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La symbolique de la possession à l'époque des Lumières / The symbolics of possession at the time of the enlightenment

Faber Boitel, Josepha 04 December 2008 (has links)
Pour être confortable la classification littéraire ne parvient pas toujours à rendre compte de la complexité des productions humaines et de leur réception. C’est d’autant plus vrai à une époque de grands changements, politiques, économiques, sociaux et culturels, comme le XVIIIe siècle européen. Tributaire d’une terminologie limitatrice, l’histoire littéraire a contribué à enclore les Lumières dans une cadre resserré, qui soulignait de manière dyadique les différences entre auteurs chrétiens et philosophes, raison et sensibilité. C’est dans le dépassement de ce débat que s’inscrit notre réflexion sur la symbolique de la possession à l’époque des Lumières. Cette étude est consacrée à l’analyse d’un corpus de textes qui, estimés à la lumière d’une problématique anthropologique, prennent une teinte autre que moralisatrice, fantastique, picaresque ou dramatique. Ces genres sont diffusés par les œuvres de Guevara, Lesage, Cazotte, Beckford, Goethe, Lewis, Chamisso et Potocki au fil de détours narratifs et temporels porteurs d’une modernité littéraire. L’interdépendance des enjeux esthétiques, narratifs et psychologiques marque résolument l’ancrage sociologique de la fabula dans la cité. Ces nouvelles, romans et drame assurent la naissance d’un genre d’investigation sociologique et psychologique, encore non conceptualisé à l’époque de leur parution, d’une contemporanéité manifeste avec la société en pleine mutation qui constitue son substrat et son horizon d’attente. Distincte du mythe de Satan et du Romantisme à venir, la symbolique de la possession est un regard sur l’avènement de la reconnaissance, encore confuse à l’époque des Lumières, de l’individualité irréductible / Convenient though it may be, literary classification sometimes fails to account for the complexity of human productions and of their reception. This is all the more so at an age of sweeping political, economic, social and cultural changes such as the European eighteenth century. Literary history, dependent as it is on restrictive terminology, has contributed to enclose the Age of the Enlightenment within a narrow framework which dyadically underscored the difference between Christian authors and philosophers, between sense and sensibility. The present reflexion on the symbolics of possession at the turn of the Enlightenment aims to transcend such a debate. The study is dedicated to the analysis of a corpus of texts which, seen from an anthropological perspective, take on a dimension other than moralistic, fantastic, picaresque or dramatic. Those genres were circulated by the works of Guevara, Lesage, Cazotte, Beckford, Goethe, Lewis, Chamisso and Potocki, by narrative and temporal means laden with literary modernity. The interdependence of aesthetic, narrative and psychological stakes resolutely shows how anchored within the body politic the fabula is. Those short stories, novels and dramas paved the way for a genre of sociological and psychological investigation – a genre not yet conceptualized when those works came out – in obvious keeping with the thoroughly changing society which is both its background and its horizon of expectations. The symbolics of possession, to be distinguished from the myth of Satan and the oncoming Romanticism, is an outlook on the advent of the acknowledgement – still confused at the turn of the Enlightenment – of irreducible individuality
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L'apologétique conciliatrice française et le dialogue de l'Aufklärung chrétienne avec le "parti philosophique" / French catholic apologetic, and the dialogue of the christian Aufklärung and the "philosophical party."

Brun, Emmanuelle 23 January 2014 (has links)
Le XVIIIème siècle consacra en France la disjonction idéologique, intellectuelle et spirituelle entre la raison critique et empirique du philosophe et l’anthropologie chrétienne des défenseurs de l’orthodoxie. Toutefois, l’intuition et l’intention d’un syncrétisme humaniste aspirant à voir collaborer l’intelligence scientifique et l’intelligence de la foi survécut à la Renaissance et au Grand siècle pour soutenir la réflexion de littérateurs catholiques reconnus, les abbés Morellet, Coyer, Yvon, Bergier et Raynal. Ces théoriciens de la médiation incarnaient une frange modérée de l’apologétique catholique, une apologétique de la conciliation qui soulève maintes interrogations quant à sa nature et sa portée : parvint-elle à arrimer les valeurs chrétiennes aux idées forces des Lumières rationnelles, proposa-t-elle une voie médiane entre les partis antagonistes des « philosophes » et des « dévots » ? L’exploration analytique et la mise en perspective comparative des termes de l’alliance de la raison et de la foi révèlent une conciliation plurielle ; véritable nébuleuse idéologique élevée sur l’humanisme théologique du molinisme jésuite, elle se confronte à des difficultés externes d’ordre conjoncturel, partisanes notamment, se heurte aux antagonismes de la certitude du christianisme et du doute méthodique, se soumet aux exigences de la dualité de la « raison » - philosophique et scientifique -, mais subit également les retombées de ses propres ambiguïtés et carences conceptuelles. In fine, l’enjeu de ces ambitions syncrétiques ne repose plus tant sur le diptyque foi-raison que que sur les interactions entre le sentiment de foi, la nature et la science. / The XVIIIth century, in France, sanctioned the ideological, intellectual and spiritual separation between the critical and empirical reason of the philosopher and the christian anthropology of the orthodoxy partisans. However, intuition and intent of a humanist syncretism aiming at the collaboration of both scientific and faith intelligence lived through Renaissance and XVIIIth century, to maintain the thought of famous Catholic litterateurs, abbots Morellet, Coyer, Yvon, Bergier and Raynal. Those mediation theoreticians personified a moderated minority of catholic apologetics, an apologetic of conciliation calling to mind about its nature and its significance: did it manage to tie up the christian values to the strong ideas related to the rational Enlightenment; did it offer a medial path between the antagonistic parties of the “philosophers” and the “devout persons”? A pluralist conciliation can be revealed by analytical exploration and by putting into perspective comparatively the terms of the union between reason and faith. Deemed as a true ideological nebula rose on the theological humanism of Jesuit molinism, this conciliation was constrained by cyclical external difficulties, was torn apart between Christianity certainty and methodical doubt, was faced to the requirements of the duality of the philosophical and scientific “reason”, but was also submitted to the consequences of its own ambiguities and conceptual lacks. In fine, the stake of these syncretic ambitions lied less on the faith-reason diptych than on the harmonization of the feeling of faith, nature and science.
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Lire La Mettrie en Allemagne. Le scandale du matérialisme (1739-1789) / Reading La Mettrie in Germany. The Scandal of Materialism (1739-1789) / La Mettrie in Deutschland lesen. Der Skandal des Materialismus (1739-1789)

Lambert, Cécile 16 December 2017 (has links)
En analysant les discours élaborés par les Lumières allemandes au sujet de La Mettrie entre 1739 et 1789, cette thèse vise à réévaluer la place du matérialisme au sein des échanges culturels franco-allemands de la période. La première partie précise les enjeux et les méthodes de l’étude : le scandale littéraire et philosophique doit être envisagé comme un révélateur des principes et des mécanismes de fonctionnement qui sous-tendent les productions de la République des Lettres. L’étude du scandale dans ce qu’il fait au texte est un prisme pertinent pour analyser le problème du matérialisme français, l’oeuvre de La Mettrie et le fonctionnement de l’espace qui la reçoit. La deuxième partie examine la réception initiale de la Mettrie en Allemagne entre 1739 et 1752. Elle mesure l’impact du scandale sur les textes, en montrant que l’oeuvre de La Mettrie est prise dans des débats qui rejaillissent de manière ambivalente sur son interprétation, allant jusqu’à entrainer de fausses lectures. La troisième partie s’intéresse à la réception ultérieure du médecin-philosophe français. Elle souligne la diversité des discours produits entre 1752 et 1789 : repoussoir, aiguillon, occasion de transfert oblique, voie de contestation et de redéfinition des Lumières, la référence à La Mettrie ne saurait être uniquement interprétée en termes d’influences ou d’absence d’influences. Ce parcours permet, in fine, de relire les débats entre philosophes et antiphilosophes français à l’aune de la réception allemande. Cette thèse souligne la richesse de la discussion menée entre France et Allemagne autour du matérialisme, reconsidère le rôle de La Mettrie et invite à redécouvrir une oeuvre méconnue. / In analyzing the discourses developed by the German Enlightenment on La Mettrie between 1739 and 1789, this thesis aims at re-evaluating the place of materialism in the Franco-German cultural exchanges of the period. The first part specifies the stakes and methods of the study: the literary and philosophical scandal must be considered as a revealing of the principles and operating mechanisms that underlie the productions of the Republic of Letters. The study of the scandal in what he does to the text is a pertinent prism to analyze the problem of French materialism, the work of La Mettrie and the functioning of the space that receives it. The second part examines the initial reception of the Mettrie in Germany between 1739 and 1752. It measures the impact of the scandal on the texts, showing that the work of La Mettrie is taken in debates that reflect in an ambivalent way on its interpretation, even leading to false readings. The third part is concerned with the later reception of the French physician-philosopher. It emphasizes the diversity of discourse produced between 1752 and 1789: a flicker, a sting, an oblique transfer opportunity, a way of contesting and redefining the Enlightenment, the reference to La Mettrie can not be solely interpreted in terms of influences or absence of influences. This course allows, in fine, to read differently the debates between French philosophers and antiphilosophers in the light of the German reception. This thesis underlines the richness of the discussion between France and Germany on materialism, reconsiders the role of La Mettrie and invites us to rediscover an unknown work.
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Les mobilités intercontinentales dans le Royaume d'Espagne : fray Juan Agustín Morfi, franciscain asturien en Nouvelle-Espagne (1735-1783) / Intercontiental mobilities in Spanish Kingdom : fray Juan Agustín Morfi, a franciscan of Asturias in New-Spain (1735-1783)

Cadez, Émilie 06 October 2017 (has links)
Dans cette thèse, nous nous proposons d’étudier la figure de fray Juan Agustín Morfi, franciscain né à Oviedo (Asturies) en 1735 et mort à Mexico en 1783.Au fil de notre étude, nous verrons que Morfi est un personnage incontournable dans le panorama culturel novo-hispanique de l’époque, mais aussi qu’il est introduit dans la sphère politique par Théodore de Croix, récemment nommé Commandant Général des Provinces Internes du nord de la Nouvelle-Espagne, qui lui demande de l’accompagner dans une expédition de reconnaissance de ces territoires. Morfi part donc de México le 4 août 1777 pour n’y revenir qu’en juin 1781. Ce voyage représente un tournant décisif dans sa vie car il lui permet d’asseoir sa notoriété et de développer sa production écrite de façon significative. En effet, le franciscain va pouvoir mettre à profit l’ensemble de ses connaissances sur des sujets très variés en faisant preuve d’une grande prolixité. L’étude des textes nés de sa participation à l’expédition de De Croix va nous permettre de révéler sa personnalité, sa façon de pensée, les réseaux dans lesquels il s’insère (la Confrérie d’Aránzazu de Mexico puis la Real Sociedad Bascongada de Amigos del País), mais également un travail approfondi sur l’écriture, passant ainsi de simple voyageur à auteur à part entière.Par ailleurs, nous verrons ici que le réseau personnel de Morfi ainsi que les idées qu’il exprime dans sa vaste production écrite font de lui un homme dont l’ancrage est à la fois péninsulaire et novo-hispanique et le digne représentant de l’esprit des Lumières. / With this thesis, we will study the figure of fray Juan Agustín Morfi, a Franciscan born in Oviedo (Asturias) in 1735 and who died in Mexico in 1783.Trough this research, we will observe that the friar Morfi is a preponderant man in the cultural panorama of th eighteenth-century New Spain, but also that he is introduced in the political sphere by Theodore de Croix, newly named Commandant General of the Provincias Internas in the northern part of New Spain, who asked him to participate to an expedition in order to explore these territories. Morfi leaves of Mexico in 1777, August 4th and returns in june 1781. This journey represents a turning point in his life, strongly establishing his reputation, and also his written production. Actually, the friar will turn to good account his knowledge with an incredible prolixity. Studying the texts that come about thanks to his participation in De Croix’s expedition, we will be able to see who he really was, how he tought, how he inserted himself in networks (such as the Brotherhood of Aránzazu of Mexico and the Real Sociedad Bascongada de Amigos del País). As well, we will observe Morfi’s work on writing, making himself an author in the fullest manner possible for this status.Furthermore, we will see that Morfi’s personal network, as well as the ideas he expressed in his large written production, reveal that he was a man with references of both Spain and New Spain, and a worthy representative of the Enlightment.
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Jean-Henri Maubert de Gouvest (1721-1767) et l'univers des aventuriers des lettres au siècle des Lumières / Jean-Henri Maubert de Gouvest (1721-1767) and the universe of adventurers of letters in the Enlightenment

Meunier-Messika, Isabelle 14 December 2018 (has links)
Jean-Henri Maubert de Gouvest, né à Rouen en 1721, est un aventurier des Lumières. Son parcours tumultueux l’inscrit pleinement au sein de la famille polymorphe et bigarrée des chevaliers de fortune étudiée par Suzanne Roth et Alexandre Stroev. De fait, rompant les relations avec sa famille, Maubert entre chez les Capucins dès l’âge de 17 ans mais envoie rapidement son froc aux orties et s’échappe du couvent. Fugitif, il ne peut retourner auprès des siens et ses pérégrinations le portent alors à travers toute l’Europe, à l’instar d’Ange Goudar ou de Casanova. Au gré de ses voyages, notre chevalier de fortune joue le rôle de précepteur en Pologne, de journaliste aux Provinces-Unies ou d’espion pour le compte de la France, différents métiers évoqués par André Warzée, Jeroom Vercruysse, Pierre Coquelle ou Edmond Dziembowski, dans leurs travaux respectifs sur la presse et la guerre de Sept Ans. Développant des relations avec certains hommes d'Etat et de nombreux autres aventuriers au fil de ses péripéties, Maubert se constitue un véritable réseau et concentre entre ses mains de la matière pour écrire, se muant peu à peu en aventurier d’écritoire. Ses faibles revenus et son mode de subsistance le placent alors plutôt dans la catégorie des « Rousseau des ruisseaux » analysée par Robert Darnton. Vivant d’expédients, Maubert réussit à s’attirer les bonnes grâces d’un mécène : Cobenzl, ministre plénipotentiaire à Bruxelles avec lequel il entretient une correspondance. Malgré l’aide de son bienfaiteur, Maubert est contraint de produire une littérature alimentaire offrant à ses lecteurs une vision originale du XVIIIe siècle filtrée par son parcours personnel. Polygraphe, il s’intéresse à l’éducation, à la politique, à la religion et réécrit certains ouvrages de Voltaire. Sa carrière de littérateur s’achève néanmoins assez rapidement. Contraint de quitter Bruxelles pour Amsterdam où ses créanciers le rattrapent, il est emprisonné pendant près de dix-huit mois et se retrouve pris dans la tourmente d’un interminable procès. Sorti de prison dans un état de santé déplorable, Maubert meurt en 1767, à Altona, dans des circonstances troublantes. Son œuvre littéraire, aujourd’hui méconnue, est pourtant riche d’une trentaine de titres et gagnerait à être redécouverte par les historiens. Ainsi, en analysant la spécificité de ce réseau satellisé autour de Maubert, il nous intéresse d'établir si et, le cas échéant, de quelle manière, les différents membres de ce groupe sont représentatifs et vecteurs des idées des Lumières. Plus qu’une simple réhabilitation de l’œuvre ou de l’auteur, nous nous attachons dans ce travail à étudier les relations et les écrits d’un homme qui est à la fois témoin et acteur du siècle. / Jean-Henri Maubert de Gouvest, born in Rouen in 1721, was an Enlightenment adventurer. With his tumultuous career, he is fully in line within the polymorphous and variegated family of fortune knights studied by Suzanne Roth and Alexandre Stroev. In fact, by breaking relationships with his family, Maubert entered the Capuchin order at the age of 17 but when he quit the religious habit, he left the convent. Becoming fugitive, he could not return to his family and his peregrinations carried him all over Europe, like Ange Goudar or Casanova. Throughout his travels, our knight of fortune played the role of tutor in Poland, journalist in the United Provinces or spy for France. Different occupations evoked in André Warzée, Jeroom Vercruysse, Pierre Coquelle or Edmond Dziembowski’s works on the press and the Seven Years' War. By developing relationships with some statesmen and many other adventurers over the course of his adventures, Maubert created a real network and thus shaped enough material to write, gradually becoming an “aventurier d’écritoire”. His low income placed him in the category of "Rousseau des ruisseaux", analyzed by Robert Darnton. Living precariously, Maubert succeeded in attracting the good graces of a patron : Cobenzl, a plenipotentiary minister in Brussels with whom he maintained a correspondence. Despite the help of his benefactor, Maubert was forced to produce a literature only to survive, offering his readers an original vision of the eighteenth century filtered through his own experience. Polygraphe, he was interested in education, politics, religion and rewrote some of Voltaire’s works. Nevertheless, his literary career ended fairly quickly. Forced to leave Brussels for Amsterdam where his creditors caught up with him, he was imprisoned for nearly eighteen months during his endless trial. Leaving prison in a deplorable state of health, Maubert died in 1767, in Altona, in troubling circumstances. His literary work, unknown today, is however rich, including about thirty titles and would benefit being rediscovered by the historians. Thus, by analyzing the specificity of Maubert's network, we are interested in establishing whether and in what way, the different members of this group are representative and vectors of Enlightenment ideas. More than a rehabilitation of the literary artwork or of the author, we focus in this work on the study of the relationships and writings of a man who was both a witness and an actor of the Enlightenment.
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Finitude et finalité chez Kant / Finitude and finality by Kant

Partene, Elena 25 November 2017 (has links)
La philosophie de Kant a souvent été lue comme une doctrine de l’objectivité visant à fonder la connaissance, telle qu’elle est mise en œuvre par la science. Le présent travail se propose à la fois d’éclairer l’autre aspect de la philosophie kantienne, à savoir le pôle de ce qui résiste au procès d’objectivation, et d’étudier l’articulation qu’entretiennent ces deux aspects, objectivation et inobjectivable, au sein de la philosophie kantienne. Il convient d’abord de revenir sur le sens et la spécificité du geste objectivant kantien en l’inscrivant, d’une part, dans la genèse du concept d’objet à partir de son inauguration scotiste et de sa prolongation cartésienne ; d’autre part, en déployant ses conditions d’émergence au sein de la problématique proprement kantienne. L’inobjectivable, que Kant thématise à partir de la Critique de la Faculté de juger se définit par la figure de l’excès, c'est-à-dire par la disproportion possible du concept et de l’intuition. Ce pôle inobjectivable, dont les caractères propres font écho à ceux qui définissent l’objectivité, contraint à élargir la définition du transcendantal pour y voir ce qui conditionne un sens plus existentiel de l’expérience, consistant en un dysfonctionnement et une disproportion. Cette discordance est attestée, au niveau phénoménologique, par l’expérience phénoménologique du beau et du sublime, liée à la représentabilité ; au niveau génétique, par l’idée d’un objet qui se nie comme objet : le vivant et l’événement historique de la Révolution française. / Kant's philosophy has often been perceived as a doctrine of objectivity, a theory for establishing scientific knowledge. In the present work, we attempt to shed light on the other pole of Kantian philosophy – what cannot be subjected to this objectivation – as well as to examine the interplay between objectivation and the inobjectifiable within Kantian philosophy. We start by examining the meaning and uniqueness of Kant’s objectivation process: first by retracing the concept of object from its Scotist genesis to its Cartesian development; then by detailing its conditions of emergence within Kant’s own philosophy. The inobjectifiable, which Kant begins conceptualising in the Critique of Judgment, is defined by the figure of excess, that is, by the possible disproportion of concept and intuition. This inobjectifiable realm, whose specific characteristics echo those which define objectivity, forces us to widen the notion of the transcendental to refer to what conditions a more existential sense of experience, consisting of dysfunction and disproportion. This discordance is demonstrated, at the phenomenological level, by the phenomenological experience of the beautiful and the sublime, linked to representability; at the genetic level, by the idea of an object that denies itself as object: the living and the historical event of the French revolution.
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Un philosophe des Lumières entre Naples et Paris : Ferdinando Galiani (1728-1787) / A philosopher of the Enlightenment between Naples and Paris : Ferdinando Galiani (1728-1787)

Mauro, Azzurra 05 March 2017 (has links)
Né à Chieti en 1728, Ferdinando Galiani – économiste, diplomate et philosophe – est un auteur prolifique des Lumières dont la carrière s’est déroulée entre l’Italie et la France. Après avoir reçu une formation humaniste et philosophique à Naples, de 1735 à 1759, Galiani est nommé, par le ministre Berardo Tanucci, secrétaire de l’ambassade napolitaine à Paris. Durant ces années parisiennes, de 1759 à 1769, il entre en contact avec les philosophes et les encyclopédistes, fréquente les salons de la capitale et en devient l’un des hôtes les plus prisés. Lorsqu’il doit rentrer définitivement à Naples, où il restera jusqu’à sa mort en 1787, le « petit abbé » reste en contact épistolaire avec les milieux parisiens, ne serait-ce que pour être informé des nouvelles politiques et littéraires. Depuis le XIXème siècle, l’historiographie a étudié ce penseur selon deux directions antagonistes : alors que de nombreux travaux ont privilégié une perspective économico-politique – en analysant notamment Della Moneta (1750) et les Dialogues sur le commerce des blés (1770) –, d’autres études ont insisté sur l’esprit « libertin » de cet animateur des salons parisiens. De ces aspects antinomiques, l’historiographie retient « deux Galiani », autrement dit le « sérieux » et le « léger ». Cette thèse se propose de dépasser cette dichotomie en prenant en considération diverses sources encore inexplorées et inédites en favorisant une approche transdisciplinaire. En effet, tout en occupant de hautes fonctions, Galiani produit un savoir philosophique important qui accompagne, nourrit et complète ses projets politiques. Notre recherche propose une analyse systématique de la pensée de Galiani en fonction des contextes historico-culturels dans lesquels celle-ci se développe, Naples et Paris, ainsi que l’étude de sa trajectoire sociale, notamment au sein de la République des Lettres, qui va de pair avec la construction d’un statut d’auteur. / Born in Chieti in 1728, Ferdinando Galiani - economist, diplomat and philosopher - is a prolific author of the Enlightenment whose career took place between Italy and France. After receiving a humanistic and philosophical education in Naples, from 1735 to 1759, Galiani was appointed, by Minister Berardo Tanucci, secretary of the Neapolitan Embassy in Paris. During these years, from 1759 to 1769, he made contact with philosophers and encyclopedists, frequented the salons of the capital and became one of the most sought-after guests. When he finally returned to Naples, where he lived until his death in 1787, the "little abbot" remained in epistolary contact with the Parisian circles to be informed of the political and literary news. Since the nineteenth century, historiography has studied this thinker in two opposing views: many studies have favored an economic-political perspective - analyzing in particular Della Moneta (1750) and the Dialogues sur le commerce des blés (1770) -; other studies have insisted on the "libertine" spirit of this animator of the Parisian salons. From these antinomic aspects, historiography retains "two Galiani", in other words, the "serious Galiani" and the "light-hearted Galiani". This thesis offers to go beyond this dichotomy, while taking into consideration various sources still unexplored and unpublished, by favoring a transdisciplinary approach. Galiani produces an important philosophical knowledge that accompanies, nourishes and completes his political projects. Our research offers a systematic analysis of Galiani's thought according to the historical-cultural contexts in which it develops, Naples and Paris; as well as an analysis of its social trajectory, specifically within the Republic of Letters, which goes hand and hand with the creation of his identity as an author.
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Barthélemy Faujas de Saint-Fond, parcours d’un homme de science mondain au tournant des Lumières (1741-1819) / Barthélemy Faujas de Saint-Fond, journey of a socialite science man at the enlightment turn (1741-1819)

Comparato, Guillaume 07 December 2018 (has links)
L’Europe de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle est un espace de mouvements et d’échanges de savoirs. En cette période, de nombreux savants parcouraient l’espace européen pour découvrir de nouveaux horizons et faire l’expérience du voyage. Un rite de passage presque obligatoire que le chevalier de Jaucourt, dans l’Encyclopédie, jugeait nécessaire. Les savants alors commençaient à élaborer de nouveaux savoirs et peu à peu à se spécialiser. Mais de son côté la vie littéraire était en train de passer des Lumières au Romantisme et certains de ces savants préféraient encore se définir comme des lettrés plutôt que comme des scientifiques.Dans cet espace et dans ce temps de transitions, nous nous arrêterons sur un homme qui rêve de sciences, de voyages et de gloire. Il s’agit du géologue drômois Faujas de Saint-Fond, né à Montélimar en 1741 et mort en 1819 à Saint-Fond, non loin de Loriol. Ce Dauphinois, formé à Lyon, puis Avocat à Grenoble et Juge de 1ère instance à Montélimar devient dans les années 1780 un des minéralogistes les plus en vue de la capitale. Disciple de Buffon - qui est alors le maître incontesté de l’Histoire naturelle de l’époque – et ami de l’Isérois Dolomieu, il gravit peu à peu les échelons du monde scientifique. / Europe of the end of the XVIIIth century and of the beginning of the XIXth century is a space of movements and exchanges of knowledges. In this period, numerous scholars crossed the European space to discover new horizons and experience the journey. An almost compulsory rite of passage which the knight of Jaucourt, in the Encyclopedia, considered necessary. The scholars then began to elaborate new knowledges and little by little to specialize. But from his/her part the literary life was crossing Lights in the romanticism and some of these scholars again preferred to define themselves as men of letters rather than as scientists.In this space and in this time of transitions we shall arrest on a man who dreams about sciences, about journeys and about glory. It is about the geologist drômois Faujas de Saint-Fons, born in Montélimar in 1741 and died in 1819 to Saint-Fons, not far from Loriol. It Dauphiné,,formed in Lyon, then Lawyer in Grenoble and Judge of 1re authority to Montélimar,one of the foremost mineralogists of the capital becomes in the 1780s. Follower of Buffon - Who is then the undisputed master of the Natural History of period - and friend of the isérois Dolomieu, he climbs little by little the levels of the scientific world.
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La marque du surnaturel dans un corpus de romans noirs de la fin du XVIIIe siècle. / The supernaturel in the gothic genre of the last years of the XVIIIth century

Magdi Fahmi Garas, Marianne 16 May 2018 (has links)
Quatre romans relevant du genre gothique (Le Château d'Otrante et Le Moine), ou communément rattachés au courant fantastique (Le Diable Amoureux et le Manuscrit trouvé à Saragosse), permettent de comprendre les mises en scène du surnaturel dans les dernières années du XVIII' siècle et au début du XIX' siècle. Ce surnaturel se manifeste dans des espaces spécifiques, à travers des rituels magiques de formes très différentes, mais qui renvoient tous à une action diabolique. Il revêt de plus des apparences séduisantes pour satisfaire les désirs secrets des personnages, qu'il manipule à son gré et qu'il risque de conduire à leur perte. (Il y réussit parfois). / Four novels of the gothic genre (The Castle of Otrante and the Monk)- or commonly considered of the fantastic literary movement (The Devil in Love and The Manuscript found in Saragossa) allow a better understanding of the staging of the supernatural in the last years of the the eighteenth century and early nineteenth century. This supernatural is manifested in specific spaces, through magical rituals of very different forms, which all refer to a diabolical action. It also adopts seductive appearances to satisfy the secret desires of the characters, that it manipulates at will and risks leading to their loss, even succeeding at times.
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Tableau ou action ? De la dramaturgie de Diderot et de Lessing / Diderot's tableau versus Lessing's plot : an analysis of two different approaches to drama / Tableau oder Handlung? Zur Dramaturgie Diderots und Lessings

Brüggemann, Susanne 03 June 2013 (has links)
Diderot et Lessing participent au débat esthétique central du 18e siècle, celui de la notion d’illusion dans les arts visuels. Diderot voit le signe esthétique sous un aspect énergétique, alors que Lessing reste fidèle au modèle rhétorique. Par conséquent deux formes du théâtre des Lumières s’établissent, pour Diderot celui du tableau, pour Lessing celui de l’action. Sur cet arrière-plan, l‘étude offre une comparaison typologique des dramaturgies des deux auteurs.Les raisons expliquant les définitions bien différentes de l’image sur scène sont à rechercher dans les jugements d‘un monde devenu contingent. Diderot favorise un matérialisme scientifique, les anciennes valeurs éternelles sont soumises à un dynamisme de relativité. Lessing s’oriente vers une notion de vérité d’origine chrétienne. L’analyse comparatiste intègre non seulement ces images de l’ordre du monde, mais aussi des aspects d’une sémiotique du théâtre.L’étude établit avec une comparaison entre le Laokoon de Lessing et les Essais sur la peinture de Diderot une première terminologie d’analyse. Le choix des textes reflète ensuite le développement des deux auteurs par rapport à l’image sur scène. Sont examinés d’abord Le Fils naturel et Le Père de famille avec leurs textes annexes. Après nous présentons les idées de la Correspondance sur la tragédie que Lessing mène avec ses amis avant sa traduction des textes mentionnés de Diderot. Des analyses de la Dramaturgie de Hambourg et de Emilia Galotti font comprendre la position de Lessing face au théâtre de Diderot. Le dernier chapitre oppose en résumé Nathan der Weise comme utopie du théâtre à la vision du jeu sur scène décrite dans le Paradoxe sur le comédien. / Diderot and Lessing both participate in the central aesthetic debate of the 18th century: the concept of illusion in the visual arts. Diderot views the sign as an energetic entity, while Lessing favours the rhetoric model. This results in two forms of theatre of Enlightenment: Diderot’s form is that of the tableau, for Lessing the plot remains crucial. With this in mind Lessing’s and Diderot’s different approaches to drama are compared in a typological way.Reasons for the two orientations are anchored in different assessments of a world of contingence. Diderot presents a scientific materialism. The ancient eternal values are exposed to a dynamic of relativity. Lessing adopts a notion of truth based on Christian values. The analysis integrates not only these sights of world order but also reflections of theatrical semiotics. The dissertation begins with a comparison of Lessing’s Laokoon and Diderot’s Essais sur la peinture and highlights the different approaches towards the aesthetic debate. The choice of text then follows the development of both authors in relation to visuality. Thus Le Fils naturel and Le Père de famille with their annexes are analized. Next, Lessing’s ideas about theatre in the Briefwechsel über das Trauerspiel, a correspondence with his friends before his translation of Diderot’s texts mentioned above, are outlined. How Lessing’s position differs from Diderot’s is further depicted through an analysis of the Hamburgische Dramturgie and Emilia Galotti. By way of resume the final chapter presents Nathan der Weise as a utopia of theatre in contrast to the paradox vision of stage illusion in the Paradoxe sur le comédien.

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