un contrat. Les contemporains qui recouraient à cette enquête manifestaient un souci de respecter cette exigence et ils suscitaient une réaction critique envers les relations qui contraignaient la volonté. En somme, l’enquête psychanalytique offrait aux contemporains une manière d’ordonner les relations qui était adaptée à une société accordant une autorité prééminente aux exigences « contractuelles ». Voilà qui explique en grande partie l’ampleur et la profondeur de la diffusion de la psychanalyse au XXe siècle. / In the twentieth century, a multitude of people used psychoanalysis to explain their actions and gestures to one another. Their reliance on psychoanalysis, is an indication of how deeply they trusted its theories. This wide and profound diffusion, which has left a very strong impression on contemporary culture, remains however largely unexplained. This puzzling phenomenon becomes intelligible, from the moment one treats psychoanalysis as a grammar of interiority, which guides interactions by mediating them with symbols and common meanings (norms, values, etc.) specific to contemporary democratic societies (those that conceive themselves as emerging from an agreement between individuals). This social practice, the psychoanalytic inquiry, can be analyzed by situating in their contexts of interactions the speeches in which repressed desires were imputed to various conducts. Freud’s work provides a sample of such speeches. The description of the form and meaning that these imputations of repressed desires conferred to different ongoing interactions allows us to identify the specific features of the psychoanalytic inquiry. Freud shows that the repression arises from a conflict between a repressed presocial will and a socialized will, which enforces repression, born from requirements inculcated by the parental authority. Hence, to identify a repressed desire, one must simultaneously identify a repressing relationship. The psychoanalytic inquiry leads to review the different interpersonal and intrapersonal relationships in which the author of the repression is involved. This exercise leads to set apart the relationships that constrain the inner presocial will to social requirements, from those that rather emanate from this inner will. Since the former creates the repression and the unwanted symptoms it causes, the healing of the repression requires that its carrier distances oneself from inherited social requirements, in order to recognize one’s her inner will. By weighing the coercion on presocial wills exercised by specific relations, the psychoanalytic inquiry gauged these relations from a standard specific to contemporary democratic societies: the requirement to ground social relations on the unconstrained wills of the partners. The psychoanalytic inquiry was part of a modern social imaginary that shaped the form of a contract to various relationships. The people who used this inquiry showed that they were concerned about this requirement and they prompted a critical reaction to the relationships that constrained their will. In sum, the psychoanalytic inquiry provided the contemporary world with a way of organizing relationships that was adapted to a society that gave a preeminent authority to “contractual” requirements. That largely explains the breadth and depth of the diffusion of psychoanalysis in the twentieth century.
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Perception in Movement. Moving Images in Albert Michotte's Experimental Psychology (1881-1965) / La Perception en Mouvement. Les images mobiles dans la psychologie expérimentale d'Albert Michotte (1881-1965)

Leyssen, Sigrid 27 November 2017 (has links)
J’explore de nouvelles façons d’étudier l’histoire et l’historicité de la perception, à travers un double portrait du psychologue francophone Albert Michotte, et de la collection de ses disques en papier. Leur interaction produit de nouvelles images expérimentales, éclaircissant les complexités de la perception. J’ai navigué différents archives, archives d'objets et collections d’instruments en Belgique, en France et en Allemagne. La découverte de nouvelles sources et mes ré-animations historiques m’ont permis de combiner l’histoire des sciences et l’étude des médias, touchant sur l’histoire de la philosophie et de la religion. Le portrait de Michotte dévoile une figure qui fait le pont entre différents paradigmes psychologiques, science et religion, filmologie et phénoménologie expérimentale, aussi bien qu’un diplomate des sciences traversant deux guerres, des politiques religieuses et des changements institutionnels. Etudier les paradoxes qu’il incarnait devient ainsi un outil d’historiographie. Le portrait des disques, contextualisé en termes de 'contextes d’action', montre comment ils sont liés à la pratique expérimentale, le cinéma, l’art et la culture matérielle du laboratoire. Ce double portrait montre comment Michotte et les disques créèrent ensemble des images en mouvement afin d’étudier les perceptions dynamiques, telle que la perception de la causalité. Le mouvement est essentiel à cette thèse, car il permet de comprendre comment de telles perceptions son générées et transportées. L’étude de ces perceptions permet de saisir comment la perception dépend d’un contexte, se forme à travers des inter-actions, et change – montrant son historicité. / I explore new ways to study the history and historicity of perception, through a double portrait: of the francophone psychologist Albert Michotte, and of a set of well-preserved rotating paper discs. In their interaction, new experimental images were generated, shedding light on the intricacy of perception. I have searched different archives, object-archives and instrument collections in Belgium, France and Germany. Newly discovered sources, together with my historical re-animations, allowed me to combine history of science with media studies, in close interaction with the history of philosophy and religion.The portrait of Michotte shows a bridging-figure between different psychological paradigms, science and religion, filmology and experimental phenomenology, performing science diplomacy to navigate two wars, religious politics and institutional change. Studying the paradoxes he embodied is developed into a historiographical tool. The portrait of the discs, contextualised in terms of 'action contexts', shows how they related to experimental practice, cinema, art and the material culture of the laboratory. This dynamic double portrait shows how Michotte and the discs together create moving images for the study of dynamic perceptions, such as the perception of causality. Motion is central to this thesis, not only for explaining the dynamic perception of movements, but especially for understanding how such perceptions are generated and transported. Studying these 'movement-perceptions' makes it possible to grasp how perception is context dependent, how it is shaped through inter-actions, and how it changes – giving it a history.
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Le développement de l'assainissement par dépression : un réseau urbain retrouvé

Poujol, Thierry 24 September 1990 (has links) (PDF)
Les trois étapes distinctes de la diffusion en France des réseaux d'assainissement par dépression, c'est-à-dire leur émergence à la fin du XIXème siècle, l'absence totale de nouvelles installations entre 1935 et 1970, enfin leur réapparition dans les années 1970, coïncident avec trois événements clefs dans l'histoire de l'assainissement : la révolution pastorienne qui fait du microbe le premier acteur de l'assainissement ; la normalisation progressive du tout-à-1'égout gravitaire, officialisée avec la mise au point de la circulaire Caquot en 1949 ; et, dans les années 1970, le passage obligé de nonnes de procédés à des normes de résultats. L'étude de la diffusion de cette innovation consiste alors à montrer pourquoi une technique bannie a retrouvé aujourd'hui un nouveau droit de cité. L'analyse historique des facteurs qui ont présidé à la marginalité des premiers procédés pneumatiques révèle que la normalisation du gravitaire a eu une portée plus importante qu'une simple réglementation des tracés et des dimensionnements des conduites. Cependant, le contexte actuel de l'assainissement en France apparaît favorable au développement du réseau sous vide. Le réseau à dépression, comme système de desserte territoriale apparaît d'ailleurs comme un système d'avenir, là même où le gravitaire ne peut être installé facilement. Enfin, le jeu des acteurs industriels promoteurs du pneumatique traduit une succession d'adaptations subies et/ou "initiées" par l'ensemble des acteurs de l'assainissement. Le développement actuel du réseau par dépression ne remet pas en cause les performances des techniques traditionnelles. Il correspond plutôt à l'apparition de nouveaux besoins et de nouvelles exigences, que les procédés gravitaires et autonomes ne peuvent pas entièrement satisfaire.
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Viscosity and microscopic chaos: the Helfand-moment approach / Viscosité et chaos mircroscopique: approche par le moment de Helfand

Viscardy, Sébastien 21 September 2005 (has links)
<p align="justify"><p>Depuis les premiers développements de la physique statistique réalisés au 19ème siècle, nombreux ont été les travaux dédiés à la relation entre les processus macroscopiques em>irréversibles</em>(tels que les phénomènes de transport) et les propriétés de la dynamique <em>réversible</em> des atomes et des molécules. Depuis deux décennies, l'<em>hypothèse du chaos microscopique</em> nous en apporte une plus grande compréhension. Dans cette thèse, nous nous intéressons plus particulièrement aux propriétés de <em>viscosité</em>. <br /><br /><p><p>Dans ce travail, nous considérons des systèmes périodiques de particules en interaction. Nous proposons une nouvelle méthode de calcul de la viscosité valable pour tous systèmes périodiques, quel que soit le potentiel d'interaction considéré. Cette méthode est basée sur la formule dérivée par Helfand exprimant la viscosité en fonction de la variance du <em>moment de Helfand</em> croissant linéairement dans le temps.<br /><br /><p><p><p>Dans les années nonante, il a été démontré qu'un système composé de seulement deux particules présente déjà de la viscosité. Les deux disques <em>durs</em> interagissent en collisions élastiques dans un domaine carré ou hexagonal avec des conditions aux bords périodiques. Nous appliquons notre méthode de calcul des propriétés de viscosité dans les deux réseaux. Nous donnons également une explication qualitative des résultats obtenus. <br /><br /><p><p>L'étude de la relation entre les propriétés de viscosité et les grandeurs du chaos microscopique représente l'une des principales tâches de cette thèse. Dans ce contexte, le <em>formalisme du taux d'échappement</em> joue un rôle majeur. Ce formalisme établit une relation directe entre cette grandeur et la viscosité. Nous étudions numériquement cette relation et la comparaison avec les résultats obtenus par notre méthode sont excellents. <br /><br /><p><p><p>D'autre part, le formalisme du taux d'échappement suppose l'existence d'un <em>répulseur fractal</em>. Après avoir mis en évidence son existence, nous appliquons le formalisme proposant une formule exprimant la viscosité en termes de l'exposant de Lyapunov du système (mesurant le caractère chaotique de la dynamique)et de la dimension fractale du répulseur. L'étude numérique de cette relation dans le modèle à deux disques durs est réalisée avec succès et sont en excellent accord avec les relations obtenus précédemment. <br /><br /><p><p>Enfin, nous nous penchons sur les systèmes composés de <em>N</em> disques durs ou sphères dures. Après une étude de l'équation d'état et des propriétés chaotiques, nous avons exploré les propriétés de viscosité dans ces systèmes. Les données numériques obtenues sont en très bon accord avec les prévisions théoriques d'Enskog. D'autre part, nous avons utilisé notre méthode de calcul de la viscosité dans des systèmes de Lennard-Jones. De plus, nous avons proposé une méthode analogue pour le calcul numérique de la <em>conduction thermique</em>. Nos résultats sont en très bon accord avec ceux obtenus par la méthode de Green-Kubo.<p></p><p><p><br /><br /><p><p><p align="justify"><p>In this thesis, we first devote a section on the history of the concept of irreversibility; of the hydrodynamics, branch of physics in which the viscosity appears; of the kinetic theory of gases establishing relationships between the microscopic dynamics and macroscopic processes like viscosity; and, finally, the interest brought in statistical mechanics of irreversible processes by the theory of chaos, more precisely, the microscopic chaos. We propose a method based on the Helfand moment in order to calculate the viscosity properties in systems of particles with periodic boundary conditions. We apply this method to the simplest system in which viscosity already exists: the two-hard-disk model. The escape-rate formalism, establishing a direct relation between chaotic quantities of the microscopic dynamics (e.g. Lyapunov exponents, fractal dimensions, etc.), is applied in this system. The results are in excellent agreement with those obtained by our Helfand-moment method. We extend the calculation of the viscosity properties to systems with more than two hard balls. Finally, we compute viscosity as well as thermal conductivity thanks to our own method also based on the Helfand moment.<p></p> / Doctorat en sciences, Spécialisation physique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’opération archéologique. Sociologie historique d’une discipline aux prises avec l’automatique et les mathématiques. France, Espagne, Italie, 2e moitié du XXe siècle / The archeological operation. A sociohistorical perspective of a discipline faced with developments in automatics and mathematics. France, Spain, Italy, in the second half of the 20th century

Plutniak, Sébastien 09 May 2017 (has links)
La seconde moitié du XXe siècle donna lieu à un accroissement des tentatives de redéfinir en termes opérationnels divers domaines de l'activité sociale tant scientifique, militaire, administratif ou industriel. Ces tentatives tirèrent parti des innovations scientifiques et techniques de la Deuxième Guerre mondiale, puis de la généralisation de l'automatique. Cette thèse en propose une sociologie historique, menée à partir du cas particulier de l’archéologie. Ce domaine scientifique fait alors l’objet d’efforts accrus de disciplinarisation et de professionnalisation. C’est également le cas des mathématiques appliquées puis de l’informatique : cette étude porte précisément sur les rapports établis à l’intersection de ces trois domaines. En France, au cours des années 1950 et 1960, les innovations méthodologiques et conceptuelles y ont été particulièrement importantes. Pourtant, par la suite, leur réception s’est révélée relativement mineure. En archéologie, les innovations relatives aux mathématiques appliquées, à la formalisation du langage et à l’automatique n’ont pas donné lieu au développement d’une spécialité fondée sur le calcul. Cette situation contraste avec celle d’autres disciplines ou d’autres pays, et ceci alors même que les redéfinitions théoriques et méthodologiques de la « New Archaeology » anglophone se diffusaient à l’échelle internationale. La thèse explore les cas de trois entreprises collectives, menées respectivement autour de Georges Laplace, Jean-Claude Gardin et Jean Lesage, entre France, Espagne et Italie. Ces cas sont complétés par ceux d’un ensemble d’acteurs ayant été à la fois ingénieurs et archéologues. D’un point de vue général, cette étude porte sur les statuts cognitifs et sociaux des contributions méthodologiques dans l’activité scientifique. Trois modèles de relations entre spécialistes d’un domaine scientifique et spécialistes des sciences formelles sont identifiés et décrits. Les transformations entraînées par l’introduction des mathématiques et de l’automatique dans la division du travail et la distribution des formes de reconnaissance sont analysées. La réception de ces propositions méthodologiques est discutée à l’aune de différents facteurs et modèles de l’innovation scientifique. Ce sont, au final, des éclairages nouveaux sur le développement de l’archéologie de sauvetage puis préventive et sur la genèse des recours aux technologies « numériques » en sciences de l'homme qui sont proposés.L’analyse tire parti de 82 entretiens, 23 fonds d’archives et de plusieurs jeux de données bibliométriques (pré-existants ou constitués pour cette étude). En écho aux travaux pris pour objets, cette thèse entend également être une proposition et une illustration d’un usage possible de la formalisation et de l’informatique en sciences sociales. Fondées sur l’emploi d’un wiki et les principes de la programmation lettrée et de la reproductibilité des analyses, les architectures documentaire et démonstrative de cette étude font elles-mêmes l’objet d’une analyse. / During the second half of the 20th century, attempts were made to operationally redefine various social activities, including those related to science, the military, administration and industry. These attempts were aided by scientific and technical innovations developed in the Second World War, and subsequently by the increase in use of automation in various domains. This Ph.D. thesis addresses these attempts from a sociohistorical perspective, focusing on the specific case of archaeology. During this period, the domain of archaeology underwent a process of disciplinarisation and professionalisation. The same occurred in applied mathematics and then computer science: this thesis focuses on the relationships between these three domains. In France, during the 1950's and 1960's, there were significant methodological and conceptual innovations. Their subsequent scientific recognition, was, however, relatively minor. In archaeology, innovations related to applied mathematics and automatics did not lead to the emergence of an archaeological speciality based on computation. This situation was in striking contrast to what happened in other scientific domains and in archaeology in other countries, where new theoretical and methodological Anglophone definitions in ‘New Archaeology’ were spreading worldwide.This thesis explores three collective attempts to redefine the conceptual and methodological basis of archaeology, led by Georges Laplace, Jean-Claude Gardin and Jean Lesage, across France, Spain and Italy. These cases are completed by other people who had significant careers in both engineering and archaeology. In general, this thesis studies a scientific activity by investigating the cognitive and social aspects of peoples’ methodological contributions. Three models of the relationships between experts in a scientific domain and experts in an applied science (here mathematics and computing) are empirically identified and described. The effects of introducing mathematical and automation procedures on the division of labour and the distribution of recognition are analysed. The success or failure of the methodological propositions are discussed with reference to several factors and models of scientific innovation. This thesis generates new information on the development of rescue and preventive archaeology and on the use of digital technologies in human sciences.The analysis draws on 82 interviews, 23 archives and several bibliometric datasets (extracted from pre-existing databases or constructed for the purpose of this research). Mirroring the archaeological propositions under study, this research also intends to illustrate the possible use of computing and formalised procedures in social sciences. The documentation and demonstrative principles underlying this work, implemented by using Wiki, the methods of literate programming and reproducible research, are themselves analysed.
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Transmission transatlantique de savoirs en sciences naturelles d’Amérique française au XVIIIe siècle; Étude comparative des écrits de Kalm (Canada), de Barrère (Guyane française), de Le Page du Pratz (Louisiane) et de Dumont de Montigny (Louisiane)

Brassard, Alice 08 1900 (has links)
Dans la foulée de leur colonisation de l’Amérique aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Français ont dressé des inventaires des ressources du territoire occupé ou convoité. Apte à décrire toute cette richesse, l’histoire naturelle devint ainsi un savoir colonial par excellence et l’un des rouages centraux de la « machine coloniale » française. Aussi, le legs textuel de cette activité est-il considérable et diverses perspectives s’y expriment : un entreprenant colon, par exemple, ne verra pas les ressources de la Louisiane de la même façon qu’un officiel métropolitain de passage ou qu’un botaniste en mission. Mais le regard colonisateur est largement partagé et tous ces textes, ou presque, font acte d’appropriation des plantes, minéraux et animaux américains. La place ménagée aux indigènes et aux esclaves – qu’ils soient d’origine autochtone ou afro-américaine – comme acteurs dans le processus de création de savoir est variable selon le contexte et l’auteur. Ce mémoire se penche sur un petit nombre de textes éloquents tirés du corpus de l’histoire naturelle des colonies d’Amérique continentales françaises. Sont étudiés de près quatre auteurs qui ont œuvré ou qui ont été de passage au Canada (Kalm), en Guyane française (Barrère) et en Louisiane (Le Page du Pratz et Dumont de Montigny). Nous examinons dans un premier temps les différents contextes d’acquisition de savoirs. Par la suite, l’analyse portera sur leurs inventaires respectifs des ressources coloniales, puis leur façon de traiter leurs sources. Finalement, nous concluons cette recherche sur les manières dont ces naturalistes-écrivains transmettront à leurs lecteurs européens leurs connaissances nouvellement acquises et la portée de la diffusion que leurs écrits connaîtront. / Following their colonization of America in the 17th and 18th centuries, the French drew up inventories for the resources of the occupied or coveted territory. Being able to describe all this wealth, natural history thus became the ultimate colonial knowledge and one of the central cogs of the French Colonial Machine. Also, the textual legacy of this activity is considerable and various points of view are taken into account: an enterprising settler, for example, will not see Louisiana’s resources in the same way as a travelling metropolitan official or a botanist on assignment. However, the colonial perspective is widely spread and all these texts, or almost all of them, are evidence of the appropriation of American plants, minerals and animals. The position of indigenous people and slaves – whether of indigenous or African-American origin – as actors in the process of knowledge creation depends on the context and the author’s stance. This thesis focuses on a small number of compelling texts from the natural history corpus of the French mainland colonies in America. Four authors who worked in or visited Canada (Kalm), French Guiana (Barrère) and Louisiana (Le Page du Pratz and Dumont de Montigny) are studied in depth. We first examine the different contexts of knowledge acquisition. Subsequently, we analyze the colonial resources inventories available at that time and how the sources are managed. Lastly, we conclude by looking at how these naturalist writers transmit to their European readers their newly acquired knowledge and the impact that their work will have.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912) Miroir d'une jeune nation.

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
L’histoire du Jardin botanique de Bruxelles offre l’opportunité de prendre le pouls de la capitale et de ses développements successifs ; de la bourgeoisie du XIXème siècle, de ses passions et de ses fantasmes ; de la science nationale et internationale ; des rêves coloniaux qui habitèrent les souverains belges ; bref de la société belge dans ses multiples composants… quand elle n’entrouvrait pas la porte de l’intimité psychologique de certains intervenants majeurs du passé scientifique national. En effet, le Jardin botanique fut d’abord l’expression d’une société anonyme créée sous le régime hollandais (1826) : la Société Royale d’Horticulture des Pays-Bas. Cette dernière devait enfin doter la capitale méridionale du pays d’un indispensable marqueur de sa modernité, à moindres frais pour la couronne. Dans ce modus operandi se lisaient la passion bourgeoise pour la nature (surtout exotique), certes, mais aussi son utopie, laquelle faisait dépendre le bien être de la société de l’esprit d’entrepreprise d’une classe. Il s’agissait d’une des premières sociétés anonymes belges, et l’immaturité de cet outil se paierait bien vite. Alors qu’il avait été inspiré par le Jardin des Plantes du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris – archétype de l’institution scientifique nationale totalement soutenue par l’état – le jardin de Bruxelles revêtit une forme commerciale qui devait bien le servir, lorsque la crise qui suivit la Révolution de 1830 frappa les finances publiques du nouvel état belge. Dès ce moment, le Jardin botanique se lança dans une recherche effrénée de revenus, laquelle ne cesserait qu’avec le rachat du site par l’état belge, en 1870. Unanimement considéré comme magnifique, il n’avait survécu jusque là que grâce à l’écrin qu’il offrait aux réjouissances bourgeoises de la capitale, grâce à la vente d’une partie de sa surface à la faveur de la construction de la Gare du Nord, et à des augmentations successives des subsides versés par le gouvernement et par la capitale. En réalité, la science n’avait alors jamais vraiment élu domicile à la Porte de Schaerbeek… tout au plus avait-on tenté de la singer pour feindre de mériter les subventions nationales que les Chambres devaient approuver. La beauté remarquable de la propriété, sa fonction sociale d’écrin pour la vie événementielle bruxelloise, et sa fonction symbolique de révélateur d’état de civilisation, avaient été les clefs de sa longévité. Le site fut donc racheté en 1870, à la suite d’une entreprise de persuasion, tenant parfois du lobbying, menée par Barthélémy Dumortier (1797-1878), célèbre homme politique catholique, et botaniste de renom. Il avait pour objectif de monter un équivalent belge des Royal Botanic Gardens de Kew, sur les ruines de ce jardin que la bourgeoisie avait abandonné à l’Etat, contre une somme ridicule et en sacrifiant les bénéfices de ses actionnaires. Dumortier voulait donc créer un grand centre voué à la taxonomie, et avait fait acheter le célèbre herbier brésilien de F. von Martius à cette fin. Après des années d’incertitude, marquées par des querelles internes, parfois fort menaçantes, le Jardin botanique de l’Etat échut à François Crépin, l’auteur de la fameuse Flore de Belgique. Le Rochefortois ne cesserait de tenter de déployer son institution, parfois avec succès, mais elle pâtissait d’un handicap de taille : des liens trop étroits avec la Ville de Bruxelles et son université, bastions libéraux et maçonniques. Il en découla, dans une série de ministères uniformément catholiques, une intrumentalisation du Jardin botanique, teintée de mépris, à des fins politiques, et un sous- financement chronique peu propice à la modernisation scientifique de l’institution. Le secours vint du besoin d’expertise scientifique et agronomique dont le Congo léopoldien avait cruellement besoin. Sous le bouclier du souverain de cet état indépendant, une institution scientifique belge trouva protection contre la malveillance des ministres belges, des milliers de feuilles d’herbier qui lui permirent de pratiquer légitimement une discipline bien essoufflée (la taxonomie), de s’y faire une niche et de devenir un des plus grands centres mondiaux en matière de botanique africaine. Ainsi, la colonisation donna-t-elle une base de replis à de grands fonds scientifiques, alors que les universités s’étaient emparées de la physiologie, et des nouvelles disciplines prometteuses. Ces bases de données sont aujourd’hui impliquées, en première ligne, dans les recherches suscitées par la grande inquiétude écologique contemporaine. Miroir de la Belgique, le Jardin botanique de Bruxelles refléta beaucoup de ses gloires et de ses tourments, de ses querelles politiques et philosophiques, et même de ceux qui eurent le Congo pour cadre. Son rayonnement, jadis comme aujourd’hui, doit beaucoup à ce continent. Ainsi peut-on légitimement affirmer que le Jardin botanique fut et reste un enfant de l’Afrique.

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