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Mécanismes de la sexualité en France, bisexualité et enjeux sociétaux : l'essor d'une nouvelle révolution sexuelle / Bisexuality, mechanisms of sexuality in France and the societal stakes : the growth of a new sexual revolutionLembrez, Lucie 09 March 2015 (has links)
L’objectif de cette thèse est de chercher à savoir ce qui, dans la société occidentale actuelle et notamment en France, caractérise nos choix en termes de sexualité aussi bien dans nos comportements intimes que dans notre représentation sociale identitaire. La bisexualité nous semble incarner une nouvelle forme de sexualité qui pose le problème du lien qui existerait entre le sexe – et tous les dispositifs qui le sous-tendent, comme, par exemple l’identité bisexuelle, le militantisme bisexuel ou plus encore la simple pratique de la bisexualité – et les institutions sociales en place actuellement. Notre thèse a pris pour point départ la question de notre liberté sexuelle pour aboutir à l’hypothèse selon laquelle nous nous révélons être les acteurs autant que les victimes d’un pouvoir de la sexualité qui mêle action institutionnelle sur notre sphère privée et résistance de chacun d’entre nous dans l’espace public. Ainsi, la sexualité est prise ici comme un objet où des enjeux politiques se jouent et participent à un mécanisme complexe dont les rouages font interagir des notions multiples : le corps, le désir, la procréation, la parentalité, mais encore le genre, comme jonction de cet ensemble. Si nous avons prioritairement étudié la bisexualité, nous n’avons, dans ce travail, jamais quitté l’analyse critique de l’hétérosexualité et de l’homosexualité – et de l’homoparentalité – dans une société française que nous interrogeons par rapport à la pratique de la sexualité de ses membres. Une enquête de terrain a donc été nécessaire pour comprendre comment les Français considèrent ce lien tout en les interrogeant sur les notions qui sont chères à l’ensemble de notre problématique. Après avoir préalablement travaillé sur les théories psychanalytiques qui concernent la sexualité et les sexualités – notamment les théories freudiennes – notre étude de terrain nous a permis d’aboutir à la thèse selon laquelle l’existence réelle d’une sexualité politique démontre que nous entrons dans une nouvelle ère sexuelle, de nouvelles frontières entre ce qui est privé et ce qui est public naissant. En ce sens, nous sommes peut-être en droit de parler d’une nouvelle révolution sexuelle faisant suite à celle qu’a connu l’Occident dans les années 70, révolution sexuelle où, comme Michel Foucault l’affirmait déjà, la sexualité s’avère aisément démontrer sa puissance socio-politique, jusqu’à pouvoir parler de « monarchie du sexe ». A travers une analyse qui s’appuie sur une étude théorique et une enquête de terrain, cette thèse tente de mieux comprendre ce qui guide nos choix sexuels et affectifs et la façon dont nous gérons nos sentiments amoureux dans une société où les liens qui unissent le discours sexuel et les représentations politiques de cette même sexualité, semblent ambigus. Qu’en est-il, alors, de notre liberté sexuelle ? Plus encore, comment considérer la place nouvelle que les sexualités minoritaires prennent aujourd’hui en France ? La bisexualité est-elle l’incarnation d’une nouvelle révolution de la façon de vivre la sexualité et d’aimer ? / The aim of this thesis is to find out what guides our choices in terms of sexuality, private behaviour, in our social identity representation in western society and more precisely in France. Bisexuality embodies a new form of sexuality that questions the link that may exist between sex (and all the devices that go along with such as bisexual identity, bisexual militancy and the actual practice of bisexuality) and social institutions. Our thesis goes from the question of our sexual freedom all the way up to the hypotheses that we are the stakeholders and the victims at the same time of a power of sexuality that mingles institutional actions in our private sphere and opposition in our public sphere. Therefore sexuality becomes the object of political stakes and the object of a complex mechanism, a kind of machinery that intermingles with a variety of notions : body, desire, procreation, parenthood and gender as a link-up of the whole. While bisexuality being a priority in this study, the critical analysis of heterosexuality, homosexuality and homoparenthood in the french society is transversal, being questioned in relation to the actual practice of sexuality in the french society. A first survey helped us understand how french people look at this link and question the key-ideas wich are essential to our thesis. The psychanalytic theories on sexuality – and sexualities – and specifically the Freudian theories, together with our field survey, shows that we might be at the edge of a new sexual era, presenting new boundaries between the private and the public spheres. This allows us to talk about a new sexual revolution following the one that occured in the Occident in the 1970s. This sexual revolution, as asserted in his time by Michel Foucault, brings to mind the idea of a sexuality that reveals its social and political power and can lead us to speak of a « sexual monarchy ». Through this analysis based on a theoretical study and a field survey, this thesis helps us understand our sexual and emotional choices and the way we handle our love feeling in a society where the links between sexual speeches and their political representations seem to be ambiguous. This leads us to question our sexual freedom. Furthermore, how to consider the new place of sexual minorities in France today ? Is bisexuality the embodiment of a new revolution regarding how we live our sexuality and the way we love each other ?
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L'émergence des limites à la liberté de tester en droit québécois : étude socio-juridique de la production du droitMorin, Christine 07 1900 (has links)
"Thèse présentée à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de docteur en droit (LL.D.)". Cette thèse a été acceptée à l'unanimité et classée parmi les 10% des thèses de la discipline. / La liberté de tester au Québec a longtemps été qualifiée de « illimitée ». Dans les faits, une telle
liberté signifiait que le de cujus pouvait ne rien laisser à son ou sa conjointe ni à ses enfants. Or,
depuis l'introduction des dispositions législatives sur la prestation compensatoire et, plus
particulièrement, de celles sur le patrimoine familial et sur la survie de l'obligation alimentaire,
l'étendue de cette liberté n'est plus la même. Bien que les Québécois soient toujours libres de
déterminer par testament à qui ils souhaitent léguer leurs biens, leur liberté est désormais limitée
par ces dispositions législatives impératives qui permettent au conjoint survivant et à la famille
immédiate du défunt de réclamer certaines sommes à la succession, et ce, quelles que soient les
dernières volontés du de cujus. Ainsi, le patrimoine sur lequel s'exerce la liberté du testateur
n'est plus forcément celui sur lequel le défunt pouvait exercer sa volonté pendant sa vie et son
mariage. Il n'est donc plus possible de parler de liberté « illimitée» de tester des Québécois.
Ce constat quant à l'émergence de restrictions à la liberté testamentaire dans le Code civil nous
conduit à nous interroger sur les raisons et les fondements de cette transformation de la liberté de
tester et, incidemment, sur la question plus générale de la production et de l'évolution du droit de
la famille dans la société.
Pour répondre à ce questionnement, cette thèse repose sur une approche socio-juridique selon
laquelle il faut rechercher les fondements de l'évolution du droit à l'intérieur des représentations
sociales valorisées dans une société et une époque données. Partant du postulat que ce sont les
changements dans les représentations sociales qui contribuent à expliquer le passage d'une
rationalité sociale à une rationalité juridique, cette thèse dégage par quels acteurs, suivant quelles
logiques et dans quels buts ces restrictions à la liberté de tester ont été introduites dans le droit
québécois. Une telle façon d'aborder l'évolution du droit à partir de l'évolution des
représentations sociales contribue ainsi à « éclairer» l'idée communément véhiculée selon
laquelle le droit reflète l'évolution des moeurs.
Grâce à une étude des représentations sociales inscrites et retracées dans le discours des acteurs
sociaux - mémoires déposés à l'Assemblée nationale, Journal des débats, commissions
parlementaires, jurisprudence, doctrine, textes de loi - cette thèse montre que les changements
qui ont conduit à restreindre la liberté de tester au Québec ne dépendent pas que des perceptions
relatives à la famille et au patrimoine, tel qu'on le rapporte généralement. L'introduction de
restrictions à la liberté de tester dans le Code civil semble plutôt résulter d'un compromis entre
l'évolution des représentations sociales sur les rapports familiaux et l'évolution des
représentations sociales sur le droit, plus précisément quant aux fonctions du droit dans la
société et aux conditions de sa cohérence.
L'analyse de cette évolution permet enfin d'observer que si le droit des successions a longtemps
été une « composante » du droit des biens, il constitue désormais, surtout, une « composante»
du droit de la famille. / Formerly the freedom of wiIling in Quebec was considered to be "unlimited", which meant that
its scope was such that the deceased could refrain from bequeathing any property at aIl to his or
her spouse or children. Following the introduction of legal measures on compensatory allowance
and, more particularly, provisions concerning the family patrimony and the survival of the
obligation of support, the scope of this freedom is no longer as alI-inclusive as it once was.
Although Quebeckers remain free to determine via their last wiIls and testaments to whom they
wish to bequeath their property, henceforth their margin of freedom is limited by the preceding
legislative changes which entitle the surviving spouse and immediate family of the deceased to
claim to certain amounts from the succession, whatever the last will of the deceased may have
been. As such, the patrimony upon which the testator now exercises freedom has ceased
necessarily to be that which the deceased had control over during his or her life and marriage. It
is thus no longer possible to refer to Quebeckers' "unlimited freedom" of wiIling.
The emergence of limitations in testamentary freedom in the Civil Code invites us to question
the reasons and foundations for this shift in the freedom of willing and, incidentaIly, the more
general issue of the reform and evolution offamily law in society.
To address these issues, this thesis is founded upon a socio-Iegal approach according to which it
is essential to seek out the basis of the evolution of law from within the social representations
valued in a society at a given time in its history. Beginning from the postulate that it is the
changes in social representations that help to explain the transition from a social rationality to a
legal rationality, this thesis illustrates by what actors, foIlowing which lines of logic and to what
end these limitations in the freedom of wiIling were introduced into Quebec law. Such an
approach to the evolution of the law on the basis of social representations thereby helps "to
enlighten" the commonly expressed idea whereby law is a mirror image of mores.
Based upon an analysis of social representations recorded and retrieved in the discourse of
different social actors, including briefs tabled before the National Assembly and proceedings in
the Journal of Debates, parliamentary committees, as weIl as decided cases, doctrine and
statutory texts, this thesis seeks to demonstrate how the changes which led to the restriction in
testamentary freedom in Quebec extend far beyond perceptions evoking family and patrimony as
is generaIly claimed. The introduction of limitations in the freedom of willing in the Civil Code
seems rather to result from a compromise between the evolution in social representations
regarding family relationships and the evolution in social representations regarding law, more
specifically with regard to the functions of law in society and the conditions underlying the law's
systemic coherence.
Lastly the analysis of this evolution makes it possible to observe that while the law governing
successions was for a long time a "component" of property law, henceforth it has specifically
gravitated to being a "component" of family law.
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Portrait du journalisme à la pige à l’heure de la convergenceCicarma, Lidia Nathalie 11 1900 (has links)
Cette recherche explore le journalisme indépendant dans le contexte contemporain de convergences socio-techno-médiatiques. Je questionne ici l’existence d’un lien entre les pratiques de pige et de convergence en journalisme et son apport dans le développement de l’univers journalistique. Il s’agit d’une étude exploratoire et empirique, consacrée aux expériences des journalistes indépendants et développée autour des concepts de tactique, résistance, liberté et gouvernance. J’ai constitué ainsi un cadre théorique à partir de l’articulation théorique de Michel Foucault relative au pouvoir. Je défends l’idée selon laquelle la pige et la convergence en journalisme sont chacun des mouvements libres qui coexistent et qui, ensemble, constituent une force motrice pour le dispositif de pouvoir que le journalisme représente dans un système démocratique avancé. La liberté de mouvement des journalistes indépendants leur permet de mener plus loin le journalisme dans le contexte actuel de convergences et d’augmenter l’horizon d’applicabilité de ce domaine de la communication de masse. / This research explores the independent journalism in the contemporary context of socio-technological and media convergences. Here I question the existence of a connection between freelance and convergence practices in journalism, and its contribution to the development of the journalistic world. This is an exploratory and empirical study, focused on freelancers’ experiences and developed around the concepts of tactics, resistance, freedom and governance. I have thus formulated a theoretical framework, supported by Michel Foucault’s accounts related to power. I argue that freelancing and convergence are free movements, co-existing and forming a driving force for the institution of power represented by journalism in advanced democracies. In this current context of convergences, this freedom allows freelancers to challenge the limits of journalism, hence increasing the scope of applications within this greater realm of mass communication.
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Étude qualitative sur les attitudes des bibliothécaires québécois vis-à-vis la liberté intellectuelle et la censureAllnutt, Vanessa 02 1900 (has links)
Reposant sur un devis qualitatif, la présente recherche vise à comprendre les attitudes des bibliothécaires québécois vis-à-vis la liberté intellectuelle et la censure dans le contexte des bibliothèques publiques. Les données ont été colligées par le biais d’entrevues semi-structurées menées auprès de 11 bibliothécaires, dont six directeurs, responsables en tout ou en partie du développement des collections ainsi que de la gestion des plaintes relatives à l’offre documentaire. Les témoignages recueillis ont fait l’objet d’une analyse thématique.
À l’instar des études antérieures ayant porté sur le sujet, la présente recherche a permis de constater qu’il existait un écart entre les attitudes des participants vis-à-vis la liberté intellectuelle en tant que concept et la liberté intellectuelle en tant qu’activité. Tout en étant en faveur de la liberté d’expression, les bibliothécaires étaient en accord, sous certaines circonstances, de mesures restrictives. Plus que des défenseurs de la liberté intellectuelle, les bibliothécaires seraient ainsi des gardiens du consensus social, ayant sans cesse à (re)négocier la frontière entre les valeurs individuelles et sociétales.
L’analyse des données a également permis de révéler que les bibliothécaires québécois seraient moins activement engagés que leurs collègues canadiens et américains dans la lutte pour la défense et la promotion de la liberté intellectuelle. Ce faible engagement serait notamment lié à une importante variable culturelle. L’absence de lobbies religieux et le développement tardif des bibliothèques publiques ont en effet été identifiés comme deux facteurs qui auraient une influence sur l’engagement des bibliothécaires québécois en faveur de la liberté intellectuelle. / The objective of this qualitative study is to understand the attitudes of Quebec librarians with respect to intellectual freedom and censorship in the public library arena. Data were collected through in-depth interviews with 11 librarians, including six directors. These staff were involved in varying degrees in the development process of their library collections and/or in the management of challenges. Their comments were subjected to a rigorous thematic analysis.
Similar to previous studies which have focused on this topic, this research showcases the difference between participants’ attitudes regarding intellectual freedom as a concept, and intellectual freedom as an activity. In other words, the participants were in favor of freedom of expression, while at the same time being supportive, under certain circumstances, of restrictive measures. The analysis of the results shows that librarians, while proponents of intellectual freedom, serve primarly as guardians of societal consensus, continually drawing and redrawing the boundary between individual values and societal values.
This research ultimately shows that Quebec librarians are less actively engaged than their Canadian and U.S. counterparts in efforts to defend and promote intellectual freedom. Analysis of the data leads to the hypothesis that this weak commitment is intimately related to cultural variables unique to Quebec. The contemporary absence of religious pressure groups and the tardy development of public libraries in Quebec have in fact been identified as two factors tied to the history of the province influencing the professional work environment and the behavior of librarians in the struggle for the defense and promotion of intellectual freedom.
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Jacques-Pierre Brissot, Étienne Clavière et la libre Amérique : du gallo-américanisme à la mission GenetCorriveau, Tamara January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Le Rôle de la volonté dans l’acte de la recherche de la vérité chez Thomas d’AquinRaymond, Martin 08 1900 (has links)
Dans la philosophie de Thomas d’Aquin, les puissances principales de l’âme, l’intelligence et la volonté, interagissent dans les activités humaines. Une des activités les plus importantes est identifiée par le docteur comme étant la recherche de la vérité. Cette recherche s’inscrit dans la finalité ultime de l’homme. La vérité, en tant que bien de l’intelligence, est voulue par la volonté qui est un appétit rationnel. Ainsi, selon le Dominicain « la volonté veut que l’intelligence intellige ». Puisque la vérité n’est pas le seul bien proposé au libre arbitre, la volonté doit choisir de poursuivre cette fin au détriment d’autres biens concurrents. Elle doit pour se faire perfectionner les puissances de l’âme par le biais d’habitus et de vertus en plus d’éviter les vices qui conduisent à l’erreur. La recherche de la vérité est, selon Thomas d’Aquin, un acte moral. / According to the philosophy of Thomas Aquinas, the main powers of the soul, the intellect and the will, interact in human activities. One of the most important activities is identified by the doctor as the search for truth. This research is part of the ultimate purpose of man. The truth, which is the good of the intelligence, is willed by the will which is a rational appetite. Thus, according to the Dominican “the will wants that the intelligence thinks.” Because the truth is not the only good proposed to the free will, the will must choose to pursue it to the detriment of other competing goods. To achieve this goal, the will must perfect the powers of the soul through habitus and virtues while avoiding the vices that lead to errors. The search for truth is, according to Thomas Aquinas, a moral act.
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Le statut de la liberté dans l’existentialisme, par-delà la théorie critiqueAudet-Cayer, Philippe 08 1900 (has links)
Dans la philosophie existentialiste de Sartre, l’existence précède l’essence. C’est-à-dire que c’est la réalité humaine vécue qui définit l’homme, et non une essence abstraite qui précèderait l’existence. L’essence de la vie humaine ne serait donc pas à la portée de la philosophie, qui voudrait établir une essence qui transcenderait la réalité humaine. Pour Sartre, cette tentative d’établir une essence est vaine. L’homme n’est pas simplement, mais a à être. Sartre entrevoit dans cette exigence la seule vraie possibilité de la liberté : la liberté c’est précisément le néant qui est au cœur de l’homme et qui contraint la réalité humaine à se faire au lieu d’être.
Cette notion de la liberté absolue de l’homme est très forte et a évidemment suscité la critique. Sartre s’est attiré notamment la désapprobation des penseurs de l’École de Francfort. Ils lui reprochent de ne pas rendre justice aux déterminations spécifiques qu’impose le contexte historique, social et matériel. Sa notion de liberté viendrait dissocier l’horizon des possibilités des processus qui les fixent et, du coup le mène à cautionner tacitement le statut quo, en empêchant la liberté de servir de critère pour critiquer la domination existante.
Une philosophie existentialiste reste-t-elle possible par-delà cette critique? La croyance en le caractère absurde de la vie humaine et l’exigence à se faire pour donner un sens à l’existence peuvent-elles tenir sans postuler la liberté absolue? Ou bien cette liberté doit-elle nécessairement être circonscrite par une théorie sociale critique, sans quoi l’existentialisme colportera clandestinement le maintien du statu quo? / n Sartre’s existentialist philosophy existence precedes essence. This means that it is the life being lived that defines man, and not an abstract essence that precedes him. The essence of human life is thus not reachable with a philosophy that would want to posit an essence that transcends human reality. Sartre considers this attempt to establish an essence vain. Man is not simply, but rather has to be. Sartre sees in this the only true possibility for liberty: liberty is precisely the nothingness that is at the heart of man and compels the human reality to make itself instead of just being. This notion of absolute liberty for man is a strong one and has indeed been criticized. Among critics, Sartre met with the disapproval of the thinkers of Frankfurt School. They accused him of not seeing the specific determinations that the historical, social and material world imposes on man. His notion of liberty dissociates the horizon of possibilities from the processes that establish them, which make him tacitly encourage the status quo, because he prevents liberty from being used as a criterion to criticize the existing domination.
Is an existentialist philosophy still possible beyond this critic? Can the belief in the absurd nature of human life and in the necessity of making oneself to give sense to existence still hold without postulating absolute liberty? Or must liberty necessarily be circumscribed by a critical social theory, without which existentialism will clandestinely encourage the status quo?
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Non-domination et collectivités : l'apport du républicanisme à une théorie des droits collectifsLitalien, Éliot 01 1900 (has links)
L'objectif poursuivi dans ce mémoire est de montrer que le néo-républicanisme possède les outils les plus efficaces pour penser la réconciliation des droits individuels, fondement des États de droits occidentaux contemporains, et des droits collectifs que peuvent légitimement réclamer les collectivités nationales. Dans cette visée, et comme de nombreux auteurs libéraux se sont attaqués à cette question dans les dernières décennies, j'expose d'abord trois stratégies libérales pour traiter cette possible réconciliation tout en faisant ressortir leurs faiblesses respectives. J'avance qu'aucune de ces stratégies ne permet vraiment de comprendre comment un régime de droits collectifs et un régime de droits individuels peuvent être articulés de façon cohérente. J'argue ensuite que le néo-républicanisme, parce qu'il comprend la liberté non pas comme l'absence d'interférence, mais comme un statut de non-domination, permet de voir que les droits collectifs des groupes nationaux et les droits individuels sont nécessairement compatibles, parce qu'ils s'organisent en fonction du même idéal. Les droits d'un individu et ceux de sa collectivité nationale sont, d'une certaine manière, les deux faces d'une même médaille, la non-domination individuelle dépendant de la non-domination du groupe national auquel l'individu appartient. En dernier lieu, je soutiens que cette compréhension du rapport entre les deux régimes de droits devrait se traduire par un ensemble de mesures institutionnelles concrètes dont la plus importante est la reconnaissance d'un droit, pour les collectivités nationales, à l'autodétermination. / The purpose of this M.A. research is to show that neo-republicanism provides the most efficient tools to think the reconciliation of a system of individual rights, upon which western contemporary states and their rule of law are based, and of a system of collective rights that can legitimately be claimed by national collectivities. Since the issue of the compatibility of individual and collective rights has mainly been tackled by liberals, I begin by presenting three liberal strategies to deal with this possible reconciliation and I try to highlight their insufficiencies. I claim that none of those strategies actually provide a consistent way to understand how a system of individual rights and a system of collective rights can coherently be articulated. I then argue that neo-republicanism, for it conceptualizes liberty not as the absence of interference, but as the absence of domination, makes apparent that national collectivities’ rights and individual rights are necessarily compatible since they spring from the same ideal. The rights of an individual and the rights of its national collectivity are, in a way, the two sides of the same coin, for individual non-domination depends upon the non- domination of the national group to which the individual belongs. Lastly, I claim that grasping the relationship between the two systems of rights in this manner should be reflected by a set of concrete institutional measures, the most important being the recognition of a right, for national collectivities, to self-determination.
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L'idée de liberté politique chez SpinozaPierre, Richard Jacob 08 1900 (has links)
Chez Spinoza, la politique se construit essentiellement sur les bases de l'édifice de la liberté. En effet, la liberté se vit sous une forme institutionnelle, c'est-à-dire comme le dit Alain Billecoq, «à travers des lois qui garantissent sa stabilité et sa pérennité» (Billecoq, p. 132). Cela devrait donc exclure normalement toute éventualité de conflit entre les pouvoirs politiques et la liberté des individus. D’autant que l’État puise son fondement dans les droits et libertés qu’il se doit de garantir à ses citoyens. Autrement dit, on devrait supposer qu’il y a une certaine adéquation du pouvoir de l’État et de la liberté des individus. Or, ce n’est pas toujours le cas. Car de l’avis de certains, liberté et pouvoir de commandement ne sont pas tout à fait compatibles. Comment donc rendre possible une cohabitation de l’État comme organe de contrainte et de régulation, et de la liberté des individus, qui semble pourtant nécessaire? En passant par sa conception du droit naturel, de l’état de nature et de l’État, il sera démontré au terme de notre démarche que ce qui permet chez Spinoza la résolution de cette tension entre le pouvoir de l’État et la liberté des individus n’est rien d’autre que la démocratie. / For Spinoza, politics is made on the foundations of the edifice of freedom. Indeed, freedom is considered as an institutional form. Then, it is lived as Alain Billecoq says “through laws that guarantee stability and continuity”. This should normally exclude any possibility of conflict between the power of the Palace and people freedom. Especially as the State draws its fundaments in the rights and freedoms that it’s supposed to guarantee to its citizens. In other words, they would believe that there’s a certain balance of power of the State and freedom of individuals. But, it’s not always that which is happening. So for several people, freedom and power of command are not quite compatible. Then, how to make possible this coexistence of the state as an organ of control and coercion, and the freedom of individuals, which seems to be necessary? Following his opinion about the right natural, the natural state and the civil state, it will be proved with Spinoza at the end of our approach that this tension between state power and people freedom is resolved thanks to the democracy.
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La loi morale et le sentiment de respect : les deux ressorts de l’action morale chez KantMaurice, Luc 11 1900 (has links)
Le présent texte porte sur la question du ressort ou mobile (« Triebfeder ») de l’action morale chez Kant. L’interprétation qui y est soutenue consiste à dire qu’il n’y a pas qu’un seul ressort de ce type chez Kant, comme le soutiennent maints commentateurs, mais plutôt deux : la loi morale et le sentiment de respect. Le nerf argumentatif de cette thèse réside dans la prise en compte systématique des aspects des facultés de l’esprit humain impliquées dans la question du ressort moral chez Kant. Deux éléments jouent ici un rôle particulièrement important : (i) les deux sens explicites attribués par Kant au mot « volonté », mot qui peut signifier (a) la raison pratique et (b) la faculté de désirer, et (ii) la division de la faculté de désirer en (a) (libre) arbitre et (b) raison pratique. Plus d’une douzaine d’interprétations, réparties sur plus d’un siècle, sont analysées de manière critique, et deux modifications du manuscrit allemand de la « Critique de la raison pratique » sont proposées pour le chapitre « Des ressorts de la raison pure pratique ». / This text focuses on the question of the incentive (“Triebfeder“) of moral action in Kant’s philosophy. The interpretation that is supported here is that there isn’t only one incentive of this sort in Kantian morality, as argued by many commentators, but rather two: the moral law and the feeling of respect. The argumentative nerve of this thesis lies in the systematic consideration of aspects of the faculties of the human mind involved in the question of the moral incentive in Kant. Two elements are here particularly important: (i) the two meanings explicitly assigned by Kant to the word “will”, a word which can mean (a) practical reason and (b) the faculty of desire, and (ii) the division of the faculty of desire in (a) (free) power of choice (“Willkür”) and (b) practical reason. More than a dozen interpretations spread over a century are critically analyzed, and two changes of the German manuscript of the “Critique of practical reason” are also proposed, in the chapter “Incentives of the pure practical reason”.
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