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La fabrique numérique des mémoires de l’immigration maghrébine sur le web français (1999-2014) / The digital factory of North African immigration memories on French web (1999-2014)

Gebeil, Sophie 12 December 2015 (has links)
Les migrations de femmes et d’hommes depuis le Maghreb vers la France est un processus historique ancien, remontant pour les Algériens à la fin du XIXème siècle et à la première moitié du XXème siècle pour les Marocains et les Tunisiens. Ces individus forment aujourd’hui une composante importante de la population française. Néanmoins, malgré la patrimonialisation de l’immigration, ces mémoires peinent à s’inscrire dans le récit collectif national. Dans ce contexte, la démocratisation de l’internet grâce à l’essor du web à la fin des années 1990, constitue un nouveau terrain d’expression pour des mémoires perçues comme délaissées. Média et moyen de communication, le web apparaît ainsi comme une nouvelle source pour l’étude des médiations mémorielles et des usages du passé. L’étude de ces dispositifs mémoriels implique une analyse des acteurs et de leurs stratégies de valorisation de la mémoire en ligne, mais aussi dans le champ social. Ce travail entend donc proposer une première histoire des mémoires de l’immigration maghrébine sur le web français à partir des archives du dépôt légal du web gérées par la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et l’Institut National de l’Audiovisuel (INA). Il montre la complexité du processus de reconfiguration de la mise en visibilité des mémoires de l’immigration maghrébine. L’internet apparaît comme un nouveau support proposant des modes scénographiques inédits. Vecteur et reflet de l’amplification mémorielle, le web participe à la présentification de l’histoire en articulant le passé avec les logiques commémoratives. / This thesis focuses on how the web is used as a privilege space to study how North African immigration memories. This is the first history PhD in France that primarily relies on French Web archives as a source. This one has not yet been integrated in the French collective memory in spite of recent institutional attempts to draw people’s attention back to this issue. This exclusion was and still is linked with many causes: the socio-economic situation of North African minorities in France, the taboo of the Algerian war as well as the unequal treatment by the media of the Maghreb population. Since the end of the 1990’s, in a context of competing memories, many websites have been recalling the immigration memories and have been asking for recognition from the French state. From a media history perspective, how can these memories be presented on the Internet? Moreover, how can the past be used to rectify and transform the present? In France, a historical approach to analyzing the web and its contents has started to develop: publishing strategies, temporalities, uses, internet history. This work would not have been possible without the existence in France, since 2006, of the Web legal deposit, which is shared by INA (Institut National de l’Audiovisuel) and the BNF (Bibliothèque Nationale de France). Thereby, along with traditional broadcast material, Web content can be considered for media history. The epistemological and methodological approaches remain to be devised. The composition and the scenario of some selected memory devices online are studying thanks to the French web archive from 1999 to 2014.
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Mille après mille : mobilité, célébrité et mémoire des artistes populaires après «l'exode»

Lavoie, Pierre 09 1900 (has links)
L’histoire des arts et de la culture au Québec comporte plusieurs exemples de « retours d’Europe » et de « triomphes français » depuis les séjours de formation outre-Atlantique des « exotiques » jusqu’aux succès des chansonniers sur les scènes parisiennes. Or, entre le début des années 1930 et le milieu des années 1950, de nombreux artistes populaires montréalais font plutôt l’expérience de la tournée américaine. Année après année, ces artistes sillonnent les routes de la Nouvelle-Angleterre pour divertir le public francophone présent dans les villes industrielles et dans les villages forestiers de la région, se rendant même parfois jusqu’à New York. Pourtant, cet épisode de grande mobilité est pratiquement absent de l’histoire, de la mémoire et du patrimoine culturel au Québec et aux États-Unis. Au-delà de l’impact de la Grande Dépression sur la scène culturelle montréalaise et de celui de la Deuxième Guerre mondiale sur la possibilité de séjourner en Europe, si ces artistes ont tourné leur regard vers l’Amérique, c’est parce qu’ils évoluent dans un espace transnational autant géographique que symbolique, hérité de l’époque des grandes migrations intracontinentales, puis réactivé et reconfiguré par l’avènement des médias sonores et audiovisuels comme le disque, la radio et le cinéma. L’histoire de la célébrité médiatique de Mary « La Bolduc » Travers, de Rudy Vallée et de Jean Grimaldi proposée dans cette thèse permet d’accéder aux différentes strates de ce phénomène à la croisée de l’histoire culturelle, de l’histoire des médias et de l’histoire des migrations. Leurs récits enchevêtrés révèlent ainsi les modalités de la mobilité migratoire, artistique et médiatique au sein — et parfois à l’extérieur — de la « communauté imaginée » canadienne-française. L’étude des critères de la patrimonialisation des artistes éclaire en partie les causes de l’oubli de cet épisode de la culture francophone en Amérique du Nord, comme : le rejet de la mobilité dans la mise en récit des formations nationales et ethnoculturelles ; la marginalisation historique des arts populaires ; et la méfiance que suscitent à l’époque les États-Unis au sein des élites culturelles et politiques à travers le monde. / Art history and cultural history in Quebec present many examples of “retours d’Europe” and of “French triumphs,” from the formative overseas stays of the “exotiques” in the 1910s to the stage success of Quebec “chansonniers” in Paris in the 1950s and 1960s. However, between the early 1930s and the mid-1950s, some of the most famous French-speaking artists based in Montréal preferred to go on tour in the United States. Many of them traveled New England year after year, sometimes going as far as New York City, to cheer the French-speaking public present along the way in the industrial cities of the region. Yet this episode of high mobility is almost absent from history, memory and cultural heritage in Quebec—and even more so in the United States. Beyond the impact of the Great Depression on Montréal’s cultural scene and of the Second World War on the possibility of visiting Europe, these artists have turned their eyes towards America because they participated in a transnational space, both geographical and symbolic, inherited from an era of great intracontinental migrations, then reactivated and reconfigured by the advent of sound and audiovisual media—discs, radio and cinema. By studying the history of the celebrity of Mary “La Bolduc” Travers, Rudy Vallée and Jean Grimaldi, this thesis attempts to access to the various layers of this phenomenon at the crossroads of cultural history, media history and migration history. Their intricate narratives therefore reveal the modality of mobility involved inside—and often times outside—of the French Canadian “imagined community.” By analyzing the heritagization process of these artists, it is possible to isolate some of the causes the oblivion of this transnational episode of francophone culture in North America, such as the rejection of mobility in the formation of national and ethnic identity narratives; the historical marginalization of popular arts; and the mistrust of the United States among cultural and political elites around the world at the time.
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Iiyiyiw iituun : l’alternative patrimoniale des Iyiyiwch (Cris du Québec) : stratégie d’auto-patrimonialisation et reconfigurations épistémologiques, politiques et ontologiques

Wattez, Paul 10 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat propose une étude intraculturelle des relations qu’une Première Nation, les Iyiyiwch (Cris du Québec), entretiennent avec le concept de patrimoine et le processus de mise en patrimoine, ou patrimonialisation, de leur culture. Mes recherches démontrent commentles Iyiyiwch ont mis en place une stratégie d’auto-patrimonialisation à l’échelle du Gouvernement de la Nation crie dans le contexte de leur discussion avec le gouvernement du Québec d’une part et quelles en sont les manifestations concrètes à l’échelle d’une communauté en particulier, Waswanipi en l’occurrence, d’autre part. À travers cette approche comparative, ma thèse met de l’avant les choix des élus politiques et responsables administratifs, des familles et des responsables des autres groupes centraux du monde iyiyiw (groupes de chasseurs et groupes religieux) pour définir eux-mêmes ce que peut être le patrimoine, notamment à partir du concept d’iiyiyiw iituun (‘maniére iyiyiw de faire’). La stratégie d’auto-patrimonialisation des Iyiyiwch est vouée à ce qu’ils prennent en charge eux-mêmes, avec ou sans les outils patrimoniaux disponibles au Québec, le processus de patrimonialisation de leur culture, c’est-à-dire l’actualisation, la transmission, la protection et la valorisation de leurs savoirs locaux (tradition orale, savoirs cynégétiques et forestiers, savoirs rituels), en fonction de principes épistémologiques, ontologiques et politiques iyiyiwch et dans le but de répondre prioritairement a leurs objectifs, leur besoins et préoccupations. La thèse démontre que cette stratégie crée des dynamiques d’homogénéisation et de particularisation de ces savoirs et de leurs pratiques, ainsi que des dynamiques d’inclusion et d’exclusion de ces savoirs et de leurs pratiques entre les différentes conceptions d’iiyiyiw iituun. Elle démontre également que ce sont les relations que les Iyiyiwch continuent d’entretenir dans leur monde qui constituent le cadre de référence de l’ensemble de ces reconfigurations. La thèse propose ainsi de considérer ce contexte spécifique au Iyiyiwch comme une approche alternative de ce que peut être le patrimoine aujourd’hui dans les mondes autochtones, mais également au Québec, au Canada et a l’international. / This doctoral thesis proposes an intracultural study of the relations that a First Nation, the Iyiyiwch (Cree of Quebec), have with the concept of heritage and the process of heritage creation, or heritagization, of their own culture. My research shows how the Iyiyiwch implemented a self-heritagization strategy at the level of the Cree Nation Government in the context of their discussion with the Government of Quebec on the one hand and what are the concrete manifestations of this strategy at the level of a community, Waswanipi in this case, on the other hand. Through this comparative approach, my thesis puts forward the choices of politicians and administrative officials, families, and persons in charge of other central groups in the iyiyiw world (groups of hunters and religious groups) to define themselves what heritage could be, mostly in relation with the concept of iiyiyiw iituun ('iyiyiw way of doing'). The self-heritagization strategy of the Iyiyiwch is dedicated to ensuring that they themselves take charge, with or without the heritage tools available in Quebec, the process of heritage creation of their culture, that is to say the updating, transmission, protection and enhancement of their local knowledge (oral tradition, hunting and forestry knowledge, and ritual knowledge), according to iyiyiwch epistemological, ontological and political principles and with the aim, in priority, of achieving their objectives, addressing their needs and concerns. The thesis shows that this strategy creates dynamics of homogenization and particularization of the local knowledge and its practices, as well as dynamics of inclusion and exclusion of the local knowledge and its practices between the different conceptions of iiyiyiw iituun. It also demonstrates that it is the relationships the Iyiyiwch continue to maintain in their world that constitute the frame of reference for all these reconfigurations. The thesis thus proposes to consider this context specific to the Iyiyiwch as an alternative approach to what heritage could be today in the Indigenous worlds, but also in Quebec, in Canada and at the internation level.
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Le jeu et la créativité au coeur du patrimoine : étude anthropologique des processus de patrimonialisation de la cerise à Itxassou (Pays basque) et à Sefrou (Maroc) / Playing and creativity at the heart of heritage : anthropological study of cherry heritagization processes in Itxassou (Basque country) and Sefrou (Morocco)

Briand, Anne-Laure 11 December 2018 (has links)
Au cœur des terrains d’Itxassou (Pays basque) et de Sefrou (Maroc), une nouvelle méthodologie de collecte de matériaux a été appliquée afin d’étudier et de comparer les processus de patrimonialisation à l’œuvre autour de la cerise et de ses corollaires dont les fêtes des cerises. Cette nouvelle approche méthodologique anthropologique a été développée depuis le concept d’aire transitionnelle du psychanalyste anglais Donald Woods Winnicott, l’un des fondements majeurs de ma profession d’ergothérapeute. La créativité et le jeu sont au centre de cette approche. Cette ethnographie clinique et transitionnelle a été déployée auprès d’enfants et d’adultes et a permis d’augmenter la collecte d’objets sur les terrains. Egalement, la théorie de la transitionnalité de Winnicott a aidé à distinguer différents états du patrimoine : l’objet, le patrimoine intime, le patrimoine collectif, le patrimoine et le patrimoine total. Cette théorie conjuguée à la théorie des systèmes et dans le sillage de l’anthropologue américain Gregory Bateson a permis l’élaboration d’un schéma de systémique patrimoniale. La créativité est à la fois l’énergie du sous-schéma de la transitionnalité et à la fois, l’énergie du schéma de la systémique patrimoniale. Par ailleurs, j'ai étudié les principaux blocages aux processus de patrimonialisation -les double bind- en mobilisant ensemble les travaux de quatre chercheurs pluridisciplinaires : Winnicott, Simmel, Bateson et Watzlawick. Trois double bind et leurs stratégies de dépassements issus des terrains ont ainsi été analysés. Bien que les sorties de double bind dépendent de chaque système, la similitude réside dans l'utilisation obligatoire de la créativité. / At the heart of the fields of Itxassou in the Basque country and Sefrou in Morocco, a new methodology to collect materials has been applied in order to study and compare the heritagization processes working in around cherries and the related events like cherry festivals. This new anthropological approach has been developed using the concept of transitional area due to the English psychoanalyst Donald D. Woods Winnicott, which is a fundamental concept of occupational therapy. Creativity and playing are at the core of this approach that we call clinical and transitional ethnography. It has been tested among children and adults and has allowed us to significantly improve the number of objects obtained during the field data collection. The transitional theory of Winnicott leaded us to distinguish and define different form of heritage : the object, the personal heritage, the collective heritage, the heritage and finally the total heritage. In the wake of the American anthropologist Gregory Bateson, the transitional theory together with systems theory allow us to define a systemic heritage scheme. Creativity is both the energy of the transitional sub-scheme and those of the systemic heritage scheme. We have also studied the main obstructions to the heritagization process, the so-called double bind, using previous works of four multidisciplinary researchers : Winnicott, Simmel, Bateson and Watzlawick. In particular, three double bind are defined and their exceeding strategies coming from the fields under investigation are analyzed. Although the outcomes of the double bind depends on each system, similarities can be found in the mandatory use of creativity.
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La culture matérielle dans les stratégies de préservation culturelle des sociétés inuit contemporaines

Graff, Julie 09 1900 (has links)
cotutelle / Cette recherche s’intéresse à la place de l’objet, les sens qu’on lui donne, les usages qui en sont faits, les récits qui l’entourent, dans le contexte des ruptures de la période coloniale et face aux processus actuels de résurgence qui touchent les sociétés inuit contemporaines, en prenant comme fil directeur celui de la préservation culturelle. Je participe aux réflexions menées depuis quelques années dans le champ de la culture matérielle autour des fonctions sociales et mémorielles des objets. Je m’inscris aussi dans une démarche pluridisciplinaire visant à compléter une vision pluriculturelle des différents discours, formulés de l’extérieur et de l’intérieur, sur le Nord. Cette recherche se penche dans un premier temps sur le bâtiment de l’ancienne mission catholique à Kangiqsujuaq (Nunavik). Le bâtiment fait aujourd’hui partie du paysage patrimonial et mémoriel de Kangiqsujuaq en tant que plus vieux édifice de la communauté encore existant. Les objets qui s’y trouvent fonctionnement comme une collection témoin des relations établies entre différentes personnes et différents groupes, permettant de produire une histoire inuit de la culture matérielle allochtone dans le Nord. Un autre élément de ma recherche porte sur le rôle joué par l’agencement des objets en collections, leur qualification au sein de différentes catégories, leur définition et leur documentation par des acteurs divers. Les différentes institutions culturelles et patrimoniales fondées tout au long du 20ème et du 21ème siècles fonctionnent alors comme un réseau d’outils sociaux d’appropriation de la culture, qui s’éloignent ainsi des initiatives individuelles et communautaires, en implantant un certain nombre de structures et de méthodes. La thèse aborde les enjeux et les ambivalences liés à l’institutionnalisation des processus de préservation et de transmission culturelle. Une partie de la recherche est consacrée à la place de la créativité individuelle dans la reconstruction des modalités de transmission et dans la revitalisation des pratiques. La thèse se termine sur une réflexion portant sur l’établissement d’une souveraineté rhétorique, en prenant pour exemple le musée des Beaux-arts de Montréal. Je reviens tout d’abord sur les différents moments de contestation autour des musées, puis sur la transformation des paradigmes d’interprétation des objets, et plus particulièrement des objets qualifiés en œuvres d’art. Je touche là à un aspect particulier parallèle et interrelié aux questions de préservation culturelle, en explorant les récits autour des objets par le biais de la résurgence d’épistémologies inuit dans les paradigmes d’interprétation, et par la même sur les enjeux de présenter, et de représenter, les récits de continuité et de survivance. Le déroulement de cette thèse suit un cours majoritairement thématique, et se découpe en quatre chapitres soulignant la spécificité d’opérations réalisées dans différents environnements et par une diversité d’individus. J’en conclus que la préservation culturelle, au sein des sociétés inuit, peut être comprise comme un processus réflexif, visant l’autorégulation et l’auto-référentialité, qui inclut non seulement des dynamiques de sauvegarde matérielle et immatérielle, mais aussi des discours d’affirmation et de revendication, des phénomènes de réappropriation, de réactualisation et de revitalisation, de même que des moments de dissensions, de rejets et d’oublis. / This research focuses on the place of objects, their meanings, their uses, their stories, in a context of colonial disruptions and in the light of current resurgence processes affecting contemporary Inuit societies. I look more specifically at the issue of cultural preservation. I take part in the academic discussions carried out for a few years in the field of material culture, around the social and memorial functions of objects. Adopting a multidisciplinary approach, I also wish to take part in completing a multicultural grasp of the different discourses, formulated from the outside and from the inside, on the North. This research is firstly concerned with the building of the former Catholic mission in Kangiqsujuaq (Nunavik). This building is now part of Kangiqsujuaq heritage and memorial landscape, as the community’s oldest structure still standing. The objects left in it collectively function as witnesses to the relationships established between different people and groups. It supports as such the articulation of an Inuit history of non-Inuit material culture in the North. Another element of my research was the role played by the assemblage of objects in collections, their qualification within different categories, their definition and documentation by various actors. The cultural and heritage institutions founded throughout the 20th and 21st centuries function as a network of social tools for appropriating culture, thus moving away from individual and community initiatives, by implementing a number of structures and methods. This thesis then addresses the issues and ambivalence related to the institutionalization of cultural preservation and transmission. Part of the research is then devoted to the place of individual creativity in the reconstruction of transmission modalities and in the revitalization of practices. The thesis finally looks at the establishment of a rhetorical sovereignty, with a focus on the Montreal Museum of Fine Arts, by first exploring the different moments of contestation in museums. It then examines the shifting interpretative paradigms around objects, and more specifically around objects categorized as works of art. As such, I address a particular aspect parallel and interrelated to questions of cultural preservation, by exploring the narratives around objects and the resurgence of Inuit epistemology in interpretive paradigms. I then touch upon the stakes of presenting and representing narratives of continuity and survivance. This thesis follows a mostly thematic outline divided into four chapters highlighting the specificity of operations carried out in different environments and by a diversity of individuals. It brings the conclusion that cultural preservation, within Inuit societies, can be understood as a reflexive process, aiming at self-regulation and self-referentiality, which includes not only dynamics of material and immaterial safeguarding, but also discourses of cultural affirmation, processes of reappropriation, actualization, and revitalization, as well as moments of dissension, contestation and forgetting.
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Pour une patrimonialisation intégrée au développement urbain : élaboration des conditions de conciliations entre obligations de préservation et impératifs de développement à travers l’étude de cas d’Avignon / The integration of heritage designation in urban development : conciliation between preservation and developpement through the case-study of Avignon

Fallah, Bessam 12 November 2013 (has links)
La thèse porte sur la patrimonialisation de l’urbain à partir des dispositifs censés encadrer le devenir du patrimoine dans les villes et qui se confronte aux logiques de développement urbain. La posture situe la patrimonialisation de l'urbain dans un processus historique. Initialement centrée sur les monuments, identifiés pour leurs valeurs, la patrimonialisation a englobé les contextes pour ensuite considérer les ensembles comme des patrimoines. La patrimonialisation des ensembles urbains doit prendre en compte les multiples dimensions et acteurs impliqués dans la gestion des villes. Ces évolutions nécessitent la conciliation entre la préservation du patrimoine et le développement urbain. Comment, dès lors, penser concrètement une patrimonialisation, spécifique à l’urbain ?L’étude se fonde sur une reconstruction des programmes de projets dans l’intramuros d’Avignon (France) à partir du croisement de données recueillies dans les documents consignés dans les archives municipales (couvrant la période de 1957-2004) avec des données issues d’entretiens avec des acteurs impliqués (entretiens semi-directifs avec 14 personnes ressources). Ainsi, les sources (orales) de première main permettent d’éclaircir et de compléter les sources écrites (archives). En observant les expérimentations entreprises à Avignon, depuis la Loi Malraux en 1964, nous mesurons la construction sociohistorique des pratiques locales qui se sont structurées autour de la préservation du patrimoine en rapport aux orientations nationales et les difficultés d’une prise en compte de la ville historique dans l'évolution urbaine de la ville d’Avignon.La recherche se concentre sur trois (3) moments : les années 1960, 1970 et 1980. Le premier illustre une prise de conscience de l’urgence de préserver les quartiers historiques par la mise en place des secteurs sauvegardés. Ce dernier reste imprégné par la conservation des monuments comme des objets isolés sans arriver à prendre en charge les ensembles. Le deuxième ancre la préservation des ensembles dans les efforts de développement urbain à travers la mise en place des Contrats Ville-Moyenne sous la supervision de l’État. Enfin, le troisième s’affranchit du contrôle de l’État en instaurant des Zones d’Aménagements différées adossées sur des projets issus d’études insistant sur la dimension patrimoniale. L’analyse de ces trois moments consiste à repérer les orientations prises en faveur, ou non, du patrimoine et à rendre compte des contextes et des acteurs impliqués dans ces prises de décisions. En nous référant à des travaux en sciences humaines (sociologie, géographie, anthropologie) et concernant spécifiquement le patrimoine (Amougou, Davallon, Gravari-Barbas, Rautenberg, Veschambres…), nous avons démontré que les orientations qui compromettent la préservation du patrimoine viennent de l’absence de lien entre trois (3) niveaux, repérés lors de l’analyse : la trouvaille du patrimoine, la mise en politique du patrimoine et l’action urbaine. Pour dépasser ces manques de liens entre les trois, la thèse propose un outil pour penser la patrimonialisation de l’urbain, qui réunit et met en relation les conditions de réussite de la patrimonialisation d’un ensemble urbain historique.La recherche doctorale a ainsi permis de produire des connaissances à visée opérationnelle, en plus d’ouvrir plusieurs pistes qu’il serait pertinent d’approfondir. Sur le plan méthodologique, le repérage des mesures prises en faveur ou contre le patrimoine nécessiterait, compte tenu de la complexité du problème tel que posé, une analyse transversale plus approfondie pour définir des indices en faveur de la préservation ou bien de la détérioration. Dans ce sens, les résultats dégagés à partir du cas d’Avignon gagneraient à être confrontés à d’autres terrains. Par ailleurs, l’arrimage de ce travail aux derniers développements en matière de conservation urbaine portés à l'échelle internationale, par ICOMOS et par l’UNESCO, paraît porteur / The preservation of historic cities requires on behalf of the actors committed to the urban development of the urban historic ensemble (EUH) additional efforts to extend their actions beyond isolated buildings. In practice, when developing historic urban ensembles, the conservation of the urban heritage seems to be relegated to an external if compulsory constraint which has to be overcome. This situation often results in the opposition of two aims: development versus conservatory.The question of how can the conservation of urban heritage be better considered is debated on international, national and local scales. By joining this current debate, our thesis aims to answer the following question: how can we improve the management of the imperatives behind urban development in historic cities, when tied to patrimonial obligation towards urban ensembles?The literature review helped us show that the notion of urban heritage, which justifies the urban preservation, was born in the minds of planners confronted with urban development, linking the notion of the urban heritage more closely to that of development than to conservation. In the absence of one that would move towards urban heritage preservation and confronted with the dominant if opposite postures, we realized, based on the literature review, that the opposition shared anchoring elements: the preservation paradigm of actions, centered on buildings and unsuitable in the case of ensembles, this paradigm supported by divergent institutional cultures and strengthened by an opposition between the modes of local implication.Considering the well-known difficulties and the contributions of the literature review, which clarifies the nature of the opposition between heritage conservation and development, how can the preservation of historic urban ensembles be thought differently? To answer that question, we propose reflecting on urban preservation as integrated to urban development.On the methodological level, the nature of the opposition between development and conservation sends us back to the analysis of what takes place on the field. We chose to look at the historic center of Avignon, where various actors have attempted to exceed this opposition. Avignon, as a mid-sized city of the South of France, is endowed with one of France’s biggest protected areas which cover the entire historic center. The history of the actions carried out in the intramural brings out archetypical situations which illustrate the opposition between development and conservation. The case study allowsus to intellectualise the mobilization of urban heritage on 3 levels: Institutional, Find and Urban action. Each of these levels distinguishes itself by the nature of the mobilization and by the point at which are made manifest the mobilization of the material and symbolic dimensions of urban heritage. Starting with the case study, we have conceptualised a model which goes beyond a restricted reading focused on the opposition to think out urban development within the context of urban conservation. The model brings into the urban development the notion of urban heritage designation as a succession of actions which qualify urban historic ensemble as heritage and preserve them. On the scientific level, the model mobilizes notions, borrowed from sociological, communicational, ethnological and geographical approaches of heritage designation. It proposes a new analytical framework for thinking about the actors involved in the urbanistic management of the historic urban ensembles, so as to exceed the oppositions and guarantee a sustainable creation of urban heritage which does not constitute an obstacle for the imperatives of development. The model helps us see the roles at stake and organizes the various actions undertaken by the various actors in favour of both heritage and development to come up with an integrated urban heritage designation
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Pour une patrimonialisation intégrée au développement urbain : élaboration des conditions de conciliations entre obligations de préservation et impératifs de développement à travers l'étude de cas d'Avignon

Fallah, Bessam 12 November 2013 (has links) (PDF)
La thèse porte sur la patrimonialisation de l'urbain à partir des dispositifs censés encadrer le devenir du patrimoine dans les villes et qui se confronte aux logiques de développement urbain. La posture situe la patrimonialisation de l'urbain dans un processus historique. Initialement centrée sur les monuments, identifiés pour leurs valeurs, la patrimonialisation a englobé les contextes pour ensuite considérer les ensembles comme des patrimoines. La patrimonialisation des ensembles urbains doit prendre en compte les multiples dimensions et acteurs impliqués dans la gestion des villes. Ces évolutions nécessitent la conciliation entre la préservation du patrimoine et le développement urbain. Comment, dès lors, penser concrètement une patrimonialisation, spécifique à l'urbain ?L'étude se fonde sur une reconstruction des programmes de projets dans l'intramuros d'Avignon (France) à partir du croisement de données recueillies dans les documents consignés dans les archives municipales (couvrant la période de 1957-2004) avec des données issues d'entretiens avec des acteurs impliqués (entretiens semi-directifs avec 14 personnes ressources). Ainsi, les sources (orales) de première main permettent d'éclaircir et de compléter les sources écrites (archives). En observant les expérimentations entreprises à Avignon, depuis la Loi Malraux en 1964, nous mesurons la construction sociohistorique des pratiques locales qui se sont structurées autour de la préservation du patrimoine en rapport aux orientations nationales et les difficultés d'une prise en compte de la ville historique dans l'évolution urbaine de la ville d'Avignon.La recherche se concentre sur trois (3) moments : les années 1960, 1970 et 1980. Le premier illustre une prise de conscience de l'urgence de préserver les quartiers historiques par la mise en place des secteurs sauvegardés. Ce dernier reste imprégné par la conservation des monuments comme des objets isolés sans arriver à prendre en charge les ensembles. Le deuxième ancre la préservation des ensembles dans les efforts de développement urbain à travers la mise en place des Contrats Ville-Moyenne sous la supervision de l'État. Enfin, le troisième s'affranchit du contrôle de l'État en instaurant des Zones d'Aménagements différées adossées sur des projets issus d'études insistant sur la dimension patrimoniale. L'analyse de ces trois moments consiste à repérer les orientations prises en faveur, ou non, du patrimoine et à rendre compte des contextes et des acteurs impliqués dans ces prises de décisions. En nous référant à des travaux en sciences humaines (sociologie, géographie, anthropologie) et concernant spécifiquement le patrimoine (Amougou, Davallon, Gravari-Barbas, Rautenberg, Veschambres...), nous avons démontré que les orientations qui compromettent la préservation du patrimoine viennent de l'absence de lien entre trois (3) niveaux, repérés lors de l'analyse : la trouvaille du patrimoine, la mise en politique du patrimoine et l'action urbaine. Pour dépasser ces manques de liens entre les trois, la thèse propose un outil pour penser la patrimonialisation de l'urbain, qui réunit et met en relation les conditions de réussite de la patrimonialisation d'un ensemble urbain historique.La recherche doctorale a ainsi permis de produire des connaissances à visée opérationnelle, en plus d'ouvrir plusieurs pistes qu'il serait pertinent d'approfondir. Sur le plan méthodologique, le repérage des mesures prises en faveur ou contre le patrimoine nécessiterait, compte tenu de la complexité du problème tel que posé, une analyse transversale plus approfondie pour définir des indices en faveur de la préservation ou bien de la détérioration. Dans ce sens, les résultats dégagés à partir du cas d'Avignon gagneraient à être confrontés à d'autres terrains. Par ailleurs, l'arrimage de ce travail aux derniers développements en matière de conservation urbaine portés à l'échelle internationale, par ICOMOS et par l'UNESCO, paraît porteur
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La patrimonialisation des espaces fluviaux urbains et l'expérience des usagers, visiteurs et habitants. Une approche comparée Pau (France) et Saragosse (Espagne) / Patrimonialization of urban river spaces and experience of the users, visitors and inhabitants. A compared approach Pau (France) and Saragossa (Spain). / Patrimonialización de los espacios fluviales urbanos y la experiencia de los usuarios, visitantes y habitantes. Comparación entre las ciudades de Pau (Francia) y Zaragoza (España)

Leichnig, Kildine 04 December 2015 (has links)
Cette thèse de géographie humaine porte sur l’expérience sensible qu’ont les usagers -visiteurs et habitants- d’espaces fluviaux en cours de patrimonialisation, dans deux villes du Sud-ouest de l’Europe : Pau et Saragosse. Soucieuses d’améliorer leur cadre de vie et de poursuivre leur développement économique et urbain, l’agglomération paloise et la ville de Saragosse tentent en effet de mieux intégrer leurs cours d’eau dans leur territoire en se lançant dans un processus de patrimonialisation. Toutefois, la place accordée au tourisme dans ces processus est pour le moins équivoque. L’offre touristique et de loisirs demeure peu structurée et exploitée par les pouvoirs publics, les attentes des visiteurs ignorées. La thèse vise à pallier pour partie ces lacunes en fournissant des éléments de connaissance de l’expérience sensible des usagers. En effet, ces derniers sont susceptibles d’enrichir le projet urbain et d’améliorer la prise en compte du potentiel de l’espace fluvial. Pour questionner l’expérience sensible, entendue dans ses dimensions sensorielles et émotionnelles, et faire émerger la parole des usagers, une démarche de recherche combinatoire a été adoptée. Elle repose sur de l’observation directe et participante et sur le recours à l’outil photographique et filmique comme support d’enquête à l’entretien. L’analyse des 137 rencontres a permis de dégager deux résultats majeurs : d’une part, l’expérience multisensorielle et fragmentaire des espaces fluviaux introduit un rapport intime à l’espace et au temps ; d’autre part, la méconnaissance de l’espace fluvial urbain ne signifie pas nécessairement que les usagers ne s’y intéressent pas et qu’ils n’ont pas d’avis sur les questions de nature-urbaines. Plus généralement, en interrogeant le rapport homme/espace fluvial ou autrement dit homme/nature, cette thèse révèle que ce dernier est perçu de manière ambivalente. Bien qu’apprécié, voire chéri, le cours d’eau est vu comme un espace naturel ordinaire ou possédant quelques éléments remarquables. Qualifié parfois de « sauvage », cet espace se doit toutefois d’être maîtrisé et contrôlé. L’approche géographique adoptée conduit ainsi à placer au cœur du projet urbain l’expérience (res)sentie et vécue par les usagers des espaces publics de nature / This human geography PhD thesis focuses on the sensitive experience that users – visitors and inhabitants - from two south-western European cities, Pau and Saragosse, have of the urban river spaces undergoing a process of patrimonialization. In their attempt to improve the quality of their living environment and carry on with their economic and urban development, the Pau agglomeration and the city of Saragossa are trying to better integrate their watercourses into the urban system through a process of patrimonialization. As for tourism, it holds an ambiguous place in these processes. The offer of tourist and leisure activities is hardly developed and exploited by the public authorities and visitors’ expectations are ignored. This research aims at mitigating some of these gaps by providing information on users’ sensitive experience. As a matter of fact, a better knowledge of users’ experience can enrich the urban project and increase awareness upon the potential of river spaces. In order to explore the sensitive experience, both in its sensory and emotional dimension and highlight users’ considerations, a combinatorial research approach was adopted. It relies on direct and participant observation and on the use of photographic and cinematic tool as a support during the interview. The analysis of the 137 interviews taken allowed the identification of two major results: on one hand, multisensory and fragmentary experience of river spaces generates an intimate reference to space and time and, on the other hand, the ignorance of the river space does not necessarily mean that users are not interested in river spaces, or that they have no opinion on urban nature issues. Extensively, by questioning the relationship between man and river space or in other words man and nature, this PhD thesis reveals that the latter is perceived in an ambivalent way. Although appreciated, and even cherished, the river is seen either as an ordinary natural space or as a place that holds certain remarkable elements. Sometimes qualified as wild, this space ought to be managed and controlled. With regard to the urban project, the geographical approach adopted determines the focus on the experience felt and lived by the users of natural public places. / Esta tesis doctoral en geografía humana, examina la experiencia sensible que tienen los usuarios –visitantes y habitantes- en los espacios fluviales que están en proceso de patrimonialización, en dos ciudades del Sudoeste de Europa: Pau y Zaragoza. Estas dos localidades, con el objetivo de mejorar su entorno de vida e impulsar su desarrollo económico y urbano, intentan integrar el curso de los ríos en su territorio, desarrollando así un proceso de patrimonialización. No obstante, la posición concedida al turismo en estos procesos es confusa, ya que la oferta turística y de ocio queda poco estructurada y explotada por los poderes públicos. Además, las expectativas de los visitantes no se han tomado en cuenta. La tesis aboga por paliar en parte a estas carencias proporcionando elementos de conocimiento de la experiencia sensible de los usuarios. En efecto, estos últimos son susceptibles de enriquecer el proyecto urbano, mejorar y tener en consideración el potencial del espacio fluvial. Para estudiar dicha experiencia, entendida en sus dimensiones sensoriales y emocionales y hacer emerger la voz de los usuarios, se ha adoptado una metodología de investigación combinatoria. En ella se plantea la observación directa y activa y el recurso del instrumento fotográfico y cinematográfico como soporte de las entrevistas. El análisis de los 137 casos nos ha permitido destacar dos importantes resultados. Por una parte, la experiencia multisensorial y fragmentaria de los usuarios acerca de la patrimonialización de los espacios fluviales, que refleja una relación íntima entre espacio y tiempo. Por otra parte, el desconocimiento del espacio fluvial urbano, no significa necesariamente que los usuarios no posean ningún interés u opinión sobre los asuntos de la naturaleza en su entorno urbano. Estas entrevistas también plantean preguntas sobre el vínculo entre el hombre y el espacio fluvial, o entre el hombre y la naturaleza. En ellas hemos observado, que esta relación es percibida de manera ambivalente. Aunque el río es apreciado, y en ocasiones intensamente, representa un espacio ordinario que posee para ciertos usuarios elementos remarcables. Descrito en ocasiones como “salvaje”, debe no obstante ser controlado. A través del enfoque geográfico adoptado en esta tesis, queremos resaltar el lugar céntrico de estos espacios fluviales dentro del proyecto urbano y la experiencia vivida por los usuarios dentro de la naturaleza.
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Donner la parole aux autochtones : Quel est le potentiel de reconnaissance de l'exposition à plusieurs points de vue dans les musées ? / Giving voice to aboriginal peoples : On the recognition potential of multivocal exhibitions in museums

Soulier, Virginie 28 June 2013 (has links)
Depuis la fin des années 1980, les collaborations avec les communautés autochtones semblent s’accroître dans les musées canadiens. Un déplacement apparaît de la prise de parole en contexte de revendication au don de parole en contexte muséal. Après la remise en cause des musées ethnologiques, la prise en charge de la parole autochtone annonce le temps de la reconnaissance. Seulement, le mot reconnaissance est employé dans des contextes variés en muséologie. Ses occurrences indiquent plusieurs sens, dérivés de la volonté de redonner dignité et respect aux peuples autochtones et de produire des expositions qui présentent leur patrimoine d’origine à la lumière de leurs points de vue. Selon une approche communicationnelle, notre travail a porté sur les pratiques des musées qui consistent à donner la parole aux peuples autochtones et à l’exposer. Le travail a été centré sur la combinaison des points de vue autochtones avec ceux des concepteurs-muséographes. L’entreprise de la recherche a visé à cerner les opérations induites et générées par cette situation d’entrecroisements de points de vue, plus ou moins discordants, qui doivent, d’une manière ou d’une autre, s’unir dans un même espace communicationnel. Le système polyphonique de l’exposition est conceptualisé en trois moments de médiation : la prise en compte, la monstration et l’interprétation des points de vue autochtones. Ils correspondent aux intentions des concepteurs-muséographes et des expositions, puis à la manière dont elles sont interprétées par les visiteurs. Nous avons réalisé quatre enquêtes de terrain dans onze musées à travers le Canada : observation participante ; entretiens individuels auprès de professionnels des musées ; analyse de discours ; entretiens de groupes auprès de visiteurs autochtones et allochtones. Nous avons examiné les pratiques collaboratives et croisé ces quatre formes de discours des musées afin de mettre à l’épreuve le potentiel de reconnaissance des expositions qui tiennent compte des points de vue des représentants autochtones. Il résulte que la patrimonialisation est conçue en tant que processus de reconnaissance. De plus, l’intensification de la patrimonialisation des objets autochtones est synchronique de l’expansion coloniale. Néanmoins, l’analyse de la prise de distance du concepteur-muséographe vis-à-vis de son point de vue et de celui des autochtones rend compte des relations complexes entre le don de parole, l’autorité de discours et l’auctorialité. Malgré les divergences entre les intentions explicitées par les professionnels et leurs intentions implicites dans les expositions, les discours des visiteurs autochtones et allochtones traduisent un contrat de reconnaissance entre le musée et les visiteurs. Ainsi, le principe polyphonique et ses formes de reconnaissance sont mis en évidence dans les espaces de production et de réception des expositions produites en collaboration. Notre recherche révèle plusieurs modalités de reconnaissance manifestes dans la combinaison et l’entrecroisement des voix autochtones avec celles des praticiens. Cet essai d’interprétation met au jour des conflits d’ordre patrimonial et socio-historique qui engendrent des mécanismes de régulation par assimilation/accommodation. Il décrit deux logiques fondamentales relatives à l’identité et à la mémoire. De ces adaptations mises en œuvre par les musées ressort un phénomène permanent de reconnaissance amorcé depuis la colonisation des territoires autochtones. La recherche suggère finalement d’envisager le musée comme lieu de reconnaissance non seulement du patrimoine, mais aussi des publics et des peuples donateurs et donataires du patrimoine. / Collaborations with aboriginal communities appear to be increasing in Canadian museums, with the communities shifting from speaking in a context of claiming theirrights to being given a voice in the museum context. In keeping with the questioning about ethnological museums, taking into account the voice of the aboriginal peoplesprefigures since the eighties the time for recognition. But the word recognition is used indiverse museum contexts.Based on a communicational approach, our research considers the links between thepolyphonic and recognition modalities of the exhibition media. We have attempted toidentify and understand the processes induced and generated by exhibitions’ interactionaland intertextual systems. The polyphonic system is conceptualized in three mediation moments in the production and reception spaces of the exhibition: acknowledgment, monstration, and interpretation of aboriginal points of view. They correspond to there cognition intentions of the exhibitions and designers-museographers, then visitors’recognition. We have conducted four field studies in eleven different Canadian museums : participant observation; one-on-one interviews with museum professionals; discourse analysis ; group interviews with native and non-native visitors. We have studied the collaborative practicesand these four types of museum discourses to demonstrate the recognition potential ofexhibitions dedicated to the aboriginals’ perspectives.Our research reveals several recognition modes manifest in the combination andinterlinking of aboriginals’ and practitioners’ voices; it identifies logic in the polysemy ofthe word recognition. This interpretation essay reveals patrimonial and socio-historical conflicts that generate regulation mechanisms through assimilation/accommodation. A permanent recognition phenomenon emerges from the adaptations implemented by themuseums since the beginning of aboriginal patrimonialization during the colonizationperiod. Our research proposes to apprehend the museum as a recognition place of heritage, but also of the general public and the peoples, whether donors or donees of that heritage.

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