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La microfinance au service d’une agriculture durable, illusion ou réalité ? : le cas de Madagascar (région de l’Itasy) / The microfinance in the service of sustainable agriculture , illusion or reality : the case of Madagascar (region of Itasy)

Ramanantseheno, Domoina 29 November 2012 (has links)
Le secteur agricole regroupe non seulement plus de la moitié de la population rurale pauvre des Pays les Moins Avancés (PMA), mais aussi plus de 60 % de la population active. La majorité des ruraux pauvres tire le principal de ses revenus de l’activité agricole. Le développement agricole peut donc être considéré comme un puissant facteur d’atténuation de la pauvreté. Cependant, le problème du financement des petites exploitations familiales dans les PMA reste un problème non résolu.Si l’on considère que la microfinance est un outil de réduction de la pauvreté, quel que soit le secteur d’activité auquel elle s’applique, alors l’effet optimal de sa mise en oeuvre devrait être constaté là où se trouve la plus grande partie de la population pauvre. Le secteur agricole des Pays Moins Avancés devient alors le terrain privilégié de cette expérimentation. Le défi qui s’impose à la microfinance est donc non seulement de fournir le capital aux agriculteurs, leur permettant d’accroître leur productivité, mais aussi de favoriser une agriculture au service de l'environnement.Par conséquent, le rôle spécifique de la microfinance dans l’agriculture, et plus particulièrement pour les petites exploitations familiales des PMA, est donc questionné.La microfinance saura-t-elle se présenter comme une alternative aux problèmes de financement de l’agriculture familiale ou ne restera-t-elle qu’une illusion ? / In the Less Advanced Countries, the agricultural sector is constituted not only by more than half of the rural population but also by over 60% of the active population. The majority of the poor rural people obtain their main resource incomes from the agricultural activities. The agricultural development could thus be considered as an attenuation factor of the poverty. However, the problem of the financial support toward the small family agricultural exploitation in the Less Advanced Countries still remains an unsolved issue.If microfinance is considered to be a tool for reducing poverty in any activity sector where it is used, then the optimal effect of its implementation should be observed in the area where the majority of poor population is located. So, the agricultural sector of the Less Advanced Countries becomes a privileged field of this experimentation. The challenge that the microfinance has to face is not only to provide financial support to the farmers for allowing them to increase their productivity, but also to promote an agriculture contributing to the environment.As a result, the specific role of the microfinance in the field of agriculture, in particularly for the small family agricultural exploitation in the Less Advanced Countries is questioned.Will the microfinance be able to present itself as an alternative for the issue of the financial support toward the family farms or will it be just an illusion?
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L’autorité de l’Église d’Afrique : L’action dans la cité de l’édit de tolérance constantinien jusqu’à l’invasion vandale / The authority of the Church of Africa : The action in the city from the constantinian edict of tolerance to the vandal invasion

Baccouche, Elyes 13 December 2016 (has links)
Il s’agit d’une thèse en cotutelle élaborée dans la cadre d’une coopération francotunisienne, entre l’Université de Tunis et de Lyon 2, sous la conjointe direction de Dr. Samir Aounallah et de Dr. Paul Mattei. Le travail, commencé en mois d’avril 2010, se rapporte sur l’action de l’Église d’Afrique dans la cité de l’édit de tolérance constantinien jusqu’à l’invasion vandale. Le manque d’un travail approfondi et spécifié en ce qui concerne ce thème compte parmi les raisons qui nous ont poussé à entamer cette recherche. Au niveau thématique, nous avons essayé de déterminer en quoi la définition du terme abstrait auctoritas et du son nom d’agent auctor qui (celui qui donne la garantie et le concours à ses dépendants) peut exprimer l’action de l’évêque préoccupé de l’intérêt de ses fidèles. En ce qui concerne les différentes manifestions de l’autorité judiciaire civile de l’Église,nous avons essayé d’examiner attentivement les différences de sens entre audientia episcopalis et iudicium ecclesiasticum. L’audientia episcopalis se charge des litiges civils entre laïcs ; le iudicium ecclesiasticum s’occupe des litiges privés et des crimes publics mais relevant du for clérical, impliquant des clercs. De plus, la composition de l’audientia episcopalis, telle que nous l’avons précisé, est originale : elle se réduisait à un seul juge, l’évêque. Dans le domaine social, l’autorité de l’Église se manifeste essentiellement dans l’assistance aux pauvres. Pour mieux comprendre l’action de l’Église, nous avons d’abord essayé de définir la pauvreté en Afrique, en prenant en considération le paramètre économique. Sur le plan linguistique, nous avons pu remarquer l’emploi capital et générique de l’adjectif pauper et de ses divers dérivés dans la signification de la pauvreté à l’époque tardive en Afrique. En outre, l’enquête sur les termes signifiant la pauvreté économique dans les textes de saint Augustin nous a permis de dresser la liste suivante : debilis ; egens ; esuriens ; indigens ; inferior ; infirmus ; inops ; mediocris ; mendicus ; miser ; pauper ; plebs ; tenuis. Pareillement, l’emploi massif de pauper durant toute la période qui nous intéresse tendrait à prouver l’empreinte chrétienne sur le droit romain. En effet, nous dénombrons 20 occurrences du mot pauper dans le Code théodosien, dont 10 en rapport avec l’Église. Cependant, il est permis de dire que les textes tardifs se sont inspirés de ceux du Haut-Empire où le mot pauper apparaît, à 17 reprises. L’examen de l’œuvre de saint Augustin a permis de faire le portrait du pauvre en tenant compte d’un certain nombre de conditions différentes : condition matérielle (le pauvre est celuiqui a faim, qui est sans logis, qui vit dans la nudité et dont les vêtements sont très rudimentaires) et incapacité physique. Il faudrait aussi se fonder sur le paramètre juridique quand on est appelé à parler des esclaves, des colons et des étrangers. Dans la même optique, de nombreux traits ont contribué, à leur tour, au portrait exact du pauvre. La pauvreté peut concerner les détenus des prisons publiques, les captifs, les prostituées, les veuves, les orphelins, les mineurs et les victimes de l’usure. De plus, nous avons établi une échelle de la pauvreté : 1. l’entière pauvreté. 2. la pauvreté due aux contraintes de l’oppression et des crises accidentelles dans les zones urbaines aussi bien que dans les zones rurales. 3. la pauvreté relative : celle qui concerne les personnes qui disposent de ressources à peine suffisantes ou modestes (mediocres) pour vivre. Les textes africains montrent que, en Afrique, les pauvres opprimés étaient issus de milieux aussi bien urbains que ruraux, alors que les sources italiennes montrent que, en Italie, les pauvres opprimés viennent surtout des zones rurales.De surcroît, toujours en Afrique, des faits cités en rapport avec la prise en charge des pauvres, on déduit que les nécessiteux qui recourent àl’assistance de l’Église se concentrent dans les villes.... / This thesis was elaborated in the framework of a Franco-Tunisian cooperation between the University of Tunis and Lyon 2, under the joint direction of Dr. Samir AOUNALLAH and Dr. Paul MATTEI. The work which begun in April 2010 refers to the action of the Church in Africa in the city from the tolerance edict of Constantine until the Vandal invasion. The lack of a detailed and specified work regarding this subject is among the reasons that led us to begin this research. Thematically speaking, we have tried to determine how the definition of the term auctoritas and his agent name auctor (who gives the guarantee and support to its dependent) may express the bishop's action preoccupied by the interests of his faithfuls. As regards to the different manifestations of the civil judicial authority of the Church, we have tried to examine the differences in meaning between audientia episcopalis and iudicium ecclesiasticum. The audientia episcopalis takes care of the civil disputes between laity ; the iudicium ecclesiasticum was occupied by the private disputes and public crimes but evolving from the clerics. Moreover, the composition of the audientia episcopalis, as we mentioned, is original : it was reduced to a single judge : the bishop. In the social sphere, the Church's authority occurs mainly in helping poor. To better understand the action of the Church, we first tried to define poverty in Africa, taking into consideration the economic setting. Linguistically, we have noticed the capital employment and generic adjective pauper and its various derivatives in the meaning of poverty in the late period in Africa. Furthermore, the investigation of the terms mean economic poverty in St. Augustine texts enabled us to draw up the following list : debilis ; egens ; esuriens ; indigent ; inferior ; infirmus ; inops ; mediocris ; mendicus ; miser ; pauper ; plebs ; tenuis. Similarly, the massive use of pauper throughout the relevant period would tend to prove the Christian imprint on Roman law. Indeed, we count 20 occurrences of the word pauper in the Theodosian Code, 10 of which related to the Church. However, it is allowed to say that the later legal texts were inspired by those of the High Empire where the word pauper appears 17 times. The review of the work of St. Augustine has enabled us to portray the poor taking into account a number of different conditions : physical condition (the poor is one who is hungry, who is homeless, living in the nudity and whose clothes are very rudimentary) and physical disability. We should also be based on the legal parameter when we speak of slaves, colonos and foreigners. In the same meaninig, many features have contributed to explain the exact portrait of the poor. Poverty can concern prisoners, prostitutes, widows, orphans, minors and victims of usury. In addition, we have established a scale of poverty : 1. the entire poverty. 2. poverty due to constraints of oppression and accidental crises in urban areas as well as in rural areas. 3. relative poverty : it concerns people who have modest resources (mediocres) to live. African texts show, that in Africa, the poor were oppressed in both urban and rural areas,while Italian sources show the oppressed poor come mostly from rural areas in Italy. Moreover, always in Africa, we deduce that the needy who use the Church's assistance are concentrated in cities, while documents are mute, apparently, on the Church's assistance in rural areas. Therefore, we found a lack of charitable institutions of the Church in the rural areas where its action is concentrated mainly on the fight against injustice. We have also showed that the Church in Africa has established an assistance system based on a triple base : biblical, imperial and canon law. Then, we have found the constitution of the necessary bases from assistance to action, i.e. to enrich the church’s assets, establishment of the charitable institutions, admonition to help those in need....
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Le rôle des femmes dans le développement économique et social des pays en développement / Le rôle des femmes dans le développement économique et social des pays en développement

Iskandar, Jouli 06 June 2012 (has links)
Dans cette thèse, nous développons une réflexion sur la contribution des femmes au développement économique et social, notamment dans les pays en développement. Nous mettons l’accent d’une part sur les difficultés qu’affrontent les femmes et qui empêchent leur participation active à l’économie, d’autre part sur l'importance pour le développement de l'insertion des femmes dans la production. Malgré la rapide augmentation du niveau d'éducation des femmes et de leur participation au marché du travail, beaucoup d’entre elles restent victimes de discriminations professionnelles. Le salaire des femmes reste inférieur à celui des hommes pour un même travail. L’entrée des femmes sur le marché du travail a des conséquences sur toutes les sphères de la vie économique et sociale. Le travail salarié des femmes accélère la croissance et le travail favorise la sortie de la pauvreté. La thèse comporte deux parties. La première partie présente les inégalités entre les femmes et les hommes en matière d’éducation, de salaire, de travail et de chômage. Elle se concentre essentiellement sur le rôle de travail salarié des femmes dans le développement économique et social. La deuxième partie complète la première partie par des tests statistiques. Le premier test mesure les facteurs principaux des difficultés des femmes et la relation entre le niveau de développement d’un pays et le degré d’égalité entre hommes et femmes. Le deuxième test mesure les relations entre les activités économiques des femmes et la croissance économique. Il apparaît que les gains dus à la participation des femmes à l'activité économique sont plus importants lors de l'émergence des économies comparativement à ce qu'il / In this thesis, we develop a reflection on the contribution of the women to economic and social development, in particular in the developing countries. We focus on the one hand on the difficulties that the women face and which prevent their active participation in economy, on the other hand on the importance of the policies of insertion of the women in the saleable output for the development. In spite of the fast increase in the level of education of the women and their rate of participation at the job market, most between them remain victims of professional discriminations. The wages of the women are still lower than for men for the same work. The entry of the women on the job market has consequences on all the aspects of the economic and social life. The paid work of the women accelerates the growth and supports the exit of the poverty. There are two parts in this thesis. The first part presents the inequalities between women and men concerning education, wages, work and unemployment. It focuses primarily on the role of women’s paid work in the development of the developing countries. The second part will supplement the first part by two statistical tests. The first test measures the principal factors of women’s difficulties and the relation between the level of development of a country and the degree of equality between men and women. The second test measures the relations between women’s economic activities and the economic growth. It appears that the improvements of the economic activity due to participation of women are more important during the emergence of the economies than they are in industrialized economies. The opening of the economic world and social to th
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Économie informelle en Haïti, marché du travail et pauvreté : analyses quantitatives / Informal economy in Haiti, labour market and poverty : a quantitative analysis

Aspilaire, Roseman 03 November 2017 (has links)
La prédominance de l’informel dans l’économie d’Haïti, où plus de 80% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté et plus de 35% au chômage, laisse entrevoir des liens étroits entre l’économie informelle, la pauvreté et le marché du travail. Faire ressortir ces interrelations, exige une évaluation de cette économie informelle qui fait l’objet des quatre chapitres de notre thèse traitant successivement l’évolution de la situation macroéconomique, le capital humain, les gains des travailleurs informels, et la segmentation du marché du travail.Le premier chapitre fait un diagnostic du phénomène selon l’état des lieux des théories élaborées et l’évolution du cadre macro-économique d’Haïti de 1980 à 2010 et propose une évaluation macroéconomique de l’informel à partir d’un modèle PLS (Partial Least Squares) en pourcentage du PIB.Le chapitre deux établit les relations entre l’évolution de l’économie informelle, dérégulation et politiques néolibérales grâce à un modèle LISREL (Linear Structural Relations). Nous examinons les incidences des politiques fiscales, budgétaires et monétaires des 30 dernières années sur l’économie informelle. Nous réévaluons aussi les causes de l’évolution de l’informel généralement évoquées par les études empiriques (taxes, sécurité sociale).Au chapitre trois, nous analysons la dimension micro-réelle de l’informel grâce à un modèle des gains à la Mincer estimé par les équations logit à partir des données d’une enquête nationale sur l’emploi et l’économie informelle (EEEI) de 2007. Nous analysons les déterminants des gains informels au regard de la position des travailleurs sur le marché (salariés, entrepreneurs et indépendants) ; et les revenus (formels et informels) et les caractéristiques socioéconomiques des travailleurs pauvres et non-pauvres par rapport au seuil de pauvreté.Au chapitre quatre, nous testons d’abord la compétitivité et la segmentation du marché de l’emploi en faisant usage de modèle de Roy et du modèle de Roy élargi à travers une estimation d’un modèle Tobit. Nous utilisons un modèle de Processus de Dirichlet : d’abord analyser la segmentation et la compétitivité éventuelle du marché du travail informel ainsi que ses déterminants, selon les données de l’EEEI-2007 ; ensuite, pour distinguer les caractéristiques fondamentales des informels involontaires (exclus du marché du travail formel) de celles des informels volontaires qui en retirent des avantages comparatifs. / The predominance of the informal sector in the economy of Haiti, where more than 80% of the population lives below the threshold of poverty and more than 35% unemployed, suggests links between the informal economy, poverty and the labour market. Highlight these interrelationships, requires an assessment of the informal economy, which is the subject of the four chapters of this thesis, dealing successively with the evolution of the macroeconomic situation, human capital, the informal earnings of workers, and the segmentation of the labour market.The first chapter made a diagnosis of the phenomenon according to the State of affairs of the developed theories and the evolution of the macroeconomic framework of Haiti from 1980 to 2010. And then offers a macroeconomic assessment of the informal sector as a percentage of GDP from a PLS (Partial Least Squares).Chapter two sets out the relationship between the evolution of the informal economy, deregulation and neo-liberal policies through a LISREL (Linear Structural Relations) model. We look at the impact of the budgetary, fiscal and monetary policies of the past 30 years on the informal economy. We also reassess the causes of the evolution of the informal economy generally evoked by the empirical studies (taxes, social security).In the chapter three, we analyse the micro-real dimension of the informal economy through a model of the Mincer earnings estimated by the equations logit from data in a national survey on employment and the informal economy (EEEI) in 2007. We analyse the determinants of informal gains in terms of the position of the market workers (employees, entrepreneurs and self-employed); and revenues (formal and informal) and the socio-economic characteristics of the working poor and non-poor compared to the poverty line.In chapter four, we first test the competitiveness and the segmentation of the labour market by making use of model of Roy and the expanded Roy model through an estimate a model Tobit. We use a model of Dirichlet process: first analyse the segmentation and possible informal work and market competitiveness as its determinants, according to data from the EEEI 2007; then, to distinguish the fundamental characteristics of the involuntary informal (excluded from the formal labour market) than the voluntary informal who gain comparative advantages.
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La coopération non-gouvernementale au défi de la réduction de la pauvreté au Togo : une analyse sociologique, anthropologique et politique des relations Bailleurs de fonds - ONG religieuses / Poverty reduction challenge by non-governmental cooperation in Togo : a sociological, anthropological and political relational analysis of donors and religious NGOS

Adawonu, Komlan Pchikytely Mawuse 23 June 2014 (has links)
Cette thèse est le résultat de l'observation des politiques de développement des pays africains depuis les indépendances dans les années 1960. Il ressort que le continent reste encore dépendant de l'extérieur. De là, les bailleurs de fonds et les institutions de développement internationales ont changé de stratégies en s'orientant vers « la coopération non-Gouvernementale », dont les associations et les O.N.G constituent les canaux d'acheminement de l'aide et des projets pour les institutions et les populations. Malgré ce changement de stratégies, la pauvreté persiste. Ce qui nous conduit à reprendre l'analyse du phénomène du développement en cherchant à expliquer le contraste entre la prolifération des O.N.G dans la lutte pour la réduction de la pauvreté et sa persistance. / The results of this study are based on observations made of the development policies of African countries, since the independence of these African countries in 1960. lt appears that the continent is still structurally dependent from outside entities. So, donors and international development institutions have decided to change their strategies and moved towards a new form of cooperation called « Non-Governmental cooperation » by using associations and NGOs as delivery channels to birth projects and aid for institutions as well as populations. With these changes in strategy, the poverty still persists. The subject matter of our research is what explains the contrast betvveen the proliferation of NGOs and non-Poverty reduction solutions and the Iack of actual results.
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Le politique du développement : les usages politiques des savoirs experts et de la participation des populations indiennes au Mexique / Development politics : the political uses of expert knowledge and participation of indigenous peoples in Mexico

Parizet, Raphaëlle 06 December 2013 (has links)
Mot valise véhiculé par les agences internationales, la notion de « développement avec identité » traduit une volonté de prendre en compte les spécificités locales et culturelles des populations autochtones et la promotion d’une approche en terme de développement, présenté comme universel et apolitique. C’est cette contradiction que cette thèse propose d’explorer. À partir du cas mexicain, il s’agit de comprendre comment les dispositifs de développement fonctionnent comme des instruments de connaissance, mais également comme des instruments performatifs par leurs inductions prescriptives et les usages sociaux qui en sont faits. Au final, le « développement avec identité » renvoie à un « art de gouverner » les populations marquées par une disqualification sociale. Celui-ci s’appuie sur deux volets : l’élaboration de savoirs spécifiques sur ces populations et la participation des individus et groupes autochtones aux dispositifs de développement. Cette thèse propose une contribution sociologique à l’analyse du développement et aux travaux sur la question autochtone. Cette étude de la circulation des discours, des instruments et des pratiques du développement se fonde sur une enquête ethnographique de trois espaces où se construisent, s’élaborent et se mettent en pratique les dispositifs du développement autochtone au Mexique : le bureau du Programme des Nations unies à Mexico, l’instance nationale en charge de l’action publique de développement des populations autochtones, et enfin des groupes sociaux de la région du Chiapas dans lesquels des dispositifs de développement sont également élaborés et mis en œuvre / A buzzword broadcasted by international agencies, the concept of “development with identity” refers to a willingness to take into account local and cultural specificities of indigenous peoples. It entails a promotion of the development approach, presented as both universal and apolitical. This thesis proposes to explore this contradiction. Focusing on the Mexican case, it aims to understand how development apparatuses function as instruments of knowledge, but also as performative instruments by their prescriptive inductions and the social uses they are made of. Finally, “development with identity” refers to an “art of government” of populations labeled as socially disqualified. It relies on two key components: the elaboration of a specific knowledge on these populations and the participation of indigenous individuals and groups in development apparatuses.This thesis proposes a sociological contribution to the analysis of development and works on indigenous issues. In order to study the circulation of development speeches, instruments and practices, this work is based on a political ethnography of three spaces in which the apparatuses of indigenous development in Mexico are elaborated, formulated and put into practice: the Office of the United Nations Development Program in Mexico, the national authority in charge of development public policy for indigenous peoples, and finally social groups in the region of Chiapas in which development apparatuses are developed and implemented
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Health care financing and the macroeconomy / Financement de la médecine et la macroéconomie

Woode, Maame Esi 30 November 2013 (has links)
Cette thèse examine différents aspects du financement de la santé et ses effets sur l'accumulation de variables stratégiques pour le développement. Le deuxième chapitre analyse les effets des risques de maladie sur l'éducation des enfants en utilisant un model théorique et empirique qui lie les risques (pour les parents) de tomber malade et le choix de l'éducation. Nous trouvons que, s'il est impossible pour les parents de demander plus d'argent en cas de maladie, une augmentation de la probabilité de tomber malade implique une réduction de l'éducation des enfants. Le chapitre trois étudie empiriquement l'effet de l'assurance maladie sur l’enfant en employons la méthode de scores de propension pour analyser l'effet moyen du traitement (chef de ménage ayant une assurance santé ou non) sur les traités. Nous trouvons que l'assurance maladie favorise l'éducation des enfants. Le chapitre quatre étudie, en utilisant le modèle de générations imbriquées, les effets du financement de la santé sur la croissance économique. Le gouvernement a deux possibilité: soit de co-financer la santé, soit la financer tout seul en utilisant une taxe sur la production. Nous trouvons que, s'il y a hétérogénéité des préférences des agents, le financement public domine le co-financement public-privé. Le dernier chapitre étudie les effets d’épidémies sur la pauvreté, dans un modèle de générations imbriquées continu. Nous trouvons que l'investissement dans les variables qui réduisent la transmission de la maladie est nécessaire pour pousser d'un état stationnaire avec faible consommation/niveau d'actifs vers un état stationnaire avec un mixe consommation-niveau d'actifs plus élevé. / This thesis explores different aspects of the financing of health care and how it affects various facets of the economy. Chapter two we studies the relationships between health risks and education using both a theoretical and an empirical model. We find that considering a child's income as an insurance asset can reverse the usual negative relationship between disease prevalence and educational investment. Chapter three empirically looks at the impact of health insurance on the child using the propensity score matching technique. We find that while the health insurance status of the household has a positive effect on the enrolment of children, its effect on child work is negative. In chapter four we analyse the impact of health care financing on economic growth, focusing on the issue of joint public-private financing of health care using an overlapping-generations model with endogenous growth based on health human capital accumulation, where families pay for childhood preventive care and the government can either fully finance or co-finance adulthood curative care. From a growth maximising perspective, if agents are assumed have heterogeneous preferences, full public financing can become the best option. Finally in chapter five we study how health shocks in the form of epidemics affects the economy in a continuous OLG model by focusing on how the economy could be pushed to a higher consumption-assets combination. We find that it is necessary for the government to invest more in the reduction of transmission rates if its goal is to eradicate the disease from the economy, achieving a higher consumption-assets mix.
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Vulnérabilité et réduction des risques liés à l'eau dans les quartiers informels de Jakarta, Indonésie. Réponses sociales, institutionnelles et non institutionnelles.

Texier, Pauline 28 November 2009 (has links) (PDF)
La métropole de Jakarta est fortement exposée aux menaces liées à l'eau, entre l'excès d'eau lors des inondations, le manque d'eau potable et la pollution de l'eau qui engendrent des menaces sanitaires. Si toutes les catégories sociales sont victimes des catastrophes liées à l'eau, les communautés pauvres des quartiers informels précaires sont particulièrement vulnérables notamment du fait de moyens de protection limités. Elles adoptent des comportements dangereux face aux menaces, auxquelles elles s'exposent et qu'elles aggravent de surcroît par des pratiques inadaptées. Par une approche géo-ethnographique et sociale, cette étude cherche dans un premier temps à mettre en évidence les causes profondes de vulnérabilité, en testant les hypothèses issues des deux paradigmes encadrant la recherche sur les risques. Elle met en exergue la dimension quotidienne des catastrophes et leur ancrage dans un long processus de marginalisation par rapport aux ressources. Dans un deuxième temps, des enquêtes auprès des acteurs institutionnels de la gestion du risque et du développement urbain, remises en perspectives par rapport au contexte international permettent d'appréhender les difficultés structurelles de gestion et l'inadaptation des stratégies de réduction des risques et de comprendre les enjeux politiques sous-jacents qui l'expliquent. Enfin, après une analyse participative de projets développés à l'échelle communautaire par les acteurs non institutionnels, ce travail propose une discussion sur le rôle des nombreux acteurs de l'échelle locale à internationale dans la mise en place de stratégies efficaces de réduction des risques de catastrophe pour les communautés vulnérables.
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Accès à l'eau en périphérie : petits opérateurs privés et pauvreté hydraulique domestique. Enjeux de gouvernance dans les zones périurbaines de Mumbai, Inde

Angueletou-Marteau, Anastasia 01 December 2009 (has links) (PDF)
La présente thèse porte sur les politiques de l'eau dans les petites et moyennes villes des territoires périurbains de Mumbai. Le point de départ de ce travail de recherche est le constat que le monopole public est défaillant sur les villes périurbaines de Mumbai. Une diversité des modes d'approvisionnement coexistent pour l'approvisionnement des ménages. Nous cherchons à montrer que les petites et moyennes villes indiennes sont propices au développement d'un ensemble de modalités d'accès à l'eau, publiques et privées, gratuites et payantes. Notre volonté est d'expliquer les raisons de cette diversité d'accès à l'eau, ainsi que la manière dont les ménages satisfont leurs besoins. Ces travaux de recherche s'appuient sur une étude de terrain (questionnaires ménages et entretiens semi-directifs) dans six villes des territoires périurbains de Mumbai. Nous avons mobilisé les apports de la nouvelle économie institutionnelle afin d'examiner les modes d'approvisionnement complémentaires au réseau municipal. Dans ce sens, les institutions (règles) formelles (service public, vente de l'eau) et informelles (accès coutumier) constituent des mécanismes institutionnels régulateurs en situation d'incertitude. Le secteur public échoue à fournir de l'eau à l'ensemble de la population étudiée. Face à la fragmentation et à la différenciation du service sur les territoires de l'étude, les arrangements institutionnels formels et informels du secteur de l'eau révèlent l'existence d'une multiplicité des modalités d'approvisionnement sur ces territoires. La multiplication et la diversification des sources d'approvisionnement est la norme d'approvisionnement sur les territoires périurbains. Nous cherchons à identifier sous quelles conditions les arrangements complémentaires d'approvisionnement en eau potable constituent une réponse à la demande domestique et comment ils participent à une meilleure organisation et gestion du service. Ce travail de thèse présente deux résultats majeurs. Le premier concerne la satisfaction de la demande en eau domestique dans les villes périurbaines et le deuxième porte sur la gouvernance de l'eau dans ces territoires. La thèse apporte des éclaircissements concernant le comportement hydrique des ménages et leurs choix d'approvisionnement selon les arrangements complémentaires qu'ils adoptent. Les travaux de recherche que nous avons menés montrent que ce qu'un individu perçoit de son état de pauvreté hydraulique diffère souvent de la classification définie par les normes nationales et internationales en vigueur. Nous avons élaboré un indicateur de la pauvreté en eau qui reflète la perception des ménages quant à leur état de richesse ou de pauvreté en eau. Nous ne pouvons pas dresser un comportement domestique uniforme dans les villes étudiées. Il existe en réalité une grande atomisation des comportements hydrauliques et cela constitue une des spécificités des petites et moyennes villes périurbaines. Les arrangements complémentaires adoptés reflètent des niveaux de pauvreté hydraulique différents. Face à cet état de pauvreté hydraulique, les ménages procèdent à une hiérarchisation de leurs besoins, multiplient leurs sources d'approvisionnement et développent des stratégies compensatoires pour s'assurer un service régulier et de bonne qualité. La thèse porte un intérêt particulier aux formes de gouvernance de l'eau dans les petites et moyennes villes périurbaines. L'analyse des interactions entre les opérateurs publics et privés et les usagers des villes étudiées n'est pas suffisante pour comprendre le partage et la gestion locale de l'eau. En dépit des contrats formels entre les usagers et les opérateurs, la gouvernance de l'eau s'organise autour de relations informelles. Les élus municipaux au pouvoir, les entreprises de camions-citernes et les propriétaires fonciers sont les acteurs qui en réalité structurent le secteur de l'eau dans les villes périurbaines. La gouvernance de l'eau s'articule autour de ce lobby local qui contrôle le pouvoir politique local, l'accès à l'eau et à la terre, et donne les orientations des politiques locales de l'eau. Des rapports de force inégaux et conflictuels organisent les relations entre les acteurs locaux. Avec la volonté des autorités locales de tendre vers une commercialisation croissante du service, il faudra examiner les conditions qui rendent possibles les partenariats entre autorités locales et opérateurs privés ainsi que les arrangements institutionnels associés. Faire des petits opérateurs privés des acteurs à part entière de la nouvelle gouvernance urbaine de l'eau nécessite de négocier des contrats formels entre les deux parties, ainsi que de revoir le rôle de chaque acteur, afin qu'il soit plus compétent, indépendant, transparent et redevable de ses actions. Notre travail est structuré en sept chapitres (un chapitre introductif et trois parties). Le chapitre introductif présente l'environnement institutionnel du secteur d'approvisionnement urbain en eau de l'Inde, ainsi que le niveau de service, et identifie le poids des facteurs exogènes qui influent sur le niveau d'accès à l'eau potable. La première partie porte sur les arrangements institutionnels d'approvisionnement en eau potable existants sur les territoires périurbains de Mumbai. Il s'agit à la fois de l'approvisionnement par le réseau municipal, et d'autres modalités publiques ou privées, gratuites ou payantes. Malgré l'existence d'une multiplication des sources d'approvisionnement, les ménages urbains souffrent d'un certain degré de pauvreté hydraulique. La deuxième partie explique la manière dont ils appréhendent leur accès à l'eau, à travers un indicateur de la perception de la pauvreté hydraulique que nous avons élaboré, et présente les stratégies compensatoires domestiques. La troisième partie traite des enjeux de la gouvernance urbaine de l'eau dans les territoires périurbains de Mumbai. L'objectif est à la fois d'identifier les caractéristiques endogènes qui influent sur la qualité de la gouvernance dans les territoires étudiés et de proposer des changements au sein des institutions et des organisations de l'eau, susceptibles d'améliorer l'accès à cette ressource.
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QUATRE ESSAIS SUR LES LIENS ENTRE LA PAUVRETE, L'INEGALITE ET LA SANTE AVEC UNE APPLICATION EMPIRIQUE AUX PAYS EN DEVELOPPEMENT: L'AFRIQUE COMPAREE AU RESTE DU MONDE

Diallo, Amadou Bassirou 16 January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse part d'un postulat simple : « l'amélioration du niveau de vie s'accompagne de l'amélioration de l'état de santé générale d'une population » et teste sa validité dans le contexte de l'Afrique au Sud du Sahara (ASS). Si cette hypothèse se vérifie en général dans le contexte de l'ASS en ce qui concerne le niveau (plus le pays est riche, plus sa population est en bonne santé), il l'est moins en ce qui concerne les dynamiques, du moins à court et moyen terme. Notamment, les pays qui connaissent une amélioration tendancielle de bien-être matériel ne connaissent pas forcément une amélioration de la santé de leurs populations. Ceci constitue un paradoxe qui viendrait invalider notre postulat. En écartant tout effet de retard ou de rattrapage qui pourrait l'expliquer car nous travaillons sur une période de 15 ans réparties en 3 sous-périodes (1990-1995, 1995-2000 et 2000-2005), nous expliquons ce paradoxe, toutes choses égales par ailleurs, par deux canaux principaux qui peuvent interagir : - la performance du système de santé et - l'inégalité en santé. Si le premier est plus évident mais aussi plus difficile à prouver empiriquement du fait du manque de données sur des séries longues, ou du fait que ces données sont trop agrégées et éparses, le second canal est testable avec des bases de données adéquates qui, elles, sont disponibles au niveau microéconomique (ménages). Les bases de données que nous avons privilégiées sont les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) du fait de leur comparabilité dans l'espace et le temps (mêmes noms de variables standardisées, même méthodologie d'enquête, mêmes modules, etc.). Ces atouts sont d'autant plus importants que les comparaisons de pauvreté et de bien-être basées sur les enquêtes de revenus ou de consommation butent sur de sérieux problèmes à savoir la comparabilité de ces enquêtes (méthodologies différentes, périodes de rappel différents, prix souvent non collectés de la même manière, etc.). Pour montrer ces effets de l'inégalité de santé sur les niveaux et les tendances de la santé des populations et la pauvreté et le bien-être, nous avons axé notre recherche autour de 3 axes principaux : 1- Comment mesurer le niveau de richesse et donc le bien-être des ménages en l'absence d'information sur la consommation et le revenu ? Les chapitres 1 et 2 de notre thèse se penchent sur cette question. Nous avons privilégié, à l'instar de plus en plus d'économistes, l'utilisation des biens des ménages et les méthodes de l'analyse factorielle et d'analyse en composantes principales pour construire un indice de richesse. Cet indice de richesse est pris comme un substitut du revenu ou de la consommation et sert donc de proxy pour la mesure du bien-être. Bien qu'il comporte quelques lacunes (notamment le fait qu'il ne concerne que les biens matériels et durables du ménage alors que la consommation ou le revenu sont des concepts plus globaux de bien-être, il ne prend pas en compte les préférences des ménages, il ne comporte aucune notion de valeur car le prix n'est pas pris en compte, de telle façon qu'une petite télévision en noir blanc vieille de vingt ans est mise au même niveau qu'un grand écran plasma flambant neuf, etc.), il n'en demeure pas moins que d'un côté, avec les EDS, il n'y a pas moyen de faire autrement en l'état actuel des choses, mais aussi et surtout parce que ces données permettent d'éviter les problèmes évoqués plus haut, notamment celui de la comparabilité des données pour faire de la comparaison spatiale et inter-temporelle des données en matière de pauvreté. Dans le premier chapitre, en nous basant sur cet indice et une ligne de pauvreté définie a priori à 60% pour la première observation dans notre échantillon (Benin, 1996), et en utilisant les données EDS et une analyse en composantes principales (ACP), nous avons pu mesurer la tendance de la pauvreté dite « matérielle » (en opposition à la pauvreté monétaire, basée sur la métrique monétaire). Cette méthode qui est privilégiée par des auteurs comme Sahn et Stifel est d'autant plus intéressante qu'elle donne non seulement les tendances de la pauvreté dans chaque pays, mais elle permet aussi une classification naturelle de ces pays par ordre de grandeur de pauvreté. Cependant, dans la mesure où les biens des ménages et la dépenses de consommation sont disponibles, l'analyste devrait estimer les deux types de pauvreté (matérielle via l'indice de richesse et monétaire via le revenu ou la consommation) car les études montrent souvent que les biens matériels et la consommation ou le revenu ne sont pas très bien corrélés, et donc le choix de l'indicateur de bien-être est crucial en termes de politiques économique et de santé. En effet, si l'indicateur sous-estime le vrai niveau de pauvreté ou d'inégalité (ou les surestime), les dépenses publiques qui en résultent peuvent être plus ou moins surévaluées, de même que les réponses apportées se révéler inadéquates. Donc dans la mesure du possible, il conviendrait de se pencher sur la question du choix de l'indicateur. Les résultats de notre méthodologie montrent que l'ASS reste la région la plus pauvre du monde en termes de possession d'actifs. La région orientale de l'ASS est la plus pauvre au monde (75%) suivie de l'Asie du Sud (64%), le Sud de l'ASS (61%), l'Afrique Centrale (57%), l'Afrique de l'Ouest (55%), l'Asie de l'Ouest (40%), l'Asie du Sud-Est (19%), l'Amérique Latine (18%), les Caraïbes (17%), l'Afrique du Nord (6%), l'Asie Centrale (2%) et l'Europe de l'Est (1%). Notre analyse nous montre que la pauvreté baisse dans l'ensemble des pays Africains au Sud du Sahara (sauf la Zambie), à l'instar des autres pays du monde dans l'échantillon. En effet, en considérant les trends, nous voyons que la moyenne de l'ASS passe de 63% de pauvreté matérielle entre 1990-1995 à 62% en 1995-2000 et 58% entre 2000 et 2005. La baisse est modeste et lente mais non négligeable et surtout, elle est en accélération sur les 2 dernières périodes. Mais elle demeure toutefois beaucoup plus marquée dans le reste du monde. Concomitamment à la baisse de la pauvreté, nous observons aussi une baisse de l'inégalité. Nous terminons ce chapitre par une réflexion sur l'effet de la transition démographique sur la croissance économique et la pauvreté en ASS et dans les autres pays en développement. En effet, la chute de la fertilité et de la mortalité couplées à un exode rural font que le nombre de famille se démultiplie du fait de la transition vers des tailles plus réduites. Ceci impose plus de contraintes (et donc peut avoir un impact négatif) sur la croissance économique et risque de sous-estimer le niveau réel de pauvreté. Il convient, une fois que la pauvreté matérielle et ses tendances ont été bien calculées avec les biens durables (et la transition économique prise si possible en compte), de tester la validité de cette méthode en la confrontant avec les résultats issus de l'analyse monétaire de la pauvreté. Les EDS ne comportant pas données d'information sur la consommation, nous nous sommes tournés vers une autre source de données. Dans le chapitre 2, nous avons testé la robustesse de notre méthode dans le cas particulier du Ghana, en utilisant les enquêtes du Questionnaire Unifié sur les Indicateurs de Base de Bienêtre (QUIBB), et en confrontant les résultats issus de la méthode ACP avec ceux issus de la méthode traditionnelle monétaire et trouvons grosso modo les mêmes résultats (10% de baisse avec la méthode monétaire traditionnelle et 7% avec notre méthode sur la période 1997- 2003). Ceci valide donc le fait que la méthode que nous proposons (à savoir, mesurer le bienêtre et la pauvreté par les biens durables des ménages) est tout aussi valide que la méthode plus traditionnelle utilisant des métriques monétaires. Une analyse fine dans le cas du Ghana montre que la baisse de la pauvreté est due à une croissance économique particulièrement pro-pauvre mais aussi à des dynamiques intra et intersectorielles (réallocation des gens des secteurs moins productifs vers ceux plus productifs) et aussi une forte migration des campagnes vers les villes. Nos simulations montrent que les migrants ruraux ont aussi bénéficié de cette croissance dans les villes où ils trouvent plus d'opportunités. 2- Une fois établie que la pauvreté est en recul en ASS, nous avons voulu mesurer la tendance de la santé de sa population (approximée par les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile). Nous discutons dans le chapitre 3 de trois méthodes pour estimer et comparer les taux de mortalité des enfants : - la méthode des cohortes fictives (sur laquelle l'équipe de l'EDS se base pour estimer les taux « officiels » de mortalité), - la méthode non paramétrique (Kaplan et Meier) que privilégient un certain nombre d'économistes et - la méthode paramétrique (Weibull) de plus en plus utilisée pour sa souplesse et sa robustesse. Les deux premières méthodes ont tendance à sous-estimer le vrai niveau de mortalité et de ce fait nous avons privilégié le Weibull. De plus, avec cette dernière, nous pouvons évaluer l'effet de chaque variable spécifique (comme l'éducation ou l'accès à l'eau) sur le niveau de mortalité. Une étude des déterminants de cette mortalité montre qu'outre l'effet attendu de l'éducation des mères, l'accès aux infrastructures de santé (soins médicaux et surtout prénataux durant et lors de l'accouchement) et sanitaires (accès aux toilettes et dans une moindre mesure à l'eau potable) en sont les principaux facteurs. L'effet de richesse joue peu en ASS (mais pas dans le reste du monde), une fois que nous contrôlons pour le lieu de résidence (urbain) et le niveau d'éducation. Ce résultat nous surprend quelque peu, même s'il a été trouvé dans d'autres études. Ensuite, nous avons calculé la mortalité prédite des enfants. De toutes les régions du monde, l'ASS a le niveau de mortalité le plus élevé (par exemple en moyenne 107 décès pour la mortalité infantile contre 51 pour le reste du monde, soit plus du double). Ce résultat était toutefois attendu. Par contre nous avons été quelque peu surpris en ce qui concerne les tendances. Le constat est que sur les 15 ans, la mortalité des enfants a très peu ou pas du tout baissé dans le sous-continent africain (et est même en augmentation dans certains pays, alors qu'ils enregistrent une baisse de la pauvreté matérielle sur la même période). En moyenne, considérant les enfants de moins d'un an, les taux sont passés de 95%o à 89.5%o pour remonter à 91.5%o pour les 3 périodes 1990-1195, 1995-2000 et 2000-2005. Ainsi sur 15 ans, la mortalité infantile n'a baissé que de 3 points et demie en moyenne et surtout, elle remonte sur la période 1995-2005. Un examen des taux de malnutrition des enfants confirme ces tendances. On pourrait dire que ces résultats sont plutôt encourageants et normaux si on fait une analyse d'ensemble du sous-continent. En effet pour l'ensemble de l'ASS, cette légère baisse semble en conformité avec la baisse de 5 points des taux de pauvreté matérielle (63% en 1990-1995 à 58% en 2000-2005). Mais l'ordre de grandeur est faible en termes de magnitude, et surtout si compare au reste du monde où on observe une baisse de la mortalité beaucoup plus conséquente. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Une analyse plus fine par pays montre en effet une situation plus contrastée. Notre postulat de départ nous dit que sur une période suffisamment longue, une amélioration de bien-être s'accompagne d'une amélioration de la santé. Or on constate que certains pays qui connaissent une baisse de la pauvreté matérielle connaissent également une recrudescence de la mortalité des enfants. Pour une même année, ce résultat peut être normal, traduisant un simple décalage pour que l'amélioration de bien-être se traduise par un meilleur état de santé de la population. Mais à moyen terme (période de 5 ans), nous observons la même absence d'effet. Nous sommes donc face à un paradoxe qu'il nous faut comprendre et tenter d'expliquer. Une des pistes pour comprendre ces résultats est d'analyser la performance des systèmes de santé en Afrique. Les facteurs qui expliquent notamment cette performance sont : des facteurs « classiques » comme la performance économique des périodes passées, les montants et l'allocation des dépenses de santé, l'organisation des systèmes de santé, la baisse de la fourniture de services de soins de santé (vaccination, assistance à la naissance, soins prénataux, soins curatifs, ...), la malnutrition, le SIDA, les guerres, la fuite des cerveaux notamment du personnel médical, etc., à côté de facteurs plus « subtils » ou ténus car moins saisissables comme les crises financières des années 1990s qui ont plombé certaines des économies de la sous-région, la qualité des soins, la corruption et les dessous-de-table, l'instabilité de la croissance économique (même si elle est positive), etc. La seconde voie que nous examinons pour expliquer le manque de résultat en santé dans certains pays concerne l'inégalité en santé et ceci fait l'objet de notre dernier chapitre. 3- Expliquer l'absence de lien entre santé et pauvreté dans certains pays de l'ASS : l'effet de l'inégalité en santé. Dans le chapitre 4, nous émettons l'hypothèse que le fort niveau d'inégalité dans l'accès aux services de santé et d'assainissement couplé à la faible performance du système de santé (avec en toile de fond l'impact du Sida) peuvent servir à expliquer en partie notre paradoxe. Nous considérons deux types de services : - soins de santé (vaccination, assistance médicale à la naissance et traitement médical de la diarrhée) et - hygiène et assainissement (accès à l'eau potable et à l'électricité, accès aux toilettes propres). Le choix de ces services est motivé par le fait que le modèle Weibull dans le chapitre 3 nous montre que toutes choses égales par ailleurs, ils sont cruciaux pour la survie des enfants, en particulier en Afrique. Les niveaux d'accès montrent une baisse tendancielle des taux pour les services de santé (surtout pour la vaccination) et une légère augmentation de l'accès à l'électricité et dans une moindre mesure à l'eau potable. L'accès aux toilettes propres demeure un luxe réservé à une petite fraction de la population. Pour les calculs d'inégalité, nous considérons deux indicateurs: - l'indice de concentration (pour mesurer le niveau moyen d'inégalité) - et l'élasticité-revenu du Gini (inégalité « à la marge » quand le revenu d'un individu ou d'un groupe augmente d'un point de pourcentage). Globalement, les pays d'ASS ont un niveau d'inégalité beaucoup plus élevé comme on s'y attendait par rapport au reste du monde. Pour les tendances, nous remarquons que l'inégalité marginale s'accroît pour les services d'assainissement (eau, toilette et électricité), mais qu'elle diminue pour les soins de santé. En ce qui concerne l'inégalité moyenne, elle indique une disproportion dans l'accès des classes riches par rapport à celles pauvres. Même si les groupes pauvres « rattrapent » ceux riches dans la provision de certains services, cela se fait de façon trop lente. De fait, le haut niveau d'inégalité couplé à une recrudescence de cette inégalité à la marge pour certains services tendent à annihiler les effets positifs de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté et maintiendraient la mortalité, la malnutrition et la morbidité des enfants en Afrique à des niveaux relativement élevés et plus particulièrement concentrées dans les groupes les plus pauvres. Tout ceci appelle à des politiques économiques, sociales et sanitaires pour renverser fortement les tendances de la mortalité des enfants. En particulier, nos résultats suggèrent qu'il faudrait que les pays Africains puissent entre autres : - accroître les services de soins de santé, notamment les soins préventifs comme les services essentiels à la santé de l'enfant dès sa naissance (vaccination, services prénataux et assistance à la naissance), les soins curatifs et les campagnes de sensibilisation. - renverser la tendance baissière dans la provision des services sanitaires (eau, électricité, environnement et assainissement, prise en charge des déchets, etc.). - améliorer la nutrition et l'environnement immédiat de ces enfants et les comportements des ménages (espacement des naissances, éducation des mères en matière de santé, etc.). - plus généralement comme le montrent d'autres études, il faudrait aussi améliorer la performance globale de leur système de santé en empêchant la fuite des cerveaux, en allouant un budget suffisant à la santé, en organisant mieux les différents organes, de même que les ciblages des politiques de santé, en empêchant la corruption, en améliorant la qualité (accueil, propreté des centres de soins, etc.), en équipant les centres en médicaments, vaccins, moyens de transport et de communication, etc. Intégrer si possible les systèmes plus traditionnels de soins (comme les matrones et les guérisseurs) et le secteur privé, de même qu'une meilleure organisation du système pharmaceutique. Ces politiques constituent un tout et doivent être mise en oeuvre rapidement, ou renforcées le cas échéant. A cette seule condition les pays Africains pourraient espérer rattraper leur retard dans les Objectifs du Millénaire.

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