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Pro defensione et tuitione regni : La fiscalité des rois de France au XIVe siècle (sénéchaussée de Carcassonne et confins) / Pro defensione et tuitione regni : Royal French Taxation in Languedoc in the 14th Century (seneschalsy of Carcassonne and borders)Sassu-Normand, David 23 November 2013 (has links)
Le XIVe siècle voit le passage de l’Etat domanial à l’Etat fiscal : le royaume de France, confronté à un déficit budgétaire dont la principale cause est la multiplication des conflits militaires, subit de nouvelles formes de prélèvement, qualifiées d’extraordinaires mais en réalité de plus en plus banales. Le Languedoc offre une perspective intéressante dans la mesure où la région n’a été rattachée au domaine royal qu’au siècle précédent. L’étude porte sur la sénéchaussée de Carcassonne, pour laquelle les fonds sont particulièrement riches, notamment sur le plan comptable. On y observe une domination précoce des impôts directs (fouages) dont la gestion est en grande partie laissée à la charge des villes et communautés, principaux interlocuteurs du roi et de ses représentants, notamment dans les assemblées d’Etats. Dans la seconde moitié du siècle, le Languedoc n’échappe pas aux taxations indirectes, qui elles aussi deviennent récurrentes. L’étude montre la stabilité du système fiscal languedocien, mais aussi la complexité croissante de l’appareil administratif gérant le prélèvement, dans un contexte politique et diplomatique pour le moins troublé. La gestion de l’impôt est en quelque sorte « bipolaire » : les fouages obéissent à une tradition régionale, tandis que les taxes indirectes sur les marchandises et les échanges obéissent à des règles théoriquement valables pour tout le royaume. La figure du lieutenant royal en Languedoc, rapidement monopolisée par des princes du sang, permet d’assurer une dialectique subtile entre le centre et la périphérie, au même titre que le système des apanages caractéristique de la dynastie des Valois, en faisant circuler dans le royaume un grand nombre d’officiers dont une partie, néanmoins, est d’origine locale. Ce sont ces « intermédiaires de l’impôt » qui permettent au système de fonctionner. / In the 14th century, the public domain State changes into the tax State : the kingdom of France confronted with a budget deficit mainly caused by the multiplication of military conflicts faces new types of taxation deemed amazing but actually more and more commonplace. The Languedoc region is worth exploring insofar as it was only united with the royal realm in the previous century. The survey focuses on the seneschalsy of Carcassonne whose funds are particularly rich especially in the accounting field. Direct taxation (hearth taxes) early prevails there, the management of which is mostly under the control of towns and communities, the main interlocutors of the king and his representatives in particular in the State assemblies. In the second half of the century, Languedoc is hit as well by indirect taxes which are becoming recurrent too. The survey shows the stability of the Languedoc tax system but also the increasing complexity of the services ruling tax collection in a political and diplomatic context, troubled to say the least. Tax management is 'bipolar', so to speak. Hearth taxes obey a regional tradition whereas indirect taxes on commodities and exchanges obey rules which in theory are at work in all the kingdom. The royal lieutenant figure in Languedoc soon monopolized by princes of royal blood helps ensure a subtle dialogue between the centre and the periphery, as does the apanage system which characterizes the Valois dynasty, by circulating a large number of officers some of whom are, however, locally born. These tax 'go-betweens' do allow the system to work.
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Religion, sainteté et pouvoir en Provence angevine, première maison d'Anjou, modèle et miroir du monde angevin (1246-1382) / Religion, holiness and power in Angevin Provence, first House of Anjou (1246-1382)Attard, Jean-Pierre 18 June 2015 (has links)
En 1246, Charles d'Anjou, frère du roi de France Louis IX, par son mariage avec l'héritière de Provence, arrive à la tête du comté de Provence, encore terre d'empire. Il est mal accueilli par les Provençaux qui craignent de perdre leur relative indépendance au profit du royaume de France. Charles d'Anjou doit vaincre l'opposition armée des grandes cités de Provence et d'une partie de la noblesse. Après son succès, la paix s'instaure dans le comté. Les Angevins développent pour cela une idéologie reposant sur leur sentiment d'appartenance à une race sacrée remontant aux Carolingiens : ils sont à la tête d'un pays sacré. Ils s'appuient sur l’Église dont ils démontrent être de bon fils. Finalement, la paix s'établit de façon durable dans le comté. / By his marriage withe the heress of Provence, Charles d'Anjou, brother of Louis IX, arrives at the head of the County of Provence.It is unpopular withs his subjects. He must defeat an army revolt of the mains cities and part of the nobility. After his success, the Agevins use an ideological weapon: ths bealong to a sacred race and they govern a sacred land. They base this of the Church. They are good sons of Church. In the end, peace is esthablished permanently in the County of Provence.
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LE PARLEMENT DE PARIS AU RISQUE DES ARCHIVES Le Parquet, le greffe, la courBrancourt, Isabelle 03 December 2005 (has links) (PDF)
Le dossier d'habilitation était constitué de quatre éléments que l'on peut distinguer en deux ensembles : - d'une part, un mémoire de synthèse (63 p.) était illustré d'un dossier d'articles publiés, sur l'histoire du Parquet, de la procédure aux XVIe-XVIIIe siècles, et du Parlement (186 p.), et de livres (thèse de doctorat (Université Lille III) éditée sur Le chancelier d'Aguesseau, Paris, Publisud, 1996, 536 p. ; Jean Le Boindre, Débats du Parlement de Paris pendant la minorité de Louis XIV, Paris, Honoré Champion, 2002, 651 p. ; réédition des Méditations métaphysiques de d'Aguesseau, coll. Corpus, Fayard, octobre 2005, 798 p., en collaboration avec Laurent Fedi). Cet ensemble avait pour but de retracer l'itinéraire de recherche, depuis les indexations sur les Mémoires de Saint-Simon (vers 1980-84) et le doctorat sur le chancelier d'Aguesseau (1992), jusqu'à l'entrée dans les archives du parlement de Paris (1998) par les papiers du procureur général et de ses substituts et la poursuite de cette voie par le croisement des sources de la série U (papiers réunis par les greffiers) et de la série X (la mémoire de la cour) des Archives nationales. - d'autre part, un travail inédit sur l'" Histoire politique et judiciaire des translations du Parlement de Paris. XVe-XVIIIe siècles " (364 p.), s'accompagnait de la transcription en 112 pages du Journal du Parlement de Pontoise en 1720 du commis-greffier Jean-Gilbert Delisle (Arch. nat., U 747). Histoire du parlement de Paris pendant ses exils en province, cette étude, originale, part de la définition du phénomène pour tenter une typologie ; elle analyse de façon détaillée les cinq épisodes de translation des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle conclut à un parallélisme de ces péripéties et de l'évolution interne de l' " absolutisme ". L'édition envisagée fera une place à des travaux entrepris dans le cadre du Centre d'étude d'histoire juridique (Paris II-CNRS-Arch.nat.) sur les parlements exilés à Poitiers (1418-1436) et à Tours (1589-1594) pour aboutir à une œuvre de collaboration.
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L'image de Clovis dans le royaume de France entre 1250 et 1550 / The image of Clovis in the Kingdom of France between 1200 and 1500Mouré, Pauline 14 December 2018 (has links)
Jusqu'à la fin du XIIe siècle, la vie de Clovis, roi mérovingien et premier roi chrétien qui a régné sur le royaume franc sûrement à partir de 481 et jusqu'à sa mort, le 27 novembre 511, ne paraît avoir été que rarement transposée en images. À partir de 1200, en revanche, l'iconographie figurant le souverain mérovingien se développe, diffusée de plus en plus largement dans le royaume de France. Cette évolution traduit un changement qui s'opère dans l'intérêt porté à Clovis durant les trois derniers siècles du Moyen Âge. Afin de saisir la teneur de ce changement, la présente étude se propose d'analyser l'importance octroyée à l'image de Clovis dans le royaume de France entre 1200 et 1500. Pour ce faire, l'examen de l'iconographie clodovéenne encore connue a été effectué. Celui-ci permet d'abord, grâce à l'évaluation de l'abondance et de la propagation de l'imagerie clodovéenne dans le royaume, de rendre compte de l'importance de la diffusion de l'image du roi et de cerner l'étendue et la diversité du public auquel celle-ci s'adressait. Cet examen permet ensuite d'analyser les modalités de la mise en images de l'histoire du souverain, renseignant sur les variations du discours diffusé par l'iconographie. Enfin, l'étude de la signification des images et de leur fonction permet, à une époque où se forme ce que Colette Beaune nomme le « sentiment national » et où l'histoire du royaume est traversée par un des conflits majeurs de la période, la guerre de Cent Ans, de comprendre les raisons du développement de l'imagerie figurant Clovis et des variations de la place conférée au roi dans le discours iconographique diffusé, entre 1200 et 1500, dans le royaume de France. / Until the end of the 12th century, the life of Clovis, a Merovingian king and the first Christian king of the Frankish kingdom, who reigned from about the year 481 until his death on November 27, 511, seems to have been rarely depicted in images. From 1200 onwards, however, iconography picturing the Merovingian king expanded, spreading more and more widely in the kingdom of France. This evolution reflects a change in the interest accorded to Clovis over the last three centuries of the Middle Ages. In order to grasp the substance of this change, this study analyzes the importance attributed to the image of Clovis in the kingdom of France between 1200 et 1500. To this end, an examination of known Clodovian iconography has been conducted. First, this evaluation of the quantity and spread of Clodovian imagery in the kingdom allows us to determine the magnitude of the dissemination of the king’s image as well as the scope and diversity of the public to which it was addressed. This examination then allows us to analyze the modalities of depicting the sovereign’s history, based on variations in the message spread by the iconography. Finally, the study of the meaning of the images and of their function yields – at a time when what Colette Beaune calls the “national sentiment” is forming and when the kingdom encounters one of the major conflicts of the period, the Hundred Years War – an understanding of the reasons for the development of the imagery depicting Clovis and for the variations in the place accorded to the king in the iconographic discourse spread between 1200 and 1500 in the kingdom of France.
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De la Chambre de commerce de La Rochelle aux bureaux de Versailles, les relations commerciales entre droit romain et Europe du Nord au XVIIIe siècle : la voile rochelaise dans l'ombre de la Hanse / From the La Rochelle Chamber of commerce to Versailles offices, trade relationship between Roman law and Northern Europe during the 18th centuryMartin, Nicolas 03 December 2013 (has links)
Créée en 1719 pour lancer une nouvelle représentation de la sphère « commerciale » au sein de la généralité, la Chambre de commerce de La Rochelle, point central d’une organisation institutionnelle complexe, participe activement à la vie politique et économique du royaume. Malgré la rivalité organique qui la fragilise, cette neuvième chambre parvient finalement à se présenter comme l’interlocuteur privilégié du négociant et son plus fervent défenseur. En tant qu’intermédiaire entre les rouages du pouvoir et les maisons de commerce, elle devient le pilier du négoce de la généralité et aussi sa mémoire, en collectant une abondante correspondance et de nombreux écrits touchant au commerce. Inscrite dans une logique de participation mais aussi de contestation, sa défense des intérêts locaux au sein du vaste intérêt national trouve tout particulièrement à s’exprimer dans les relations commerciales avec l’Europe du Nord. Certes, les préoccupations essentielles du commerce sont ailleurs, dans la mesure où ce circuit maritime ne saurait rivaliser en importance avec le trafic colonial et la traite négrière. Pour autant, les négociants rochelais n’entendent pas se résigner à la situation de fait qui prévaut dans la route du Nord : des denrées coloniales et des marchandises françaises fort convoitées par l’espace septentrional, mais transportées presque exclusivement sous pavillon étranger. Connus pour être de « grands disputeurs et faiseurs de mémoires », les Rochelais ne manquent pas d’analyser au fond les causes de la crise du commerce direct entre le Nord de l’Europe et le royaume. Ils dénoncent non seulement la mainmise quasi hégémonique des Anglais et des Hollandais sur cette voie d’échanges, mais également les mesures adoptées par les bureaux de Versailles qu’ils jugent trop timides. Cette réalité, expliquée jusqu’alors par des considérations d’ordre économique, politique et culturel, se colore de tout autres teintes si l’on prend en considération la norme juridique. Analysée à plusieurs niveaux et dans plusieurs dimensions, cette dernière révèle une inégalité de traitement manifeste entre négociants français et étrangers. Ententes diplomatiques, traités internationaux, législation douanière, cadre institutionnel, toutes les composantes de la règle de droit jouent un rôle important dans le fonctionnement de ce circuit maritime. Toutefois, la corrélation entre la règle de droit et le commerce du Nord ne saurait être appréhendée par la seule étude des échanges avec le port de La Rochelle. Le regard doit se porter également vers les modèles institutionnels et douaniers septentrionaux. Or ces derniers confirment que la spécificité de la norme juridique dans certains États du Nord constitue un élément déterminant de cette carte maritime. Et au-delà de ce constat, l’analyse attentive de l’un des plus anciens monuments du droit maritime médiéval, par ailleurs à l’origine de la ligue hanséatique, conduit à une singulière découverte : ce texte, connu sous le nom de « Lois de Visby » laisse transparaître, dans le berceau même de l’Europe du Nord, une très nette influence romaine. / Created in 1719 to launch a new representation of the "trade” sphere within the general population, the La Rochelle Chamber of Commerce, the central point of a complex institutional organization, participates actively in the political and economic life of the kingdom. In spite of the organic rivalry which weakens it, this ninth Chamber succeeds finally in becoming the privileged representative of the trader and its most fervent supporter. As the middleman between the wheels of power and the trading companies, it becomes not only the mainstay of popular trade, but also its recorder, by collecting numerous items of correspondence and papers relating to trade. In a policy of both participation and dispute, its defense of local interests within the vast national interest is especially to be found in business relations with Northern Europe. Admittedly, the main trade concerns are elsewhere, as this maritime circuit could never compete in importance with colonial traffic and the slave trade. For all that, the Rochelais traders do not intend to give up - which is shown in the route to the North: colonial commodities and French products, strongly desired by the North, but transported almost exclusively under a foreign flag. Famous for being "big debaters and memory makers", the Rochelais do not fail to analyze the root causes of the direct business crisis between Northern Europe and the kingdom. They denounce not only the almost hegemonic control that both the English and the Dutch have over these trade routes, but also the measures adopted by the Versailles offices which they consider too timid. This reality, explained until then, by economic, political and cultural considerations, looks completely different if we consider the legal rule. Analyzed on several levels and in several dimensions, the latter reveals an obvious disparity of treatment between French and foreign traders. Diplomatic agreements, international treaties, customs legislation, institutional framework, all the components of legal rule, play an important role in the functioning of this maritime circuit. However, the correlation between legal rule and trade with the North could not be explained merely by the observance of trade exchanges with the port of La Rochelle. The northern institutional and customs models must also be examined. And yet these models confirm that the specificity of legal rule in some Northern States constitutes a determining element of this maritime chart. Furthermore, the careful analysis of one of the oldest monuments of medieval maritime law, at the origin of the Hanseatic league, leads to a singular discovery: this text, known by the name of "Lois de Visby" shows clearly, in the cradle of Northern Europe, a very clear Roman influence.
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Le Mercure François : écrire et publier l’histoire du temps présent (1611-1648) / The Mercure François : writing and publishing the history of the present time (1611-1648)Cerdeira, Virginie 08 December 2016 (has links)
Ce travail de thèse se propose d’étudier le Mercure François comme objet d’histoire à part entière. Souvent considérée comme annonciatrice de la presse périodique d’actualité politique, cette collection de vingt-cinq volumes imprimés et publiés périodiquement à Paris entre 1611 et 1648, poursuit en réalité l’objectif d’écrire et publier l’histoire du temps présent du royaume de France et de l’Europe chrétienne entre 1605 et 1644. L’articulation d’une analyse de l’intégralité de la collection à l’étude de cas choisis dans le périodique pour leurs enjeux politiques est la méthode adoptée ici. Le croisement de sources internes et externes au Mercure François permet d’analyser la définition donnée au périodique par les acteurs, et, donc, de préciser leur conception de l’histoire. L’écriture de celle-ci est perçue comme un engagement politique et civique. La comparaison de la relation et de la publication d’événements politiques marquants par différents médias a permis de préciser le rôle déterminant des frères Richer, les imprimeurs-libraires du Mercure François, dans la fondation engagé de la collection. Il a également permis de noter les évolutions du Mercure François en fonction du contexte politique et de l’influence croissante des théories de la raison d’État. / This thesis is to study the Mercure Francois as a real history object. Often considered as an archaic form of the periodic political news media, this collection of twenty-five volumes printed and published periodically in Paris between 1611 and 1648, pursued in fact the goal of writing and publishing the present history of the kingdom of France and Christian Europe between 1605 and 1644. The joint analysis of the entire collection to the cases studied and chosen for the political issues at that time is the approach taken here. The crossing of internal and external sources to the Mercure François used to analyze the definition of the periodical by the actors, and, therefore, to clarify their definition of history. The writing of it was seen as a political and civic engagement. The comparison of the narration and the publication of important political events in various media has clarified the crucial role of Richer brothers, Mercure François’ printers and booksellers in the foundation engaged of the collection. It has also allowed to note changes in the Mercure François according to the political context and to the growing influence of the reason of State’s theories at the time.
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Marseille et sa classe dirigeante à la Renaissance (env. 1460 - env. 1560). D'une principauté méditerranéenne au royaume de France. / Marseilles and its ruling class during the Renaissance (1460s - 1560s). From a Mediterranean principality to the kingdom of France. / Marsiglia e la sua classe dirigente nel Rinascimento (1460 - 1560). Da un principato del Mediterraneo al regno di Francia.Maret, Auderic 25 March 2017 (has links)
Jusqu’en 1481, Marseille fait partie d’un Etat indépendant, le comté de Provence et en est la plus grande ville sans en être toutefois la capitale. Or, en 1481, le dernier comte de Provence meurt sans héritier et il lègue l’ensemble de ses territoires au roi de France, Louis XI. Cependant, en Provence, les structures et pratiques politiques sont différentes du royaume de France, et Marseille appartient à un espace politico-culturel méditerranéen où la vie politique des villes est marquée par le modèle de la commune, également présent en Italie du nord et du centre. L’objectif de cette thèse est d’observer le passage d’un espace politico-culturel marqué par l’héritage des comtes de Provence et des cadres politiques de la commune à un espace politico-culturel dominé par le roi de France, où la relation entre le souverain et les villes s’inscrit dans le cadre de la « bonne ville ». Pour mener à bien ce travail, nous avons choisi de nous intéresser au conseil de ville, qui est la pièce maîtresse du pouvoir municipal, et à ses membres, afin d’observer les mutations introduites par ce transfert de souveraineté. Nous avons décidé de voir ces mutations en ce qui concerne la culture et l’identité du groupe dirigeant de la ville afin de s'inscrire dans une histoire culturelle du pouvoir municipal. Toute ville peut se définir comme un système politique où différents pouvoirs coexistent et se réajustent en permanence les uns par rapport aux autres au gré des événements et des changements qui peuvent surgir. La première partie examine les réajustements aux XIVe et XVe siècles à Marseille, qui permettent au pouvoir municipal de devenir dominant à Marseille face aux autres pouvoirs sous le règne de René Ier d’Anjou (1434-1480). La deuxième partie étudie les hommes à le tête du conseil de ville, les fondements de leur pouvoir et leurs modifications autour du rattachement de 1481. Enfin, la dernière partie examine les changements de culture et d’identité du groupe introduits par le transfert de souveraineté et les nouvelles ambitions en Méditerranée du groupe dirigeant, qui jettent les bases d’une véritable thalassocratie qui s’épanouira au XVIIe siècle. / Until 1481, Marseilles is a part of an independant state, the county of Provence and it’s the biggest city, even if it’s not the capital. But, in 1481, the last count of Provence died without a son and he gives in his testament all his goods and territories to the king of France Louis XI. After that, Marseilles, like the rest of the former county is integrated in the French royal domain. But, in Provence the cultural and political structures and practices are different from the kingdom of France, and Marseilles belongs to a politico-cultural space where the political life is influenced by the model of “commune”, we can also see in the north of Italy. My aim in this thesis is to study the mobility between a politico-cultural space influences by the counts of Provence and the political structures and culture of the “commune” to a politico-cultural space dominated by the king of France thanks to a structure called “bonne ville”. I decided to study the council of the city which is the main structure of the municipal power and the leaders who are in this council in order to see the modifications after 1481 about the culture and the identity of this ruling class. I propose with this thesis an essay of cultural history of the municipal power. Each city is a political system, where different powers coexist. Those powers move and fix themselves towards the other ones. In the 1st part, I study how the municipal power becomes the most important one in Marseilles during the reign of René the 1st of Anjou. Then, in the second part, I study the leaders of the council, the foundations of their power and the modifications after 1481. Finally, in the 3rd part, I study the new ambitions of the leaders of Marseilles which lead in the 17th century to build a real thalassocracy in the Mediterranean world. / Fino al 1481, Marsiglia è la città più grande della contea di Provenza, uno stato indipendente, pur senza esserne la capitale. In quell’anno, l'ultimo conte di Provenza muore senza eredi e dona la sua contea al re di Francia, Luigi XI. Le strutture e le pratiche politiche della Provenza sono però molto diverse rispetto a quelle del regno di Francia: Marsiglia fa parte di uno spazio politico-culturale del Mediterraneo, dove la vita politica urbana è segnata da un modello comunale del tutto simile a quello che si riscontra nelle città dell'Italia centro-settentrionale. L’obiettivo di questa tesi è di studiare il passaggio di questo spazio politico-culturale, segnato dall’eredità angioina e da un governo di tipo comunale, a quello dominato dal re di Francia, nel quale la relazione tra il sovrano e le città è costruita attorno al modello della "bonne ville". Per studiare questo tema, si è scelto di concentrarsi sul consiglio della città di Marsiglia, l'istituzione simbolo del potere municipale, e sugli uomini che lo componevano, al fine di apprezzare le mutazioni dovute al cambiamento di sovranità avvenute al suo interno. L’intento è di analizzare i cambiamenti legati alla cultura e all’identità della classe dirigente, nell’ottica di una storia culturale del potere municipale. Tutte le città possono definirsi come un sistema politico all’interno del quale si trovano a coesistere diversi poteri, che si relazionano fra loro in base agli avvenimenti e ai cambiamenti interni ed esterni alla città stessa. La prima parte della tesi si concentra sul processo mediante il quale il potere municipale ha preso il sopravvento a Marsiglia sotto il regno di Renato I (1434-1480). Nella seconda, invece, si analizzano gli uomini che formano il consiglio della città, l’origine del loro potere e le mutazioni che avvengono dopo il 1481. Infine, l’ultima parte ha per oggetto le trasformazioni nell’identità e nella cultura del gruppo dirigente cittadino in seguito al cambiamento di sovranità, evento che getterà le basi della talassocrazia marsigliese del XVII secolo.
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