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La conservation du patrimoine de l'industrie textile en Alsace entre matérialité, immatérialité et virtualité : quels enjeux ? Quelles trajectoires ? / Conservation of the textile heritage in Alsace between materiality, immateriality, virtuality : what issues ? what paths ?

Fiesinger-Lelièvre, Virginie 25 November 2013 (has links)
L'Alsace a été profondément marquée par l'industrie textile. Depuis près de deux siècles, cet héritage se compose, se transmet puis se démantèle avec les taux de croissance structurels et conjoncturels de l'économie et les crises industrielles. Puis, il se recompose de manières arbitraire, hasardeuse, voire opportune (au-delà de la rationalité plus ou moins assurée de stratégie(s) à court terme), pour former de ce fait un paysage culturel, scientifique, technique et industriel unique à chaque instant. Il est alors tout à fait légitime de se demander comment mettre en mémoire l'évolution de ce tissu industriel ans toute sa complexité ? Trois modes de conservation sont potentiellement exploitables : matérielle (concept de la rétro-présence à la néo-présence), immatérielle (concept de mémo-rétroconstruction) et virtuelle (concept d'aréel, favorisant clairement la prise de position sur des contenus matériels e immatériels à sauvegarder). Même si toutes ces possibilités coexistent, un problème reste entier : quelle trajectoire se dessine pour la conservation du patrimoine de l'industrie textile en Alsace ? La littérature sur la conservation du patrimoine industriel existante depuis les années 1970 tend à délaisser les relations d'interdépendances existantes entre ces trois modes de conservation. Le peu de résultats disponibles ne permet pas d'apprécier ce que pourrait nous apporter une bonne gestion de ces trois modes de conservation combinés. Ce travail de recherche s'est donné comme objectif de proposer des schémas possibles pour définir un nouveau modèle de conservation, basé sur l'exemple du patrimoine industriel textile en Alsace. La première partie de cette étude explique les processus qui ont permis le passage de l'industrie textile en Alsace au statut de patrimoine. Des choix guidés par des pouvoirs discrétionnaires, des logiques de conservation opposables, une discontinuité de ligne de conduite sur des courtes et longues périodes, de réoccupations parfois plus électoralistes que scientifiques, des désengagements d'hommes de responsabilités ou encore le manque de cohérence entre les acteurs ou les institutions... ont orienté la stratégie de la politique de conservation d'une région. Quel état des lieux peut-on dresser aujourd'hui grâce aux sources historiques ? Quels enjeux se profilent à court, moyen et long terme ? La seconde partie pose les mêmes questions, mais cette fois-ci en recherchant les réponses par l'exploitation exclusive de sources médiatiques. Elle interroge la pertinence des processus actuels de conservation du patrimoine de l'industrie textile, qu'ils soient matériel, immatériel ou virtuel avec un regard complémentaire à la première partie de cette étude, celui des journalistes, de la représentation publique et politique. Les sciences de l'information et de la communication apportent-elles de nouveaux horizons à la conservation de patrimoine ? Oui, mais pas seulement. Elles ne se limitent pas au rôle d'outils, mais nous verrons comment elles ont un rôle déterminant dans la reconstruction un patrimoine : elles se mettent collectivement en mouvement avec la société pour la définir, en exploitant tous les sens accumulés dans les sèmes liés au patrimoine industriel textile. Elles reconstituent ainsi une référence collective et formulent des hypothèses de transformation, d'adaptation et de projections futures. Nous verrons alors s'il est envisageable de leur réserver un rôle dans la conservation du patrimoine.La troisième partie met en évidence des convergences et les divergences des trois modes de conservation. Elle propose des solutions concrètes pour l'Alsace, puis des concepts transposables pour ouvrir ce nouveaux processus de conservation vers d'autres régions françaises ou pourquoi pas vers d'autre thématiques. / Alsace has been profoundly marked by the textile industry. For two centuries, its textile heritage has experienced numerous fluctuations, rising and falling according to the structural and cyclical growth rate of the economy and to industrial crises. Fluctuations that, though completely random and uncontrollable (strategies, even short-term, cannot be implemented), have occurred in a timely manner, thus giving rise to constantly changing unique cultural, scientific, technical and industrial landscape.It is thus only right to wonder how the memory of the development of this industrial fabric can be preserved in all its complexity? There are three possible means of preservation: material (retro-presence to neo presence concept), immaterial (concept of memo-retroconstruction) and virtual (concept of what is "areal", clearly promoting position take-up on material and immaterial concepts to be protected). Even if all these possibilities exist side by side, one problem remains unanswered, namely what is the outlook for the preservation of the textile heritage in Alsace? The literature on preservation of industrial heritage available since the 1970s tends to overlook the existing relationships of interdependence between these three modes of preservation. The shortage of results does not allow us to appraise the potential offered by proper management of a combination of these three modes of preservation. This research work thus aims to propose some possible schemes to define a new preservation model, based on the example of the textile industrial heritage in Alsace. The first part of this study explains the processes that have allowed the textile industry in Alsace to accede to heritage status some 200 years ago. Choices guided by discretionary powers, opposable preservation logics, discontinuity in course of action over short and long periods alike, reclaiming more often oriented by lections rather than of a scientific nature, opting-out of those with responsibilities, not to mention the lack of coherence between players and institutions: these are all factors that will guide a Region's preservation policy strategy. What state of affairs can be drawn up today by historical sources? What is the outlook for the future? The second part asks the same questions, but this time seeks for the answers based only on media sources. It questions the pertinence of the current textile heritage preservation processes, material, immaterial and virtual alike, but from a viewpoint different from and complementary to the first part, namely the viewpoint of journalists and public and political contributors. Do communication sciences offer heritage reservation new horizons? Yes they do, but that is not all they offer. We shall see that, far from being mere tool, they play a decisive role in the reconstruction of a heritage, grouping themselves to move with society in order to define it by using all the meanings accumulated in the semes relating to the textile industrial heritage. Through this they form a collective reference, formulating hypotheses for future transformation, adaptation and projections. We shall then see whether it is possible for them to play a role in heritage preservation.The third part highlights the convergences and divergences of the three preservation modes. lt suggest concrete solutions for Alsace, followed by transposable concepts to extend these new preservation processes to other regions in France and, why not, to other areas.
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Penser l'existence de vie dans les profondeurs marines au XIXe siècle : entre abîme impossible et origine du vivant (1804-1885) / Thinking the existence of life in the marine depths in the 19th century : from an impossible abyss to the origin of life (1804-1885)

Péton, Loïc 05 January 2016 (has links)
Abîme : gouffre, enfer, chaos. En marge de la civilisation occidentale, ténébreuses et dévalorisées, les profondeurs marines furent pensées et expérimentées au cours du XIXe siècle. Sur le pont du navire, le naturaliste s’appropriait les techniques de pêche et fouillait les antres d'un univers obscur pour récolter une faune méconnue.Cette thèse démontre l'importance de diverses influences, provenant de contextes différents, qui modelaient les théories au sujet de l'existence de vie dans cet univers. L'idée d'une vie limitée, à partir d'un certain niveau de profondeur, domina, notamment avec la théorie azoïque (1843) du Britannique Edward Forbes (1815-1854). Selon nous, elle formait un horizon ultime, telle une finitude anthropomorphique appliquée à la répartition des animaux. Par la suite, la représentation d'une vie présente en tous lieux – une « vie triomphante » – la remplaça au cours de la décennie 1860 pour former la base de notre savoir actuel, à un moment où l'abîme était perçu tel un antre du passé hébergeant des « fossiles-vivants ». Ces représentations constituaient les réverbérations d'une culture et d'intérêts que nous explicitons.Ce travail révèle également une focalisation des savants sur certains objets, comme le fond marin, repère fixe perçu par un filtre terrestre couplé à une analogie avec l'altitude. Le visage bathymétrique de l'océan profond se dessinait alors, tandis que le câble télégraphique devenait une interface de renouveau pour le savoir propre à l'abîme. Une volonté d'ériger un panorama absolu de l'océan parcourait cette période, cela par une extrapolation horizontale (toutes mers) et verticale (toutes profondeurs) de quelques observations relevées. / Abyss : chasm, hell, chaos. On the fringe of the western civilization, the marine depths were regarded as impenetrable and were depreciated before being studied during the 19th century. At sea, the naturalist took over fishing techniques and rummaged through a dark universe to collect an unknown fauna.This thesis shows the importance of the various influences that shaped the scientific theories about the existence of life in the abyss.The idea of a limit for marine life, beneath a given depth, dominated, notably using the azoic theory (1843) of the British Edward Forbes (1815-1854). According to us, this theory was a “final horizon”, that is to say an anthropomorphic finitude placed on the animal distribution. Later, the representation of a life inhabiting every place – a “triumphant life” – replaced it during the 1860s to form the basis of our current knowledge, at a time when the abyss was regarded as a “lair of the past” containing “living-fossils”. These representations were reflections of a culture and of interests.This work also reveals that the scientists focused on some objects like the seabed, which was a fixed mark considered through a terrestrial view linked to an analogy with altitude. The bathymetric face of the ocean emerged while the submarine cable became an “interface of revival” for the knowledge about the abyss. The will to design an “absolute panorama” of the ocean was present in this period, using horizontal (every sea) and vertical (every depth) extrapolations from a few facts.
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Fighting for the mantle of science : the epistemological foundations of neoliberalism, 1931-1951

Beddeleem, Martin 12 1900 (has links)
No description available.
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Alexandre Koyré aux Etats-Unis : un ambassadeur de l'histoire des sciences / Alexandre Koyré in the United States : an ambassador of the history of science

Aurières, Elise 10 November 2017 (has links)
Cette thèse vise à analyser, préciser et évaluer quel fut le rôle exact joué par Alexandre Koyré dans l'institutionnalisation de l'histoire des sciences aux Etats-Unis. Il s'agit de comprendre comment Koyré a renouvelé le paysage intellectuel dans lequel il s'insère au début des années 1940 et comment les historiens américains se sont approprié ses idées pour servir à la professionnalisation de l'enseignement de l'histoire des sciences aux États-Unis. / This dissertation aims at analyzing, specifying and estimating the exact role played by Alexandre Koyré in the institutionalization of the history of science in the United States. The goal is to understand how Koyré renewed the intellectual landscape in which he was inserted at the beginning of the 1940s, and how a number of American historians and philosophers did appropriate his ideas in their efforts to professionalize the history of science teaching in the United States.
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Cultiver la différence: Histoire du développement de la gynécologie à Bruxelles (1870-1935)

De Ganck, Julie 01 March 2016 (has links)
Cette thèse est consacrée à l’histoire du développement de la gynécologie en tant que spécialité médicale dans le contexte bruxellois. La période considérée s’étend entre 1870 et 1935. Le début de cette période est marqué par l’émergence concomitante de la chirurgie abdominale et d’un débat social et politique sur la place et les droits des femmes dans la société belge. Les femmes sont avant tout définies comme des mères et des épouses. C’est pourquoi leur désir d’émancipation et leur entrée dans la modernité n’est, pour les contemporains, envisageable qu’en adéquation avec cette fonction sociale première. L’amélioration du sort des femmes, une cause qui se développe à la fin du siècle, passe par la protection de la maternité. Dans ce contexte, la gynécologie se profile comme une discipline chirurgicale de pointe avec une vocation sociale forte :protéger et améliorer le sort des femmes grâce à la prise en charge de leur santé reproductive. Cette vocation sociale est explicitement revendiquée par les professionnels lorsqu’ils tentent de faire reconnaître la gynécologie en tant que spécialité au sein des hôpitaux et de l’université. Au moment de son essor, la gynécologie est un domaine de pratiques chirurgicales prisée par les chirurgiens. Pourtant, la gynécologie est également proche d’une autre discipline — l’obstétrique — à travers son lien avec la gestion sociale de la capacité reproductive. Une tension existe donc dès le départ dans le processus de spécialisation de la gynécologie à Bruxelles entre, d’une part, une occupation dense du champ professionnel par les chirurgiens et, d’autre part, une proximité forte avec l’obstétrique en termes de vocation sociale. Cette concurrence existe durant tout la période entre les chirurgiens et les obstétriciens. Les deux groupes souhaitent annexer la gynécologie à leur domaine de pratique. La pratique de la gynécologie reste dans le giron des chirurgiens pendant la majorité de la période. Cependant, au terme du processus analysé, les leaders de la profession gynécologique bruxelloise oeuvrent au rapprochement de la gynécologie et de l’obstétrique dans le but de constituer un grand domaine scientifique consacré à la physiologie de la reproduction. En 1935, tout est en place à Bruxelles pour réunir les deux disciplines. Il faut cependant encore attendre l’après Seconde Guerre mondiale pour que cette union soit officiellement institutionnalisée à l’université ainsi que dans la loi. En Belgique, les deux disciplines ont été officiellement jumelées — pour former la gynécologie-obstétrique — lors de la reconnaissance légale du statut de médecin spécialiste en 1957. En consacrant cette union, la législation confirme et formalise le lien déjà bien établi dans les théories et pratiques médicales entre santé féminine et santé reproductive. Le fait que cette reconnaissance soit passée par leur union à l’obstétrique pour former une discipline dédiée à la fois aux femmes, à la maternité et aux questions de reproduction humaine est significatif. Cela indique la relation de dépendance entre l’existence de la gynécologie en tant que spécialité et ce qui fonde socialement la différence des femmes. Cette relation est au cœur de l’analyse de la présente thèse. Pour exister et se démarquer, les gynécologues ont dû cultiver la différence des femmes.La thèse est organisée en sept chapitres. Chacun problématise une étape ou un aspect du développement de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935. Les facteurs considérés dans l’histoire de ce développement sont très variés :ils sont de nature législative, administrative, professionnelle ou scientifique. Le premier chapitre est consacré aux débats politiques et professionnels sur le travail féminin dans les mines et leur accès à la profession médicale. Le sexualité féminine et la maternité sont au coeur des débats aboutissant à la restriction du travail des femmes dans les mines et à leur interdiction de l’exercice de la médecine. Lorsque ces dernières ont finalement accès à la profession en 1890, les premières femmes médecins et les féministes voient dans la pratique médicale des femmes un moyen d’améliorer le sort féminin à travers la diffusion des notions d’hygiène scientifique appliquées à la sphère domestique et à la maternité. Ces discours se concentrent sur les femmes pauvres. Le corps et le rôle d’éducatrice des femmes laborieuses sont l’objet d’une inquiétude grandissante parmi les réformateurs sociaux et les médecins. Leur mode de vie et leur travail est mis en opposition avec la réalisation de leur destinée :la maternité. Le second chapitre présente l’émergence de la gynécologie dans le monde bruxellois à travers la création d’un société savante de gynécologie et d’obstétrique, l’institution d’une chaire de gynécologie et l’organisation d’un service hospitalier spécialisé dans les hôpitaux publics de la capitale. Les différents acteurs impliqués dans l’institutionnalisation de la gynécologie soulignent la plus-value et l’importance sociale de la gynécologie pour protéger la santé reproductive des femmes pauvres en particulier. Dans le troisième chapitre, ce sont les discours autour de la pudeur féminine qui sont analysés. La pudeur féminine représente le versant moral de la protection de la santé et de la condition des femmes. La corruption des sentiments féminins au cours de l’examen gynécologique est redoutée. Aussi, les conditions dans lesquelles cet examen se déroule dans les hôpitaux est l’objet d’une attention particulière. En effet, les hôpitaux de l’assistance publique, destinés à la population pauvre, accomplissent une mission importante de l’Etat moderne. Ils représentent la bonté et la justice du gouvernement. A la fin du 19e siècle, les revendications égalitaires se manifestent avec une force nouvelle, pour le suffrage universel notamment. Dans ce contexte, l’atteinte à la pudeur des femmes pauvres à l’hôpital prend la valeur d’une allégorie sociale et politique. L’importance de la pudeur féminine et la multiplication des pratiques gynécologiques dans l’espace hospitalier rendent impératif d’organiser des espaces spécialement dédiés à leur examen intime. La spécialisation de la gynécologie trouve ici un ressort puissant. En effet, la création d’espaces particuliers semble nécessiter et justifier l’existence de médecins spécialisés dans le soin des femmes. Le chapitre quatre présente les débuts de la pratique de la chirurgie abdominale en Belgique entre 1870 et 1890. L’ovariotomie — l’extraction d’un ovaire — a été la première opération abominable réalisée en 1870 par des chirurgiens adeptes de la méthode de Lister et des nouvelles théories scientifiques sur les microbes. Ces chirurgiens mettent au point des procédures chirurgicales permettant de diminuer la mortalité opératoire. Ce faisant, ils posent un regard nouveau sur les maladies des ovaires. L’extraction des ovaires malades est désormais préconisé de manière précoce afin d’éviter des complications, alors que précédemment la chirurgie était considérée comme un dernier recours. Les opérations d’ovariotomie se multiplient progressivement entre 1870 et 1890. A cette date, de vives critiques émergent du monde médical. Les derniers opposants au « microbisme » voient, avec raison, la gynécologie comme le fer de lance de la bactériologie en Belgique. Ils prennent donc la gynécologie pour cible de leurs critiques et ne manquent pas de souligner le danger social que représente la chirurgie dans la pratique de la médecine des femmes. Ils accusent les chirurgiens en général, et les gynécologues en particulier, de pratiquer trop d’ovariotomies et ainsi de « mutiler » les femmes. Les gynécologues retournent cette critique à leur avantage. Les « abus » de la chirurgie gynécologique ne feraient que démontrer l’importance de la reconnaissance et de l’enseignement de la gynécologie comme spécialité. En effet, les « abus » seraient le fait de chirurgiens peu expérimentés dans le soin des femmes, incapables d’effectuer un bon diagnostic ou ignorant les méthodes de traitements préventifs. Les compétences particulières des gynécologues seraient donc la meilleure réponse à cette crainte de la dénaturation des femmes par la chirurgie. Le chapitre cinq rend compte des pratiques de chirurgie gynécologique et des débats à leur sujet entre 1890 et 1910. La nouvelle génération de chirurgiens et de gynécologues adeptes de la bactériologie atteint à cette époque une position de leadership. Ils sont devenus chefs de services hospitaliers, professeurs d’université ou ont établi leur propre clinique privée dédiée aux soins chirurgicaux des femmes. Les chirurgiens-gynécologues sont confrontés à de nombreuses femmes présentant des douleurs pelviennes invalidantes causées par des pathologies diverses. Pour lutter contre ces douleurs, les gynécologues sont fréquemment amenés à pratiquer des opérations radicales, c’est-à-dire des ablations d’organes génitaux (ovaires et/ou utérus). Ces opérations et leur généralisation suscitent un débat médical autour des indications opératoires en gynécologie. Contrairement à la période envisagée dans le chapitre précédent, la légitimité de la gynécologie et des opérations n’est pas directement remise en question. Le débat porte ici sur le choix entre différentes méthodes chirurgicales et la nécessité de privilégier les traitements conservateurs (des organes), malgré que ces derniers traitements soient plus longs, plus compliqués et souvent moins efficaces. Dans la pratique cependant, les gynécologues soignent un grand nombre de femmes pauvres qui n’ont ni les moyens ni le temps nécessaire à la poursuite d’un traitement médical long et couteux. Les chirurgiens-gynécologues adoptent de ce fait une approche pragmatique :ils ont recours plus directement aux traitements radicaux sur les femmes pauvres pour supprimer leurs douleurs et leur permettre de reprendre leur travail. Les conditions sociales pèsent donc de tout leur poids sur le choix des méthodes thérapeutiques. La multiplication des opérations gynécologiques radicales met en lumière le rôle « moral » et sexuel des ovaires (bientôt décrit à travers le concept d’hormones). Les troubles liés aux castrations opératoires sont soulignés grâce au suivi médical des femmes opérées depuis plusieurs années. Dans le dernier tiers du 19e siècle, les ovaires représentent l’essence physique de la féminité. Aussi, la castration opératoire fait planer la crainte d’une dénaturation des femmes. Les fonctions ovariennes sont en effet mise en lien avec les fonctions sociales féminines. Les femmes castrées ne seraient plus des femmes à part entière :leur inclinaison pour leur rôle domestique et leur mari serait altérée par les opérations gynécologiques. La stérilisation induite par ces opérations transforme également la relation intime entre un mari et sa femme dans le cadre d’un mariage catholique hétérosexuel voué à la reproduction. Infertile, la sexualité conjugale est assimilée à la débauche. Constatant les conséquences physiques et morales des ovariotomies, les chirurgiens-gynécologues mettent au point de nouvelles techniques opératoires permettant d’extraire des parties d’ovaires malades tout en en préservant les parties saines. Les fonctions ovariennes sont dès lors préservées. Malgré cette évolution des techniques chirurgicales, les opérations radicales restent fréquentes chez les femmes pauvres. Ce sont encore les conditions sociales et économiques vécues par les classes laborieuses qui sont en cause selon les acteurs. N’ayant ni les moyens financiers ni l’éducation pour se soumettre à des traitements longs et à un suivi médical fréquent, les femmes laborieuses consulteraient les gynécologues trop tardivement dans la maladie, à un moment où les organes seraient déjà largement envahis. Les traitements gynécologiques se révèlent donc insuffisants à protéger la capacité reproductive des femmes pauvres. En effet, les structures sociales et économiques se répercutent lourdement sur les modes de prise en charge thérapeutique. Par ailleurs, alors qu’ils se donnent pour vocation sociale la préservation de la maternité et la sexualité féminine, les traitements gynécologiques sont accusés de porter atteinte à la nature féminine. Vers 1910, l’approche chirurgicale est devenue une limite à dépasser en gynécologie. Les leaders de la profession souhaitent promouvoir les recherches physiologiques sur les organes génitaux féminins dans l’espoir de mieux comprendre l’évolution des maladies, de préserver ou de restaurer la fonction reproductive. Les sixième et septième chapitres analysent en détail leurs démarches institutionnelles pour atteindre cet objectif. Malgré le consensus existant parmi les professionnels d’allier davantage l’obstétrique et la gynécologie au sein d’un grand domaine d’étude, ce projet n’est pas réalisable à Bruxelles durant l’entre-deux guerres. Un conflit entre l’université et l’administration générale des hospices civils à propos de la gestion des hôpitaux bloque les entreprises des gynécologues universitaires. La gynécologie reste de ce fait dans le giron des chirurgiens généraux tant dans les hôpitaux publics qu’à l’université. Gynécologues et obstétriciens réussissent cependant à manoeuvrer pour rapprocher institutionnellement leurs deux services dans les nouveaux hôpitaux universitaires construits à cette époque. Ce rapprochement spatial prépare le terrain de la réunion des deux disciplines au sein d’une même chaire après la Seconde Guerre mondiale. En conclusion, il ressort de cette étude que les leaders de la gynécologie bruxelloise ont promotionné la gynécologie en la présentant comme une discipline nécessaire à la protection de la maternité et de l’amélioration du sort des femmes pauvres. La gynécologie bruxelloise s’est donné pour vocation de protéger le sexe féminin des conséquences supposées néfastes de la société moderne et industrielle. Cette thèse a démontré que la gynécologie a été incapable de remplir ce rôle. Au contraire, c’est la structuration sociale et économique de la société belge qui a représenté une entrave considérable à une prise en charge préventive et conservatrice de la santé sexuelle féminine des plus pauvres en gynécologie. La réunion de la gynécologie et de l’obstétrique au sein d’un domaine commun a constitué l’étape ultime de la reconnaissance du rôle social de la gynécologie en tant que protecteur de la santé reproductive féminine. En se présentant comme les protecteurs des femmes, les gynécologues ont endossé un rôle de régulateur social de la sexualité féminine, en accord avec les attentes de genre de leur époque. En ce sens, le développement de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935 est fondé sur une culture de la différence sociale des femmes. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Guérir, travailler, désobéir: Une histoire des interactions hospitalières avant l’ère du « patient autonome » (Bruxelles, 1870-1930)

Leclercq, Valérie 29 June 2017 (has links)
English :Between 1870 and 1930, medicine on the heels of the Pastorian revolution underwent profound changes while the hospital – a charitable institution traditionally dedicated to the care of the poor – was fast becoming one of the central sites of Western health care. Yet, it was still decades away from the advent of "patient rights" and the rise to prominence of the ethics of patient autonomy. What moral culture, then, prevailed inside hospitals and shaped the encounter between patients and health care professionals? What logics underlay interactions between the former and the latter? These are the questions that this thesis aims to answer. Drawing from the archives of two public hospitals in Brussels as well as from a series of deontological, literary, religious and jurisprudential sources, this work sits at the intersection of the social history of medicine, the history of authoritarian institutions, the history of patients and the history of medical ethics. It offers an examination of therapeutics interactions that primarily focuses on the day-to-day practices of various groups of historical actors (patients, doctors, interns, catholic nuns, priests, administrators, etc.). With an eye on the larger social context, it attempts to give a new historical depth to topics borrowed from the field of medical ethics, such as medical authority, care relationships, experimentation, religious healing, truth and benevolent lies, etc. By mining a rich collection of letters written by patients and their family members to the hospital administration, this thesis also sheds light on the views and actions of hospital users. Ultimately, it reveals the hospital as structured by a complex moral economy that is the expression of the deep paternalistic outlook of western societies. In this economy, therapeutic interactions rest on an ambiguous system of moral reciprocity that encourages the simultaneous performance of charitable love and social domination, of docility and rebellion.------------Français :Entre 1870 et 1930, la médecine, enrichie par les nouvelles possibilités de l’anesthésie, exultant devant le miracle antiseptique et les promesses de la révolution pastorienne, subit une transformation profonde. L’hôpital public, institution charitable traditionnellement dédiée au soin des populations pauvres, est en passe de devenir un des sites centraux de la thérapeutique occidentale. Pourtant, cette période de formation décisive de la médecine moderne est encore à des décennies de l’avènement des « droits des patients » et de ce bouleversement majeur qui verra, au milieu du 20ème siècle, l’éthique médicale entièrement reformulée autour de la notion d’autonomie du malade. Quelle culture morale prévaut alors à l’intérieur des institutions hospitalières et détermine les formes de la rencontre entre les patients et les soignants? Quels logiques sous-tendent l’agir des premiers et des seconds, dans le cadre de toutes ces activités qui amènent ceux-ci à interagir ensemble ?Ce sont les questions auxquelles cette thèse a l’ambition de répondre. Le contexte hospitalier lui-même est abordé ici comme un révélateur des dynamiques sociales structurant plus largement non seulement la médecine de l’époque, mais aussi les sociétés occidentales avant la Seconde Guerre mondiale.Les archives des hôpitaux bruxellois St-Jean et St-Pierre, supplémentées par une série de sources déontologiques, littéraires, religieuses et jurisprudentielles, constituent le terrain d’étude à partir duquel s’élaborent les propositions nombreuses de cette thèse. L’objet central de celle-ci – les interactions en milieu hospitalier – se situe à la croisée de quatre courants historiographiques :l’histoire sociale de la médecine, le récit interactionniste des institutions autoritaires, l’histoire des patients et l’histoire de l’éthique médicale. Prêtant une attention particulière aux pratiques des acteurs historiques, Guérir, travailler, désobéir se structure autour de six chapitres. Ceux-ci abordent des thématiques aussi variées que l’autorité des acteurs hospitaliers, la communication entre patients et soignants, ou encore la relation soignante. La thèse interroge aussi la dimension « utilitaire » de la rencontre thérapeutique dans un contexte de médecine publique (usage des corps de malades pauvres pour la science, l’enseignement, etc), les pratiques de détournement de l’institution hospitalière par les malades, et la nature du dialogue mettant en lien ces mêmes malades et l’administration hospitalière en cas de plainte. Au final, ce travail de recherche met à jour une économie morale complexe, expression du paternalisme profond des sociétés occidentales, qui fait reposer les interactions thérapeutiques sur un système ambigu de réciprocité morale. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Préformation et épigenèse en développement : une analyse épistémologique de l'Entwicklungsgeschichte après Darwin et de l'Entwicklungsmechanik

Bolduc, Ghyslain 01 1900 (has links)
La présente thèse a été évaluée par un jury composé des personnes suivantes: Molly Kao, Présidente-rapporteuse; François Duchesneau, Directeur de recherche; Frédéric Bouchard, Membre du jury; Stéphane Schmitt (CNRS, Paris), Examinateur externe; Jean-François Pflieger (UdeM - Biologie), Représentant du doyen de la FESP. / L'objectif premier de cette thèse est de démontrer l'existence d'une logique de la découverte embryologique à l'œuvre dans la genèse de l'Entwicklungsmechanik et renouvelant l'opposition entre préformation et épigenèse. L'articulation d'une typologie du développement et d'une heuristique mécaniste alimente d'une part la réduction causale des phénomènes. L'expérimentation embryologique dévoile d'autre part des phénomènes complexes de régulation épigénétique qui forcent les biologistes à transformer leurs modèles explicatifs. Cette thèse analyse d'abord le rôle de la théorie darwinienne dans l'établissement d'une heuristique mécaniste appliquée à la morphologie. L'Entwicklungsgeschichte d'Ernst Haeckel opère alors la synthèse du programme embryologique de Karl von Baer et de la théorie darwinienne et la réduction physiologique de l'épigenèse typologique schématisée par la loi biogénétique de récapitulation. Une physiologie du développement s'émancipe de la méthodologie haeckelienne et de son cadre phylogénique. Prenant le relais de la physique du développement menée par Wilhelm His (1874), Wilhelm Roux réalise une synthèse physiologique du darwinisme dans Der Kampf der Theile im Organismus (La Lutte des parties dans l'organisme 1881). Une troisième partie de la thèse est consacrée à l'Entwicklungsmechanik et à ses rapports avec le néo-darwinisme d'August Weismann. On y retrace les étapes primordiales de la conception nucléo-idioplasmique de l'hérédité. Les découvertes de la mitose et de la fécondation (1873-1884), combinées à la théorie de Carl von Nägeli (1884), servent de préalables au néo-préformationnisme weismannien; dès 1885, Weismann postule ainsi une prédétermination interne du développement qui se réaliserait par division inégale de qualités héréditaires sises dans l'architecture chromatique du noyau. Cette théorie trouve appuie dans des expérimentations de destruction de blastomères (Chabry 1887, Roux 1888) mais est remise en cause par la découverte de la Theilbildung (Hans Driesch 1892). La réorganisation des destins morphogénétiques de cellules en différenciation (Umdifferenzierung) échapperait donc à la modélisation mécanique du développement. Deux issues au problème sont analysées : (1) l'invention du premier modèle d'induction embryonnaire (Driesch 1894) combinée à une épigenèse néo-vitaliste; (2) la théorie organiciste d'Oscar Hertwig, alliant les principes de la théorie cellulaire à une critique de l'application biologique de la causalité mécanique. L'analyse épistémologique des moments fondateurs de l'embryologie expérimentale éclaire comment une logique de la découverte a pris en compte présupposés préformationnistes et modèles mécanistes, structurant ainsi le devenir de la biologie développementale contemporaine. / The main goal of this dissertation is to demonstrate the existence of a logic of embryological discovery which contributed to the genesis of Entwicklungsmechanik, and which renewed the opposition between preformation and epigenesis. On the one hand, the synthesis between a typology of development and a mechanistic heuristic led to a causal reductionist account of phenomena. Embryological experimentation, on the other hand revealed complex processes of epigenetic regulation which forced biologists to transform their models of explanation. This dissertation begins with an analysis of the role of Darwinism in the development of a mechanistic heuristic applied to morphology. Ernst Haeckel's Entwicklungsgeschichte proposed a synthesis between Karl von Baer's embryological program and Darwinism, which led to a physiological-reductionist view of typological epigenesis on the basis of the recapitulation law. A physiology of development thus frees itself from Haeckelian methodology and its phylogenic framework. While relying on Wilhelm His' physics of development (1874), Wilhelm Roux carried out a physiological synthesis of Darwinism in Der Kampf der Theile im Organismus (The Struggle of Parts in the Organism 1881). The third part of this dissertation examines the Entwicklungsmechanik and its relationship to August Weismann's Neo-Darwinism. The essential steps of the nuclear-idioplasmic theory of heredity are then described. The discoveries of mitosis and fertilization (1873-1884), combined with Carl von Nägeli's theory (1884), served as preconditions to Weismann's Neo-Preformationism. By 1885 Weismann postulates the existence of an internal predetermination of development, which would be carried out by unequal division of inherited qualities located in the nucleus chromatic architecture. This theory is first supported by experiments on blastomere destruction (Chabry 1887, Roux 1888), but it ends up being challenged by the discovery of Theilbildung (Hans Driesch 1892). The coordinated actions of differentiating cells which led to the reorganization of their morphogenetic fates (Umdifferenzierung) could not be accounted for by a mechanical model of development. Two outcomes are then examined: (1) the development of the first model of embryonic induction (Driesch 1894) coupled with a Neo-vitalistic epigenesis; (2) Oscar Hertwig's organicism, which combined principles of cell theory with a rejection of the use of mechanistic causality in biology. An epistemological analysis of experimental embryology's founding principles thus shows how a logic of discovery has structured the evolution of contemporary developmental biology by taking into account preformationist ideas and mechanistic models.
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Le vivant dans le discours sur la pluralité des Mondes : l'exemple de l'oeuvre de John Wilkins (1614-1672) / The discourse on the living and the plurality of worlds : some examples from the work of John Wilkins (1614-1672)

Bouyre, Claire 06 November 2015 (has links)
En 1638, paraît en Angleterre un ouvrage de John Wilkins (1614 - 1672), traitant de la pluralité des Mondes et plus précisément de la découverte d’un nouveau Monde : la Lune. Grâce à une argumentation dialectique, l’auteur tente de montrer la similarité entre la Terre et notre satellite. Il s’appuie pour cela sur le modèle copernicien et sur les observations astronomiques de Galilée. De cette similarité, en résulte, selon lui, l’idée que la Lune est peut-être habitée comme la Terre, par des êtres qu’il nomme Sélénites. Il ajoute qu’il serait possible de s’y rendre, et de commercer avec les habitants. L’objectif de cette thèse est d’étudier la place des sciences du vivant dans les théories sur la pluralité des Mondes, principalement dans l’œuvre de John Wilkins, et les différentes implications littéraires, théologiques et philosophiques qui en découlent. / In 1638, a book is published in England by John Wilkins (1614-1672), dealing with the plurality of Worlds, and more specifically the discovery of a New World: the Moon. With a dialectical reasoning, the author tries to show the similarities between the Earth and the Moon. For this he uses the Copernican model and astronomical observations of Galileo. From these similarities, Wilkins suggests the idea that the moon could be harboring living beings like Earth and then conjecture on the nature of its inhabitants, the Selenites. He writes that it may be possible one day to reach the Moon and trade with its inhabitants. The purpose of our work is to study the living in the discourse on the plurality of worlds, and observe its place in the work of Wilkins.
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La rationalité mésologique : connaissance et gouvernement des milieux de vie (1750-1900) / The Mesological Reason : knowledge and government of the vital environments (1750-1900)

Taylan, Ferhat 12 September 2014 (has links)
Bien que l’histoire environnementale soit devenue un champ d’études en pleine effervescence pour interroger la constitution historique des catégories par lesquelles nous pensons nos rapports à ce qui nous entoure, l’apport capital de Canguilhem et de Foucault à une telle démarche a été jusqu’à maintenant totalement sous-estimé. A partir des indications de ces ceux penseurs qui ont opéré une histoire conceptuelle et généalogique des rapports entre les hommes et leur « milieu », ce travail tente de montrer comment il apparaît en Occident, au cours du 18ème et du 19ème siècle, une série de savoirs et de pratiques consistant à gouverner les hommes par l’aménagement de leur entourage. De manière intrinsèque à l’élaboration d’une panoplie de savoirs biologiques, géographiques et sociologiques concernant le rapport des hommes à leur milieu, semble émerger en effet une biopolitique environnementale dont nous ne sommes pas encore affranchis. A l’âge des grandes conférences intergouvernementales sur « la protection de l’environnement », l’étude de cette biopolitique environnementale pourrait servir à changer de perspective en matière d’écologie et à se demander comment les savoirs environnementaux de l’Occident se sont formés au sein d’une rationalité consistant à gouverner les hommes par leur milieu. / In the recent years, environmental history has become a blooming field of study. It examines the historical formation of the categories through which the Relationship between Man and his environment is apprehended. Canguilhem and Foucault’s crucial contribution to this domain of knowledge has been totally neglected until now. Drawing on the conceptual and genealogical history these two authors have developed, this thesis attempts to bring to light how a domain of knowledge and practices aiming at governing Man through the planning of their surroundings, has emerged in the Western World during the XVIIIth and XIXthcenturies. Intrinsic to the development of a range of biological, geographical and sociological knowledge about Man and his milieu, an environmental biopolitics emerged, and from which we are not yet emancipated. While intergovernmental conferences on the “protection of environment” multiply, the study of such an environmental biopolitics could help change our perspective in the field of environmental politics (ecology) in order to raise the question of how environmental knowledge (savoirs environnementaux) came to develop within a political rationality that entails the governing of Man through his milieu.
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Semantics of the gendered body at the IOC’s Medical Commission between 1967 and 1972

Filion-Donato, Émilie 09 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les tests de féminité dans le sport de haut niveau. Plus particulièrement, les tests qui ont été menés par le Comité Olympique International (COI). Cette étude débute avec un survol historique des classifications du corps en sciences biomédicales et en sciences sociales, ainsi que de la place des femmes dans le sport et des tests de féminités. Ensuite, à travers une analyse de contenu des procès-verbaux, correspondances, et études présentées à la Commission Médicale du COI entre 1967 et 1972, cette recherche relève six catégories de discours sur le corps. Les résultats de cette analyse se déploient en deux temps : d’abord les discours à propos du corps et les différences de sexe et ensuite le rapport entre le corps et les membres de la Commission Médicale. Les trois discours relevés par rapport au corps sont : « la nature polymorphe du corps», « le corps comme dimorphique », et « le corps anormal ». Les discours par rapport à la relation entre corps et la commission médicale sont : « le corps comme objet scientifique », « le corps comme catégorie abstraite », et « le corps comme objet de préoccupation éthique ». / This thesis focuses on gender testing in high-level sport. More specifically, those conducted by the International Olympic Committee (IOC). I begin with a historical contextualization of the various classifications of the body biomedical and social sciences have put forward. Then, through a content analysis of the minutes, correspondences, and studies read by the Medical Commission between 1967 and 1972, I highlight six categories of discourse on the body. These are divided into two types of categories: first the ways in which the body and sex differences are talked about; then, the relationship between the body and the members of the Medical Commission. The three types of discourses relating to the body are: “the polymorphic nature of the body", "the body as dimorphic", and "the abnormal body". Discourses on the relationship between the abnormal body are: "the body as scientific object", “the body as abstract category”, and "the body as an object of ethical concern".

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