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Les figures de la genèse : représenter la création du monde dans l'art italien de la Renaissance / Figures of genesis : representing the Creation of the world in Italian Renaissance artMétral, Florian 09 December 2017 (has links)
L’émergence de la Renaissance en Italie s’est accompagnée d’un intérêt renouvelé pour la problématique des origines et, plus spécifiquement, de la création du monde. Les figures de la genèse qui imprègnent le discours humaniste, aux XVe et XVIe siècles, n’ont cessé d’exalter la fonction matricielle du mythe cosmogonique pour penser le rapport au temps présent. Les images – en particulier les œuvres d’art – constituent les traces visibles de ces spéculations qui touchent autant les conceptions religieuses et philosophiques relatives au commencement que les moyens visuels, mis en œuvre par les artistes, pour figurer le mystère de la première naissance. La première partie de ce travail consiste en une étude de l’imaginaire de la création du monde aux XVe et XVIe siècles à travers la mise en évidence de son rôle fondamental dans la pratique de l’histoire, la structuration des savoirs sur la nature et l’exercice du pouvoir. Une série d’étude de cas de grands décors peints – de la voûte de la chapelle Sixtine, complétée en 1512, à la sala della Creazione du palazzo Besta, achevée à la fin du Cinquecento – compose la deuxième partie et la troisième partie de cette thèse. À partir de la mise en évidence d’un ensemble de textes et d’images, la quatrième partie de ce travail explore les ressorts poétiques et figuratifs de l’analogie entre la création du monde et le faire artistique. L’investissement théorique de l’iconographie de la création du monde à la Renaissance a été au fondement de la définition de la notion de « création artistique » et de l’œuvre comme monde agencé par l’artiste qui marque la conception moderne de l’art. / The emergence of Renaissance in Italy was associated with a renewed interest in the questioning of origins and, more specifically, in the creation of the world. The humanist discourse in the fifteenth and sixteenth centuries was permeated by figures of the genesis that ceaselessly glorified the matrix functionality of the cosmogonic myth to conceive the relationship to the present time. Images, and more specifically works of art, constitute the visible remnants of these contemplations, affecting the religious and philosophical representation of the beginning, as well as the visual means used by the artists to portray the mystery of the first birth. The first part of this study analyses the idea of the creation of the world, during the fifteenth and sixteenth centuries, through the portrayal of its fundamental role in the practice of history; the construction of knowledge about nature; and the exercise of power. The second and third part of this thesis take the form of case studies focusing on mural paintings - the vault of the Sistine Chapel, completed in 1512, to the Sala della Creazione of Palazzo Besta, completed at the end of the Cinquecento. Finally, the fourth part of this study will explore the poetic and figurative drive emerging from the analogy between the creation of the world and the artistic practice, illustrated via an evocative ensemble of texts and images. During the Renaissance, the theorized iconography of the world’s creation yielded the concept of “artistic creation” and of the work of art as a universe modeled by the artist, thus introducing the modern notion of art.
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Le Christ thaumaturge et magicien : les miracles dans l'art paléochrétien (IIIe - VIème siècle) / Christ as a Thaumaturgist and Magician : miracles in Early-Christian Art (IIIrd - VIth Century)Billot, Bertrand 25 March 2017 (has links)
Cette thèse propose une nouvelle approche des images des miracles du Christ, entre le IIIe et le VIe siècle, basée sur un corpus aspirant à l'exhaustivité. Les images sont dans un premier temps étudiées de manière analytique et structurale : chacun des trente-quatre miracles de Jésus fait l'objet d'une analyse détaillée en ce qui concerne le texte biblique, les représentations paléochrétiennes et les commentaires patristiques contemporains. Les images sont ensuite replacées dans leur contexte historique, social, spatial et théologique, dans une perspective sérielle et statistique, dans le but de reconsidérer leurs fonctions diversifiées. Enfin, un essai d'interprétation synthétique explore au moyen du corpus des miracles la question, très discutée dans l'historiographie, du rapport entre l'activité thaumaturgique du Christ et celle des magiciens et faiseurs de prodiges dans l'Antiquité tardive. / This thesis proposes a new approach of the images of Christ as a miracle worker, between the 3rd and the 6th century, based on a corpus which aims for exhaustivity. In a first time, images are both analyzed in an analytical and structural way : each of the thirty-four miracles of Jesus is the subject of a detailed analysis of the biblical tex t; early Christian representations and contemporary patristic commentaries. Images are then replaced in their historical, social, spatial and theological context, from a serial and statistical perspective, in order to reconsider their diversified functions. Finally, this work explores, through the corpus of miracles, the question often debated in historiography, of the relationships between the thaumaturgical activity of Christ and that of magicians and prodigies makers in Late Antiquity.
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Le Maître de la « Légende dorée » de Munich, un enlumineur parisien du milieu du XVe siècle : formation, production, influences et collaborations / The Munich « Golden Legend » Master, a mid-fifteen century parisian illuminator : training, production, influence and collaborationUngeheuer, Laurent 10 January 2015 (has links)
Actif de ca. 1420 à ca. 1450-1460, le Maître de la « Légende dorée » de Munich est, comme le Maître de Dunois, une personnalité issue de l'atelier de Bedford. Miniaturiste ayant surtout exercé à Paris, son œuvre témoigne aussi d'ancrages provinciaux, normands et ligériens notamment. Ce travail s'appuie sur un catalogue de 48 manuscrits, dont 41 livres d'heures. L'étude vise à dégager des spécificités iconographiques et stylistiques du Maître. Parmi les premières se notent l'intérêt marqué pour l'ornementation et le souci du détail, ainsi des auréoles ouvragées, voûtes aux nervures festonnées, livres et meubles. Trait iconographique saillant de l'œuvre tant par sa fréquence que par sa nouveauté, les épis de blé aux crèches font l'objet d'une étude attentive, du fait du sens dont ils sont porteurs et du possible lien entre ce motif et la spiritualité contemporaine, notamment la Dévotion Moderne. Stylistiquement, le Maître de la « Légende dorée » de Munich se caractérise par des lèvres aux commissures tombantes, des arcades sourcilières marquées au trait, dont il use aussi abondamment pour souligner carnations et contours d'objets, et par une palette riche et contrastée. Calendriers et décors marginaux ont également servi à des rapprochements pour aboutir à des regroupements chronologiques au sein du corpus. Inspiré, directement ou via des modèles puisés au sein de l'atelier Bedford, par les Limbourg, le Maître d'Egerton et la peinture septentrionale, le Maître de la « Légende dorée » de Munich a collaboré, comme maître d’œuvre ou peintre de quelques miniatures, avec d'autres artistes, documentés ou non. Il a pu travailler pour des commanditaires aussi bien anglais que français. / As the Dunois Master, the Munich « Golden Legend » Master, fl. from ca. 1420 to ca. 1450-1460, is one artistic figure originating from the Bedford workshop. This miniaturist was active mostly in Paris, but his work also shows connections with provinces like Normandy and the Loire valley. This paper is based on a 48-manuscript catalogue, among which are 41 books of hours. The study aims at bringing out the iconographic and stylistic Master's salient features. Among the first, one notes a deep interest in details and ornaments, which is to be found in finely wrought haloes, vaults with festooned ribs, books and furniture. Within the corpus, ears of wheat in cribs are noteworthy due to both their frequency and novelty. They are subject to deep insight due to the meaning they bear, and to the possible relationship between this motif and the contemporary spirituality, especially the Modern Devotion. Stylistically, typical of the Munich « Golden Legend » Master are falling lip-corners, eyebrow arches marked with line, which he also largely uses to underline flesh tones and object outlines. His range of colours is varied and full of contrasts. Calendars and marginal decoration have also been used to compare manuscripts, in order to build chronological groupings within the corpus. The Munich « Golden Legend » Master has been, either directly or via models available inside the Bedford workshop, influenced by the Limbourgs, the Egerton Master and northern painting. He cooperated, being the chief illuminator or simply helping by painting a few miniatures, with other artists, whether documented or not, and may have worked for both English and French patrons.
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À la rencontre d'Iris - Déesses ailées dans la céramique attique (VIe-Ve siècles av.notre ère) / Meeting Iris - Winged Goddesses in Attic ceramics (6th-5th centuries BC)Caillaud, Annaïg 11 December 2017 (has links)
Iris, l’arc-en-ciel, la rapide messagère « aux ailes d’or », est une divinité de rang B dont les représentations sur la céramique attique des VIe et Ve siècle avant notre ère ont été peu étudiées. Cet état de fait est dû aux très nombreuses représentations de déesses ailées dans la céramique attique, lesquelles entraînent nécessairement confusions et problèmes d’identification : avec Niké en premier lieu, avec Éos, Hébé, et d’autres divinités dans une moindre mesure. Nous avons alors cherché à comprendre ce lieu d’expérimentations et de jeux qu’est l’image attique et, plus particulièrement, que constitue ce « panthéon d’images » en analysant les confusions, en déterminant de probable fusions imagées, tout en envisageant la diversité mais aussi la polysémie de l'iconographie de la déesse Iris. L’enjeu de ces analyses est de nous permettre d’appréhender une vision grecque de l’image des femmes ailées, de voir l’évolution des représentations des dieux sur la céramique attique, et ce qu’implique la conceptualisation imagée des rapports entre monde divin et monde humain. Pour ce faire nous avons mené différentes enquêtes en fonction des thématiques que nous avons été amenés à aborder à cause de ces images et à partir de ces images. Nous avons envisagé non seulement les images mais aussi les lectures des textes antiques qui ont pu être faites ces dernières années, ainsi que la société qui a produit ces images. Nous cherchons donc à utiliser une perspective plurielle, amorcée, entre autres, par Jean-Pierre Vernant, alliant trois approches : l’anthropologie, l’histoire des religions et l’histoire du visuel afin de saisir l’étendue des représentations de la déesse Iris. / Iris—the rainbow and the “Golden Winged” swift messenger—is a divinity of the second rank whose representations on Attic ceramics of the 6th and 5th centuries BC have been little studied; this is due to the great number of representations of winged goddesses on Attic ceramics, which necessarily leads to confusions and identification problems, first and foremost with Nike, but also with Eos, Hebe and other divinities to a lesser extent. Therefore, we have tried to understand the experimentation and games of Attic images and, more specifically, what constitutes this “pantheon of images”: to this end, we have analysed the confusions by determining probable fusions of images, while at the same time considering both the diversity and the polysemy of the iconography of the goddess Iris. What is at stake with these analyses is the possibility to apprehend a Greek vision of the image of winged women, to see the evolution of the representations of gods on Attic ceramics, and what the conceptualisation of the connection between the divine and the human worlds through images implies; to do so, we have carried out various investigations depending on the themes that we have been led to address because of and starting from these images. We have considered not only the images but also the interpretations of Attic texts which have been made these last years, and the society which produced these images as well. Thus, we have tried to use a pluralist perspective, one which was initiated by Jean-Pierre Vernant, among others, and combining three approaches—anthropology, the history of religion and visual culture—in order to grasp the scope of the representations of the goddess Iris.
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« Composizioni delle guerre e battaglie » : enquête sur la scène de bataille dans la peinture italienne du XVIe siècle / « Composizioni delle guerre e battaglie » : an Enquiry on Battle Scenes in 16th-century Italian PaintingLafille, Pauline 12 December 2017 (has links)
La thèse étudie les enjeux politiques et artistiques de la scène de bataille dans la peinture monumentale au XVIe siècle en Italie, avant que la représentation de la guerre ne présente une distinction entre peinture d’histoire pour les faits anciens et peinture historique pour les faits contemporains, selon les catégories artistiques qui s’affirment au cours du XVIIe siècle. C’est pourquoi notre étude ne propose pas une histoire de la scène de bataille mais une enquête au sujet de compositions singulières, sur les problématiques politiques, idéologiques, esthétiques et culturelles qui les traversent. Si l’hétérogénéité artistique du corpus et la fragmentation politique de la péninsule ont favorisé des approches monographiques, l’apparition de contextes historiques et thématiques, où les scènes de bataille s’inscrivent dans des ambitions analogues a conduit à adopter une perspective comparée, où les œuvres sont considérées en dialogue – deux à deux, par cycle ou par typologie – autour d’enjeux politiques et formels communs. Après 1500, plusieurs commandes majeures passées par les principales puissances italiennes donnent une monumentalité nouvelle à la bataille dans l’iconographie politique. Dans le contexte d’urgence des guerres d’Italie, la peinture de l’histoire des faits passés est investie de l’espoir d’une efficace politique, à laquelle l’évolution mimétique et expressive dans laquelle est engagée la peinture italienne peut répondre. Les batailles inachevées de Léonard et Michel-Ange adoptent un traitement rhétorique de l’histoire, qui engage le spectateur dans une narration qui se déploie autour des émotions des personnages en action. Par le traitement des figures et l’intelligence de la composition d’ensemble, les batailles de Léonard de Vinci, Michel-Ange puis celles de Raphaël et Titien deviennent des exemples paradigmatiques, qui marquent les prémices de la scène de bataille comme forme politico-artistique, mettant la noblesse et l’ambition de l’art de peindre au service de l’expression du pouvoir. Les compositions ponctuelles du début du XVIe siècle laissent place dans la seconde moitié du siècle à une extension du thème militaire dans les décors palatiaux. L’orientation du programme iconographique détermine alors les problématiques politiques et iconographiques des peintures. Dans les cycles dynastiques, la corrélation entre la généalogie et l’histoire conduit à associer étroitement le récit de l’événement à l’action du personnage ; les dispositifs d’héroïsation individuelle coexistent alors avec les procédés d’historicisation de l’épisode. Dans les décors d’État, la multiplication des scènes de bataille affiche la puissance militaire comme fondement de la souveraineté de l’État moderne. À Florence et à Venise, la représentation de la guerre prend un caractère encyclopédique, venu de l’humanisme militaire, qui témoigne de la centralité de la maîtrise de ces savoirs pour le gouvernement de l’État. Un dernier temps, consacré aux représentations monumentales de la bataille de Lépante, à Venise et à Rome, envisage l’émergence de problématiques spécifiques à la représentation de la bataille contemporaine. L’actualité de l’événement impose une exigence de documentation poussée dans la représentation historique de son déroulement. Les peintres proposent alors des expérimentations dans le langage artistique employé pour figurer la bataille et introduisent parfois un dialogue avec les formes descriptives ou schématiques de représentation de la guerre, pour répondre à cette ambition documentaire. Les scènes de batailles du XVIe siècle italien s’inscrivent ainsi au croisement de l’évolution de la culture de la guerre de la Renaissance, marquée par le début de la « Révolution militaire », et de celle de la théorie artistique, où apparaît progressivement une rationalisation de la manière de raconter l’histoire. / This thesis focuses on the political and artistic dimensions of battle scenes in 16th-century Italian monumental painting, at a time when the depiction of war had yet to develop a distinction between two forms of the depiction of history, history painting treating past events and historical painting focused on contemporary events, according to artistic categories established during the 17th century. Thus this work does not offer a history of the battle scene itself, but an enquiry on specific compositions, trying to ascertain the political, ideological, aesthetic and cultural issues that inform them. Although the artistic heterogeneity of the corpus and the political fragmentation of the Italian peninsula have encouraged previous studies to follow a monographical approach, the apparition of historically and thematically similar contexts in which various battle scenes answer analogous ambitions has led us to adopt a comparative methodology, which attempts to develop a dialogue between pairs, series or types of works, linked by common political and formal objectives. Starting from 1500, a series of major orders placed by the main political powers in Italy embued battle scenes with a new monumental dimension within political iconography. In the urgency of the context of the Italian Wars, the depiction of past historical events was invested with the hope of real political efficacy, to which the mimetic and expressive evolution of Italian painting was now able to respond. The battle scenes left unfinished by Leonardo and Michelangelo adopted a rhetorical treatment of history which involved the viewer into a narrative centred around the emotions of the characters during the action. By virtue of their treatment of figures and their complex narrative articulation, Leonardo’s and Michelangelo’s battle scenes, and later Raphaël’s and Titian’s, acquired paradigmatic status, and paved the way for the establishment of the battle scene as a political-aesthetical form, making the nobility and ambition of artistic endeavour subservient to the expression of power. Sporadic compositions of the beginning of the 16th century were followed, during the second half of that century, by an extension of military themes in palace decoration. The political and iconographic objectives of paintings was therefore determined by the orientation of the iconographic programme of the whole room. In dynastic painting cycles, the correlation between genealogy and history led the artist to closely associate the depiction of the event to the actions of the character, so that devices of individual glorification coexisted with devices historicizing the episode. In state ornamentation, the multiplication of battle scenes showcased military might as the basis for the sovereignty of the modern State. In Florence and Venice, the depiction of war received from military humanism an encyclopaedic dimension which illustrated the central role played by the mastery of these forms of knowledge in the administration of the State. The last part of this study, which focuses on the monumental representations of the Battle of Lepanto in Venice and Rome, describes the emergence of problems that are specific to the depiction of contemporary battles. The immediacy of the event demanded from the historical depiction of the unfolding of the event an advanced documentary quality. The artists had to develop new experiments in the aesthetic idiom used to represent the battle, sometimes in dialogue with more descriptive or schematic depictions of warfare. 16th-century Italian battle scenes thus find themselves at a crossroad between the evolution of warfare during the Renaissance, characterised by the beginnings of the « Military Revolution », and the evolution of aesthetic theory, defined by an increasing rationalisation in the way history is depicted.
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Le moraliste et les images : recherches sur l'expression emblématique chez Jean Baudoin (ca.1584 - 1650) / The moralist and his images : research on emblematic expression in Jean Baudouin (ca. 1584-1650)Chaufour, Marie 29 December 2012 (has links)
La thèse est consacrée à l’expression emblématique chez Jean Baudoin (1584-1650). D’abord Lecteur de Marguerite de Valois, Marie de Médicis l’envoya en Angleterre afin de traduire l’Arcadie de la Comtesse de Pembroke en 1624. Il fit partie de la maison du cardinal de Richelieu et fut un protégé du chancelier Séguier. Dès 1634, il rejoignit les premiers membres de l’Académie française et participa à la rédaction de ses statuts. À cet auteur et traducteur très abondant, on attribue quatre-vingt six ouvrages, dont la plupart sont des traductions significatives pour l’orientation qu’il donne à son oeuvre : les Discours politiques sur l’oeuvre de Tacite de Scipio Ammirato (1618), La Sagesse Mysterieuse des Anciens de Francis Bacon, la Mythologie de Natale Conti (1627) ou encore les Monita et Exempla politica de Juste Lipse (1606 et 1650). La tradition iconographique est essentielle chez Jean Baudoin, ainsi que l’explication symbolique. Le Recueil d’Emblemes divers, publié pour la première fois à Paris en 1638-1639 est l’objet principal de la recherche ici entreprise. Ce recueil d’emblèmes est une oeuvre de l’invention de Jean Baudoin qui a toutefois été fortement influencé, dans sa rédaction, par ses traductions antérieures. Deux autres ouvrages traduits par Baudoin sont indispensables à l’étude approfondie du Recueil d’Emblemes divers : l’adaptation de l’Iconologia de Cesare Ripa (première partie, 1636-1637 ; première et seconde parties, 1644) et la traduction des Fables d’Esope Phrygien (1631). Ce travail se propose d’aborder dans un premier temps la façon dont Baudoin n’a eu de cesse de mettre sa personne et son oeuvre au service du renforcement et de l’affirmation de la monarchie française et de l’édification morale du lecteur. Dans un second temps, nous nous proposons d’étudier les connexions entre ces trois ouvrages majeurs qui permettent de comprendre la portée de l’expression emblématique chez Jean Baudoin, à travers trois axes majeurs. Le renouvellement de la forme emblématique ; la création d’un vocabulaire allégorique qui avait pour fin la codification de la représentation du pouvoir et de la figure royale et une étude des gravures, de leur fonctionnement dans le texte et des mécanismes de leur production. / This dissertation is about the emblematical expression in the work of Jean Baudoin. At first Marguerite de Valois’s lecturer, he was sent to England by Marie de Médicis in order to translate L’Arcadie de la Comtesse de Pembroke, in 1624. Baudoin belonged to the House of the Cardinal de Richelieu and was one of chancelier Séguier’s protégés. As soon as 1634, hejoined the first members of the Académie française and took part in the writing of its statutes. Eighty six pieces of work are attributed to this prolific author and translator, most of which are translations significant of the orientation he gave to his work: the “Discours politiques” on Tacite’s work by Scipio Ammirato (1618), La Sagesse Mystérieuse des Anciens by Francis Bacon (1619), Mythologie by Natale Conti (1627) or Monita et Exempla politica by Justus Lipsus (1606 & 1650). The iconographical tradition is paramount in Jean Baudoin’s work, as well as the emblematical expression. The Recueil d’Emblemes divers, first published in Paris in 1638-1639 is the focus of the present dissertation. This collection of emblems was designed by Jean Baudoin, but he was largely influenced in its writing by previous translations. Two other pieces of work translated by Baudoin are essential to the thorough study of the Recueil d’Emblemes divers: the adaptation of Cesare Ripa’s Iconologia (First part 1636-1637, First and second part 1644) and the translation of Esope Phrygien’s Fables in 1631. The present work will first focus on how Baudoin constantly put himself and his work at the service of the reinforcement and affirmation of the French monarchy and of the moral edification of the reader. Then, we will study the connections between these three major works which enable to understand the importance of emblematical expression in Jean Baudoin. To do so, three main aspects will be studied: the renewal of the emblematical form/ genre, the creation of an allegorical vocabulary whose aim was the codification of the representation of power and monarchy, and a study of engraving, of it functioning in the text and of its production processes.
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Recherches sur les représentations architecturales dans la glyptique du Proche-Orient ancien / Research on the architectural representations in the glyptic of the Ancient Near EastAli, Cheikhmous 15 December 2012 (has links)
Les représentations architecturales que nous donne à voir la glyptique du Proche-Orient ancien constituent une source primordiale d’informations sur l’art de bâtir dans cette région du IVe au Ier millénaire av. J.-C.,car les édifices, généralement en briques crue, sont la plupart du temps mal conservés. Le but de cette recherche est donc de recenser tous les motifs architecturaux présents sur sceaux ou sur empreintes et de les réunir dans un corpus qui sert de base à une vaste exploration de l’architecture mésopotamienne à travers son iconographie, les bâtiments trouvés en fouille, les formes du pouvoir qu’ils manifestent et l’ethnographie. Notre réflexion s’articulera autour de trois axes. D’une part, nous mènerons une étude analytique consistant à décomposer chaque façade pour évaluer la fiabilité des éléments iconographiques dont elle se compose (ouvertures, décors muraux, toits, etc.) et déterminer s’ils reflètent une réalité architecturale. Cette analyse est fondée sur des comparaisons avec des représentations attestées sur d’autres supports (plaquettes,tablettes, bas-reliefs, maquettes, etc.), mais aussi avec des vestiges architecturaux découverts en fouille et des exemples d’architecture traditionnelle. D’autre part, nous recomposons chaque façade pour établir une typologie formelle, confronter les figurations glyptiques à l’architecture réelle et définir dans quelle mesure nous pourrions les exploiter pour restituer certains monuments, tout ou partie (au moins l’une des élévations,la forme du toit, etc.), mis au jour sur des sites archéologiques. Enfin, face aux lacunes et aux incertitudes concernant la fonction de certains monuments antiques (civile, religieuse ou militaire), les sceaux et les empreintes sur argile, en grand nombre pour certaines périodes, sont susceptibles de nous fournir des éléments de réponse. Ce travail de recherche comprend trois tomes :Tome 1, Texte - Tome 2, Façades iconographiques accompagnées de leur fiche analytique, le tout gravé sur un CD-ROM- Tome 3, Planches. / The architectural features that we can observe in the Near Eastern glyptic constitute an essential source of information on the art of building in this region from the 4th to the 1st millennium BC; because the buildings,usually build in mud brick, are most of the time poorly preserved. The purpose of this research is therefore,to identify all the architectural patterns present on cylinder-seals or on seal impressions and to bring them together in a corpus which will serve as the basis for a broad exploration of the Mesopotamian architecture through its iconography, the buildings found during excavations, the forms of power that they manifested,and the ethnography. Our reflection will revolve around three axes. On the one hand, we will conduct ananalytical study by decomposing each facade in order to assess the reliability of the iconographic elements from which they are composed (openings, wall decorations, roofs, etc.) and determine if they reflect an architectural reality. This analysis is based on comparisons with representations attested on other media (plaques, tablets, reliefs, scale-models, etc.), but also with architectural remains discovered during excavations and examples taken from traditional architecture. On the other hand, we put together each facade to establish a formal typology, confront glyptic representations with actual architecture and define to what extent; we could exploit these results to restore certain monuments, in whole or in part (at least one of the elevations, the shape of the roof, etc.) discovered on archaeological sites. Lastly, in the face of the gaps and the uncertainties concerning the function of some ancient monuments (civil, religious or military), cylinder-seals and seal impressions on clay, found in large numbers for certain periods, are likely to provide us with some answers. This research work consists of three volumes: Volume 1, Text – Volume 2, Iconographicfacades accompanied by their fact sheets (on CD-ROM) – Volume 3, Plates.
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Enjeux culturels des représentations murales alpines : Vallée de Suse (XIVe-XVIe siècles) / Cultural stakes in alpine mural depictions : the Valley of Susa (XIVth-XVIth centuries)Argoud, Marianne 28 November 2014 (has links)
La thèse consiste en une étude monographique analytique et transdisciplinaire des peintures médiévales à sujet religieux de la vallée de Suse (Piémont). Cette région présente en effet, et particulièrement dans cette longue fin du Moyen Âge, entre les XIVe et XVIe siècles, une aire géographique dense et fréquentée puisqu'il s'agit d'une des voies de traversée des Alpes par excellence. Articulée entre deux grandes entités politiques, les états de Savoie et le Dauphiné de Viennois, la vallée relève du diocèse de Turin mais connaît une agitation religieuse certaine par la présence vaudoise. Elle offre ainsi un panorama complexe et une lecture fascinante des vallées de montagne des Alpes occidentales. Son corpus de peintures murales conservées et documentées représente un matériel important pour son analyse à travers les représentations culturelles dans les images, suivant une approche anthropologique. À travers l'étude des caractéristiques iconographiques et stylistiques en parallèle des données pluricontextuelles religieuses, politiques et sociologiques, la recherche a pour objectifs d'analyser les enjeux culturels des représentations murales alpines. La thèse explore ainsi d'une part les interactions entre les territoires et les pouvoirs, les relations entre l'image et les pratiques religieuses. L'analyse se penche d'autre part sur les réceptions artistiques en lien potentiel avec les aléas historiques et religieux et l'implantation spatiale. Les effets de migration des artistes mais aussi la question des transferts culturels et artistiques les concernant sont traités, notamment à travers les relations entre les sites centraux et ceux de périphérie. L'objectif de la thèse est en effet d'esquisser une synthèse de la peinture murale valsusaine à la fin du Moyen Âge, tout en questionnant la problématique des cultures alpines, finalement plurielles, et leurs enjeux à travers l'image murale médiévale. / The thesis comprises a monographic, analytic and transdisciplinary study of the medieval paintings with religious subject matters in the Susa valley (Piedmont). This area is densely populated and travelled, particularly during the long end of the Middle Ages between the XIVth and XVIth centuries, as it is one of the main thoroughfares through the Alps. Split between two major political entities, Savoy and the Dauphiné Viennois, the valley pertains to the diocese of Turin despite the religious turmoil due to the waldensian presence. Thus it offers a broad view of the complex and fascinating mountain valleys of the western Alps. Its corpus of preserved and documented wall paintings is a substantial material for analysis through cultural depictions with an anthropological approach. By studying distinctive iconographic and stylistic features concurrently with the pluricontextual religious, political, and sociological data, the study aims to analyse cultural stakes of alpine mural depictions. The thesis delves on the one hand into the interactions between territories and powers, the relationships of images with devotional customs. On the other hand the analysis looks into artistic receptions and their links to historical and religious vagaries or spatial settlements. The effects of artist migrations and the broader question of cultural and artistic transference they pertain to are also addressed, for instance through the relationship between central and peripheral sites. The objective of the thesis is indeed to sketch a summary of Susa valley paintings in the end of the Middle Ages, while surveying the issues of the subtly plural alpine cultures and their stakes through medieval murals.
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Les corps de la Contagion. Etude anthropologique des représentations iconographiques de la peste (XVIème – Xxème siècles en Europe)Chevé-Aicardi, Dominique 30 October 2003 (has links) (PDF)
Etude anthropologique des représentations du corps (épidémie, mort, mal)<br /><br />Deux axes structurent ce travail : les « corps de la peste » elle-même comme identification à la mort et allégorie du mal ; les corps pestiférés figurés. L'étude s'attache à l'imaginaire du mal, de la mort et du sort, à la symbolique et à la réalité épidémiques. La peste a valeur d'un paradigme anthropologique en Occident, celui de la confrontation des populations au mal par le biais de l'épidémie, schème où se joue le vécu corporel, la confrontation à l'irréversible, la mort, l'autre / les autres, l'irrationnel et la faute : autant de figures de l'altérité. Les expressions de l'atteinte et des crises sociales liées aux épidémies, celle de la commensurabilité mal / maladie et de leurs correspondances forment un noyau invariant mais complexe de significations. Il atteste en nous alors que les pestes ont disparu en Occident une sorte de présence de l'inactuel, par la médiation du corps et la matérialité de la chair atteinte.
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La femme et la satire : étude sur le corps féminin et les femmes dans la caricature de mœurs à Madrid (1864-1894)Mornat, Isabelle 30 September 2011 (has links) (PDF)
La caricature de mœurs fait définitivement son apparition à Madrid dans Gil Blas. Elle s'empare d'abord de la question féminine en se penchant sur la différence des corps. Les caricaturistes dénoncent les apparences fallacieuses du corps de la bourgeoise dans un déshabillage qui met en perspective un discours masculin sur les dépenses associées aux toilettes et livre un discours en creux sur la condition masculine à travers la critique du mariage. Le corps des femmes des classes populaires est marqué par le travail, la précarité, la vulnérabilité, la solitude. Autant de circonstances qui font planer le danger de l'entrée dans la prostitution, signifiée aussi par la ritualisation du corps empruntée à la silhouette de la cocotte. La caricature de mœurs s'oriente vers le terrain de l'érotico-festif en multipliant les figures de cocottes boulevardières. Celles-ci manifestent le nouveau statut de l'image commerciale de la femme. L'épaisseur sociale du corps féminin disparaît. Aux scènes de séduction où le caricaturiste déjoue le jeu hypocrite du marché de la chair, succède une représentation de la séduction de l'image. La prééminence de la cocotte manifeste l'avènement des nouveaux usages de la consommation. Dans la pluralité des images de la femme qui circulent dans la deuxième moitié du siècle, les caricatures diffusées massivement occupent une place décisive.
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