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Les manuscrits enluminés de la Grande Chronique de Normandie aux XIVe et XVe siècles / The Illuminated manuscripts of the Great Chronicle of Normandy in 14th and 15th CenturyTriquet, Ismérie 03 December 2014 (has links)
A la fin du Moyen Age l’historiographie normande connaît un nouvel essor par la rédaction dans la seconde moitié du XIVe siècle de la Grande Chronique de Normandie. Le texte relate l’histoire du duché de Normandie et du monde anglo-Normand entre 911 et 1204. En 911 le chef viking Rollon recevait du roi de France Charles le Simple le territoire de Neustrie contre promesse de défendre ses frontières et de se convertir au catholicisme. Les Normands feront croître leur territoire au-Delà des limites de la Manche, initiant ainsi une nouvelle dynastie royale en Angleterre. La Normandie sera rattachée en 1204 à la couronne française de Philippe Auguste. Tardivement mis en image au XVe siècle, le texte sera illustré de scènes typologiques, traditionnellement utilisées dans les chroniques médiévales. Puis, se développerons des images plus complexes et narratives. Le but étant toujours la mise en exergue de la dynastie anglo-Normande. Produits durant ou juste après la guerre de Cent Ans, les manuscrits s’inscrivent dans un contexte tout à fait singulier. L’histoire normande sera utilisée à des fins politiques pour servir les prétentions des belligérants ou pour éduquer le lectorat médiéval. Largement diffusée dans le nord de la France l’illustration des manuscrits a permis la mise en place d’une tradition iconographique relative à la dynastie anglo-Normande dans trois grands centres artistiques : la Normandie, Paris et les Flandres. Enfin, le texte sera remanié et continué afin de poursuivre l’histoire normande jusqu’aux temps présents de la production. La Grande Chronique de Normandie a survécu à l’apparition de l’imprimerie tout en perdant toutefois sa récente tradition iconographique / In the late Middle Ages, the writting of the GCN gave to the norman historiography a new growth in the second half of the 14th century. The text dealt with the history of the duchy of Normandy and the anglo-Norman world from 911 to 1204. In 911, the Viking chief Rollo received the territory of Neustrie from Charles the Simple, king of France, in exchange of the promise to defend the border and to become catholic. The Normans increased there territory over the Channel, thus they started a new dynasty in England. The Normandy has been attached to the french crown under the reign of Philippe Auguste. At a late stage, the text of the GCN has been illuminated with typologic scenes, traditionnaly used in medieval chronicals. Moreover, images became more and more complicated and narrative as well, whose purpose was still the highlighting ofthe anglo-Norman dynasty. The context of the making of the manuscripts is very specific in so far as they have been made during or shortly after the One Hundred Year War. The norman history will be used for the political interest of the belligerants as well as to educate the medieval readership. Widely spread in Nothern France, the illuminated manuscripts permitted the settlement of an iconographic tradition related to the anglo-Norman dynasty in three great artistic centres : the Nomandy, Paris and Flanders. Finally, the text has been changed and increased in order to go on the norman history till now. The GCN managed to go through the period of printing, therefore it lost its new iocnography recently gained.
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Les représentations sociales du médicament : une perspective iconographique / Social representations of medicine : an iconographic perspectiveCohen, Golda 10 December 2015 (has links)
Le médicament est un objet social qui est au coeur de diverses relations matérielles et symboliques. Pour connaitre les formes d’opinions et de savoirs qui lui sont associés au sein de la population française, nous avons mobilisé le cadre théorique des représentations sociales. En raison de la propagation massive des images dans les nouveaux médiums de communication, nous avons choisi d’aborder les différentes recherches qui constituent ce travail de thèse sous l’angle de la perspective iconographique. A ce titre, nos investigations s’articulent autour de deux axes : Le premier axe (N=946) s’intéresse à l’implication de l’imagerie mentale dans la formation de la représentation sociale du médicament. Les trois recherches réalisées en ce sens nous permettront de constater le caractère collectif de l’imagerie mentale, encourageant ainsi la recherche sur les images. Le second axe (N=615) se focalise quant à lui sur les processus mobilisés par les individus quand il s’agit de sélectionner, mémoriser et comprendre des images relatives à des associations prototypiques de la représentation sociale du médicament. Les résultats obtenus suggèrent le développement d’une méthodologie avec les images. Dans leur ensemble, les travaux invitent le lecteur d’une part, à considérer l’importance des représentations sociales dans l’exercice de décryptage des images visuelles, d’autre part, à approfondir l’iconographie dans la perspective méthodologique de la théorie des représentations sociales. / The medicine is a social object that is at the heart of many material and symbolic relationships. In order to know the opinions and knowledge associated with it within the French population, we mobilized the theoretical framework of social representations. Due to the massive spread of images in new mediums of communication, we chose to limit the research that constitutes this PhD in the iconographic perspective. As such, our investigations revolve around two axes: The first axis (N = 946) is concerned with the involvement of the mental imagery in the formation of social representation of the medicine. The three investigations carried out with this focus allowed us to observe the collective nature of mental imagery, encouraging research on the images. The second axis (N = 615) focuses in the processes mobilized by individuals when it comes to selecting, memorizing and understanding the images associated with the prototypical words of the social representation of the medicine. The results suggest the development of a methodology with the images. As a whole, the investigations invite the reader on one hand, to consider the importance of social representations in the deciphering of visual images, on the other hand to dig deeper in the iconography of the methodological perspective of the theory of social representations.
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Architectes sans architecture : le dispositif éditorial et les aspirations a la figure de l’architecte-intellectuel : Paris, 1958-1974 / Architects without architecture : the editorial device and the aspirations of the figure of the intellectual-architect : Paris, 1958-1974Patteeuw, Véronique 09 January 2016 (has links)
La période qui s'étend de la fin des années 1950 à la fin des années 1970 est marquée, en France, par de profonds bouleversements sur le plan politique, économique et social ; bouleversements qui trouvent un écho dans les grandes questions qui traversent le champ architectural. On passera de la Reconstruction de la France toute azimut à la crise urbaine, et du constat d'échec de l'urbanisme moderne au retour à la question de la ville, de l'histoire et des fondements de la discipline architecturale. Cette mutation est vécue et nourrie par la génération des architectes-intellectuels formés dans les années 1960 à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris. Ayant contribués à la mise en abîme des structures pédagogiques de leur école, ces élèves-architectes sont devenus les acteurs principaux de la fondation des Unités Pédagogiques d'Architecture et de la naissance de la recherche architecturale en France. Portés par la question de l'autoreprésentation, ils revendiquent l'importance d'une ré-intellectualisation de leur discipline et se positionnent à l'encontre d'une pratique architecturale pragmatique. Leurs actions s'expriment, s'articulent et se concrétisent au sein d'une série de revues initiées, fondées et/ou investies par ces acteurs même. Si la question de l'autoreprésentation devient le référentiel et l'enjeu central de ces architectes, c'est au travers de leurs activités éditoriales qu'ils repensent leur enseignement, leur métier et leur pratique. L'objectif de la thèse est de mettre en évidence, d'une part le renouvellement des problématiques et des aspirations de ces architectes français, et d'autre part le rôle productif du dispositif éditorial dans la conception des nouvelles représentations qu'ils proposent. Si leurs activités éditoriales permettent d'articuler les relations entre le champ architectural, leurs positions et leurs aspirations, elles mettent également en évidence en quoi les outils éditoriaux à disposition construisent les différentes facettes de la figure de l'architecte-intellectuel qu'ils désirent devenir. La thèse vise à éclairer l'implication des activités éditoriales sur la pensée architecturale des années soixante, sur le décloisonnement de la pédagogie architecturale et sur la mutation de l'autoreprésentation des jeunes architectes. Elle démontre également en quoi ces revues ont contribué à la mise entre parenthèse de la pratique architecturale qui aboutit in fine à des architectes sans architecture / In France, the period that stretches from the end of the 1950s to the end of the 1970s is marked by major political, economic and social upheavals. These upheavals reverberate in the pressing questions that permeate the architectural field, which passes from the Reconstruction of France to urban crisis, and from the assessment of the failure of modern urbanism, to return to questions of the city, history and the foundations of the discipline of architecture. This transformation was experienced and fostered by the generation of architect-intellectuals trained in the 1960s at the Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris. Having contributed to the critical evaluation of the pedagogical structures of their school, these student-architects became the principal actors of the foundation of the Unités Pédagogiques d'Architecture, and of the birth of architectural research in France. Driven by the issue of self-representation, these architects insisted upon the importance of a re-intellectualization of their discipline, and positioned themselves in opposition to a pragmatic architectural practice. Their actions were expressed, revolved around, and were concretized by a series of magazines initiated, founded and/or actively contributed to by these same actors. If the issue of self-representation became the frame of reference and the central concern for these architects, it is through their editorial activities that they rethought their teaching, their profession and their practice. The aim of this dissertation is to highlight on the one hand, the renewal of the issues and aspirations of these French architects, and on the other, the productive role played by the editorial apparatus in the elaboration of the new representations that these actors proposed. If their editorial activities enabled them to articulate the relationships between the architectural field, their positions and their aspirations, they also highlighted to what extent these available editorial tools constructed the different facets of the figure of the architect-intellectual that these young architects wished to become. The dissertation seeks to illuminate the implications of these editorial activities on architectural thought during the 1960s, on the breaking down of established architectural pedagogy, and on the transformation of the self-representation of these young architects. The dissertation also demonstrates to what extent these magazines contributed to the putting aside of architectural practice, and ultimately, to architects without architecture
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Pouvoir et société au miroir des vices : représentations des péchés, normes et identités dans la Bretagne médiévale (XIIe-début XVIe siècles) / Society and Power in the Mirror of Vices : Sins’ Representation, Norms and Identities in Medieval Brittany (12th- early 16th Centuries)Guitton, Laurent 29 November 2014 (has links)
Cette recherche se propose de mettre en exergue la place du péché dans les discours déclinés dans le duché de Bretagne du XIIe au début du XVIe siècle. Elle se fonde aussi bien sur les sources écrites (productions pastorales,textes normatifs de l’Église et l’État breton, oeuvres littéraires et moralisantes de la cour ducale) que sur l’iconographie, à travers les sculptures de l’époque romane et de la fin du Moyen Âge.Le péché y apparaît comme une clef de compréhension du monde et de son évolution : présenté comme une causalité historique majeure depuis le début de l’humanité, son instrumentalisation permet de représenter lesvices de l’altérité, liée à l’ethnie ou à la religion, d’appréhender les identités collectives de tout ordre (professionnelles, de classe, d’ordre, de genre), en même temps qu’il rappelle la place de l’individu dans la société. L’association constante des dominés avec les péchés du corps, ainsi que la mise en place d’une véritable géopolitique des princes « pécheurs » ennemis de la Bretagne (cupides, paresseux, homosexuels…), ne sont que deux exemples d’une utilisation socio-Politique des vices.Instrument de culpabilisation issu de la morale chrétienne, le recours massif au péché dans les discours dominants en Bretagne est d’abord lié à la réforme « grégorienne » du XIIe siècle, avant que les lettrés de la courducale des Montfort ne s’approprient ces discours pour légitimer le pouvoir de leur prince. Dans tous les cas, le péché s’impose comme un vecteur essentiel dans l’effort de normalisation morale de la société et du pouvoir au Moyen Âge / This research aims to highlight the place of sin in discourses in the Duchy of Brittany from the 12th to the early 16th century. The study is based on both written and iconographical sources (pastoral care production, normative documents of the Church and the State Breton, literary and moralistic works of the ducal court, sculptures from Romanesque period and late Middle Ages).Sin appears to be a key to understanding the world and its evolution : it is a major historical causality since the beginning of mankind ; it serves the representation of the ethnic or religious otherness ; it is an useful device to apprehend collective identities of any kind (professional, class, order, or gender identities) ; finally, it establishes the place of the individual in society. The recurring association of dominated classes with the sins of the flesh and the appearence of a ‘political geography’ of princes ‘sinners’ enemies of Britain (greedy, lazy, homosexual...) are two examples of a such socio-Political use of vices.As an instrument of guilt trip from Christian morality, the massive use of sin in the dominant discourses in Britain come up from the "Gregorian" reform of the twelfth century. Later, the scholars of the ducal court of Montfort begin to use these discourses to legitimize the power of their prince. In both cases, sin becomes a powerful agent in theeffort to moral normalization of society and power in the Middle Ages
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Les "personnifications des provinces orientales" sur l'architecture romaine / Personifications of easterns provinces in Roman architectureAnsel, Christelle 25 March 2015 (has links)
Ce sujet consiste en l'étude des monuments et des images des provinces dans l'empire romain. il n'a jamais été traité dans la bibliographie scientifique dans la perspective de ce travail ce qui rend son approche innovante. il ne s'agit pas seulement de comprendre et d'expliquer la signification ou la typologie de l'iconographie des provinces de l'empire, mais aussi le contexte urbain et architectural de ce type de décoration., et l'histoire qui est à son origine. la mise en rapport entre les représentations et les divers monuments sur lesquels elles s'installent est très importante. a cela on peut également ajouter le contexte urbanistique de ces architectures transmettant l'image provinciale. la nature du monument a toujours un rapport direct avec les représentations qui y figurent, permettant à la fois de définir la nature du monument par rapport à l'iconographie présente ou l'interprétation des images à travers la fonction du bâtiment.sans renoncer aux aspects techniques, ni au catalogue, indispensables pour l'étude générale, cette recherche propose d'étudier l'ensemble de la documentation (iconographique, épigraphique, textuelle) , et d'analyser également la dimension sociale, urbanistique et historique des images des provinces à l'époque romaine.cette recherche est un complèment de la thèse de fabiola salcedo intitulé africa iconografia de una provincia romana, soutenue en 1996, qui est un travail complet sur l'iconographie de la province de l'afrique / This subject consists of the study of monuments and images of provinces in the Roman Empire.
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Mentalités et représentations de Barcelone à l’époque moderne : iconographie d’un espace urbain / Mentalities and representations of Barcelona in the modern era : iconography of an urban spaceKaro, Sophie 13 November 2010 (has links)
Les rues et les places de Barcelone à l'époque moderne -période assez peu étudiée dans l'histoire de la grande ville méditerranéenne- ont reflété les conséquences d'une série d'événements souvent tragiques tels que la Guerre des Segadors ou les révoltes de 1714. Cette étude a choisi de donner la préférence à l'iconographie comme support original pour évoquer la vie quotidienne. Les documents présentés ici, provenant des archives de la ville s'ajoutent aux études relatives à l'évolution démographique, à l'immigration, aux fêtes civiles et religieuses, à la vie des congrégations et des corporations, au rôle des femmes ou aux grands évènements historiques qui ont marqués l'histoire de la ville. Il est montré comment, tout au long d'une période plus chaotique que "stagnante", la ville a affirmé son identité différente. / The streets and squares of Barcelona in the early modern era - period rather little explored in the history of the Mediterranean big city – have reflected the consequences of a series of often tragic events such as the War of Segadors or the revolts of 1714. This study has chosen to give the preference to the iconography as original support to evoke the everyday life. The documents presented here, proceeding from the city archives add up to studies relative to demographic evolution, immigration, civil and religious celebrations, life of the congregations and the corporations, the role of women or the historical great events which marked the history of the city. It is shown how, throughout one period more chaotic than “stagnant”, the city asserted its different identity.
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Angelo Costantini (1654-1729), Mezzetin de la Comédie Italienne. : héritier d'une tradition ou précurseur d'un nouveau modèle de comédien ? / Angelo Costantini (1654-1729), Mezzetin of the Comédie-Italienne in France. : heir of a tradition or precursor of comedian's new model?Derex, Anne Juliette Hélène 06 December 2017 (has links)
On connaît le personnage de Mezzetin grâce au portrait qu'en a fait Watteau. C'est sans doute le personnage le Commedia dell'arte le plus représenté dans l'iconographie des XVII et XVIIIe siècles. Ce fut Angelo Costantini qui le rendit célèbre. Or, que sait-on de ce comédien et de son personnage? Né à Vérone en 1654, fils d'un comédien-musicien italien, il débute le théâtre en Italie avant d'arriver en France dans la troupe royale en jouant Arlequin en alternance avec Biancolelli. Celui-ci ne lui laissant pas l'occasion de briller, Costantini songea à jouer des interventions fragmentées, imaginant un nouveau type de personnage, mi-aventurier, mi-serviteur, et surtout musicien: Mezzetino, diminutif de mezzetta, c'est-à-dire "demie-portion". Ce nouveau zanni, entre Scapin et Brighella le rendit populaire et le public, appréciant son visage agréable et son jeu expressif, le poussa à jouer sans masque, à visage découvert. Mais le personnage est-il véritablement de l'invention de Costantini? Cette recherche s'attache à déjouer les préjugés qui accompagnent traditionnellement les écrits sur l'acteur. On ne connaît de lui que son histoire parisienne, il a pourtant marqué son époque, ayant été appelé à jouer dans les grandes cours européennes comme celle de Varsovie, Dresde, Madrid ou encore Londres. Nous avons suivi ses traces dans une première partie pour étudier ensuite le personnage de Mezzetin et des particularités. L'un et l'autre furent-ils indissociables? / .We know the character of Mezzetino thanks to Watteau. He is without doubt the character of the Commedia dell'arte the most painted in the 17th and 18th century iconography. It was Angelo Costantini who made him famous. But what do we know exactly about this comedian and his character? Born in Verona in 1654, son of an italian comedian and musician, he starts to play the theater in Italy before coming in France in the royal troupe. To emphasize, he invents a new type adventurer and servant, but mostly musician : Mezzetino, short for mezzetta, which means half portion. This new zanni between Scapino and Brighella made Costantini famous in Paris. The audience liked him very much and forced him to play without a mask because he was handsome. But the character is it really his invention? In this thesis, we attempt to thwart the prejudices which accompany traditionally the papers on the actor. Costantini marked his time, he was called to play in the biggest european courts (Varsovia, Dresden, Madrid or London). We followed his tracks in a first part to study then the character of Mezzetino and his peculiarities. Were both inseparable?
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Recherches sur l’iconographie profane à la fin du Moyen Âge : les premiers traités de chasse enluminés (livre du roy Modus et de la royne Ratio de H. de Ferrières – livre de chasse de Febus) / A study in late Middle Ages secular iconography : early illuminated huntbooks (livre du roy Modus et de la royne Ratio by H. de Ferrières – livre de chasse by Febus)Pagenot, Sandrine 28 November 2009 (has links)
Les deux principaux traités de chasse français médiévaux, le Livre du roy Modus et de la royne Ratio, rédigé entre 1354 et 1377 par un seigneur normand, Henri de Ferrières et le Livre de chasse, écrit de 1387 à 1388 par le comte Gaston III de Foix-Béarn, dit Febus, sont nés de la volonté d’établir une somme des savoirs cynégétiques et de les transmettre aux générations futures grâce à un livre associant des images au texte. Ce travail se propose de mettre en lumière les modalités de la création iconographique, la fonction des miniatures, leur relation avec le texte, au sein d’un ouvrage didactique profane, ainsi que la transmission d’un modèle, en se fondant sur les exemplaires les plus anciens de chaque œuvre (exécutés en 1379 et 1388-1390) et sur un corpus représentatif de leurs suiveurs, s’échelonnant sur un siècle. On a pu expliquer l’apparition d’un tel projet à la fin du XIVe siècle en analysant le propos et les intentions des auteurs et en cernant un contexte intellectuel, social et artistique favorable. L’examen des données formelles des livres et surtout de leur mise en page a montré un équilibre entre texte et image et le caractère pédagogique de leur traitement visuel. L’étude approfondie des cycles originaux a révélé la souplesse des mises en scène et des procédés narratifs s’adaptant aux contenus variés, l’implication concomitante de l’auteur et de l’artiste dans la création des illustrations, la variété des usages faits par les miniatures du référent textuel et la multiplicité des rôles dévolus aux images. Les premiers traités de chasse enluminés voient le langage pictural collaborer avec le langage écrit au service de l’ambition didactique du livre. / The two principle French medieval huntbooks, the Livre du roy Modus et de la royne Ratio, written between 1354 and 1377 by Henri de Ferrières, a Norman nobleman, and the Livre de chasse, written between 1387 and 1388 by Comte Gaston III de Foix-Béarn, called Febus, were encouraged and sponsored for the purpose of establishing a significant compilation of hunting knowledge, intended for future generation through a work associating illustration with the text. The present thesis proposes a clarification of the modes of iconographic creation, the role of miniatures, their relation to a text, at the heart of secular didactic works, as well as transmitting a model, founded upon the oldest copies of each work (executed respectively in 1379 and 1388-1390) and on a representative body of works by followers extended over one century. It was possible to explain the appearence of such a project at the end of 14th century by analysing proposals and intentions of the authors and discerning favorable intellectual, social and artistic context. Examination of book content and espacially setting on the page showed balance between text and ilustration and the pedagogic character of visual treatment. Extended study of original cycles revealed the suppleness of the visual story line and of the narrative process adapting to variable content, the concomitant connection between author and artist for the creation of illustrations, the variety of textual usages in miniatures and the multiplicity of roles given to images. The first illuminated huntbook treatises show pictural language working effectively with written language in the service of didactic purposes of the book.
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Les condensations iconographiques de l'entrée d'Henri II à ParisLhotelin, Francis January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal. / Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de cette thèse ou ce mémoire a été dépouillée, le cas échéant, de ses documents visuels et audio-visuels. La version intégrale de la thèse ou du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal.
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A la croisée des genres : masculin et féminin dans la littérature et l'iconographie féériques victoriennes et édouardiennes / Genre meeting gender : the masculine and the feminine in Victorian and Edwardian fairy literature and iconographyDoussot, Audrey 04 July 2011 (has links)
Le genre féerique opère sous le règne de Victoria, un retour triomphant sur le devant de la scène littéraire et en profite pour s’immiscer dans les arts visuels. Sous la plume, le crayon ou le pinceau d’auteurs et d’artistes aussi bien masculins que féminins, textes et images prennent alors pour prétexte la peinture d’un monde merveilleux pour se jouer des conventions sociales et culturelles et examiner les idéaux, les angoisses, et les contradictions de la société de l’époque. D’un côté, les textes, visant un public tantôt juvénile, tantôt adulte, ou les deux à la fois, prolongent la tradition ancestrale du conte tout en la remettant au goût du jour. De l’autre, l’image, qui se met à envahir le quotidien, se charge, à travers la peinture et l’illustration, de doter le genre féerique d’une iconographie spécifique. A la croisée des deux, la littérature illustrée connaît un développement sans précédent. De par sa nature hybride, l’inspiration qu’elle tire du contexte socio-culturel, et son association privilégiée au domaine du féminin, la littérature féerique illustrée est propice à une analyse des rapports entre texte et image tout autant que des rapports entre genre masculin et genre féminin. En effet, la sexualité, tabou par excellence, et la question du genre (au sens anglo-saxon de gender, réalité sexuelle et construction, historique, sociale et artistique, d’un univers masculin et d’un univers féminin, avec tout ce que cela suppose comme normes, conventions, clichés, représentations…) devient, à cette époque, une thématique incontournable. Et elle a d’autant plus de pertinence en lien avec le féerique que ce genre n’inspire pas que les artistes et les auteurs masculins et qu’en tant que genre mineur il est traditionnellement, et symboliquement, considéré comme féminin – un statut qu’il partage d’ailleurs avec l’illustration. A plus d’un titre donc, la création féerique se trouve au croisement d’idées, complémentaires ou conflictuelles (masculin et féminin, texte et image, peinture et illustration, art et artisanat, culture savante et culture populaire, âge adulte et enfance, conformisme et subversion, tradition et innovation …). Cette étude, centrée sur le concept d’« entre deux » se propose, par conséquent, d’examiner le domaine féerique en tant qu’espace de rencontre entre toutes ces idées en considérant des toiles, des textes et des livres illustrés d’inspiration féerique et de confronter deux genres, gender et genre féerique, afin de mieux percevoir les liens qui ont pu être les leurs à l’époque victorienne, puis édouardienne. / Under the reign of Victoria, the fairy genre, after many years of banishment, is back on the literary scene and introduced as a major source of inspiration for the visual arts. Artists and authors create texts and pictures that turn the depiction of a fantasy world disregarding current cultural and social norms into an opportunity for the exploration of the ideals, anxieties and contradictions of the time. Original texts written for the adult and juvenile readerships keep the age-old tradition of the fairy tale alive, renewing its themes and representations in accordance with the current British tastes. Simultaneously, paintings and illustrations, at a time when pictures take an increasingly prominent place in everyday life and culture, provide the fairy genre with a specific iconography. At the crossroads of text and picture, illustrated literature goes through an unprecedented phase of popularity marked by two periods of golden age, in the 1860s and the 1890s. With its hybrid form, its inspiration derived from the social context and its privileged association with the feminine, the nineteenth-century and early twentieth century illustrated fairy literature is a cultural form most appropriate for the analysis of text/image relationships as well as the gender notions of the feminine and the masculine. Sexuality – the greatest taboo of the period – and gender matters are indeed key-topics at that time and they are all the more relevant in the fairy genre since, not only does it inspire both male and female creators, but, being a minor genre, it is traditionally and symbolically considered to be feminine. And so is illustration, for the same reason. In many respects, Victorian and Edwardian fairy creation is then at the crossroads of a number of notions, both complementary and antagonistic : masculine/feminine, text/image, painting/illustration, art/craftsmanship, high culture/low culture, adulthood/childhood, conformism/subversion, tradition/innovation…. Structured around the idea of an ‘in-between’ status, the present study shall therefore examine the field of literary and pictorial fairy creation as a space in which all these ideas meet through the analysis of fairy paintings, texts and illustrated books. Gender and fairy genre shall be considered jointly as an attempt to define and explore their relationships during the Victorian and Edwardian eras.
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