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Vivre de la musique à Rome au XVIIIe siècle : lieux, institutions et parcours individuels / Living on music in 18th-century Rome : places, institutions and individual careers

Oriol, Élodie 06 December 2014 (has links)
L'objectif de la thèse est de saisir, pour Rome en tant que capitale européenne de la musique, et dans la continuité des récents travaux historiques sur les capitales culturelles, les modalités et les temporalités d'une profonde transformation des milieux musicaux et des conditions sociales et culturelles de l'exercice de la musique au cours du XVIIIe siècle, phénomène qui a accompagné l'évolution des styles et des goûts musicaux en Europe. La recherche est centrée sur l'étude des « métiers de la musique » : elle analyse les lieux et institutions d'exercice, les pratiques observables dans chacun d'eux, en prenant en compte leurs singularités comme leurs imbrications ou porosités, ainsi que le déroulement des carrières, à partir d'évaluations quantitatives comme de la reconstitution de parcours individuels. Elle vise, grâce à des archives variées (archives de la Congrégation de Sainte-Cécile, archives privées des grandes familles aristocratiques, archives notariales, archives paroissiales, archives des chapelles et des théâtres), à appréhender les conditions sociales des musiciens, en s'attachant aux revenus, aux hiérarchies, aux protections et aux mobilités. Au cours du XVIIIe siècle, on assiste à une recomposition du paysage musical romain. Bien que la désaffection pour la musique sacrée fragilise le marché musical urbain, Rome reste l'un des principaux foyers musicaux européens. La ville se convertit progressivement, mais avec succès, à la musique profane, en particulier à l'opéra, ce qui conduit à modifier non seulement l'offre musicale, mais aussi l'organisation de la profession. / The aim of this thesis is to catch how and when musical circles as well as social and cultural conditions in musical practice deeply changed in Rome - as the European capital of music- during the 18th century ; and that, as part of the recent historical work on cultural capitals. This phenomenon went hand in hand with the evolution of musical styles and tastes in Europe.The research is based on the study of "musical professions": it is an analysis of the places and institutions in which music was practised, the different practices with their peculiarities as well as their abilities to mingle together. It also analyses how careers develop, using quantitative assessments and records of individual careers.It aims, thanks to various archives (from the Congregation of St Cecily, great aristocratic families, notary offices, parishes, choirs and theatres) at understanding the living conditions of the musicians: incomes, hierarchy, protections, mobility. It has been necessary to study the social network and the family environment of the musicians, as well as their relations with other people, and their professional environment. During the 18th century, a reshaping of the Roman musical landscape can be observed. In spite of the declining interest for sacred music, which weakens the market of music in town, Rome remains one of the most important musical places in Europe. The town slowly but successfully converts itself to secular music, and more especially to opera music; and this leads to a change, not only in musical offers, but also the organization of the profession. / Lo scopo della tesi è di capire, per Roma capitale musicale europea, nella continuità dei recenti lavori storici sulle capitale culturali, le modalità e le temporalità di una profonda trasformazione dei “milieux” musicali e delle condizioni sociali e culturali della prassi musicale nel corso del Settecento, fenomeno che ha accompagnato l’evoluzione dei stili e dei gusti musicali in Europa. La ricerca s’incentra sullo studio degli “mestieri della musica”: analizza i luoghi, le istituzioni legate alla musica e la prassi osservabile in ciascuna di loro, tenendo in conto la loro singolarità, i loro intrecci o le loro porosità, lo sviluppo delle carriere, a partire da valutazioni quantitative e dalla ricostituzione di percorsi individuali. Grazie all’analisi di vari archivi (archivi della Congregazione di Santa Cecilia, archivi privati di grandi famiglie aristocratiche, archivi notarili, archivi parocchiali, archivi di cappelle musicali e di teatri), mira a comprendere le condizioni sociali dei musicisti, facendo riferimento ai redditi, alle gerarchie, alle protezioni e alle mobilità. E’ stato necessario interrogare le rete sociali e l’entourage familiale, relazionale e professionale dei musicisti, localizzare i luoghi di residenza nel tessuto urbano e studiare le realtà istituzionali, economiche e sociali che facevano da sfondo alla loro vita professionale. L’adattamento degli individui o delle famiglie di musicisti alle diverse offerte e risorse della città, le dinamiche d’inserimento nel “mercato musicale” e la società urbana, sono stati al cuore di questa riflessione. Il discorso è partito, per quanto possibile, dalle prassi all’interno di questi mestieri, predendo in conto le loro singolarità. E’ quindi stato studiato l’insieme della comunità musicale nelle sue diverse componenti e i suoi multipli aspetti. Nel corso del Settecento, si assiste ad una ricomposizione del paesaggio musicale romano. Anche se la disaffezione per la musica sacra rende fragile il mercato musicale urbano, Roma rimane uno dei principali centri musicali europei. La città si convertì, progressivamente ma con successo, alla musica profana, in particolare all’opera, questo condusse a modificare non soltanto l’offerta musicale ma anche l’organizzazione della professione.
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Les agrandissements d’Aix et de Marseille (1646-1789) : Droits, espaces et fabrique urbaine à l’époque moderne / The extension plan of Aix and Marseille (1646-1789) : Law, Space and Urban Fabric in Early Modern Period

Puget, Julien 07 March 2015 (has links)
À partir de deux opérations d’agrandissement de ville au XVIIe siècle (Aix en 1646, Marseille en 1666), cette recherche vise à comprendre les modalités concrètes de production de l’espace urbain sous l’Ancien Régime, à la fois au plan humain et matériel. Cette étude débute au ras du sol, à l’échelle la plus fine de la matérialité urbaine, à savoir le parcellaire. À partir d’une réflexion croisée autour des droits du sols et du marche de l’immobilier, l’enjeu ici est de mieux comprendre le poids des structures et des mécanismes juridiques privés dans les processus de fabrique de la ville. Changeant d’échelle d’analyse, un ensemble d’interrogations liées au domaine de l'économie du bâtiment permet de mettre en évidence les modalités économiques, sociales et juridiques qui entourent les chantiers de la construction. Le but ici est à la fois de dégager les règles cadrant l'activité constructive, et de déterminer les contours de la pratique des individus dans ce domaine. Cet axe induit une réflexion autour de la structuration à la fin du XVIIe siècle d’un ordre public constructif. Enfin, cette recherche aborde dans un troisième temps l’espace urbain dans son ensemble le plus vaste, à la fois sur le plan matériel et administratif. À partir des cadres politiques et institutionnels sollicités et déployés pour mener à bien ces opérations, c’est la question de l’intégration et de la gestion de ces nouveaux espaces à l'ordre urbain existant qui nous préoccupe. / From two city expansion operations in the seventeenth century (Aix in 1646, Marseille in 1666), this research aims to understand the practical arrangements for production of urban space under the old regime, both in human terms and equipment.This study begins at ground level at the finest scale of urban materiality, the plot. From a cross-reflection on the rights of the land and property market, the challenge here is to understand the weight of structures and private legal mechanisms in urban process.Changing scale of analysis, a set of questions related to the building of the economy domain allows to highlight the economic, social and legal conditions surrounding the sites of construction. The goal here is both to identify the rules framing constructive activity and to determine the contours of the practice of individuals in this area. This axis induces a reflection on the structuration of a constructive public order at the end of the seventeenth century.Finally, this research addresses urban space in its larger whole, both hardware and administratively. From the institutional and public frameworks to carry out these operations, the issue of integration and management of these new spaces to the existing urban order came up.
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La transition énergétique urbaine : vers une reconfiguration multi- niveaux des systèmes de gouvernance et des systèmes énergétiques ? : Deux études de cas contrastées : Bristol (Royaume-Uni) et Munich (Allemagne) / Urban energy transition : towards a multi-level reorganization of governance and energy systems ? : Two contrasted case studies : Bristol (United Kingdom) and Munich (Germany)

Mor, Elsa 25 September 2015 (has links)
La thèse porte sur les processus de transition énergétique urbaine et leur caractère multi-niveaux. Sachant que les processus de transition ne peuvent être pensés indépendamment du contexte local dans lequel ils évoluent et qu’ils se construisent en interaction avec les autres niveaux d’action, leur compréhension appelle une analyse multi-niveaux, mettant en lumière les articulations en jeu entre les échelles de décision et d'action. La première partie montre que le caractère systémique et transversal des enjeux climat-énergie complexifie les processus de gouvernance et participe à leur reconfiguration à toutes les échelles d’action, remettant en question les cadres conceptuels et les champs disciplinaires conventionnels. Les deuxième et troisième parties mobilisent des études de cas contrastées, Munich et Bristol. Cette analyse révèle un choc des modèles de transition, entre Bristol, privilégiant une stratégie de décentralisation et de résilience énergétique, portée par la municipalité, les communautés énergétiques et les acteurs industriels, et Munich, adoptant une stratégie de délocalisation de la production d’électricité et d’internationalisation des activités de la régie municipale d’énergie (SWM) – 7ème géant allemand. On observe à l’échelle locale et non sans paradoxe une inversion des dynamiques et des modèles énergétiques nationaux. Le centralisme britannique agit comme une contrainte structurante sur la stratégie décentralisée de Bristol ; tandis qu'à Munich, l’Energiewende est un catalyseur pour la stratégie industrielle délocalisée de la SWM, qui devient en retour un acteur majeur de la transition fédérale au vu de son envergure. / The PhD addresses the processes of urban energy transition and their multi-level dimension. Given that these processes cannot be considered independently from the local context in which they apply and that they are built in interaction with the other levels of action, understanding them calls for a multi-level analysis to shed light the articulations between the different scales of decision and action. The first part shows that the systemic and cross-cutting nature of the climate-energy issues makes governance processes more complex and contributes to their reorganization at all scales of action by questioning the standard conceptual frameworks and disciplinary fields. The second and third parts develop mixed case studies, Munich and Bristol. This analysis reveals a contrast in the transition models, between Bristol, which favors a strategy of decentralization and energy resilience supported by the municipality, the energy communities and the industrial actors, and Munich, which adopts a strategy organized around the relocation of electricity generation and the internationalization of activities of the municipal energy company (SWM) – 7th largest German producer. A reversal of the dynamics and national models of energy is paradoxically observed between the national and the local scales. The UK centralism acts as a structural constraint for the decentralized strategy of Bristol, in Munich, the EnergieWende is a driver for the industrial and delocalized strategy of the SWM, which becomes a major player in the federal transition given its scale.
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Du fondouk de la nation à l’hôtel consulaire. Les dimensions spatiales et symboliques de la diplomatie dans le quartier consulaire de Tunis (XVIIe-XIXe)

El Ghali, Adnen 27 January 2021 (has links) (PDF)
This thesis describes the functioning and development of the consular triad made up of consuls, consular establishments as well as the physical and symbolic territories in which they are inscribed, in the Ottoman Regency of Tunis, covering the period from the construction of the first model building (1660) to the advent of the French Protectorate (1881). The research questions the materialisation of relations between powers through a series of formal practices and physical spaces with which cultural and social processes overlap purporting at cultivating differences in a quest for distinction and competition between states representatives.The collected data come from the study of sources and the examination of the consular and diplomatic archives of eight major powers having representatives in Tunis during the studied period. They are written in five languages mainly (French, Arabic, English, Italian, Spanish) and were analysed through the prism of global micro-history. This analysis included the consultation of the diocesan and congregational archives documenting the daily life of the Christian communities living under consular jurisdiction as well as the travel reports and the guides that completed the studies, descriptions, illustrations and memoirs assigned to scientists and other European officers on mission in the Regency.The research has allowed us to determine, from the 17th century, the position of these buildings in the city and to trace back the genealogy of the consular district. The thesis has also revealed the existence of three phases in the development of consular spaces. The first one (1660-1792) was initiated by the construction of the Fondouk des Français (1660) and it inaugurated a cumulative and linear process of consular houses multiplication and concentration in the lower part of the city. The granting of fondouk, its shape, dimensions, and location, testify to the importance of the nation and its place in the Regency’s diplomatic scene. Archetype of the origins, the fondouk will emancipate itself from its primitive typology by integrating spaces of conquest, symbols of privileges consecrating rank and prestige, in an atmosphere of competing powers and rising tensions with the hosting state.This first phase was followed by a second one of "overthrow of clarity" (1792-1816), following the outbreak of the French Revolution, marked by the loss of old powers and the appearance of new actors. This phase is followed by the third and final one (1816-1881) which arises in the shadow of nationalism, bureaucratisation and the assertion of the consular function as an economic and political institution. The burgeoning consular corps challenges the established order and engages in a quest for distinction and symbolic superiority demonstrated by a spatial conquest in the city. Ruptures and continuities are identified as milestones punctuating the changes in consular houses which, from the archetype of the fondouk, will gradually adopt the European model of town house (Hôtel particulier), by appropriating its architectural, ornamental and spatial elements. This process culminates in the establishment of the French consulate (1860) outside the walls in a hôtel particulier, signaling thus the death of the Fondouk des nations model.The representational work of consuls is also expressed in terms of mobility, submission but also circumvention of court ceremonial and reception rules. Geographical spaces are overlapped by symbolic spaces where a subtle war is played out, that of the conquest of privileges testifying to the rank of the State and its prestige. Everything becomes a pretext to treat "on the stronger foot" and any privilege is good to take and to maintain. Use of four-wheeled carriages, submission to the hand-kissing ceremony, wearing of sword and shoes during audiences with the Bey, provision of a country house, are subject to harsh negotiations with the local authorities who play with competition and egos by dispensing privileges and sermons according to its policy.Through its buildings, its specific territory forming a fragment of historic urban landscape and the consular habitus, the consular district constitutes a tangible and intangible heritage, revealed by the thesis, which needs to be known. Its recognition as a heritage is a prelude to its future protection, which has become urgent. / Cette thèse décrit le fonctionnement et l’essor de la triade consulaire composée des consuls, des établissements consulaires et de leurs territoires d’inscription, physiques et symboliques, dans la capitale de la Régence ottomane de Tunis, en couvrant la période allant de la construction du premier spécimen (1660) à l’avènement du Protectorat français (1881). La thèse questionne la matérialisation des relations entre puissances par une série de pratiques formelles et d’espaces physiques auxquels se superposent des processus culturels et sociaux visant à cultiver la différence sur fond de quête de distinction et de compétition entre puissances mandataires. Les données recueillies par l’étude des sources et le dépouillement des archives consulaires et diplomatiques de huit puissances disposant de représentants accrédités à Tunis en la période étudiée, principalement en cinq langues (français, arabe, anglais, italien, espagnol), s’est faite au prisme de la micro-histoire globale. Cette analyse a compris la consultation des archives diocésaines et congrégationnelles documentant la vie quotidienne des communautés chrétiennes sous juridiction consulaire ainsi que les relations de voyage et les guides qui sont venus compléter les études, descriptions, illustrations et mémoires commandités à des scientifiques et autres officiers européens en mission dans la Régence. Le travail entrepris a permis de déterminer, à partir du XVIIe siècle, la position de ces édifices dans la ville et de reconstituer le quartier consulaire en en dressant la généalogie. La thèse a mis au jour l’existence de trois phases de développement des espaces consulaires. Une première phase d’existence (1660-1792) est initiée par la construction de fondouk des Français (1660) et inaugure un processus cumulatif et linéaire de multiplication des représentations consulaires concentrées dans la partie basse de la ville. L’octroi de fondouk, sa forme, ses dimensions et sa position témoignent de l’importance que revêt la nation mandataire et de sa place dans l’échiquier diplomatique de la Régence. L’archétype des origines, figé dans sa typologie, va s’en émanciper en intégrant, sur fond de tensions et de contestations avec l’Etat hôte et les représentants des autres puissances, des espaces de conquêtes, symboles de privilèges consacrant le rang et le prestige de l’Etat mandataire. A cette première phase, succède, par suite de l’éclatement de la Révolution française, une deuxième de « renversement des clartés » (1792-1816), marquée par la disparition d’anciennes puissances et l’apparition de nouveaux acteurs. Cette seconde phase est suivie de la troisième et dernière (1816-1881) qui nait sur fond de nationalismes, de bureaucratisation et d’affirmation de la fonction consulaire comme institution économique et politique. Le corps consulaire en gestation bouscule l’ordre établi et s’engage dans un processus de quête de distinction et de supériorité symbolique se manifestant par une conquête de l’espace dans la ville. Ruptures et continuités sont identifiées en tant que jalons rythmant les mutations des maisons consulaires qui, de l’archétype du fondouk, vont adopter progressivement le modèle européen d’hôtel particulier dont ils s’approprient les éléments architecturaux, ornementaux et spatiaux par à-coups. Ce processus culmine avec l'installation du consulat de France dans un hôtel particulier (1860) hors-les-murs actant ainsi la mort du fondouk des nations. L’œuvre de représentation du consul s’exprime de même en termes de mobilité, de réception, de soumission et de contournement du cérémonial de cour. Aux espaces géographiques se joignent des espaces symboliques où se joue une guerre subtile, celle de la conquête de privilèges témoignant du rang de l’Etat et de son prestige. Tout est prétexte à traiter « sur le pied le plus fort » et tout privilège est bon à prendre et à préserver. Usage des carrosses à quatre roues, soumission au cérémonial du baisemain, port du sabre et des souliers lors des audiences avec le Bey, mise à disposition d’une maison de campagne, font l’objet d’âpres négociations avec le pouvoir local qui se joue des concurrences et des égos en dispensant privilèges et sermons au gré de sa politique. Par les bâtiments qu’il contient, par son territoire spécifique formant un fragment de paysage urbain historique et par l’habitus consulaire dont les rites ont façonné la pratique des lieux, ce quartier constitue un patrimoine matériel et immatériel, révélé par la thèse, qu’il incombe de faire connaître afin que sa reconnaissance soit un prélude à sa protection future, désormais urgente. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Marseille et sa classe dirigeante à la Renaissance (env. 1460 - env. 1560). D'une principauté méditerranéenne au royaume de France. / Marseilles and its ruling class during the Renaissance (1460s - 1560s). From a Mediterranean principality to the kingdom of France. / Marsiglia e la sua classe dirigente nel Rinascimento (1460 - 1560). Da un principato del Mediterraneo al regno di Francia.

Maret, Auderic 25 March 2017 (has links)
Jusqu’en 1481, Marseille fait partie d’un Etat indépendant, le comté de Provence et en est la plus grande ville sans en être toutefois la capitale. Or, en 1481, le dernier comte de Provence meurt sans héritier et il lègue l’ensemble de ses territoires au roi de France, Louis XI. Cependant, en Provence, les structures et pratiques politiques sont différentes du royaume de France, et Marseille appartient à un espace politico-culturel méditerranéen où la vie politique des villes est marquée par le modèle de la commune, également présent en Italie du nord et du centre. L’objectif de cette thèse est d’observer le passage d’un espace politico-culturel marqué par l’héritage des comtes de Provence et des cadres politiques de la commune à un espace politico-culturel dominé par le roi de France, où la relation entre le souverain et les villes s’inscrit dans le cadre de la « bonne ville ». Pour mener à bien ce travail, nous avons choisi de nous intéresser au conseil de ville, qui est la pièce maîtresse du pouvoir municipal, et à ses membres, afin d’observer les mutations introduites par ce transfert de souveraineté. Nous avons décidé de voir ces mutations en ce qui concerne la culture et l’identité du groupe dirigeant de la ville afin de s'inscrire dans une histoire culturelle du pouvoir municipal. Toute ville peut se définir comme un système politique où différents pouvoirs coexistent et se réajustent en permanence les uns par rapport aux autres au gré des événements et des changements qui peuvent surgir. La première partie examine les réajustements aux XIVe et XVe siècles à Marseille, qui permettent au pouvoir municipal de devenir dominant à Marseille face aux autres pouvoirs sous le règne de René Ier d’Anjou (1434-1480). La deuxième partie étudie les hommes à le tête du conseil de ville, les fondements de leur pouvoir et leurs modifications autour du rattachement de 1481. Enfin, la dernière partie examine les changements de culture et d’identité du groupe introduits par le transfert de souveraineté et les nouvelles ambitions en Méditerranée du groupe dirigeant, qui jettent les bases d’une véritable thalassocratie qui s’épanouira au XVIIe siècle. / Until 1481, Marseilles is a part of an independant state, the county of Provence and it’s the biggest city, even if it’s not the capital. But, in 1481, the last count of Provence died without a son and he gives in his testament all his goods and territories to the king of France Louis XI. After that, Marseilles, like the rest of the former county is integrated in the French royal domain. But, in Provence the cultural and political structures and practices are different from the kingdom of France, and Marseilles belongs to a politico-cultural space where the political life is influenced by the model of “commune”, we can also see in the north of Italy. My aim in this thesis is to study the mobility between a politico-cultural space influences by the counts of Provence and the political structures and culture of the “commune” to a politico-cultural space dominated by the king of France thanks to a structure called “bonne ville”. I decided to study the council of the city which is the main structure of the municipal power and the leaders who are in this council in order to see the modifications after 1481 about the culture and the identity of this ruling class. I propose with this thesis an essay of cultural history of the municipal power. Each city is a political system, where different powers coexist. Those powers move and fix themselves towards the other ones. In the 1st part, I study how the municipal power becomes the most important one in Marseilles during the reign of René the 1st of Anjou. Then, in the second part, I study the leaders of the council, the foundations of their power and the modifications after 1481. Finally, in the 3rd part, I study the new ambitions of the leaders of Marseilles which lead in the 17th century to build a real thalassocracy in the Mediterranean world. / Fino al 1481, Marsiglia è la città più grande della contea di Provenza, uno stato indipendente, pur senza esserne la capitale. In quell’anno, l'ultimo conte di Provenza muore senza eredi e dona la sua contea al re di Francia, Luigi XI. Le strutture e le pratiche politiche della Provenza sono però molto diverse rispetto a quelle del regno di Francia: Marsiglia fa parte di uno spazio politico-culturale del Mediterraneo, dove la vita politica urbana è segnata da un modello comunale del tutto simile a quello che si riscontra nelle città dell'Italia centro-settentrionale. L’obiettivo di questa tesi è di studiare il passaggio di questo spazio politico-culturale, segnato dall’eredità angioina e da un governo di tipo comunale, a quello dominato dal re di Francia, nel quale la relazione tra il sovrano e le città è costruita attorno al modello della "bonne ville". Per studiare questo tema, si è scelto di concentrarsi sul consiglio della città di Marsiglia, l'istituzione simbolo del potere municipale, e sugli uomini che lo componevano, al fine di apprezzare le mutazioni dovute al cambiamento di sovranità avvenute al suo interno. L’intento è di analizzare i cambiamenti legati alla cultura e all’identità della classe dirigente, nell’ottica di una storia culturale del potere municipale. Tutte le città possono definirsi come un sistema politico all’interno del quale si trovano a coesistere diversi poteri, che si relazionano fra loro in base agli avvenimenti e ai cambiamenti interni ed esterni alla città stessa. La prima parte della tesi si concentra sul processo mediante il quale il potere municipale ha preso il sopravvento a Marsiglia sotto il regno di Renato I (1434-1480). Nella seconda, invece, si analizzano gli uomini che formano il consiglio della città, l’origine del loro potere e le mutazioni che avvengono dopo il 1481. Infine, l’ultima parte ha per oggetto le trasformazioni nell’identità e nella cultura del gruppo dirigente cittadino in seguito al cambiamento di sovranità, evento che getterà le basi della talassocrazia marsigliese del XVII secolo.
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Commander au long cours depuis la Guyenne : les capitaines de navire bordelais au XVIIIe siècle / Commanding from Guyenne : Ship captains in Bordeaux in the 18th century

Candelon-Boudet, Frédéric 05 September 2018 (has links)
L’activité du port de Bordeaux en plein essor au XVIIIe siècle est bien connue des historiens modernistes. Paradoxalement, les développements consacrés aux professionnels embarqués sur les gréements sont plus rares, alors qu’une telle étude a déjà été réalisée pour la capitale de la Guyenne à la fin du Moyen-âge. Parmi les « gens de mer » demeurés dans l’ombre, les capitaines de navire se démarquent à plus d’un titre. Par la charge symbolique mais aussi juridique que revêt la fonction, en premier lieu, dans le convoi des hommes et des marchandises au-delà des océans. Par le champ de compétences étendu que recouvre la profession, ensuite. Les commandants de bord doivent en effet non seulement être en capacité de piloter un bâtiment au long cours, mais en outre diriger un équipage bigarré, tout en versant dans le commerce au moment jugé le plus opportun. Les capitaines apparaissent ainsi comme des acteurs incontournables des échanges maritimes à l'époque moderne, cernés par un océan d’archives dont l’importance des fonds conservés à Bordeaux, en dépit des ravages du temps, rend parfaitement compte. Par les perspectives de mobilité sociale offertes par le métier, en dernier lieu. Affiliée aux négociants avec lesquels elle partage une même communauté de vues et de pratiques, contrôlant l’information, brouillant les pistes entre les acteurs de l’échange, la figure du « capitaine-géreur » placée à la tête des expéditions maritimes ou paradant parmi les cercles mondains révèle une confusion des genres pouvant induire des changements d’état. Il s’agit de déterminer si le négoce à temps plein constitue un horizon accessible puis pérenne, parmi d’autres opportunités de reconversion à portée du groupe. Alors que le commerce colonial et négrier assure la prospérité de la capitale de la Guyenne, c’est l’identité de la profession via sa capacité à se fondre parmi les élites urbaines qui questionne, de la Régence à la Révolution française. / Modern historians have good knowledge of the 18th century growth of Bordeaux harbour activity. But works about crew members are scarce while paradoxically such a study had already been led for the « Guyenne » capital as early as in the end of the Middle Ages. Ship commanders stand out from all other rather discreet socio-professional categories related to sailors for many reasons : first, because of the symbolical and legal dimension of their occupation which implies their responsibility whenever it comes to the transportation of men and goods ; secondly, because of their huge fields of expertise, like to be able to steer boats over long distance, to handle crews of dozens of members or to carry out commercial transactions ; last, but not least, because of the social mobility offered by their position. Highly documented in a rich archive collection kept and preserved in Bordeaux, captains have turned into key players of the maritime trade of the modern era. By frequently working and diverting themselves with traders and ship owners, they developed a trusting relationship with them. The question is to determine how this cooperation was shaped, and to know if trading or ship armament were possible career changes within the reach of captains, and if not, how they could integrate the urban elites at work under the « Ancien Régime ». When the colonial and slave trade ensured the Bordeaux harbour’s prosperity, it is the identity of the merchant navy ship commanders working from the capital of « Guyenne » that will be here studied, from the Regency to the French Revolution.
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Periferie e mondi operai: immigrazione, spazi sociali e ambiti culturali negli anni '50 / Peripheries and worker's worlds: immigration, social spaces and cultural milieus in the 1950s

Cumoli, Flavia 02 April 2009 (has links)
Notre thèse analyse le rapport entre pratiques sociales d’intégration d’immigrés, modèles d’installation et processus de transformation de la morphologie urbaine dans deux études de cas qui se prêtent à une comparaison stimulante. D’un côté, nous avons le cas de l’émigration italienne interne vers un pole industriel de la banlieue métropolitaine milanaise (Sesto San Giovanni); de l’autre côté, celui de l’émigration italienne internationale dans une agglomération des bassins miniers wallons (La Louvière). Il s’agit de deux contextes d’insertion fort différents du point de vue de la morphologie sociale et de l’organisation territoriale, qui profilent des espaces hybrides entre rural et urbain en profonde et rapide transformation, à cause des flux massifs de la main d’œuvre immigrée. Ces différences nous permettent de mettre à l’épreuve de l’analyse comparée les conceptions sociologiques et les parcours historiques de l’intégration, du tissu sociale qui en est à la base, de la citoyenneté, de la construction d’identités collectives, afin de dépasser les dichotomies stéréotypées entre rural/urbain, tradition/modernité, intégration/conflit, migration interne/internationale. <p>La thèse développe une analyse parallèle des deux études de cas en suivant un fil argumentatif unitaire, qui s’ouvre avec une enquête sur les flux migratoires et les contextes d’accueil des migrations. Dans les deux premiers chapitres nous avons analysé le contexte économique, social et territorial dans lequel s’inscrivent les processus migratoires. Pour le cas belge, nous avons analysé le cycle de l’industrie charbonnière, le processus de dépopulation de la Wallonie et les mécanismes qui règlent les flux, c'est-à-dire une migration contractée par les deux gouvernements. En ce qui concerne le cas milanais, nous avons tracé les contours de la très rapide urbanisation, qui a conduit toute une série de communes limitrophes à Milan à entrer dans l’orbite métropolitaine et à se qualifier comme des pôles périphériques.<p>Après avoir tracé les contours du cadre général, nous avons fait face, dans la deuxième partie, à la question plus spécifique du logement et des formes d’installations. Pour le cas louviérois, nous avons reconstruit les conditions de logement et la très difficile confrontation des premiers immigrés avec le monde du travail charbonnier, l’absence d’une initiative publique dans le secteur du logement jusqu’en 1954, faiblement compensé par l’initiative patronale, et la phase suivante des années 1950, qui a mené à la stabilisation des immigrés dans la région. De Sesto San Giovanni nous avons reconstruit la transition complexe vers la périphérie métropolitaine, à partir des installations rurales jusqu’aux politiques publiques locales et nationales de construction de grands ensembles, en soulignant comment cette intervention urbanistique était au centre d’un débat très vif sur l’aménagement du territoire, qui a débouché sur la création d’institutions administratives régionales. Dans la dernière partie de la recherche nous avons plutôt approfondi les aspects sociaux et culturels des parcours d’installation et d’intégration dans les deux tissus urbains. C’est en cette partie que nous avons utilisé davantage les sources orales, afin d’analyser les perceptions de soi, les mécanismes de construction de l’identité sociale et donc tous les changements que la migration, le rencontre avec la ville et l’industrie ont entraîné dans les organisations familiales, dans les perspectives de vie, les aspirations et les projets des migrants. À partir de l’analyse de ces parcours, dans le chapitre conclusif nous avons interrogé quelques catégories historiques et sociologiques classiques des études migratoires: d’abord le sens d’appartenance à la communauté d’origine et le développement d’un sens d’identité nationale, ensuite le processus de formation d’une solidarité de classe, qui dans les deux contextes a pris des formes sensiblement distinctes surtout par rapport aux différences dans la mémoire de l’expérience migratoire.<p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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